Les pierres de pouvoir
#91
Pendant que certains pleuraient la mort d'un être aimé, d'autres complotaient en douce.
La jeune magicienne se mit à rire aux éclats. Et quels éclats ! Tous les guerriers autour se retournèrent et la fixèrent de leurs petits yeux tristes ce qui eut pour effet de la couper dans son élan... puis elle se tordit à nouveau, ricanant de plus belle.

« Si l'on compte mes prétendants... et les personnes que j'ai volées... je crois que je connais des millions d'adresses ! Il me serait aisé d'envoyer quelque parchemin à ces gens-là explicitant ton idée et leur demandant de se ruer à la rivière afin de réclamer la créature », fit Louheä, à basse voix.

Aussitôt, l'elfe sortit un petit carnet de sa poche et en arracha des pages. Là, elle se mit à griffonner à la hâte, une dizaine de lignes tout au plus, avant de rouler les feuilles et les envoyer par oiseau. Par chance, un faucon se trouvait à côté, aux pieds d'un soldat de l'armée royale. Sa présence ici était due au fait que des elfes de la haute noblesse réclamaient des nouvelles du front. Nul doute qu'il ne trouverait plus d'utilité que dans le moment présent.
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#92
Alors que Louhea s'affairait avec son carnet et tentait d'attraper le faucon, un démon s'approcha du couple. Fragorn s'avança un peu et fit voler ses deux lames vers l'intrus. Il toucha la créature à chaque fois, mais elle resta debout, et son aura de flamme prit de l'ampleur pour brûler légèrement le guerrier qui recula de quelques pas, alors qu'Ewaren se précipita à son tour contre le cogneur.

Fragorn en profita pour se retourner, et vit le faucon s'envoler avec le message de Louhea. Le visage de la jeune elfe lui arracha un sourire. Comment perdre espoir aux côté de Louhea, toujours pleine de vie, avec son côté si enfantin jusque dans les moments les plus sombres? Le maître-lame se sentait beaucoup mieux que lors de son arrivée sur le champ de bataille.

Il faut dire aussi que son idée de tenter de contacter le dragon lui avait redonné une motivation. Il avait désormais un but, une idée en laquelle croire pour garder espoir. Le dragon serait surement de taille à lutter contre le seigneur démon, si celui-ci craignait l'eau. Sans doute à tort, il plaçait un espoir démesuré dans cette idée. Si démesurée qu'il avait envie de crier à tous les Elfes que le serpent allait venir et les sauver. Après tout, c'était sa mission, selon ses propres mots!

Mais l'Elfe se rendit bien vite compte que son espoir était mince. Pourquoi le dragon viendrait-il maintenant si il ne l'avait pas déjà fait? Il se tourna alors vers son amie, comme si seule elle pouvait encore lui procurer assez de bravoure pour garder sa foi.

"Louhea." Fit-il. "Toi qui a tant d'imagination, tu ne saurais pas trouver un moyen de gagner du temps, de retarder ces créatures de l'enfer?"
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#93
Quand Fragorn la somma de venir, elle s'occupait à dépoussiérer ses habits. Elle revint vers lui, des plumes noires plein les cheveux, et écouta ce qu'il avait à lui dire.

D'abord ses propos lui parurent étranges. Puis, elle réfléchit et finit par apprécier le défi qu'on lui lançait.
Après tout, Louheä avait pillé en de nombreux endroits, vidé les poches des voyageurs qui avaient eu le malheur de croiser sa route, et tout cela, sans jamais se faire prendre. Clairement, elle était pleine de ressources. Cependant, comment pouvait-elle agir ? Elle pouvait tenter de dérober une arme à un cogneur démoniaque ? Peut-être Fragorn voulait-il la voir à l'oeuvre ? Trop risqué ! Sans doute pouvait-elle faire le pitre à côté des créatures malfaisantes ? Elle savait le faire, bien que cela lui avait demandé de la pratique. Ou encore, saurait-elle détourner l'attention des démons en leur faisant les yeux doux et en leur susurrant de sublimes poèmes ?

Très peu au point sur la stratégie qu'elle allait adopter, l'elfe se cacha dans la forêt et lança au cogneur qui se trouvait tout près :

« Joli doudou tout feu tout flamme !
Qui pour un rien mugit, se fâche,
N'as-tu jamais aimé les dames ?
Abandonne donc ta rondache !
Cours après moi, cours, je t'acclame !

Cruel et abruti, je te blâme,
Disons qu'en ces terres, tu fais tache !
Trouve-moi, tu tiendras mon âme !
Viens jouer à cache-cache ! »


Tandis que Louheä chantait à tue-tête la provocation, elle tournait sur elle-même en claquant des doigts. Lorsqu'elle eut fini, elle partit se mettre derrière un énorme tronc d'arbre.

« C'est celui qui te donne des ordres que je cherche ! Je n'ai pas besoin d'un sous-fifre ! Il semble que j'ai quelque chose à lui proposer ! »
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#94
Orme arriva rapidement sur le champ de bataille. Trouver la petite elfe ne fut pas difficile, Louheä ressemblait à un canari parmi les faucons d'Asteras;

Elle lui fit signe, et lui remit la fiole qu'elle avait tant demandé. Elle lui donna en même temps le parchemin sur lequel elle avait couché ses idées.

"_ J'espère que tu réussiras. Tout cela n'est que folie ... mais je vais rester à vos côtés. Jusqu'au fond de la démence."

Puis la guerrière chercha une bonne position pour protèger la jeune mage.
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#95
Alors qu'Orme glissait un mystérieux objet dans la besace de Louheä, cette dernière cherchait des yeux le démon qu'elle avait pour ainsi dire provoqué. L'elfe fut déçue de voir le cogneur démoniaque partir en fumée suite à l'attaque d'un guerrier.

« Tant pis », soupira-t-elle.

C'est alors qu'en faisant volte-face elle surprit son amie. Avec tendresse, elle lui adressa quelques mots d'encouragement et désigna discrètement son sac. La fiole était là, sous l'épaisse couche de cuir. Et si par malheur le stratagème de Fragorn échouait, elle saurait s'en servir.
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#96
La pression devenait moins forte sur les elfes, mais à nouveau le ciel s'ouvrit et déversa une pluie de pierres incandescentes sur les défenseurs. Cette fois les elfes furent épargnés mais pas les nains. Le démon ayant prit le commandement de l'invasion était invisible et Cuthalion en profita pour reprendre son souffle car à nouveau une noire magie s'instillait en lui et lui retirait toute énergie. Il tua 2 nouveaux démons mineurs mais doutait que cela ralentisse seulement les envahisseurs. L'arpenteuse était dans le coma et 2 elfes que Cuthalion ne pouvait identifier la ramenait vers Astéra.

Une scène surréaliste se déroula alors, La jeune Louhea dont le mariage s'était déroulé depuis peu de temps tenta d'attirer l'attention du démon majeur, sans beaucoup de réussite.
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#97
L'elfe venait tout juste de faire un petit tour dans le chariot pour se dégoter une arme quand elle aperçut une immense créature à côté de Fragorn.

Elle était recouverte d'écailles vert émeraude, luisantes sous le clair de lune. Son corps droit et imposant insufflait le respect et lui donnait de la noblesse. De longues ailes poussaient dans son dos et retombaient tels des pétales de soie pour recouvrir ses cuisses.

A peine fut-elle arrivée que la créature agit avec bienfaisance en lançant des sorts de vie sur tous les blessés. La magie dont elle usait était méconnue de Louheä.

Avec Fragorn, elle avait demandé l'aide d'un certain serpent des mers et voilà qu'on leur envoyait un grand guérisseur de dragon, ce qui est bien mieux ! Leurs souhaits avaient été exaucés.

Prudemment, l'elfe se mit devant le chariot et, regarda tour à tour, le dragon et son ami.
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#98
Fragorn s'était battu un moment en première ligne, mais malgré l'absence de leur chef, parti du côté de l'armée naine d'après les information les plus fiables, les démons restaient vigoureux et leurs rangs devenaient de plus en plus danse. L'elfe parvint à esquiver la plupart des coups qui lui étaient destinés, fort de son entraînement efficace de maître-lame, mais il n'était pas assez fort pour faire face à tout ces adversaires en même temps. Blessé, il recula vers l'arrière des lignes elfiques afin de récupérer un moment pour reprendre le combat plus tard.

Une fois à l'écart des combats et à peu près à l'abri, Fragorn se laissa tomber par terre. L'adrénaline lui avait caché l'ampleur des dégâts qu'il avait subit. Là où il croyait n'avoir qu'une blessure bénigne, il se rendit compte que son flanc avait été fracassé par le poing de l'un des cogneurs. La douleur se fit alors sentir, et le guerrier dut serrer les dents pour ne pas crier. Un des infirmiers qui étaient venus avec l'armée elfe le repéra et accourut pour bander la plaie de façon grossière: il y avait trop de blessés pour que le soigneur puisse passer beaucoup de temps sur un seul combattant. L'hémorragie cessa donc, mais Fragorn restait très faible et la douleur restait intense.

L'Elfe sombra dans un état étrange de semi-inconscience. Mais soudain, une sensation de bien-être envahit son corps. Le guerrier sentit la douleur s'estomper intégralement en quelques instants. Sous le bandage, la plaie se referma d'elle-même. Fragorn ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Un prêtre de Fryelund lançant un sort de soin particulièrement efficace? Dame Almis peut-être?

C'est alors que le maître lame comprit. Non loin de là se dressait une créature sublime, immense reptile d'émeraude aux larges ailes, duquel s'échappait un intense flux d'énergie guérissant tous les combattants autour de lui.

"Les Dragons!" Murmura Fragorn.
"Les Dragons viennent à notre aide! Fryelund a entendu ma prière, mon espoir n'était pas vain!! Les Dragons sont là!" Cria le maître lame, sentant tout son courage et toute sa force revenir.
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#99
« Ami dragon, vous tombez à pic !
Englués dans une bataille sans nom,
Nous cédions tous à la panique,

Faites triompher bien et raison,
Que notre victoire soit épique !
Je veux y croire, point d'illusion !

Quand j'vous ai vu, c'était le déclic,
C'est un espoir pour nos civilisations,
Un tel comportement héroïque ! »


L'elfe fixa le dragon et esquissa un petit sourire à son adresse. Elle avait toujours rêvé de voir en vrai cette créature qui nourrissait tant de légendes, aussi s'était-elle prise à penser qu'elle monterait un jour un dragon.
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La colère du Seigneur Démon s'était abattue à leur tour sur les troupes naines.
La terre se déchira.
Les cris remplirent le ciel.
Le sang teinta l'herbe d'un rouge merveille et brillant.
Soudain, le chaos s'arrêta aussi vite qu'il était arrivé.
La poussière retomba, la fumée se dissipa... Pour dévoiler une véritable scène de carnage.

Les soldats nains tentèrent de s'organiser pour se relever de cet assaut dévastateur.
Evacuer les blessés du champ de bataille.
Reformer les rangs.

Néanmoins, les hordes enflammés des démons assoiffés de sang et de destruction n'en laissèrent pas le temps aux nains, blessés, agonisants, et désorganisés.

Alors que le vacarme des combats reprenait, à l'écart, entouré de visages d'anciens mêlés à ceux récents de frères de bataille sans vie, le seigneur de la Maison Lourd-Martel tremblait.

Non de peur.
Mais de rage.

Le conseiller était un vétéran de la guerre.
Des ennemis, il en avait affronté des centaines.
Des morts, il en avait vu des milliers.
Il ne comptait plus le nombre de larmes versées en hommage à de valeureux guerriers qui avait perdu la vie à ses côtés.
Les horreurs qu'il avait vu défiler dans sa longue vie étaient innombrables... Mais aucune, non aucune n'atteignaient celle qui venait de se dérouler devant ces yeux.

Et le responsable était là, juste là, à quelques dizaines de pas de lui, semblant se moquer des multiples âmes qu'il avait envoyé dans l'au-delà.
Orryk était un nain. Et un nain venge ses camarades et offre sa vie pour la protection de son peuple.
Mais Orryk était aussi vieux...
Néanmoins, les colères du nain avaient toujours été légendaires jusqu'à ce jour, et celle qui allait bientôt exploser restera sans doute marquée dans l'histoire.

Brandissant son fidèle marteau, le Brise-Crâne, tel un augure malsain s'abattant sur le seigneur infernal, le seigneur nain laissa échapper un cri empreint de souffrance et de fureur qui résonna jusqu'aux enceintes de Karad Zirkomen.

Puis il chargea.

Ce fut comme un signal.
Les gardes, à la vue du conseiller, redoublèrent d'efforts, leur vigueur renouvelée, une nouvelle flamme combattive dansant dans leurs yeux, et refoulèrent l'armée adverse.
Le conseiller Zohran, qui avait partagé avec Orryk de nombreuse bataille, anticipa l'action de celui-ci.
Des runes apparurent dans l'air et sur l'armure du champion, suivit des incantations d'autres maîtres des runes.
Le vétéran, encouragé par les effets bénéfiques des runes sur lui, accéléra l'allure.

La distance diminuait entre les deux Seigneurs.
Soudain, Brise-Crâne pointa vers le ciel... et s'abattit avec férocité sur la jambe caparaçonnée laissant une marque profonde dans l'armure du géant.
Et un autre vint.
Puis un autre.
Tel un dieu de la guerre, il enchaîna les coups, déversant sa haine sur l'objet de sa colère.
Le champion recula, tentant d'échapper aux flammes voraces qui entouraient Golgorosh, marquant la peau du nain et lui occasionnant des blessures terribles.
Néanmoins cela n'entama pas la volonté du nain.
Cependant, le démon s'éloigna de son adversaire, le dédaignant, l'ignorant, laissant ses bataillons encercler le maître de Maison et l'assaillirent de toutes parts.
Mais cela n'eut pour effet que de redoubler la fureur du vétéran, qui avec hargne, se tailla un chemin au milieu des rejetons infernaux, et chargea de nouveau ce lâche qui oser se détourner de lui.
L'assaut recommença, mais le brasier et la chaleur qui se dégageaient de Golgorosh l'assaillirent et le repoussèrent de nouveau.
Affaibli, épuisé, ses forces l'abandonnant peu à peu, Orryk luttait pour tenir debout.
Mais il fallait protéger sa cité.
Son peuple.
Son Thaïn.
Et surtout, il fallait venger ses frères, et faire du heaume ardent de son ennemi un trophée.
Assurant sa prise sur son marteau, ajustant son casque, priant Thuri, Orryk Lourd-Martel ouvrit la bouche pour lancer un dernier et ultime cri de guerre.

Le tonnerre gronda.
La terre trembla.
Orryk s'immobilisa, les yeux écarquillés, béat, stupéfait devant la puissance qui avait surgit dans sa voix à l'instant.
Soudain, il fut plongé dans l'obscurité.
Un moment, il cru, que dire, il espérait que c'était l'ombre du seigneur démon qui se dressait face à lui pour enfin le défier dans un duel sans merci…. Mais ce dernier n'avait point bougé, et regardait plutôt le ciel, un léger sentiment d'inquiétant semblant troubler ses yeux incandescents.
Orryk suivit le regard du seigneur infernal… et fut projeté avec violence dans les airs.
Atterrissant lourdement sur le sol dans un grognement sourd, sonné, le guerrier resta allongé quelques instants.
Il ne mit cependant pas longtemps à reprendre ses esprits, et quand il se releva pour affronter de nouveau son adversaire… C'est pour constater avec stupeur que ce dernier était déjà en prise avec… un dragon. Un dragon rouge, énorme, gigantesque, resplendissant de beauté et de puissance, et qui s'acharnait avec férocité sur le seigneur démoniaque.
Hébété, le nain resta, debout, impuissant, ne pouvant que rester spectateur face à ce combat titanesque, que d'autres créatures volantes et fabuleuses avaient rejointes…
Mais au lieu de s'émerveiller face à un tel spectacle, le nain n'eut pour réaction que le commentaire suivant :

-Mais… Mais… Et mon trophée alors ?! Ce démon est à moi ! A MOOOOOI!!!
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le cour parcourue d'un nombre impressionnant de blessures, des brulures a faire cuire un sanglier rien qu'en le touchant, Chamail réunnissait toutes ses forces ... pour rester debout, après avoir essuyé le gros des attaques des démons, en s'étant placé sottement en première ligne, les flèches en feu pointaient de toute part de son corps ... sachant qu'il allait mourir de ses blessures, il ne pouvait que rester a contempler stupidement le dragon qui lui avait permis de tenir encore un peu grâce a un sort de soin ...

dommage ...
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Vorkis fondit du ciel au milieu des autres dragons. Grognant sa colère, elle contempla le désastre. Les prairies autrefois verdoyantes n'étaient plus qu'un immense brasier, souillé par ces centaines de démons. La nature qui s'étaie installée pendant des millénaires avait été détruite en quelques jours. Et la cause de ce massacre n'était autre que Golgorosh, le démon. Il était venu d'ailleurs et il ne faisait pas parti de l'ordre naturel des choses. Il devait être puni, renvoyé chez lui.

[Image: 90250.png] - Pour tous ces arbres consumés, ces plantes brûlées, cette fleurs écrasée... Tu vas souffrir, démon, grogna Vorkis en atterrissant non loin du monstre.

Alors que d'autres dragons attaquaient, serres et dents dehors, tentant de lacérer le corps ténébreux et enflammé du démon, la dragonne enfonça profondément ses griffes dans les entrailles de la terre, comme les racines d'un arbre. Son regard fixait sans ciller la cause du mal et… au milieu du tumulte jaillirent des lianes qui s'accrochèrent au corps du démon. Les lianes s'enflammèrent, carbonisèrent et tombèrent mais à chaque fois qu'une disparaissait, une autre prenait sa place, conférant un avantage certain aux dragons.

[Image: 90250.png] - Golgorosh, tu n'es pas de ce monde, tu détruis ce qui pousse et vit, tu ne sèmes que la mort et je n'aurais pas la pitié que mérite les autres races de ce monde lorsqu'elles abattent les forêts où brûlent les prairies. Vois ce que nous pouvons faire, vois que tu n'es rien, que tu n'es pas le plus puissant et que c'est toi qui vas mourir.

Des pieux entourés de magie et emplis de poisons jaillirent du souffle même de la Gardienne de la Nature pour transpercer de part en part Golgorosh. Un éclair de surprise traversa le regard de la Gardienne lorsqu'elle prit conscience que le démon n'avait presque rien ressenti de cet assaut. Il faudrait toute la puissance des Gardiens, mais aussi des peuples d'Ecridel pour repousser la venue des démons.
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Aux côtés de sa sœur Vorkis, Shai'Yal tomba du ciel. Il avait ressenti le trouble qui s'était emparé d'Ecridel et, par-dessus tout, il avait perçu ces pieds inconnus qui foulaient aujourd'hui le sol, la terre. Ses écailles brunes ne reflétèrent pas les rayons du soleil comme celles de Karyon ou même celles de Vorkis. Mais pourtant, son arrivée fut des plus remarquées, ou des plus ressenties. Il s'écrasa littéralement sur le sol, créant un petit cratère. Il en imposait. Son regard, décidé, calculateur fixait Golgorosh. Il analysait le comportement du démon. Quiconque aurait fuit devant un tel déploiement de puissance mais pas ce démon. C'était un adversaire à leur taille et même peut-être plus. Nulle peur lorsque les dragons commencèrent leur assaut. Nul geste non contrôlé. Il était fort, très fort… Trop fort pour que les mortels se battent seuls. De ses puissantes pattes, il déchira le sol. Les quelques nains qui l'aperçurent le virent s'enfoncer à une vitesse incroyable dans la terre. Il était dans son élément. Il sentait les pas des autres dragons, il sentait leur magie, mais par-dessus tout, il sentait les foulées de Golgorosh. Jaillissant du sol sous le démon, bouche grande ouverte, il enfonça l'armure du démon. Puis il chargea. Sans cette fureur qui semblait s'être emparée de certains dragons, mais avec des coups toujours réfléchis. Il frappait de ses serres, qui pouvaient lacérer les métaux les plus résistants.
Golgorosh était incapable de parer les coups. Et pourtant, il ne tombait pas, il encaissait, toujours un peu plus. Il était décidément plus fort qu'il ne le pensait. Mais il n'était pas invincible, même s'il semblait le croire. Et c'était peut-être ce qui allait le perdre. Jamais il ne se rendrait, il se battrait jusqu'au bout.

[Image: 90255.jpg] Et moi aussi, se dit le Gardien de la Terre.

Ce n'est qu'au dernier moment qu'il prit conscience du nain qui gesticulait entre les dragons. Chose étonnante, il ne fuyait pas, il voulait se battre, cela se sentait.

[Image: 90255.jpg] Les peuples n'ont pas perdu leur foi dans la vie… Iolet doit en être fière. Mais s'il restait ici, il risquait de mourir. Et pas de la main de Golgorosh, mais bel et bien écrasé sous une patte de Dragon. Et les Dragons ne pouvaient se déconcentrer dans le simple but de sauver un fou. Il y avait tant d'autres démons à détruire aux alentours.

Un instant perdu dans ces pensées, il manqua de se prendre un coup de la terrible masse du Prince démon.
D'une voix caverneuse, grave, mais posée et transpirant de puissance, le dragon brun s'adressa au démon ainsi qu'aux elfes et nains présents.

[Image: 90255.jpg] - Ta prétention est à la hauteur de ta puissance Golgorosh: grande... Trop grande. Nains, elfes, vous devriez rester en dehors de ce combat pour votre sécurité.
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Un éclair rouge déchira le ciel et percuta de plein le seigneur infernal.
Ce dernier, malgré sa corpulence et sa stature, chancela sous l'impact en laissant échapper un grognement sourd.
La créature à l'origine de l'assaut, après avoir tenté en s'acharnant à l'aide de ses crocs et de ses griffes aussi solides et tranchantes que l'acier de transpercer l'armure du démon, se détacha d'un battement d'ailes puissant, pour se mettre hors de portée de l'être maléfique, et se poser non loin de son adversaire, à côté de ses frères et sœurs.

C'était Randian, le gardien du feu : une créature robuste à la carapace rougeoyant d'un constamment d'un puissant feu intérieur, et dont les étincelles qui dansaient dans les deux terrifiantes orbites étaient braquées sur le démon.
Sa taille et sa force étaient elles qu'on ne pouvait que s'émerveiller face à tant de beauté et de férocité, un émerveillement mêlé de terreur et de crainte, tant était la force qui se dégageait de lui.
Rien ne semblait ne pouvoir s'opposer à lui. Non, rien.
Laissant échapper un souffle rauque et brûlant qui alla s'ajouter à la chaleur intense déjà dégagée par le démon, des volutes d'épaisses fumées noires et âcres filtrèrent soudain du bec acérée, tandis que le dragon prit la parole, d'une voix courroucée, portant jusqu'à Asteras et même au delà des mers :

[Image: 90256.jpg]-Golgorosh ! tonna-t-il. Ta vanité et ta prétention sont-elles que tu t'es permis de croire, à tort ,que tu pourrais t'emparer de ce monde, de ses ressources et des peuples qui y vivent, et ceci en toute liberté.
Te prends-tu pour un dieu, démon, pour avoir imaginé et voulu réaliser pareille folie ?
Mais pour qui te prends-tu ??!!
Heureusement, nous allons dès à présent châtier ton arrogance mes frères, mes soeurs, et moi-même, en accomplissant notre rôle de protecteur d'Ecridel, et mettre fin à ton stratège abject.
C'est pourquoi, pour avoir tenté de faire régner ici le chaos et la destruction, et pour avoir offenser tâcher la réputation de mon élément par l'utilisation que tu as osé en faire jusqu'alors, tu vas… MOURIR !!!


Et sur ces mots hurlé avec hargne, le dragon fondit sur sa proie.
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Ecridel tout entier était en danger.
Sœurs et frères, ensemble, ils s'envolèrent pour contrer la menace.
Ils en connaissaient l'origine : Un puissant démon de flammes nommé Golgorosh, qui avait pour objectif de conquérir de nouveaux territoires pour en exploiter toutes les merveilles.
Leur rôle était simple : Réduire à néant les plans de ce seigneur maléfique avant qu'il ne soit trop tard.

Alors que régnaient à la place du combat flammes et chaleur accablante, un vent frais et humide se leva miraculeusement à l'écart des affrontements.
C'est là que Myrin se posa avec douceur et légèreté sur le sol endommagé et souffrant, contrairement à ses frères qui avait privilégié une arrivée brutale, inopinée, et explosive, conformément à leur nature.
Arquant son long cou sinueux, elle tourna sa tête vers Sentan, et plongea dans le sien un regard empli de reconnaissance, pour l'avoir transporter jusqu'ici et lui avoir permis de participer au combat malgré l'absence d'ailes.
« Merci frère». Le calme alors habitait son cœur.
La seconde tête s'inclina légèrement et se tourna vers le Nord, pour observer d'un air inquiet les elfes et les nains se battant vigoureusement mais vainement contre leurs adversaires, supérieurs en force, et supérieurs en nombre, et aperçu la multitude de blessés et d'agonisants gisant et criant sur l'herbe morte.
« Sommes nous arrivés trop tard ? » La crainte habitait alors son cœur.
La troisième tête posa sur le démon majeur un regard reptillien, froid et intense.
« C'est lui, le responsable de tout ceci… ». La fureur, enfin, habitait son cœur.

Soulevant grâce à ses deux pattes tordues son échine ruisselante d'une rosée claire et son tors soulevé par un souffle frais, et laissant reposer derrière elle sa splendide queue squamate, Myrin dévoila son corps resplendissant de pouvoir et recouvert d'écailles couleur saphir.
Jaillissant de ses larges épaules, les deux premières têtes qu'elle possédait se tournèrent d'un bloc vers la direction que fixait la troisième avec insistance : Golgorosh.
Ce dernier prit au corps à corps avec les autres dragons, pu soudain sentir le froid s'emparer de son corps. Les flammes constituant son être devinrent alors récalcitrantes, et l'esprit du démon fut assiégé par celui, implacable, de la gardienne de l'eau.
Il ne pu réagir que, à peine se fut-il remis de la première attaque, il vint à manquer d'air, s'étouffant lentement, mais sûrement.
Les six yeux brillant de concentration, ses multiples bouches prirent successivement la parole, à la fois craintive, furieuse, prudente, et impassible.

[Image: 90252.jpg]-Golgorosh…
-Tu as dépassé de nombreuses limites.
-Tu dois payer !
-Tu n'es pas en mesure de nous vaincre.
-Tu vas perdre !
-Et avec notre victoire…
-Vient la libération de ces peuples que tu as fait souffrir.
-Et l'effondrement de tes espérances.
-Affronte les conséquences de tes actes !
-Et disparais… Pour toujours.
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Ecridel, l'un des continents de ce monde était confronté à une guerre qui n'était pas que la sienne, mais celle du plan entier.
Golgorosh, le seigneur des flammes noirs, perturbait l'équilibre fragile de ce lieu. Pendant de longs jours, les elfes et les nains avaient affronté le plus grand danger.
Maintenant, ils avaient le soutien de l'une des plus grande force de ce plan, ou plutôt huit forces. Huit dragons avaient parcouru les cieux, portées par des vents chargés de magie. D'entre eux, Sentan avait la tâche de porter sa soeur Myrin. Maître du vent, son corps élancé , doux et gracieux cachait sa puissance: D'entre les huit, il était le dragon possédant la plus grande vitesse de vol.
Son élégance n'a d'égale que sa sagesse: Bienveillant mais apte à prononcer les jugements les plus durs.
C'est ainsi que depuis le ciel, Sentan incanta la foudre du jugement et de ce même ciel orageux de colère, qu'il annonça son jugement.
[Image: 90257.png]-Golgorosh.
Votre entreprise n'est qu'une folie étrange, vos illusions de pouvoirs sont futiles. Ce monde n'est pas le vôtre, vous ne faites que le souiller par vos actes outrageux. Vos offenses doivent cesser, renvoyez vos armées, coupez les liens du portail et acceptez votre châtiment. Vous ne pourrez nous échapper, vous ne pourrez nous vaincre, vous n'aurez droit que d'accepter la fin de votre guerre et de votre règne.
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Galiena, pour préserver la nature, se battait férocement contre les envahisseurs. Elle bandait son arc, puis relâchait. La corde vibrait encore lorsqu'elle encochait une nouvelle flèche. Elle ne parlait pas, elle agissait. Mais ils étaient trop peu nombreux, et les vortex vomissaient inlassablement des hordes de démons près à s'arracher le moindre bout de peau de leurs adversaires.

La situation était désastreuse, et même les nains, poussés par l'adrénaline du combat et leur chef brandissant un magnifique marteau ne contenaient pas les forces démoniaques...

Le ciel s'obscurcit un instant, et profita d'un moment de répit, Galiena jetta un oeil. Des dragons piquaient du ciel et fondaient sur leur ennemis. Légendaires, on les dit gardiens, puissants, on les dits divins.

Ils se posèrent sur le sol, et là Galiena fut abasourdi. Bien qu'elle fut loin des reptiles, elle en reconnut une. Son appel a été entendu, sa justicière a demandé de l'aide, et Elle est venue en personne. La Gardienne de la Nature était là, prête à se battre.

Une larme coula sur son visage souillé par le sang, la terre et la sueur. C'était le plus beau jour de sa vie. Elle avait eu raison d'aider la réincarnation de Dame Nature, elle Lui avait transmis son message. Le cœur de Galienna fut envahit de courage, de fierté....

Elle redoubla d'efforts, et cette fois-ci elle se jeta dans la mêlée. Elle peut mourir, le cœur léger. Son rêve s'est réalisé.
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Grom se battait depuis un certain temps déjà, il fessais tout son possible pour protéger ses frères et tuer le plus d'ennemis possible, mais lorsqu'un tombais un autre prenais sa place et la fatigue se faisais sentir pour les plus jeunes combattants.

Lorsque Golgorosh, le seigneur démon, apparue soudainement en lançant ses malédictions et sorts sur le peuple, Grom cru à sa fin. Il recula étant trop faible pour se battre à cause de je ne sais qu'elle sorcellerie. Ses frères tombais devants tant de puissance, seul le plus grand des nain présent, Orryk Lourd-Martel, trouva le courage de charger le démon, courage ou folie en tout cela montrais ça bravoure, il fessais la fierté du peuple nain mais avait il une chance...

Alors que tout le monde se battaient comme il pouvais, subissant les attaques de Golgorosh, une ombre énorme arriva du ciel et s'écrasa sur le seigneur démon, il fallu plusieurs secondes a Grom pour distingué ce qui venais d'arriver, car la poussière dégagé par son atterrissage brouillais sa vision...

A peine eu t'il le temps de réaliser se qu'il se passais que d'autres dragons arrivais, tous différents les uns des autres mais tous imposais le respect et on ressentais leurs puissances.

Grom repris confiance en lui et en l'issue du combat contre ses démons, il se retourna vers ses frères d'armes et cria aussi fort qu'il le pu :

TOUS AVEC LES DRAGONS !!!

il s'approcha du dragon le plus proche et essaya de l'aider comme il pu...
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La magie démoniaque faisait toujours son lent travaille de sape sur la plupart des elfes. Cuthalion vit son amie naine Kraïna et l'entendit incanter des mots qu'il ne comprit pas. cependant des runes se formèrent dans l'air prêt de lui et Cuthalion senti un peu d'énergie s'instiller en lui. Il en profita pour flécher un démon proche mais les flèches ne firent visiblement pas grand effet au démon. Le flot des envahisseurs semblait cependant se tarir lentement.

Cuthalion n'avait jamais cru aux dragons, ils avaient été imaginés par de vieux sages afin de calmer les enfants turbulents. Cependant ses convictions avaient été ébranlées lorsqu'il avait croisé le serpent de mer et échangé quelques paroles avec lui. Quand 4 flèches multicolores jaillirent des cieux pour fondre sur les démons, il n'en cru pas ses yeux. Ces 4 flèches qui n'en étaient pas étaient animées d'une vie bien réelle. Alors qu'un majestueux dragon se posa prêt de lui et que les arbres même semblèrent se prosterner devant la créature, Cuthalion dut bien admettre s'être lourdement trompé.
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L'équilibre même du monde était perturbé par l'apparition de cette nouvelle menace extra-planaire. Bien que jamais les prime-dragons ne doivent se mêler des conflits mesquins entre les peuples, ce n'était ici plus le cas. Il s'agissait cette fois non pas de stupide vengeance perpétuelle, ni de possession de terre ou de ressources... la survie d'un plan était en jeu.
Ils ne pouvaient laisser ceci arriver, d'autant que les peuples de cette terre leur avaient amplement démontré leur capacité et leur volonté à survivre. Ils avaient su mettre de côté leurs différents et s'allier face aux envahisseurs sans arrière-pensées. Ils méritaient de l'aide.
Les dragons étaient sorties de leur refuge et ces démons allaient désormais devoir affronter leur colère.

Artea, gardienne de la lune, ne pouvait supporter de laisser celle-ci se lever sur un monde de feu et de flammes ou la vie aurait à jamais disparue. Elle devait accompagner ses frères et sœurs dans la croisade contre les démons.

Un carnage, des blessés partout, jonchant le sol, des brasiers flambant dans l'air désormais chargé d'une chaleur intense de la plaine. La douleur de ces êtres faibles sut toucher le coeur d'Artea qui, tout en tentant de repousser les démons, se mit à soigner les combattants, à faire s'évanouir leur brûlures, laissant à ses compagnons le soin de s'occuper de l'arpenteur.

Elle ne pu les sauver tous, et malgré tous ces efforts, certains, tombèrent pour ne plus se relever... La fureur l'envahit :


[Image: 90251.jpg]
- Je suis la lumière dans la nuit que vous pensiez répandre démons !

... A ceux qui pensaient que combattre à ses côtés serait idée judicieuse, elle se tourna vers eux :

-Éloignez vous de moi, si vous ne voulez pas mourir, petites créatures, les démons risquent de vouloir s'attaquer à moi.
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Loin d'en avoir fini avec Golgorosh, Myrinn continua de l'aroser de sorts de loin. La nature même de sa magie la rendait extrêmement dangereuse pour le démon lorsqu'elle mettait en branle ses malédictions. Ainsi elle ne cessa d'envoyer divers objets de glace à la créature qui lui faisait horreur que pour invoquer une pluie acide sur un groupe de démons mitoyen — pauvres créatures qui avaient choisi un bien mauvais camp, du fait des fausses promesses de leur noir maître.

Bien que tout cela n'était pas très clair dans les trois têtes de la gardienne de l'Eau — Comment ça pauvres créatures? Elles ne sont que la cruauté même, ne pensent qu'à assécher là où l'eau est nécessaire pour donner la vie —, une chose était certaine, le maître en question devait mourir, lui qui apportait destruction et pauvreté à un paysage qui devait tout à de nombreuses années de pluies abondantes.

Voyant que Golgorosh cherchait à se retirer de l'emprise des dragons, Myrinn continua de l'attaquer à distance tout en ne cessant de laisser monter sa fureur:
[Image: 90252.jpg]
- Golgorosh, je vais éteindre ta vie comme on souffle une chandelle.
- Depuis trop longtemps tu perturbes l'harmonie des plans, il est temps que cela cesse! Ton sort effraiera ta descendance pour les siècles à venir…
- Tu ne peux plus fuir le châtiment des Primes Dragons. De même que l'eau est partout, nous serons partout pour te trouver et t'anéantir!
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Karad. Aucun doute là dessus, c'était Karad, et ses moines qui le soignaient. Que s'était-il passé? Grannain ne se souvenait que de quelques brides du combat qu'il avait mené. Et de sa défaite. Il avait subit le même sort que l'Arpenteuse. Si proche. Trop proche de l'ennemi. Trop loin des soutiens, qui avaient largement reculer. Indignes.
Il se leva d'un bond, autant qu'il le pouvait en fait.

Je dois y retouwner!
Il marcha tant bien que mal vers la sortie, avant de s'effondrer. Il faudra attendre quelques jours avant d'être remis et retourner au combat.
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[Image: 58945789.gif]a bataille faisait rage sur le front Est. Il devait en être de même sur les autres fronts. Mais pour Grosnain cela n'avait aucune importance. Ce qui comptait pour lui, c'était maintenant. C'était de briser la progression de cette horde d'ennemis maléfiques qui semblaient se diriger dangereusement vers Karad. Lorsque son frère Ptinain lui avait demandé de les rejoindre, il était loin de s'imaginer une telle situation. Ce dernier avait hormis de lui dire que ce qu'ils combattaient dépassait l'entendement.

La désolations régnait à seulement quelques jours de marche de la cité. Les flammes des démons brûlaient tout sur leur passage et faisaient tomber les nains comme des mouches. Gronain ne pourrait pas rejoindre le groupe de Ptinain aussi facilement qu'il ne l'espérait et devant l'étendue du désastre il hésita à rebrousser chemin. Mais il distingua dans toute cette anarchie une voix qui lui était familière. C'était celle de son frère Ronain qui, enfermé dans sa boite de conserve, s'adonnait à son loisir favoris : la distribution des pains ! Cette vision remplit son coeur de joie et lui donna le courage de prendre part à cette bataille. Il dégrapha sa hache et son bouclier avant de se jeter corps et âme dans la mélée.

[Image: 165.png] — HHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Le gros nain se fraya un passage à toute allure à travers la garde de Karad et finit sa course dans un faucheur démoniaque. La violence du choc fit reculer la créature qui ne tarda pas à riposter. Les coups du faucheurs n'étaient pas très puissants et le nain s'en sorti avec quelques brûlures. Sa hache runique des anciens s'abattit violemment sur la créature qui s'effondra dans le néant. Mais Gronain ne compris vraiment ce qu'ils combattaient que lorsque son corps fut touché par les maléfices du Golgorosh, le mettant instantanément hors jeu.

Terrassé par les sorts du Prince Démon, le nain rampa désespérément à l'arrière des lignes pour panser ses plaies. A bout de forces, il retira son armure et s'aperçu que ses connaissances en matières de soins ne lui seraient d'aucun recours face à ce type de dégâts magiques. En proie au désespoir et aux hallucinations, sa vision commença à se brouiller. Il cru même distinguer dans les airs au dessus de lui un dragon blanc.


[Image: 90251.jpg] — Je suis la lumière dans la nuit que vous pensez répandre, démons.

Il se frotta les yeux. Il ne rêvait pas. Il voyait plus de choses en une journée qu'il n'en avait vues en toute une vie. Le halo de lumière resta au dessus de lui quelques instants avant de se diriger vers les spectres. Les effets magiques qui l'avaient terrassé semblaient avoir disparu. Il regarda sa main et serra le poing. Il était de nouveau sur pieds. Le combat avait pris une tournure épique. Le nain s'empara de sa hache runique et interpela Artea avec sa désinvolture habituelle.

[Image: 165.png] — Hé ! La dragonne ! Tu me laisses grimper sur ton dos ? Toi et moi combinés, on va faire un carnage !
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Alors se retournait vers Kraïna pour la remercier d'un furtif geste de la main, Cuthalion vit un démon juste derrière la naine. Il lui hurla de s"écarter mais environné des cliquetis des armes se heurtant et les diverses imprécations des combattants son cri se perdit parmi tant d'autres. Une lame transperça Kraïna avant qu'elle n'ai pu rien faire. Cuthalion vit rouge et décocha une unique flèche qui guidée par sa rage et la magie frappa le démon en pleine gorge. Il s'écroula. Cuthalion n'avait ni talent de guérisseur ni plus aucune potion de soin. Il espérait juste que l'énorme dragon qui s'était posé prêt de Kraïna pourrait intervenir avant qu'elle ne rende son dernier soupir.
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Galiena frappait, esquivait, taillait la chaire des démons, faisant fi de ses blessures. Une colère brulant tout désire de retraite l'animait... Pourtant, les coups pleuvaient, et ses blessures la faisaient souffrir, tout comme le sort de l'infâme Golgorosh... Mais elle était convaincue que son cœur pouvait cesser de battre, elle avait accompli sa destinée, elle avait communiqué avec Dame Nature.

Elle se battait vaillamment, Abelene et Caïelene vibraient en harmonie. Sa danse de lames l'épuisait mortellement.
Sa mère aurait été fière d'elle.

Elle défendait ses principes, elle protégeait la Nature. Tonton Ours l'aurait accueilli avec fierté.

Elle était épuisée et blessée. La grande Faucheuse lui souriait.
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Louheä tentait tant bien que mal de distribuer des bénédictions à son amie Orme quand une intense lumière violette les aveugla. Dans le ciel sombre, des flammes hautes et infernales se dessinaient et se rapprochaient d'elles. Celles-ci les frappèrent de plein fouet et les projetèrent contre le sol.

Paniquée, l'elfe aux cheveux d'ébène se releva et se précipita vers sa consoeur, dont le corps inerte reposait dans l'herbe rouge. Elle secoua celui-là avec insistance comme pour réveiller son âme et la rappeler du monde des morts. Dans une détresse infinie, Louheä hurla de faire quelque chose pour son amie... mais elle se rendit compte que bien d'autres avaient succombé à l'attaque du maître démon. Autour d'elle, les guerriers, qu'ils fussent épéistes, mages ou archers, avaient subi de lourds dommages.

« Faites quelque chose ! »

Elle-même était gravement blessée mais elle était trop préoccupée par les membres de son clan, sa famille, pour se rendre compte que ses beaux habits étaient souillés de son sang.
Comme tant d'autres, elle portait à présent une malédiction qui l'épuiserait toujours un peu plus jusqu'à ce qu'elle succombe. Aussi, son esprit se trouvait troublé, tout comme sa vision, et la peine qu'elle éprouvait désormais ne faciliterait pas les choses.

« Je veux la sauver », dit-elle, déterminée, en posant sa tête sur la poitrine de l'elfe. « Je dois le faire. Tu dois vivre. Parce que si tu n'es plus là, il n'y aura plus personne pour jouer avec moi, je n'aurai plus personne sur qui crier, et auprès de qui geindre. Je n'aurai plus ce même plaisir à voler dans ta garde-robe. Si tu t'en vas, tous mes plaisirs quotidiens s'en vont avec toi. Et puis, pense à Rodric, pense à Diarthot, pense à Chamail et à Silthrim que tu n'as pas encore eu l'occasion de parfumer. Que feront-ils sans toi ? Et moi, que ferai-je sans toi ? »

Sa main dans la poche, Louheä serrait une petite pierre taillée. Elle songeait très fort à se téléporter du front à la capitale avec son amie. Malheureusement, il n'était pas dit que la pierre puisse les emmener elles-deux à Asteras.

« Orme, toi qui es si téméraire, si stratégique, n'as-tu pas une idée pour nous téléporter ? Comment puis-je t'amener au temple de Fryelund ? Eclaire ma lanterne, guide-moi. N'y a-t-il pas un moyen ? » soupira l'elfe, penchée au-dessus du corps.
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De nombreux ennemis lui arrache des cris de douleurs et de rage avant qu'elle ne s'écroule sur le sol. Dans le tumulte des combats, à demi-inconsciente, pour la gloire de Dame Nature, Galiena ferma les yeux et adressa une dernière prière mentale à la Gardienne Vorkis.

En espérant qu'elle l'entende, sans rien attendre en retour, elle accueille la mort à bras ouverts. Une vie s'éteint pour laisser place à une nouvelle. Ainsi est le cycle de Dame Nature.
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***Était-ce le sort ou bien fut-il bénit? cette question comme tant d'autres résonnaient à présent dans son esprit.

Ce jour la, foulant les terres d'Ecridel, il avait combattu les démons en première ligne, contenant la marrée incandescente qui s'abattait sur la coalition. Comme d'autres maîtres-lames avant lui il n'eut de mal à maîtriser cogneurs ou autres chasseresse. C'est après quelques heures qu'il comprit enfin la raison de leur déroute lorsque le ciel s'obscurcit d'une multitudes de flèches enflammées traînant dans leurs sillages de longues gerbes de fumée noire. Le déluge submergea la ligne de front sans distinction touchant Elfes, Nains comme Démons, rien ne semblait avoir de valeurs aux yeux de l'envahisseur pas même la vie de ses propres troupes...
Les heures passèrent rythmés par les sifflements réguliers des flèches et carreaux sans qu'aucun des deux camp ne concède une once de terrains. Les rangs de la coalition s'éclaircissant tandis que d'autre bataillons de sorcières pointaient à l'horizon. Les guerriers demandèrent du soutient mais trop peux de mages semblaient comprendre la situation.

La nuit tombât sans que le combat cesse mais le rapport de force était à présent largement en la défaveur des Elfes, Diarthot regarda à sa droite et pu constater que son frère d'armes, Rodric, était à peine en meilleur état que lui. Il pu voir au loin Louhea et Orme visiblement indemne ou presque. A ce moment il maudit ces congénères qui lançaient chaînes d'éclair et autres bulles de mana ; il se souvint des livres qu'il avait pu lire sur la magie ; Bouclier du vent un sort d'initié pouvant être lancé à grande distance et ne puisant que peu dans les ressources du lanceur ; il ne demandait plus et pourtant rien ; tout ceci lui sembla que foutaises. La fatigue gagnait le guerrier ralentissant ses mouvements et l'exposant ainsi morsures ardentes de démon, les brûlures lui rappelant à chaque instant qu'il ne pourrait protéger ses proches encore bien longtemps.
Alors que Diarthot se demandait bien si quelqu'un allait prendre la relève Deledir vint couvrir son flanc droit, permettant ainsi au guerrier agonisant de battre en retraite. Se dirigeant chancelant vers le dispensaire monté avec hâte à Tilador une caresse glaciale vint couper les feu d'une partie des brûlures qui tiraillait l'elfe, relevant la tête il réussit à adresser un sourire grimaçant à Abigueil en guise de remerciement. Les deux hommes avaient réussi à éteindre la rage qui consommait l'espoir du combattant.

Diarthot était rendu à mis chemin entre le champ de bataille et Tilador lorsque d'immenses anneaux de flammes virent lécher les rangs du bataillon Elfe. Les hurlements s'ajoutèrent alors au tintement des armes qui s'entrecroisent puis décuplèrent lorsque que le combat fut illuminé par une intense lumière violette. L'elfe revint alors sur ces pas balayant le champs de bataille des yeux dans l'espoir d'y retrouver la silhouette des êtres qu'il chérissait. Rapidement il pu voir Rodric qui avait semble-t-il battu en retraite peu après lui ainsi le corps inerte d'Abigueil non loin. Son soulagement fut grand quand il reconnu la silhouette de sa femme secouant vigoureusement un corps inanimé. Les lumières chatoyantes des corps incandescents des demons se reflétant sur sa robe étouffèrent aussitôt ses ardeurs. Était-ce son propre sang ou bien celui d'un blessé? et où était Orme?? Débarrassé du poids de son armure dont le cuir ne cessait de frotter sur ces brûlures le guerrier se dirigea tout droit vers la champ de bataille, le regard absent, croisant au passage nombres de chariots rapatriant vers Tilador. C'est alors qu'un des chariots passait au proche de Diarthot qu'il fut brusquement soulevé de terre.



Il balbutiait à présent, ballotté dans un de ces chariots...


A coté ... chariot ... ravitaillement ...

...avant de succomber aux délires***
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Lolet, gardienne de la vie fit son apparition au sein même d'un attroupement d'aventuriers nains et elfes.
Elle qui bénissait la vie plus que tout au monde fut horrifié de voir tant de corps inanimé, mutilé, carbonisé joncher le sol.
Lolet ne pouvait simplement pas supporter qu'on puisse prendre la vie d'autrui aussi simplement avec comme seul motif de conquérir tout un peuple, celui d'Ecridel.
Une haine farouche envers le seigneur démon Golgorosh commençait à l'envahir mais déjà, quelque agitation du coté du peuple d'Ecridel commençaient à éclater à son égard.
Ses premières paroles furent donc pour les nains et les elfes présents afin d'apaiser leurs coeurs et non pour le seigneur démon Golgorosh comme l'avaient fait les autres primes avant elle.

[Image: lolet.png]
- Peuple d'Ecridel, je ne suis pas votre ennemie. J'ai le même but que vous : Renvoyer ces démons d'où ils viennent.


Sur ces paroles, Lolet usa de ses nombreux sorts pour guérir les elfes et nains qui en avaient besoin.
Ceux-ci semblaient commencer à prendre confiance envers les primes. Ce qui était bien entendu à leur avantage..
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Golgorosh, déconcerté par l'arrivée aussi soudaine qu'inattendue des dragons, avait du se replier plus à l'ouest. Mais Karyon, gardien de l'astre solaire, n'avait eu aucun mal à le suivre. Il était hors de question que son ennemis fuie son combat. Question d'honneur, valeur cher au dragon doré.


[Image: 90254.png] Pensais-tu réellement pouvoir nous échapper misérable couard? Tu oses défier l'équilibre universel et fuis lorsque ton arrogance te mène à ta perte. Quel lâche es-tu donc pour abandonner ainsi ta place au front? J'exècre de savoir que le corps d'un tel démon soit fait des même flammes que celles du puissant soleil. Prépare toi à mourir Golgorosh, je vais laver l'affront que tu es à notre étoile.
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Atteindre :