Petit calepin d'une sorte de chef

[Louheä]

Sous le lit de Louheä, entre une pile de bonbons à la violette et une bouteille de vin volée au roi, se trouve un journal intime.

Jour II, mois du Cerf,

One, two, three... oh !
Voilà que j'écris n'importe quoi !


AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Lorsque l'on tente de crier dans un carnet, les pages étouffent le bruit ; n'est-ce pas triste ? Vous n'entendrez guère le joli timbre de ma voix.
Amis, ennemis, pouilleux, gras grands gros grains d'orge, ce sont six saucissons secs et six saucisses aussi !
Je me suis dit qu'il serait aimable de partager avec le petit peuple, le quotidien d'une famille joyeuse, retirée, invisible mais sérénissime.




Halte là commençons !
J'ai dérobé les lettres d'amour de Rodric, et les épées d'Idylis ; je le confesse, je suis intenable. Aussi, vous entrez dans mon pays des merveilles - pas celui d'Alice -, ça n'ira pas en s'arrangeant mais on s'habitue avec le temps.

J'en ai déjà ras le bol d'écrire dans mon journal intime ; à quoi cela sert-il ? J'ai pas prévu de faire du grand art ; pas de métaphores, pas de joli parler, du parler paysan si j'veux d'abord ! Non non... je vaux mieux que cela tout de même. Contrairement à certains, je ne vais vanter aucun de mes talents. Si vous voulez du héros, d'la princesse, rentrez chez vous !

Je vais commencer par le commencement. Logique, jusque là.

Il était une fois, un cénacle d'artistes qui se réunissaient quotidiennement et faisaient de l'esprit. Ils avaient un projet commun : construire une guilde reconnue par le Roi.

Araknelee enjouée: Les elfes libres ? Liberté pour les elfes? L'alliance du chateau perdu au fond de la montagne?
Louheä : Bon, concernant le nom de la guilde, Araknelee... t'as bu? D'ailleurs, on a perdu l'alcoolique ? - fit-elle en cherchant Rodric des yeux, puis après l'avoir trouvé endormi sous une table : Je pense que l'idée de Liberté est excellente car elle pourrait expliquer nos comportements etranges et inclassables. Par contre l'alliance du château de je sais pas quoi .. tu me jettes ça du haut des montagnes.. Donc avons donc un mot : " liberté ". Peut être essayer de trouver la traduction de ce mot en elfique?

Disons, que je parle très mal cette langue, en comparaison avec mes frères et soeurs de coeur.

Araknelee : C'est une bonne idée ca, mettre en elfique le nom de la guilde, comme ca personne ne comprendra ! Bien joué !
Rodric réveillé : Moi je propose les flocons noirs, car les flocons sont jolis et ont une forme parfaitement fractale. Noir pour notre âme.
Louheä perplexe : ... in...té...ré...ssant
Sorn : Appelons nous Astereïs : les étoiles... en toute modestie
Orme : Je propose le Cercle, ça résume bien l'idée d'un groupe. Un cercle a des adeptes, des initiés, des maîtres. Ce peut-être aussi le Cercle machin, ou truc.
Rodric, plus réveillé que jamais : Cercle du Destin = Rithil-Anamo ?
Louheä : Sachant que nous ne croyons pas au destin ? Et pourquoi pas la communauté de l'Anneau ? Un ami à moi, quelque lutin coquin, un dénommé Frottons Le Haut-Byte, n'a cessé de me bassiner avec son anneau, je ne fais que d'y penser.
Araknelee : Non, cela ne déclenche aucune étincelle. Il n'y pas de "paf".
Rodric : Echor Herumor ? = Le cercle des seigneurs noirs.
Louheä : Non, cela montre trop nos intentions ...
Araknelee : En même temps si on écrit en elfique on peut juste prendre un truc qui sonne bien non ? Et on traduit comme on veut. On peut toujours dire que c'est de l'elfique-mixte-ancien-du-village-rive-sud-de-l'Erion. Et si on revenait à la simplicité ? Le cercle blanc !
Louheä : Je trouve ceci très impersonnel. La troupe ? Ce terme fait allusion au théâtre et appartient au langage militaire, un nom pluriel pour un groupe aux multiples facettes. Les cygnes noirs ?
Rodric : Les châtaignes brûlées ?
Araknelee affamée : La crème de marron? Le cercle cremeux ? Pfff, franchement on pourrait s'appeler "la guilde sans nom"
Rodric : Le château enchanté?
Louheä : Les Zoulous ? Les barons ?
Rodric : Les Marquis ?
Araknelee : Univers céleste ?
Rodric : La voûte du monde ?
Araknelee : Pas mal, ça montre que nous sommes les meilleurs, au top top. Ca va dans le bon sens, y a encore de l'espoir !
Rodric : Les dieux véritables ? Les chevaliers du pancake ?
Sorn : Pourquoi pas une plante ou un animal symbole ? Les Orchidées, pour leur beauté ainsi que leur rareté ?
Les Genlisea, autrement, parce qu'elles sont des plantes carnivores sous-terraines. Si vous n'aimez pas, dans le même registre, j'ai : Les pieuvres, le plus intelligent des céphalopodes. Les lions.
Louheä : Le roi lion ?
Orme : Les petits pédestres .... La congrégation des joyeux lurons. Sistha-Bestha du 999, Asteras représente, wesh gros.... Je me demande si tu n'en veux pas un peu trop pour le nom, ô chef vénérée.
IDylis, en retard à la réunion : Château melon et bottes de cuir, mais cela implique de vivre dans un melon.
Louheä : Procédons à un vote : La Lyre, la horde poétesse ou le Matriarcat pour assurer le pouvoir aux femmes.
Orme : La Lyre ! Le premier qui proteste, je le mange.
Rodric : Je proteste, la lyre c'est féminin... pourquoi pas Le Luth ? Se tournant vers Orme : Préfères-tu que je m'asperge de sel ou de sucre ?
Louheä : Les Luthins !
Sorn : Cela fait trop " nain ". Déjà que notre château se trouve dans la montagne... D'ailleurs a ce propos je préfèrerais le sud que le froid ! Pourquoi a-t-on du s'établir là ?
Louheä : Pardi, tu n'écoutes rien ! C'est le seul endroit neutre de la carte, en dehors des frontières des royaumes des nains et des elfes. Voilà pourquoi j'ai fait construire le château là-bas. Nous irons bientôt nous y installer, attendons la fin des travaux.
Sorn : Ah, on n'a pas un chateau chacun ?
Rodric : Je m'occupe d'organiser les chambres !
Louheä : Veille à ce que la chambre d'Orme soit éloignée de la mienne... je ne tiens pas à être dévorée pendant mon sommeil.
Orme en larmes : Je suis mal aimée à cause de mon physique trop parfait. Après tout, ce n'est pas ma faute si seule la nourriture compense...
Louheä amusée : Arrête de bouffer sinon tu vas plus pouvoir passer par la porte principale et nous serons dans l'obligation de te faire entrer par le toit... ou alors on te laissera dehors !

Je vous explique. Chaque jour, nous nous rencontrions tour à tour à la taverne, à l'auberge et à l'école de magie. Un lieu différent pour chaque rassemblement. Avant d'habiter le château, par delà les collines enneigées, nous vivions, comme vous, à Asteras.


Louheä : Révélation ! Apres avoir entendu " les flocons noirs "... je me suis dit .... LES FAUCONS NOIRS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les autres : ?
Louheä : Vous avez raison, restons sur " La Lyre "
Orme : Non !
Louheä : Pour la peine, à midi tu auras un nain qui pue. Sans offenser qui que ce soit.
Orme : Qui, Rodric ?!
Rodric : Je suis en train de faire les plans du château donc si tu me touches, tu dormiras au sous-sol avec ton garde manger.



En parlant de plans, je vais de ce pas vous présenter ma maison en pain d'épices.



Vous pouvez alors vous poser une question : avec quel or avez-vous fait construire cette immense demeure ? Disons que le Loto, cela rapporte !

Voyez, comme chaque étage est bien organisé. Ce ne fut pas de tout repos d'attribuer à chacun une chambre. Tout le monde souhaitait ses propres appartements, un grand espace pour pouvoir s'étendre et se délasser, lire ou jongler.



Pour un souci d'équité, Orme a sa cuisine personnelle et une salle d'eau juste en face de sa pièce à coucher. Le grand Rodric bénéficie d'un l'accès rapide à la salle commune parce qu'il hait marcher. Aussi, il possède son propre salon.

[Louheä]

Au deuxième étage, une armurerie personnelle et une salle de couture pour deux éternels insatisfaits.



Enfin, au dernier niveau, se trouve ma chambre, mon royaume ! J'ai à ma disposition un petit grenier pour y dissimuler mes trouvailles, maints trophées accumulés avec le temps, et m'isoler lorsque rien ne va. La première chambre à coucher, après l'escalier de la tour est, semble la plus désordonnée de l'étage, du château et pourquoi pas du royaume. Une porte d'entrée comme les autres, avec un minuscule tapis, rien de très extravagant. Cependant, si l'on en passe le seuil, c'est avec stupeur que l'on découvre le genre de personne occupant le logement. Moi ! Le genre de personne très bordélique diront les uns, passionnante, curieuse et éparpillée diront les autres. Tous s'accorderont à dire qu'il est presque impossible de gagner le centre de la pièce sauf si l'on désire se tordre une cheville ou s'affaler à plein ventre sur une dalle poussiéreuse pour n'avoir su éviter la pile d'objets à ses pieds . Par ci, des pièces de tissu suranné à motifs. Là, une boîte à musique qui chante ses derniers soupirs. Et partout sur le sol, de vieux parchemins. Adieu rangement, je ferme la boutique !


Un petit coin à soi, c'est vital.
De bons gros gâteaux aux noix baignant dans un coulis de mûres, six idiots avec plus de défauts que de qualités, un salon luxueux où se reposer : je mène la vie dure ! Mais parfois, je dois prendre mes responsabilités. Tout clan a besoin de sang neuf pour renouveler ses idées... toute famille s'agrandit un jour.

Louheä : Chamail a accepté l'invitation à entrer dans la guilde. J'aimerais que chacun donne une épreuve pour un total de 7 épreuves. Le bisutage consiste à déterminer la motivation de Chamail, et surtout nous permettra de savoir s'il est digne de confiance, et loyal par la même occasion.

Quelques jours plus tard, à l'entrée du château :
Majordome à Chamail : Bonjour à toi visiteur, sais-tu que le château que tu pénètres est le plus beau de tous? De tous les temps ? De tous tes rêves ?
Respecte un peu mieux ces lieux ! Sens-tu sa magie qui t'ensorcelles, l'odeur de nos gâteaux à la crème te chatouiller les narines ? La cuisine, tu la visiteras plus tard. (Si on t'y autorise). Sache qu'ici vit une famille et viennent des amis. Veux-tu faire partie de ceux-là ?
Tu devrais commencer par revoir ta garde-robe, car ici on n'accepte qu'élégance et poésie. Il y a un petit placard, à droite du vestibule. Vas-y, je t'attends. Quand cela sera fait, tu viendras te présenter.
Chamail habillé:Ce que je fais là ? Eh bien, j'intègre le corps d'élite rassemblant les plus dignes représentants de chaque race afin de lutter contre la bêtise, le mensonge, et la vilenie, même si je ne sais pas trop ce que veut dire ce dernier mot.
Gobelin apprivoisé en robe : C'toi le nouveau ? Maître Sorn n'fait que parler d'toi. Vous avez l'air moins abruti qu'ils l'disent ! J'vous laisse patienter quelques instants, maîtresse Louheä, ô grande cheftaine adorée de gobelin, dort encore. Gobelin n'ose pas la réveiller ! Jamais il ne sortirait un maître de son sommeil ! Jamais, jamais !

Un morceau de papier à l'adresse de Chamail fut apporté par un second gobelin. Il y était griffonné :

Orme : Vous avez une très jolie barbe, vous savez ? Vous n'aimez pas vous asseoir ? Faire le pied de grue dan le Hall, et ameuter tout le château, ce n'est pas très élégant. Vous désirez boire quelque chose. Tisane ? Liqueur ? Sang ?
Chamail : Un chocolat chaud ne serait pas de refus, merci.

Et aussitôt, il écrivit une lettre à un elfe dont je ne citerai pas le nom.

Quelque chose comme :

Salutation digne représentant du beau peuple,
Toi qui par ta tolérance et ton sens de la prudence a su généreusement me mettre en garde
face aux multiples dangers qui pouvaient se dresser sur ma route imprudente qui m'égaraient
bien trop près de la capital rayonnante des elfes, sache qu'à présent, tes motivations sont claires,
et que ton but fut noble en me tuant. Tu pus ainsi vilipender outrageusement l'infernale délictueuse
de l'anachorète que je suis. Mon pardon t'es ainsi acquis, et tes au fait sont dignes d'être chantés
par les anges de toutes contrées, relatant ta victoire éclatante sur le danger bien réel, mais hélas,
innocent, que je représentais pour la nation elfe. Si quelques mauvais mots m'ont échappés sitôt
après notre fougueuse rencontre, je te prie de les ranger a leur juste place. En te saluant bien bas.
Chamail, ta victime, mais ton dévoué.

Je me rappelle ne pas avoir tout compris de ce message lorsque je l'ai remis au destinataire. Mais qu'importe ! Ce qui compte, c'est que cela a été fait... et bien fait ! C'est ainsi qu'un poilu arriva au pays des imberbes.

[Louheä]

Jour III, mois du Cerf,

Avec Diarthot, il devient de moins en moins évident de se voir en cachette la nuit. Rodric est somnambule. Lorsque j'emprunte l'escalier accolé à ma chambre, que je m'enfonce dans l'obscurité, j'entends des pas qui ne sont pas les miens. Je comprends mieux pourquoi Rodric fait preuve de fainéantise : c'est qu'il fait son jogging la nuit !

Concernant ma journée, que dire ? Des loups me suivent partout où je vais, ils me collent ! Il y a deux jours j'avais tenté d'apprivoiser une bête à fourrure pour en faire mon nounours. Le bout de pain que j'avais déposé devant l'animal sauvage n'avait pas convaincu. Je me dis que j'ai du le vexer, car il me court après, et avec tous ses copains ! Chamail, Rodric et d'autres sont venus à ma rescousse. Un nain m'a envoyé dans la tête quelque rune de dissipation afin de faire cicatriser plus vite mes blessures profondes. Je crois qu'il s'appelle Silthrim. Celui-ci a lancé un second sort défensif, sur l'un de mes confrères cette fois.

Ahahah !

Ce n'est pas le plus intéressant. J'ai passé toute la fin d'après midi, assise au bord d'un étang à attendre qu'un poisson morde à l'hameçon. La pêche ça me connaît, j'ai presque attrapé une carpe !

Jour IV, mois du Cerf,

Pendant toute la sainte journée, j'ai essayé de fabriquer une sorte de diplôme, un certificat, un papier de bienvenue, quelque chose du genre. J'avais envie de féliciter Chamail pour son entrée dans notre guilde. Peut-être qu'ainsi amadoué, il me prêterait son livre de magie. Chose étrange, j'ai fouillé dans son placard, il n'y a rien qu'un bandeau et une cape de voyage bon marché. Et moi qui voulait lui piquer quelque affaire pour parfaire ma collection d'objets volés !

[Louhea]

Jour XXX, mois du Givre,

Voilà qui est fait. Tout s'est déroulé comme je l'avais espéré. Ma robe, le banquet, les jeux et les convives. Depuis notre mariage, Diarthot et moi goûtons le bonheur à la petite cuillère... mais il est vite devenu insupportable. Aujourd'hui j'ai décidé de vous livrer mes pensées, bien que vous soyez trop sots pour me comprendre.


Syndrôme du parchemin blanc : je ne sais quoi raconter. Argh ! Pourtant, cela partait d'un bon sentiment. J'avais prévu de construire un récit, conter mes aventures. Voyez, je n'arrive plus à me confier à un bout de papier (et j'ai envie de dire : quoi de plus normal ?)


Ma feuille est morte. La saison s'y prête. En ces temps, la froidure n'épargne ni les pauvres ni les riches, elle s'infiltre dans les tavernes, se plaque en buée contre le verre de vos fenêtres, se glisse sous les couvertures de laine et fait marcher le commerce de la moufle. Dans les couleurs automnales, il y a une grande poésie, une once de mélancolie. Partout, les gens sont d'humeur chagrine, et moi aussi. L'air maussade, je bois un breuvage tiède en même temps que j'écris.


Néanmoins, je ne peux m'empêcher de sourire quand je pense à Silthrim. Je me remémore sa première visite au château...

Silthrim : Youhou !! Y a quelqu'un ? On m'a dit que c'était ici le siège de la guilde de La Lyre !

Avec toutes ses exclamations, ce nain rendait malade tout le personnel de la demeure.

Chamail curieux : Salut, t'es qui toi ? Tu viens pour postuler ? Alors méfie-toi des savons.
Diarthot à l'adresse d'un gobelin de service : Dresse un couvert de plus pour notre invité, il va se joindre à nous, puis aux membres de la guilde : Je me suis permis d'inviter l'ami Silthrim à notre table, questionnez à votre guise mais évitez de l'effrayer hehe, et à Silthrim : Que diriez-vous de vous présenter à mes compères le temps que la bombance n'arrive ?
Louheä en baillant : Inutile d'ennuyer notre hôte avec ces futilités. C'est un nain, ça s'remarque à l'odeur. Silthrim, un nain. Et.. - se tournant vers le visiteur - il semblerait qu'il souhaite entrer dans la guilde !? N'est pas un lyrain qui veut.
Silthrim : Si vous estimez que je ne suis pas digne d'être accepté dans votre guilde, je ne demande qu'à prouver ma valeur...
Chamail : Voilà ce qui s'appelle parler, on va rire. Pour commencer, est-ce que tu peux me citer 10 synonymes de "mange"r ? Rien de bien compliqué j'espère, juste pour l'apéro.
Silthrim : Dévorer, ingurgiter, engloutir, déguster, se sustenter, se nourrir, s'empiffrer, savourer, se goinfrer... Euh... Gober.
Espérons que ça ne pèsera pas trop lourd sur votre estomac.

Cela n'avait pas convaincu Louheä qui s'empressa de lancer un défi au minimoy.

" Afin de nous prouver ton dynamisme, et que tu n'es pas un incapable, je t'enjoins de rapporter à Orme trois beaux poissons de différentes espèces. Avec le fruit de ta pêche, les cuisinières de notre consoeur prépareront un bon repas en ton honneur. Aussi, il te faudra cueillir des champignons, pour la sauce. "

Jour I, mois du Manteau blanc,

J'ai intercepté une lettre de Chamail à Orme. Avant que je ne parte pour Tilador, j'ai fait les yeux doux à un porte-rouleau pour qu'il me donne les petits paquets contenant leur correspondance. Je me souviens de choses moralement douteuses telles que "Devine ou j'ai caché mon saucisson que je te dois ?". Eurk !

Je peux dire que ma guilde est ainsi. Tout le monde débloque, dérape - et s'amuse - en même temps qu'il se prend pour un héros. Néanmoins, force est de constater que la folie unit. Qu'est-ce qu'une bribe d'humour, une cuillerée de folie dans un monde gouverné par la peur et la haine ? Il est trop de choses qui fâchent notre ego, nous rendent belliqueux alors lions-nous comme l'on raboute deux morceaux de bois !

Si vous promettez de retenir votre langue - au quel cas je vous la couperai et j'en ferai un bouillon - , je veux bien fouiller dans mes souvenirs afin de donner à voir notre réalité.


Soyez patients. Je cherche. Voyons, j'ai dit que je fouillerai dans ma tête ! Je fouille ! Faut dire, c'est super mal rangé là-dedans ! Je garde de ces trucs ! Ah, voilà !

Orme : Est- ce que je peux mettre des fleurs ou des bonbons dans ta barbe ? Tu veux venir voir ma chambre ?
Chamail : Rien dans ma barbe, ou alors j'essaie de planter des objets pointus dans ton nez, pour jouer aussi.

Flûte ! (ou devrais-je dire : Lyre !) Je me suis trompée de compartiment. Comme ma mémoire est désordonnée ! Il y a des tiroirs à souvenirs, certes, mais dessus je n'ai pas mis les bonnes étiquettes !

Il semble que j'ai trouvé :

Orme : J'sais pas quand vous comptez faire du shopping les gars, mais à votre place je me dépêcherais quand même, ça sent le sapin au nord.
Diarthot : Nous sommes dans le temple. Nous utiliserons la pierre de retour.
Rodric dubitatif : Orme je vais faire du shopping, le sauvetage du monde m'attendra... Enfin non je n'ai juste pas envie de me pointer là-bas sans armure...
Orme : A poil Rodric !
Rodric : Je suis déjà à poil ; j'ai juste mes bottes et mon bouclier pour me cacher. (rire)
Orme : Mais c'est scabreux dans le temple !
Rodric rêveur : J'ai besoin de l'air frais et nauséabond effleurant tout mon corps pour sentir le goût de l'aventure et de la liberté.
Orme : C'est pas plutôt Diarthot que tu sens effleurer ton corps ?
Rodric à Orme à voix basse : Il était juste derrière moi, c'est à lui de te le dire.
Diarthot : J'ai entendu ! Notre ami Rodric exagère un peu. Techniquement c'est Derekam qui se trouvait juste derrière lui, puis j'étais bien trop fatigué pour m'adonner à quelque enfilade que ce soit.

[Louhea]

Jour XVI, mois du Manteau blanc,

Des ovations pour Silthrim !
Il a enfin fait ses preuves ; le voilà digne de son clan ! Depuis fort longtemps nous l'avons épousé mais tout membre doit passer par une épreuve attestant de sa motivation... c'est comme un rite de passage.


Ça mérite bien un cadeau ! Qui a une idée ?
Un nain, ça aime quoi à part la bière ? Fiouuu.. pas facile de savoir ! Dois-je gratifier Silthrim d'un pourboire ? Lui offrir des caramels du village voisin ? Ou encore lui trouver une femme à son goût ?

Maintenant que j'y pense, il me semble qu'il n'y a que des hommes dans son peuple, bien gras et bien poilus... ou alors les naines sont aussi viriles que les nains...