14-12-2011, 13:46:50
Malgré la torche accrochée au mur, qui essayait vainement de réchauffer cette atmosphère, la pièce était froide et sombre On pouvait même ressentir la rareté de l'air frais. Le lieu serait sûrement étouffant, voir inquiétant, pour n'importe quel habitant d'Ecridel, mais un nain pouvait se recueillir ici.
Une petite quantité de runes étaient gravées sur le tombeau de marbre, qui était assez simple, et sur ses contours l'une d'elle indiquaient que le mort appartenait à la Maison Heaume-Sinistre.
« Appartenait…. »
Savoir cette rune inscrite et la relire, faisait ruminer Heimda à chaque fois. Son père, Hvedrung Muspellheim, avait tellement fait pour cette Maison. Travaillant sans relâche, innovant sans cesse et proposant des idées ingénieuses, il avait réussi à s'élever lentement dans la hiérarchie. Sa forte volonté et son talent pour la forge lui avaient donné l'estime des siens. Le responsable de la Maison, Ítreksjód Heaume-Sinistre, l'appréciait et écoutait ses propositions avec intérêt. Ils étaient mêmes devenus compagnons de beuverie.
Parmi de nombreuses idées géniales, la dernière était formidable : commercer avec le peuple centaure. Ils étaient friands de minerai, surtout d'argent, et leur forêt était chiche en métaux précieux. Tout était à faire et on lui laissa l'entière organisation de ce projet : l'exploitation, le stockage, la préparation d'une caravane, le voyage, le négoce et le retour. Il y avait passé tout son temps disponible et s'était investi plus que nécessaire. Pour lui, tout se déroulerai bien.
Et cependant, il n'avait pas pris en compte un détail : les flèches des Elfes Sylvains.
« des elfes… »
Les poings de Heimda se crispèrent. Ces lâches avaient attaqués et tués sans raison. Seul son père et le fils de Ítreksjód avaient survécu. Survivre était un mot trop faible, car laissé pour mort dans la fôret, Hvedrung avait porté son compagnon, mortellement blessé, pendant des jours entiers, sans jamais se retourner et en se reposant au minimum. Il était arrivé aux portes de Karad et c'était écroulé mort de fatigue, de faim et de froid. Seul sa volonté inébranlable lui avait permis de revenir auprès des siens.
L'expédition avait été considérée comme un échec cuisant mais Ítreksjód était redevable pour la vie de son fils. Pour cette raison officielle, il décida donc que le nom des Muspellheim appartiendrait désormais à la Maison Heaume-Sinistre. Les mauvaises langues parlaient plutôt de partage de très nombreuses bières.
Hvedrung avait fait beaucoup pour sa famille, il avait réparé la faute de ses ancêtres, bannis pour d'obscures raisons. Seul leurs descendants savaient exactement pourquoi, car tous les faits de cette époque avaient été soigneusement consignés dans le Livre des Rancunes. Un jour, la vengeance arrivera.
« un jour… »
Evidement, il fallait mettre cela de côté, pour l'instant. Car avant de laver l'affront qui avait été fait sur la famille, il fallait être connu et réputé. Seul le prestige retrouvé permettra à la vengeance d'être légitime et l'honneur sera sauf. Le chemin sera long, très long.
Il se releva lentement. Il avait mûrement réfléchi et savait exactement ce qu'il allait dire. Il fit une prière à Thuri afin qu'il le bénisse et à Grungar pour qu'il l'aide dans son périple. Il pouvait sentir ses ancêtres au fond de lui qui l'encourageait.
Marchant d'un pas décidé il se dirigea vers le Grand Conseil.
Une petite quantité de runes étaient gravées sur le tombeau de marbre, qui était assez simple, et sur ses contours l'une d'elle indiquaient que le mort appartenait à la Maison Heaume-Sinistre.
« Appartenait…. »
Savoir cette rune inscrite et la relire, faisait ruminer Heimda à chaque fois. Son père, Hvedrung Muspellheim, avait tellement fait pour cette Maison. Travaillant sans relâche, innovant sans cesse et proposant des idées ingénieuses, il avait réussi à s'élever lentement dans la hiérarchie. Sa forte volonté et son talent pour la forge lui avaient donné l'estime des siens. Le responsable de la Maison, Ítreksjód Heaume-Sinistre, l'appréciait et écoutait ses propositions avec intérêt. Ils étaient mêmes devenus compagnons de beuverie.
Parmi de nombreuses idées géniales, la dernière était formidable : commercer avec le peuple centaure. Ils étaient friands de minerai, surtout d'argent, et leur forêt était chiche en métaux précieux. Tout était à faire et on lui laissa l'entière organisation de ce projet : l'exploitation, le stockage, la préparation d'une caravane, le voyage, le négoce et le retour. Il y avait passé tout son temps disponible et s'était investi plus que nécessaire. Pour lui, tout se déroulerai bien.
Et cependant, il n'avait pas pris en compte un détail : les flèches des Elfes Sylvains.
« des elfes… »
Les poings de Heimda se crispèrent. Ces lâches avaient attaqués et tués sans raison. Seul son père et le fils de Ítreksjód avaient survécu. Survivre était un mot trop faible, car laissé pour mort dans la fôret, Hvedrung avait porté son compagnon, mortellement blessé, pendant des jours entiers, sans jamais se retourner et en se reposant au minimum. Il était arrivé aux portes de Karad et c'était écroulé mort de fatigue, de faim et de froid. Seul sa volonté inébranlable lui avait permis de revenir auprès des siens.
L'expédition avait été considérée comme un échec cuisant mais Ítreksjód était redevable pour la vie de son fils. Pour cette raison officielle, il décida donc que le nom des Muspellheim appartiendrait désormais à la Maison Heaume-Sinistre. Les mauvaises langues parlaient plutôt de partage de très nombreuses bières.
Hvedrung avait fait beaucoup pour sa famille, il avait réparé la faute de ses ancêtres, bannis pour d'obscures raisons. Seul leurs descendants savaient exactement pourquoi, car tous les faits de cette époque avaient été soigneusement consignés dans le Livre des Rancunes. Un jour, la vengeance arrivera.
« un jour… »
Evidement, il fallait mettre cela de côté, pour l'instant. Car avant de laver l'affront qui avait été fait sur la famille, il fallait être connu et réputé. Seul le prestige retrouvé permettra à la vengeance d'être légitime et l'honneur sera sauf. Le chemin sera long, très long.
Il se releva lentement. Il avait mûrement réfléchi et savait exactement ce qu'il allait dire. Il fit une prière à Thuri afin qu'il le bénisse et à Grungar pour qu'il l'aide dans son périple. Il pouvait sentir ses ancêtres au fond de lui qui l'encourageait.
Marchant d'un pas décidé il se dirigea vers le Grand Conseil.