[Scénario final] Pryd, ami ou ennemi ?
#91
Vagnard avait été chargé par les holdars lorsqu'il se trouvait tout près de pryd, lui qui pensait être a l'abri en étant pas loin de lui, cruel déception après avoir subit plusieurs assauts et flèches. Il se replia vers les agars et les nains sur le front Est, celui-ci sembler être mieux maitrisé.
Le sorcier flamboyant avait, comme tout le monde, vu l'extraordinaire résistance à la magie des holdars et se sentait moyennement utile. Qu'importe, il soutiendrait le peuple du nord avec sa magie des flammes, une telle alliance pourrait peut être faire des ravages..ou pas.
Mais d'abord, récupérer des ses blessures, enflammés les haches et les arcs, puis retourner au combat!
Une naine lui offrit même une potion de soin, il devait vraiment être dans un sale état, qu'il bu rapidement en lui faisant un signe de tête pour la remercier. Puis des sortilèges de guérison lui tombèrent dessus. Vraiment efficace se peuple pensa le sorcier. Il fallait leur rendre la pareil, ils luttaient ensemble contre un ennemi commun aujourd'hui.
Après avoir un peu récupérer, Vagnard suivi les ordres pour enflammer un archer holdar qui ne s'écroula même pas sous le brasier créé par sa combustion, il faudrait augmenter l'intensité de leur brûlure pour que ça soit vraiment efficace, il allait devoir enchanter les armes de tous le monde.. La journée était loin d'être fini pour lui... mais d'abord, se replier et récupérer.
Puis une pensée lui vint, mais où était passé ses compagnons de la Salamandre?
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#92
L'attaque de Qaradesh sur Idya avait tout d'abord stoppé le groupe elfo-talien, pétrifié de surprise. Quand Qaradesh eut retrouvé ses esprits - elle s'empressa de se confondre en excuses auprès d'Idya et de lui procurer quelques soins - tous réalisèrent la puissance de Pryd, et un sentiment de découragement commença à envahir la troupe. Etaient-ils de taille à luter contre un tel adversaire, leur quête n'était-elle pas perdue d'avance ?

Cependant, une fois remis de leurs émotions, la troupe du Concordat se réunit pour analyser la situation et l'espoir revint :
"Pryd a sans doute voulu faire une démonstration de sa puissance mais il a commis une erreur. Nous savions déjà qu'il était capable de contrôler les esprits, il l'a démontré en de multiples occasions, mais pour maintenir son contrôle à long terme il a besoin de ses colliers.
Partant du principe qu'il ne se gênerait pas à prendre possession de chacun d'entre nous et à nous faire entretuer s'il le pouvait, son attaque sur Qaradesh nous apprend deux choses : la première c'est qu'il ne peut contrôler qu'une personne sans collier à la fois, et la deuxième c'est que cette possession reste temporaire. Il faut donc nous attendre à ce que l'un d'entre nous attaque un de ses compagnons ces prochaines heures, et cela se reproduira sans doute plusieurs fois tant que Pryd ne sera pas vaincu, mais nous sommes suffisamment nombreux pour soigner la victime et mener de front l'attaque contre Pryd."


Aussi après un court repos la troupe se remit-elle en marche, et tous ciblèrent le renégat Holdar : une pluie de malédictions, sortilèges, flèches et lames s'abattirent sur le chef de la Guilde des Ombres. Pryd ne resta pas sans réagir, et ce fut au tour de Shatolissa de se retourner contre ses amis, et elle attaqua aussitôt Halko. Mais tout comme Qaradesh plus tôt son attaque fut brève, et sans doute Shatolissa tenta-t-elle de résister inconsciemment car les trois coups qu'elle porta avant de recouvrir ses esprits n'infligèrent aucune blessure grave au mande-orage. Voyant le peu d'efficacité de son attaque mentale, Pryd ordonna alors aux mages de Balard sous son contrôle de viser les elfes et taliens, et ceux-ci se trouvèrent bientôt sous un déluge de flammes et durent reculer un peu pour se soigner.

Halko pris alors le temps de regarder l'effet des attaques qu'avaient eu à subir Pryd. La résistance exceptionnelle des Holdars n'était pas une légende et aucun sang n'était visible, il n'avait subit aucune blessure significative. Cependant il n'était pas sorti indemne de la première vague d'assaut du Concordat, il semblait affaibli et les diverses malédictions qui l'avaient touché dureraient encore plusieurs heures. Est-ce qu'une deuxième vague pourrait le faire plier ? Les chances étaient faibles mais ils ne pouvaient plus s'arrêter, Pryd devait mourir !
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#93
Evrard ne souriait plus. Cela faisait d'ailleurs plusieurs jours qu'il n'avait pas lancé quelque remarque joviale ou encouragement. On aurait même pu le penser mutique.

Si le changement détonnait pour qui le connaissait un peu, il n'était pas si surprenant lorsqu'on prenait en compte la situation. La boucherie héroïque à laquelle il prenait part n'avait pas grand chose de réjouissant, et le nombre de camarades tombés au combat sous les assauts des troupes de Pryd était tristement élevé. Sans oublier que lesdites troupes n'étaient que des pantins manipulés contre leur volonté. Oh, il n'étaient certainement pas tous innocents. Il y avait beaucoup de soldats de métier parmi eux, et probablement à peine moins de brigands.

Pour autant, il aurait été moins déplaisant de combattre à mort contre des individus qui faisaient ce choix volontairement, prêts à tout pour servir leur maître malfaisant. C'aurait été tellement plus simple.

Le point positif dans tout ça, c'est que Pryd était désormais à portée. Et si beaucoup avaient choisi de pactiser dans l'espoir qu'il libère ses troupes une fois ses objectifs atteints, quelques autres n'avaient pas fléchi dans leur résolution. Is n'étaient qu'une poignée. Mais peut-être que cela suffirait.

Un mage talien fit pleuvoir les flammes sur leur petite troupe, tandis qu'un arbalétrier nain les arrosait de carreaux.

Pour autant, Evrard leur prêtait une attention minime. Probablement une erreur, mais tant pis. Son regard fixé sur Pryd, il se lança avec ses compagnons dans un assaut désespéré.

Un assaut qui, pour une fois, ne causait pas le moindre état d'âme à l'archer Talien.

Un sourire se dessina sur son visage.
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#94
Chord répondit au guerrier reconnaissant par un signe amical et délicat : un hochement tête. Les hommes avait un langage sophistiqué qui transcendait les barrières culturelles. Mais cette discussion palpitante ne l'intéressait pas. Il détourna les yeux, chose qui se ressent uniquement aux tréfonds de soi quand on a un casque épais aux articulations défaillantes, une fine visières et les orbites bien caché dans l'ombre et la suie, comme tant de secrets.
Et si la bataille se déroulait comme dans aucun manuel de stratégie militaire, il faut dire que le nombre de parties étaient plus ou moins flou et la cohésion assez limitée, malgré son effort personnel, peut être en ferais t'il un second.
La partie du Concordat born.. fidèle à sa mission primaire était au prise de Pryd. Allez tiens, prends toi un soin, puis un autre, à mince c'était son frère. Bref, il en prenait pour son grade. Enfin quand tu veux dominer le monde j'imagine que t'es prêt à sacrifier quelques dents et doigts, même si t'en pas beaucoup au départ. Il avait l'air quand même vachement rôdé pour un gars spécialiser dans la manipulation mentale et politiques des races d'Ecridel. Au centre les troupes du même holdars qui se faisaient enfoncé en toute beauté par les troupes holdars, même renforcées par de vaillants combattants sous la bannière de la Salamandre et d'autre, tout aussi vaillants sinon plus. Et sur l'extrémité est, nains et agar se mouvant avec toute la grâce qu'ils leur étaient possible et une efficacité bien plus notable. Un mouvement de contournement aussi rapide qu'audacieux.
Hum, en fait rien à faire, il prenait des coups, et ça c'était cool. Le guerrier lourdement armé assenait ses coups avec précision, des gestes empreint d'expérience et de violence. Rien de terrifiant toutefois, c'était donc le parfait moment pour Chord de prendre une série de note mental, comme d'habitude quand on n'a pas de bras, sur les défauts de son armure et comment l'améliorer face à ce type d'adversaire. Il en profita aussi pour admirer et analyser l'appareil de l'holdar, ce n'était peut être pas une œuvre d'art, mais elle était bien monté et affichait un solide savoir faire de l'artisan. Il aurait bien tenté de tâter et explorer l'assemblage mais le porteur semblait peu enclin à se genre d'échange.
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#95
Il n'était jamais agréable de sentir la lame froide et métallique s'écrasait contre ses côtes, encore moins lorsque celle-ci est maniée avec dextérité par un colosse dont on devine le teint bleu derrière son heaume d'acier. Selinde en avait poussé un terrifiant cri de douleur, et reprenait doucement sa respiration encore haletante. Si elle se maintenait encore tant bien que mal sur sa monture, ce n'était que grâce à l'intervention de Chord, qui avait su apaiser sa souffrance physique.

Mais il était toujours là, face à elle, le glaive au clair, la menaçant de toute son imposante stature. Le holdar ne la laisserait pas s'en tirer aussi facilement ; il l'avait déjà prouvé en la suivant vers le nord d'où elle espérait faire diversion, tout en gardant un œil attentif aux assauts du Concordat à l'encontre de Pryd, pendant que le front est profite de cette brillante percée menée par les nordiques. Si la pyromancienne ne pouvait se permettre de les rejoindre sous peine de mettre à mal leur formation arrière, elle ne pouvait espérer une issue positive dans un duel, même avec le soutien indéfectible de Chord.

L'idée dont lui avait fait part Vagnard avait semé dans son esprit, un plan douteux que d'aucun aurait qualifié de désespéré. Son pari était particulièrement risqué, elle le savait. Mais avait-elle seulement le choix ?

Du regard, elle défia le Haut Champion et d'un majeur insolemment dressé lui fit savoir tout le bien qu'elle pensait de son être. Elle fixa ses pupilles fendues avec mépris jusqu'à y trouver le basculement, si caractéristique, de sa cible vers la rage. Sans crier gare, elle éperonna sa bête du Pelethor et la dirigea vers le nord-est, là où se trouvait un régiment d'arbalétriers nains. Elle allait les utiliser. Ils allaient l'aider à vaincre, ou du moins à résister suffisamment longtemps.

Les flammes jaillirent de ses doigts pour s'enrouler sur chacun de leurs carreaux. Chacun d'eux porterait une infime part de son feu. Petit à petit, il lécherait l'armure du géant bleu. Lentement, la température montera jusqu'à devenir insoutenable... et là, elle déchainerait l'enfer.
Restait à tenir jusque là.
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#96
Comment ce cancrelat avait il osé le prendre au dépourvu de la sorte? L'holdar allait bien leurs montrer à tous qu'il pourrait continuer à écraser ces vermines !
Privé de ses enchainement défensif, le gardien resta au coeur de la mélée et déchaina sa fureur.

Thorgal attendait l'ouverture, mais Gimli resté à l'arrière pour reprendre ses forces, lui apporta une précieuse information :
Un contingent des troupes de Pryd se trouvait à l'est et s'était mis en marche vers eux !

*Bien, laissons le gardien avancer et tomber dans le piège.. Il faut maintenir la pression sur les illusionnistes*

La troupe se divisa en deux afin donc de pouvoir maintenir la pression dans le cercle de pierre plus rapidement.

Le simple nain Thorgard réussissait, non sans mal, sa mission et une petite partie des illusionnistes demeurait une véritable menace.
Il reçut donc de précieux renforts

Commençant a les prendre au sérieux, les Holdars lancèrent de puissant boucliers de mana et tentèrent de répandre la Terreur sur le groupe d'assaillant

Aidés par la très efficace magie du feu de Vagnard sur la troupe, les dégats commençaient a etre bien trop importants dans les rangs des Holdars..

Leurs pertes grandissaient et les illusionnistes n'allaient pas tarder à tomber, ce n'était qu'une question de temps..
S'étant joint à eux, un redoutable inquisiteur était maintenant à leur contacte et nul doute que ses capacités et techniques allaient être très utile pour les neutraliser !

[Image: rp2d.png]
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#97
En difficulté, les Holdars comptaient bien défendre chèrement leur peau..

Dans un mouvement de repli surement pour former le dernier carré, un gardien revint protéger les illusionnistes qui lancèrent à nouveau leur terrible malédiction du Styx pour saper les forces des opposants

*Heureusement qu'il n'intervient que seulement maintenant !*

Thorgal était bien conscient que dans cette guerre menée à l'usure, chacun apportait sa contribution pour maintenir le fragile équilibre de la balance

[Image: wtwi.png]
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#98
Au pied de la barrière rocheuse, au nord du cratère d'Andoras, les holdars et les autres royaumes d'Ecridel se livraient une guerre sans merci.
D'un côté, les hommes bleus, confinés dans leur royaume s'étaient bien gardés de s'ouvrir au monde pendant des décennies convoitant l'Angil, ce métal si précieux extrait de la météorite. Ils observaient les petits peuples évoluer sur Ecridel sans jamais se mêler à eux de peur de devoir partager leurs connaissances et leur précieuse matière première. De l'autre, des peuples parfois rustiques, belliqueux et désorganisés s'étaient rejoints sans concertation le camp d'un holdar exilé avant d'envahir le royaume de ce peuple. Certains parlaient de mission de reconnaissance, avec une imposante armée.

Les hauts holdars, de combattants aguerris de milieu aisé frappaient sans relâche les troupes hétéroclites d'Ecridel et surnuméraires, qui doucement grignotaient du terrain. Les quelques guerriers et mages encore debout étaient recouverts de blessures, mais leur bravoure parfois mêlée de folie les poussaient à maintenir leur position, coûte que coûte. Le combat aurait été plus rapide si quelques elfes et taliens n'avaient pas choisi de s'opposer à celui qui tentait de regrouper sous une même bannière les envahisseurs, certes, pour des raisons peu louables, et prenaient d'assaut l'arrière garde tentant d'approcher tant bien que mal le responsable de toute cette agitation.

Ces renégats n'étaient pas les seuls à vouloir ce Pryd mort. Au milieu de cette pagaille, une ombre se frayait un chemin parmi des duels sanglants de guerriers chevronnés, des flèches fendant les airs avant de se nicher dans de la chair provoquant des hurlements, des sorts offensifs brûlant, gelant ou transformant en tout autre état peu bénéfique pour les combats. Si cet assassin mouvait avec aisance, usant de contorsions pour rester dissimulés pour atteindre sa cible sans éveiller les soupçons.

Pryd, immobile depuis quelques temps n'eut aucune réaction lorsque les deux lames de l'assassin holdar se plantèrent dans son dos, visant les points vitaux. La victime n'eut aucun sursaut de surprise ou rictus de douleur. Des deux blessures fatales, aucun goutte de sang n'apparut. A la place la silhouette se brouilla avant de disparaître laissant place à une sculpture végétale ayant subi toutes les foudres des combats, entailles, brûlures, congélations… et deux dagues « justice » et « impitoyable » plantées dans le tronc de l'arbre.

L'assassin s'était fait prendre par surprise, et cet acte manqué révélait à tous les combattants présents que Pryd s'était volatilisé, laissant une illusion duper les personnes présentes.
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#99
Halko enrageait. Bernés, ils avaient été bernés !

Le combat semblait assez bien engagé. Pryd restait étonnamment immobile, sans doute empêché d'avancer par la présence des holdars au devant, et les attaques combinées du groupe elfo-talien avait finies par entamer son incroyable armure, il présentait visiblement quelques blessure. Ses attaques mentales lors desquelles il prenait possession de l'esprit de l'un des leurs n'étaient pas assez fréquentes ni assez durables pour présenter une vraie menace. Bref, Halko pensait leurs efforts allaient finir par payer et que ses compagnons et lui réussiraient à abattre le renégat.

Mais Pryd avait plus d'une corde à son arc, il fit revenir près de lui les mages de Balard qu'il tenait sous son contrôle, et ce fut bientôt une pluie de flammes, boules de feu, et autres sortilèges qui déferlèrent sur le groupe du Concordat. Oh, rien de suffisamment puissant pour être létal, mais la fumée dégagée par les attaques des pyromanciens avait suffit pour que Pryd disparaisse de leur vue pendant quelques minutes. Une diversion, c'était une simple diversion.

Quand la fumée s'était dissipée Pryd était toujours au même endroit mais, il s'en rendait compte à présent, ce n'était qu'une puissante illusion. Pryd avait profité de l'enfumage pour s'enfuir et il avait laissé à sa place un hologramme que tous avaient continué à viser, vainement évidemment. L'illusion était tellement parfaite que même l'assassin holdar qui était apparu comme par magie dans le dos de Pryd n'y avait vu que du feu, et ses lames n'avaient pu que dissiper l'illusion.

Bon, voyons le bon côté des choses, nous sommes maintenant en présence d'un guerrier holdar, et à voir son habileté à se déplacer et à manier les lames ce n'est surement pas un troufion de base ! Nous allons peut-être pouvoir nous faire connaitre auprès des responsables holdars et dialoguer avec eux. Notre ennemi commun nous aidera sans doute à trouver un terrain d'entente !
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Guidé par les bruits de la bataille, Odobenide se glissait avec beaucoup de méfiance et peu de grâce dans les champs dévastés. Sa seconde tentative de joindre l'effort de guerre trouvait moins d'opposition physique, aucun carreau ne l'avait acceuilli, cependant le spectacle était guerre accueillant. Horrifiant était le terme, les destructions de tout genre la mettait mal à l'aise. Elle n'avait aucun amour pour la terme ferme, était habitué à l'heure des carnage mais ça en faisait beaucoup. Il était bien triste de voir la roche brisée, la terre calcinée, une fumée grasse qui noyait de nombreuses odeur en mélasse envahissante, les cadavres flottant dans la désolation et un oublis précoce.
Arrivant en contre-bas du cratère, tout en restant dans sa périphérie interne, elle ne vit aucune de ses connaissances, même lointaine. Seuls des elfes et humain portant des couleurs et atours bien différents des siens. Ils n'étaient aucunement la menace qui l'avait fait ramper jusqu'ici, rangeant ses deux défenses pour montrer son absence d'intention belliqueuse elle prit leur cap plutôt que plonger dans les troupes de Pryd.
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Lorsqu'il avait quitté le campement des Royaumes du Nord, après son duel avec Lhuste, Gorbad avait pris directement la route du front où s'opposaient troupes loyalistes holdars et armée asservie de Pryd. Le nain n'avait pas spécialement envie d'aller mendier des ordres au Renégat ni de discuter avec lui. Il se contenterait de taper jusqu'à ce que la métamorphe l'emmène traquer les Exarques. De toute façon, le Maître de la Guilde des Ombres s'inviterait dans sa tête s'il avait quelque chose à lui dire. Sur le chemin, le Maître-Haches avait laissé quelques indications à ses anciens compagnons si jamais d'aventure ceux-ci souhaitaient le rejoindre dans ce choix paradoxal qu'il avait fait. Au début, personne ne vint. Il était normal que l'inimitié avec Pryd dicte la conduite des combattants venus des Relicanth. Lorsqu'il vit apparaître Thorgard, le Conseiller esquissa un sourire. Avec son garde du corps pour couvrir ses arrières, le guerrier se sentirait plus assuré sur le champ de bataille. Lorsque Thorgal apparut, le guerrier leva un sourcil interrogateur. Quand Bayork finalement traversa les lignes ennemies sans être inquiété par les soldats de Pryd, Gorbad n'y comprit plus rien. C'était bien deux personnes qu'il n'aurait jamais vu s'allier avec le Renégat. En même temps, il n'aurait pas parié sur sa propre présence de ce côté du front il y a de cela quelques heures. La situation des forces du Concordat semblait confuse. Fondamentalement, comprendre était un luxe qu'il faudrait remettre à plus tard. S'opposer à l'armée d'Andoras était un job à plein temps.

Si les masses serviles de Pryd se fracassaient inlassablement sur le rempart des soldats holdars, l'arrivée des combattants du Nord changea lentement la donne. Ne disposant pas de la mobilité procurée par les Skilithes, assurer un assaut frontal sur les fortifications ennemies était suicidaire. Le contingent armé se déporta alors tout doucement sur le flanc est où les guerriers auraient plus facilement accès aux zones de repli ennemies. Au début, chaque pas en avant entraînait trois pas en arrière tant la puissance des illusionnistes faisait vaciller les esprits de l'avant-garde agar et naine aux frontières de la folie. Les champions et gardiens holdars n'avaient aucune peine à déborder la première ligne de leurs opposants pour s'attaquer aux mages et guérisseurs composant l'arrière garde. Les archers d'Andoras étaient redoutables de précision et étaient capables de viser de multiples adversaires avec une cadence de tir effrénée. Pourtant, à force de ténacité, un mètre fut gagné au territoire ennemi. Puis un autre… Sans triomphalisme, les troupes de Karad Zirkomen et de Björnhill restaient concentrées, épaulées avec le temps par un inquisiteur elfique, un sorcier flamboyant, un grand mage et une chevalière dont les talents respectifs furent décisifs pour porter plus loin leur avancée. Le Conseiller se demandait ce que faisait sa mentor qui tardait à venir exercer sa vengeance face à l'exil forcé de sa famille. Exarque ou autre contretemps fâcheux ? Encore une fois, comprendre serait pour demain. Arracher des têtes aux créatures à la peau bleue était une occupation qui requérait son entière attention.

Lorsque la victoire commença à poindre à l'horizon, la voix autant mélodieuse qu'impérieuse de Pryd se fit entendre dans l'esprit du Maître-Haches. Il était temps de s'occuper de la capitale holdar… Il souleva sa hache à deux mains et la pointa en direction de la ville ennemie.

[Image: xidi.jpg] À Isaroth!

Le combat dans la plaine n'était au final qu'une bataille remportée dans la guerre où il s'était impliqué. Chaque pas serait à présent plus difficile à arracher que le précédent.
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"Non."

La voix de Selinde avait été à peine audible au milieu du fracas des armes. Comme elle l'avait fait par le passé, elle murmurait quelques mots à un être invisible. Ses traits tirés laissaient supposer un profond agacement et une irritabilité accrue, deux aspects somme tout banaux de la personnalité impulsive de la pyromancienne. Elle se tourna vers Chord et lui indiqua d'un geste de tête les taliens et les elfes.

"Il faut faire cesser cet abominable charnier. Tiens-toi prêt, mon ami."

D'un geste, elle fit s'élever des flammes autour de l'un des mages, portant les armoiries de son caldrasir afin de le protéger. Elle s'avança.

"C'est donc ainsi qu'agissent les véritables héros du Concordat ?", ironisa la sorcière en contemplant avec dégoût les assauts de ses anciens camarades sur ses sujets possédés. Les tragiques événements dont Balard avait été victime avaient fait suffisamment de veuves et d'orphelins parmi la population, pour ne pas avoir à en compter d'avantage par la bêtise crasse dont se rendaient coupables ses anciens alliés. "Après s'être borné dans un combat absurde pour prendre la tête de celui qu'ils haïssent sans même savoir exactement pourquoi, voilà qu'ils s'en prennent avec plus d'acharnements à des innocents sans d'autres convictions qu'un pathétique dépit !"

Pour la première fois, elle s'adressait à eux avec fureur, contenant à grand peine les flammèches qui léchaient ses doigts. Si dans une certaine mesure, elle avait entendu leur volonté de défaire Pryd, elle ne tolérait pas que le sang de ses sujets coule gratuitement à présent qu'il était certain que le holdar ne perdrait pas la vie sur ce champ de bataille.

"Vos actions me font honte ! Elles font honte à tout le Concordat ! Qu'êtes-vous en train de faire si ce n'est vous rendre responsable d'un carnage inutile ? Rendez-vous compte : vous n'avez même plus l'excuse de le faire dans l'objectif d'atteindre Pryd ! Combien des nôtres vous faudra-t-il occire de façon aussi odieuse pour comprendre la vacuité de votre combat ? Combien des nôtres périront sous vos lames avant que vous ne voyez dans le Miroir de l'Âme, le reflet monstrueux que vous êtes devenus ?

Tuer. Tuer. Voilà votre seul objectif à ce jour.
Il n'est rien de plus abject..."



[HRP] Je réaliserai mes actions RP sur le plateau dès mon tour et la fin de l'antizerk. Smile ]
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La sorcière serra les dents de frustration, en voyant la mort du mage pour toute réponse à ses invectives. Une vie sacrifiée, non, perdue en vain, sur l'autel méprisable d'une justice menée et contée par des bourreaux. Enfant, Selinde s'était toujours amusée de l'apparente vertu des paladins d'Edar et de leur croyance en un être dont la sentence la plus mémorable fut le viol d'une innocente pour punir sa meurtrière de mère. La justice n'était, en somme, qu'une affaire de naissance et il n'y avait aucune réelle bienveillance dans ceux qui se prévalaient de la servir corps et âmes. C'était une leçon qu'elle avait fort bien apprise, et cela très tôt, et qu'elle n'avait jamais cessé d'observer même dans la maturité de l'âge adulte.

"Mieux vaut effectivement garder le silence lorsque nulle parole ne peut atténuer l'acte impardonnable auquel vous venez de vous livrer," cracha-t-elle avec mépris. "Cette vie que vous avez jugé sans valeur, soyez certains que vous en découvrirez le prix tôt ou tard. Je ne m'en fais pas, tous ceux qui m'ont refusé de sauver cet âme, ce jour, réaliseront bien vite le véritable coût de leur forfait."

Une moue hautaine s'invita sur son visage. Les elfes et les taliens n'étaient pas les uniques auteurs de ce meurtre. Il en était un autre qui l'écoutait probablement, de toute son omniscience télépathique. Selinde n'essayait pas même de lui dissimuler toute la haine qu'elle éprouvait à son égard en cet instant. Au contraire, il fallait qu'il mesure ce qu'il avait récolté dans son refus de libérer de son emprise le malheureux en guise d'acompte. Il fallait qu'il comprenne qu'il aurait eu tout intérêt à obtenir sa gratitude et sa reconnaissance en échange de ce geste anodin. Manquait-il à ce point de discernement pour ne pas reconnaître une opportunité lorsqu'il en croisait une ?

Il pouvait, à nouveau, gifler son esprit pour la punir de son insolence. Il pouvait. Il le ferait probablement, mais elle s'en moquait. Un sourire s'élargit sur ses lèvres : elle était loin d'être sa préoccupation première.

Ses yeux se fixèrent alors sur une jeune naine et semblèrent s'apaiser à sa vue. Selinde n'était pas restée insensible à l'attention de la forgeterre, qui avait usé de ses runes pour défendre le mage. Elle s'adressa à elle, aussi amicalement que pouvait l'être une sorcière flamboyante en proie à une colère mal-contenue.

"La sagesse est rare dans ce champ de bataille. La vôtre vous honore, Dame. Puissiez-vous accepter que je sois votre obligée le temps que ma dette soit payée. Mais ne perdons pas d'avantage de temps, ce Haut-Gardien doit tomber dans les plus brefs délais pour remplir notre part du marché. Nous saurons alors ce que vaut la parole du Renégat."
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"Toutes nos ... excuses, Dame ... Belroza !"

Evrard respirait péniblement, un filet de sang coulant d'une blessure à l'arcade.

"J'oubliais que ... défendre nos vies ... faisait de nous ... des monstres."

Face aux tirs incessants dont il était la cible, le talien s'était réfugié comme il pouvait derrière un relief du terrain, probablement résultat de l'effondrement de la barrière rocheuse. Son arc en bandoulière, recroquevillé derrière son bien piètre abri, Evrard tentait tant bien que mal de panser une blessure particulièrement profonde en déchirant ses bras de chemise.

"C'est pourtant pas faute ... d'avoir essayé, mais ... vous devriez sans doute ... demander à votre nouvel ami ... pourquoi il n'a pas concentré leurs assauts ... sur ses soi-disant véritables ennemis ... surtout depuis qu'il a quitté les lieux."

De justesse, il esquiva d'une roulade une salve de tirs d'un nain qui avait légèrement contourné le petit rocher. Il ne put que voir arriver sur lui la gerbe de flammes qui l'engloba entièrement, un sorcier au regard vide ayant profité de son mouvement pour déchaîner sur lui toute sa puissance magique.

Heureusement, la sorcière blanche Elena avait de justesse érigé une barrière de protection qui lui valut de ne pas devenir une carcasse fumante. Pour l'instant.

Ses camarades s'attaquèrent au mage possédé, permettant à l'archer de rejoindre en boitant la ligne arrière de leur petit groupe, où il serait peut être un peu plus en sûreté.
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Alors que le dernier "haut" toucha le sol, les hommes de main de Pryd purent souffler, ces êtres si résistants avaient des faiblesses, et malgré leur endurance hors-norme couplée avec un équipement de pointe, ils n'avaient pas réussi à contenir le nombre d'assaillants, des esclaves à la solde du holdar et des guerriers chevronnés ayant rejoint les forces du renégat. Plus au nord, des opposants à l'alliance avec Pryd durent se résigner à reculer, sous peine d'être la cible des prochains assauts des hommes de main du chef de la guilde des ombres. Un adversaire éliminé, les forces se concentrent sur les autres.

Alors que Gorbad usait de la ferveur du combat pour marcher vers Isaroth, Selinde tentait de sauver les siens, tous les hommes du Concordat, en évitant un bain de sang inutile. Si Pryd ne tenait pas parole, le conflit était inéluctable. Mais l'hébétement se lut sur le visage des porteurs de colliers, baissant leur arme, parfois pleurant en prenant conscience des atrocités ou simplement en restant immobile, le regard vague. La conscience leur revenait mais ils ne pouvaient oublier leurs actes. S'ils étaient libérés, ils n'en restaient pas moins marqués à vie et aucun ne tenta de retirer son collier. Puis, un paladin se mit en marche, commençant l'ascension de la montagne, suivi d'un autre, et un à un, ils emboîtèrent le pas au talien. Leurs gestes montraient une pleine maîtrise de leur conscience, mais on leur avait souffler de rentrer chez eux. Cette lente procession soumis à la lassitude et la culpabilité disparut peu à peu avalée par la barrière rocheuse bien abîmée.

Quelques mots résonnèrent dans la tête des guerriers du Nord et du Concordat affiliés à Pryd.

[Image: 91312.png]Les vôtres ont recouvert leur liberté de penser et se dirigent vers leur capitale respective. J'ai rempli ma part du contrat. Il est temps pour vous de remplir la vôtre en me rejoignant à Isaroth.
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Le Talien avait marché un long moment depuis Kandrian pour rejoindre le champ de bataille. Il avait fini par atteindre le camp dressé en arrière-ligne pour accueillir les blessés. Les soigneurs s'affairaient d'ailleurs sur certains combattants. Il pouvait entendre les échos des combats se répercuter sur les remparts d'Andoras et ne put réprimer un frisson. Il n'était pas vraiment au fait de ce qui se déroulait, mais il espérait pouvoir apporter son épée au combat.

Il s'était avancé sur l'arrière du champ de bataille, tout ça pour y découvrir une boucherie. Des cadavres de toutes les races semblaient s'entreposer là, à la merci des éléments et des rapaces qui s'en repaissaient déjà. La beauté d'un abattoir. Les combats semblaient se poursuivre dans les collines plus loin devant lui.

Il se mit à nouveau en marche, tentant de ne pas marcher sur les corps sans vies qui se trouvaient sur son chemin. Il s'arrêta un instant en hauteur pour admirer Isaroth qui se tenait devant lui. Il espérait pouvoir enfin repérer des combattants vivants plutôt que morts. Ils devaient se trouver sur une partie des plateaux rocheux qu'il ne distinguait pas.
Il soupira et redescendit lentement vers un passage qu'il avait remarqué pour redescendre vers les camps, au moment où il vit un Skilithe passer au loin, volant difficile avant de s'écraser au sol.

C'est alors qu'il entendit des éclats de voix qui semblaient plutôt proches. Il contourna un gros bloc de roches pour voir en contrebas un attroupement qui semblait se former. Des nains et des agars. Ils étaient descendus d'un autre passage que le Talien n'avait pas remarqué.
Il prit une inspiration et descendit vers eux. D'après ce qu'il avait entendu au camp de soin, une petite trêve avait été instaurée.

Il resta à distance respectable, observant la troupe qui semblait énervée et avoir déjà bien combattu. Il ne doutait pas qu'il s'agissait là de guerrières et guerriers redoutables qui avaient dû faire bien des dégâts dans les rangs ennemis.
L'image devait presque faire sourire vu de l'extérieur à cet instant. Il se tenait là, dans son armure propre et sans traces de combats, alors qu'eux portaient toutes les marques du champ de bataille.
Il inclinait son heaume pour saluer quiconque l'observait, espérant qu'un membre du Concordat apparaisse enfin.

Lorsque cela arriva enfin, il ne put s'empêcher d'écarquiller un instant les yeux. Bien sûr, cela ne se voyait pas sous son heaume. Une licorne ? C'était donc vrai ? L'autre chose qu'il remarqua presque immédiatement était le circlet ceignant la tête de sa propriétaire. C'était elle, la nouvelle caldras de Balard. Il en avait entendu parler.

Il se faufila entre les énergumènes du nord et se planta devant elle. La mage semblait elle aussi avoir bien souffert des combats, mais avait toujours une certaine prestance sur sa licorne. Sa voix était étouffée par le casque, mais il parlait toujours clairement, avec un accent clairement citadin.

"Caldras, je viens mettre mon épée et mon bouclier à votre disposition pour les combats à venir en ces lieux."

Il effectua une génuflexion comme on lui avait si bien appris, en plantant la pointe de son épée dans le sol, puis se redressa en la rangeant.

"Je me nomme Hector."

Il enleva son heaume pour révéler son visage approchant de la trentaine. Ses cheveux châtains plutôt courts étaient coupés à la mode des nobles combattants d'Yris et ses noisettes n'affichaient aucune réelle émotion si ce n'est le respect pour un supérieur.
La seule chose réellement remarquable chez ce Talien, finalement, était sa ressemblance avec un autre. Il semblait avoir un air de famille avec un Di Scudira.

"Auprès de quelle personne puis-je m'enquérir du plan de bataille ?"
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La sorcière, visiblement peu compatissante eut égard des blessures sévères d'Evrard, leva les yeux au ciel d'exaspération devant ses propos. Ceux-ci n'avaient fait que l'irriter d'avantage.

"Je crains qu'avec tout ce sang perdu, il vous soit impossible de raisonner correctement, Evrard. N'auriez-vous dû plutôt reprendre votre souffle bien loin du champ de bataille, rebroussant chemin vers la montagne, afin de défendre vos vies sans en prendre d'autre ? Non, Evrard, vous n'avez rien préservé du tout. Ni votre vie, ni celle des autres. Vous vous êtes contenté de foncer tête baissée sans réfléchir aux conséquences de vos actes malavisés, trop empressés de défaire le Renégat !

Oubliant par la même occasion que vous agissiez alors comme ses véritables ennemis. Comme eux, vous espérez sa fin par tous les moyens. Je ne vois nulle différence entre ces holdars qui ont tué des nôtres, et vous qui en avaient fait tout autant, si ce n'est plus. Dans de telles circonstances, comment imaginer que Pryd ne vous englobe pas dans sa vindicte ?

Vous aviez le choix, Evrard. Nous avons tous le choix d'agir au-delà de nos impulsions guerrières. Vous pouviez vous ranger à mes côtés. Vous pouviez reculer. Vous pouviez vous contenter d'actions défensives le temps de juger de la parole du holdar.

Mais vous avez choisi de semer la mort de mes sujets... Et cela même lorsque plus rien ne le justifiait."


Sa dernière phrase fut prononcée comme une sentence. Mais Selinde délaissa soudainement le talien pour observer, un à un, chacun des possédés. Pryd avait soufflé dans son esprit la nouvelle de leur libération après la mort du dernier holdar présent dans le charnier. Elle contempla un moment le lent et sinistre spectacle qu'offrait le réveil de ces malheureuses marionnettes. Ils étaient vivants et libres, mais combien d'entre eux seraient capables de s'accrocher à la vie après l'avoir connu si cruelle ?

Ce n'est qu'au moment où ils se confondirent avec l'horizon, si haut vers le sommet, qu'elle cessa de contempler leur ascension et qu'elle fonça au galop en direction du sud, vers Isaroth là où les guerriers nordiques l'avaient déjà précédé. Elle les trouva aux prises avec une poignée de skilithes, qui, reconnaissons-le volontiers, n'avaient pas l'endurance de leurs cavaliers.

Mais surtout, Isaroth, la Haute, citadelle imprenable du peuple holdar se dressait majestueusement devant elle. Peu s'en était approcher d'aussi près, encore moins nombreux étaient ceux qui en étaient revenus pour narrer sa beauté. Ses rêveries furent interrompus par une voix masculine qui l'interpelait de par son titre.

Ses yeux se posèrent sur lui, incrédules. Selinde n'aurait pu s'attendre à trouver un chevalier talien, indemne de tout affrontement, aux portes d'Isaroth. Comment avait-il franchi la barrière rocheuse sans se faire repérer par les patrouilles ennemies ? Il avait, probablement, profité de la diversion qu'eux-mêmes avaient provoqué pour emprunter un second chemin au travers la montagne. Irréaliste, mais bien réel.

La caldras plissa les yeux. Si elle ne voyait pas son visage sous son casque, il y avait chez ce guerrier quelque chose de familier. Elle n'était, cependant, pas capable d'expliquer pourquoi. Une sensation. Une intuition, peut-être, et elle ne réalisa pas non plus lorsqu'il présenta Aimesta à ses pieds en signe d'allégeance. Elle acquiesça d'un hochement de tête, lui accordant sa bénédiction.

"Sire Hector, je...", cessa-t-elle immédiatement, en découvrant le visage de l'inconnu. Si sa peau n'était pas d'un naturel blafard, d'aucun l'aurait vu blêmir face à la résurgence de ce fantôme du passé. Mais ce n'était pas lui, ce n'était pas Victor. Il n'existait qu'une vague ressemblance, rapidement balayé par des yeux bruns au contraire de l'héritier du Nurmeth de Malmont qui en arborait des bleus.

"Sire Hector," se reprit-elle sans sourciller d'avantage, "votre présence est une surprise, mais je m'en réjouis autant que je m'en tracasse. Si j'ignore pour quels motifs vous vous trouvez devant les portes d'Isaroth, sachez que je ne m'encombrerai pas d'un poids mort durant sa conquête. Expliquez-moi la raison de votre présence ici tout en faisant vos preuves sur un de ces animaux, Chevalier.

Une fois cela accompli brillamment, vous veillerez à écouter cet homme."


Elle pointa du doigt un agar, barbe et cheveux longs et bruns, armé d'une double hache.

"Il a démontré son sens tactique dans la bataille précédente. C'est suffisant pour moi, cela le sera pour vous. Je ne m'occupe que de certains détails."
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Hector hocha promptement la tête aux paroles de la caldras, ne semblant pas se formaliser des doutes qu'elle avait à son propos. Après tout, elle ne le connaissait pas et ne l'avait jamais vu sur un champ de bataille, il était normal qu'elle en émette.
Il suivit du regard la direction qu'indiquait le doigt de la mage pour poser ses yeux sur le Agar qu'elle désignait. Il se rappelait que le barbu était l'un des premiers de son peuple qu'il avait aperçu. Il fit un signe de tête pour le saluer, si tant est qu'il ait écouter cette conversation ennuyeuse.

Il se tourna vers son interlocutrice pour lui répondre, s'attardant un instant sur la tête de la licorne pour l'admirer.

"Bien que cela soit, j'en conviens, fort tardif... Je viens apporter mon aide pour lutter contre l'ennemi commun à nos peuples. J'étais en incapacité de venir auparavant."

Il n'ajouta rien d'autre, ne semblant pas juger cela nécessaire. Il inclina la tête en signe de respect et s'éloigna de quelques pas afin de scruter les environs. Les pauvres skilithes les plus proches n'étaient déjà plus que charpies sous les coups et les sorts des peuples du nord. S'il devait faire ses preuves sur ces créatures, il valait mieux en trouver une vivante.

Il finit par en apercevoir une au sol et remit son heaume sur sa tête. Il décrocha son bouclier de son dos et le glissa à son bras avec soin, puis dégaina son épée et se mit en marche vers le gros lézard.
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Pryd semblait avoir tenu sa parole et toute la troupe des Royaumes du Nord suivit rapidement le cri de ralliement de Gorbad.

Après bien des lunes, les yeux du guerrier pourpre pouvaient de nouveau contempler la grandeur et magnificence d'Isaroth.
Cette fois çi, aucun Exarques pour les pousser à partir..

[Image: 3e64.png]

Etonné de voir un chevalier Talien déjà sur place, Thorgal se rapprocha afin de constater quelles seraient ses intentions.

Il l'écouta se présenter devant la Magicienne à la chevelure blanche. Elle eut une réaction identique à celle qui aurait été la sienne..

*Toute aide dans ce combat est bénéfique, à condition que celui qui souhaite l'apporter puisse s'en montrer efficace*

Thorgal répondit au signe de tête d'Hector

[Image: 88.png]
Votre Caldras a raison, il est préjudiciable que vous n'ayez pas participé au précédent affrontement contre l'Elite des soldats Holdars.
Vous auriez pu ainsi avoir l'occasion de vous rendre compte que la barre était placée très haute.

Le jeune Kinrove est un Grand Mage prométeur et il a pu énormément progresser grace à ce combat en restant avec nous et également au coeur de la mêlée.
Pourtant même ainsi il a pu se rendre compte de ses limites et je lui ai conseillé de faire une pause pour revenir mieux préparé.

Ce ne sont pas les Skilithes qui manquent dans le coin, voyons déjà effectivement combien de vos attaques seront réussies contre une de ces créatures ?

Tout en observant le prochain assaut du chevalier, Thorgal se retourna vers la Magicienne

[Image: 88.png]
Voici à n'en pas douter l'origine des puissantes langues de feu qui ont frappées nos adversaires..


Il l'observa attentivement et remarqua une petite chaine pendue à sa ceinture, pourvue d'étranges glyphes, puis il reprit

[Image: 88.png]
Je pense que ce qui nous attends derrière ces murs sera malheureusement d'un tout autre calibre que ce combat contre l'Elite.
Nous n'avons aucune information sur le nombre des Exarques et encore moins sur leurs capacités..

Et j'ai bien peur que nous soyons obligés de payer le prix fort pour en obtenir : dans le but de limiter nos pertes, il serait certainement utile de questionner Pryd à ce sujet ?
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Alors que les guerriers exténués profitaient des discussions stratégiques pour se reposer, se soigner et recouvrir ses forces, d'autres adoptaient une marche forcée pour retourner au camp et se ravitailler, réparer l'équipement ou renouveler les stocks de munitions.

Ce temps de repos, bien mérité, permettait à tout homme encore debout de constater avec effroi les horreurs de la guerre. Frapper des ennemis autrefois dans leur camp, se rallier à leur ancien adversaire au détriment de ses convictions, ou se rebeller et constater que l'opposition ne fait pas majorité. Tant d'événements sur le champ de bataille qui contraint à réviser ses a priori, parfois son jugement.

Et c'est aussi l'occasion d'avoir une aide inespérée, après moulte demande avec insistance. Au camp du concordat, une jeune guérisseuse arriva toute pimpante prête à en découdre.

[Image: 91428.png]La Caldras Belroza est-elle présente, je dois me rallier à elle pour combattre à ses côtés, sur sa demande.



La réponse fut le silence des guerriers ayant subi les affres de la guerre.
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Dragon en homme avisé alla à la rencontre d'un marchand qui n'était pas loin du champ de bataille .

Dragon acheta le maximum de flèches qu'il pu se le permettre avec il faut dire une partie des pièces d'or de la guilde. Etre un archer était sans doute la classe guerrière la plus couteuse mais elle était nécessaire pour avoir un groupe d'aventuriers équilibré.

Une fois les achats effectués , Dragon ne prit pas le temps de se reposer et retourna au front , accompagné d'une Guérisseuse de Balard qui l'avait ensorcelé de sorts guerriers .
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La troupe disparate commença à marcher sur la plaine menant des décombres de la barrière rocheuse à la capitale holdar, sous le regard envieux des skilithes sauvages qui attendaient un retardataire pour fondre sur leur proie. C'était la seconde fois que Gorbad arpentait ces terres. Il n'y avait nulle nostalgie dans les souvenirs des événements qui les avaient conduits à découvrir le passage secret utilisé par le maître de la Guilde des Ombres pour rejoindre discrètement sa patrie. Les résidus du portail démoniaque alimentés par la chair, elfique de préférence, devaient se situer un peu plus à l'ouest. La déroute subie suite à la démonstration de force des Exarques coalisés devait être dans la tête de nombre de ses compagnons. Pourquoi s'étaient-ils montrés face à une insignifiante bande d'égarés mais étaient restés absents du champ de bataille quand une réelle menace pointait à l'horizon ? La réponse se trouvait sans doute dans l'enceinte d'Isaroth.

Le Conseiller était curieux d'entendre la stratégie préparée par le Renégat. Ils auraient besoin d'informations sur leurs cibles pour mener une bataille efficace. En attendant, les troupes issues des Royaumes du Nord se préparaient comme à l'accoutumée : aiguisement des lames, conseils de guerre, ajustement des armures, traçage et entretien des runes naines, rétablissement des protections arcaniques, mise en place des lignes de combat, rinçage de gosier à la bière. Ils seraient aussi prêts qu'ils pourraient l'être. Les renforts elfiques et taliens ne furent pas oublier pour l'occasion. La bataille de la barrière rocheuse avait été un premier test réussi de coopération. Il fallait en assurer la pérennité pour espérer augmenter leur maigre chance de triompher… ou minimiser les pertes dans leurs rangs.

Le nain s'approcha d'ailleurs d'un guerrier elfe maniant lame d'éther et écu de déflexion et qui avait vaillamment combattu en première ligne à ses côtés.

[Image: xidi.jpg] Dites voir, mon brave, je cherche quelqu'un dans vos rangs… Selinde Belroza. Vous connaissez ? Ça doit être une paladine ou une sorcelame. Je crois qu'elle s'y connait un peu en magie. J'ai cherché parmi les porteurs d'épée magique mais hormis vous et le Traître, je n'ai vu personne d'autres. Elle vient du Caldras de Gaspard… ou un truc du genre. Je n'ai pas encore eu le temps de lui présenter mes hommages et la remercier pour son aide indirecte avant…

Le guerrier fit un geste du bras large pour désigner le champ de bataille.

[Image: xidi.jpg] … tout ça.
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Selinde hocha la tête, pensive, en regardant s'éloigner le chevalier en direction de sa proie reptilienne. Alors que les deux hommes s'étaient focalisés sur la démonstration de force physique, elle s'intéressait d'avantage aux motivations de l'inconnu. L'ennemi commun avait changé. La situation était bien différente que ce qu'elle n'était à l'origine. Guerriers du Nord et du Sud ne s'étaient pas réunis pour prendre la tête d'un seul holdar, mais de toute leur élite dirigeante dans l'espoir de faire cesser une odieuse prise d'otage. Elle attendrait son retour pour lui faire des circonstances réelles. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il choisira de la suivre, ou non.

"Certaines, en effet. D'autres appartenaient à Vagnard", répondit-elle sobrement. "Vous vous débrouilliez admirablement à l'avant, mais votre flanc arrière pouvait subir à tout moment des assauts irréparables de par quelques ennemis restés au cœur de la bataille. Dans le chaos ambiant, je me suis contentée de faire diversion pour vous laisser l'opportunité de vaincre sereinement. Ce fut quelque peu douloureux, j'en conviens."

Elle leva le bras légèrement, découvrant aux yeux de tous, en dessous de sa tunique déchirée, sa peau abimée par la coupure nette d'une lame holdar. La plaie n'était pas vilaine et cicatriserait bien vite grâce aux attentions curatives de Chord, qui avait veillé sur elle tout le long de la bataille.

"Il était particulièrement préoccupé," ajouta-t-elle en parlant assurément de Pryd. "Il était inquiet, même. La situation dans Isaroth n'est pas celle qu'il attendait. Plus d'une fois, le Renégat m'a fait entrevoir la souffrance des siens sous le joug despotique des Exarques. Etait-ce la réalité ou un mensonge pour me convaincre ? Ou bien le propre fantasme de son cerveau malade pour justifier sa prise de pouvoir ? Je l'ignore.

Ce que je sais, cependant, c'est que nous ne pourrons vaincre seuls. A mon sens, un coup d'état de ce type nécessite soit le soutien de l'armée en place, soit le soutien du peuple. Pryd ne dispose, clairement pas du premier, sans quoi il n'aurait jamais eu recours à des forces extérieures, prenant ainsi le risque d'être considéré comme un envahisseur par les autochtones. S'il n'est pas en mesure de soulever une révolution interne, nous périrons.

Nous verrons bien ce qu'il en est une fois les portes d'Isaroth ouvertes."
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Enfin, Isaroth était en vue, symbole de la grandeur des holdars, la puissance d'une nation, la fierté d'un peuple. De hautes tours blanches rivalisaient avec le ciel, protégées par une nuée de skilithes, et l'enceinte de la cité encore lointaine, imposait un certain respect. La ville se dressait au sommet de la colline et traitait avec orgueil les étrangers, incapables de comprendre la suprématie de ses habitants.

Toutefois, les combattants de toute race répondant à l'appel de Pryd foulaient désormais le coeur d'Andoras, à l'intérieur de cette barrière rocheuse réputée infranchissable. Les derniers combats face aux troupes d'élite, les hauts holdars, avaient prouvé qu'ils pouvaient rivaliser avec ces êtres exceptionnels. S'approcher de la capitale des géants bleus était déjà une reconnaissance de leur talent.

Peu à peu la vision des remparts entourant la cité devint plus nette, révélant aux troupes de Pryd quelques imperfections, zébrures ou cratères, signe d'un manque d'entretien. Les tours, si parfaites étaient dans un état de délabrement avancé, le toit manquait d'imperméabilité, les fenêtre étaient brisées, et parfois des pans de murs s'étaient écroulés. Cette vision d'abandon fit l'effet d'une gifle à l'orgueil des holdars.

Le vent soutint cette impression amenant des bruits d'armes s'entrechoquant, des cris d'agonies ou de ferveur.
Tous imaginaient contempler la réussite d'un peuple, l'ordre optimal et l'harmonie idéale, mais les horreurs de la guerre avaient gangrenée cette nation, si parfaite, laissant place au désœuvrement et à l'abandon, voire à sa disparition.

Au pied des murs d'Isaroth, la porte fermée constituée de grilles métalliques révélait une ville à feu et à sang : des combats opposant les holdars entre eux avec parfois quelques hommes bêtes. Le regard de chaque combattant, rivé sur son adversaire dégageait une parcelle de folie, comme si les raisons de cette bataille avaient été oubliées, comme si l'objectif était uniquement d'achever par orgueil son adversaire.

Qu'est-ce qu'avait bien pu faire ce peuple si narcissique pour arriver à une guerre civile en négligeant tous les aspects de grandeur qui les caractérisaient ? Voir cette cité au bord de l'implosion balaya d'un revers de la main l'arrogance de son peuple. Les holdars n'étaient plus si parfaits, si inaccessibles.

Un individu dissimulé par une cape s'approcha des premiers arrivants, rompant la contemplation d'Isaroth. Le visage leur était familier, qui n'était autre que celui de Pryd.

[Image: 91312.png] Ainsi vous apercevez enfin ma cité... ou ce qu'il en reste. Longtemps nous sommes restés enfermés, longtemps nous avons façonné l'Angil, ce métal si puissant issu de la météorite, longtemps nous avons caché cette source de notre puissance. Cette vie recluse a altéré notre jugement, a modifié la perception des autres, et vous observez maintenant ce qu'il reste des décennies de gouvernance des exarques et d'Erhan.


Il se retourna pour faire face à l'imposante muraille qui entourait la cité. D'un soupir las, baissant la tête, il ajouta.

[Image: 91312.png] Les exarques se sont cachés dans la cité et sont notre cible. Ehran, Ekhkron, Dovaan , Soltra et Alheran. Il va falloir aller les débusquer et les anéantir.

Malgré mon exil, des hommes me sont restés fidèles, et à la disparition des hauts, ont pris d'assaut la ville. Nous devons limiter le bain de sang, nos cibles sont donc prioritaires et nous devons les confronter en même temps, de peur qu'ils ne s'échappent, ce que je ne tolérerais pas.

Lhuste devrait nous ouvrir les portes, et ses capacités lui ont permis de déterminer les positions des exarques. Elle devrait arriver sous peu.



Sa voix s'était altérée au fil de son discours et les phalanges de la main portant sa faux blanchissaient, signes visibles de son sentiment. Ainsi, pour la première fois depuis leur rencontre, cette colère n'était pas une illusion. Etait-ce là son objectif : utiliser les peuples d'Ecridel pour en sauver un autre ?
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En temps normal et dans la plupart des situations, lorsqu'il réussissait à s'approcher au contact d'un magicien renégat, il savait qu'il avait fait le plus dur, la neutralisation de son adversaire n'étant plus qu'une formalité : l'imprécision et la faiblesse des sorts précipités du magicien paniqué ne représentaient plus guère de menace pour l'inquisiteur.
Mais là, on n'était pas en temps normal et les adversaires étaient tout autre.

Et sa totale incapacité à contrer leurs touchers cauchemardesques, au-delà de la douleur infligée, l'avait vexé.

Profitant du temps de repos, Martin se repassait en boucle dans sa tête ses séquences de combat rapproché contre les illusionnistes holdars. Il avait subi quelques douloureuses blessures psychiques, impuissant face à l'imparable technique de toucher magique qu'on pourrait qualifier de cauchemardesque. En tant qu'expert en combat contre les forces magiques, il le savait, seuls les magiciens les plus intelligents et expérimentés étaient capables d'infliger des dégâts destructeurs en combat rapproché. Et il se devait d'être à la hauteur. Il voulait trouver une faille.

Un mercenaire nain du Royaume du Nord, au côté duquel il venait de combattre, le sortit de ses pensées, le questionnant sur la commandante Belroza.

« Venntaï mon brave. Selinde Belroza, Caldras de Balard, ne doit pas être très loin. Vous ne pouvez pas la manquer, elle chevauche une licorne. Je ne sais de quelle épée vous parlez, mais peux vous dire qu'elle manie les flammes mieux que n'importe quelle autre arme. »

Il ajouta, conscient que de bonnes relations et une bonne connaissance de ses nouveaux alliés de circonstance seraient nécessaires à l'efficacité et à la réussite des prochains combats :

« Mais permettez-moi de me présenter, je suis l'inquisiteur de terrain Bêcheur. Je suis en pleine analyse des techniques magiques de nos adversaires communs. Si jamais vous, ou l'un des vôtres, aviez réussi à contrer l'un de leur toucher cauchemardesque au cours de notre précédent combat, je serai ravi d'échanger à ce sujet. »
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Attendre la bretteuse fut insoutenable, les guerriers présents rongeaient leur frein. Une grille infranchissable les empêchait de prendre part aux combats.

Obnubilés par les passes d'arme, les holdars ne prêtèrent pas attention aux troupes s'agglutinant à la porte de la capitale. Dès qu'un tombait au combat, il était remplacé ou le gagnant se jetait sur une autre cible, quelle qu'elle soit. Un peuple si arrogant s'entredéchirait pitoyablement, exterminant son voisin sans une once de pitié. Si Pryd pouvait être l'instigateur de la rébellion, il était difficile de croire qu'il guidait chaque bras armé. Comme si ce peuple déversait sa frustration dans la bataille.

Les grilles se mirent à trembler, avant de coulisser lentement et une fidèle des exarques apparut pour s'approcher de Pryd. Elle fit quelques gestes avec ses mains et sa silhouette se troubla pour reprendre les formes de Lhuste.
Elle adressa un signe de tête à Gorbad, avant de s'adresser à son père sur le ton de la plaisanterie.

[Image: 91301.png]Vous avez fait bonne route ?



Elle esquissa un sourire taquin avant de poursuivre plus sérieusement, devant l'absence de réponse.

[Image: 91301.png] Trois exarques ont été repérés.
Dovaan est enfermé dans son laboratoire au sud ouest, réalisant des expériences, des mutations en injectant des cellules de chauve-souris géante, lézard ou je ne sais quoi. Ce n'est pas beau à voir et certaines créatures ont profité de ce joli bazar pour se faire la malle.

Alheran reste calfeutré dans son armurerie à l'est, il aurait , semble-t-il réussi à fusionner un guerrier et son armure. En plus de l'invincibilité, adieu les besoins primaires et la désobéïssance.

Quant à Ekhkron, il supervise au sommet de la tour centrale entouré de ses gardes du corps. A ce qu'il parait, il parle souvent à lui-même. Vous ne l'avez pas laissé indifférent lors de votre dernière entrevue...

Erhan est en fuite, les autres pompeux le cherchent sans succès, et si Soltra a été aperçue en compagnie de l'immortel, elle a sauté sur un skilithe vers les fumées de la barrière rocheuse, au nord donc.

D'ailleurs, les pylônes éradiquant les communications mentales ont été désactivés, si nous manquons de synchronisation, les exarques vont fuir par les portes dérobées de leur bastion. D'un autre côté, vous pouvez vous faire plaisir...


L'holdar hocha la tête d'un air satisfait suite au rapport détaillé. Maintenant que les pylônes était désactivés, il regrettait d'avoir laissé partir ses troupes porteuses de jolis colliers.... Mais les hommes de Selinde, Gorbad et Thorgal étaient plus efficaces. Il serait lui aussi libre pour déverser sa rage sur les exarques et réaliser sa vengeance. Il se retourna vers ses troupes, conscient qu'elles avaient tout entendu.

[Image: 91312.png]
Nous savons ce qu'il nous reste à faire. Je me joindrai aux forces contre Ekhkron. Quelques détails à régler...


Avant toute autre intervention, Lhuste répliqua.

[Image: 91301.png]
Je vais chercher Soltra, je suis persuadée qu'elle a trop de fierté pour ne pas se frotter à nous en revenant cachée dans la capitale.



Sans attendre l'accord, elle se précipita dans Isaroth vers le premier fidèle des exarques encore debout. Quelques frappes bien placées et elle plongea sa lame dans le coeur de son adversaire avant de la retirer vivement, le laissant s'effondrer au sol, sans vie. Elle lécha le sang présent sur sa lame puis elle s'accroupit pour poser la main sur le front de sa victime et murmura quelques incantations.

Lorsqu'elle se releva, elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa victime. Sans un regard en arrière, elle s'engouffra au coeur de la cité.
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Hector dut accélérer le pas pour approcher un skilithe qui subissait déjà les affres de sorts diverses. Lorsque la créature se tourna vers lui furieusement, il s'aperçut qu'elle était plus grande qu'il n'y paraissait, mais ne se découragea pas pour autant. Il resta quelques instants à l'analyser, le bouclier levé et prêt à recevoir un coup, puis bougea rapidement sur sa gauche pour arriver près de son cou. Avec les blessures reçues, les mouvements de la bête se faisaient lents et prévisibles. Il prit une inspiration et porta un lourd coup qui heurtèrent les écailles avec fracas. Il se retira son épée de la plaie qu'il venait d'ouvrir et s'apprêta à attaquer une seconde fois, mais n'en eut pas besoin. Le skilithe, dans un dernier cri d'agonie, s'effondra devant lui.

Le guerrier resta un instant immobile à le contempler, avant d'en chercher un autre à combattre. Ils étaient tous sans vie. Il se contenta donc d'essuyer le sang de la bête sur celle-ci, puis retourna auprès du groupe de combattants qui s'agglutinait aux remparts d'Isaroth. Il ne put s'empêcher de lui aussi jeter un œil à travers la lourde porte métallique qui les empêchait d'avancer plus.
Les holdars combattaient entre eux avec virulence. Il ne put réprimer un frisson. Le Agar dont il devait suivre les ordres n'avait pas eu tort en sous-entendant que le Talien ne savait pas à quoi il ferait face, ce genre d'adversaires, il n'en avait pas encore croisé. Ça n'était pas pour autant qu'il perdrait courage. Il avait combattu dans de multiples lieux, et ça serait une histoire de combats à raconter en plus.
Il comprenait maintenant mieux pourquoi il avait pu rejoindre la troupe de combattants sans croiser de Holdar, et comment ils se retrouvaient tous là. Une guerre civile ? Mais pourquoi ?
Alors qu'il allait demander s'il savait ce qui s'était passé au commandant Agar, il resta bouche bée sous son heaume. Estomaqué même.
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Face à l'introduction de l'Inquisiteur, le nain se rendit compte qu'il ne s'était pas présenté.

[Image: xidi.jpg] Gorbad Plonge-Mestal, Maître-Haches et Conseiller de la Morte Maison Plonge-Mestal, fournisseur des meilleurs minerais d'argent de tout Ecridel. Malheureusement, je crains qu'aucun des nôtres ne soit en mesure de contrer la magie de l'esprit des holdars si ce n'est mon garde du corps, Thorgard qui a développé une certaine résistance suite à une possession prolongée avec notre cher Renégat en chef. Ça me rappelle qu'il y avait un mage plutôt calé sur la magie holdar chez les Hauts-Elfes, J…

Le guerrier marqua une pause dans sa phrase. Il valait peut-être mieux éviter de remettre sur le tapis le fait que lui et ses compagnons, avec l'aide d'Ephialt et Otos, avaient fait évader un mage renégat emprisonné par l'Inquisition elfique.

[Image: xidi.jpg] ...me souviens plus de son nom et de toute façon, il n'a pas l'air d'être dans le coin.

Il observa la personne désignée par son interlocuteur pour se rendre compte de sa méprise. Selinde n'était pas une guerrière pratiquant les arcanes mais une magicienne pratiquant donc la magie… Il aurait dû prêter un peu plus d'attention à la description qu'on lui avait faite de la nana sur son cheval qui leur avait couru après dans le campement des soldats de Pryd. Cheval, première ligne et volonté de sauver le peuple évoquaient plus l'imagerie des paladins du Concordat pour le Conseiller que celles des Sorciers Flamboyants. Autant pour les idées préconçues…

C'est sur cette entrefaite que le maître de la Guilde des Ombres parut enfin leur expliquer la situation qui régnait à Isaroth. Il mémorisa les noms des différentes cibles, essayant de relier chaque Exarque avec un souvenir de leur première incursion en Andoras. Ekhron était celui qui avait emprisonné Hemdl et tenté de lui soutirer des informations sur les agissements du Renégat. L'holdar avait bien mal choisi sa cible pour le coup. Il était aussi celui qui les avait sommé de quitter les lieux, par la force s'il le fallait. Il y avait eu deux autres Exarques sur le champ de bataille mais le nain peinait à se rappeler d'un détail significatif, si ce n'est que l'un d'eux se mouvait telle une ombre… Quand les portes s'ouvrirent, le Maître-Haches éprouva du… soulagement de voir paraître Lhuste. Comme promis par son père, elle avait des informations importantes à leur confier. Une frappe coordonnée ? Voilà qui serait compliqué à organiser. Gorbad fit cependant un pas vers la métamorphe envers qui il avait une dette d'honneur. Son choix serait le sien.

Quand elle se pencha sur le corps d'un de ses pairs pour prendre son apparence, le nain déglutit.

[Image: xidi.jpg] Ah ça, je ne sais pas faire mais en me mettant un peu les cheveux en bataille, je peux peut-être passer sur un malentendu pour un homme-bête…
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Tasr'Amuk poursuivait son chemin dans la cite qu'il avait pu observer il n'y a pas si longtemps depuis le ciel.

Si la capitale holdar paraissait majestueuse alors, une fois plongé dans la chaos qui régnait alors dans ses rues, la perspective devenait différente.

Certes l'architecture démontrait des prouesses de créativité, mais les affrontements de la guerre civile qui s'était emparée de la population commençait à imposer son lourd tribut de dégâts. Et les corps jonchant le sol étaient le signe indéniable que ce petit coin de paradis trompeur était devenu un enfer évident.

Il avait laisse le Skilithe dans la montagne, puisqu'il ne pouvait emprunter les passages indiqués par Soltra avec sa monture. Il avait utilisé le peu de contrôle qu'on lui avait accordé pour communiquer au reptile un ordre d'attente, et le Skilithe semblait avoir obéi. En tout cas il n'avait pas redécollé aussitôt. S'il tardait trop pourtant, Tasr'Amuk s'attendait à ne pas le revoir mais les enjeux étaient désormais plus grand que la conservation d'une monture aussi extraordinaire.

Les exarques avaient ils suivi ses conseils? L'échange avait été mitigé dans son résultat, ces holdars avaient leur propre fonctionnement de prise de décisions, il espérait seulement que son intervention avait permis de semer une graine de remise en question de leur confiance face au renégat. Il était toujours persuadé que Pryd allait utiliser l'arrogance de ses adversaires contre eux.

Ces individus méritaient ils d'être aidés dans leur conflit interne? Pourquoi ne pas laisser Pryd accomplir son dessein, voler un Skilithe et s'envoler vers de nouveaux horizons?

Tasr'Amuk continuait de se poser la question alors même qu'il marchait sur ces pavés souillés d'un sang fratricide.

Quelques Elfes et Taliens qui avaient réussi à être finalement acceptés dans la défense holdar loyaliste suivaient le principe simple que Pryd devait être stoppé. Les exarques représentaient l'épreuve la plus périlleuse pour le holdar banni. Donc malgré leur aversion héritée d'un passé ancien, une alliance précaire s'était formée, reflet inversé de la coalition que Pryd avait réussi a former de son coté.

Il aidait les exarques dans l'ignorance de leur actes. L'ignorance de Tasr'Amuk accordait aux dirigeants holdars le bénéfice du doute, la présomption d'innocence. Il se méfiait de Pryd à cause de la connaissance de ses méthodes.

Mais les holdars étaient complexe, et alors même que Ekhkron avait sondé son esprit, l'hélion avait perçu la difficulté de ces êtres puissants à conserver un personnalité stable et unique. Le dialogue de Soltra avec ses dagues l'avait confirmé dans son impression.

Or il s'apercevait peu a peu que certaines de ces personnalités étaient aussi capable du pire.

La preuve qui finit d'ancrer ce constat dans son appréciation de la situation fut le spectacle de ces étranges créatures qui se mêlaient aux géants bleus dans leur lutte intestine.

Ces hybrides étranges semblaient sortis d'un délire cauchemardesque fusionnant différentes espèces naturelles pour un résultat chimérique.

Tasr'Amuk aurait pu les considérer comme des aliens monstrueux mais il fut frappé par une similitude issue d'un souvenir lointain.

Il avait déjà rencontré des hommes-bêtes au cours de ses voyages. Ils étaient libres, indépendants, vivants dans la foret de Korri, le marchand se souvint de l'aide qu'ils lui avaient généreusement offerte dans sa recherche de spores jadis.

Ceux-la ressemblaient fort à des individus réduit en esclavage, ramenés dans la cité pour servir de main d'oeuvre, à moins qu'Andoras ne soit autrement le berceau de leur origine, il n'en restait pas moins que leur sort entre ces murs était la servitude.

Or certains profitaient de l'affaiblissement de leur maîtres pour tenter de s'enfuir.

L'un d'entre eux s'abattit dans la confusion sur le lancier agar dans un tourbillon de battement d'ailes et de plumes. Dans un réflexe malheureux, l'humain se servit de sa pique de givre et embrocha le fugitif.

Mais le regard malheureux que lui lança les trois yeux de l'homme-bête en voyant s'éteindre ses rêves de liberté, bouleversa Tasr'Amuk.

Une nouvelle mission venait de s'ajouter à ses devoirs.

La situation venait de se complexifier encore d'un cran.
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[HRP] je parle à la place de Pryd dans ce petit RP. Si ce n'est pas accepté, merci de me le dire et je supprimerais mon RP.[/HRP]

Padokais se sentait de moins en moins comme un poisson dans l'eau.
L'ancien leader agar avait déjoué par deux fois ses plans et il sentait que sa relation avec son poussin éclaterait au grand jour avant l'affrontement contre Ekhkron.
Ses compagnons pour cette dernière bataille découvriront ils que parmi toutes les forces en présence c'était bien lui le chef de la basse-cour ?

Les actions et les sous entendu de celui qu'il avait pris sous son aile ne laissaient peu de doute. Une mise au point était nécessaire :

[Image: 261.gif] Bon mon canard, faut qu'on parle ! Avant les sudistes étaient les seuls à me soupçonner. Je pouvais gérer, c'était assez simple de les discréditer et puis... c'est des sudistes quoi ...
Mais là ça commence à jacasser chez les nordistes. C'est quoi ces manières, tu veux qu'on se fasse repérer ? hein ? c'est ca que tu veux ?




[Image: 91312.png]bah bé je sais pas, je voulais juste...



[Image: 261.gif] Y'a pas de bêêh. Tu voulais juste quoi ? Tu fais n'importe quoi. Ils nous ont flairé je te le dis ! on va se prendre au collet !



[Image: 91312.png]Aller arrête ta parano. Si ce satané Thorgal n'avait pas été là Dragon aurait pris la fessée en allant chercher les flèches sous le holdar. On été pas loin d'en contrôler un de plus ! et puis quoi ? sous prétexte que je t'ai lancé un petit buff ridicule, tu crois que ces ânes vont comprendre notre manège ?



[Image: 261.gif] Toi est tes buffs... t'es aussi discret qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Tu crois que ta petite description "envoyer les couards au combat" va les berner ? et puis ton petit jeu de me refiler toute l'expérience comme ca ! tu crois qu'ils ne le voient pas. T'as beau penser que Argnarok est un blaireau, il se rend bien compte que je deviens bien plus expérimenté que lui malgré toute l'avance que je lui avais laissé.



[Image: 91312.png] hé oh ! c'est pas ma faute si il tape comme une moule ton pote et jusqu'à preuve du contraire c'est lui qui t'as laissé moisir au milieu des paladins. Donc ca va hein ! tu vas pas tout me mettre sur le dos ! je suis pas ton mulet



[Image: 261.gif] Ok ! tu le prends comme ça ! Rends moi mon anneau du grand mage et mes tomes de magie holdar si t'es si sur de toi. On verra qui fera le malin quand il faudra lui expliquer cet échange.



[Image: 91312.png]pff fastoche, pour l'anneau je dirais que j'ai pas fait exprès, il est tombé de ma poche et tu l'as ramassé. T'as vu la cape que tu me fais porter aussi ? le machin est plus long qu'une robe de mariée et on peu mettre 3 baleineaux dedans ! Tu m'étonne que je perdes des trucs !



[Image: 261.gif] Ok bah vas y donne si t'es cap. Et les tomes tu les donnes ou pour ça non plus t'es pas cap ?



[Image: 91312.png]quand tu veux j'te les donne ! j'ai pas peur moi ! ta mère la poule mouillée



[Image: 261.gif] QUOI ? t'as dit quoi là ? vas y répète un peu ? t'as dit quoi sur ma mère ?



[Image: 91312.png]J'ai dit ta mère la poule mouillée



Les deux se rapprochèrent prêt à en découdre et un combat de coq au corps à corps débuta au milieu des nids de skilithes abandonnées sous le regards médusé des habitants d'écridel. C'est du moins ce que les deux comparses voulaient laisser penser... Ils profitèrent pour échanger discrètement les anneaux et quelques tomes de magie qui seront bien utiles quand ca tournera au vinaigre.

[HRP] Allez Pludencre, pas de chichi, files moi cet anneau tongue j'suis beau joueur je te laisse décider pour les tomes/sorts Big Grin

PS: en vérité tu fais comme tu veux, mais tu le savais déjà[/HRP]
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