[RP] Relation entre la Maison Plonge-Mestal et le Jarl Skarsgärd

[Pludencre]

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le bureau du chef de la Maison Plonge-Mestal, était rangé. Aucun document sur la table, aucune missive traînant sur le sol, même les étagères ne croulaient plus sous les manuscrits, tout était bien organisé. Peut-être que cela avait un lien avec la présence de Floki : la Maison Plonge-Mestal souhaitait redorer son blason, et la reconstruction du Skövendör nécessitait des ressources minières. Il y avait donc matière à un échange commercial, et le conseiller Gorbad en était l'instigateur.

Flanqué de ses conseillers, Kandrian recevait le Jarl du Skövendör. Les deux partis s'étaient rassemblés autour une table, les yeux rivés sur le porteur du projet, attendant qu'il prenne la parole.

[Gorbad]

A la lueur des bougies ornant le bureau de Kandrian, Gorbad Plonge-Mestal déplia une carte sur une table. On pouvait y discerner une partie du monde connu d'Ecridel. Le jeune nain but une gorgée de bière afin de rassembler ses esprits.

Donc, comme je vous le disais, l'argent sera acheminé depuis nos mines jusqu'à Khazid Grom d'où le convoi partira…

Le nain trempa une plume dans l'encre noire et traça une croix sur la carte afin de symboliser l'avant-poste nain.

… à destination de votre jarldom du Skövendör.

Le jeune guerrier traça une seconde croix sur la carte pour symboliser les terres du jarl Floki Skarsgärd.

Pour le trajet, j'hésite entre deux itinéraires. Le premier partirait de Khazid Grom pour se rendre à Bjornhill. De là, le convoi traverserait les vallées et plaines du Rippelsheim et de l'Ordensheim jusqu'à Ermelinde avant de descendre jusqu'au Skövendör.

Au fur et à mesure de ses paroles, le conseiller traçait de petits traits sur la carte pour rendre vie à l'itinéraire proposé. Il entoura la zone où se situait Ermelinde car l'avant-poste n'apparaissait pas directement sur sa version de la carte.

L'étape à Bjornhill n'est pas strictement nécessaire mais je pense que cela peut être bien pour la réputation de votre Jarldom de montrer aux agars de la capitale que vous avez pris les choses en main et que le commerce repart sur vos terres. L'acier nain servira sans nul doute à renforcer l'équipement de vos hommes et de construire une position forte à la frontière des terres elfiques. De plus, nous y trouverons du ravitaillement en abondance. Ce détour, toutefois, rallonge le trajet et nous expose aux aléas du climat lors de la traversée des terres enneigées du Vasaheim.

Le jeune nain but une nouvelle rasade de bière afin que son interlocuteur puisse prendre le temps d'assimiler la proposition.

Le second itinéraire serait beaucoup plus direct, une fois l'Erion traversé, nous descendrions sur Havard avant de rejoindre le Skövendör. L'itinéraire est plus direct et bénéficie de conditions climatiques plus favorables donc votre peuple aura plus rapidement son matériel. Toutefois, du fait que nous longerions la plaine d'Erioss, nous serions plus susceptibles d'être interceptés par les brigands vivants dans cette zone ou par des troupes du Concordat du Phénix en quête de revanche.

A nouveau, le conseiller traça l'itinéraire alternatif sur la carte.

Qu'en pensez-vous ? Pour l'escorte, soit vous pouvez nous apporter suffisamment de main-d'oeuvre pour assurer la sécurité du convoi soit nous pouvons recruter quelques mercenaires pour accompagner le convoi mais cela aura un prix. Et d'ailleurs, nous sommes toujours d'accord sur le prix pour la livraison ?

[Pludencre]

Les conseillers et les agars regardaient la carte où étaient inscrits les deux itinéraires possibles. Difficile de faire un choix entre la sécurité et la rapidité.

Le chef de la Maison Plonge-Mestal intervint.

Je me permets d'intervenir avec votre accord, Jarl du Skövendör.

Si nous avons suffisamment de gardes pour assurer la protection du convoi, le trajet le plus court est à privilégier. Plus vite vous disposerez des minerais, plus vite la reconstruction pourra débuter. N'oublions pas que le chargement est lourd donc la vitesse est réduite et que le délai d'approvisionnement influe sur le prix de la transaction.

Un sourire s'afficha sur son visage.

Les mercenaires employés sont payés à la journée... à moins que vous ne recrutiez les vôtres complété par quelques volontaires ?



Il se tourna vers Gorbad, pensant à ses compagnons de route, qui l'avaient déjà offert leur aide par le passé.

- Le passage le plus sûr est à privilégier. Si nous perdons la cargaison, c'est un manque à gagner pour eux... et pour nous.

Ainsi s'était exprimé Alrik, un autre conseiller de Kandrian, suivi une intervention de Trül, un de ses confrères.

- Le passage à Björnhill ne risque pas d'attirer les convoitises ?

Kandrian soupira avec un mouvement de la main incitant les conseillers à se taire. Les laisser poursuivre mènerait à un débat sans fin et stérile. D'ailleurs, la dernière, Bredja ne s'était pas encore exprimée.

Quel est votre avis, Jarl du Skövendör ?

[Mûnr]

Floki était accompagné de trois conseillers. Il arborait, à son bras droit, un anneau doré et finement ouvragé, symbole de son nouveau statut.

Hemdl était un confrère Trappiste et éclaireur émérite. Sa grande connaissance des steppes Nord serait précieuse pour décider d'un itinéraire.

Vikar Vikarsson, un bourgeois sköven astucieux et prospère, avait, durant les années sombres du règne d'Aaren, organisé un marché parallèle, pour échapper à l'impôt insoutenable du Jarl fou, qui avait plongé dans la misère les paysans de la région. Son ingéniosité avait permis à de nombreux foyers skövens de survivre à la famine et, suite à la chute d'Aaren, avait participé à remettre sur pieds l'économie du Skövendor. Son intelligence et sa droiture lui avaient valu le poste d'Intendant du nouveau jarldom. D'âge mûr et de taille moyenne, peu musclé, il n'était ni mince, ni gras. Son visage était franc et son regard étincelant. Il portait des vêtements confortables et d'excellente facture, mais sans artifices ni exubérances.

Astrid Sködgard était issue de l'aristocratie moyenne du Skövendor. La maison Sködgard avait gardé une grande réserve, devant les dérives de l'ancien Jarl, et avait été la première à aider les Trappistes à restaurer l'ordre, après la mort de Broder Aaren. On disait que l'ancien Jarl s'était irrité de l'attitude peu zélée du clan Sködgard, mais qu'il n'avait osé intervenir. Il s'agissait en effet d'une famille d'ancienne aristocratie, même s'ils avaient aujourd'hui perdu de leur superbe passée. Astrid était une guerrière et une stratège, élevée dans la tradition ancestrale de la noblesse skelde. Impressionné par sa compétence, Floki l'avait désignée générale et lui avait confié la sûreté des frontières. De grande taille et de bonne stature, elle était sèche et droite comme un bâton d'entraînement. Ses traits étaient ridés par les années et balafrés par les combats, mais une beauté froide et pure émanait de son visage rigide. Ses vêtements de cuir sombre étaient taillés avec art et gravés de délicats entrelacs. Elle portait également une cotte de maille dont la couleur, qui évoquait un reflet de pleine lune, trahissait un alliage d'acier, argent et mithril. Elle ressemblait à une Valkyrie, issue directement des vieilles légendes skeldes.

Des observateurs attentifs auraient constaté l'absence de Gared, le fidèle bras droit de Floki.

Les quatre Agars avaient écouté les Plonge-Mestal sans intervenir, et étudié la carte présentée par Gorbad. Avant de se prononcer, Floki entraîna ses conseillers un peu à l'écart et consulta leurs avis.

Vikar prit la parole le premier :

"Jarl Floki, la cargaison est fort précieuse, mais son acheminement peu urgent. L'argent nous permettra de forger des outils et armes de grande qualité, toutefois nous ne sommes pas à une semaine ou deux... nos forgerons ont de quoi s'occuper ! Selon moi, l'itinéraire le plus sûr est à privilégier.

- Par le Nord, alors, intervint Hemdl. Certes ces steppes sont sauvages, Flok... euh, Jarl Floki... et le climat est rude, mais on connait bien le terrain, et on ne risque pas de se perdre... Si on se prend un blizzard, on pourra toujours se réfugier à Ermelinde et attendre que ça passe.

- Je suis d'accord, continua Astrid. Suite à la chute de Tilador, le Concordat, à n'en pas douter, va renforcer sa défense des plaines d'Erioss. Jarl Floki, il semble plus sage de rester aussi loin que possible de la zone, afin d'éviter de croiser une patrouille elfique. Nous aurions les moyens de remporter des escarmouches, mais cela nécessiterait de mobiliser des troupes, alors que nos hommes sont déjà sollicités par les travaux dans le jarldom."

Le Jarl en herbe hocha la tête, retourna à la table et déclara :

"Le convoi ira par le Nord. Nous prévoirons des haltes à l'extérieur de Björnhill et à Ermelinde et fournirons une solide escorte et nous occuperons du ravitaillement, à partir du pont de l'Érion. Je préfère ne pas donner à nos voisins d'excuse pour se plaindre, aussi l'escorte ne sera pas constituée de soldats skövens, mais de mercenaire que nous recruterons. Ça nous évitera également de devoir acheminer des hommes jusqu'au pont... Peut-on compter sur la maison Plonge-Mestal pour escorter le convoi jusqu'au pont ?"

Nombreux seraient les "lames à vendre" intéressées par une mission d'escorte dans le steppes du Nord, a priori facile et rémunératrice... y compris, certainement, les Trappistes.

HRP : je me suis permis d'inventer quelques personnages, je pense que j'aurai besoin d'un minimum de liberté pour continuer le RP de Floki

[Gorbad]

Le jarl du Skövendör avait parlé. Ce serait le trajet le plus sûr. Bien que plus long, il avait l'avantage que les contrées traversées étaient largement connues de ses hommes. Hemdl notamment était réputé pour avoir arpenté toutes les routes connues et moins connues du Vasaheim et explorer bien des terres au-delà. Gorbad regarda une dernière fois la carte déployée, pas peu fier de son œuvre jusqu'à présent mais il ne laissa percer sa joie que par un léger sourire dans sa barbe flamboyante. Le triomphalisme viendrait lorsque la transaction serait effectuée, à savoir que l'or reposerait dans les coffres Plonge-Mestal et que l'argent emplirait les forges du jarl Floki Skarsgärd. Seulement à ce moment-là, le jeune guerrier s'autoriserait à se prendre une bonne cuite.

Ce sera donc cet itinéraire ! La sécurité est toujours un choix judicieux pour ceux qui ne manquent pas de patience. Vous pouvez compter sur notre famille pour honorer nos engagements. La livraison vous sera confiée au pont qui enjambe l'Erion, entre Bjornhill et Karad Zirkomen d'ici quelques lunes. Nous finaliserons les détails pratiques en petit comité. De là, la sécurité du convoi sera assurée par vos services. Je me joindrais à vous pour tout le trajet jusqu'au Jarldom afin de représenter notre maison et son engagement au côté du Skövendör, engagement qui, espérons-le, se poursuivera dans les années à venir au travers de nombreux échanges commerciaux. J'ai quelques noms de fier-à-bras à vous soumettre si jamais vous recherchez d'autres volontaires pour l'escorte. Mes compagnons de route vous seront déjà acquis, cela va sans dire…

Le nain remplit à nouveau sa chope et proposa de remplir celle des autres membres présents à cette réunion.

Un toast peut-être ? A la renaissance du Skövendör !

[HRP]Pour ceux qui souhaiteraient faire le trajet en tant qu'escorte, je propose de nous retrouver le mercredi 16 août dimanche 20 août, au pont enjambant l'Erion.[/HRP]

[Pludencre]

Le chef de la Maison PLonge-Mestal s'éclaircit la gorge.

le minerai d'argent a été acheminé à la capitale par nos soins, mais le délai est un peu court pour se rendre au pont de l'Erion. Le convoi n'est pas encore parti de Karad ! Décalons de quelques jours le rendez-vous au pont. Gorbad assurerez-vous avec les vôtres le transport depuis la capitale ? La route est sécurisée jusqu'au pont, mais sait-on jamais.

Kandrian leva sa choppe.

Comme le souligne mon conseiller avant que je revienne sur des détails plus terre-à-terre, portons un toast ! Tradition naine oblige, Cul sec si nous voulons que cela se réalise !



Et il montra l'exemple. Sa descente fut suivie d'un sourire satisfait avec de la mousse sur la moustache.

Un observateur silencieux prit note des détails, un plan d'attaque germa dans son esprit retord.

[Gorbad]

Bon, pour le coup, il ne faut pas qu'on se loupe…

Au lendemain de la réunion, le jeune conseiller Plonge-Mestal réglait les derniers détails pour les préparatifs du convoi dans son bureau. Durant la matinée, Gorbad s'était déjà rendu plusieurs fois aux entrepôts de la ville pour superviser la préparation des chariots emplis d'argent. Depuis, il lorgnait la carte avec l'itinéraire choisi par le jarl et ses hommes. Pensif, le guerrier interpella l'un de ses fidèles compagnons de route qui roupillait paisiblement dans un coin de la pièce.

Hum, je ne sais pas trop Thorgard. Dès qu'on quittera les environs immédiats de Bjornhill, on sera totalement dépendant de l'escorte pour mener la marchandise à bon port. Y aura des Trappistes, pour sûr mais en l'état, je ne sais pas combien. Dorik, Magda, toi et moi, pour sûr aussi on sera présent mais je crains que ce ne soit juste. Imaginons un moment qu'on tombe sur des bandits, on ne sera pas à l'abri d'une diversion qui éloignera une partie du groupe et là, les chariots seraient vulnérables à une contre-attaque. En tout cas, c'est ce que je ferais si je voulais nous voler. Mouais, je vais toujours écrire à l'Egide et aux Embaumeurs, des fois qu'ils aient quelques hommes en quête d'action ou qui doivent se rendre vers l'ouest. Ils se sont montrés à la hauteur à chaque fois qu'on a eu besoin de mercenaires. Tu peux t'occuper de faire tourner l'information qu'on recherche quelques fiers à bras parmi tes connaissances ? Tu trouveras peut-être que je suis trop prudent mais je veux vraiment que cette transaction se déroule sans accroc. C'est mon premier acte en tant que conseiller depuis le procès. Il faut que j'honore la confiance de Kandrian et que je fasse mes preuves par rapport aux autres conseillers.

[HRP]La mission consiste à escorter un convoi de 3 chariots d'un point A (le pont surpomblant l'Erion en +/- 182/139) à un point B (le jarldom du Skövendör en +/- 93/115). La date de ralliement au point A est prévue pour le dimanche 20 août afin de vous laisser le temps de faire le trajet. L'animation est ouverte à tous et le RP fortement encouragé. Si vous souhaitez participer, contactez moi et je vous ajouterai au fil de discussion par messagerie.[/HRP]

[Pludencre]

Certaines modalités de l'échange commercial n'avaient pas encore été réglées, mais le contrat était accepté dans les grandes lignes. Le lendemain, Kandrian lui-même prit en charge les préparatifs du convoi. Il réquisitionna trois chariots de bonne facture, avec des poneys robustes habitués aux longs trajets, si la marche n'est pas trop rapide.

Plusieurs chargements des mines d'argent étaient arrivés ces derniers jours grâce aux mercenaires qui avaient permis la récupération de leur exploitation. Les chariots furent rapidement remplis de minerai d'argent, après avoir pris soin de peser la marchandise.

Trois jours après l'accord, au petit matin, le convoi était fin prêt pour le voyage. Il ne manquait plus que le conseiller responsable de l'échange et les gardes.

HRP : La forteresse du Jarl a été réouverte pour l'occasion et servira de destination finale pour le convoi.

[Gorbad]

Quelqu'un toqua à la porte du bureau de Gorbad et rentra immédiatement, sans attendre que le titulaire de la pièce ne réponde. Le conseiller se trouvait à côté d'une fenêtre, nerveux.

Le convoi est prêt. Il est temps de partir !

Le jeune guerrier grimaça à cette annonce.

Aïe, les nouvelles sont si mauvaises que ça ?

Le nain opina de la tête.

J'ai eu des nouvelles des Embaumeurs. Apparemment, l'un d'entre eux m'a entendu m'épancher sur notre rencontre avec ces étranges lueurs à la lisière de la forêt de Pelethor et ils ont décidé d'investiguer donc ils ne pourront être présents.

Ah, dommage. Sigurd est un sacré guerrier et la Fossoyeuse vise plutôt juste. Le bouclier de Thoröm, la magie d'Ashlarak et les runes d'Haul auraient pu nous être utile. Et du côté de l'Egide ?

Pas de nouvelles du tout. Je ne sais pas si c'est bon signe ou pas. Bayork répond toujours d'habitude, même si ça prend parfois du temps. Pas plus de succès avec Garondarn. J'aurais peut-être du essayer de contacter directement Bock ou Thorgal. Après, va savoir quels démons ils poursuivent cette fois.

Hum… T'inquiètes pas, je suis sûr que le Jarl t'a prévu une belle équipe de guerriers du Vasaheim pour escorter la caravane jusqu'à son territoire.

Le nain eut un petit rire nerveux.

Je l'espère. En tout cas, j'ai eu des nouvelles de son éclaireur, Hemdl. Ça s'agite à la frontière avec les terres des elfes des glaces. Peut-être que la route nord n'était pas une si bonne idée après tout… Enfin bon, on ne peut plus reculer maintenant. Que Thuri bénisse notre expédition ! Allons-y!

Quelques temps plus tard, trois chariots remplis de minerais quittaient la capitale naine et prenaient la direction du nord, vers le pont surplombant l'Erion.

[Hönir Martelune]

Le guerrier attendait aux portes de Karad. Il n'aimait pas la foule, encore moins celle de la capitale naine. Leur peuple, de joyeux compagnons mais l'ambiance en ville, pas quelque chose qu'il appréciait. Et il n'était probablement pas le bienvenu ici même si personne probablement ne connaissait son visage. Cette mission, il l'avait accepté ou plutôt, on lui avait fait comprendre qu'il devait l'accepter. La première marque de confiance du tout nouveau Jarl de Skovendor. Et le premier test aussi pour celui que nombreux considéraient chez lui comme le félon.

Pfff, on se les caille dans ces montagnes.

Oui, il parlait seul depuis déjà trop longtemps. Depuis qu'il avait compris que son chef, son guide était devenu quelqu'un d'autre. Jarl Aaren Broden. Il avait pourtant vu les choses évoluer. En tant qu'un de ses généraux, il côtoyait pas mal son ancien Jarl. Les signes avaient été nombreux mais il était un soldat et il n'avait fait qu'obéir aux ordres même les plus fous. Il avait emprisonné des malheureux sans raison, sans demander quelles atrocités pouvaient être faites. Car personne ne sortait jamais des geôles de Skovendor. Jusqu'au jour où il avait aperçu le Holdar. La goutte de trop. Il avait quitté la forteresse sans se retourner. Mais c'était trop tard, le mal avait été fait.

Les choses bougeaient en contre bas. Une cohorte de charrettes sortait de la capitale. Celui qu'on appelait Gorbad vérifiait le chargement puis donna l'ordre au convoi de partir. Il était temps de rencontrer le convoi et d'ouvrir la route. Tant de choses à se faire pardonner. Mais il était prêt. Accompagner ce précieux chargement était un début.

Bonjour, je suis Hönir Martelune, envoyé par le Jarl Skarsgärd pour accompagner le convoi. J'ouvre la route même si il ne devrait rien y avoir à craindre jusque Björnhill. Sur le pont, nous retrouverons des membres des trappistes. Certains sont déjà postés en éclaireurs sur les hauteurs. Avançons doucement pour ne pas fatiguer les bêtes. Il y aura probablement un arrêt plus sûr à l'ancien campement des trappistes. De l'eau et du fourrage y ont été stocké pour le restant du voyage. Nous prendrons alors une véritable nuit de repos. Allons-y, messieurs, profitons du beau temps.

Et il prit la tête du convoi.

[Bayork Dawidokzharsson]

Bayork avait reçu une missive de son ami Gorbad Plonge Mestal.

Il avait répondu favorablement. Pour sûr, ce n'était pas la dose d'adrénaline que procurerait cette aventure exaltante, d'accompagner un convoi de marchandises dans le froid et le blizzard, qui avait motivé le nain. Non!!! Bayork avait bien senti que cette première transaction pour Gorbad, revêtait une importance capitale pour lui et sa maison.
C'est par amitié que Bayork se rendrait au point de rendez vous et aussi pour pouvoir discuter au coin du feu de camp avec son compagnon d'aventure.

Des membres de l'Égide avaient répondu présent également, ils devaient tous se retrouver au pont enjambant le fleuve.

Mais avant cela, quelques préparatifs étaient nécessaires.

[Givre]

Givre se porta volontaire.

Suivre un convoi lui semblait simple et intellectuellement neutre. Tous ce dont avait besoin le marcheur. Et l'occasion de passer quelques jours au contact des siens.

Les feux follets en cercle qu'il avait aperçu il y a une semaine lui semblait annoncer des jours plus difficiles. Il pressentait l'imminence d'un grand combat et il voulait faire une pause pour laisser son esprit se reposer.

[Thorgal]

Arrivé aux cotés de Bayork et de Givre , le guerrier pourpre salua chaleureusement Thorgard et Gorbad .. Beaucoup d'événements s'étaient passés depuis l'expédition de la mine Plonge-Mestal


Comment allez vous amis ? Alors cette fois ci, qu'elle sera notre mésaventure..

Avec un sourire


Il est évident que cette mission est bien trop simple et qu'elle ne se finira sans doute pas sans encombre !

Il salua de la tête également les membres des trappistes qui participaient à cette expédition

[Thorgard]

Thorgard, marchant à proximité du conseiller Gorbad, lui glissa :

Alors mon ami, il semble que tu peux être rassuré, je vois que pas mal de membres des trappistes et de l'Egide ont répondu à ton appel. Le convoi sera bien protégé. Que la guilde des ombres ou les elfes des neiges nous tombent dessus et ils seront bien reçus.

Effectivement, j'étais inquiet mais malgré les délais courts, ils sont nombreux à avoir répondu à mon appel. C'est plutôt réconfortant

Apercevant Thorgal et Bayork, le nain arriva près d'eux avec le sourire aux lèvres,

Mes amis, çà fait plaisir de vous revoir, on a beau dire sur les Plonge Mestal mais c'est grâce à eux que l'on a l'occasion de partager un bout de route ensemble de temps à autre.

Si avec ces 3 charrettes pleines d'argent, on attire pas les convoitises, ce serait un comble.
Ce ne serait pas étonnant que nos amis de la guilde des ombres ne nous prépare pas une petite embuscade, voire une bande d'elfes des neiges car au vu des dernières rumeurs ils ne seraient pas contre priver de ressources les agars et le Skövendör est un cible toute trouvée.

Bref, ce sera tout sauf une promenade de santé. En même temps, faut bien mériter la paie que Gorbad nous a promis à la fin de la mission, même si une bonne tournée de bière me suffira tant çà me fait plaisir de revoir les amis.

Vivement le bivouac que vous puissiez me conter vos dernières aventures

[Gorbad]

Gorbad devait l'avouer. Retrouver des compagnons de l'Egide tels que Thorgal, avec qui il avait combattu une tribu des gobelins blancs vivant dans les tunnels sous les Relicanth, et Bayork, qui avait découvert la forge secrète de l'immonde Selotte, lui faisait chaud au cœur. Leur dernière aventure commune, la reprise des mines d'argent Plonge-Mestal au nord-est de Khazid Grom, remontaient maintenant à bien des mois mais leur participation, ainsi que celles de tous les guerriers engagés par sa maison avait en quelque sorte permis à cette caravane de voir le jour. Bien de l'eau avait coulé des glaciers cependant et les rumeurs concernant leur guilde avaient jeté l'opprobre sur leur organisation. En tout cas, à la manière de les dévisager, il paraissait évident que certains agars que le convoi croisait leur tenaient toujours rancune du massacre des habitants d'Herrkliff. Le voyage permettrait d'écouter leur version de l'histoire.

Les guerriers du Jarl Skarsgärd étaient également bien présents au rendez-vous. Il y avait ce vieux Martelune que le nain ne connaissait pas mais Gorbad se serait bien gardé de le sous-estimer car, à la manière de se déplacer, le nain devinait que l'agar était encore bien capable d'éclater des crânes avec son marteau. Des visages, connus depuis le raid de Tilador Erdana, étaient aussi présents comme Nabuk, Sighild ou Logan.

Lorsque tout le groupe fut réuni, l'ordre fut donner à la caravane de poursuivre sa route jusqu'à Björnhill, la capitale agar dominant le fjord de Ferdelance. Sur le chemin, le conseiller essayait d'apprendre à connaître les nouveaux venus et à trinquer avec les vieilles connaissances, toujours à l'affut d'entendre une bonne histoire et pas avare de raconter les siennes.

Et alors qu'on est en train de transporter le matériel pillé vers le drakkar, voila qu'un elfe plus saoul qu'un nain coincé dans un baril de bière débarque sur la Place de la Fontaine et qu'il commence à hurler dans tous les sens, « mais c'est nain porte quoi ! Petit nain pertinent, rendez-moi mes affaires ! Vous vous en tirerez pas comme ça avec votre nain vasion !». Ah ah ah, il nous a bien fait rire celui-là…

On était tous à cran sur les bords de l'Erion à attendre le dénouement de cette prise d'otage quand la générale Eine et la splendide V'y reçoivent un message mystérieux. Ni une, ni deux, elles déploient la voile du navire et lèvent les amarres et essaient de nous la faire à l'envers. J'ai toujours pas bien compris ce qui s'était passé ce jour-là.

Quelques jours plus tard, à la vue des remparts cyclopéens entourant le Joyau des Glaciers, le conseiller Plonge-Mestal arbora un sourire. Jusqu'ici, tout s'était bien déroulé mais il aurait été étonnant que les ennuis commencent ici, sur les routes bien gardées du Rippelsheim. Le convoi se dirigeait maintenant vers l'Ordensheim. Ses plaines et ses vallées devaient vivre au rythme de la fin des récoltes de blés et d'orges en ces derniers jours du mois des pierres chaudes. Thorgal l'avait bien dit, la mission était bien trop simple, les encombres arriveraient bien assez vite.

[Pludencre]

Entrez !



Le visiteur pénétra dans le bureau du chef de la famille Plonge-Mestal et trouva ce dernier derrière la table centrale occupé à lire un parchemin une bière à la main. Sa choppe devait être vide si on en juge à la mousse sur sa moustache. Attendant qu'il lui porte attention, le gare balaya du regard la pièce la plus importante de la Maison. A peine plus d'une journée avait suffit à Kandrian pour mettre sens dessus dessous les années d'archives et les documents officiels. Difficile de croire qu'hier matin, il recevait une délégation officiel des hommes du Sovenkör.

Que me vaut ce dérangement ?



La question tira le garde de sa contemplation. Rassemblant ses idées, il fit part de l'objet de sa visite.

Le conseiller Trül a disparu. Nous avions rendez-vous pour une inspection des gardes, et il ne s'est pas présenté. Je me suis présenté à son bureau : la porte était entre-ouverte et le capharnaüm semblait régner.


Le chef de la Maison posa sa choppe et s'appuya sur le dossier de son fauteuil, soucieux. L'homme de main poursuivit.


J'hésite entre un départ précipité et un enlèvement. Une fouille approfondie permettrait de tirer cette histoire au clair.



Un long soupir de la part de son interlocuteur.

Laissez en l'état et fermez la porte de la pièce, je me chargerais moi-même de l'inspection. Fouillez la capitale de fond en comble pour le retrouver, même si vous devez retourner chaque tonneau !
D'ailleurs, dites aux cuisines de m'apporter une nouvelle choppe de bière !

L'après-midi touchait à sa fin lorsque Kandrian ouvrit la porte du bureau de Trül. Le garde n'avait pas menti, le sol de la pièce était couvert de parchemins, de cartes, et autres missives. Il se fraya un chemin jusqu'au meuble central en évitant soigneusement les documents sur le sol. Il fit un tour d'horizon de la pièce : les étagères poussiéreuses n'avaient pas été dérangées et le coffre contenant les objets personnels du conseiller - des breloques assez coûteuses et volumineuses - n'était pas ouvert. Par contre, tous ses manteaux avaient disparu. Difficile de croire à un enlèvement, ou alors les ravisseurs avaient grand froid.

Il jeta un oeil sur le bureau et une missive attira son attention. Etait-ce à cause du papier jauni qui contrastait avec les autres plus récentes ou de la calligraphie plus flegmatique ? Dans les deux cas, le regard devint livide à sa lecture, et sans perdre de temps, Kandrian se précipita vers la sortie. Ses soupçons étaient fondés et le contenu de la missive en était la preuve.

[Gorbad]

La proximité à Bjornhill était l'occasion des derniers ravitaillements avant la longue route jusqu'à Ermelinde mais aussi des dernières nouvelles échangées aisément avant que les communications ne deviennent plus complexes au fur et à mesure de l'éloignement des capitales et des villages. Les derniers messages arrivés en tout cas apportaient matière à convoquer les plus éminents membres de chaque groupe composant la caravane. Une pseudo-salle de réunion avait été organisée dans la tente de Gorbad en disposant des coussins sur le sol pour que tous puissent s'asseoir, enfin surtout les agars qui auraient du mal à rester debout dans un lieu adapté à la taille des nains. Lorsque tout le monde pris place, le conseiller se leva de son tabouret. Il tenait un courrier replié à la main.

Mes amis, on me demandait il y a peu quelles seraient les encombres sur notre route et bien, cette lettre nous en annonce de belles. Il semblerait que des oreilles indiscrètes étaient présentes lors de la réunion de préparation de cette expédition et que notre itinéraire ait fuité vers des ennemis communs, la Maison des Ombres!

Le nain marqua une pause comme par prudence, de peur d'en avoir convoqué une rien qu'en citant le nom de cette guilde honnie.

Je pense que personne ici n'ignore de quoi je parle ! Ce sont ses sbires qui ont planifié l'invasion orque sur les mines Plonge-Mestal. C'étaient ses agents qui étaient à l'œuvre sur les rives de l'Erion lorsque nous devions retrouver l'une des éminentes maîtresses des haches de la confrérie éponyme. Je ne doute pas que vos propres aventures vous ont confronté, de manière directe ou indirecte, à l'une ou l'autre de leurs machinations. Quelle surprise nous concocte-t-il cette fois ? Aucune idée. Mes propres combats face à eux m'ont montré que la menace pouvait choisir de nombreuses formes. Bande de mercenaires, scélérats, créatures ailées ou peaux vertes, il nous faut pallier à toutes éventualités. Nous ne savons dire quand ils frapperont mais nous pouvons être sûr qu'ils le feront.

Le guerrier glissa la lettre dans sa veste avant de reprendre.

Maintenant la menace nommée, nous avons plusieurs possibilités. La première, c'est de rebrousser chemin et d'annuler cette transaction. Je n'y suis pas favorable. Le peuple du Skövendör a besoin de ces marchandises et je n'ai pas envie d'être connu comme Gorbad le lâche et sa bande de pleutres. La deuxième, c'est d'essayer de les flouer en changeant notre itinéraire. Je ne sais pas trop si cette idée pourrait fonctionner et il n'est pas impossible que nous soyons guetter sur des routes alternatives. La troisième, c'est de poursuivre comme prévu. Nos éclaireurs redoubleront d'efforts et nous serons peut-être capables de retourner leur embuscade contre eux. J'avoue que je ne sais déterminer si c'est un plan empli de bravoure ou de stupidité. Qu'en pensez-vous ? En tout cas, si l'un d'entre vous décidait de quitter notre groupe pour ne pas mettre sa vie en danger, je ne pourrais l'en blâmer… mais je me ferais une joie de le charrier si nous revenons vivant de cette expédition.

Gorbad eut l'air de se souvenir de quelque chose.

Ah, et pour nos amis de l'Egide, l'un de nos éclaireurs qui surveillent la frontière avec les terres des elfes des neiges nous a rapporté qu'on aurait vu l'un des vôtres, sans doute Garondarn au vu de la description, pris à partie par des Taliens et des Elfes du Concordat du Phénix. La situation avait l'air confuse et nos hommes ayant peur de se faire repérer ont du rebrousser chemin. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé de fâcheux.

Une fois la parole donnée à tous et une décision prise, le nain congédia l'assemblée pour que tous puissent profiter d'un repos bien mérité.

[HRP]N'hésitez pas à partager vos points de vue[/HRP]

[Sighild Asgaril]

Sighild se trouvait au fond de la tente avec Morane. Elle se pencha vers son amie et lui chuchota, d'une voix à peine audible :

"Morane, prends ton arbalète et fais le tour de cette tente. Si tu trouves un fouineur, crible-le de carreaux pour lui apprendre à respecter notre intimité."

La jeune fille s'exécuta avec un clin d'œil et un sourire carnassier. Lorsqu'elle fut sortie, Sighild s'avança. Elle aurait préféré suivre tout ça sans mot dire depuis le fond de la salle, comme à son habitude. Mais Floki lui avait confié des responsabilités dans la gestion de ce convoi, notamment un rôle décisionnel important, et elle ne comptait pas se défiler.

Elle avait accepté la charge confiée par Floki avec le plus grand sérieux, mais au fond d'elle, elle ne pensait pas vraiment que son avis aurait de l'importance. Pour elle, l'escorte de ce convoi ne devait être qu'une promenade de santé. Un moyen pratique de faire plus ample connaissance avec les dernières recrues des Trappistes ; des guerriers chevronnés qui s'étaient tournés vers leur groupe lorsque ce dernier avait été consacré par Stirling et s'était vu confier les rênes du Skövendör après l'attaque de Tilador.

Elle avait même failli taquiner tous les membres de l'escorte qui, en se retrouvant aux portes de Björnhill, avaient prophétisé des problèmes. "Une mission bien trop simple" avait dit Thorgal. "Une petite embuscade" avait annoncé Thorgard. Elle avait voulu se moquer gentiment. Tout ne se devait pas toujours d'être compliqué. Leur escorte comportait une vingtaine de combattants parmi les plus féroces des Royaumes du nord. Qui pouvait être assez stupide pour s'attaquer à eux ?

Visiblement, il y avait toujours quelqu'un d'assez stupide. Ou cupide...
Certes, le bandit moyen savait renoncer à attaquer une caravane, aussi alléchante soit-elle, si cette attaque devait le conduire à une mort certaine. Mais Gorbad semblait croire qu'ils seraient menacés par des individus autrement plus habiles.
Elle avait envie d'écarter le danger d'un geste méprisant, mais ce serait pécher par excès de confiance. Elle ne savait pas grand chose de cette fameuse Maison des Ombres, contrairement à d'autres membres de l'assistance. Et ces membres-là semblaient prendre la menace au sérieux. Elle se devait de faire de même. Trop de choses dépendaient de ce qu'elle allait dire.

Elle s'éclaircit la gorge.


"Renoncer est hors de question, cela va sans dire ! Et quiconque envisageait sérieusement cette option ne mérite pas d'être des nôtres. Pour autant, nous n'allons pas foncer tête baissée dans le piège qu'on nous a tendu. Prudence n'est pas lâcheté."

Elle aperçut du coin de l'œil Morane revenir dans la tente, l'air satisfait, et lui adresser un hochement de tête significatif.
Parfait...

"Si la planification de ce voyage a été surprise, alors nos ennemis savent où nous attendre. Ils ont eu largement le temps de nous préparer un comité d'accueil adapté, et même si nous sommes capables de nous en défaire, cela ne se fera pas sans pertes. Nous comptons parmi les combattants les plus redoutables du Nord, et ils doivent en avoir conscience. S'ils tentent de nous intercepter malgré tout, c'est qu'ils ont confiance en leur capacité à le faire.

Le chemin que nous avions choisi présentait à nos yeux plus d'avantages que d'inconvénients, et c'est la raison pour laquelle nous l'avions retenu. Néanmoins, au vu des circonstances, je me dois de plaider pour un changement de route. Continuer sur le trajet convenu serait stupide : s'ils nous attendent quelque part, c'est ici.

En passant par le sud, nous reprenons l'initiative. Le temps qu'ils se rendent compte que nous avons changé nos plans, nous aurons une avance considérable. Ils la rattraperont sans doute, mais ils devront alors improviser. Ils auront moins de temps pour planifier une embuscade en bonne et due forme, et moins d'endroits propices à la déployer. Et dans un paysage comme celui que nous allons traverser, nous aurons maintes occasions de surprendre leur mouvement. La toundra est nue sur des lieues et des lieues : s'y déplacer à couvert n'est pas chose aisée, et nous avons nos propres atouts. Hemdl est l'un des meilleurs éclaireurs d'Ecridel, et Logan s'est découvert une passion pour un appareil lui permettant de voir à des distances inimaginables. Tous deux auront vite fait de nous rattraper sitôt avertis du changement de route, et bien malin celui qui parviendra à tromper leur vigilance.

Il va sans dire qu'il n'est pas question de s'approcher à moins d'une lieue d'un bosquet ou de tout autre endroit susceptible d'accueillir une troupe hostile, et que de tels endroits devront être consciencieusement fouillés. Nous devrons probablement faire des détours en apparence inutiles, qui nous coûteront un temps précieux, mais je ne veux pas compromettre la sécurité de ce convoi.

Voici mon avis, et par extension l'avis du Jarl Skarsgärd qui m'a chargée de représenter ses intérêts.
Je ne suis cependant pas seule décisionnaire ici, et cet avis ne demande qu'à être confronté à vos arguments."


Sans attendre de voir si quelqu'un prenait la parole, elle regagna sa place au fond de la tente, et griffonna une petite note à destination de Gorbad :

Si nous nous rangeons à mon avis, nous allons devoir ruser pour gagner du temps sur nos ennemis. Nous ne pouvons exclure que votre courrier soit lu par les mauvaises personnes. Si c'est le cas, ils savent que nous sommes conscients de leur présence. Le cas échéant, je ne veux pas qu'ils anticipent notre changement de direction. Envoyez une lettre à votre correspondant, celui qui vous a annoncé la fuite. Dîtes-lui que nous sommes conscients du risque, mais que nous allons essayer de les piéger. Que l'occasion de porter un coup à la Maison des Ombres est trop belle, et que nous allons botter le cul de tous ceux qui essaieront de se mettre en travers de notre route. Ajoutez une bonne couche sur la bravoure stupide des Agars qui ne veulent pas fuir l'ennemi, en essayant de rester crédible. Dites-lui aussi que nous avons cependant eu un contretemps. Une roue cassée, un mouflon malade, tout ce que vous jugerez cohérent. Dîtes-lui que nous avons perdu une journée dans le processus.
Envoyez cette même lettre à votre maison. Le moins discrètement possible. Nous voulons qu'elle soit lue.
Puis une lettre pour Emelinde, à destination de l'aubergiste. Avec uniquement l'histoire du contretemps, pour lui dire que nous n'arriverons pas avant le lendemain du jour prévu, mais qu'il doit nous réserver les chambres. Ajoutez une petite bourse, en gage de bonne foi.
Si la Maison des Ombres est aussi organisée que vous semblez le penser, ce serait vraiment jouer de malchance qu'aucun de ces trois messages ne passe entre leurs mains. Ça nous laissera une journée de plus avant que nos ennemis ne s'inquiètent de ne pas nous voir arriver. Une journée qui pourra faire la différence.
Ne parlez de ce plan à personne. Même si la plupart d'entre nous sont dignes de confiance, moins il y a de personnes au courant, moins il y a de personnes pour en parler.

S.

Elle se faufila derrière le Nain et lui fit discrètement passer le mot.

"Brûlez-le quand vous l'aurez lu", lui souffla-t-elle.


Toutes ces précautions l'épuisaient. Elle ne savait même pas si elles étaient utiles. Mais si ce convoi devait être intercepté, il ne serait pas dit que c'était faute de finesse de sa part.

[Hönir Martelune]

Mais la stratégie se révéla insuffisante vraissemblablement. L'Agar se rapprocha du Plonge-Mestal, le regard fixé sur les mercenaires nains qui se découpaient dans la brume. Le combat était inévitable. Heureusement, la surprise n'était pas totale grâce aux éclaireurs du groupe.

Morbleu, votre Guilde des Ombres est plus efficace que ce qu'on craignait... A mon avis toutes les strates de votre société et peut-être même de Björnhill sont corrompues. Au fait, je me présente, Hönir Martelune du Skövendör. Avant qu'on aille plus loin, je vous préviens, je ne suis plus très aimé par chez moi. Pour faire simple, j'ai été général dans l'armée du Jarl Broden.
A mon avis, d'après ce qu'a aperçu Logan, ils sont assez nombreux dans la forêt. En arrière ligne, il y a un nain plutôt âgé, sûrement leur chef. En tout cas il faut agir vite avant qu'ils comprennent qu'ils sont tous repérés. Ils faut enfoncer les premières lignes et atteindre rapidement les fusiliers. Dame Asgaril est prête à maudir leurs guerriers pour nous faciliter la tâche.


Le soleil se levait clairement à l'horizon. Ils avançaient, sûrs d'eux. Ils n'avaient pas dû apercevoir les autres membres de l'escorte derrière les chariots. C'était bon pour eux.

Trop sûrs d'eux à mon avis. Ils n'ont pas dû avoir toutes les informations sur notre groupe. Chargeons ensemble. Ce serait un honneur de vous escorter. Prêt ? Dame Asgaril n'attend que notre signal.

Le vieux soldat décrocha son marteau, ajusta son armure et se prépara à la charge.

[Pludencre]

On leur avait demandé de faire une battue à travers l'étendue glacée pour repérer le convoi. On leur avait demandé de capturer un garde pour le faire parler. On leur avait demandé de voler le chargement.

Mais le donneur d'ordre n'était qu'un vieux croulant qui n'avait dû quitter son bureau que pour atteindre son lit. Alors, même si la paie était bonne, on savait déjà ce qu'il pouvait en faire, de ces ordres... Le contrat rempli devrait être sa seule préoccupation.

Une partie des mercenaires engagés partirent en éclaireur et trouvèrent sans mal leur convoi. À moins qu'ils nous aient révélés en premier. Le chef des mercenaires revint à la planque pour l'avancée de recherche et faire mine de suivre les ordres de cet incompétent.

Nous avons trouvé les caravanes. Ils contournent par le Nord et l'escorte est importante.



Je double la paie si vous effectuer une attaque frontale profitant de l'effet de surprise pour récupérer le chargement.



Le mercenaire hocha la tête et ordonna à ses troupes de se mettre en branle. Peut-être qu'il allait suivre cet ordre tout compte fait. Le sang allait couler et le chargement de minerai d'argent sera nôtre. C'est la priorité.

[Mûnr]

Mûnr était un habitué de ces situations. Plusieurs décennies à escorter des convois rendaient ses mouvemens presque automatiques. Il sentit que, cette fois-ci, quelque chose était louche. L'escorte était très nombreuse, et les assaillants ne semblaient pas en force suffisante pour la déborder.

Il vit Sighild, imprudemment avancée, recevoir un coup de masse et se lança à l'aide de la première ligne désorganisée.

"Que les chariots suivent ! Qu'ils restent sur nos talons, il faut garder un oeil dessus !" beugla-t-il en dépassant les bêtes de somme.

Il vint interposer son bouclier entre les brigands et le reste du groupe. Pour atteindre le convoi, ils devraient lui passer sur le corps... et il doutait qu'ils y parviennent !

Au milieu des lignes adverses, il aperçut un jeune Agar qui décochait ses attaques en esquivant coups et projectiles. Aussi habile qu'il était, il fut touché à plusieurs reprises, bien que, dans sa fureur de berserker, il ne semblait pas s'en apercevoir.

La fougue de ce peuple... héroïque, mais les héros ont tendance à mourir jeunes.

[Gorbad]

Quelques temps auparavant…

Dans la tente, Gorbad avait écouté attentivement les arguments de la plénipotentiaire du jarl Skarsgärd.

Le client est roi ! Nous ferons donc comme vous nous le préconisez. Toutefois, je ne peux que recommander de poursuivre quelque peu vers l'ouest jusqu'à rejoindre l'embranchement qui sépare la route d'Havard et la route vers Ermelinde. Cela nous évitera d'avoir à faire demi-tour, au vu et au su de tout observateur du coin. Laissez-moi vous montrer sur la carte.

Le nain alla chercher sa carte et la déploya sur sa table. Il commença à tracer.



Ceci est notre trajet initial. Je pense que nous pouvons bifurquer assez tôt, genre... ici. En fait, dès que nous aurons quitté le Rippelsheim sera le mieux. Je vais m'occuper des préparatifs. Merci à tous.

Quelques temps plus tard, alors que le convoi s'ébranlait vers sa nouvelle destination et que le conseiller avait envoyé les courriers préconisés par Sighild, un rapport d'éclaireur annonça un groupe de mercenaires dans les environs.

Oh oh, voila les ennuis...

[Bock Trappiste des Glaces]

Bock venait à peine de rejoindre le convoi et avait à peine eu le temps de dire bonjour à de vieux camarades que déjà Gorbad annonçait des ennuis.

Gorbad, on dirait bien le même type de mercenaires que ceux de la mine Plonge-mestal. TOus en formation combat, ce sont de redoutables adversaires.

Bock envoya alors un déluge de sort sur le mercenaire le plus proche puis se replia vers le convoi, laissant la première ligne aux guerriers plus expérimentés que lui.

Que les guerriers se positionnent pour ralentir la charge des mercenaires fantassins, il faut protéger nos soigneurs et le convoi.

[Gorbad]

Gorbad détailla du regard l'équipement des mercenaires avant de répondre à Bock.

Mouais, ils m'ont quand même l'air d'être sacrément mieux équipés que la bande de misérables de Selotte. Protégez le convoi, on va essayer de les retenir au maximum à l'orée du bois!

Le nain chargea.

PLONGE-MESTAAAAAAAL !

Alors que les haches raclaient les armures runiques ennemies et que la première ligne de guerriers avait déjà fort à faire avec les mercenaires décrivant de grands moulinets mortels avec leur masse à deux mains, les artilleurs ennemis déversaient sur les défenseurs de la caravane tout un tas de substances allant de la poix à une substance collante que Gorbad aurait bien été en peine d'identifier mais qui entravaient leurs mouvements. Des volées de plomb suivirent.

J'ai déjà affronté ce type d'ennemis. La clé de la victoire repose sur notre habilité à faire taire les arquebuses. L'arrière-garde du convoi devrait bientôt arriver maintenant, ce qui devrait soulager nos mages et soigneurs. Chargeons, mes amis, faisons couler le sang et si nous rencontrons Grungar ce soir, que ce soit sans amertume !

Le nain para un coup de masse et se désengagea de la mêlée pour courir, du mieux qu'il le pouvait avec cette étrange substance, vers le premier tireur, bientôt suivi de Mûnr et du vieux Hönir Martelune.

PLONGE-MESTAL ! PLONGE-MESTAAAAAAAL !

C'est là qu'il aperçut l'immonde félon, celui qui avait trahi leur maison pendant de si nombreuses années, celui qui avait réussi à pousser Bikram à la faute en lançant sa révolte avortée, le conseiller Trül ! Pour être honnête, le jeune nain ne s'attendait pas à voir son aïeul sur le champ de bataille. Il l'imaginait plutôt en éminence grise plutôt qu'en homme de terrain. Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose, il était bien plus dangereux que son vénérable âge le laissait penser.

Conseiller Trül ! Comment avez-vous osé trahir notre maison de la sorte ?

La réponse fut percutante. Un poing de roche venait de le frapper au visage, confirmant ses craintes sur les capacités de son ainé.

[Dorik Brise-Rune]

Alors que le convoi cheminait tranquillement vers le sud, escorté comme il se doit, un vieux nain se pressait dans la haute neige pour le rattraper. Ce vieux nain, bien sûr, était le vieux Dorik. Gorbad et Thorgard l'avaient devancé de deux jours en ville tandis que lui avait traîné dans les plaines du sud, tombant sur d'étranges feux-follets face auxquels il avait opté pour une retraite tactique. Et ensuite, en ville, le vieux nain avait préféré visiter sa famille plutôt que de rejoindre le conseil des Plonge-Mestal pour attendre la décision des aînés.
Après-tout, il n'était pas un guerrier affilié aux Plonge-Mestal. S'il voulait passer trois jours à se soûler et finir en retard pour le départ du convoi...

Quitter la route et tracer à travers les plaines gelées de l'Ingemann, sérieusement ils ont de l'énergie à dépenser ces jeunes... Au moins le convoi était-il facile à suivre, il y avait au minimum un pied de neige par ici, le convoi était lourd, le tracé dans la neige pourrait être suivi par le dernier des ivrognes de Karad. Dorik avait découvert les traces de roues qui s'éloignaient de la route de Björnhill et les avait naturellement suivies, sans prendre même la peine de passer par la capitale Agar. Après un jour de marche, Il aperçu enfin les arrières de la garde du convoi qui semblait quelque peu ralenti. Hé, Thorgard ! J'ai raté quelque ch... !?

Thorgard avait ses armes à la main, l'escorte était sur le pied de guerre engagée avec un groupe de mercenaires nains visiblement aguerri et bien équipés.


Mais bon sang, on peut pas suivre un plan de Gorbad UNE FOIS sans tomber sur des embuscades ou sur des monstres plus gros qu'une colline ?


Gorbad, entendant une voix qui lui était désormais aussi familière que celle de sa propre mère, se retourna et sans prendre la peine de répondre aux éternelles plaintes de l'ancêtre il se contenta de désigner de la main un des mercenaires. Celui-ci avait foncé au beau milieu du convoi dépassant Thorgard justement. Puis le conseiller retourna à sa première préoccupation, d'autres mercenaires et leur chef, au devant du convoi. Dorik, lui, détacha son fléau de sa ceinture et commença à faire des moulinets pour se dérouiller.

[Pludencre]

Le chef des mercenaires beugla des ordres de repli pour mieux canarder à distance ou de se jeter sur les arrières lignes. Il gardait également un œil sur leur employeur, il serait dommage de voir ce gros pécule s'envoler avec sa vie. Ses hommes lui étaient dévoués à partir du moment où leur choppe était remplie.

Malgré toute la stratégie employée, la situation virait au massacre. L'escorte de la caravane avait reçu des renforts, et leurs coups furent plus nombreux, envoyant certains de ses hommes rejoindre Thuri.

Il aurait dû sonner la retraite. Il aurait dû sauver ses derniers hommes. Il aurait dû... Mais l'appât du gain était plus fort. On ne partage pas avec les morts. Souriant, il se jeta à corps perdu dans la mêlée.



Trül restait éloigné des hostilités et assistait les mercenaires par des runes. Feignant l'inaptitude à la stratégie militaire, il avait convaincu ces nains cupides de faire preuve d'initiative et de se jeter dans la bataille. Leur chef se révélait d'une crédulité au delà de ses espérances. Il ne put réprimer son sourire.

La stratégie était ailleurs. Cette chair à canon faisait office de diversion, pendant que ses derniers fidèles frappaient le cœur de cible. Bientôt, oui, bientôt, il sera enfin reconnu et influent. Bientôt, il ferait de lui un chef à part entière.

[Bock Trappiste des Glaces]

Le combat s'engageait très, l'escorte avait plutôt bien géré la charge des mercenaires.
Certains commençaient même à se replier.

L'horizon semblait s'éclaircir quand soudain Bock reçu plusieurs flèches venant du nord-est.

A L'AIDE, UNE DEUXIEME VAGUE ARRIVE DU NORD-EST !!!
Revenez protégez le convoi, ils nous attaquent avec des flèches enflammées.

Ecartez-vous pour ne pas recevoir des flèches perdues.

il faut aussi s'occuper des chariots.


Bock para au plus pressé et commença à réduire l'incendie sur les 2 chariots les plus touchés.

Par la puissance de la sainte-bière, Qu'un peu de bière sans alcool réduise cet incendie.

Date Evènement
Le 28-08 à 19h 26m 10s Bock Trappiste des Glaces a lancé le sort Guérison par la bière sur Caravane naine [Sort précipité]
Le 28-08 à 19h 24m 45s Bock Trappiste des Glaces a lancé le sort Guérison par la bière sur Caravane naine [Sort normal

Note : Votre action a Extinction(2) : vous réduisez la brûlure de Caravane naine de 2.
bon ce n'est pas grand chose mais je n'ai pas mieux en sort

[Pludencre]

L'homme de main enroula la missive reçue, et se leva, époussetant la neige sur sa cape. D'un geste de la main, il ordonna à ses compères de se lever et pointa du doigt leur objectif. Ces derniers approuvèrent de la tête avant d'aller chercher leur matériel resté au sec.

Plus d'une journée à attendre les instructions, calfeutré dans une grotte dans les montagnes près de Björnhill. Plus d'une journée à supporter ce vent mordant. Ils auraient préféré combattre dans la plaine, mais leur patron avait été formel sur le plan. On ne dévoile sa pièce maîtresse qu'au dernier moment, quitte à sacrifier les pions pour fatiguer l'ennemi.

Le patron s'y connaissait en entrée théâtrale, et ils devaient bien reconnaître que celle-ci avait de la gueule. Ses compagnons revinrent près de lui.

Z'avez bien fait attention à nos nouveaux jouets ? Faut pas casser une flèche.

Un hochement de tête en guise de réponse, et la petite troupe se mit en route, en direction de la plaine.


Quelques heures de marche suffirent pour atteindre leur objectif, du moins suivre à grande distance le convoi. Leurs éclaireurs couvraient une large zone, il ne s'agissait pas de se faire repérer. Des bruits de bataille se firent entendre - la première partie du plan - les forçant à ralentir pour se poster à distance raisonnable. Une nouvelle missive arriva, et des sourires s'affichèrent à la lecture. Leur entrée sur scène promettait d'être triomphale.

La pluie de flèches artisanales s'abattant sur le convoi reçut l'accueil escompté. Les troupes massées autour des caravanes furent brûlées par les explosions des projectiles à l'impact. Un grand feu se déclara en quelques instants, et le vent charria l'odeur de nain grillé.

Valaient l'coup, j'en aurais bien r'fait une salve.

Les gardes de Trül gloussèrent avant de s'avancer à découvert, prêt à en finir avec les grands brûlés.

[Bock Trappiste des Glaces]

Remis de l'attaque surprise des gardes armés de flèches enflammées, Bock s'inquiéta de voir ses compagnons poursuivre les derniers assaillants qui se repliaient subtilement vers le nord-est

Attention, Ne poursuivez pas aveuglément les tireurs embusqués !!
Nous sommes en train de nous faire attirer loin du convoi.

Ils nous ont surpris une première fois par une attaque au nord-est alors que nous étions aspirés dans une escarmouche au sud-ouest, il ne faudrait pas qu'ils nous refassent la même.

Éliminons le maximum d'assaillants, mais restons à distance raisonnable du convoi.

[Gorbad]

Suite à la charge, les fusiliers ennemis avaient préféré se disperser dans toutes les directions afin de trouver une nouvelle position avantageuse d'où ils pourraient envoyer leurs substances et projectiles sur les protecteurs du convoi. Gorbad avait pourchassé l'un d'eux dans un bosquet se situant au sud-est.

Se frayant un chemin entre branchages et racines, le jeune guerrier avait trouvé le mercenaire en train de recharger son arquebuse derrière un rocher qui surplombait un lac gelé et le combat avait repris. Les deux nains en étaient venus aux mains et tous deux avaient roulé en bas du talus, sur la berge méridionale du lac. Le fusilier faillit reprendre l'avantage sur le conseiller lorsqu'un carreau transperça son épaule. Gorbad put apercevoir son sauveur sur la berge occidentale, Kardel Sharpeye, un nain qui rechargeait rapidement son arbalète pour contenir les assaillants de la caravane. Ce fut finalement le demi-nain Bock qui conclut le combat à distance à l'aide d'un épieu de glace.

Gorbad s'apprêtait à saluer d'un geste de remerciement ses compagnons lorsque l'enfer se déchaîna sur les chariots de marchandise et leurs protecteurs. Des flammes et des explosions retentissaient de tout côté. Les chairs avaient été brûlées. Les couvertures qui protégeaient le chargement d'acier avaient pris feu et l'un des chariots cassa sa roue sous la force d'une déflagration. Le champ de bataille était devenu une scène de chaos où l'on ne pouvait plus distinguer aisément l'ami de l'ennemi. Les mercenaires semblaient loger à la même enseigne que les aventuriers embauchés pour escorter le convoi et subissaient, eux aussi, les foudres d'ennemis invisibles.

A L'AIDE, UNE DEUXIEME VAGUE ARRIVE DU NORD-EST !!! Revenez protégez le convoi, ils nous attaquent avec des flèches enflammées. Ecartez-vous pour ne pas recevoir des flèches perdues. Il faut aussi s'occuper des chariots.



Le jeune guerrier avait suivi des yeux la direction indiqué par le sorcier de l'Egide et voyaient débouler du nord 4 archers vêtus de noirs qui semblaient euphoriques au vu du succès de leur attaque surprise. Trül avait décidément plus d'un tour dans son sac. Gorbad ne pouvait qu'implorer Thuri que les carquois des archers ne comportaient plus de ses flèches incendiaires sinon, ils étaient condamnés. Ni une ni deux, Gorbad se releva, ramassa ses haches et se rua sur l'ennemi, en prenant bien soin de contourner le lac gelé car en cette saison de températures clémentes, il valait mieux éviter de prendre le risque que la glace cède. L'approche était plus longue et pas très discrète mais elle avait le mérite de couper une route de repli pour les gardes de Trül, bien que ceux-ci n'aient aucunement l'air d'avoir envie de se replier. Une autre mêlée s'engagea. Les guerriers qui n'avaient pas été trop affecté par l'embuscade accoururent pour protéger le convoi tandis que les hydromanciens agars rivalisaient de magie pour tenter d'éteindre les flammes environnantes et que les marcheurs boréens tentaient d'apaiser les brulés. Des réparations de fortune tentaient de parer au plus pressé afin qu'une escouade puisse éloigner la précieuse marchandise du champ de bataille.

Lorsque le conseiller pensa que la situation était de nouveau sous contrôle, il se rendit compte que les chariots avaient disparu et qu'une partie des combattants n'était plus visible dans la zone des combats. Mais ce qui préoccupait vraiment Gorbad, c'était de savoir où se trouvait Trül. Il était temps de s'assurer qu'il ne nuise plus à la maison qu'il servait depuis des décennies. Et s'il pouvait cracher quelques secrets avant d'expirer, ce serait encore mieux. Le guerrier partit à l'ouest et bien lui en pris car il aperçut non loin… le combat des anciens ! Hönir Martelune et Dorik Brise-Rune étaient aux prises avec Trül!