Rencontres
#1
Pourquoi ?

Tout semblait aller mal, ces derniers temps, dans le Royaume des Elfes.

Alors que les Immortels avaient régné sur le monde depuis la nuit des temps, leur influence semblait se réduire inexorablement.

Il y avait d'abord eu ces Troglodytes puant, vivant dans leurs trous à rats. Grattant la terre pour s'en couvrir, ce qui paradoxalement améliorait leur hygiène.

Les Quadrupèdes lunatiques, à l'Est, semblait de la même veine, si pas pire. Bons à rien et mauvais à tout, elle n'était pas trop sûre qu'il faille les considérer comme des humanoïdes ou des animaux.

Et enfin les Arboricoles, ces traîtres parjures qui avaient abandonné leurs allégeances dans la guerre contre les Holdars. Sans leur lâcheté, peut-être aurait-elle été gagnée, cette guerre ? Ils ne quittaient maintenant presque plus leurs forêts profondes, pour cacher leur honte, sans doute.

Examinant les alentours, elle ne voyait que des faces mornes, abattues, sans énergie. Et le vide était toujours présent.

Sœur ?

Le cri strident s'éleva, ou n'était-ce que dans sa propre imagination ? Où était-elle ? La dernière constante de sa vie, qui l'avait soutenue tout ce temps depuis l'invasion et la mort brutale de leurs parents. Il fallait qu'elle la trouve, tout allait toujours tellement mieux avec elle.
Répondre
#2
Elle l'avait retrouvée devant le temple, pour les funérailles de l'Archimage, mais ce qui aurait dû être un moment de méditation et de recueillement fût bien autre chose.

Au beau milieu de la cérémonie, un démon de feu se précipita sur la dépouille de l'Archimage avant de tenter de s'enfuir. Kalina, sa sœur, la plupart des elfes présents se lancèrent à sa poursuite, rapidement rejoints par quelques membres de la garde ainsi que la conseillère Ajila, mais le démon était presque insaisissable, faisant fi des attaques physiques comme des attaques magiques.

A peine la bataille tourna-t-elle en sa défaveur que l'ennemi s'évanouit en fumée, dans un grand rire strident.

Encore une défaite pour les elfes… en tout cas, ce n'était certainement pas une victoire.

Alors que la cavalerie et les rangers se lançaient tout azimut à la poursuite du Khorg, beaucoup des elfes blessés, brûlés et dépités se rendirent vers le temple pour quérir des soins.

Dans le grand hall du Temple, les prêtres étaient surchargés.

Hum, excusez-moi, je peux faire quelque chose pour aider ?

La plupart des prêtres étaient trop occupés pour s'intéresser à la jeune elfe. Elle se mit à parcourir son grimoire, à la recherche de quelque chose d'utile. Bourrasque, vent exacerbant, zéphir, tourbillons… il y avait là de quoi faire pâlir le plus perfectionné des conditionneurs d'air, mais rien de bien utile face à des membres brûlés ou des corps épuisés.

Parcourant les chambres, elle finit par retrouver ça sœur, qui récupérait en compagnie de quelques autres guerriers et mages.

Ca va ? Ce n'était pas encore le jour du retour des victoires glorieuses pour les Elfes…
Répondre
#3
Naïel était sur le chemin du retour de Tilador lors de la cérémonie. En arrivant à la porte elle ne put que constater les dégâts fait par la créature et les nombreux blessés.
Elle se dirigea promptement vers le temple afin de voir si elle pouvait être d'une quelconque aide. Un prètre l'envoya vers une des chambres dans laquelle plusieurs blessés léger avaient été installé. Avec ses maigres capacités, s'occuper de ceux-ci ne devrait pas poser de problème et cela soulagerai un peu les prêtres.

Elle ne se fit pas prier et entra dans la pièce indiquée.


Bonjour, je suis Naïel. Les prêtres m'ont indiqué de venir m'occuper des blessés de cette chambre.


Elle s'approche d'un des blessés et sort quelques bandages qui lui restait dans sa besace.


Que s'est-il passé ? Je reviens tout juste de Tilador.
Répondre
#4
Kalina examina la nouvelle venue.

Bonjour, je suis Kalina. Jeune mage, enfin, j'essaie.

Elle relate ensuite les événements de la journée, le début de la procession, l'attaque du démon, sa fuite.

La garde fut trop lente. Les elfes furent trop faibles. Dire qu'à l'époque, notre armée faisait trembler tous les peuples d'Ecridel...

Comment avons-nous pu en arriver là ? A nous faire frapper, en plein centre d'Asteras et d'être aussi impuissant à nous défendre qu'une carpe dans un bassin d'eau claire...
Répondre
#5
Après avoir en vain essayer de stopper le démon, Lirawenn se rendit au temple pour essayer de panser son corps meutri. Mais c'est son âme de guerrière elfe qui a le plus souffert de ce combat.

Elle était la honte de ses aînés, eux qui avait réussi à asseoir la domination elfe sur le monde. Comment n'a-t-elle pas empecher un intrus de s'enfuir de la sacro sainte capitale et, qui plus est, en perturbant l'hommage funèbre d'un des grands, et peut-être dernier, généraux du royaume.

Elle rentra dans la première chambre et salua les elfes présents.

Elle écouta Kalina et se rendit compte qu'elle n'était pas la seule à s'en vouloir d'avoir été si faible.

Lirawenn se mit à sourire, malgré elle, et pensa que tout espoir n'était peut-être pas perdu...
Répondre
#6
Notre armée a été décimée, et les jeunes que nous sommes n'ont pas appris à mener une bataille, car plus personne n'est capable de leur enseigner ces rudiments de la guerre.

Itarillë avait intercepté les lamentations de ces semblables, et avançait vers eux, jettant son regard sur chacun.

La faute est malheureusement fortement partagée, entre notre sous-estimation de ces holdars, l'arrongance de nos aïeux, le défaut stratégique, et j'en passe. Est-il si important de savoir ce qui nous a mené là ? Je suis partagée. Il nous faut avancé. Mais il nous faut voir ou nous avons failli pour ne pas le reproduire. Car oui, ce démon a fait face principalement à des soldats ou des étudiants, inconscients des dangers qu'ils affrontaient.

L'elfe s'était arrêtée maintenant.

Itarillë, étudiante des arcanes. Oui, j'ai aucune valeur, je fais partie de ces apprentis soldats qui n'ont pu que voir le démon de feu nous narguer et emmener le corps de l'un des plus grands Archimages que notre monde ait connu.
Répondre
#7
Le mage, propre comme un sou neuf, s'était tout de même rendu au temple, curieux d'entendre la version des faits des fous qui s'étaient entêter à vouloir stopper l'ennemi sans autre ruse que de foncer dans le tas.

Il espérait glaner quelque information précieuse sur le démon mais au lieu de ça il ne trouva que jérémiade et lamentations. Peu enclin au dialogue, excédé, il lâcha tout de même quelques mots.


"Les aïeux de nos aïeux, les premiers de la race, les pionniers de belligérance, d'où croyez vous qu'ils aient appris l'art de la guerre..."
Répondre


Atteindre :