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Une voix résonna, une voix pleine de magie, une voix rauque, une voix grave.
-Elfes, Nains, cessez votre manège!
Répondant en écho, la pluie déferla. Le serpent de mer était de nouveau la.
-Je constate que bien des nains sont en terres elfes, et je suis chagriné que ma présence puisse être source de conflits aussi idiots. Suis je devenu stupide? Dois je abandonner ces lieux pour que cela s'arrête?
Les êtres vivants ne se lassent-ils donc jamais des pulsions destructrices envers leurs prochains?
Au lieu de vous battre sottement, venez écouter ce que vos oreilles veuillent entendre.
La voix du lézard géant c'était adoucit sur ses dernières paroles, un ton presque... paternel.
La pluie déferla, Barbe Blanche eu juste le temps d'utiliser son grand bouclier comme parapluie. Quel temps de merde pensa t'il comme si les elfes ne suffisez pas.
Entendant l'écho, il se tourna en direction de l'Erion, écouta avec attention. Il répondit en criant mais n'en attendait pas de réponse:
-Pour ma part, vous n'êtes pas la source de mon combat et je me demande en quoi est ce qu'un nain et quatre elfes vous dérange, les animaux carnivores ne vous dérange t'il pas quand ils tuent leur proie?
Mais je daignerais peut être reporter mes pulsions destructrices à plus tard, si vous me disiez ce que mes oreilles doivent entendre et la raison de votre venu.
De toutes façon, je doute que je puisse circuler librement en territoire elfique même avec votre présence.
Il se retourna soudain, vers le mage qui a eu le malheur de venir au corps à corps et de le provoquer.
Ehluine fut surprise, des nuages noirs apparurent soudainement et couvrirent tout le ciel. Quelques minutes plus tard, elle se retrouvait trempée par une pluie aussi soudaine qu'inhabituelle. Elle était tout prêt de Tilador Erdana, mais ne put y être avant que la pluie déferle.
Elle sembla ensuite entendre une voix venir de partout, de nulle part ... des nuages eux-mêmes? Le serpent les appelait, il semblait. Sa voix était chargée de colère en parlant des affrontements entre elfes et nains.
Ce serpent est en accord avec l'idéal des compagnons, pensa t'elle.
Elle se remit a réfléchir a l'idée de Gwendolwenn de proposer au serpent de faire partie des compagnons d'Ecridel. Son amie avait des idées parfois un peu ... radicales, ou surprenantes! Il semblait peu probable qu'un serpent géant veuille rejoindre une confrérie de nains et d'elfes.
Ehluine eut un sourire a la pensée improbable d'un bivouac des compagnons autour d'un feu prêt de la rivière. Elle voyait bien Thrain sortir un bol de soupe et le tendre au serpent, de sa petite taille depuis la rive.
Vous prendrez bien un autre bol de mon potage, cher ami?, demandait Thrain au serpent géant dans la scène qu'elle imaginait.
Le sourire au lèvres a cette pensée comique, elle pressa le pas. Elle ne voulait pas arriver et que ce serpent soit déjà reparti. Elle aurait voulu passer a Asteras demander aux sages de l'école de magie s'ils connaissaient cette race de serpents géants, ou aller consulter la bibliothèque pour une mention de son existence par le passé, mais elle n'aurait pas le temps de faire cela suffisamment vite.
Après des jours de marche, Erizzet se sentait épuisé. Il avait laissé derrière lui les terres naines du nord-est et leur cordialité, certes quelque peu fraiche elle aussi pour se remettre en marche.
Cependant la fatigue était bien plus morale que physique. Son entrainement l'avait bien plus préparer à endurer le froid et la neige que la désillusion. Quand donc les hommes changeraient-ils ?
Il se remémora les événements qui avaient émaillé son trajet vers la capitale elfe (hrp : ou elfique pour ceux qui veulent  ).
Quelques lieues après le gué en face de Karad, il avait retrouvé un fort parti d'aventuriers elfes, encore secoués par le passage du serpent et ses paroles quelque peu énigmatique. Parmi eux : Eydan, un elfe somme toute fort sympathique. Après une discussion fort animée au départ, il s'est avéré bien plus ouvert d'esprit et raisonnable que nombre d'autres aventuriers présent.
Cependant, nous n'avons pas eu le loisir de poursuivre un peu plus loin la discussion car des flèches ont interrompu la conversation. Un groupe de nains qui passait par là a en effet essayé de le tuer, malgré notre présence, et au risque de nous toucher avec une flèche perdue. Ce fut le premier choc. Des individus avec lesquels nous avions festoyé et discuté, à peine sorti de la ville, tiraient sur nos compagnons.
Heureusement, Eydan a pu s'en tirer, en fuyant aussi vite que ses jambes le permettaient. Nous avons aussi décidé de quitter les lieux, car les nains se sont mis à massacré tout le monde, que ce soit des fiers vétérans de la flèche d'argent ou des jeunes écuyers tout juste sortis de l'académie, cela semblait être un jeu pour eux.
En arrivant près de Tilador, la guilde d'argent était sur le pied de guerre. Il se sont cependant montré très agréables avec les compagnons. Quand aux nains non compagnons, la règle semblait être de parler avant de tirer. Erizzet fut soulagé de voir que la barbarie n'avait pas totalement envahit Ecridel et aussi fier de ses compatriotes.
Il se dirigea donc vers la capitale, n'ayant pas trouvé les gardes à Tilador, qu'il aurait souhaité prévenir de l'arrivée des compagnons à Asteras. Sur le chemin, alors qu'il discutait avec quelques compatriotes de la présence de compagnons nains dans les terres elfiques en ces temps troublés, une pluie dense se mit à tomber et il sembla qu'une voix sortit de l'eau.
Après l'avoir écouté, Erizzet se tourna vers l'eau et déclara :
Que pensiez-vous ? Vous dites vouloir respecter l'équilibre d'Ecridel, mais votre annonce l'a déjà rompu en partie. J'ai vu des amis mourir sous les coups de l'appétit de puissance créé par votre annonce. Sans doute votre logique est-elle trop subtile pour que je puisse la comprendre, auquel cas, j'espère que vous me ferez part de vos lumières. Ce n'est pas un jeu, que voulez-vous, pourquoi être venu ici ? Que cherchez-vous ? Et plus d'énigmes, d'autres questions, juste des réponses.
(hrp : c'est un peu long mais... c'est les vacances )
Alors qu'il était encore seul face au Dragon, Fragorn entendit sa voix puissante raisonner dans le ciel. Mais cette voix ne partait pas de la bouche du Serpent: elle venait d'ailleurs... Des cieux peut-être? Ou alors n'existait-elle que dans sa tête? L'Elfe n'aurais su le dire. Aussitôt, une pluie diluvienne s'abattit sur Ecridel et Fragorn fut trempé en un rien de temps, grommelant des jurons inaudibles.
Voyant que personne d'autre n'arrivait, l'Elfe prit son courage à deux mains et se décida à parler au Serpent.
"Salut à toi, envoyé de la mer! J'ignore si tu es d'essence divine ou si tu es simplement une créature doué d'une grande puissance, mais je te présente les respects d'un pauvre Elfe. Ta venue n'est pas passée inaperçu et dans tout Ecridel les bouches parlent de toi, c'est pourquoi j'ai voulu te voir de mes propres yeux."
Fragorn marqua une pause, jaugeant du regard l'être étrange et unique qui se dressait hors de l'eau et parfois se confondait avec elle.
"Mon nom t'importes sans doute peu: je me nomme Fragorn. As-tu un nom?"
Alors que Setth tentait de protéger ses compagnons des assauts de Barbe Blanche, il sentit une violente pluie s'abattre sur lui. Setth se retourna et pu apercevoir le gigantesque serpent, cette pluie tombait comme une sorte d'ultimatum : Peut-être que si le combat trainait trop en longueur, le serpent ne se contenterait pas de faire pleuvoir.
Arretons cette folie !
Mais le Nain ne semblait rien vouloir entendre, son rire résonnait violemment au coup de ses haches, le sang coulait à flot. Setth ne pu contenir sa haine, s'il fallait choisir entre soutenir ses compagnons et écouter le grand serpent... le choix était tout fait.
Très bien Barbe-Blanche, j'ai l'impression que ce serpent ne souhaite pas voir ce combat s'éterniser... Alors nous te tuerons vite !
Eydan s'immobilisa à l'annonce du Serpent.
Une pluie soudaine et puissante déferla soudain sur lui et les individus présents.
Blessé et essoufflé, il écouta les paroles de la créature, tout en fixant Barbe Blanche, en posture de combat.
Le nain était robuste, et ses lames, même si elles le touchaient, n'arrivaient pas à passer outre son armure.
Ils étaient plusieurs contre un seul nain, et il avait peine à abattre ce dernier, qui se moquant de leurs attaques, traversait leurs rangs, en lacérant les chairs et en faisant le sang d'elfes. Et Eydan savait que d'autres représentants des montagnes ne tarderaient pas à venir aider celui-ci.
Quelque part au fond de lui, il ne croyait pas au nouveau discours du Serpent.
Une part de lui étais même persuadée que la créature tentait de les duper avec son ton chagriné et sa "déception".
Et de plus pour la première fois, se battre contre les nains venait briser sa froide impassibilité habituelle.
Non, pour la première fois, il avait des remords à se battre, après cette discussion avec Ikredask, le nain des Compagnons.
Et enfin, il ne pouvait ignorer la possibilité que le sang et les cris qu'il voyait et entendait autour de lui n'était que dans le seul but de satisfaire le Serpent.
Il s'était longuement entraîné pour apprendre à dissimuler et ignorer ses émotions.
Néanmoins, levant un visage ensanglanté mais déterminé, ce n'est pas sans une certaine colère qu'il prit la parole, et cria d'une voix forte et froide, vers l'embouchure du fleuve:
-Cesse tes énigmes et ta comédie Serpent !
Ta seule présence et tes paroles sont à l'origine de l'amplification de ce conflit, et tu le sais très bien.
Tu t'es toi-même éloigné du territoire nain il y a une semaine car tu avais pu constater de tes yeux les tensions qui existaient entre nos deux peuples. Tu le savais, et pourtant tu as eu l'idiotie de fixer un lieu de rendez-vous proche de la capitale d'un de ses peuples !
Alors sois-tu es réellement stupide, sois-tu prends un malin plaisir à jouer avec nos esprits et nous contempler en train de nous entre tuer.
Tu savais que ta demande amènerait autant d'elfes que de nains au lieu que tu avais fixé. Et tu n'ignorais pas que cela allait engendrer des combats et faire couler le sang de certains individus.
Tu te dis protecteur de l'équilibre, mais depuis le début, tu ne crées que chaos dans ton sillage !
Maintenant, cesse ta supercherie, et si tu es réellement honnête et sérieux, alors remonte donc le fleuve comme tu l'as fait avec autant de facilité il y a quelques jours, afin de pouvoir discuter autant avec les uns et les autres sans mettre en danger tout un peuple.
En attendant, il est hors de question que je laisse approcher des nains aussi dangereux de la capitale elfe, qui n'attendent que d'avoir les réponses à leurs questions pour causer un massacre.
A toi de choisir Serpent, et de nous révéler tes véritables attentions: Sois-tu cherches à demander notre soutien et nous enseigner ton savoir, sois tu cherches à nous détruire. Mais si tu continues à persister à vouloir maintenir le mystère sur toi et tes objectifs, alors oui, il vaudrait mieux que tu partes, et ce, définitivement !
Haletant, tentant de reprendre son souffle suite à son long discours, il dirigea son regard gris acier vers l'embouchure du fleuve, sans exprimer un étrange soulagement : Pour une des rares fois de sa vie, il avait exprimé en entier et librement sa pensée.
Et il était prêt à en subir les conséquences…
L'histoire de la rencontre de Gwendolwenn avec un nain hâtif n'était finalement pas aussi simple que cela, car l'escorte elfe se faisait... dans l'autre sens. A-t-on besoin d'escorter un nain vers Karad ? A force de questions Gwendolwenn finit par apprendre l'ensemble de l'histoire. Deux nains avaient voulu rejoindre le serpent en passant par Asteras. Ils avaient été refoulés à ses portes et avait été poursuivis par les gardes de la capitale, ce qui motivait certainement le très grand empressement du nain qu'elle avait rencontré. Elle lui avait bien proposé de rebrousser chemin et de l'accompagner voir le serpent mais il ne semblait pas convaincu par la protection qu'elle lui offrait. A sa décharge que des nausées fréquentes l'avaient laissée plus frêle et pâle que jamais. Il était urgent qu'elle consulte un spécialiste à Asteras.
Elle continua donc seule sa route vers l'ouest. Le marais laissait place à un sable fin recouvert par endroit de de petites brindilles charriées par les vagues. La mer, enfin ! Longeant la côte vers Asteras, elle finit par découvrir ce qu'elle était venue chercher : au loin une forme brillante et bleutée agitait autour d'elle l'écume. Après une pluie soudaine qui avait plombé le ciel, les nuages s'étaient déchirés tout aussi subitement, laissant filtrer par endroit les rayons du soleil, embrasant les écailles de cobalt de reflets dorés. La puissante énergie magique que dégageait la créature acheva de l'émerveiller.
![[Image: serpent.jpg]](http://tirnamael.online.fr/hxres/andoras/serpent.jpg)
La mer avait manqué à Gwendolwenn, depuis le temps qu'elle flânait dans les montagnes et les herbages. Elle continua sa route vers le serpent qui lui tournait le dos, semblant fortement préoccupé par une affaire dans la direction d'Asteras. Arrivé près de l'eau, ouvrit grand bouche et narines, huma de tout ses poumons, pris dans ses mains quelques gouttes et frotta, puis senti la fraîcheur marine sur ses doigts. Soudain elle entendit une voix familière demander son nom au serpent sur l'autre rive du fleuve. Cela tombait bien c'était la première question qu'elle aurait souhaité lui poser. Elle se décida a manifester sa présence en s'adressant elle aussi à la créature.
- Mes respects, Seigneur Serpent... Je me nomme Gwendolwenn, de la guilde des Compagnons d'Ecridel, Compagnons qui ne devraient pas tarder à arriver, et je souhaite moi aussi savoir comment te nommer.
Elle adressa un salut révérencieux en direction du serpent, puis en attendant sa réponse, un petit coucou bien plus familier et amical à Fragorn...
Toujours aussi silencieux Cuthalion observait le serpent et les individus qui l'entouraient. Beaucoup s'évertuaient à dialoguer avec la mythique créature, d'autres voulaient en découdre avec la race qu'ils honnissaient.
Peut être qu'effectivement le dragon ne souhaitait que la mort des insignifiants insectes qui s'agitaient dans son champ de vision. Peut être jouaient-il avec eux, mais peut être aussi voulaient-ils les tester, vérifier que 2 peuples pouvait coopérer pour acquérir un savoir qu'il ne serait pas sage d'offrir à un seul. Le temps n'avait pas la même signification pour lui et pour nous, qu'était ce quelques heures, quelques jours ?.
Cuthalion refusait toujours l'emploi de la magie, aussi n'était-il pas intéressé par la proposition de l'ondine créature, mais il y aurait beaucoup à apprendre. Apprendre à mieux connaitre les siens mais aussi les nains. Apprendre à distinguer qui serait sage et qui serait dément. Apprendre si une paix future était possible avec ce peuple étrange mais qui ne manquait pas d'atout.
Il banda son arc, mieux valait cependant être prudent et prêt à tout.
Revenant d'une excursion chez nains, Derekam se mit très rapidement au courant des derniers évènements.
Eydan avait totalement raison.
Pour l'instant le serpent n'avait produit que ravage et destruction de par sa présence.
Bien sûr il ne fallait pas grand chose pour que ces barbares nous agressent mais là, ils avaient profité d'une occasion.
Pendant que nous discutions avec le serpent à Asteras, voila que ces mangeurs de cailloux fondaient à nouveau sur Tilador.
Alors que nous en avions invité certain à venir discuter avec nous.
Décidèment ces nains n'étaient pas digne de confiance.
De toute façon ils ne comprendront jamais rien à une autre forme de magie.
Derekam s'adressa au serpent :
Tu es venu en paix soi-disant. Observer ne devait être que ton objectif. La balance cosmique ta responsabilité.
Vois les dégats que tu causes actuellement. Se sont les mêmes en plus important lorsque tu étais plus au nord.
Et ils continueront de plus en plus. Ta magie ne fait qu'attiser les béligérants.
Si vraiment tu es celui que tu prétends tu devrais avoir honte et partir serait ton meilleur choix.
Mais tu préfère rester ici n'est-ce pas ? Afin de profiter du spectacle de mort et de désolation. Honte à toi.
Warbreeds avait entendu le serpent et subi la pluie. Il faisait actuellement face à Barbe Blanche. Il se retourna et vit deux autres nains derrière lui. Apparemment Gavin et Morka Delabré étaient venu en renfort. Le combat s'annonçait rude.
Il choisit de laisser Barbe Blanche dont l'armure était impénétrable pour fondre sur Morka et lui assener trois coups puissants.
Sur le chemin du serpent, il n'y aurait bientôt plus que mort et désolation.
"je suis las de vous et de vos mystère, quelque soit ce que vous avez à dire je n'écouterai plus vos sornettes temps que vous n'aurez pas dit précisément les raisons de votre venue ici."
Nélandil se tourne et s'adresse à ses homologues qui se trouvaient autour de lui: "vous ne voyez pas qu'il vous mène en bateau, venez plutôt défendre les habitants de tilador au lieu de perdre votre temps avec ce monstre, nous aurons besoin de toute l'aide possible pour repousser ces barbares assoiffés de sang."
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-Bien, il semblerait que vous ayez fait votre choix, vu que nombres d'entre vous parlent vivement, et au nom de leur peuple. Au revoir, elfes.
Le serpent plongea, disparaissant dans les eaux. Sous les flots, la tache formée par son ombre diminua jusqu'à disparaître totalement.
Tout n'était plus que confusion et chaos...
Les nains étaient venu en nombre, tous attiré par l'idée d'une récompense ou par la soif de sang.
Les elfes de leur cotés attendaient patiemment à l'embouchure la créature dans l'espoir d'une réponse et au final tout cela n'avait servi à rien.
Quelques reproches avaient suffit à faire fuir le serpent... trop impulsif pour se rendre que c'était bel et bien sa venue qui était la cause de tout cela.
Il fallait se rendre à l'évidence, ce monstre était de l'étoffe du korrigan, désireux de créer un conflit et fuyant dès qu'il avait achevé son oeuvre.
Inutile à présent de se lamenter, il fallait se tourner vers le futur.
Nains, vous étiez ici pour le serpent et il n'est plus la, il ne reviendra pas donc n'esperez pas en vain.
Repartez de suite dans vos terres, vous n'avez plus de motif valable pour être ici.
Parmi ceux qui allaient a la rencontre du serpent passaient maintenant des murmures.
Le serpent est parti, disaient certains
Il voulait juste faire se battre des nains et des elfes, disaient d'autres
Ce serpent est susceptible, une parole qui s'entendit d'un groupe rassemblé la aux portes d'Asteras pour discuter et voir le serpent
Moi je rentre, ce soir il y a une représentation de "elfique idol" a la grande place d'Asteras, fit un dernier
Ehluine ne faisait jamais confiance a ce qu'elle ne voyait pas de ces propres yeux, elle décida de continuer vers l'embouchure, comme prévu comme objectif de leur longue marche depuis Karad Zirkomen. Si le serpent n'y était plus, elle le confirmerait par elle-même.
Herendil Macalaure
Visiteur
Herendil accompagné de ses amis était à la recherche du serpent, il avait eu vent de la présence de nombreux nains mais tout trois étant trop faible et mal équipé pour le combat ils avaient décidé de continuer leur route jusqu'à l'embouchure. Sans compter que trois nains les avaient rattrapés et marchait a leur coté ce qui ne rassurais en rien Herendil.
Alors qu'il approchait du lieu de rencontre, Herendil surprit une conversation houleuse entre certains elfes et le serpent.
Le serpent a raison, parler au nom de tous est présomptueux, je comprends que vous ayez besoin d'aide, mais tenter de le faire fuir pour espérer concentrer tout les elfes sur l'approche des nains n'est, a mon sens, pas une bonne solution.
Les nains sont peut être barbares dans leurs actes, mais il est navrant de montrer que nous le somme dans nos propos. Bien que bon nombre de personne ont des doutes sur les intentions de ce serpent, cela ne justifie pas qu'ont le congédie de la sorte. Encore heureux qu'il n'ait pas décidé de venger cet affront.
Elle avait enfin rejoint la mer. Elle reconnut l'odeur caractéristique, marine, que l'on sentait a Asteras, mais plus forte ici. Dans le ciel, sans trace d'aucun nuage maintenant, des oiseaux tournaient en cercle assez haut.
Ehluine regarda sur sa droite. Une plage de sable fin d'un blanc mat s'étendait a perte de vue le long de la rive dans cette direction. Sur sa gauche, elle reconnut Fragorn en compagnie d'une elfe inconnue, dont les cheveux de couleur rose aux reflets rouges, flottaient dans le vent. Elle s'approcha pour les saluer, et l'inconnue se jeta a l'eau. Ehluine ne savait pas trop si c'etait pour se baigner ou pour pêcher des poisons, qui devaient abonder dans l'embouchure du fleuve.
Regardant l'elfe dans l'eau, elle s'adressa a Fragorn.
Venntaï Fragorn !
Je venais voir le serpent, et certains compagnons arrivent a ma suite, mais il semblerait qu'elle soit partie, du moins momentanément. As tu vu la créature?
Regardant dans la direction d'Hilary.
Je me demande s'il est bien sage pour cette elfe de se baigner ainsi alors que ce serpent est peut-être proche d'ici.
Après toute cette marche, Ehluine s'assit et retira ces nouvelles bottes de marche. Cela faisait du bien de libérer ses pieds de leur tension, et de les sentir sur le sol frais. Elle continua de scruter la surface de l'eau sur sa gauche, qui s'étendait a perte de vue. Aucune trace du serpent.
Hilary ewilan n'avait guère eu vent des rumeurs à propos du serpent. Les dires allaient, mais ils n'étaient parvenus aux oreilles de l'elfe, qui, encore et toujours, se tenait à l'écart des autres. Elle avait traversé les plaines verdoyantes en quatre jours, prenant soin de contourner Asteras et son village. Et par la même occasion, la meute d'elfes et de nains affamés de chair et de guerre.
Une fois arrivée à l'embouchure du fleuve, sur les premières plages de l'océan, Hilary s'assit sur la terre sablonneuse, à côté d'un elfe qu'elle avait croisé auparavant. A peine eut-elle levé la tête pour regarder l'horizon qu'une femme dotée d'un grand arc l'interpella.
Que me veut-on? pensa l'elfe dont les cheveux ondulaient au vent.
Elle se retourna vers l'archère, la fixa sans parler, puis dirigea son regard vers l'eau à nouveau. Dans une gentillesse déconcertante, on lui demanda son prénom, mais Hilary ne répondit pas. Quelque chose la submergeait, lui volait ses pensées.
L'envie de plonger ce corps lourd et épuisé dans l'eau fraîche.
Alors, elle avança un pied, puis deux, et fut engloutie par la masse bleue. Après quelques mouvements de brasse, elle s'allongea sur le dos au milieu des poissons et ferma les yeux. Son corps se détendit, ses muscles se décrispèrent. Ce bain la délassait.
Le soleil était maintenant à son Zénith, et la chaleur augmentait fortement à cette heure du jour. Si proche de la mer, des courants d'air chaud étaient rejetés vers les personnes présentes autour de l'embouchure de l'Erion. Ehluine, assise sur la berge herbeuse, ses bottes au sol, se massait doucement les pieds et se délectait de cet instant de détente après ces longues marches éprouvantes en compagnie des compa-gnons. Elle se demandait finalement pourquoi elle avait couru comme cela aux quatre coins d'Ecridel ces derniers temps.
Son départ d'Asteras avait été causé par la mésaventure survenue lors de sa baignade dans la forêt aux abords de la capitale, histoire qu'elle n'avait confiée qu'à son amie Gwendolwenn en lui faisant jurer de ne la répéter à personne. A chaque fois qu'elle était revenue à Asteras depuis son départ, elle avait eu un pincement au cœur en se demandant si les autorités la rechercherait, mais apparemment, il n'en était rien. L'incident n'était peu être pas si dramatique après tout!
Mais ce qu'elle avait surtout appris lors de ses récents voyages, c'était l'existence d'une grande diversité dans le monde vivant d'Ecridel, que ce soient les animaux vivant plus au nord, qu'elle n'avait jamais vu auparavant, ou son contact avec l'étonnant peuple nain. Elle était réellement heureuse d'avoir pu visiter Karad Zirkomen, et de commencer un peu à appréhender la culture de ce peuple. Elle jeta un regard à Kdashkani à ses cotés. La naine semblait un peu gênée par sa forte armure, surtout par la chaleur étouffante en cette heure proche de midi, et elle ne lâchait pas non plus son bouclier, ce qui fit sourire Ehluine.
Regardant la mer et ses vagues agitées, l'elfe repensa à sa baignade dans la rivière, et se rendit compte qu'elle n'avait jamais nagé en mer. Une expérience nouvelle! cela l'excita. Elle se leva et s'approcha de la plage de sable blanc. En quelques minutes, elle avait défait son heaume, posé son bâton et son arc en tas sur le sable. Son armure de cuir matelassé rejoignit le tas quelques secondes plus tard, laissant l'elfe avec pour seul habit un tissu elfique transparent lui arrivant aux cuisses, avec des plis par nombreux endroits, l'habit ayant été serré a l'extrême sous les renforts de cuir.
Kdashkani, tu veux venir goûter à l'eau? fit-elle à l'encontre de la guerrière à quelques mètres.
Je peux faire t'aider si tu ne sais pas trop nager, ajouta t'elle, en se rappelant de l'aversion des nains pour l'élément liquide.
Sans attendre la réponse, elle continua à avancer. L'eau était fraîche, et venait par vagues, ce qui était très perturbant pour avancer. Elle arrivait maintenant aux genoux de l'elfe, qui appréciait l'expérience au plus haut point. Loin sur sa gauche, l'elfe aux cheveux pourpres qui ne lui avait pas répondu faisait la planche, portée par les vagues.
(hrp: Vous avez droit a un nouvel avatar, à durée temporaire, sur ma fiche pour l'occasion )
En retournant sur ses pas, Gwendolwenn avait rencontré Ehluine et Kdashkani sur la plage... elles avaient commencé à établir un petit campement, bien décidées à attendre le serpent le temps qu'il faudrait. Les autres compagnons suivaient, sauf Irkedask, qui était parti chasser le requin-taupe avec un jeune apprenti.
Gwendolwenn prit connaissance de la raison du retard des compagnons. L'un d'eux avait été attaqué par un dénommé Jenko, qui haranguait les foules pour ne tolérer aucun nain aux abords d'Asteras, fut-il pacifiste, ni même d'ailleurs ne tolérer à long terme les nains où qu'ils se terrent. Elle leur fit de son côté part de son projet de prendre la mer pour retrouver le serpent, ainsi que de la brusque augmentation du prix des embarcations depuis la multiplication des créatures monstrueuses. Ils discutèrent (avec les autres compagnons qui les avaient rejoint entre temps) de la facon de ré-établir le contact avec le serpent sur de meilleures bases. Le serpent ayant selon les rumeurs insité sur l'importance de la solidarité et de l'unité, ils arrivèrent a la conclusion qu'il fallait avoir une attitude commune. Comme Gwendolwenn ne tenait plus sur place et voulait absolument aller au devant, ils la laissèrent partir en avant avec le message a délivrer au serpent.
Elle partit dès le matin tel un voilier, bardée comme c'était devenu son habitude d'une débauche de sorts de lévitation et de souffles porteurs. Elle se rendit cependant vite compte que le fleuve uniforme n'avait été qu'une promenade de santé... grimper sur les vagues en mouvement, en plein océan, était une autre paire de manches. Ce n'est en tout cas pas cela qui allait arranger son problème de nausées. Mais tirée par son but, elle oublia peu à peu la difficulté et avança vers l'horizon.
Au fil de son voyage, elle répétait inlassablement, avec quelques variations de tournures, le discours élaboré par les compagnons aux vagues qui l'entouraient :
- Serpent, j'aurais aimé connaitre ton nom, et te présenter mes compagnons. Ils sont venu de l'autre extrémité du monde pour te rencontrer, n'ont pas eu l'occasion comme moi de t'apercevoir, et t'attendent sur la plage ou se rendront où tu voudras bien les rencontrer. Nous feras-tu l'honneur de ta visite ? Certains des miens ont parlé, trop peut-être, car ils ont parlé au nom de leur peuple. Ne te sens pas responsable des événements, les prétextes sont légion pour se donner une occasion de s'affronter, et ils se cherchent querelle même lorsqu'il n'y a plus aucune raison. Tu es venu, à ce qu'on dit, pour éprouver nos valeurs, pour nous faire une proposition et pour demander de l'aide. Pour ces trois raisons, ainsi simplement que pour faire ta connaissance, nous sommes venus aussi.
Parfois elle tentait un ton plus enjôleur, parfois elle mettait ses mains en porte voix et criait de toutes ses forces...
Ses seules rencontres avaient été jusqu'ici quelques bancs de thons et de saumons... En tout les cas, si son périple devait durer, elle ne mourrait pas de faim.
Elle s'accordait aussi quelques pauses, l'une d'elle lui procura le plaisir de contempler des poisson volants, qui sautaient de vague en vague de leur nageoires diaphanes. Cela lui fit penser que si elle avait pris le temps d'apprendre un sort de vol en plus de sa lévitation, elle n'aurait pas eu tout ce chemin mouvant à parcourir à pied...
Ehluine avait du mal à rentrer entièrement dans l'eau, mais finalement se jeta en avant et se mit à faire quelques brasses après passé le contact froid de l'eau avec le haut de son corps. Elle se retourna vers la rive. Sur la plage, Kdashkani lui faisait des signes en criant quelque chose qu'elle n'entendit pas. La naine montra la direction d'Asteras, puis partit au pas de course. Encore quelque chose qui demandait des combats? Cette fois ci, Ehluine faisait résistance à l'appel du combat, ils se débrouilleraient bien sans elle ?
Elle continua à faire des brasses. Elle avalait souvent de l'eau salée, mais l'eau de mer était plus chaude que celles des rivières, ce qui donnait envie d'y rester plus longtemps. Elle regarda en direction de Gwendolwenn qui était partie en direction de la pleine mer avec leur message pour le serpent. Son amie semblait flotter sur l'eau, avec ses orteils qui touchaient parfois le haut des vagues. Par moment, ses sortilèges faiblissaient et elle semblait s'enfoncer, se concentrait à nouveau, et son corps remontait. Elle ne savait pas combien de temps la magicienne tiendrait ainsi, mais de toute façon elle savait nager, enfin Ehluine l'espérait.
Concernant le serpent, s'il allait se manifester ou s'il était parti pour de bon, elle n'en avait aucun idée. En attendant, toujours proche de la plage, elle plongea sous l'eau et ouvrit les yeux. Autour d'elle, dans l'eau profonde de 2-3 mètres, des algues flottaient doucement, et l'eau était trouble, on ne voyait donc pas très loin. Les vagues agitaient la surface et déjà dans une moindre mesure l'eau en profondeur. L'elfe étudiait ces phénomènes nouveaux pour elle et les yeux grands ouverts s'émerveillait de toutes ces choses.
Il arriva enfin à l'embouchure du fleuve en passant par la porte Est d'Asteras. C'était la première fois qu'il s'y était rendu et le paysage lui semblait assez banale. Quoiqu'il en soit RynerLute n'était pas là pour admirer le paysage... En effet il avait convenu avec les compagons d'Ecridel qu'il devait les suivre tant qu'il seraient en territoire elfique pour assurer protection et également pour démontrer tout l'amitié que la guilde de la flèche d'Argent a pour la guilde des compagnons d'Ecridel.
De la protection ? Ils en avaient besoin vu tout les elfes mécontents qui rodaient autours d'eux telles des hyènes appâté par de la "chair" encore vivante. Il ne comprenait pas "pourquoi tant de haine ?". Heureusement aucun incident n'a été signalé à part peut être le refoulement de 2 nains aux portes d'Asteras... RynerLute a eu l'occasion de discuter avec l'un des deux qui refusa son invitation de le suivre pour x raisons que Ryner n'avait que très mal saisi.
Il avait également pu discuter avec plusieurs membres des compagnons au nord d'Asteras impatient de rencontrer le serpent qui quelques heures après disparut. Certains avaient tout de même décidé de rester et Ryner ne pouvait que s'y soumettre et s'il le fallait attendre avec eux tant que ceux-ci désireraient demeurer en territoire elfe.
Ehluine nagea quelques temps sous l'eau, toujours émerveillée par la nouveauté des fonds sous marins. Elle refit surface pour respirer, et aperçut Gwendolwenn qui revenait vers la plage, toujours lévitant sur l'eau. Elle passa prêt d'elle et alla se poser tranquillement sur le sable blanc.
Étrange songe, fut tout ce que Gwendolwenn avait dit en passant a quelques mètres d'elle.
Prise par la curiosité, Ehluine se mit a nager vers la plage pour rejoindre Gwendolwenn qui conversait maintenant avec les compagnons. Avait-elle appris quelque chose?
Gwendolwenn leur parla d'un songe qu'elle avait eu sur l'eau, avec des visions. Le serpent lui avait parlé? Elle n'en était plus sure, comment être sure d'un songe? ... mais si c'était vrai, le serpent avait dit qu'il viendrait, mais sans donner de date ni de lieu. Ils n'étaient pas plus avancés...
Tout a leur discussion, ils virent a travers le ciel une trainée lumineuse qui se dirigeait vers le sud, et lorsqu'elle atteignit la terre, tout autour d'eux se mit a trembler pendant quelques secondes, secondes qui semblèrent durer une éternité. Ils se regardèrent tous avec des yeux interrogateurs. Leur projet semblait perturbé de toute façon, et l'attente du serpent plus que compromise devant ce nouveau mystère.
Ehluine leva les yeux au ciel, sure que son amie Gwendolwenn ne demanderait pas mieux pour repartir dans une marche effrénée vers l'aventure. Elle récupéra ses affaires sur le sable, prête a la suivre si cela se confirmait.
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