Les Lettres conciliaires I : Plus on est de (mages) fous, moins on rit
#1
On dit que les paroles s'envolent mais que les écrits, eux, restent. Mais les caprices de l'aéromancie font parfois virevolter quelques langoureux oiseaux de papier, qui flottant aux grés des vents, portent les mots doux d'amant passionné à leur dulcinée.

Et parfois des factures. La vie est ainsi faite.

Des quelques lettres éparses rassemblées ici, bien malaisé pour l'amateur d'en déterminer la provenance. Ou même comment, par un hasardeux miracle, ses yeux ont pu tomber sur l'étrange correspondance qui ne subsiste désormais qu'en deux compilations.

L'une dans un épais carnet de cuir décoré de nombreuses plumes et autres bouts de fourrure, souvent cachée sous l'épais oreiller d'une elfe à la peau plus dorée que le miel. L'autre ... Peut-être sur le coin d'un bureau du palais, ou perdue au gré des caprices du destin.



Citation :Conseillère,

Je vous écrit cette missive depuis les tréfonds de la grotte des mages fous. On m'a rapporté votre réaction face à mes propos en place publique, et je tiens à m'en expliquer. On me reproche de m'être faite la porte-parole de tout le peuple Haut Elfe...

J'admets cette faute.

Comme j'admets volontiers que, tel ceux d'un adulte au milieu des bambins, mon point de vue ou le propos général de l'Elendäe sur la puissance de notre Empire ne soient pas pleinement compris. De cela, j'ai fait mon lit. (L'ai je fait? Je l'espère, je déteste dormir dans des draps chiffonnés. Ça fait des marques sur la peau et ... oubliez ça).

Mais je ne l'ai pas fait pour forcer mes frères à suivre nos vues, ni pour usurper l'autorité du gouvernement. Les débats sur notre place publique démontreront que la technique aurait été des plus inefficace.

Je l'ai fait car notre nation court un grave danger. Celui qui fait peser sur elle des lâches, et n'ayons pas peur des mots, d'infâmes traitres à solde de l'ennemi.

Vos ordres étaient pourtant clairs. Récupérer les écrits de Nahgoth sans laisser une chance aux autres peuplades d'Ecridel d'obtenir une miette de ce savoir aussi dangereux qu'interdit. Et depuis que nous nous sommes mis en route, discussions et pinaillages vont bon train dans les rangs.

On a parlé d'inviter des ambassadeurs dans la grotte, sans se soucier de ce que ces envoyés auraient pu voir, entendre, et par là, apprendre ! Voir de s'allier avec les Censylnains pour combattre les mages! Sous le simple prétexte, fallacieux au demeurant, que nous ne pouvions réussir sans eux.

Alors qu'au jour d'aujourd'hui, pas la moindre trace d'une patte de démon, même pas une trace de pas fourchue dans la tourbe de cette sombre caverne.

Juste une montagne de quelques tas d'ossements.
Pas de quoi paniquer.

Ce discours est pourtant tenus par de “ braves aventuriers ” qui doivent avoir actuellement mouillés leurs chausses sans même avoir mis un pied dans cette caverne, preuve de la déliquescence morale d'une bonne partie de notre société.

Le défaitisme et la trahison tournoyant au dessus de nous comme des corbeaux au dessus d'un cadavre, j'ai pris l'initiative de prendre la parole publiquement pour leur couper l'herbe sous le pied. En aucun cas je n'ai voulu usurper l'autorité royale. Juste mettre les indécis au pied du mur pour que vos instructions soient respectées. Nul doute que les mêmes indécis doivent en ce moment m'injurier en place publique, mais je n'ai pas de regret. Un plutôt si, un seul, celui de ne pas avoir eu votre aval avant cette annonce.

Pour cela, je reconnais mon erreur et ferai face au châtiment éventuel la tête haute. Car je n'agis pas pour la gloire, ni pour ma réputation, mais pour le bien de la nation.
D'ici la, je compte vous fournir des nouvelles régulières de la situation sur le terrain, vous reporter les éventuels propos séditieux tenus par les aventuriers les plus couards, et TRANCHER DES TETES DE MAGES ET DE DÉMONS pour récupérer notre précieux savoir.

Je termine ici cette lettre. Mes salutations distinguées.
Lynnantheya-Sëann.

P.S.: Après réflexion, je pense que nous nous trouvons probablement dans un ancien cimetière elfe. Ça explique les ossements.
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#2
Citation :Conseillère,

Comme promis, je profite de cet échange épsi..epsti...par lettre pour vous fournir des détails sur les avancées de l'opération. Le moral dans les rangs de l'Elendaë est un peu trop bon, et nous progressons sans heurt à travers boyaux et salles souterraines. Nos blessures de guerre ne sont pour le moment que des cloques et des corps au pieds.

Je ne peux en dire autant du reste de la troupe. Dans les rangs arcantistes et sans-guildes, paranoïa, peur et désorganisation sont les maîtres mots. On parle d'une centaine de Censylnains prêt à nous tuer dans les heures qui viennent, peut-être dans la minute. Ils seraient des milliers et chevaucheraient des montures de feu. Voir s'enflammeraient eux-mêmes dans le cas des centaures. C'est un peu confus.

Nulle trace d'armées cependant. Nous n'avons croisé en tout et pour tout qu'une espionne sylvaine que nous avons neutralisée sans heurts. Du reste, la peur paralyse les jambes de ses pauvres enfants, que nous nous voyons obligés d'attendre sans cesse.
Il faut espérer qu'ils parviennent à ne pas nous gêner lors de l'affrontement avec les démonistes. La plupart, c'est regrettable, ne serviront probablement que de cibles ambulantes.

Heureusement, nous sommes la pour avancer sans nous soucier de menaces potentielles, hypothétiques ou fantasmées. Vous aurez bientôt la tête de Nahgoth comme presse-papier. Je vous suggère de compléter le dispositif avec celle de Sans-Os.

Lynnantheya-Sëann.
Qui a connue des grottes plus vivantes.
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#3
Citation :Venntaï Conseillère,

Désolée de vous avoir gardé dans le noir ces derniers jours. Enfin, il fait probablement moins noir qu'ici et les oiseaux gazouillent en se baignant dans le soleil d'Asteras, mais vous avez compris le principe.
Ici aussi la faune gazouille. En fait, elle rugit. Ou plutôt, rugissait. Nous avons en effet croisé une bête de toute beauté, féline, puissante, avec un pelage plus doux qu'un lit de plumes. Une manticore d'un bel âge.

Je l'ai surnommé Fifi. Mais ne le dites à personne. Ou je devrais vous tu…

Fifi était très joueuse. Un peu trop. Les animaux sauvages, vous savez, ça ne connait pas sa force. Malheureusement, dans ces cas la, il faut sévir et nous n'avions pas le temps de la dresser dans les formes. Un beau gâchis. J'aurais tellement voulu parcourir les cieux d'Ecridel juchée sur ma Fifi, aller chasser dans les forêts avec elle, et lui brosser le poil durant les soirées d'hiver...

Toujours est-il que l'Elendaë en a disposé, aidée par quelques arcantistes. Oragie, Merydwin, Irulan pour les citer. Et Ainu le sans guilde. Les autres aventuriers se sont tournés les pouces, sans doute la peur leur avait-t-elle gelé les muscles.

Je tiens à souligner le courage de nos guerriers et guerrières pour avoir contenu Fifi tout au long de la manœuvre. Elwing, Eliondir et le puissant Elrin, qui a donné le coup de grâce. Ce n'était pas aisé vu la puissance de Fifi, mais l'Elendäe n'est pas la guilde la plus puissante de la nation pour des prunes.

Nous nous dirigeons désormais vers une autre caverne. Daenariel l'explore au péril de sa vie en ce moment même.
L'ambiance risque d'y être différente, une meute de gobelins y a élu domicile avec quelques amis trolls, pour y vivre la belle vie qui leur est bien souvent refusée en surface.

Je n'aime pas trop les gobelins mais j'ai un peu pitié d'eux. Mourir après avoir trouvé le paradis sous terre ... Mais la mission avant tout. Dans quelques heures, j'irai assurer une tête de pont dans cette caverne et m'occuper moi même de ces pauvres créatures le temps que l'Elendäe me rejoignent ainsi que les obèses de la troupe. L'agonie des gobelinoïdes, je l'espère, sera brève.

Celle de Naghoth durera mille ans. Ou au moins une bonne dizaine de minutes.
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#4
Missives après missives, l'écriture se fait plus nerveuse, le papier plus froissé. La présente lettre semble avoir vu son lot de boue, de poussière et de sueur mais reste néanmoins lisible.


Citation :Conseillère,

Je vous écris entre deux escarmouches, et à peine ai-je la force de soulever la plume. Je crois que je me suis foulé un muscle dans la mêlée. Comme prévu, les gobelins ne sont pas révélés très dangereux. Quelques pertes du coté de la troupe de bras cassés que vous avez envoyé à nos cotés. Faut dire que, bloqués depuis Freylund sait quand dans une grotte sans aucune femelle en vue, nos amis gobelins se sont montrés un peu trop chaleureux dans leur accueil.

Pauvre Edelhwen et pauvre Ainu. J'espère que leur vertu s'en remettra. Pas évident de se faire biter à mort et de devoir vivre avec.

J'ai moi-même du repousser une horde de « prétendants » fort peu habiles et d'une conversation limitée. Mais rien qu'un bon coup d'épée n'ait pu arranger. La où il y'a du bras tranchés, il y a moins de plaisir.

Les remarques acerbes du reste du groupe à l'encontre des Elendaë s'est étrangement réduit. Je pense qu'il est plus malaisé pour eux de nous insulter quand nos guerriers sont le seul rempart entre eux et une horde de peaux-vertes en pleine saison des amours.

J'envisage de laisser Yvon à ces pauvres êtres en manque de chaleur gobelinoide si nous ne les massacrons pas jusqu'au dernier. Après tout, cette sorcière est assez proches du gobelin pour nous pondre une belle série de bâtards.



Mais maintenant que j'envisage le résultat, je pense plutôt qu'il faudrait interdire à cette harpie de procréer. Avec quoi ou qui que ce soit.
Je vais demander à Kalina de plancher sur une malédiction de stérilité.
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#5
Citation :Conseillère,

Le périple n'épargnera pas mes pauvres muscles. Après avoir affronté une horde de trolls et de gobelins en surproduction de testostérone, nous faisons face à … UNE HORDE DE ROCHERS PLUS FROIDS QUE LA MORT ET GIGANTESQUES PAR DESSUS LE MARCHE !!!!

Gi-gan-tes-ques.


!!!!!!!


Nul doute que Sans-Os et les autres trublions en passe de "peut-être arriver un jour avant la fin" se lamentent déjà de devoir affronter d'aussi terribles ennemis, et de la mort atroce qui les attend. Peut-être Eliondir leur prêtera-t-il sa corde "La mort plutôt que la capture".
Sans-Os qui, parlons-en, arrive à peine sur le champ de bataille après des semaines de pleurnicheries accompagnés d'espions sylvains. La seule chose qui me retient encore de lui trancher la tête, c'est qu'il amène aussi des poneys. Je leur lisserai le crin pour me calmer les nerfs.

Mais ou vais-je trouver assez d'avoine pour les nourrir ?

Il serait suivi par une horde de nains ayant clairement affiché leur intention de vouloir tuer mes frères de l'Elendaë. Sans doute n'est ce la qu'un prétexte pour voler le savoir de notre peuple, mais Arcantistes niais et sans guildes mous du bulbe boivent ces mensonges jusqu'à la lie d'un verre de petit lait.

Dans tous les cas, nous allons déblayer la voie et passer de l'autre coté avant de décider de la marche à suivre. Mon pauvre dos souffre déjà de tant de courbatures, et me voila à pousser du roc pendant que ses « frères » veulent me planter une hache dans le dos. Je vais finir par développer une phobie des grottes. La prochaine fois, il faudrait que l'archimage maléfique pense à se planquer dans un château ou dans un genre de bateau volant.

Je me demande si on peut avoir à la fois le vertige ET le mal de mer...

Quoiqu'il en soit, nous ne faiblirons ni dans notre quête, ni dans notre détermination. Nous vous ramènerons la tête de Nahgoth, de ses disciples, et un petit monticule de têtes de nœuds nains.
Et une étagère.
Sinon je vous dis pas le bordel dans vos appartements !
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#6
Citation :Sombre présage que le parchemin déroulé devant elle. DU vélin maculé de sang n'émanait pas une impression de « bonne nouvelle ». Les rares mots lisibles encore présents n'arrangeaient pas l'affaire.

…Mages noirs…surprise…Kalina…blessés…assaut…

.Mais le temps que la lettre de sang atteigne Asteras, une autre l'avait bientôt suivie. Lisible, l'écriture qui s'y étalait en traits saccadés dénotait pourtant d'une fureur mal contenue.

Conseillère.
On est dans la mouise.

Je vous écrit la mort dans l'âme et un encore un peu de la peau depuis le temple de Freylund.

Les nouvelles ne vont pas vous plaire. Laissez moi vous conter les derniers événements le plus simplement possible.

L'Elendaë s'apprêtait à lancer l'assaut sur la quartier général des mages fous.

Les lambins Les Arcantistes ont ralenti le pas et annoncé leur intention de plus collaborer avec nous pour des raisons obscures.

Les mages noirs ont « étrangement » profité de l'occasion pour nous tomber dessus.

Plusieurs membres de l'Elendaë sont morts, les autres gravement blessés. J'ai fini à l'état de rôtisserie elfique.

Les Arcantistes n'ont pas réagi.

Devant cette situation a priori désespérée, nos membres ont chargés. Nous avons nettoyé le quartier des mages et passé les acolytes au fil de l'épée. Pareil pour la forge où Nahgoth et ses derniers séides s'étaient réfugiés. Quand on commence le ménage, il faut nettoyer de la cave au plafond.

Au terme d'un affrontement terrible, l'Archimage voit ses acolytes finir en passoire les uns après les autres.

Les Arcantistes daignent enfin montrer leur bout de leur nez dans la forge. Nahgoth est alors à leur merci.

… Et Merydwin propose au mage noir une trêve.
De se rendre.
Elle désobéit à vos ordres, sans concertation avec aucun des autres elfes non-arcantistes.

Nahgoth profite alors du répit pour rassembler ses forces, invoquer les forces de l'orage sur le reste des elfes épuisés, et fuir à la sylvaine.

La dernière fois que je l'ai vu, j'étais entrain de le cogner pour le ralentir dans sa fuite alors que l'Elendaë le poursuivait. Mais le bougre a plus d'un sort dans sa manche. J'ai bien failli ne jamais me réveiller.

Je ne puis désormais que prier pour la réussite de mes frères. Mais la mission a d'or et déjà été mise en péril par les Arcantistes au nom de justifications spécieuses. Sans doute clameront ils qu'ils ne voulaient pas faire couler le sang elfique plus que de raison, même si Nahgoth en a fait couler des hectolitres. Il est étrange que l'argument ne les ait pas empêchés de mettre à mort les guerriers de l'archimage.

Ils invoqueront de beaux principes et des raisons légitimes pour ce qui reste une infâme trahison, mais ne soyez pas dupée.
Les raisons qui les poussent sont bien moins reluisantes. Penchons nous sur les faits.

Les Arcantistes ont sciemment ralentit l'expédition et miné le moral des troupes.
Ils n'ont montré que peu de cœur à la tâche.
Ils ont carrément proposé à Nahgoth de s'échapper avec eux sans concertation avec les autres elfes.

Il me semble évident que les Arcantistes, ou une partie d'entre eux, ont développés une attirance malsaine pour le sombre savoir du maléficien. Peut-être sont-ils déjà à son service. L'hypothèse n'est pas improbable, si l'on considère que de nombreux membres de la nation elfique sont déjà tombé sous son emprise.

Je soupçonne particulièrement Merydwin. Oragie me semble tout aussi coupable.

La corruption de cette magie sanglante s'étend donc bien plus loin que nous le pensions. L'intérêt délétère pour la démonologie de certains de nos mages fait peser un grave danger à la nation, et bien que les preuves formelles manquent pour mettre au jour leurs sombres agissements, nous ne pouvons nier que certains ont succombés, ou sont proches de le faire, au pouvoir démoniaque.

Il nous faut réagir.

Je conseille de leur couper la tête le bannissement des principaux meneurs, Oragie et Merydwin. Mais je connais votre bonté de cœur, Conseillère, aussi je sais que vous n'en ferez probablement rien.

Vous conviendrez toutefois que nos mages ont besoin d'une supervision adéquate de la part d'individus extérieurs aux affaires magiques, ayant toujours fait preuve d'une loyauté à toute épreuve envers l'Empire. Je suggère la création officielle d'un bureau d'Inquisition ayant pour tâches, sous votre tutelle, de surveiller les agissements démoniaques, de lutter contre la corruption de nos magiciens, et de pourchasser Nahgoth à travers tout Ecridel jusqu'à ce que justice soit faire.

Et si vous avez besoin d'une épée pour remplir cette tâche, sachez que la mienne est vôtre.
Enfin, façon de parler, je ne prête pas mes affaires, elles sont en mithril-acier.
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#7
Citation :Conseillère Ajila,

Je vais être brêve. Parce qu'encore une fois, je saigne par tous les pores de la peau pour ma patrie.

Nahgoth est mort.

L'Elendaë a continué la traque. Elwing et Daenariel ont continué à courir, à chercher, à retourner chaque pierre, chaque brindille pour retrouver le mage fou.

Et ça fait un tas de trucs à retourner.

Le vieux pensait pouvoir se cacher dans l'enfer de l'Ingelmann. Me trouvant dans les parages à la recherche d'un étang et d'un ours, j'ai découvert sa tanière au mage, pas à l'ours. Une maison abandonnée dans un hameau désert. J'ai décidé de prendre les mages de court, investi la maison et frappé durement le traitre. La mêlée a continué à l'extérieur, ou Elwing, Seifira, Silence, Elrin et moi-même avons triomphé de l'archimage.

Nahgoth est mort.
Mort
Ses compères ne devraient pas tarder.

Pas grâce aux Arcantistes. Ni aux sans-guildes. Grâce à l'Elendaë.

Je tiens à saluer les efforts de chacun des membres de ma guilde dans la réussite de cette mission. Car c'est bien la ténacité et le dévouement pour l'Empire de tout l'Elendaë qui nous a permis de remplir cette mission.
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