Débarquement.
#1
Citation :Ce fil de discussion provient du forum du Concordat du Phénix.

Après un long voyage, dont la fin avait été plutôt reposante, Monaelie arrivait enfin sur l'île. Après des journées monotone, la traversé en barque du fleuve lui remettait un peu de pression dans les veines. Alors qu'elle approchait du rivage, un fin rictus sur le visage, elle observait la propriété perdue de son employeur. Vaste terrain. Pour l'instant elle n'y voyait aucune présence, raison de plus de rester sur ses gardes. Continuant de ramer, elle alla dire au revoir aux pensées récurrentes du voyages, des souvenirs qui n'avaient rien à faire ici.

Un petit coucou à ses mauvaises fréquentations de jeunesse, des salutations distinguées à ses efforts de rédemptions, de l’admiration pour sa réussite et des regrets pour la déchéance qui a suivit rapidement. Ho, elle gardait bien précieusement les enseignements, mais cette époque était révolue et à effacée. Elle avait soigneusement disparu et fait de son mieux pour que son entourage large ne puisse la suivre. Nouveau nom, nouveaux vêtements, nouvelle arme, nouvelle histoire, un début de chapitre où son ombre resterait discrète. Elle s'était habitué durant le voyage à sa panoplie. Le stress et la peur de ne pas réussir avait été un fardeau persistant, mais elle s'en était débarrassé, comme le reste de son passé. Nouvelle page, tout fraiche, comme elle.

La barque accosta sans aucune douceur et ses rêveries disparurent aussi sec. Monaelie arrêta son mouvement mécanique et lança la rame au fond de l'embarcation puis sauta hors de celui-ci. Quelques efforts supplémentaire furent nécessaires pour tirer la barque sur la terre ferme, de manière à ce qu'elle reste sur la rive. L'elfe fit quelque pas, toucha la poignée de sa large épée vérifiant sa disponibilité, tout allait bien, la guerrière était fonctionnelle.
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#2
Naelle avait écumé pas mal de tavernes malfamées d'Yris, fuyant un apaisement intérieur pour lui préférer quelques démêlées avec des soudards imbibés d'alcool. Noyant son aigreur dans une bière bon marché et les rixes, elle s'était dit en voyant l'affiche des Eldotë qu'il était peut-être temps pour elle de reprendre sa vie en main. Le lendemain, elle embarquait pour l'île sans nom.

Elle avait passé la majeure partie du voyage à jauger les autres mercenaires ayant répondu à l'appel et elle regrettait désormais cette décision trop hâtive. Entre ces jeunes prépubères qui n'avaient jamais tenu une épée et ces vieux guerriers fatigués qui attendent leur dernier voyage, la compagnie n'avait pas fière allure. La première escarmouche virerait au massacre.

Une sélection naturelle.

Elle baissa la tête pour observer son bras gauche et fit un petit sourire narquois. Les autres devaient penser la même chose d'elle en voyant son bras amputé. Une "demie" comme certains la gratifiaient, avant d'ajouter un terme peu élogieux. Quelques briscards d'Yris avaient poussé le vice jusqu'à la surnommer "demie femme". Elle avait pris un malin plaisir à leur rappeler que la puissance n'est pas proportionnelle à la taille des attributs, juste avant de remonter sa lame depuis l'entrejambe. Il ne s'agissait pas ici de faire ses preuves en imposant sa loi, mais pour mériter le respect des combattants plus aguerris.

Mais chaque chose en son temps. D'abord les rumeurs sur l'île, et quelques banalités avec ses futurs compagnons, une bonne choppe d'hydromel à la main. Ensuite... on verra.

La guerrière se dirigea donc, à la sortie de l'embarcadère vers la taverne de fortune.
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#3
Monaelie n'avait rien d'une téméraire. Tête brulée parfois, inconsciente aussi, mais en territoire inconnu et ennemis elle ne s'y enfoncerait pas tête baissée et solitaire. Aussi s'attarda t'elle quelque temps dans le campement. Il fallait que le gros des petites troupes qui n'avait rien d'une armée se regroupe. A défaut de s'organiser, partir de concert serait déjà pas mal. Elle n'était pas terrifiée, mais autant procéder de manière à limiter les pertes. Elle avait déjà tant laissé derrière elle, maintenant elle voulait acquérir. Si c'était à grand coup de latte, soit. Elle n'était pas contre discuter et découvrir ses cousins. Ils avaient de jolis noms chez elles mais ce n'était pas les seuls. Elle n'était pas ici par devoir envers quiconque.

Plantant son arme à coté d'elle, elle fit un signe clair et précis comme quoi elle voulait être servie. Elle était déjà asservit. Pas vraiment de choix d'enseigne et si elle voulait améliorer sa condition ça serait par le biais du nobliaux. Oh, il n'avait pas vraiment de droit sur elle, elle s'engager un peu oui. Mais c'était son choix et si elle voulait prospérer ça ne saurait sans les relations du seigneur. Enfin a priori.

Jetant un coup d’œil aux présent, rapide, il n'y avait pas foule, elle les salua de sa choppe. Tous égaux, la coopération semblait être la clef, tout était simple pour le moment.
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#4
Drasko observait le jeune homme Ulisse. Le pauvre avait l'air perdu.
Il se décida toutefois à sortir et prendre l'embarquement.
Drasko le suivi discrètement et tous deux arrivèrent enfin sur l'île.

De nouveau, le paladin semblait hésitant. Il se rapprocha cependant d'un groupe de deux elfes et talien.
Le pyromancien le suivi de prêt, se plaça à côté de lui et... le devança:
-Bien le bonjour messires elfes ! Il adressa une révérence bien trop basse à ooli et Elwë.
-Je suis Drasko, pour vous servir !
Profitant de la surprise, il fit exprès de tenter de mettre encore plus mal à l'aise Ulisse.
-Je crois que mon ami ici présent vous trouve mignonne ma jolie. Dit-il en relookant Elwë. Ne lui laissant pas le temps de répondre, il reprit:
-Mais là n'est pas du tout la question, n'est-ce pas !? Nous avons une mission ! Il se raidit, plaçant ses bras le long du corps tel un garde pittoresque.
-Cela vous dirait-il un peu de compagnie ? Nous sommes quant à nous un peu hésitant sur la direction à prendre. Termina t'il avec un regard désolé.
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#5
Après quelques heures de repos, Elwë allait mieux. Elle reprit ses monologues dont le pauvre ooli fit les frais.
« C’est quand même bien joli cette île, cette nature. Regarde toute cette vie autour de nous, les arbres, les fleurs, l’herbe. Oh ! Un lapin ! Tu as vu ? Et cette cabane ! Cette architecture simple, loin de toutes ces tours pointues d’Asteras ! Tu viens de là-bas ? Ce trajet en barque pfiou, la galère. Je n’ai jamais été aussi mal de ma vie ! Et toi ? Dis, j’ai vu une quête vers le Nord, ça à l’air sympa ! Il paraît qu’il y a plein de choses à récupérer dans une belle clairière. La récolte au clair de lune, ça c’est une belle expérience. Je pourrais essayer ma nouvelle serpe en plus ! Elle est belle hein ? J’espère qu’elle coupe bien. Y’a pas de raison. Et dis, tu viens avec moi ? »
L’elfe ne lui répondait pas. Bien qu’il en ait eu rarement l’occasion, il ne semblait pas en avoir l’envie non plus. Peut être était-il sourd ? Ça ne découragea pas notre jeune elfette pour autant, qui reprit de plus belle…

 
Il ne fallait pas se fier aux apparences, malgré son air naïf elle observait en continu les alentours. Elle vit débarquer nombre de ses futurs compagnons de route.
Une petite talienne, avec un demi bras en moins. Cependant, elle n’aurait pas été lui chercher des noises.
Un talien blond qui semblait avoir oublié ses chaussures.
Des magiciens qui brillaient avec leurs artefacts magiques.
Un Inquisiteur qui ne semblait pas commode.
Puis 2 hommes formant une équipe plutôt étonnante au premier abord : l’un était grand et athlétique, il regardait le sol en souriant timidement. Lançant parfois quelques regards hésitants aux alentours. L’autre était tout maigrichon portant un genre de poulpe rouge sur la tête, ricanant en continu. Étrange personnage…
 
Ces derniers s’approchèrent des 2 elfes pour se présenter et proposer leur compagnie durant la quête à venir.
« Bien sûr, vous êtes les bienvenus ! Nous partons au Nord à la recherche d’une clairière. Je pars m’entraîner, je vous retrouve tout à l’heure ! » Puis elle partie en souriant, l’arc à la main.

L’entraînement était le seul moment où Elwë était parfaitement calme, concentrée, et surtout, silencieuse. Cette discipline avait un effet salvateur sur elle, il lui permettait d’équilibrer et de cadrer sa fougue et son enthousiasme débordant. Elle fût surprise lorsqu’elle sentit une main se poser dans son dos diffusant une aura de douce chaleur et l’instant d’après ses yeux la picotèrent légèrement. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour retirer cette sensation et se rendit compte que sa vision était meilleure : elle voyait mieux et plus loin. Saisie par la nouvelle beauté du monde qui s’offrait à elle, elle profita de cet instant quelques secondes, avant de se retourner vers celui qui l’avait bénie, un sourire béat sur le visage.
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#6
Assise à une table, non loin d'un talien buvant tout son saoul, Naelle ruminait en silence, les yeux rivés sur sa seconde choppe désespéramment vide. Elle aurait dû refréner ses pulsions, savourer cette bière au goût de pisse au lieu de la siffler d'un seul coup. La troisième serait de trop, ne pas finir affalée dans une chambre miteuse avec des trous de mémoire est un devoir. Elle n'était pas là pour ça. Avoir garder les idées claires, pour les batailles à venir, pour sa survie.

Une guerrière elfe aux traits fins réclama sa boisson en plantant son arme dans le sol, puis fit un geste amical, que la sorcelame traduisit par "bienvenue dans cet enfer". Plusieurs malandrins affichèrent un sourire lubrique en répondant à son salut. Certains s'attardèrent sur ses courbes, imaginant toute sorte de plaisirs coquins, avant de s'apercevoir qu'ils n'étaient pas les seuls sur le coup. Ainsi débutait le combat des coqs. Cette ambiance lui rappelait les bouges d'Yris, où la moindre remarque de travers virait en baston, ou, pour les plus sournois, à un règlement de compte dans une ruelle malfamée. Une bière infecte, des vauriens, et un mobilier en piteux état que le tavernier renouvelait après chaque soirée bien arrosée : on se croirait  à la maison.

La bretteuse se tourna vers son acolyte de beuverie, lui rappelant que la boisson n'aidait pas à oublier. Se morfondre sur la perte de ses talents n'aide pas à avancer. Elle se souvint de la raison de sa venue : la gloire, la renommée ne l'attiraient pas, elle cherchait à se prouver que son handicap était dans sa tête. Un combat est avant tout un duel mental. Le corps suit.

Naelle était là pour faire ses preuves, et ces guerrières qui captent l'attention par leur simple présence l'agaçait. Peut-être était-ce simplement le reflet de son avenir si brillant et si prometteur avant la perte de son bras. Elle passa devant la guerrière elfe, la bousculant d'un mouvement d'épaule de son bras valide.

Un retour à la réalité, rien de plus.
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#7
La barque avançait aussi vite qu’elle le pouvait en direction de l’île. Ce n’était pas un ostensible enthousiasme, mais une apparente satisfaction semblait finalement se manifester sur le visage d’Eyrin. L’air rafraichit par les flots s’engouffrait dans ses narines et lui transmettait une agréable sensation.

La traversée avait été rapide et le visage du Haut-Elfe se raffermit dès qu’il eut mis pied à terre. Deux expéditions étaient en train de se préparer. L’une vers le nord, l’autre vers le sud. Le sud semblait attirer moins de combattants. Parfait, il irait donc par-là ! Il prit le temps de déplier et d’examiner sa carte. Il l’avait déjà étudiée à plusieurs reprises. Il la replia donc assez rapidement et la glissa soigneusement dans une poche. Il se mit en route d’un pas décidé et précis, rattrapant ses prédécesseurs vers le sud…
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#8
La guerrière n'avait pas beaucoup d'étoiles dans les yeux en ce lieux. Sa voisine buvait sans plaisir. Elle ressemblait à un bois consumé, encore fumant, quelques braises dissimulé sous la cendre. Triste tableau. Après l''humeur de ces gens l'intéressait au final assez peu, cela ne l'affectait pas vraiment. Ce qui lui importait c'était l'efficacité des présents, qu'ils pleurent ou qu'ils chantent, l'elfe s'en tamponnait le coquillard. Enfin, tant que les chants étaient juste. Ce qu'elle voulait c'était sortir vivante et victorieuse de l'expédition. Rien de plus. Généralement les personnes motivées ne trainaient pas une mine de trois pieds de longs, mais elle ne connaissait personne, c'était une des raisons pour laquelle elle était ici, aussi elle se gardait bien de forger ses avis trop tôt.

Monaelie retint un "Est ce comme ça que tu as perdu le premier ?" Même sur le ton de la blague cela sonnait trop agressif. Elle avait fini par quitter des yeux le visage et remarquer l'absence d'un membre. Et l'elfe n'était pas là pour blesser quiconque, provoquer du grabuge ou réduire les effectifs ou le moral de ces effectifs. Au contraire. Elle aurait bien offert une main à Cendrillon mais ça pouvait aussi sonner insultant, aussi proposât elle le choix d'un sourire.

"Puis je vous offrir plus qu'une timide accolade ? vous avez la mine bien grise."

Pour un étincelle, se finit elle dans sa tête. En voilà une occasion de fouiller un peu dans ces ténèbres. Voir quel combustible pouvait fonctionner à partir des décombre.
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#9
Las ! Rappelez-moi, une fois encore, pourquoi dois-je me mêler aux médiocres qui m'entourent ? Ah oui… L'expulsion… Je me retrouve dans cet endroit désolé, loin de la civilisation sans même une baignoire j'en suis sûr, et qui plus est, séparée de mon cher laboratoire. ça m'apprendra tiens à partir en croisière sur un coup de tête. Imaginez un peu ma déception quand, une fois arrivée sur place, je n'eu sous les yeux qu'un sordide camp militaire et une armée brouillonne qui s'agitait tel un essaim de frelons. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé de faire comprendre à cet âne bâté d'intendant qu'il s'agissait d'une méprise et que je n'avais pas signée pour m'engager. N'eussent été les conventions sociales et la douzaine de témoins je lui aurait bien lancé un éclair ou deux pour lui exprimer ma façon de penser, mais passons, passons… Il me va donc falloir me débrouiller et tout reprendre de zéro. Soit. Allons faire ce qui tiens lieux de boutiques ici-bas. Je devrais bien trouver de quoi équiper un nouveau laboratoire et réqui- *tousse* je veux dire louer ! un nouveau local. Bandes de rats. L'argent vous perdra tous autant que vous êtes.

Comment ça, pas d'approvisionnement ? Où sont-elles, mes précieuses marchandises, hein ? C'est d'instruments de précision dont j'ai besoin, moi ! Vais-je donc devoir tout faire moi-même ? Mettre la main à la pâte, voir pire, soyons vulgaire jusqu'au bout : « travailler » ? C'est tout bonnement SCAN-DA-LEUX !!!

La peste soit des marchands, des intendants, des banquiers, des créanciers, des inquisiteurs, des grades municipaux, des…
Bon, puisqu'il n'y a visiblement aucun autre choix possible, faisons contre mauvaise fortune, bon cœur (pouah !) et allons faire nous-même ce qu'un larbin devrait faire à ma place, et voyons le bon côté des choses si tant est qu'il y en ait un. Après tout, il semble qu'il y ait là tout un vivier de jeunes talents qui ne demandent qu'à être exploité, peut-être finirai-je par dénicher un ou deux acolytes sur lesquels me reposer. Riches, si possible, ce serait utile d'avoir des fonds pour changer. Ou bien un garde du corps, ça aussi ce serait appréciable par les temps qui courent. Et quel meilleur endroit que cette euh… pittoresque ! gargote pour rencontrer de futurs associés ? Erk… Il ne manque plus à l'endroit qu'un couple de rats pour achever d'achever ce qui peut tenir lieu de réputation à l'endroit. Un mouvement du poignet pour redresser un tabouret d'une petite brise avant de s'installer à ce qui tenait lieu de comptoir et de commander.

Un verre de… peu importe quel nom vous lui donnez. Et sans nuisibles surnageants.

Bon, le temps que mon verre arrive, voyons voir ce qui se trame par ici.
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#10
La traversée, malgré qu'elle fut tranquille, resta néanmoins longue et éprouvante pour le jeune paladin, accompagné de ses deux insolites camarades, entre les sarcasmes et mauvaises plaisanteries de l'un, et le mutisme et la froideur de l'autre.

Ulisse ne pu retenir un profond soupire quand la barque atteignit enfin la berge. Si ses compagnons sautèrent immédiatement à terre, lui traîna péniblement sa grande carcasse hors de l'embarcation et mit plusieurs minutes à reprendre son équilibre et ses couleurs, s'appuyant de tout son poids sur un pilotis du ponton.

Quand il eut enfin récupéré de ses émotions il se redressa, et regarda autour de lui avec appréhension... Comme on pouvait s'y attendre, tous ceux qui avaient embarqué se trouvaient là,
Après plusieurs minutes, la foule de mercenaires commença alors à se scinder en deux groupes : un vers le Sud, un vers le Nord. Ce dernier sembla en sous-effectif au jeune homme, qui après quelques secondes d'indécision, décida finalement de prendre cette direction, suivant de quelques pas deux elfes et un talien.

Entre temps il avait perdu de vue ses deux compagnons de traversée. Mais l'un d'eux décida pile à ce moment précis de réapparaître, qui plus est le plus désagréable des deux et pire encore, en proférant un odieux mensonge...
Même si cela était entièrement faux, Ulisse ne put s'empêcher de rougir comme une pivoine et de bafouiller quelques syllabes incompréhensibles comme seule défense... Mais bien entendu, le sorcier narquois avait déjà repéré l'handicap du paladin, et enchaîna pour ne pas lui laisser le temps de s'expliquer.

Fort heureusement pour le talien, l'elfe en question sembla ignorer superbement les insinuations du sorcier fou et continua sa route. Le jeune homme fut soulagé, mais voulu quand même s'excuser et montrer à l'archère qu'il n'était pas le mufle qu'insinuait le sorcier.

Alors qu'elle marchait en tête du groupe, Ulisse s'approcha d'elle naturellement puis, une fois arrivé à son niveau, tendit sa main son épaule en l'effleurant à peine, et exécuta rapidement et précisément une glyphe bénéfique, pour améliorer la vision de ses yeux acérés et effacer la fatigue de la marche.
L'elfe le sentit et se retourna pour lui faire un grand sourire... Qui ne manqua pas de déstabiliser et perturber le grand gaillard, si bien qu'il ne trouva pas mieux que d'esquisser un autre sourire en réponse, mais qui avec la gêne ressembla d'avantage à un rictus...

Puis le jeune homme réalisa que ce qu'il venait de faire pouvait être considéré comme une avance effrontée, d'autant plus après le mensonge du flamboyant... Cette pensée le remplit de confusion, et c'est à nouveau rouge de honte qu'il détourna brusquement la tête de l'elfe et s'éloigna de quelques pas, faisant mine d'avoir vu quelque chose de l'autre, et manquant de percuter un autre talien dans sa manœuvre terriblement maladroite et confuse...
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#11
Le jeune talien lui rendit son sourire, se figea et prit la fuite, manquant de percuter quelqu’un. L’elfe ne comprit pas ce qui l’avait apeuré à ce point. Peut être avait elle un reste de salade entre les dents ? Enfin quand même, c’est gênant mais ça ne fait pas peur. Elle haussa les épaules, rangea son arc, et se remit en route.
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#12
Naelle s'arrêta, lorsque la guerrière elfe l'interpella. Sans chercher à se retourner, elle lâcha un soupir et ses épaules s'affaissèrent. Son caractère bien trempé l'avait toujours poussé à la confrontation : elle n'était pas du genre à courber l'échine, préférant un duel plutôt qu'admettre ces erreurs. Certains affirmait qu'avec cet état d'esprit, on cherchait continuellement à se dépasser, voire se transcender, mais aucun ne murmure que la chute n'en est que plus rude.


Elle n'avait plus relevé de duel depuis cette perte fatidique. Sa main se posa sur son moignon, palpant les griffes magiques bien enfoncées dans la chair. Elle se souvint de la douleur provoquée par cette opération dans l'arrière-boutique d'un chirurgien aux pratiques douteuses et peu regardant sur l'hygiène.


Pour son bien, lui avait-on dit, tu utiliseras ton potentiel magique au service de ton art guerrier.


Foutaises, rien ne remplace un bras valide. Sa main glissa à l'extrémité du membre estropié jusqu'à l'orbe retenue par les griffes. A son contact, l'objet magique laissa couler son fluide magique. Elle devait se faire une raison, elle avait changé. Si ce sursaut provocateur lui avait rappelé son temps glorieux, sa maturité la ramena à la dure réalité.
Elle lâcha à l'elfe amicale.


Le verre sera pour après la bataille, si je suis toujours sur mes deux jambes.



Elle se mit en marche, en levant la main en guise de salut : il était temps d'aller découvrir cette île mystérieuse.
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#13
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