La mort d'un ami
#1
Il n'avait jamais vu la ville de cette façon. Les gens semblaient soudain si distants, ils l'ignoraient. Cette femme, elle ne lui avait jeté qu'un regard avant de détourner les yeux. Sans doute était-ce la boue et les traces de brulure sur ses habits, pas assez parfait pour ces elfes.

La colère grondait dans son cœur. Comment ses compatriotes pouvaient être si obtus, comment pouvait-on être aussi fermé à la différence. Une simple différence de taille et de corpulence était-elle une justification pour massacrer une personne sans défense.


Ces pensées rythmaient sa marche sur les pavées lustrés de la ville. Il avait autrefois admiré sa beauté, il exécrait désormais sa froide perfection.

Sans vraiment réfléchir, tout en méditant sur les derniers évènements, le rejet de Ragnar, la mort de Silthrim, il passa au magasin, vendre les quelques fleurs qu'il avait pu récolter et dont il avait entendu qu'elles étaient recherchés, sans doute pour un usage en potion. Sans même dire un mot il posa ses acquisitions sur le comptoir. Je peux vous en offrir ceci. dit le gérant en posant quelques pièces sur le comptoir.
Sans dire un mot, il prit les pièces et sortit trop occupé par ses noires pensées pour s'exprimer sans choquer les passants.
En passant devant la banque il déposa les quelques pièces qu'il avait gagnées sur son compte, et là non plus, personne ne semblait choqué par son silence et son humeur massacrante.

D'ailleurs, celle-ci ne semblait pas s'améliorer :
Non, cela ne pouvait continuer, il devait réagir, il ne pouvait rester ainsi à rien faire. Le palais, voilà, sans même y penser, ses pas semblaient l'y avoir mené.

Il se entra dans les jardins, bien décidé à avoir une audience, l'air peu amène. Il vit un garde, l'ignora superbement et continua dans un hall. Deux portes... ah l'affreux dilemme, le piège. Il voulait voir le roi, donc la plus grande porte, la plus décorée, ça devait être la bonne. Il marchait vite, que faisait le garde derrière, il l'ignorait et ne s'en préoccupait même pas.

Encore des portes, trois. Encore une fois, il se tourna vers la décoration pour se diriger, mais là, ce ne suffisait pas, deux d'entres elles rivalisaient de beauté, l'une était richement décorée tandis que l'autre plus sombre, était décorée de superbes étoiles, par où aller, il faisait les 100 pas, sa colère encore vive, bloqué par un labyrinthe, rien ne pouvait être plus énervant...

HRP pour les MJs : je ne sais pas vraiment ce que fait le garde, donc s'il a eu le temps de m'arrêter d'ici là... sinon, je vous laisse le temps de me faire flécher d'ici demain.
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#2
Alors qu'Erizzet cherchait un moyen de trouver quelqu'un qui puisse répondre de la mort de son ami, la porte vers les appartements royaux semblant fermée, il aperçut une femme, Dame Ajila, qu'il avait déjà rencontré lors de ses précédentes aventures.

Malgré toute sa colère, il était impressionné par la beauté de la maîtresse des arcanes, et il ne put que s'agenouiller quand celle-ci lui adressa la parole :

J'ai ouïe dire qu'un elfe se dirigeait furieusement vers les appartements royaux.
Je ne m'attendais pas à un compagnon d'écridel.


Encore à genoux, il dit :

Pardonnez mon emportement, mais je dois voir quelqu'un qui puisse répondre de ce qui est arrivé à mon ami, et, plus généralement, de l'attitude du gouvernement envers les nains. Cela n'a rien à voir avec les compagnons.
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