*Un émissaire s'avanca sur l'estrade publique. Assez connu chez les centaures, il n'était pas non plus étranger à certains elfes sylvains qui étaient récemment passer à la capitale.*
Bonjour, certains me connaissent déjà. Je suis Chimalys, émissaires des esprits du peuple centaure.
J'interviens ici pour un fait grave. Vous n'êtes pas sans savoir que récement un groupe d'elfes sylvains à massacrer un groupe de centaures pour le simple fait qu'ils déboisaient une partie de la forêt afin d'y construire un village. En effet, vivre dans les arbres quand on a un buste de cheval n'est pas chose aisée...
Suite à cette action visiblement indépendante des autorités elfiques, un groupe de diplomate est venu nous présenter ses excuses et nous promettre réparation.
Aujourd'hui, alors que certains membres de la délégation sont encore à proximité de nos villages, j'apprend qu'une tentative d'assassinat a été perpétrée par un sylvain contre un centaure.
La victime n'a pas pu voir son agresseur, trop bien dissimulé et ayant pris ses jambes à son cou devant son échec. Cependant, l'empenage des flèches, les entendus par la victime et la manière de se déplacer de l'aggresseur ne trompent pas sur sa nature.
Fort heureusement, il s'agissait d'un bien piètre archer et il n'y a pas de mal à déplorer si ce n'est que l'objectif était clairement de tuer.
Aussi j en appelle aux autorités sylvaines et spécialement à la délégation diplomatique qui est venue nous visiter : il serait dommage que des dissidents ruinent les efforts que vous et nous avons fait pour maintenir une situation de paix. Dissidents qui discréditent vos paroles et, au vu de la méthode employée ne font pas preuve d'un grand honneur, faisant passer les vôtres pour des personnes peu fiables. Je vous incite donc à prendre des mesures pour remettre dans le droit chemin les brebis égarées et s'occuper comme il se doit des galeuses.... Au risque du perdre du crédit sur le plan international.
De notre côté, une enquête est en cours et nous ferrons parvenir aux autorités sylvaines tous les éléments en notre possession qui nous serons demandés.
Merci de votre attention.
Ahnaäh était rentrée en ville. Partie depuis des jours, elle n'était au courant d'aucune nouvelle sur Ecridel. Pourtant, en bonne naine, elle aimait les potins guerriers. C'est alors qu'elle entendit le discours du centaure et d'un problème avec les elfes.
![[Image: 92.gif]](https://royaume-andoras.net/images/icones/v4/92.gif) Ah ah ! Pourquoi cela ne m'étonne pas ! Je ne suis pas au courant de ce qu'il s'est passé chez vous, centaures, mais cela ne m'étonne pas de leur part. Déjà, leurs frères des villes étaient des êtres plutôt étranges mais visiblement, l'environnement forestier ne réussit pas trop aux longues oreilles. Cela remonte à bien longtemps, mais ces elfes ont massacré des nains qui coupaient du bois pour alimenter les forges sans autre forme de procès. Bon, nous n'avons pour notre part pas reçu de message d'excuse à cette époque lointaine... ou alors cela n'a pas été consigné dans nos livres. Mais, alors que les escarmouches se sont faites moins nombreuses avec Asteras, se faire attaquer de la sorte sans sommation a fait de ces êtres, dans notre culture, des personnes sans honneur. C'est bien dommage malheureusement, habitants de Kaldora, que vous deviez cohabiter dans votre forêt avec de telles personnes. Mais je n'intervenais que pour dire que par chez nous, il n'y avait pas de risque de perdre du crédit car ils n'en avaient aucun.
La naine se tut, satisfaite de pouvoir jeter un peu d'huile sur le feu.
Daenariel-Syndra
Visiteur
Lorsque j'ai vu un cheval déféquer sur les pavés d'Asteras, je n'en ai pas maudit Aletheria et ses enfants pour autant. Mettre tout un peuple dans le même panier et le mépriser pour les exactions d'un des siens qui ne fait sans doute pas partie de leurs hautes autorités est répugnant.
Cela s'appelle du racisme, Mossieur !
Que dire du "simple" fait de déforestation ? Je suppose que vous ne m'en voudrez pas si je fichais "simplement" toute votre famille dans ma grange et que je me nourrissais de votre grand oncle lorsqu'il sera trop vieux pour labourer mon champ ?
Vous pouvez cracher sur la culture des autres, mais ne jouez pas à l'imbécile aux mains blanches.
Que tous sachent ici que si je porte une haine farouche envers les Sylvains pour ce qu'ils ont tous fait à nos aïeuls communs, ça ne m'empêche pas d'avoir du bon sens.
Il n'y a que votre propre "crédit international" qui souffrira de cette histoire, Chimalys.
Hagnûr Krajnisson
Visiteur
Ah, les plaisirs de la communication magique à longue distance! On pouvait de toutes les capitales entendre les échanges entre membres de toutes les races. Un Sylvain attaquant un centaure au sortir d'une discussion diplomatique? Hagnûr faillit s'étouffer de rire. Quel abruti! Le maître des runes ne put s'empêcher de rentrer dans la discussion.
"Maître centaure, il est évident qu'les Elfes sont des êtres dont il faut se méfier. Qu'il s'agisse des longues oreilles des villes ou d'ceux des forêts, l'instinct primaire semble être l'même: tuer aveuglément. Ces êtres prétendument supérieurs s'croient en mesure d'faire leur loi sur tout Ecridel et d'agir à leur guise. C'qui vient de se dérouler chez vous est scandaleux. J'savais qu'l'honneur n'signifiait pas grand chose pour les Elfes, mais à c'point... J'espère sincèrement que le coupable sera retrouvé et exécuté.
Je n'voudrais pas tous les mettre dans l'même panier, mais j'dois dire qu'ces peuples comptent plus de sanguinaires que la moyenne. Un d'mes frères a été lâchement pris par surprise et assassiné sans motif en territoire neutre il y a déjà un moment par une Elfe d'Asteras. Ô mais tiens, quelle surprise! Il s'trouve qu'la tueuse était Daenariel Syndra qui vient d's'exprimer si gracieusement! Un bourreau, un monstre qui élimine pour l'plaisir tous les Nains qu'elle croise et qui s'permet d'faire une leçon d'tolérance? J'n'arrive pas à croire c'que j'entends là!
Mais c'n'est pas étonnant, semblerait qu'un crime commit par un Elfe, fut il Sylvain, soit un acte parfaitement normal aux yeux d'ces Elendae, et que c'la n'vaut pas la peine d'être puni. Belle vision de la justice pour un peuple qui s'dit supérieur. Sur ce, soyez assurés maître Centaure de la sympathie et d'la compréhension des Nains, ou du moins de la Confrérie du Roc, dans cette affaire."
Le jeune Elfe Sylvain prit la parole, d'un ton posé et calme qui ne lui appartenait guère.
Cet acte était d'après moi stupide, et surtout irréfléchi. Vous dites ne pas tous nous mettre dans le même panier ? Vous en donnez l'impression. Ce n'est pas parce qu'une personne fait une regrettable action que le peuple entier est derrière celle-ci. Que diriez-vous à notre place ? Si l'un de vos compatriotes, que vous ne connaitriez peut-être même pas, attaquait un citoyen d'une autre race et qu'on vous accusait également de sa mauvaise jugeote ? Un individu isolé ne peut vraiment représenté son peuple. Combien d'Elfes ont au contraire montrés leur sympathie pour les centaures ?
Quant à ce massacre... Peut-être serait-il temps de donner une sépulture aux villageois, dont les corps de décomposent lentement et offrent un bien triste spectacle...
Sa gêne issue des propos entendus l'emporta sur son envie de rester discret. Le Haut-Elfe prit ainsi la parole.
- Je vais répéter certaines opinions mais cela me semble important. J'ai entendu parler de malheureuses aventures, mais j'ai aussi entendu d'heureuses aventures entre les races, où l'entraide interraciale était au cœur des événements. Alors s'il vous plait, ne retenez pas que les mauvaises situations, que je déplore d'ailleurs au passage... Arrêtez de prendre les cas malheureux pour des généralités. Comme il a déjà été dit, les méfaits d'une minorité ne représentent pas la volonté de tout un peuple.
*Un second centaure,un jeune chaman du nom de Septemorian, intervint*
Visiblement vous avez du mal à comprendre. Surtout vous mademoiselle
Syndra.
Mon maitre rapporte uniquement des faits. Il n'y a aucune généralisation dans son propos... pour l'instant. Nous sollicitons ici l'appui des autorités sylvaines. Soit ils mènent leur enquete et punissent le ou les contrevenants comme il se doit et ils en ressortiront grandis aux yeux de tous, se présentant comme des gens soucieux de leurs relations avec les autres RACES - puisque vous parlez de racisme autant poser les choses clairement-. Soit ils laissent couler, ce qui impliquerait donc que le gouvernement soutient cet acte et que la mission diplomatique n'était qu'une mascarade et donc la "généralisation" deviendrait donc de mise. Meme si je suis conscient -et, je pense, la grande majorité du peuple centaure aussi- que certains elfes sylvains ne partageraient pas l 'opinion de leur gouvernement dans ce cas, c'est malheuresement pour eux l 'opinion des personnes importantes qui donnent la tendance.
Dans tous les cas, les paroles prononcées ici n'auront que peu d'incidence. Ce sont des actes qu'attendent les centaures.
je tiens à faire remarquer que la collaboration est possible ...
il y a quelques temps, j'étaie en territoire elfe, et nous projettames de combattre ensemble un ennemie de feu
Mimir Muspellheim
Visiteur
A l'écoute de cette nouvelle, une vive douleur oppressa la poitrine de Mimir Muspellheim et elle sentit ses yeux se brouiller. Les circonstances de cet assassinat ravivèrent en elle la fatale blessure de la mort de son frère Tuisto, tué lâchement dans le dos par une elfe zélée isolée alors qu'il cueillait de quoi nourrir la famille.
A l'intervention de Daenariel-Syndra, la meurtrière de son frère, elle faillit même s'étrangler.
"Ah ces elfes, j'me d'mande bien pour qui y s'prennent à vouloir décimer les aut' peuples comme ça. Y s'croient au-dessus de nous avec leur belles paroles mais j'constate que leur manière d'agir est la plus basse qui soit, une flèche dans le dos et puis basta! Si nos cultures sont toutes différentes, le sens de l'honneur est identique chez toutes les races. Mais y m'semble que chez les elfes, certains ne savent plus trop c'qu'il en est. Si j'déplore la mort de c'malheureux centaure, j'espère qu'elle nous servira à tous pour nous rappeler que c'que c'est vraiment l'honneur."
Mimir s'assit quelques minutes pour méditer. Un sourire apparut sur ses lèvres quand elle se remémora la bière partagée avec la sylvaine, bien méritée après qu'elles aient décimé ensemble une nuée de moustiques géants. Ses frères avaient vu d'un mauvais oeil cette alliance, et pourtant, cela restait un des ses meilleurs souvenirs.
Mimir murmura :
"Eh oui, c'est bien dommage qu'il y ait toujours des imbéciles belliqueux dans toutes les races. P't-être qu'si on s'entraidait un peu plus entre nous, on pourrait vraiment s'débarrasser d'la vermine qui infeste Ecridel et s'balader un peu plus tranquillement..."
Mimir se releva pour reprendre sa tâche, et se dit qu'elle était sans doute idéaliste, mais elle préférait rêver d'un monde meilleur pour les générations à venir.
Le visage dissimulé pas sa capuche vert sombre, un rôdeur s'avança sur la place, se faufilant lentement entre les badauds, qui s'écartaient sitôt l'emblème visible dans son dos : une dague blanche de laquelle s'écoulait une gouttelette rouge, l'ensemble assez élimé.
Un grand arc blanc dépassait dans son dos, la corde enlevée de ses encoches.
La luminosité sembla baisser subrepticement tandis que les bruissements de la foule se tarrissaient rapidement.
Après quelques secondes qui parurent durer des heures, d'une voix faible mais parfaitement audible de tous, il prît la parole, les mains gantées devant lui, légèrement écartées paumes vers l'avant :
"Frères, êtes-vous donc tous aveugles ?
Ne voyez vous pas vos ennemis entre vos murs, venus demander leur tribut ?
Que vous faut-il pour comprendre que tous ceux qui ne comptent pas les mêmes valeurs que nous entendent s'imposer là où bon leur semble ?
Que seules leurs lois ont valeur de droit dans la définition du Bien ou du Mal ?
Un centaure qui décapite les voix de nos ancêtres alors que les plaines regorgent de places et les bois ne comptent plus les clairières où fonder leurs familles ... et dès qu'un Elfe s'en défend, c'est un assassin...
Un Nain qui s'octroie seul le droit de cueillir ce que notre Mère nous octroie à tous ... et dès qu'une Elfe croit défendre la Nature avec la trop grande vigueur de sa jeunesse, elle se voit bannie.
Nos cousins même, aux portes de nos villes, menaçants et punis pour leur imprudence voient les nôtres s'éparpiller et s'opposer... n'était-ce pas d'ailleurs cela qu'ils cherchaient ?
Êtes-vous donc tous devenus faibles et oisifs au point de vous cacher derrière un idéalisme gentillet qui ne prône tout sauf ce que la nature avait mis si longtemps à nous apprendre avec respect : la survie, la vie, la symbiose avec notre environnement ?
Devons-nous plier le genou pour entendre de jolies ballades sur les harpes de nos frères tandis que nous leur servons notre vin ?
Devons nous nous grimer pour disparaître aux yeux des fiers centaures qui voudraient nous voir aller là où leurs sabots ne peuvent les mener ?
Devons-nous nous écarter de nos bois parceque ces vils Nains s'accomodent fort bien des champignons qui poussent autrement que sous la terre et qu'ils se réservent pour eux seuls ?
Est-ce là votre version de la Liberté ?
Nos ancêtres n'ont pas uni leurs voix aux arbres qui nous entourent pour voir leurs enfants soumis à tous ceux qu'ils ont fui.
Assez ! plus de fuite, plus de cachette, plus de soumission !
Aucun des nôtres n'est-il jamais tombé sous leurs coups de hache, de pique ou perçé de leurs traits ?
Avons-nous crié vengeance ? Avons-nous incité à la haine ?
Je ne vois dans nos actes que volonté de préserver nos valeurs si chèrement acquises, rien qui ne soit un crime.
Quiconque tentera d'approcher de nos villages se verra pris en chasse sans avis, quelle que soit sa race et qui que ce soit qui les accompagne.
J'en fais le serment pour le Conclave des Ombres.
Libre à ceux qui ne sont pas nés entre ces arbres et qui ont pris la parole ici de quitter vivement les lieux.
Libre aussi à ceux qui partagent leurs valeurs de les rejoindre sans délai, quelle que soit leur taille ou le nombre de leurs jambes.
Au-delà de trois lunes, ils seront pourchassés."
Dans un silence lourd et pesant, le rôdeur tourna sa capuche alentours.
Aucun ne défia son regard, même si certains ne baissèrent pas la tête.
En queques secondes, la place est comme libérée et se couvre de murmures.
La luminosité donne l'impression de croitre d'un seul coup, comme si un nuage levait sa punition au soleil.
Sans laisser de trace, les Ombres ont quitté les lieux.
Arteo était encore surpris de la remarque de l'elfe. Elle pensait donc vraiment que les centaures et les chevaux étaient identiques.
Citation :Lorsque j'ai vu un cheval déféquer sur les pavés d'Asteras, je n'en ai pas maudit Aletheria et ses enfants pour autant
Le chaman prit la parole afin d'essayer de poser la situation.
Le problème n'est pas de généraliser les actions perpétrés par un être à tout son peuple. Mais lorsqu'une délégation est invitée dans une cité qui n'est pas la sienne afin d'expliqué le fait que certains d'entre eux ont exterminé un village centaure. Et ensuite on apprend qu'un elfe sylvain a attaqué un des centaures, nous nous posons des questions.
Une enquête est actuellement menée de notre coté afin de connaitre l'identité de l'agresseur. Mais il serait regrettable que le sylvain qui a attaqué un des centaures près de notre cité, soit un des membres de la délégation dite pacifique.
Nous serons bientôt fixé sur son identité.
Esus voulu rebondir sur les paroles les paroles d'Arteo.
Lorsque l'un des notre a été attaqué prés de notre village il n'avait commit aucun acte contre les sylvains et la nature, cette acte été gratuit et indigne !
Or je crois (et mes frères seront surement du même avis) qu'Aletheria, après avoir été déshonorée pendant la Nox'Ubah, nous a créé pour instaurer un monde où l'Honneur prédomine.
Donc soit le coupable se rend pour répondre de ses actes pour montrer son honneur et cela sera pris en compte pour le prix qu'il a à payer, soit les elfes montrent leur honneur en nous livrant le coupable, soit TOUS les sylvains n'ont aucun Honneur et ils doivent être puni pour cela.
Tous les elfes sylvains? Je ne sais pas qui est coupable, je n'étais pas la et ça doit être le cas de 90% des notres et si les 10% qui savent ne vous fournissent pas les informations TOUS les sylains sont des laches des fourbes, des êtres indignes de confiance et c'est un complot à l'échelle de la nation etc... Quel honorable façon de penser!
Si vous voyez un membre d'une autre race qui a commis des crimes avérés jugez le et punissez le si vous voulez mais pas besoin de condamner tous son peuple...
De partout sur la place, une voix venue de nulle part se fait murmure.
"mmmh...
Voici venir le chevalier blanc de l'honneur.
Et il dit que tous les Elfes Sylvains doivent payer, car il en a décidé ainsi.
Amis Elfes, que vous faut-il encore pour preuve de leur ambition à décider de notre avenir ?
Je suis tout ce que tu dis, Esus, et plus encore.
Personnellement, je n'ai aucun honneur à te rendre et aucune menace à recevoir.
Mais je t'attends pour en débattre si tel est ton choix.
Que les Ombres guident ton choix."
Décidément, vous avez du mal à comprendre.
Ce que voulez dire Esus, c'est qu'un des vôtres à commis un acte qui ne va pas dans le sens de la politique que veut mener votre gouvernement, à savoir conserver de bonnes relations avec le peuple centaure.
Nous sommes un peuple où l'honneur importe beaucoup. Et donc par honneur nous vous faisons part du problème que nous rencontrons avec vos gens. Dans l'espoir, et comptant sur votre bonne foi, que vous nous aidiez à identifier le responsable et qu'il soit puni comme il se doit. Nous n'appelons pas nécessairement la mort, mais le fait qu'il soit puni par son propre peuple devrait le faire réfléchir à deux fois.
Nous appelons de la bonne volonté de la part de votre peuple. Et depuis maintenant une semaine que j'ai lancé cet appel à l'aide aucun ne m'a montré sa volonté de vouloir m'aider, aucun n'a demandé à faire partie de l'enquête, aucun ne m'a apporté la moindre information, aucun ne m'a même demandé les informations que nous possédions.
Que dois-je en déduire? Que les elfes sylvains n'ont rien à faire de cet incident diplomatique ou bien qu'ils le cautionnent même? Esus n'a rien décidé. Il met juste en avant le fait que nous vous proposons de nous aider, mais que visiblement ça ne semble pas être votre intention. Comment garder de bonnes relations en ce cas? Si vous n'êtes pas prêt à régler les litiges quand il y en a?
Les centaures commencent à se demander si cette mission diplomatique n'était pas qu'une simple supercherie. Surtout quand on sait ce qu'elle a permis.
EN EFFET PEUPLES D'ECRIDEL! UN ELFE SYLVAIN A USE DE CETTE MISSION DIPLOMATIQUE ET DE SON IMMUNITE POUR VOLE CERTAINS DE NOS TRAITES DE MAGIE.
Aussi cette fois, nous demandons réparation. Nous demandons l'aide des autorités sylvaines pour appréhender ce second contrevenant et nous restituer les ouvrages volés. Ce crime est le plus grave qui puisse être commis à notre encontre, c'est un acte blasphématoire envers notre déesse et il n'y a pire hérésie. Donc cette fois, que les sylvains montrent de la bonne volonté à rattraper les fautes de leurs semblables ou la fourberie sera un trait qui sera longtemps associée à ceux de votre race.
Le sang de Lindo commençait à s'échauffer dans ses veines.
Vous nous accusez de ne rien faire pour régler les différences entre nos deux peuples, de manquer de bonnes volontés ? De ne pas avoir de bonne foi ? Nous n'avons jamais dit que nous ne comptions pas vous aider !
De plus, je ne pense pas que vous êtes la référence centaure, et peut-être d'autres informations ont filtré vers vous sans que vous n'en soyez au courant... Vous ne pouvez pas tout savoir, n'est-ce pas ? Je ne pense pas non plus que vous soyez la voix de votre peuple entier... Comment dire, il y a toujours des gens différents, qui ne vont pas dans le même sens que le peuple, non ?
Je me permets de répondre à votre "vous n'êtes pas prêts à régler les litiges quand il y en a ?". C'est vrai que la délégation n'est pas restée quelques jours en vos terres pour tenter de régler le problème du village...
Enfin... Envers votre déesse, ne pensez-vous qu'elle apprécierait que les corps des villageois soient enfin enterrés ?
C'est assez étrange d'entendre un enfant des ombres réputé pour sa cruauté et son manque de discernement se répandre avec des mots de justice ou d'honneur pour brouiller un discourt pourtant si simple à comprendre.
Surmontant sa timidité, le jeune chaman prit la parole a son tour :
-" Melmoth, vous distillez l'essence de la discorde et les graines de la guerre. Vous préconisez la supériorité raciale et le droit de vie ou de mort dans notre forêt commune, au nom de la mère nature.
je pense que vous devrieriez vous retirer au fond d'une grotte et méditer sur l'importance de vivre ensemble, et ce, pour le bien de tous. Contentez vous d'effrayer quelques animaux et des gobelins, laissez les vivants aviser entre personnes de bonne volonté et disparaissez dans les ombres, la haine dont vous vous faites l'ambassadeur n'a pas sa place dans le royaume d' Aletheria "
Se tournant ensuite vers les Sylvains semblant faire preuve de plus d'honorabilité et de sagesse, il s'expliqua :
-" Une enquête a été menée grâce à l'alliance de sylvains et de centaures, il en résulte que des sylvains fanatiques sont surement responsables de meurtres. C'est un fait intolérable, nous ne vivons pas dans un monde de totale barbarie et la sauvagerie n'est que le quotidien des trolls, vous sentez vous devenir verts !? bien sur que non.
Comprenez que l'outrage a été de plus doublé puisque profitant du passage de la délégation elfique pacifique, des ouvrages sacrés ont étés dérobés dans notre chère cité.
Nous demandons légitimement que ces différents crimes soient jugés conjointement par des légats de nos deux peuples. Il n'est nullement question de placer les mésactions de quelques uns sur le dos de ses semblables pour des raisons de facilité ou par paresse d'esprit.
Il est temps que les mots d'honneur et de justice résonnent dans notre forêt, et que nous puissions lutter ensemble contre les éléments qui se nourrissent de la haine et de la discorde ! "
cette dernière phrase s'accompagna d'un regard vers le représentant de la maison des ombres, cette dernière, tout du moins ce qu'il en restait, se démarqua dans l'histoire des peuples par sa responsabilité dans des assassinats sordides, des complots houleux et même une tentative de régicide sur un roi de la montagne.
-" Figurez vous, Melmoth, qu'il existe des légendes dans notre peuple, qui parlent de la profonde malignité de la maison des ombres, je ne vous craint pas, et personne ne le devrait, vous appartenez au passé, un passé mort et oublié, place à la paix, à l'amour et à la fraternité entre les vivants ".
Tournant les sabots, le jeune chaman salua respectueusement la foule et reparti vers sa cité pour pleurer la mort soudaine et injustement inutile des siens.
Erevan Draghronce
Visiteur
Calmez-vous, je vous en prie.
Je comprends vos motivations, Chimalys. Ce vol est un acte qui ne peut être pardonné ainsi.
Je suis désolé de ce qui s'est passé durant la visite de cette délégation dont je faisais partie, et je crois que tout le monde réagirait pareillement à vous en pareilles circonstances.
Néanmoins, vos paroles me désolent un peu.
Vous dites que nous ne montrons aucune bonne volonté. Mais nous nous sommes rendus chez vous pour vous faire part de faits que nous avons vécus et vous présenter, au noms de notre peuple, des excuses pour les actes de ces quelques sylvains extrémistes qui s'en sont pris à des centaures. Notre délégation s'est pliée à toutes vos exigences et a fait de son mieux pour faire régner l'entente entre nos deux peuples, malgré les insultes et les affronts que nous avons reçus au sein même du palais de votre roi.
Cette délégation avait précisément été envoyée chez vous, plutôt qu'une simple missive, pour vous montrer notre bonne volonté, notre intention de garder de bonnes relations avec les centaures et notre préoccupation à éviter les litiges autant que faire se peut.
Je sais que cette délégation n'a malheureusement pas changé votre opinion des sylvains, surtout après ce qui s'y est passé, mais reconnaissez au moins que, à l'exception de ce vol odieux dont le coupable sera châtié, nous avons montré toute la bonne volonté possible à votre égard.
Si personne n'a répondu à votre appel, ne comprenez-vous pas que c'est simplement parce que tous les sylvains ignoraient jusqu'au vol lui-même, et ne pouvaient donc vous fournir l'identité du coupable ou toute autre information utile ?
Personne, au sein de la délégation ou du gouvernement, n'était au courant de ce que projetait le voleur.
Ce vol est un crime qui ne peut rester impuni, et il ne le restera pas. Le coupable, en plus de l'effroyable affront qu'il vous a fait subir, est allé à l'encontre de son gouvernement et s'est rendu coupable de trahison. Si cela peut vous rassurer, je suis certain que nos autorités mettront tout en œuvre pour retrouver celui qui s'est rendu coupable de tels actes, et lui fera subir le châtiment approprié.
Un bruissement attira tous les regards vers la lisère de la clairière, à la limite de l'ombre et de la lumière.
L'Elfe encapuchonné connu sous le nom de Melmoth le messager refait son apparition, chose assez curieuse pour être notée.
Il faut croire qu'il entend défendre son honneur, qui compte bien plus pour lui semble-t-il que ce que certains veulent bien y accorder comme crédit...
"mmmh.
Sire Barkant,
A ce que j'entends, vous prétendez parler en mon nom, ou mieux, en celui des Ombres, ce que je pense faire bien mieux que vous, ne vous en déplaise.
Je ne demande ni la guerre, ni la mort de quiconque, ni même la haine entre les peuples, et je vous invite à prouver à tous ici que mes paroles seraient contraires.
Je ne demande que la liberté pour mon peuple de vivre libre comme il l'entend, pas comme l'entendent d'autres.
J'ai horreur des menaces et des exigences, tout comme vous certainement.
Je n'ai fait que demander de partir à ceux qui voudraient nous imposer leurs lois.
Je serais déçu que vous ne fassiez de même entre vos propres murs, parmi vos parents et vos enfants.
Cessez de penser à ma place, je vous prie.
Je ne demande pas à vivre avec les vôtres, j'en ai le droit.
De quel Dieu vous réclamez-vous pour penser que votre vision du monde est unique ?
Et ceci dit, pensez-vous que nous honorons les même Puissances ?
Pourquoi la vie en communauté que vous prônez serait-elle une valeur universelle ?
Pourquoi dites-vous que je déclare les Elfes Sylvains supérieurs ?
Est-ce que vous livreriez un des vôtres à une horde de gobelins, quel que soit le crime qui lui soit opposé ?
Je crois que tous connaissent la réponse.
Ne serait-ce pas là par exemple une preuve que vous vous réclamez supérieur à une autre race ?
Enquêtez comme bon vous semble, mais vous feriez mieux de protéger vos vies et vos biens plutôt que de réclamer des coupables faciles.
Ne cherchez pas chez les autres de quoi couvrir vos faiblesses et vos regrets.
Permettez-nous enfin de juger par nous même de la valeur que nous portons à notre honneur et à notre justice.
Quant aux méfaits que vous attribuez au miens, je vous invite une fois encore à prouver vos dires.
Rien ne dit et encore moins ne prouve que nos actions sont celles que vous dites.
Vous parlez plus souvent de complots que moi-même, que devons nous en déduire ?
Qui ne vous dit pas que nos valeurs sont exactement opposées à celles que vous dites et que nous ne faisons qu'oeuvrer secrètement ?
Cette dernière phrase s'accompagna d'un regard direct vers le centaure.
Bien entendu, aucun trait du visage du rôdeur ne laissait entrevoir que sa patience était à rude épreuve...
Cela faisait de nombreuses vies, même pour le peuple des Elfes, que les Ombres existaient, et tout autant de temps qu'ils étaient considérés avec peur et mépris.
Et il se passerait sans aucun doutes encore de nombreuses vies après celle de Sire Barkant et de Melmoth le rôdeur avant que l'histoire ne relate en effet qu'ils étaient perdus dans leur passé... Tant mieux, les Ombres n'en demandaient pas tant.
Sans lumière, point d'Ombre... et inversement.
Merci Erevan. Vos paroles me rassurent.
J'attends de connaitre le sort qui lui sera reservé et que les ouvrages nous soit restitués.
Concernant la délégation vous avez tout faux. J'estimais les sylvains mais cette délégation nous a trahis par deux fois alors que nous vous avions fait confiance.
Vardo nous a volé notre magie et il semblerait que l agresseur que nous recherchions soit ulsiel, d apres notre propre enquete. C est surtout a son sujet que j attndais l aide des sylvains
par des temoignage ou autres. Mais passons.
Vous comprendrez que pour une délégation que nous accueillons qui compte six personnes et qu'au final deux nous trahissent... Il y a des raisons que nous l'ayons mauvaise. Mais maintenant que le nom des coupables est clairement affiché, j attends la reaction des votres.
Les propos de Erevan avait quelque peu fait réfléchir Esus, peut être que le centaure c'était un peu emporté.
Même s'il arrêterai de maudire tous les sylvains pour leur lâcheté, il arrêterai aussi d'essayé d'entretenir de bonnes relations avec eux et préférera à l'avenir, s'il ne se sens pas rassuré avec un sylvains, le tuer avant de peut être être tuer à sa place.
Il y avait eu beaucoup trop d'affront commit contre les enfants d'Aletheria par les sylvains, même un tiers des membres de la délégation! représente de leur peuple les avaient dupé, cela voulait dire qu'au moins un tiers des sylvains soutiennent ces agissements.
Non, pour Esus s'en était trop, la confiance qu'il avait au début envers les elfes était rompu.
Finlam retira son heaume avant de prendre la parole. C'était un signe de respect, afin que l'on puisse lire les traits de son visage. Il déclara:
Comme j'en avais fait part à notre Roi un peu avant la rencontre, il semblerait qu'un certain nombre d'elfes sylvains méprise les centaures. Malgré cet avertissement ainsi que ceux concernant le nombre d'elfes dans la délégation, le Roi Théréus a permis aux sylvains de pénétrer dans notre cité.
Vous, elfes sylvains, apprenez que la crédulité royale n'est pas celle de son peuple. Un jour peut-être, devra-t-il en répondre. Pour l'heure nous traquerons le ou les voleurs.
Il est plusieurs dictons qui me vienne à l'esprit: une fois c'est une erreur, deux fois c'est une mauvaise habitude.
Et même s'il est dit qu'on ne trébuche pas deux fois sur la même pierre; pierre qui roule n'amasse pas mousse.
Faisant un rapide demi tour en entendant la suite de la conversation, Barkant se cabra en direction du massif centaurion Crindur :
-"Allons Finlam Crindur, je suis surpris et choqué que vous puissiez tenir un tel propos au sujet de notre souverain, Théréus , notre bien aimé roi, légat de justice et de bravoure !
Témoigner en public que sa royale omniscience serait crédule ne peux que me pousser a vous confondre en excuse et en pénitence".
Un lourd regard chargé d'incrédulité et de reproche fusa en direction de Finlam, puis le visage s'adouci et le jeune chaman repris à l'intention d' Erevan Draghronce :
-" vos paroles sont pleines de bon sens, et pour ce que cela vaut, je vous témoigne ma confiance pour démêler le vrai du faux, l'ombre de la lumière. Puisse Alethéria veiller sur vous et les votres"
Et enfin, se tournant une dernière fois dans le buisson où Melmoth jouait à se cacher, tel un enfant tentant de surprendre les adultes :
-" je ne vous oblige pas à vivre parmis les gens de bon esprit, mais plutôt à quitter la symbolique surannée de la maison des ombres pour entrer dans la lumière d'une vie honorable faite de vérité et d'amour. Les effets de cape et les chuchotements de ventriloques n'amusent que vous Melmoth, quand à vos menaces et à la prétendue armée des ombres, il ne s'agit que de fariboles et de comptines pour effrayer les bambins ."
Apres un signe de salut, les mains jointes au dessus de la tête a la façon des fidèles de la déesse lune, Barkant partit au grand galop vers le Nord.
Avant que Barkant ne partit, Finlam l'accosta et dit:
Voyons, je dis les choses comme elles sont.
J'ai un profond respect pour le Roi, mais j'en ai encore plus envers Aletheria. Et aujourd'hui c'est elle qui est offensée.
Il faut avoir l'honnêteté de reconnaître ses erreurs. J'ai moi-même été abusé par les sylvains, en leur accordant ma confiance lors du combat contre le Troll domestique. Par la suite, j'ai pourtant pu voir leur réel égard à notre attention. Aujourd'hui j'avoue avoir eu tort.
Les sylvains nous méprise. S'ils nous accorde un quelconque intérêt c'est uniquement pour servir leurs propres intérêts, comme pour tuer un Troll ou bien pour aller voler un grimoire. La vie d'un centaure n'a que peu de valeur pour eux, tout comme les choses ou les valeurs qui nous sont chères.
Mais mes paroles n'étaient pas destinées à faire de la politique au sein de notre peuple. Il s'agit surtout de bien faire comprendre aux sylvains qu'on ne s'y fera plus prendre et qu'ils méditent sur le poids que peut prendre le parti des "anti-sylvains".
Je pense que vous allez un peu vite en besogne, Centaurion.
Attendons de voir la façon dont ils géreront ces problèmes, maintenant que l'identité des coupables est connue.
Eärendil Celebrian
Visiteur
La haine toujours, et toujours. Certains l'attisaient pour assouvir leur propre vision, leur ambition, leur rejet des autres cultures. Toujours ce genre d'individus existeraient mais est ce que toujours les gouvernements y feraient écho ?. On parlait de crédulité, d'affront, de vol, de meurtres, et de chaque coté cela entraînait d'autres paroles irréfléchies ou définitives. On voulait 'voler' la forets des sylvanests mais la foret leur appartenait elle ? En avaient-ils le droit de propriété ? ne pouvaient-ils partager ses bienfaits. Il était triste de voir un arbre mourir mais c'était l'inéluctable destinée de tous. Le feu allait-il être condamné à l'image des centaures ? car lui aussi détruisait la foret mais le feu était aussi salutaire pour le renouvellement sylvain. On parlait aussi de coupable mais où étaient les preuves ? On demandait aux elfes de se dénoncer mais pouvait-on condamner tout un peuple si ce n'était pas le cas ? La présomption d'innocence était-il un concept inconnu chez certaines races ? Que des preuves soient apportées.
Quoi qu'il en soit Aldor, son père avait apprit à Eärendil à se méfier des apparences et à toujours lutter pour ce qui lui semblait juste. Et la haine n'en faisait pas partie.
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