Lettre du seigneur Eldotë
#1
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Ce fil de discussion provient du forum du Concordat du Phénix

Rappel du contexte a écrit :Vous avez été engagés par le noble Vasiliën Eldotë, descendant de l'illustre famille Eldotë, qui avaient leurs terres dans la région avant de les perdre suite à l'arrivée des Holdars et la fragmentation de l'Empire elfique. Selon ses recherches, l'île où les exilés de Pelethor ont installé leur camp comporte même les ruines d'un ancien fort abritant les sépultures de plusieurs de ses aïeux. Laisser les “traîtres”, comme il appelle les Sylvains, ainsi que leurs alliés à sabot souiller ce lieu lui est intolérable.
Il a monté une expédition pour réclamer ses terres ancestrales, avec le soutien de plusieurs nobles du Concordat du Phénix qui y voient un moyen de gagner une emprise sur la région.

Retrouvez par ici les règles générales de cet Interlude (lien).

Vous êtes libres de répondre à la suite de ce message pour présenter votre personnage de façon roleplay ou développer des interactions qui auraient eu lieu avec ceux des autres joueurs pendant le voyage qui vous mène jusqu'aux berges de la Sorlin.

Valeureux combattants !

Je suis honoré que vous ayez choisi de combattre au nom de la famille Eldotë. Ces terres ancestrales de ma famille ne méritent pas d’être souillées par des traîtres à l’Empire elfique, ni par les rustres qui les accompagnent !

Notre expédition est réduite, et mes maigres moyens ne m’ont pas permis de vous fournir un équipement à la hauteur de votre bravoure. Si j'ai obtenu le soutien de quelques autres nobles familles, il est timide tout au plus. C'est pourquoi j'ai besoin que vous leur prouviez à tous ce dont vous êtes capables, et les éblouissiez de vos hauts-faits !

Capturez les Avant-postes de l'île ! Cerin, au Sud-Est de notre débarcadère, sera le premier choix idéal : il est mentionné dans une antique chanson dédiée à l'un de mes ancêtres – mais vous la connaissez déjà, bien évidemment.

De plus, nos éclaireurs ont repéré un filon de minerai précieux sur le chemin de Cerin : emparez vous en. Si vous récupérez en plus les végétaux rares de la clairière luxuriante signalée au Nord-Est du débarcadère, je pourrai probablement faire venir des négociants et artisans !

Malheureusement, mes trajets réguliers vers Asteras ne me laisseront pas le loisir d'organiser au mieux nos forces. Au delà de ces quelques consignes, vous avez mon entière confiance pour organiser les opérations.

Je compte sur vous !
Pour le Concordat du Phénix ! Pour l'Honneur !

- Seigneur Vasiliën Eldotë, héritier de la noble famille Eldotë
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#2
Peu d'hommes ont assez de courage pour redorer leur blason, peu de guerriers ont assez d'honneur pour reprendre leur héritage. Ce petit nobliau, bien calfeutré dans son manoir, entouré d'une armée d'esclaves et de servants pour exaucer le moindre caprice, avait pourtant choisi de regagner son honneur. Il défiait les autorités avec une expédition conquérante - et sûrement punitive - chargée de débarrasser les terres de ses aïeux de ces misérables cancrelats. Un homme tapant du poing sur la table mérite qu'on lui accorde de l'importance, encore plus s'il fait tinter quelques pièces. Il n'en fallait pas plus pour Naelle pour se joindre au cortège de mercenaires, prêts à sacrifier leur vie, ou de préférence celle des autres, pour remplir leur bourse.

Celle, que certains surnommaient "la demie" à cause de son infirmité, embarqua pour cette île aussi mystérieuse que dangereuse. Ses sorts de protection et sa lame ne seraient pas de trop dans l'aventure.
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Une seule main me suffit pour t'en coller une.
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#3
Il relu une dernière fois la missive avant de la fourrer dans son paquetage. Les ordres étaient clairs : il devait s'assurer que l'île réclamée par le Seigneur Eldotë était vierge de toute déviance magique dangereuse comme la nécromancie ou la démonologie... ou la purger le cas échéant.
C'était sa première mission pour l'Inquisition et il était on ne peut plus nerveux. Intérieurement, Sindaran remercia Anantaë que l'île se trouve au milieu du fleuve et pas au large. Son estomac n'aurait pas supporté le cahot des vagues.

Cherchant à se changer les idées, l'elfe posa les yeux sur les autres embarcations. Semblables à celle dans laquelle il se trouvait, chacune acheminait une poignée de mercenaires vers l'île contestée.
Une certaine agitation commençait à se faire sentir dans les chaloupes. La traversée était presque achevée.
L'Inquisiteur noua rapidement sa chevelure blanche en queue de cheval alors qu'ils approchaient de la plage. Sautant lestement à l'eau, il prit une des amarres et aida à remorquer le canot sur le sable sec.

Éreinté après sa baignade, il observa une elfe qui avait accosté peu avant eux. Malgré l'effort qu'elle venait de fournir, elle avait rapidement vérifié son matériel et semblait prête à se lancer à l'assaut des dangers de l'île. Un exemple de calme et d'efficacité.
Il était loin de ressentir une telle confiance en soi. Il se surprit même à penser qu'il ferait un peu tache au milieu de mercenaires si qualifiés.

Pour se secouer et chasser ces mauvaises pensées, Sindaran se claqua les mains sur les joues. Il récupéra son paquetage dans la barque et pris le chemin du campement qui servait d'avant-poste au Concordat. Si les autres étaient prêts à partir en exploration, ce n'était pas son cas.
L'elfe souhaitait avant tout se renseigner sur la topographie et les dangers de l'île... et, surtout, se sécher.
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#4
Un jeune Talien attendait debout à la sortie du camp dans l'ombre d'une des deux tours, à quelques mètres du quai. Plutôt de grande taille et large d'épaules, il feuilletait frénétiquement un épais livre usé par le temps, faisant mine de s'intéresser aux nombreuses glyphes illustrées dessus et aux longues et barbantes descriptions explicatives qui les accompagnaient.

Dès qu'une personne passait devant lui pour sauter dans une barque et traverser le fleuve en direction de l'île, il lui jetait un regard furtif, hésitant... A plusieurs reprises, il sembla vouloir interpeller ces aventureux, mais se ravisa à chaque fois immédiatement, et replongea rapidement la tête dans sa lecture fictive.

Cependant plus le temps passait, plus le camp se vidait. Il apparût alors vite au jeune homme qu'il allait bientôt finir seul sur l'embarcadère.
Cette pensée l'agita, le faisant piétiner sur place. Il se mit alors à lancer régulièrement des regards vers l'intérieur du camp, guettant les derniers aventuriers qui terminaient leurs préparatifs.

Quand un nouvel audacieux s'avança vers le quai pour embarquer à son tour, le Talien eu à nouveau une grande hésitation... Puis après une profonde inspiration, il claqua son livre, s'avança abruptement vers l'inconnu(e) et l'interpella immédiatement. Dans sa précipitation, il ne prit même pas le temps d'observer la personne à laquelle il s'adressait, ni de distinguer sa race ou son sexe, tant les quelques mots qu'il prononça lui demandèrent tous ses efforts :
"Ex-x-x-x-cu-cu-cu-cuuusez moooooi-i-i...
Eeeest-ce qu-qu-qu-que... v-vouuuus accepte-te-te-ri-i-i-eeez... qu-qu-qu-qu-qu'on emb-b-b-b-b-baaaarqu-qu-que... eeens-s-s-s-seeeembl-ble ?", balbutia péniblement le Talien, dont le bégaiement flagrant semblait particulièrement marqué.

Embarrassé de devoir ainsi exposer son handicap, le jeune homme tenta d'esquisser un sourire afin de dissimuler son malaise et changer la donne tout en attendant sa réponse... Mais cela lui donna d'avantage l'air d'un petit enfant timide, qui ne manquait pas de trancher sévèrement avec sa stature athlétique.
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#5
Des vaillants, des vaincus d'avance, des éclopées, des adolescents aux armures rutillantes, de vieux briscards de la castagne, même un Inquisiteur ... Il y avait de tout dans la petite troupe hétéroclite qui avait embarqué avec lui: à son grand soulagement, Gianfranco se rendît très vite compte qu'il s'y fondrait avec aisance; il y avait largement plus louche que lui...
Question de survie, il avait l'habitude de jauger les inconnus, à leur moindre geste, au moindre détail de leur apparence; et de s'en méfier.
Certains attiraient naturellement l'attention: Cinq Doigts et le Bègue, par exemple. En embarquant, il avait entendu ce dernier s'adresser à quelqu'un; un gamin pas assez sûr de lui pour parler qui s'embarque dans une expédition aux contours mal définis, et donc périlleux? Soit le type a mille ruses dans son sac, soit il est plus con qu'il n'y paraît. Et il paraît beaucoup. Ça collait décidemment pas; tout comme pour Cinq Doigts (une mercenaire avec un seul bras: qui porte une épée en plus!), il lui faudrait vite en avoir le coeur net. Et dans le fond il espérait que ceux-là cachent leur jeu: ça lui ferait bien mal de devoir confier sa vie, sur un champ de bataille, à un noble orgeuilleux, ou à un jeune officier d'académie qui croit tout savoir. Question de goût, mais aussi de prudence.

Après le débarquement, il s'était attardé une minute devant le mur d'enceinte.
Regardez-moi ces apprentis héros, ces bons citoyens plein de coeur à l'ouvrage avant même qu'on ai reçu la première paye, avait-il pensé à la vue de nombre de ses collègues d'emploi, qui se démeneaient pour mettre les barques au sec: il n'avait pas esquissé le moindre geste pour aider, et n'en avait pas eu l'intention.
C'est durant cette petite minute, figé devant le mur d'enceinte, que ça lui était venu; pas comme une pensée, qui semble être attrappée au vol. Plutôt une sensation physique, du dedans: c'étaient peut-être les clapotis de ceux qui s'affairaient autour des barques. En tout cas il se sentit sur le rivage, à Port-Noir, encore enfant. Et tout avait défilé: les vagabondages, les premières pintes d'Hydromel, les premières filles, les premiers petits larcins, puis Yris et ses bas-fond, le bagne, l'incroyable arnaque de la tour de l'Ordre Flamb... Sauf-Conduit! Hein, quoi?!
- Sauf-Conduit! déclinait comme un automate le soldat posté devant la porte d'entrée du camp. Reprenant vite ses esprits, Gianfranco tendit le parchemin, à la fois contrat et laisser-passer:
- Wigberht Ashworth, Sergent de la Confrérie du Griffon, volontaire pour asssurer la gloire et la prospérité du nom des Eldotë! Pour vous servir!

La surprise un brin perplexe du garde l'avait amusé: il est vrai qu'il aurait pu faire un effort de crédibilité sur l'accoutrement (un gilet en cuir usé qui aurait plus fait penser à un trappeur revenant de quelques mois d'excursion dans les bois. une épée de mauvaise facture rouillée...), mais l'encre était couchée sur le parchemin, c'est ce qui importait.
Dès ses premiers pas à l'intérieur du camp, un sourire satisfait traversait le visage burriné du grand brun aux cheveux gras en pagaille, portés jusqu'à l'épaule: à la vue de cet ensemble non fonctionnel, sous-équipé et sans l'ombre d'une organisation, qui n'était pas la fraction d'une compagnie de mercenaires, il avait acquis la parfaite certitude qu'ici, on se contrefichait de qui il était ou de son passé.
A condition de maintenir ses distances avec l'Inquisiteur qu'il avait aperçu dans la barque...

“Je sens que je vais aimer cet endroit. Dommage qu'à un moment, il faille se battre”, furent ses dernières pensées avant de s'engouffrer dans la tente vétuste qui manifestemnent faisait office de taverne au sein du camp.
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#6
La jeune elfe venait d'arriver dans le camp. C'était sa première mission, elle était fière d'avoir été choisie pour celle-ci ! Bon, on pouvait difficilement parler d'un choix, tous les volontaires avaient été acceptés. Il faut dire que sans cela, elle n'aurait jamais pu partir... Mais elle était quand même fière d'être ici, elle qui rêvait de partir à la découverte du monde.

Elle fit environ 13 fois le tour du camp. Parlant avec tout le monde, demandant 4 fois l'explication des quêtes à l'Intendant Hagluin, essayant toutes les tenues, les bracelets, les chaussures. Heureusement elle n'essaya pas les armes lourdes, elle se serait brisée une jambe en tentant de les déplacer. Elle se pencha même sur les bouquins, mais elle s'ennuya au bout de 47 secondes.
Elle ne s'arrêtait jamais, sa joie de vivre rayonnant sur tout le monde. Enfin c'est ce qu'elle croyait car en vérité, elle avait le don de fatiguer les gens qui la côtoyait. C'est surement pour cela qu'elle était souvent seule. Enfin seule avec ses pensées, et pour tout vous dire, cela équivalait facilement à un groupe de 10 personnes. Voyez le flot de ses paroles ? Eh bien multipliez par 5 et vous aurez à peu près le débit de ses pensées.

Au grand soulagement de tout le camp, elle prit (enfin) le bateau. La traversée dura 10 minutes, mais cela suffit à la jeune elfe pour se retrouver malade, le teint verdâtre, et ainsi couper court à ses monologues durant quelques heures. La petite troupe déjà arrivée sur l'île ne connaissait pas encore sa chance d'échapper, même pour quelques instants, à la présence d'une voix incessante à leur côté.
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#7
Mmmh...
Drasko se dit que finalement... Ce n'était pas une si mauvaise nouvelle de se retrouver là.
Faut dire qu'il n'avait pas vraiment souhaité y venir. Seulement, c'était ça ou la prison lui avait-on dit.
Se racheter, se racheter. Pourquoi pas, tant qu'on lui laisserait le temps d'user de son art !

Drasko est un pyromancien, parmi les plus talentueux, mais parmi ceux qu'on évite de laisser s'exprimer...
Mais le feu c'est la vie ! C'est la mort ! c'est tout un art ! Et on ne peut enfermer l'art ! Non, il faut le laisser s'exprimer, se répandre !
Assis dans un coin, devant un braséro, il venait de lire en diagonale la missive...

"Hihihohoho ! Voilà qui promet d'être intéressant. Ce sera l'occasion d'essayer ces quelques nouveaux artifices."
"Tu vois, la bibliothèque était pas si inintéressante !"
"Oui, on la brulera plus tard !"
"Tu as entendu le pauvre gars là-bas comme il bégaye"
"Hihihi ! Oui, il a l'air complètement perdu"
"Je sens que tu vas nous faire rire avec lui ?"
"Houhouhouuu !"

Il se releva, et retourna à la bibliothèque pour parfaire sa préparation. Au passage, il fit un large sourire, suivi d'un clin d'oeil au talien bégayeur  Wink
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#8
Des péchés, de la repentance, mais de l'aventure,
De l'amertume, de la maladresse, sans aucunes parures.

Un noble alla quêter vengeance,
Des subalternes pleins de manigance.
Tous se suivirent sans plus ni moins de bruit,
Et une talienne dans l'ombre apparu dans la nuit.

Il fait plus clair par ici, c'est que j'cherche à rach'ter mes fautes, m'voyez...
Non ! Pas par là !

Un pas de coté,
Une chute non mérité.

C'est que j'suis un peu maladroite m'voyez...


Et dire que j'ai failli finir comme cette Un Bras par le passé...

J'espère que personne n'est méchant ! C'est mal d'être vilain !
Mais j'suis gentille, et j'aime la cuisine.

Vers l'embarcadère ils étaient destiné,
D'un pas non sur elle rejoignis la sortie,
En armure et sans piquer du nez,
Une masse et un bouclier la marche emboutie.
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#9
 *BOOUUUM !!!*

Fiente, encore raté ! Décidément pas moyen de mettre au point ce damné dispositif de stockage… J’étais pourtant persuadée de toucher du doigt la clé du succès. Ou peut-être n’aurai-je justement pas dû y toucher… Difficile de savoir, il faudrait que je fasse d’autres tests. Enfin dès que j’aurai rangé un tant soit peu le laboratoire. Et visiblement rebâti le mur est. Encore des distractions ! En serai-je jam-
*boum boum boum*
Ciel, des contre-coups ? Ai-je par la plus grande des mégardes, déclenché quelques incongrues réactions en chaîne ? La porte en tremble, mais, par la nouvelle béance, le ciel semble s’être éclairci. Qu’est-ce ce nouveau myst-
« Anjie, ouvrez par tous les diables ! La coupe est pleine ! Cette fois-ci vous êtes allez trop loin, vous êtes renvoyée !! »
Fiente, le doyen. Quand donc me laissera-t-on accomplir mon grand œuvre en paix ? Ma création changera la face d’Ecridel à jamais, sombres larves ignorantes, incapables de reconnaitre la grandeur quand bien même elle leur explose à la gu-
« Je vous entends, crénom ! Cessez de faire la sourde oreille et sortez ! Je jure sur les Dieux que c’est vous qui allez payer les frais de maçonnerie cette fois ! »
Oh-oh… Voilà qui devient sérieux. J’ai besoin de toutes mes ressources, pas question de lâcher la moindre piécette à ce vieillard pompeux. Je fais le tour de la pièce d’un rapide coup d’œil. Il n’y a là -hélas ! -  que peu de choses à sauver, mes plans achèvent de se consumer et mon prototype est calciné. Qu’a cela ne tienne, il est temps de trouver un nouveau local, moins sensible aux éléments peut-être. Je retrouve ma chaussure droite cachée sous une table à dessin -elle aussi en miettes- cherchant des yeux une sortie discrète, ou en tout cas qui ne me jetterai pas directement dans les bras d’un créancier. Mais ! Mais qu’importent les portes quand une si magnifique échappatoire vous ouvre les bras ! C’est un signe des Dieux ! Ou alors juste une expérience ratée de plus, bref, je suis un génie ! Mh, le câble du défunt paratonnerre me servira bien pour cette petite escapade, du moins jusqu’au deuxième, si mes calculs sont corrects.
Ils ne sont pas corrects. 
Mais il est difficile de calculer correctement quand un singe hirsute vous houspille depuis l’anciennement mur est. Voyons, si j’arrive à me balancer je devrais pouvoir atterrir sur l’auvent de cette échoppe, ça devrait être suffisamment sol-
Décidément, le sort s’acharne sur ma personne ! Je me relève tant bien que mal, lissant mes jupes comme si de rien et remercie ce brave marchand de s’être si galamment interposé entre les pavés et ma personne. Je ne comprends pas pourquoi il se met à brailler d’ailleurs. Ce n’était là que quelques carottes et navets. Voir un chou ou deux. Mais ils ont connu un destin ô combien enviable ! Ils sont morts pour la science !
« Arrêtez-laaaaaaa !!!! »
Autant pour la science et la dignité ! Sauve-qui-peut ! Je relève mes jupes et prends la fuite à travers les rues, mais il semblerait qu’où que j’aille la foule à mes trousses ne fasse que grossir. Qu’ai-je bien pu faire à ces gens ? Factures, factures, au diable la finance ! Voila que la garde municipale s’en mêle ! Ah, si je ne me retenais pas ! Incultes ! Iconoclastes ! Analphabètes ! Ah, voilà le port ! Et un navire en partance, mais hé ! Pas si vite ! Partez pas sans moi !!
« Atteeeeeendeeeeez moiiiiii !!! »
Je remonte le ponton en cavalant, jupes au genou avant de sauter par-dessus la bastingage -peut-être aidée par un petit sortilège- pour atterrir sur le pont. Ou plus exactement sur l’un des marins qui semble s’être précipité à ma rescousse.
« Vous êtes bien aimable mon brave ! Anjie Soluveïss, à votre service ! »
Je me relève et me retourne une dernière fois vers ma foule d’admirateurs afin de leur envoyer l’expression de mes meilleurs sentiments sous la forme d’un geste désinvolte du majeur et me retourne vers les autres passagers.
« Où allons- nous, au fait ? »
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#10
La pinte fut vidée d'un trait, et le bock reposait désormais sur la table à côté de son jumeau. L'alcool aurait fait tourné la tête de n'importe quelle femme de son gabarit, mais l'accoutumance et les nombreuses soirées à écumer les tavernes avaient eu raison de sa frêle et petite silhouette. Au moins, Naelle pouvait écouter les conversations sans être dérangée : on évite soigneusement les piliers de comptoir, souvent trop ivres pour tenir des propos construits. Les bribes de conversation qu'elle perçut se révélèrent sans intérêt : des exploits narrés avec exagération, des estimations sur les prochains ennemis ou sur la façon de dilapider son solde. Tous venaient, comme elle, de débarquer.

Au loin, les portes de bastion déversaient un flot constant d'aventuriers et mercenaires venus prêter main forte à la maison Eldotë. Certains avançaient avec assurance, bombant le torse dans leur armure reluisante. Malheureusement, leur démarche trahissait le manque d'expérience et leur sang éclaboussera leur protection métallique à la première bataille. D'autres passaient pour des apprentis ou des novices, mais leurs mouvements fluides, exécutés avec précision et leur regard continuellement sur le qui-vive sous-entendaient qu'ils avaient déjà connu les conflits. Enfin, et ceux-là étaient les plus dangereux, des fripouilles qui cherchaient sûrement à fuir leur passé crapuleux à coup de grands mots comme "rédemption" ou "apparition divine". Naelle ne les connaissait que trop bien, ces hommes soi-disant vertueux, qui filent en douce le matin avec votre bourse.

Elle hésitait à lever la main, pour commander sa troisième pinte, mais se ravisa. Elle devait rester alerte, au cas où un des vauriens fraîchement débarqués dirait un mot plus haut que l'autre à son voisin, provoquant une échaffourée. En parlant de voisin, l'homme assis à sa table préférait dépenser ses dernières pièces en boisson plutôt que changer son gilet usé et son épée rouillée. Sûrement un comme elle, avec un passé bien lourd qu'il préférait oublier. Ce point commun devait être un prétexte pour une forme de sympathie.

Doucement, ça n'aide pas à oublier.

glissa-t-elle à son compagnon de tablée.
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#11
Finariel venait d'arriver au campement.
Elle étudia les autres recrues avec dédain et, face aux instructeurs, tentait de se dissimuler.

Malgré tout elle devait se présenter à Hagluin, l'Intendant, comme toute autre personne souhaitant faire partie de l'expédition.
Elle prit donc une pose sévère et attendit que son tour n'arrive, ce qui prit arriva très vite.
L'intendant avait les yeux rivés à son registre ...

[Image: image.png]
Bien, à qui le tour ...
[Image: image.png]
Mae govannen

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Votre nom?
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*d'une voix sûre*
Finariel

L'intendant releva alors la tête et s'écria:
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Ma Dame ! 

Tous les regards se tournèrent alors vers eux.

[Image: image.png]
Cesse de me donner ce titre. 
Tu sais bien que je ne peux le revendiquer.
Mon père n'a pas épousé ma mère !

[Image: image.png]
Mais que faites-vous ici ?

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J'ai entendu dire que vous cherchiez des recrues pour une expédition ...

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Ne devriez-vous pas être à vos études ?

[Image: image.png]
J'ai bien travaillé la théorie, maintenant il est temps de passer à la pratique !

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Votre père ne l'approuvera certainement pas !

[Image: image.png]
Il m'appartient de faire mes propres choix.
Note donc mon nom, va !

[Image: image.png]
* inscrit sur son registre: Finariel Eldotë *
Je serai contraint d'en informer votre père ...

[Image: image.png]
Evidemment. Je n'en attendais pas moins.
Dis-moi donc : pourquoi n'est-il pas ici en personne ? 
Un vrai meneur viendrait jauger ses forces et leur insuffler un peu de courage.
Au lieu de cela, il se cache derrière une pauvre lettre ...

[Image: image.png]
* jetant un oeil à la foule *
Je vous conseille de ne plus tenir ce genre de propos ou je pourrais bien avoir à vous mettre aux fers. 
Seigneur Eldotë apprécierait peut-être la mesure, pourvu qu'elle anéantisse votre projet.

[Image: image.png]
* baissant la tête *
Bien compris.

[Image: image.png]
* pointant du doigt vers l'Est *
L'embarcadère se trouve par là. 
* la regardant avec insistance *
Une fois la traversée effectuée, prenez bien garde, on ne sait pas ce qui rôde sur l’Île.
* inclinant la tête *
Lend gilsila lumenni

[Image: image.png]
* inclinant la tête, également *
Uuma Dela, Hagluin.
Uuma Dela ...
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#12
Damimuse avait eu vent de la petite expédition punitive qui se préparait.

"Pas moyen qu'ils partent sans moi ! Il auront bien besoin de ma vue perçante pour explorer les environs !"

Ni une ni une, il s'emparait de son arc et de quelques flèches et se mettait en route, c'était bien là le minimum pour faire de jolis trous (un peu de beauté pardis !) dans ces vils Sylvains ainsi que ces poneys puants.

En chemin il croisa Kriv et Monaelie :

"Punaise les gars, vous êtes équipés jusqu'aux dents, on part en guerre ou bien ?"

A voir leurs regards interloqués, la réponse était "oui", de toute évidence.

Dans sa précipitation, Damimuse avait oublié d'enfiler son armure et ses bottes de marche, son baluchon ne comportait que de vieilles sandales et des tuniques légères. A croire qu'il partait en vacances.

"Ne pas confondre vitesse et précipitation. Ne pas confondre vitesse et précipitation !" combien de fois fallait il qu'il se répète cette phrase avant de l'intégrer ? Son étourderie finira par lui jouer des tours.

Toujours enjoué il leur lançait alors :
"Compagnons, allons récupérer ce filon de minerais ! Je pars devant en éclaireur"

Il espérait cependant que le chemin ne serait pas trop escarpé et que ses sandales ne le ralentiraient pas trop dans sa progression.
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#13
Le spectacle de l'installation l'avait vite gonflée, et Monaelie avait donc récupérée sa lame et avait suivit les plus lestes. Le sud semblait le destination, n'ayant aucune préférence elle emboîta le pas sans se questionner sur la pertinence. L'île était loin d'être petite, aussi elle ne força pas l'allure préférant arriver en forme que fatiguée et surprise. Elle regarda l'archer pressé et léger et l'encouragea d'un signe.

"Merci ! Attention à tes sangles."

Pour le moment elle ne sentait aucune mauvaise intention émaner de l'ile, c'était juste un havre de paix. Elle espérait franchement que ça le resterait. Même si venait de débarquer une troupe dépareillée de combattant. En même temps, un groupe organisé ça serait sûrement encore plus menaçant.
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#14
L'ile, paradis ou enfer ?
L'armure enfilé, emboita par l'arrière,
A la queue, au nord ou au sud ?

Tiens, le feu d'camp est vide ! Heureusement, v'la mon casse-croute !

Tenez m'sieur, et m'dame...
Dite, le nord c'est bien par là-bas au loin ? C'est que certains passe par là, et d'autres par ici...

Roo et puis zut, ceux qui veulent bien d'moi ont qu'à m'suivre ! Mais non, je n'mange pas les freluquet, juste les vilains...

Et une, et deux, doucement mais surement.
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#15
Le camp se vidait. Le gros des troupes avait commencé à prendre d’assaut l’île sur laquelle les missions attendaient.

Eyrin prenait visiblement son temps pour se préparer, tout en regardant régulièrement vers l’embarcadère pour observer les uns s’éloigner après les autres. Son tour viendra bien assez tôt.

Taciturne, ses seuls mots étaient destinés aux marchands du camp et étaient strictement ceux nécessaires aux transactions…
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#16
Doucement, ça n'aide pas à oublier


Il ne l'avait pas vue venir. La phrase, mais aussi la frêle figure qui la prononçait. Frêle au point d'avoir ingurgité sans sourciller l'infâme décoction qu'ils servaient ici pour des prix qui ne dépareilleraient pas dans les beaux-quartiers de la capitale... Reconnaissant rapidement Cinq Doigts, comme il l'avait surnommée, Gianfranco - non, Wigberht! mon loupiot, va falloir t'y habituer maintenant - fût frappé par la dureté du regard qui semblait le mettre à nu.
Une vieille anecdote du bagne lui traversa l'esprit: un bagnard (un petit trappu qu'on surnommait Malefosse, parce qu'on supposait qu'il y était né), qui se présentait comme “épée à louer,” mais qui n'était qu'un va-nu-pieds comme nous tous, nous rabâchait les oreilles avec sa vieille histoire. Il nous racontait que, s'agissant de choisir une lame, il cherchait invariablement les déformations, les petits éclats sur le métal, les torsions dûes aux chocs, et qu'il optait toujours pour celle qui en comptait le plus, la plus tordue, déformée... “c'est qu'elle a fait ses preuves sans se briser; tandis qu'une belle lame brillante, toute neuve, on saît pas de quoi elle est faîte” proclamaît-il alors, satisfait de lui-même, sage parmi les sages; seuls les jeunôts tout verts semblaient impressionnés. Sacré ordure, ce Malefosse; on racontait qu'il s'était lancé dans la piraterie, et qu'il était mort en mer. Ou alors qu' il s'était fait égorger dans une ruelle sombre. Peut-être bien que non, peut-être bien que oui,... Sacré ordure, ce Malefosse en tous cas.


Et ces yeux qui le fixaient.


Qui paraissaient émaner de la plus tordue, la plus usée des lames. Avec une pointe de défi, peut-être, ils semblaient lui dire: “nous te connaisssons, nous savons qui tu es et d'où tu viens. Nous savons ce que tu sais, et nous sommes fiers et misérables, comme toi; il y aura toujours des Eldotë, quels que soient leurs noms, il y aura toujours la gloire de ces Noms dont on se souviendra, et il y aura toujours les Sans-Noms qui auront construit cette gloire, à jamais oubliés. Nous n'avons pas de Nom, tout comme toi, et nous sommes oubliés de naissance.” Oui, les yeux lui disaient ça. Ou bien c'était l'alcool.
Il avait eu envie de répondre par un mot d'esprit, et peut-être même d'y ajouter une provocation: lui tendre la main (droite!, le bras qui lui manquait était le droit...) histoire de voir de quoi étaient faits les nerfs de celle qui l'avait laissé là, ballot et interdit... Mais elle ne lui avait pas laissé une chance: bonne escrimeuse, elle s'était désengagée après avoir réussi une touche.
En la regardant partir, Wigberht eu envie de lui crier qu'il ne buvait pas pour oublier, mais par peur de perdre les rares bons souvenirs qui lui subsistaient, mais il s'abstint: ça n'aurait pas sonné comme un mot d'esprit, mais de désespoir.


Ce n'est que plus tard, en observant le branle-bat de combat des glorieuses forces de la famille Eldotë, se scindant apparemment en deux groupes, comme un troupeau sans berger, que Wigberht compris enfin ce qu'il avait ressenti plus tôt: des vibrations de Mana! Sacré morceau cette Cinq-Doigts: frêle comme une lame aiguisée chargée de pyromancie...
Il ne lui restait maintenant qu'à attendre de voir quel groupe semblait avoir la moindre chance de survie le premier combat venu, avant de le suivre...
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#17
[font=Arial]Impatient, il avait rêvé bien des fois ce moment. Alors maintenant qu’il y était, il prenait son temps. Glissait ses doigts sur l’étoffe des équipements qu’on lui proposait, esquissait une grimace à leur touché rugueux, aux failles notoires des coutures fatiguées. S'attardait devant les ouvrages de la bibliothèque. Hésitait un instant avant de lâcher quelques pièces sonnantes pour compléter son maigre paquetage.

Face au fleuve, les yeux posés sur la rive opposée, il affichait l’air sur de lui, de ceux qui savent ce qu’ils font et où ils vont.

On ne doute pas chez les Merisi !
Et si cela devait malgré tout arriver, on le cache. On l’enferme sous une bonne couche d’arrogance. Préserver les apparences, c’est la première règle de la famille !


Chaque pas, plus décidé que le précédent, le rapprochait un peu plus de l’embarcadère. Même s’il n’avait pas lui-même choisi sa voie, désormais, il avait hâte d’en découdre.

Chez les Merisi, on se fait un nom sur les champs de batailles, à coup de taille ou d’estoc. Et deuxième règle, depuis des générations, on offre le puîné à la magie du feu… Que cela lui convienne ou non importe peu !

Mage malgré lui ! L’entraînement pour en arriver là avait été long, et le serait encore. Il serra un poing rageur.

Sur son visage, cuivré par le soleil, les sourcils dessinèrent soudain deux accents circonflexes, le laissant interdit une fraction de seconde. Il n’était pas de ceux qu’on aborde au premier regard d’habitude. Son air renfrogné et quelque peu martial suffisait généralement à tenir à distance les curieux ou les importuns.

Mais son interlocuteur, trop concentré à trébucher sur ses mots, ne le regardait pas… Cela expliquait donc les choses.

"Ex-x-x-x-cu-cu-cu-cuuusez moooooi-i-i...
Eeeest-ce qu-qu-qu-que... v-vouuuus accepte-te-te-ri-i-i-eeez... qu-qu-qu-qu-qu'on emb-b-b-b-b-baaaarqu-qu-que... eeens-s-s-s-seeeembl-ble ?"


Alors que les mots s’entrechoquaient avec difficultés sur les lèvres du jeune Talien, il le détaillait sans gêne, aucune. Après tout, il lui faudrait trouver des compagnons et il ne les choisirait pas pour lui faire la conversation, la stature et l’armure du grand gaillard, avaient fini de le convaincre, pour le reste il en jugerait sur le terrain.
[/font]
[font=Arial]"Si tu ne veux pas faire demi-tour, suis-moi !  Ne pense pas que je vais te tenir la main pour la traversée…" 

Et d’un bond leste, il sauta dans la première barque qui se présentait.
[/font]

[font=Arial]"…Et si tu dois vomir, choisi le bon côté ! "

Il respira à pleins poumons alors qu’un vent frais semait la pagaille dans ses cheveux alors qu'ils s’éloignaient du rivage. Un sourire illumina un bref instant son visage fermé.

[/font][font=Arial]L’aventure commençait… enfin libre ![/font]
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#18
Aldys était jeune parmi les haut elfes, inexpérimenté et d'une lignée modeste!

l'appel de l'aventure était fort pour se rodeur novice qui venait à peine de finir son apprentissage, alors lorsque la nouvelle s'est répandu d'une cohorte rassemblant Taliens et Haut Elfes à la reconquête d'un domaine perdu il y a des siècles et qu'il était maintenant venu le temps de retrouver possesion des terres du passé, il ne prits pas vraiment le temps de réfléchir et se dirigea vers le campement indiqué par la missive!

nombre était déjà arrivé, de futurs compagnons ?...
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#19
Trop heureux que ça proposition ai été accepté du premier coup et de ne pas avoir été rejeté, le bègue passa outre le côté légèrement antipathique du personnage et le suivit au pas de course jusqu'à l'embarcadère.

Son très récent "compagnon de traversée" semblait pressé, car il sauta directement dans la première barque qui se présenta. Le jeune paladin lui, le suivit avec beaucoup moins d'assurance, s'agrippant fortement au bord de l'appontement, et se laissa glisser doucement et trèèèèès lentement dans l'embarcation... Une fois que cette dernière voulut bien arrêter de tanguer, il soupira de soulagement, et lâcha enfin prise.

Malgré son aversion, il voulut se rendre utile pour remercier le sorcier qui avait bien accepté de le laisser l'accompagner, et se saisit des rames aves ses grandes mains.
Mais au moment où il donna le premier coup de pagaie, une mince silhouette surgit de nulle part et sauta dans la barque sans prévenir !

La barque fut tout de même loin de chavirer, mais le cahot ajouté à l'effet de surprise déstabilisa fortement le bègue qui manqua de peu de lâcher les rames dans l'eau. Passant soudain du rose au blanc écarlate, il mit plusieurs secondes à se remettre de ses émotions, tandis que son camarade, imperturbable, les ignora superbement tout en continuant de fixer l'île au loin. Quant au passager surprise qui avait pris la liberté de s'inviter tout seul, la scène semblait beaucoup l'amuser comme le montrait le grand sourire moqueur qu'il adressait au jeune et pauvre talien.

Ulisse l'avait aperçu au loin tandis qu'il guettait et déjà à distance, cet étrange personnage l'avait mis mal à l'aise... Aussi avait-il espéré secrètement qu'il ne tomberait pas sur lui, et avait été soulagé de trouver quelqu'un d'autre. Mais visiblement le sort était mauvais et en avait décidé autrement.
Ce n'est qu'après plusieurs secondes, quand la barque se fut enfin stabilisée, que l'étrange trio se mit enfin à avancer sur le fleuve tranquille en destination de l'île, poussés par un rameur avec le cœur au bord des lèvres...
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#20
Citation :Ce fil de discussion provient du forum du Concordat du Phénix
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