Les pierres de pouvoir
#61
Eiwaz s'était réveillée au temple, elle n'avait absolument aucun souvenir de comment elle s'y était retrouvée. Aldaron était à ses côtés et il lui expliqua qu'un faucheur l'avait gravement blessé.

Tout Asteras se préparait au combat, de nombreux elfes faisaient chemin vers le Nord afin de protéger leurs terres. Eiwaz et Aldaron se mirent en chemin et ils entendirent que l'Arpenteuse était réapparue afin d'aider elfes et nains contre les envahisseurs. Aldaron prit les devants afin d'aller à la rencontre de l'Arpenteuse.
Eiwaz mettait plus de temps à progresser et l'attroupement qui faisait route ne l'aidait en rien.

Elle entendit Ryner Lute hurler, il se précipita à l'Est.

Eiwaz se fraya un chemin et vit l'Arpenteuse au sol, manifestement épuisée et affaiblie. Elle se prepara à l'attaque car Aldaron semblait avoir atteint sa limite et dût recula afin de pas y laisser sa vie. Tous les elfes et tous les nains semblaient mal en point, Eiwaz savait qu'elle était novice, elle n'avait pas une aussi grande expérience que tous les autres combattants cependant il fallait protéger l'Arpenteuse d'une étrange princesse de flamme.

Elle regardait sans cesse autour d'elle, les démons s'approchaient de plus en plus nombreux, mais ce qu'Eiwaz cherchait, c'était la princesse venue des enfers.
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#62
Tant et tant étaient déjà mort. Combien faudrait-il de vies pour seulement tenter de ralentir la horde démoniaque et peut être gagner un peu de temps afin de permettre à d'hypothétiques renforts de rallier la bataille. Combien de sacrifice. Cuthalion tenta de rallier les troupes hétéroclites qui l'entouraient. Quelques elfes mages, quelques archers munis d'arcs longs en bois d‘if, peu de nains car ils étaient presque tous en première ligne. Le flanc droit était quelque peu délaissé par les ténébreuses hordes qui étaient essentiellement occupées à massacrer les vaillants soldats formant le centre de l'immense champ de bataille. Cependant certains démons s'étaient visiblement déplacer pour contourner la foret qui protégeait partiellement les archers et mages. Si ce mouvement de tenaille se réalisait, il y avait peu de chance qu'il laisse quelques survivants.

Les fantassins formaient la première ligne mais 'état du sol rendu visqueux et presque marécageux par les quantités de sang répandues ne leur facilitait pas la tache. Les archers s'étaient placés derrière ces défenses dérisoires certains fichèrent leurs flèches au sol afin de les avoir à porter de main. Les archers reprirent leur labeur levèrent puis bandèrent leurs arcs et relâchèrent enfin les cordes Pourtant les démons n'attaquaient pas qu'avec des armes et certains maitrisaient la magie, car une vague ténébreuse entoura les archers. Beaucoup dont Cuthalion se sentirent soudain presque vidé de leur force. Cuthalion éprouvait beaucoup de difficulté à bander son arc et cet effort supplémentaire nuisait grandement à sa précision. L'hallali approchait armes et ondes magiques se déchainaient sur les défenseurs.

L'Arpenteuse avait disparue dans la foret, avait-elle succombé, s'était-elle repliée afin de rallier les combattants à elle ? Cuthalion n'en savait rien et n'y pouvait rien changer. Il avait déverser 2 pluies de flèches sur les démons, mais maintenant les combattants étaient trop proches l'un de l'autre et l'effet des noires arcanes ne lui permettaient plus de le faire.
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#63
Sur le champ de bataille, les combats faisaient rage. Nombreux étaient les guerriers, elfes ou nains, qui succombaient aux coups des démoniaques créatures enflammées.

Dans les capitales de chacune des races, des décisions étaient prises.

Les elfes avaient envoyés leurs plus puissants mages, dame Ajila et dame Almis Fildor, sur le front afin de soutenir et soigner les combattants grâce à leur maîtrise des arcanes. Lyanor aussi leur prêtait main forte. Ewarën et le commandant de la garde d'Asteras quant à eux, tentaient de coordonner l'armée elfique face aux attaques de la horde infernale.

Du coté des nains, les proches conseillers du Thain empêchaient les tentatives d'incursion des démons dans leur capitale. Quand à Barram II, il avait fait affréter un chariot contenant divers équipements et ravitaillement pour les combattants. Celui-ci venait d'arriver sur le champ de bataille.

Les combattants y trouveraient surement un soutien non-négligeable.
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#64
Lyanor avait accompagné l'armée elfique au nord, afin de repousser l'invasion de démons qui avait lieu.

Pendant le voyage, il avait beaucoup parlé avec Almis Fildor, qu'il connaissait depuis longtemps déjà. La Grande Prêtresse avait consentit à lui apprendre quelques arcanes aquatiques, afin qu'il puisse l'aider à soigner les combattants aux front. Mais, avec le peu de temps à disposition, la dévote avait du avoir recours à un moyen plus risqué et douloureux, mais aussi bien plus rapide que l'entraînement.
Le rituel n'avait pas laissé le mage sans séquelle, et c'est affaibli qu'il était arrivé au front.

Dés leur arrivée, une certaine Ewarën Othar, apparemment une noble engagée dans l'armée, avait immédiatement foncé dans les rangs ennemis
Rapidement encerclée, Lyanor se dit qu'elle ne ferait pas long feu ainsi. Se frayant un chemin à travers les combattants, il s'approcha de la guerrière et lui lança rapidement quantité de sorts de résistance et autres bénédictions destinées à alléger les armes et augmenter la force de l'Elfe.

Mais les démons prirent d'un mauvais œil que la combattante soit ainsi protégée.
Un immense démon cornus, équipé d'une épée et d'un fouet ardents, s'approcha lourdement d'Ewarën avec ce qui semblait être ses suivants.
Deux autres démons, plus petits et armés de lourds gantelets, se détachèrent des rangs flamboyants des envahisseurs et foncèrent sur l'élémentaliste imprudent qui était sorti de la mêlée.

Lyanor eut à peine le temps de dresser un bouclier de mana autour de lui que les démons étaient déjà sur lui.
Les deux êtres ardents enchaînèrent rapidement les attaques, brisant rapidement la barrière du mage. L'élémentaliste essaya de parer un coup avec son bâton, mais un démon lui fit lâcher le bout de bois d'un revers de main avant de rouer l'Elfe de coups.
Chacune des attaques, agravées par les lourds gantelets des assaillants, était d'une rare violence et d'une incroyable rapidité. Les coups déchiraient les vêtements, broyaient chaire et organes et brisaient les os.
En quelques minutes à peine, le mage s'était retrouvé face contre terre, baignant dans son propre sang, vide de mana et d'énergie.

L'Elfe, au bord de l'inconscience, resta sur le sol un certain temps.
Il ne sentait plus son bras gauche, sa jambe le faisait souffrir et une intense douleur rayonnait dans tout son torse. Brisé, son corps entier le faisait souffrir, mais il était vivant. Peut-être les démons l'avaient-ils cru mort? Il l'ignorait, mais ils l'avaient laissé là, sans lui porter le coup de grâce. Et la raison en était le cadet de ses soucis.
Un vrombissement sourd régnait dans ses oreilles, lui ôtant toute perception du tumulte des combats. Sa tête le faisait souffrir. Il essaya de parler, mais tout ce qui sorti de sa bouche fut un borborygme inepte et un filet de sang. Certes, il était vivant... mais dans quel état.

Lyanor redressa péniblement le cou et commença à ramper lentement. Se frayant un chemin parmi les corps, le sang et la cendre qui jonchait le sol, il progressait péniblement vers son bâton, qui avait été projeté hors de la mêlée.

Il espérait pouvoir l'atteindre, et être en état de se relever et de rejoindre le poste de soins installé à Tilador Erdana. Il ne pouvait se permettre de mourir là. Pas maintenant.
Alors qu'il rampait, ses pensées n'étaient tournées que sur une seule chose : vivre. Vivre et revenir prêter main forte à Almis, et à tous les autres combattants.

HRP a écrit :Voilà la suite, puisqu'on m'a finalement achevé. ^^
Alors qu'il rampait, une ombre se profila au dessus du mage. Lyanor se figea, la chaleur que dégageait l'être qui se trouvait derrière lui n'annonçait rien de bon. Se retournant lentement, du sang coulant toujours de sa bouche et de son nez, il fit face à un autre cogneur, qui s'était lui aussi détaché des rangs.
La bouche du démon se tordit en un sourire macabre alors qu'il levait lentement le poing.
L'élémentaliste le regarda faire, l'air presque indifférent. Ce ne fut pas la peur, mais les regrets qui serrèrent son cœur, parmi lesquels celui de quitter le service de la Grande Prêtresse de Fryelund sans explication.

L'être ardent abattit son poing.
Lyanor ferma les yeux.
Tout ce qu'il ressentit fut une intense douleur puis... plus rien. Rien d'autre qu'une douce sensation de liberté alors qu'il sombrait dans le monde des rêves.
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#65
Eiwaz avait aperçu la princesse s'approcher et attaquer tous les elfes et les nains présents sur le champ de bataille, l'Arpenteuse l'avait mise à mal et Ptinain venait de l'achever. Le chasseur qui tenait la ligne de défense n'allait plus résisté longtemps, il n'avait plus la force de tenir.

EIwaz se précipita pour tenter de bloquer la ligne de démons qui se rapprochait dangereusement d'Asteïryë.

Qu'est ce qui me prend ? Je ne tiendrai que quelques heures face à la horde de démons..

Elle repensa à la façon dont elle s'était retrouvée à la limite de la mort lors du début de l'invasion. Elle fouilla précipitamment dans sa besace à al recherche du mystérieux flacon.

Où peut-il bien être ? Il n'a quand même pas disparu !

Elle continuait de retourner l'intégralité de son sac lorqu'elle sentit la douleur la transpercée de plein fouet a deux reprises. Sa peau d'habitude si blanche était rougit de sang et brûlée jusqu'à la chair.
Elle trouva enfin l'étrange fiole.

Quitte à mourir, autant savoir si cela peut m'aider à survivre en attendant les renforts…

Eiwaz prit le flacon et le porta à ses lèvres. Elle priait Fryelund pour cette étrange eau ne l'achève pas plus vite que prévu.

Elle le garda le flacon vide dans les mains et priait Fryelund.. Non elle priait n'importe quel Dieu qui puisse l'aider à tenir.
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#66
Les combattants de l'alliance des nains et des elfes avaient reculé depuis plusieurs jours. La plupart d'entre eux semblaient dépassés par l'ampleur des évènements. Les courageux (ou les fous ?) se jetaient dans la bataille, prêt à sacrifier leur vie.
Le moral était au plus bas depuis le début de l'invasion.

Un émissaire elfe vint avertir les chefs d'une importante nouvelle. L'armée elfique était arrivée, et l'armée naine allait suivre dans quelques heures.

En effet, un nuage de poussière se formait au sud, témoin d'une armée en marche. Quelques heures plus tard, les soldats elfes furent à proximité de la bataille. Les étendards claquaient au vent et les armures rutilaient.
Il en était de même de l'autre côté du front. La solide armée naine avançaient en ordre de bataille et commençaient à tuer les démons errants en quêtes de carnage dans les terres de l'est, qui avaient été moins bien défendues.

Malgré le nombre et la puissance des armées alliées, les démons restaient bien plus nombreux, et qui sait quel coup de Jarnac pouvaient-ils encore produire ?
Une bataille historique pour l'avenir d'Ecridel allait commencer.
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#67
Ewarën...
C'est une héroïne dont tout guerrier elfe a besoin de s'imprégner d'une telle science au combat.


Thalos resta stoïque puis sans voix face aux parades effectué de l'elfe, lui qui grimaçait à chaque frappe offensive et également à chaque coup reçu des démons...
Les sorts des plus puissants mage lui donnait un air divin face à ces armée flamboyante.

Thalos ne put que suivre de derrière, achevant sans réel gloire un démon mis à l'agonie par l'héroïne.

Même le grand golem enflammé ne pouvait rivaliser avec la guerrière qui était empli de cette force surhumaine.

Cependant, nombres d'elfes et nains commençait à plier le premier genou à terre, beaucoups d'autres avaient déjà péris entre-temps.

Par chance, les nains sur le flanc Droit avait abattu la magicienne démone qui faisait temps souffrir les troupes elfiques et naines.
Il s'en suivit un attroupement de tous les gardes de la cité d'Astéras par le flanc Gauche.

Thalos était rassuré par ces camarades...

Cependant, qu'arriverait-il à ce mur implacable nommé Ewarën s'il venait à tomber ?
Le Seigneur golem Vabaresh pourrait-il empaler l'un des dernier pillier de la coalition ?
Thalos priait Fryelund que cela n'arrive pas. Il prit son épée et, par élan de confiance, se jeta sur les troupes démones.

C'est le combat de toute une vie celui-là. Ce ne sera pas le dernier, j'espère...
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#68
Autour de Tilador, pendant ce temps, des elfes attendaient dans la crainte. Les grondements de la guerre, semblables à ceux du tonnerre, parvenaient jusqu'au village d'habitude si paisible. Nombreux étaient ceux qui avaient un frère, un ami ou un père dans la bataille pour Ecridel.

Louheä marchait depuis deux jours sur la route de campagne et elle se demandait si elle n'allait pas faire demi-tour. Cris stridents, de douleur ou d'effroi, tintamarre d'épées. Rien de plus rassurant pour une jeune elfe à peine robuste.

Pour ajouter au sentiment de sécurité, un homme s'écria : « Les armées des ténèbres déferlent sur le royaume ! »
L'elfe fut parcourue d'un frisson. Dans des heures si sombres, il semblait difficile de ne pas frémir. L'éclatant sourire de Louheä avait laissé place à un air inquiet.

Des soldats de l'armée royale passèrent devant-elle et disparurent dans la brume automnale. Nul doute qu'ils se rendaient sur le champ de bataille. Au même moment, l'un d'eux, un certain Galyo Drom, lança : « Nous attendrons donc ici, vous saurez que Tilador tiendra en cas de repli ! »

Louheä avait froid, et faim. Et peur aussi.
Sans dire un mot, elle s'assit sur la dalle poussiéreuse marquée par les nombreux passages, puis attendit, tout en écoutant et les hurlements, et les battements fous de son coeur terrifié.
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#69
Fragorn se trouvais dans le vieux temple des marais lorsque la dramatique nouvelle de l'invasion démoniaque parvint jusqu'à lui.

"Fryelund semble vouloir que je me trouve que je me trouve toujours au mauvais endroit! Grommela t-il. "J'ai la moitié du continent à traverser pour aller soutenir mes frères..."

Sans hésiter, il quitta le vénérable édifice et se précipita aussi vite qu'il pouvait vers le Nord, où les combats faisaient rages depuis un bon moment. En route, il croisait d'autres aventuriers, elfes comme nains, qui se précipitaient dans la même direction que lui.

Tous des braves... ou des fous. Fragorn était, avant même d'atteindre les lieux du combat, extrêmement pessimiste. Les récents évènements avaient tout l'air de l'annonciation de la fin du monde. L'elfe ne se faisait aucune illusion sur l'issu de cette guerre inter-planaire.

Mais il fallait se battre. Jusqu'au bout. Il ne serait pas dit que Fragorn regarderait sans broncher la ruine du monde. Comme tant d'autres, il se devait de marcher en avant du destin. Sait-on jamais? Peut-être Fryelund saurait se montrer bienveillant par delà la mort à ceux qui se battraient pour tenter de sauver Ecridel?

À chaque village, les habitants inquiets (terrorisés, plutôt), accueillaient à bras ouvert le guerrier. Lorsque celui-ci disait qu'il partait pour le nord, la plupart des paysans se montraient admiratifs et encourageants et lui offraient le gîte et le couvert. Fragorn avait beau dire qu'il n'était qu'un aventurier parmi tant d'autres à aller au combat, cette situation ne lui déplaisait pas et contribuait à maintenir le peu de moral qu'il avait.

Fragorn aperçut à l'horizon le nuage de poussière dégagé par l'armée Elfe alors qu'il s'apprêtait à traverser l'Erion. Motivé par cette vision, prenant son courage à deux mains et serrant avec force sa pierre de pouvoir (dont il se demandait bien si elle pourrait lui être utile), il franchit le fleuve et accéléra son rythme de marche pour essayer de la rattraper.
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#70
A quelques lieux des combats, Chamail, caché derrière les troupes naine qui taillait avec vigueur les quelques fous ou téméraires démons qui s'était approché de Karad ... Les guerriers, portés par les sorts de Zorhan et de Chamail exterminait sans trop de difficulté les démons qui s'étaient avanturés. Le soutient d'archers assurai tune victoire tranquille, et c'est ainsi que Chamail confectionna une nouvel technique de combat ... La lecture ...

A toute vitesse, il gardait les yeux fixés sur son grimoire afin de pouvoir apporter un soutient conséquent à ses camarades de combats...

Il remit ainsi sa vie entre les mains de la garde nanique, en étant a la merci de n'importe quel nourrisson baveux menaçant armé d'un hochet ...

Plus rien d'autre ne comptait que ce fichu sort si compliqué, mais si utile ...
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#71
Noires sont leurs mains, que cherchent-elles à saisir ?
Noir est leur cœur, quel est leur dessein ?
Noire est la nuit où ils se cachent.
Noire est leur âme, que renferme-t-elle ?
Qui est leur seigneur, quel est son nom ?.
Les oiseaux et les bêtes fuient à leur approche. Les fleurs même se détournent. Le vent desséchant les accompagne. Que cherchent ils ou plutôt qui cherchent ces noirs suppôt de l'enfer. Les hordes démoniaques sont à nos portes.

Cuthalion sentait la fin venir, et ces pensées s'échappaient de son esprit. Les flammes et la magie auraient raison de lui. Garder les yeux ouverts lui demandait un effort presque impossible. Toute trace d'énergie avait quitter son corps. Les flammes avait consumées son corps et la magie infernale l'avait vidée de ses dernières forces. Il espérait cependant que les démons puissent être repoussés, qu'ils retournent aux ténèbres qui les avaient fait naître, au néant dont ils étaient issu.

Avant de définitivement fermer les yeux, il entendit les cors clairs de la garde elfique d'Astera...
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#72
Des arbres, des arbres, mais je t'en foutrai des arbres moi ! Qui a eu la stupide idée de les laisser pousser, hein, QUI ? Non mais c'est vrai quoi, on savait pas se déplacer la dedans, encore moins avec une armée et en plus il y voyait pas plus loin que le bout de son bâton.

Veunain n'attendait pas de réponse, il voulait juste quelque chose sur quoi râler. Faut dire qu'il aimait râler le vieux Seigneur des Runes, c'était sa façon à lui de ne pas s'endormir de fatigue au milieu des combats.

Du coup il disait à qui veut l'entendre (mais pas trop fort hein, dans sa barbe) que les elfes étaient d'incapables paresseux.
L'Arpenteuse une magicienne d'opérette.
Ewaren une crâneuse.
Conain une passoire.
Rynerlute un amoureux transi.
Gernaine une inconsciente.
Les flèches d'argent de piètres guerriers.
Les nains des retardataires bourrés.
Et Ptinain...Bah, non, Ptinain était un brave qui méritait des louanges pour avoir criblé de carreaux une folle enflammée. C'était un peu son fils spirituel ...mais avec moins d'esprit. Et plus de doigté. Il l'avait bien faite crier cette Princesse d'Outre Monde !

Tout autour de lui c'était l'apocalypse, tant et si bien que Veunain avait pris la courageuse décision de se planquer derrière une charrette providentielle de ravitaillement. Il criait ses directives à la poignée de nains présents tout en évitant (toujours courageusement) de se faire voir par l'ennemi. Sauf que lui qui était habitué à la rigueur de l'armée naine, le voilà t'y pas bien ennuyé de constater que les oreilles pointues étaient incapables d'obéissance militaire. Vivre au plein air devait vous donner trop d'idées de liberté que pour forger la discipline de fer nécessaire à toute baston apocalyptique qui se respecte. Et ça, ça le faisait râler.

Et Baruk, qu'était un planqué.
Almis une sainte nitouche.
Grannain un elfe de petite taille.
Cuhalion une dormeuse.
Penfolds un alarmiste.
Thalos un mal-placé.
Et Le Fennec un ...euh...un altruiste pathologique doublé d'un animal à poils rêches !

Tous ces gens l'exaspéraient. Franchement, tous ces gens ne le méritaient pas. Aussi voulut-il prendre la poudre d'escampette, rejoindre sa femme, ses gosses et sa taverne et tout laisser en plan.
Sauf qu'il n'avait jamais pris femme et que la taverne devait être fermée pour cause de fin du monde. En plus, les guerriers elfes qu'on voyait maintenant débouler par paquets entier lui auraient probablement barré la route. Ah les salauds ! Tout le monde voulait sa peau, c'était clair. Y allait falloir montrer patte blanche.

Veunain prit une décision doublée d'une grand inspiration : tant qu'à crever sur le champ de bataille, autant le faire en faisant ce qu'il savait faire de mieux, tracer des runes. D'autant plus que Ptinain était dans la zone sur laquelle il déversa ses pouvoirs. Ca donnait quelque chose comme :

"Alkazam, chazam, tartine et botterham, abracadabra, ce sera - bien - toi"

Avec quelques effets de lumière en plus.

Dix harassantes minutes et 9 sortilèges plus tard, le nain se vomit dessus sur la dernière syllabes d'incantation et tomba dans un état de semi-conscience.
Ca sentait bon le travail accompli.
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#73
Pour rejoindre le front Est, Komodo avait dû traverser un fleuve.

Komodo bougonnait : L'eau ça mouille et l'eau ça rouille. Il n'aime pas l'odeur du cuir mouillé et encore moins celle du cuir rouillé.
Quand il marche ça fait flotch flotch, et le cuir grince. De plus, une trainée de flaque le poursuit : pour la discrétion, c'est pas top, mais c'est moins pire que les boîtes de conserve de devant.

Il commence à être temps que les ennemis s'enflamme un peu et montrent le bout de leur nez, histoire de faire évaporer toute cette eau ! Les bottes mouillées ça fait des ampoules et Komodo ne voulait pas passer pour un illuminé.

Aller les amis, on se dépêche, y'a ma bierre qui tiédit à l'auberge ! Laissez moi passer je veux me réchauffer auprès des cheminées sur pâtes. Mais arrêtez de tous les tuer ! laissez en moi quelques-un ! On dit que les nains ça va pas vite mais ceux qui me précèdent avaient du guépart dans leurs ascendants !

Komodo souriait à présent en pensant à ses deux beaux jambons qu'il pourra faire griller sur les braises de ses ennemis.
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#74
Le liquide corrompu coula dans la gorge d'Eiwaz, qui avala d'une traite cette substance répugnante, tentant d'ignorer l'atroce goût amer et acide dans sa bouche, puis attendit que viennent les conséquences de son acte stupide.
Durant les premières secondes, rien ne se passa.
Puis soudain, l'elfe aux cheveux couleur turquoise s'écrasa sur le sol, le corps prit de convulsions.
Aucun son ne sortit de sa bouche, rien d'autre qu'un gémissement imperceptible, s'étouffant lentement, luttant désespérant contre la souffrance qui s'emparait de son être, au milieu des créatures démoniaques qui la laissèrent pour morte, l'ignorant et la méprisant, chacun croyant qu'un de ses confrères lui avait porté le coup fatal et que la mortelle arrivait à sa fin.

Mais ce n'était pas le cas.

Tandis que Eiwaz, torturée, se débattait vainement sur l'herbe imbibé du sang de son peuple et de celui des nains, ses multiples brûlures se mirent à disparaître dans un dégagement de vapeur et un sifflement aigue, tandis que sa peau, peu, changeait d'état: celle-ci devenait de plus en plus translucide et visqueuse, alors que l'elfe fut prit d'une grande sensation de froid et de mal être dans tout le corps.
Cependant, tous les effets négatifs que subissait la jeune femme jusqu'ici disparurent, et bientôt les convulsions cessèrent, pour laisser place à une sensation étrange et persistante qui la troublait et la perturbait, sans quel ne put savoir ou deviner ce qu'en était la raison.
C'est donc avec une grande difficulté non dissimulé que tenta de se relever l'elfe à l'apparence désormais "aqueuse", et pour le moins insolite, contre laquelle les attaques ardentes des démons remis de leur surprise ne semblait plus avoir d'effets.
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#75
Alors que le combat faisait rage, la terre se mit à trembler dans un bourdonnement assourdissant.
Au loin, une lueur apparu et illumina le champ de bataille.. Sa couleur oscillait entre le bleu du portail et le rouge feu des démons.

Les démons se retournèrent durant quelques instants, regardant dans la direction du portail, puis se ruèrent de nouveau à l'assaut avec une férocité redoublée.
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#76
Tandis que certains affrontaient les démons en première ligne, qu'une elfe devenait par le plus grand des hasards invincible, d'autres, à l'arrière, se remettaient de leurs blessures. Il semblait que la bataille avait fait de nombreuses victimes.

Perdue au milieu de tous les guerriers, Louheä se rangea auprès d'un garde de Tilador Erdana. Ne sachant que faire, elle resta à ses côtés et le regarda se préparer pour le combat. Son casque lui donnait un aspect ridicule, mais l'elfe n'eut pas le coeur à rire. Pendant ce temps, un autre garde tentait de dissuader les voyageurs de poursuivre leur chemin.

« Jeune dame, vous devriez rester dans les environs, une invasion a actuellement lieu au nord et même nos forces armées semblent avoir des difficultés. », fit ce dernier, sur un ton qui se voulait protecteur.

[Image: 984379622.jpg][Image: 260822954.jpg]
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#77
La forêt est une gageure de paix, de calme... Galiena vagabondait, chassant les gobelins ou découvrant un temple déserté par ses congénères... Aucun être doué de parole ne l'importunait.

Pourtant, elle était inquiète. Le gibier se faisait rare, les animaux se cachaient, les oiseaux restaient silencieux, et la vague de chaleur arrivée il a quelques jours se révélait désagréable.... Elle se rendit à la lisière de la forêt et prit la direction de la ville. Elle devait obtenir des informations.

Aucun garde à l'entrée. La place du marché était désertée des hommes valides. Seuls femmes, enfants et vieil elfes occupaient les lieux. Où étaient les robustes forgerons, les agiles couturiers ? Personne. Elle comprit assez vite en tombant sur une affiche : on recrutait des hommes pour une guerre contre des démons. Il en allait de la protection des terres d'Andoras.

Des démons enflammés d'après la description, voilà la raison de la brusque montée de température.... Galiena passa la main dans sa besace et sortit à l'air libre son emblème de ranger. Tant d'année à protéger une forêt des nains, des elfes, et sauvegarder la paix du village avoisinant. Si les démons brulaient tout, sa mission serait avortée.

Elle ne réfléchit pas une seconde de plus. Elle devait protéger les richesses de Dame Nature des flammes de l'enfer, elle devait protéger son peuple. Elle puisa au fond d'elle-même la force et le courage qu'avait insufflé Dame Nature, Naamesin Ornelune, puis l'arpenteuse, réincarnation de Dame Nature.

Elle passerait dans sa forêt une dernière fois, invoquant Dame Nature pour demander son aide, que la faune déferle sa rage contre les envahisseurs. Puis comme toutes les elfes valides, elle se rendrait sur le champ de bataille.

Pour la première fois depuis la disparition de sa mère, elle se battrait aux côtés de ses semblables.
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#78
Le champs de bataille avait changé.

Kash'a, Princesse de Gakarash avait finalement succombé sous les flèches de Ptinain. Après avoir affronté durant un long moment Ewarën Othar, le nain et ses compagnons lui avaient donné le coup de grâce. Elle disparu alors dans un hurlement monstrueux qui vrilla les oreilles de tous les combattants. La horde de démons furieux sembla déstabilisée quelques secondes avant que Vabaresh, Seigneur de Far'gash, ne fasse rugir sa voix de stentor pour les rappeler à l'ordre.

Les assauts enflammés redoublèrent alors de violence, comme si ces êtres démoniaques étaient animé par l'esprit de vengeance.

Toujours plus nombreux, les envahisseurs commençaient à submerger elfes et nains. Les gouvernements des deux factions avaient promis d'envoyer des renforts mais ceux-ci tardaient. Et ce retard allait être fatal à toute vie en Ecridel s'il continuait de s'allonger.

Les guerriers, les archers et les mages, elfes et nains, luttaient dans une rage démente. Plus aucun n'avait peur de mourir. Tous étaient déterminés à périr si cela était nécessaire à sauver les leurs. Mais cette détermination, si impressionnante soit-elle, ne suffisait malheureusement pas. Almis tentait de soigner tous ceux qu'elle voyait mais les corps continuaient à s'entasser, de plus en plus nombreux, à ses pieds. Et dans le regard vide de ces cadavres se reflétait son échec personnel. Celui de n'avoir su les sauver.

Et tout en se déplaçant, de blessé en blessé, elle se figea soudainement, horrifiée. Parmi les corps inertes, elle reconnu le long manteau et le capuchon gris. Elle ne voulait pas y croire. Arrivée près de lui, elle s'agenouilla et aussi délicatement qu'elle le pu. La prêtresse déplaça le tissus qui couvrait le visage de la victime, persuadée qu'elle se trompait. Elle DEVAIT se tromper, c'était impossible autrement. Mais sous le capuchon, c'était évidemment lui...

Lyanor, l'homme qu'elle avait appris à aimer, gisait mort, dans ses bras. Son esprit s'embrouilla d'images du passé. Ses yeux, de larmes. Elle qui maîtrisait si bien "le flot de la vie" n'était plus rien d'autre qu'une femme dévastée. Autour d'elle, le champ de bataille avait disparu. Tout était blanc et seul elle et l'élémentaliste subsistaient. Son cœur lui fit l'impression d'exploser. La seconde d'après, elle avait simplement l'impression qu'il n'y avait plus dans sa poitrine qu'un trou béant, tentant d'aspirer tout son être.

Lui qui représentait tant pour elle, était parti rejoindre Fyelund. De sa faute. C'était elle qui l'avait affaibli pour satisfaire ses idéaux, pour qu'il puisse soigner les autres, lui qui aspirait à devenir arpenteur et non guérisseur.

Elle serra le corps sans vie contre elle. Sa robe si précieuse, d'or et d'argent, s'imbiba aussitôt du sang de celui qu'elle aimait. Elle hurla dans le vide. Aussi fort qu'elle pu, comme si cela pouvait atténuer sa perte.

Si on lui demandait, pour elle, cet instant s'éternisa des millénaires. Puis la vie repris son cours. Et elle rattrapa le retard qu'elle venait de prendre. Tout alla vite. Très vite. Almis était revenue sur le front. Autour d'elle, elfes et nains continuaient de se battre avec l'énergie du désespoir contre les créatures enflammées. Ses yeux étaient encore embués de larmes. Elle les essuya du revers de sa manche ensanglantée et se redressa.

A quelques mètres d'elle; Vabaresh, Seigneur de Far'gash. Des années plus tard, elfes et nains s'interrogeraient encore sur ce qu'ils crurent voir à cet instant tellement la scène leur sembla irréaliste. La puissante dévote de Fryelund avait le visage tordu de fureur lorsqu'elle leva son appui du mage vers le ciel. La pierre magique s'y trouvant brilla d'une lueur intense qui éblouit les plus proches. Puis, toute l'eau contenue dans l'air sembla se condenser autour du général démoniaque. Celui-ci, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, regarda d'un air stupide, qui se serait même voulu comique en d'autres circonstances, tout cet air devenant si dense qu'il en était liquide.

Almis émit un son. Une parole? Personne ne sut le dire. Mais quoiqu'il en soit, dans la fraction de seconde suivante, toute cette eau infiltra le corps de Vabaresh. Ce dernier voulu hurler mais ce qui devait lui servir de gorge était noyé. Son immensité faite de flammes vacilla. Le feu perdit en intensité et le démon tomba à genoux, lâchant ses armes pour mieux se tenir le cou. Mais il était déjà trop tard pour lui. Il n'échapperait pas à la fureur d'Almis. Il étouffait.

Elfes et nains se trouvant à coté n'en attendirent pas plus et se ruèrent sur lui. Il fut transpercé de dizaines de coups d'épées et finalement, tout comme son homologue quelque peu avant, succomba sous une pluie de flèches. Agonisant, il resta quelques secondes sur le sol et fixa Almis dans les yeux, un sourire narquois sur le visage, avant de finalement s'éteindre et retomber en un amas de matières carbonisées.

Elfes et nains hurlèrent de joie à l'unisson face à cette victoire inespérée. Non loin, les armées des deux races étaient enfin arrivées et repoussaient le reste de la horde d'envahisseurs. L'issue du combat avait changé. Les ennemis d'Ecridel étaient maintenant en déroute, apeurés.

Mais alors que tous pensaient qu'enfin leur courage et le sacrifice de tant de leurs compagnons, la perte de tant d'êtres aimés, de frères et de soeurs, de fils et de père, avait réussi à les mener vers la victoire et serait récompensé, le portail planaire, plus loin dans les forêts dévastées, rougit et rugit, comme un immense animal dangereux.

Tous le sentirent lorsqu'une énorme vague d'air brûlant les submergea : quelque chose arrivait. Quelque chose de bien pire que cette armée de flammes. Quelque chose qui feraient se sentir ridicules Kash'a et Varabesh à coté de lui…
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#79
La lueur aperçue au nord s'évanouit après quelques minutes. La terre arrêta de trembler.

Les observateurs aux yeux les plus exercés purent voir arriver au loin un grand démon. Il n'était pas aussi massif et impressionnant que Vabaresh, mais une aura de puissance, de calme et de confiance en soi émanait de lui. Une gigantesque masse enflammée était dans sa main droite et son corps était recouvert d'une armure d'un noir d'ébène, sans aucun reflet. Derrière son heaume flamboyaient des yeux d'une effrayante intelligence.
Les autres démons s'écartaient sur son passage et se prosternaient. Il les ignorait, regardant au loin la bataille.
Il s'arrêta derrière la ligne des combattants et se mit à observer. Il balaya du regard les lignes adverses, semblant chercher quelque-chose. Son regard s'arrêta sur un point qui semblait légèrement derrière les combats, en plein cœur de l'armée elfique.

Il leva alors les bras vers le ciel pendant plusieurs minutes. Ce dernier se mit alors à rougeoyer de manière inquiétante. Le démon baissa les bras et commença à dessiner des symboles dans l'air. Le feu de son corps s'intensifia jusqu'à ce qu'on ne puisse plus voir la noirceur de son armure. Sa main laissait derrière elle une trainée de feu, semblant dessiner des lignes enflammées.
Après avoir dessiné des symboles pendant plus d'une heure, il leva de nouveaux les bras vers le ciel nuageux, dans lequel apparurent une myriade de points rougeoyants, grossissant à vue d'œil.

Il dit alors d'une voix lente et caverneuse qui portait sur des kilomètres, dans la langue commune d'Ecridel :
- Je suis Golgorosh, et vous allez mourir !

Quelques instants plus tard, un des points rouge devint énorme. Une météorite transperça les nuages dans une gerbe de flammes et vint s'écraser sur un régiment d'elfes, exactement à l'endroit où Golgorosh avait arrêté son regard.
Dans les secondes qui suivirent, des dizaines d'autres météorites martelèrent le sol autour de cette endroit, dans une zone qui pouvait contenir une capitale telle qu'Asteras ou Karad Zirkomen. Tout n'était plus que flammes et destruction. Le chaos régnait dans les régiments elfiques, les survivants courant au hasard, espérant avoir assez de chance pour sortir de cet enfer.
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#80
Orme s'était éveillée à l'infirmerie du temple. Un prêtre lui avait parlé de brulures, un coup malheureux et des heures de coma. Écoutant à peine, elle but goulument l'infâme potion de guérison qu'on lui tendait. Sa bonne vieille lame trônait non loin.

Plus si vieille rectifia-t-elle mentalement, l'épée avait été reforgé dans un nouveau style plus conforme à sa nouvelle vie. Elle étincelait comme l'acier neuf. En y repensant, c'était peut-être le seul bien que l'elfe n'avait jamais eu. Puis était venue la famille, le château et la Lyre.

Leurs images flottaient dans sa tête quand Orme s'habilla rapidement et sorti du temple sous les cris paniqués du prêtre. Le sommeil attendrait.
La longue route séparant Asteras du champ de bataille lui semblait plus longue aujourd'hui encore. Pour seul divertissement, elle n'avait croisé qu'un elfe effrayant, menaçant tout ce qui bougeait du courroux de dame nature. Elle espérait arriver à temps pour ses amis. C'était ça, c'était le bon mot, des amis. La petite Louheä, Chamail et Silthrim, ses deux nains préférés, Diarthot qui n'avait pas vraiment besoin d'être protégé, et Rodric, qui avait surtout besoin d'être protégé de lui-même.

Soudain l'horizon s'embrasa de milles couleurs. Une impression de malaise parcourut l'elfe. Puis des petits points rouges brillants d'une lueur malsaine apparurent dans le ciel. La guerrière avait envie de vomir. Elle pressa le pas, priant tout dieu qui passerait par là d'arriver à temps. A temps pour elle ne savait trop quoi exactement, mais c'était important.
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#81
Lyanor Devonar .. Ce nom lui disait quelque chose ..
Lyanor .. Mais oui, Lyanor était l'ami d'enfance d'Ingwë, ou plutôt, l'ami de très jeune enfance ..
Un souvenir remonte a la surface .. Ils avaient étudié ensemble a l'école de magie a leurs débuts ( bien que Ingwë se révéla être un piêtre magicien et se détourna donc de la magie pour les armes quelques temps après .. ). Ils avaient eu de bons moments ensemble avant que Lyanor n'aillent vivre en dehors d'Asteras ..
Depuis, ils ne s'étaient revus que par intervalle régulier, durant quelques batailles ou entre les remparts de la ville ..
Et maintenant, Lyanor est mort.

Par respect pour son ami défunt, Ingwë décida de le venger, il se mis donc en marche du champ de bataille dés qu'il eu appris la nouvelle.

Maintenant aux portes de Tilanor, Ingwë prie le dieu Fryelund d'accepter son ami le mage à ses côtés et surement bientôt sa propre personne..

Mais en attendant, il avait envoyer le démon Gorgorosh en enfer car sa place n'est pas ici !
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#82
Après avoir invoqué sa pluie de météorite, Golgorosh prit quelques instants pour observer la nouvelle configuration du champ de bataille. Débarrassé d'une majeure partie de l'armée elfe, donc les mages avaient été complètement pris de cours par son sort ravageur, il allait avoir les mains un peu plus libre.

Il empoigna son énorme masse qu'il avait laissé par terre durant son incantation et se dirigea vers la première ligne. Il avait remarqué une petit forme qui semblait dégager de grands pouvoirs. A coup sûr, une arpenteuse.
Elle semblait bien mal en point, les démons s'acharnant de toutes leurs force sur elle. Il s'arrêta en chemin et pris plusieurs minutes pour dissiper ses protections magiques, ainsi que celles de ses alliés proche.
Maintenant qu'elle était sans défense ou presque, les démons purent se ruer sur elle. Golgorosh les écarta et éleva sa masse dans les airs. Il la rabattit avec une violence que seul Vabaresh avait pu montrer jusqu'alors. De la masse jaillit une gerbe de flammes, brûlant l'arpenteuse. Il frappa de nouveau sur elle, détruisant la petite créature.

Celle qui semblait être le plus grand espoir des habitants d'Ecridel venait de disparaître.
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#83
Cuthalion retrouva peu à peu sa vigueur lorsque la magie démoniaque quitta son corps. Il en profita pour lancer quelques flèches, tua 2 démons mineurs, mais ceux ci furent presque immédiatement remplacés par d'autres créatures ténébreuses.

Alors que le désespoir semblait envahir les âmes des combattants, la fin concomitante des 2 démons menant l'assaut éveilla quelques lueurs d'espoir parmi les elfes et les nains. Les renforts elfes prendrait bientôt la relève des nombreux blessés et l'arpenteuse galvanisait les troupes. Mais l'espoir ne dura guère ...

Un autre démon plus imposant encore que les 2 premiers, non, par sa carrure mais dans la peur qu'il suscitait chez ses semblables fit son apparition. Il incanta rapidement une prière impie et les cieux mêmes semblèrent lui obéir. Ils se déchirèrent et vomirent une pluie de pierre incandescentes qui désarticula les premiers rangs des renforts d'Astera tels les jouets d'un enfant cruel. L'effroi envahit les quelques survivants qui ne reculèrent cependant pas.

Le démon hurla sa haine et le vent porta ses paroles glaçant elfes et nains. Le noir suppôt profita de ces quelques secondes d'hésitation pour se diriger vers l'Arpenteuse qu'il frappa de sa sombre masse. Cuthalion ne pouvait voir l'issue du combat mais l'Arpenteuse se tut. Avait-elle quitté ce monde ? Si tel était le cas, seule une intervention divine pouvait encore les sauver.
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#84
Le combat était rude, et les flammes semblaient s'éteindre moins vite que les compagnons elfes du champs de bataille.
Pourtant, tous persévéraient et luttaient plus fort que Jamais. On entendait des bruits, des rumeurs, les armées elfiques arrivaient au Sud, et les guerriers nains par l''Est. Il fallait tenir.
Dans un regard, Grannain pu appercevoir la petite arpentense, perdu au milieu des créatures de Feu. Il lacha quelques slaves, faisant tomber une des créatures. Mais ils étaient trop nombreux.
Que faisait-elle au milieu de tous? Avait-elle pu penser qu'elle pourrait réussir quelquechose? Ou avait-elle juste été abandonnée par ses protecteurs?
Puis, une masse arriva, terrassant nombre des combattant par une pluie d'étoiles fracassante, et se dirigeant lourdement sur la frele arpenteuse. Le spectacle était à la fois horrible et fascinant. L'Arpenteuse ne put y resister longtemps. Elle venait de succomber à la souffrance...
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#85
Le temps sembla se figer.

Le bruit se transforma en un grondement sourd.

Sa vision se troubla.

Elle n'entendait plus rien.
Elle ne voyait plus rien.
Elle sentait juste la douleur.
La douleur... Sentiment qui lui était inconnu avant son arrivée sur ce monde... Et qu'elle n'avait quasiment cessé de ressentir depuis qu'elle avait atterrit sur Ecridel par erreur.
La perte de ses pouvoirs, l'attaque des spectres, l'annonce de RynerLute, le dilemme face auquel elle avait été confrontée à l'arrivée des pierres de pouvoir, et enfin, son combat contre les démons, qui avaient fini par avoir raison d'elle.

Elle était une Arpenteuse, et elle était soumise à des règles.
Elle n'aurait jamais dû participer à ce combat.
Elle aurait dû partir juste après avoir récupérer le dernier fragment, ainsi tout aurait été plus simple.
Mais elle était restée malgré tout.
Et elle avait décidé d'assister les elfes et nains dans leur combat contre les démons.
Elle savait qu'en prenant cette décision, elle s'exposait à de lourdes conséquences à son retour chez les siens. De très lourdes conséquences.

Au final, ce n'était donc pas si mal.
De finir ainsi.
Alors que l'énorme marteau du Seigneur infernal s'abattait lentement sur elle, elle exprimait des regrets.
Oui, beaucoup de regrets.
Il était inutile de tout les lister.
Juste, elle ressentait un sentiment... d'inachevé.
Comme si elle était passée à côté de quelque chose... De nombreuses choses.
Néanmoins, il y avait quelque chose qu'elle avait accompli avant de partir. Se dégageant de RynerLute qui la tirait pour la mette à l'abri à l'arrière du front, elle avait glissé dans sa main un anneau. Elle lui avait promis. Il l'avait enfin.

Alors qu'elle disparaissait de plus en plus sous l'arme gigantesque, l'Arpenteuse esquissa un sourire. Un sourire radieux, qui illumina les cœurs de ceux qui purent l'apercevoir même dans le chaos et l'ombre de la défaite.
Elle pu juste murmurer ces quelques mots:

-Merci...

Puis ce fut le noir.
Le noir total.
Et le silence.
Un silence affreux.
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#86
Debout parmi les soldats, Louheä s'interrogeait sur l'efficacité des armes.
De nombreux guerriers s'étaient mis en retrait afin de récupérer, de leur fatigue et de leurs blessures.

L'herbe qui était jadis vert doux avait pris la teinte du sang et inondait la plaine de terreur. Les corps inertes et ensanglantés gisaient, poussaient de partout, en amont et en aval des collines, pareils à des fleurs des ténèbres.

Non loin de l'elfe, un archimage agonisait. Bientôt, il ferait partie du paysage chaotique en construction. Cette toile que peignaient les hommes et les femmes, les nains comme les elfes, et les démons reniait l'existence-même d'une Nature supérieure en Ecridel. Ils se battaient de manière acharnée, soit pour le pouvoir soit pour leur propre survie, et saccageaient le milieu. Ces créatures, qu'elles fussent petites et poilues, agiles et élancées ou encore de viles démons, ne savaient vivre ensemble en ces terres. Il leur fallait se battre, continuellement, et dominer soit une autre race, soit la nature elle-même.
Les elfes avaient domptés les chevaux pour déjouer les lois du temps et de l'espace, se déplacer plus vite et plus loin. De leur côté, les nains avaient entrepris de grands travaux dans les mines afin d'arracher aux entrailles de la terre tous ses métaux. Tout n'était que des rapports de domination.

Louheä, elle, voulait pouvoir se soucier de rien, vivre en harmonie avec son monde et les créatures qui l'habite. Mastiquer du réglisse, sucer quelques bonbons à la lavande... mais rien de tout cela ne serait possible, à présent que l'on s'autodétruisait.



[Image: 1184276197.jpg]
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#87
Fragorn était arrivé sur les lieux du combat au moment où le puissant Gologorosh faisait pleuvoir ses météorites sur l'armée des Elfes. Le guerrier était sidéré par un tel pouvoir. Comment une telle créature pouvait elle exister? Un être capable de faire tomber le ciel sans efforts, réduisant à néant une armée! Un grande partie de cette armée qui faisait la fierté d'Asteras et qui avait porté l'Empire des Elfes jusqu'aux bordures du monde connu avait été décimée en quelques instants.

Fragorn se sentait mal. Partout où il posait le regard, il voyait des cadavres, des blessés ou encore des visages désespérés pleurant leurs proches tombés au combat. Pas une once d'espoir dans tout ce chaos. Avant même de voir à quoi ressemblait les démons, Fragorn se retrouvait démoralisé comme jamais dans toute sa vie, simplement par ces regards emplis de détresse.

Chaque lamentation, chaque crépitement des flammes démoniaques étaient comme un entaille dans son cœur. Fragorn dégaina son épée, récita une prière brève à Fryelund, avant de s'approcher de la ligne de combat. Que pesait-il, lui, simple guerrier, là où toute une armée avait été repoussée? Avant même qu'il arrive au contact, la rumeur se propagea: l'Arpenteuse était morte. Était-ce la réalité? Ou bien l'une des ces fausses informations qui circulaient si vite au sein des combats? Fragorn ne prit même pas la peine d'y réfléchir. Il poussa un hurlement de désespoir. Il le savait à présent, ils allaient mourir. Tous. Mais il fallait se battre, au nom de tout ce pour quoi il s'était toujours battu.

Il repensa à tous ceux qu'il avait connu dernièrement. Curieusement, c'est avant tout vers les nains que sa pensée se tourna. Irkedask, Gdashkani ou encore Thraïn. Étaient-ils eux aussi pris dans le combat? Étaient-ils morts? Cela n'avait plus vraiment d'importance.

Mais alors que l'Elfe s'apprêtait à charger vers son destin et son trépas, il se mit à réfléchir. Si la force était vaine, n'y avait-il pas un autre moyen de vaincre? Fragorn cracha. Il ne voyait pas d'autres moyens. Son esprit était trop embrumé par le désespoir pour réfléchir à quoi que ce soit...
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#88
En voulant se ranger près d'un jeune homme qui semblait robuste et criait à la gloire des elfes, Louheä passa devant un maître-lame dont le visage lui était familier. Drôlement accoutré, avec cet air grave qu'on lui connaissait bien, il s'agissait bien évidemment de...

« Fragorn ! »

Le visage de l'elfe s'illumina soudain, comme devant un bijou précieux. Sans doute n'y avait-il plus d'espoir pour sauver Ecridel, mais au moins elle mourrait au bras d'un ami. La dernière fois qu'elle l'avait rencontré, c'était lors de son mariage, le jour plus heureux de sa vie, et à présent, sur le chemin de la mort.

Avec tendresse, la jeune femme prit la main du guerrier et la serra si bien qu'elle ne sentit plus que cela.

« Je ne veux pas mourir, je veux pouvoir continuer à jouer. », murmura-t-elle dans un petit sourire.
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#89
Fragorn sursauta en entendant son nom. Plongé dans ses pensées, il ne percevait plus les bruits environnants que comme un son flou et lointain. S'entendre interpeller ainsi le ramena brutalement à la réalité. Il n'eut pas le temps de voir qui avait ainsi crié son nom qu'une main se refermait sur la sienne. Le contact procura une étrange sensation au guerrier. Du réconfort, un brin de consolation, un rien qui lui fit reprendre courage.

Le maître lame reconnut bien vite Louhea, qu'il n'avait pas revu depuis... son mariage! Bien sombre ironie en vérité.

" J'ai bien peur que nous n'ayons plus le choix à présent. " Répondit Fragorn avec un sourire triste. " Fryelund veut peut-être simplement rappeler ses enfants à lui à présent..."

L'Elfe pensa alors subitement à un évènement qui avait marqué Asteras plusieurs lunes auparavant.

" Le dragon..." Souffla t-il, juste assez fort pour que Louhea entende. " Te souviens-tu du dragon? Le serpent d'eau qui avait remonté l'Erioss peu avant que l'Arpenteuse n'arrive sur terre. Où peut-il bien être en ce jour bien sombre? Pourquoi personne n'a songé à lui? Lui qui s'est dit garant de l'équilibre sur Ecridel, c'est bien aujourd'hui que le monde à besoin de lui, surtout si les démons craignent l'eau comme on le dit! Peut-être reste t-il un espoir, si quelqu'un le retrouve."

Il parlait en même temps que l'idée lui venait, sans prendre le temps de réfléchir. Puis, il marqua une pause. Comment faire venir le dragon? D'autant plus que le temps pressait, les démons ne leurs accorderaient pas de répit. Et le dragon aurait du sentir la perturbation causée par l'invasion. Il était anormal qu'il ne se soit pas manifesté. Mais cela n'était peut-être qu'une question de temps?

" Il nous faut gagner du temps. Si tu as une idée..." Conclut Fragorn.
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#90
-No...Non.. ça ne peut pas être vrai..

Et pourtant si.. La jeune femme au corps brûlée avait décidé de partir, loin de tout ces conflits.. Ou plutôt, l'avait on forcée à s'en aller. Elle qui rêvait d'un monde meilleur, n'avait trouvé que désolation.. Ryner haïssait bien entendu son assassin, mais il se haïssait encore plus. Il n'avait pas su l'a protéger, il n'avait pas tenu sa promesse. A ce moment précis, il se remémorait les souvenirs qu'il avait eu avec l'arpenteuse et maudissait ceux qu'il n'avait pas pu vivre..
Il se souvenait encore de là fois où il lui avait avoué ses sentiments, et où elle l'avait gentiment rejeté. Sa nature, le fait qu'elle soit une arpenteuse était incompatible avec un être aussi faible que lui et il le comprenait parfaitement.

Alors que la mort emportait son âme, Ryner sentit les mains de l'arpenteuse attraper les siennes.. et ce accompagné d'un scintillant sourire comme elle savait si bien les faire.
Il ne pouvait croire que c'était la dernière fois qu'il l'a contemplait, il voulait croire à un avenir radieux, à son avenir.

-Mais.. que.. N.. Non.. Non.. NOOOOON !!!!

De chaudes larmes perlaient sur le visage incompris de Ryner et personne.. Non personne de présent sur le champ de bataille ne pouvait ressentir la tristesse d'un elfe dont la seule raison de vivre allait s'éteindre. Qui le pouvait d'ailleurs ? Plus que Golgorosh et lui même, Ryner en voulait au monde entier. Ces nains et elfes n'avaient pas su la défendre.. Elle qui les avaient soigné, personne ne le lui avait rendu.

Dans un dernier élan, Ryner enlaça le corps inanimé de l'arpenteuse avant que deux soldats elfes se saisirent de lui afin de l'éloigner du seigneur des démons. Torturé par la tristesse et le désarroi, Ryner dévisagea de toute sa haine Golgorosh qui devait savourer sa victoire derrière son heaume ténébreux.

Félix avait néanmoins réussi à extirper la dépouille d'Asteirye et tenta en vain de consoler Ryner avant de lui proposer de ramener la dépouille de la défunte jusqu'à Tilador. Ce qu'il accepta bien entendu.

Alors qu'il la ramenait jusqu'à Tilador en compagnie de Félix, une idée traversa l'esprit de Ryner.. Et si nous la ramenions à Fryelund ? Peut être que celui-ci accordera ses faveurs à un autre être que ces faibles elfes ?
Se tournant vers Félix une nouvelle fois, Ryner s'exclama :

-Allons plutôt à Asteras... Je veux tenter quelque chose.


Et si celui-ci allait se montrait réticent à son égard, Ryner l'a porterai seul, tout devait être fait pour que l'arpenteuse revienne à la vie et personne ne l'en empêcherait.. Séchant ses larmes une nouvelle fois, Ryner ouvrit sa main droite qu'il n'avait pas ouvert depuis la mort de l'arpenteuse, celle-ci y avait déposé un objet.. Il s'agissait d'un anneau d'une rare beauté qu'il avait déjà vu autour du majeur de l'arpenteuse.
Déséquipant son anneau du grande mage, signe d'une richesse et d'une renommé au sein du peuple elfe, il enfila l'anneau que l'arpenteuse lui avait offert.

Se tournant une nouvelle fois vers Félix, il dit :

J'ai foi en l'avenir, mon cher ami.
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