Itinéraire
#1
Itarillë. Je sors juste de l'Académie, j'y ai appris les runes. Enfin, les bases. La tête dans les livres et parchemins, pourquoi pas y mettre mes notes également?
Itarillë. Je suis la fille d'un père qui passe son temps à prendre soin de ses deux lames fétiches. Etrangement, cela ne l'a pas géné que je choississe la subtilité et la sagesse plutot que le suivre dans la vie rustre et sauvage des armes. Il est pourtant fier de sa vie, de sa carrière. Ses lames sont ses jouets favoris. Moi, ce qui m'entoure me sert à la fois de terrain de jeu et de jouet. Un jour, peut être, j'aurai le plaisir de lui montrer sur un champs de bataille mon efficacité.

Mon apprentissage n'est pas fini. Au contraire, le plus interessant commence. Fini le temps de la petite brise pour rafraichir. Fini les exercices ou l'on tourne les pages des manuels par manipulation.
Aujourd'hui, notre exercice quotidien : s'inspirer, non, communier avec ce qui nous entoure, et mettre en pratique des sorts plus élaborés : un vent violent, destructeur ou protecteur, mais aussi une manipulation plus aiguisé de la Mana. La ressentir est une chose. La manipuler à son avantage une autre, bien plus complexe, mais tellement plus amusante.
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#2
Etrange cérémonie. Une sombre démonstration. Dans ce moment de deuil et de recueil est surgit un démon des temps anciens. Faisant remonter les démons du présent. Quelle impuissance j'ai pu observer dans cette assistance. Nous n'étions que des étudiants et des vieillards rouillés.
La Garde n'était pas de taille, l'armée peu présente, les élèves inexpérimentés. Le corps de l'Archimage a disparu aussi soudainement et brutalement que le fut l'annonce de sa mort.
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#3
Itarillë, mage quelque peu tête en l'air de l'Elendae. Nous sommes une représentation de l'Empire, brassant aussi bien des guerriers robustes que des mages, en passant par les tireurs d'élite. Nous sommes l'inspiration du retour de l'Empire.
La route est encore longue, pourtant j'ai tant marché ces derniers temps. J'ai visité les restes de notre Empire, j'ai été mesuré la puissance et les murailles de l'ennemi. Notre groupe n'est pas encore prêt. Et notre travail ne s'y prêtait pas non plus. Pas encore.

Les sales besognes nous occupent. Il paraît qu'il faut commencer par là : avant de laver le sang de nos aieux, il est nécessaire de nettoyer les déjections de nos frères. Certains me répugnent. Je m'étais sans doute nourrie de faux espoirs, ils sont bien comme je me les étais représentés. Suffisants, incapables, malhonnêtes, juste bon à broder et parader tels des animaux, capable de lécher les bottes pour obtenir des faveurs des hautes instances.

Un jour, l'Empire retrouvera de sa grandeur. Aujourd'hui, l'heure n'est pas encore venue.
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#4
Itarillë, en retard.
En retard, saleté de loups. J'ai cru que la fin était proche. Chassée comme un lapin, j'avais beau courir, répétant mon retard, il a fallu leur faire face. Non sans l'aide de mes amis. En retard, alors que j'étais partie en avance! Finalement, n'en sera-t-il jamais autrement?

Je rejoins une vieille caverne. Par chance, mon retard fait que les lieux sont déjà découverts. Un engouffrement, des querelles intestines entre la virulence Elendae et le pacifisme-lechage de hauts elfes ayant perdu la Foi dans notre société. J'ai su rejoindre, à bout de souffle, la troupe. A l'heure ou je m'engouffre dans l'étroitesse de la caverne, j'entends parler de trolls, gobelins et encore des disputes enfantines sur qui a tué et a le droit de prendre le javelot sur le cadavre encore chaud.
Je vois la lumière, pas encore l'ennemi. Enfin, celui qui est devant, car derrière, les galopants et les feuillus semblent arriver. Les demis prennent la route aussi parait-il...
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#5
Itarilë. A bout de souffle.
J'ai rattrapé mon retard, je me suis même invitée dans les coureurs de tête. Au prix d'un marathon ou j'ai mis beaucoup d'énergie. Trop sans doute.
Nous sommes entourés de démons, leur chaleur se reflète bien dans les parois de la caverne. Et je n'en peux plus.
Je prends conscience aujourd'hui du chemin qu'il me reste encore à parcourir. Je ne suis encore qu'une jeune soldat de l'Empire.
Par chance, nous avons pu dégager un coin, nous permettant le repos entre deux tours de garde. Je ne comprends d'ailleurs pas ou sont passé les démons. J'ai cru entendre des cris plus loin, par là ou nous sommes arrivés. Meme si les relations semblent compliquées, j'espère que les autres Haut Elfes qui suivent sauront nous retrouver rapidement. Prendront-ils le temps de combattre les conséquences des manipulations hasardeuses de fous? Ou comprendront-ils que le vrai mal se trouve plus loin, et qu'il faut commencer par combattre les causes? J'espère qu'ils ne joueront pas trop les héros.

J'ai cru entendre des bruits de sabots également. Est-ce les démons? Ou les galopants seraient-ils là? Les traitres sylvains doivent être là aussi... A la limite, ils permettront sans doute aux notres de resister...
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#6
Itarillë. A bout de vie.

Ils ont débarqué sans qu'on les entende, malgré les tours de garde. Ils savent désormais que nous sommes là, mais ils ne cherchent pas à fuir, au contraire.
Ils n'étaient que trois, nous étions près d'une quinzaine. Ils étaient prêts, nous ne l'étions pas assez. Ils maitrisent la magie, je ne suis face à eux qu'une débutante. Si j'en sors, l'école sera ma demeure un long moment. J'ai tant à apprendre encore.
Est-ce leur magie des ténèbres qui leur a permis de mettre à mal notre égo ?
Dans mon agonie, je prends conscience du péché d'orgueil. Mais j'en veux aussi aux autres elfes, qui ont trouvé tous les prétextes possibles pour nous laisser partir seuls devant. Nous aurions dû être plus méfiant envers eux.
N'attendaient-ils donc que les renforts des autres races pour régler des vieux comptes?
Sommes nous face à plusieurs fronts ?
La mission. Seule elle importe. Je garde en mémoire les dires d'Ajila. C'est une affaire haut elfe. La magie m'a quitté avec mes forces lors de l'attaques. J'ai besoin de repos. Nous n'en aurons sans doute pas. C'est maintenant qu'il faut montrer notre force. Nous sommes l'Elendae. Nous devons nous surpasser, car l'Empire compte sur nous. Et je préfère mourir pour la mission face au Nagot que faces au Nabot!
Je v...
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#7
Itarillë, perdue dans le temps et dans l'espace.

L'Elendae y est arrivée. Il était face à nous, prêt à cracher son dernier souffle. Le mage déviant, le démoniste, entouré de ses fidèles suivants, l'esprit sans doute tout aussi perturbé que le sien. La troupe, accompagnée de quelques arcantistes, le tenaient enfin, après ce long parcours dans le dédale de roche.

Mais quelle a été cette folle idée de laisser aux Arcantistes la liberté d'essayer ? Nous étions si proches de mettre fin aux agissements, et pourtant, les Arcantistes révélèrent leurs vraies motivations. Après avoir crié sur tous les toits, après avoir tout fait pour nous diaboliser, ils montraient leur vraie nature. Ils se dressèrent devant toutes les attaques à l'encontre du Maudit, lui offrir protection, sous prétexte qu'il acceptait de se rendre. Un vulgaire gain de temps, qui permit au démoniste de concentrer ses forces et d'enfumer tout ce monde. Ce n'est que le mordant des derniers "roquets" de l'Elendae qui permirent de ne pas perdre la trace du fou. Deux non guildés avaient pu suivre. Je ne revis plus les Arcantistes par contre. Mais je vis une de mes sœurs tomber sous les sorts du nagot.
Impuissante. Je ne pus rien faire. Pire que ça, dans le dédale, je perdis la trace du démon, de ma dernière sœur au combat, et de tout. Encore perdue. Cette fois, le temps s'était allié à l'espace pour me perdre.
Je sais qu'elle a pu le suivre jusqu'au bout. J'ai appris la chute du fou, alors que je sortais par la magie de ce labyrinthe qui m'enfermait.
J'étais perdu, j'ai perdu.
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#8
Itarillë, chercheuse d'oeufs.

Au retour, pas de cérémonie, pas de triomphe. Même pas un remerciement au final. Certes, je ne suis perdu dans la chasse au fou, mais nous avons risqué nos vies, certains ont même du être ramené aux urgences des prêtresses. Soit. L'Empire a perdu de sa belle, mais il est de notre travail de le faire revenir à ses titres d'antan.
A mon retour, j'ai appris que les novyvon n'avaient pas vraiment stoppé la menace krythrienne. Toute l'Elendae - enfin presque - s'est donc rassemblée pour aller étudier le problème. J'ai du passer plus de temps que je ne le pensais dans le labyrinthe, car une fois sorti, j'ai pu revoir nombre de mes frères et soeurs en bonne santé! Les prêtresses sont sans doute ce qui reste de plus efficace dans l'Empire, avec l'Elendae évidement.

Un jour, j'écrirai de vrais détails sur les batailles. Quand j'estimerai que ma plume sera intéressante pour le faire.
La caverne des krytchrs étaient en effet de nouveau infestée par les bestioles. Tellement infesté que les plus pressés ont vite du faire marche arrière et ressortir de la grotte. C'était pas joli à voir. On avait peine à se dire que les novyvon étaient passés par là quelques semaines auparavant. L'endroit était infesté, il y en avait partout. Il était difficile de mettre un pas devant l'autre, nous étions entourés. Et le cliquetis de leur membrane devenait horrible, même en ressortant, j'avais l'impression de l'entendre encore !
Il a fallu qu'on se réorganise. Nous avions sous estimé la menace, ou surestimé le travail fait des semaines avant. Et c'était le retour du boulot ingrat : les arcanes ont servis à protéger les guerriers. Des fois, je me dis que j'ai raté ma vocation. Pourtant, les arcanes me permettent tant de choses! Mais non, nos guerriers sont trop friands de nos bénédictions.
Ils ont bien dégrossit le terrain, nous marchions derrières eux, leur apportant les bénéfices de l'air et de la mana. Le fond de la caverne était pire que l'entrée : les krythcrs se marchaient pratiquement les unes sur les autres. C'était l'effervescence, pour protéger la reine, et surtout ses oeufs.
Le combat fut rude, et les arcanes nous aidèrent grandement cette fois ci! Ce fut rapidement de la purée de ces bestioles qui couvrit les parois et le sol. La reine fut coriace, mais notre nombre lui fit tourner la tête! Sans ses guerrieres, elle ne savait ou donner de la tête, qui attaquer, comment se défendre. Elle fut rapidement mise hors d'état de nuire. Une fois morte, nous avions tout le loisir d'observer la salle. Le nombre d'oeufs était incalculable. Une invasion se tenait là, devant nous. Elle n'attendait qu'à murir avant de foncer sur Asteras, c'était sûr. Nous avons pris le temps qu'il fallait pour éradiquer tous les oeufs. J'espère que nous n'en avons pas oublié. Fut leur vitesse de reproduction, je pense que d'ici quelques semaines, une nouvelle reine aura pris place. Car il y a forcément des oeufs que nous n'avons pas trouvé... Peut être aurions nous dut faire s'écrouler cette grotte...
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