Sur un bateau au milieu de l'Erion.
#1
Les eaux tumultueuses de l'Erion ne laissaient aucun répit aux aventuriers, même à bord des chaloupes les plus imposantes. Les pêcheurs des environs s'accordaient à dire que le fleuve était hanté par un esprit maléfique, aigri d'avoir été oublié de tous dans ce passage étroit. Mais qui irait croire ces sornettes ?

Trois femmes n'avaient pas décidé d'y croire, ou peut-être que les circonstances avaient forcé le destin. Sur un navire malmené par les vagues, deux d'entre elles se faisaient face, la troisième, retenu prisonnière pouvait à peine déglutir sans se couper avec le tranchant d'une hache. Aucune d'elle tenait la barre laissant tanguer le bateau au gré des flots.

[Image: 90354.png] Rend-toi, même si tes hommes sont venus jusqu'à toi, tu n'as aucune chance de repartir d'ici vivante ! S'il s'approche, mon épée trouvera ton coeur !


L'agar resserra sa prise sur la noble talienne. Elle était prête à la sacrifier pour l'empêcher de fuir... ou tente-elle de bluffer ? Sans se laisser démonter, elle répondit.

[Image: 90355.png] Tes hommes ramèneront cette greluche en petits morceaux s'ils posent le pied sur ce navire...



[Image: 90354.png] Pourquoi la garder vivante si tu souhaites la tuer ici même ? Que veux-tu ?




[Image: 90355.png] Ne connais-tu pas la légende du Glaive Ardent ? Il est dit que chaque peuple humain possède un morceau de cette arme antique. La vie de cette noble vaut bien le morceau que ton peuple garde précieusement ? Ne demandes-tu pas à tes hommes d'aller le chercher ?
Répondre
#2
Citation :HRP : j'ai posté ceci sur notre forum interne, c'est sans doute utile de le mettre ici.
Les soins de Sighild avaient remis la fière V'y, l'objectif de leur expédition, sur pieds. Elle n'était désormais plus en danger de mort immédiat, face à son impitoyable rivale, mais sa position restait incertaine.

Alors que le combat faisait encore rage sur la rive droite de l'Erion, les clameurs de la bataille, de l'autre côté de la rive, commençaient à s'éteindre. Il fallait faire vite, les dernières forces Agar semblaient être sur le point d'être anéanties, laissant V'y à la merci des renforts suderons.

Se tournant vers les mages, Floki beugla une série d'instructions et se rua vers le bateau. Durant sa course, il se sentit envahi d'une énergie débordante ainsi que d'une vigueur surhumaine.

Tiens... je me demande si... ceci pourrait résoudre... ?

Ce n'était toutefois pas l'heure pour d'inutiles songeries. S'enfonçant de plus en plus loin dans les eaux tumultueuses du fleuve, Floki ralentit sa progression, sentant que la nouvelle force dont il était doté ne suffirait pas à braver les courants de l'Erion. Il sortit de son paquetage un grappin, outil indispensable de l'éclaireur, habituellement réservé aux missions d'escalade, et le projeta avec la puissance d'un ours vers le pont du bateau. Le grapin s'encastra dans le bastingage, et Floki remonta la corde vers le bateau.

Les flots déchaînés tentaient d'emporter l'éclaireur, lourdement armé, mais ses mains restaient fermement accrochées à la corde et, mètre par mètre, il parcourut la distance qui le séparait du bateau. Se hissant sans difficulté sur le pont, il put prendre connaissance de la scène qui s'y jouait. Sans réfléchir, il se rua sur la générale talienne, qui le repoussa d'un coup de bouclier, sans céder un pouce à la charge de l'Agar.

[Image: 138.png]V'Y ! Vous n'êtes plus seule ! Les renforts sont là !



Le regard de Floki se porta vers la rive adverse, où il aperçut une meute de guerriers elfes et taliens, qui parcouraient les corps des compagnons de la maîtresse des haches, achevant les blessés.

[Image: 138.png]Il n'est pas prudent de rester ici, nous devons regagner la berge ! Gardez votre otage et décampons !



Quelle belle créature, ne put s'empêcher de penser Floki, lorgnant la noble talienne gémissante, peut-être... avec cette vigueur qui me possède... pourrais-je tenter...
Répondre
#3
Sur les berges, Morane enchaînait les tirs, sur les mercenaires qui s'écroulaient les uns après les autres.

Floki, sans hésiter, était déjà à bord, et, de quelques signes, se tournant vers les nordistes encore à quai, leur signifia qu'il y avait sur le pont une alliée, une "ressource en danger" et une "menace". L'ordre était clair, pas de combat à proprement parler, mais une prise de contrôle de la situation.
Il fallait agir vite.
Prenant quelques instants pour évaluer la situation, Morane pu constater que la guerrière semblait entièrement concentrée sur les personnes à bord et que son bouclier n'était pas encore, grave erreur, tourné vers les berges. Une occasion se présentait.

La position était étudiée, genoux à terre, l'autre replié devant soit, en support, l'arbalète posée sur la rotule. Il fallait viser avec précision. Quelques instants de concentration, sans aucun mouvement, aucune respiration, malgré l'agitation du combat alentour, et le coup parti. Ratant la main, il se ficha dans la sangle du bouclier, coupant net la pièce de cuir qui retenait la protection.

Puis elle attendit, le chef était à bord, elle se tenait prête a agir dès que l'ordre viendrait.
Répondre
#4
Les membres du concordat du phénix avaient éliminé assez rapidement tous les mercenaires agars, II ne restait plus que la chef des agars et les agars sur l'autre rive.
Eine avait été touché par l'ennemi, mais semblait toujours en forme, prête à attaquer à tout moment. Le sorcier flamboyant décida de donner un léger coup de pouce à la cjef des opérations.

Puis après avoir observé attentivement le bateau, il découvrit la captive, mal en point, effrayée mais toujours vivante. L'agar sur le bateau gardait la captive près d'elle, Avec un peu de chance un peu trop pres d'elle.
Répondre
#5
[Image: 90355.png] La vie de mon otage contre le morceau du glaive ardent ! Dis à tes hommes de me le rapporter !


Le volume sonore augmentait au fil de la discussion : l'impatience lui faisait perdre son sang froid. La négociation n'avançait pas au rythme qu'elle souhaitait et cette petite prétentieuse l'insupportait. Elle l'aurait bien passée au fil de sa hache bien plus tôt...

La générale s'adressa à ses alliés sur la rive,

[Image: 90354.png] Vous devez aller chercher le morceau du Glaive Ardent si nous voulons la revoir v.....



Elle fut percutée par un agar imbibé de l'eau du fleuve. Ses réflexes de combattant aguerri lui avait permis de se protéger au dernier instant à l'aide de son bouclier, mais la violence de l'impact la fit reculer... juste assez pour recevoir un carreau dans l'épaule. Elle serra sa mâchoire pour supporter cette blessure handicapante.

[Image: 90354.png] Dis à tes hommes de stopper les hostilités, ou tu en subiras les conséquences ! Souviens toi de l'issue de notre dernier duel...


L'agar grinça des dents en malmenant son otage, rappelant à son ennemie qu'elle avait un avantage.

[Image: 90355.png] Mes alliés fraichement arrivés renforcent ma position. Ne vois-tu pas que tu est contrainte d'accepter mon offre ?



Fixant la générale talienne, elle ne vit pas les flammèches naissant sur le corps de Tiladine. Le petit bouclier de feu déconcentra l'agar qui luttait pour garder prise sur son otage. La noble talienne se débattit et la générale profita de cette confusion pour porter un coup à l'éclaireur.


[Image: 90354.png] Ta place n'est pas sur ce raffiot !



L'agar et la talienne perdaient tour à tour le contrôle de la négociation.
Répondre
#6
Quel joli morceau, ne put s'empêcher de penser Marmorin, reluquant la noble plaintive… Ah si j'avais soixante-dix ans de moins...

La situation semblait pour un temps à l'avantage du concordat du phénix. La tortionnaire, trop occupée à tergiverser avec son ennemi qui avait pris pied sur le navire, ne prêtait aucune attention aux mages qui étaient arrivés à porté d'action. Visiblement, ils avaient kidnappés la donzelle pour l'échanger ensuite contre une babiole. Ce qui revenait grosso-modo à voler ladite babiole au Concordat. Les livres avaient bien raison en dépeignant les peuples du nord comme de vils pirates effectuant des razzias opportunistes.

D'un commun accord et à travers l'étendue d'eau, les uns protégèrent et soignèrent l'otage tandis que les autres entravèrent l'Agarde.
Mais bien vite un nouvel élément vint noircir le tableau : un Agar avait lui aussi réussi à atteindre le bateau, hurlant que les renforts arrivaient, et lui n'était aucunement entravé pour menacer à son tour la prisonnière.

Effectivement, sur l'autre rive, arrivaient en force d'autres ennemis, la consigne de ne laisser aucun témoin pour avoir une chance de sauver la caldras Tiladine De Malciarte était compromise. Et ceux-ci ne se priveraient pas pour défaire les sortilèges tissés par le concordat, voire pour tirer un lâche carreau sur la prisonnière. Le seul élément de négociation en leur faveur était que la vie de leur capitaine serait ensuite menacée.

Sac de noeuds… Le plus simple aurait été de transformer le bateau de bois en brasier et de laisser le fleuve rafraîchir les idées des rats qui quitteraient le navire, mais Marmorin ne pouvait ni ne voulait prendre une décision politique importante, aussi plutôt que d'attenter à la vie de la pirate, de l'otage et de son supérieur, il se contenta de dissiper les bénédictions du nouveau venu, afin de réduire la menace qu'il faisait planer sur le général. Au général de prendre la responsabilité de décider, après tout il était payé pour ça, et bien mieux que le pauvre sorcier blanc.
Répondre
#7
La situation devenait de plus en plus chaotique, à bord du bateau. Dans son dos, Floki entendait ses alliés achever les derniers guerriers taliens, et commencer à entreprendre des actions vers le bateau. Aucun, encore, ne s'était risqué à emprunter le même chemin que lui pour rejoindre le bateau : un choix prudent ; les flots redoublant de férocité ne laisseraient aucune chance à un novice des techniques d'éclaireur.

Si la féroce botte de la Talienne avait échoué à pénétrer ses défenses, Floki ne se sentait pas de taille à affronter un tel adversaire, malgré la nervosité palpable de cette dernière. Depuis la rive gauche du fleuve, les mages elfes et taliens, pataugeant jusqu'aux genous dans l'eau, commençaient à faire pleuvoir des sorts sur les occupants du navire. De grandes bouffées de vapeur venaient créer un brouillard autour des sorciers de feu, qui invoquaient leurs sortilèges à demi-immergés. Pris entre le marteau et l'enclume, une chose était certaine : il fallait sortir de là au plus vite.

Comprenant que l'otage était importante et constatant que V'y était encore chancellante, retourner sur la berge par la voie que Floki avait empruntée relevait du suicide. D'autant qu'il serait facile, pour la guerrière talienne, de sectionner la corde alors qu'ils y seraient aggripés, au milieu des flots déchaînés.

Jouant la seule carte qui lui restait et profitant du repli de la générale talienne, Floki se précipita vers le gouvernail et, de toutes ses forces, tenta de l'orienter afin de diriger l'esquif vers la rive droite de l'Erion, où se pressaient ses amis.
Répondre
#8
Au moment où il entamait son effort, Floki entendit, depuis la rive droite, de puissants cris. Il aperçut Gared et d'autres solides guerriers lui faire de grands signes de bras. Comprenant leur intention et puisant dans l'énergie bestiale qui l'habitait encore, Floki attrapa une corde d'amarrage, noua rapidement un objet lourd à son extrémité, qu'il propulsa vers ses compagnons.

Il retourna en se précipitant au gouvernail, puis fut pris d'une autre idée, et alla vérifier si une ancre retenait le navire au milieu du fleuve.

Chaque seconde comptait ; la générale talienne pouvait remarquer d'un moment à l'autre sa manœuvre.
Répondre
#9
Le dernier talien était mort, criblé de flèches, écrasé sous les rochers de Magda. Une scène étrange se déroulait sur l'Erion, les protagonistes massés sur chaque rive, un bateau portant trois guerrières qui s'invectivaient dans une séance de "négociations" des plus tendues...

Mais quel était donc ce glaive ardent?
Peut importe pour le moment, le temps de s'y intéresser viendra plus tard!

Un plan avait été convenu, Floki était parti s'infiltrer sur le bateau.
Saisissant l'épais cordage baignant dans l'eau de l'Erion, envoyé dans leur direction, Gared s'écria à ses compagnons :
- Tirez moi ce bateau sur la rive camarades! Tirez comme si c'était votre blonde au bout de cette corde!
Il ancra ses pieds dans le sol et faisant bon usage de sa carrure de colosse, commença à haler le navire avec la corde ruisselante, confiant qu'avec leur force combinée, l'opération ne prendrait que quelques instants.
Répondre
#10
Le champion Sigurd répondit immédiatement à l'appel de Gared. Il se plaça à sa suite et prit la même posture, tirant de toutes ses forces sur le cordages.
A première vu les efforts des deux imposants guerriers étaient vains face à la puissance du courant mais cela valait la peine d'être tenté. Car il n'y avait que trois possibilité pour les guerriers Agars: rester immobile en regardant la scène, tenter de nager jusqu'au navire dans l'inextricable courant en étant attiré vers le fond par leurs lourdes armures ou suivre l'initiative de Gared.
Répondre
#11
Aussi loin que Floki puisse lancer la corde d'amarrage, sa longueur fut trop courte pour atteindre la rive et retomba trop loin de la terre ferme pour que ses camarades puissent tracter le navire sans se mouiller. Il fallait aller chercher la corde au fond de l'eau et la raccorder pour réussir la mission... Entreprise périlleuse au milieu de ces vagues chaotiques.

Floki trouva sans peine la chaîne en fer accrochée à l'ancre lestée au fond de l'eau. Sans surprise puisque les voiles étaient également repliées. Pourquoi laisser ce navire au milieu de ce fleuve déchaîné ? Etait-ce une zone neutre pour organiser l'échange ?

Le coup de la talienne n'avait pas déstabiliser pas l'éclaireur. Elle regarda l'éclaireur s'activer avant de porter un regard sur la prisonnière qui se débattait avec l'agar. Il fallait gagner du temps pour garder en vie l'otage.
Répondre
#12
Malédiction ! L'ancre était solidement attachée, et Floki doutait que la générale talienne lui laisserait le temps de la remonter, ou de trouver un moyen de la détacher.

De l'autre côté du navire, V'y était affaiblie par les sortilèges des Suderons, alors que son otage semblait se débattre de plus belle.

Impossible de négocier dans ces conditions... désolé ma jolie, mais on va devoir calmer tes envies de fuite.

Une hachette siffla et vint entailler profondément la jambe de Tiladine, qui poussa un hurlement de douleur. La blessure n'était pas fatale, mais se montrerait pour le moins handicapante.

[Image: 138.png]Maîtresse des haches, voici qui devrait adoucir ton otage ! Je m'en remets à ton avis : que faisons-nous ? Se tournant vers la générale talienne : Toi, guerrière du Sud, rends-toi à l'évidence et accède aux demandes de mon alliée !
Répondre
#13
Les guérisons affluèrent, depuis la rive, pour stopper l'hémorragie de la jeune femme. Sa jambe n'en restait pas moins blessée, et elle aurait bien du mal à prendre la fuite. Afin de mieux assurer ses arrières et celles de V'y, Floki alla attraper la mince talienne et la ramena de l'autre côté du bateau. Elle faisait désormais face aux guerriers du Nord, et non plus ses alliés. Il fit un signe à ses camarades pour leur signaler de ne pas attaquer l'otage.

[Image: 138.png]Nos archers et mages sont à l'affut : si vous nous attaquez, l'otage meurt ! Menons à bien l'échange et repartons chacun de notre côté ! Cette jeune femme peut encore vivre...


Citation :hrp : un de nous a tapé l'otage suite à un problème de communication, il n'y avait pas de volonté RP derrière Wink
Répondre
#14
Après avoir échangé avec mes "camarades" sur la situation qui était des plus problématiques, et être parvenus à une entente, je me dirigeai vers le bord du fleuve.
Ma voix éraillée était de loin la plus puissante et porteuse, malgré tout on m'avait quand même désigné comme porte-parole.
« Importante fonction pour une vieille dame », avais-je ironisé.
« Ils te croiront d'avantage que nous » avaient-ils répondu. Comme si l'âge était un signe de sagesse et de bonne foi. Ces jeunes. Ils croient vraiment n'importe quoi.
Ils auraient bien plus dire de suite que si un carreau était tiré sur le messager, la perte sera moins grande ainsi, on aurait gagné du temps car c'était sans doute la principale raison de ce choix. Sales gosses. Je me vengerais un jour.

Toujours est-il que j'avança les pieds dans l'eau, et cria aussi fort que je puisse vers le navire, à l'adresse de la générale agar qui retenait la caldras en otage :
« Ecoutez-moi guerrière Agar,
Nous avons décidé d'accéder à votre requête. Nous allons vous ramener le fragment du Glaive.
Mais nous avons besoin de contre-parties et d'une garantie en échange.
Nos conditions sont les suivantes, et elles sont au nombre de deux conditions :
- Vous restez sur le pont bien visible et ne tentez rien pour vous échapper, faire bouger le bateau ou tuer la caldras le temps que nous ramenions le fragment.
- On ne tolère que seule vous reste sur le pont avec l'otage et sous la surveillance de notre générale. Dites aux alliés qui sont avec vous ou qui s'apprêtaient à vous rejoindre de quitter immédiatement le navire et de rejoindre leur côté de la rive dans les minutes qui viennent, et de ne plus tenter de s'approcher sous aucun prétexte jusqu'à la fin de l'échange. Notre générale sera nos yeux sur le pont et nous préviendra à tout instant si vous rompez cette promesse.
Si aucune de ces conditions n'est respectée ou si vous refusez tout simplement le marché, alors nous vous abattrons sur le champ, avec votre otage s'il le faut.
En retour, nous nous engageons à arrêter les attaques contre vous et vos alliés.
Si vous ne répondez pas d'ici la minute qui suit, il en sera de même.

Sur ces mots je sortis une petite clepsydre de ma poche, qui représentait environ une minute de temps, et la retourna en terminant :
Donnez-nous votre réponse, maintenant."
Répondre
#15
V'y remercia d'un signe de tête l'éclaireur pour son aide. Résignée et blessée, l'otage devint plus docile et l'agar put reprendre le contrôle avant d'évaluer la situation. Même si un allié avait posé le pied sur le navire, les taliens et elfes sur la rive sud restaient sur le qui-vive, prêts à donner l'assaut à la moindre faiblesse de sa part. Alors, lorsque Floki tenta de déplacer la noble, la maîtresse des haches maintint sa prise et secoua la tête.

[Image: 90355.png] C'est ma monnaie d'échange, je la garde jusqu'à la fin des négociations ! Nous ne vous permettrons pas de faire échouer ma tentative pour récupérer le morceau du glaive ardent.

Comme depuis le début des échanges, elle avait parlé d'une voix forte succombant à ses émotions. Elle se radoucit avant de poursuivre.

[Image: 90355.png] Votre présence me rassure et peut faire pencher la négociation en notre faveur. Je vous remercie pour votre aide.


Une voix provenant de la berge s'éleva, imposant deux conditions pour l'échange. Lorsque la voix se tut, elle s'adressa à Floki.

[Image: 90355.png] Qu'en pensez-vous ? Accepter les conditions nécessite que vous débarquiez, mais l'accord de principe assure que ma prisonnière a de la valeur. Difficile de croire qu'ils vont l'ab...


Elle se fit interrompre par la générale talienne qui s'approcha, toujours en garde. Si elle avait compris certaines intentions de l'éclaireur, elle ne semblait pas s'en soucier, le bâtiment se déplacerait pas si facilement sur les eaux en furie.

[Image: 90354.png]J'approuve les conditions qui viennent d'être énoncées. A vous de faire le nécessaire si vous souhaitez poursuivre l'échange.

Son regard s'était porté sur l'invité indésirable. Instinctivement, l'agar avait reculé avec l'otage.
Répondre
#16
Devant l'hésitation de V'y et l'impatience de la générale talienne, Floki rangea sa hachette à sa ceinture et adopta une posture moins menaçante, levant ses paumes à hauteur de ses épaules.

[Image: 138.png] (se tournant tantôt vers V'y, tantôt vers la championne talienne et parlant d'une voix forte) V'y, je ne veux nullement entraver votre échange ; vous paraissiez toutefois pouvoir utiliser un peu d'aide. De nombreux mages surveillent désormais la scène, d'un côté comme de l'autre, et il me semble que, si les Suderons tiennent à la vie de leur demoiselle, ils éviteront les entourloupes.
Il me sera difficile, toutefois, de quitter le bateau et d'affronter à nouveau les flots déchaînés... Mon grappin ne me sera que de peu d'aide pour rejoindre la berge, et les sortilèges, qui m'ont donné la force de lutter contre les courants, commencent à s'estomper. Si cela convient à tous, je resterai dans un coin du bateau, armes au fourreau. Les mages et archers suderons pourront me surveiller depuis la rive, et me neutraliser facilement, si je tente quoi que ce soit. Une fois l'échange terminé, nous pourrons rejoindre ensemble nos alliés, Maîtresse des haches.


La tension était palpable, mais Floki sentait que l'envie d'en finir permettrait à la générale d'accepter ses termes.
Répondre
#17
L'agar soupira.

[Image: 90355.png] Si vous ne pouvez gagner la rive, alors l'échange ne pourra avoir lieu.



La talienne voyait que les négociations frisaient le point mort. L'étranger sur le bateau faussait le déroulement naturel de l'échange? Il fallait aller de l'avant, même si cela conduisait à des sacrifices. Elle affirma d'une voix forte.


[Image: 90354.png] Soit il descend, soit je lance un grappin pour qu'un des nôtres rejoigne le navire. Pour équilibrer.



La talienne gardait toujours un œil sur la monnaie d'échange de l'agar. Sans attendre de réponse, elle s'approcha du bord et interpella ses camarades.

[Image: 90354.png] Contactez les autorités pour apporter le pommeau du glaive ardent. Il en va de la vie de cette jeune femme ! Qu'un d'entre vous se prépare à nous rejoindre à bord.
Répondre
#18
Les efforts combinés des deux guerriers Agars firent rompre la corde sans que le navire n'eut bougé vers leur berge.
Sigurd resta donc là, sans rien faire, impuissant, attendant la moindre opportunité lui permettant de se rendre utile.
Répondre
#19
Floki fut un brin étonné par la réaction de la Maîtresse des Haches. Sûrement, les Taliens étaient des gens pragmatiques, qui pouvaient comprendre que sa présence ou non sur le bateau ne changeait finalement pas grand chose à la transaction. Chaque protagoniste était scruté par de nombreux mages, et tenus en joue par archers et arbalétriers. Impossible qu'un camp comme l'autre trahisse et en réchappe.

De fait, la générale talienne proposa un arrangement qui convenait parfaitement au chef des Trappistes. Au-delà de son appréhension toute naturelle à plonger dans des eaux agitées, Floki pensait pouvoir comprendre un peu mieux ce qui se jouait ici, et il doutait que V'y en partage tous les détails d'elle-même. La présence d'un deuxième guerrier Talien sur le navire n'allait pas changer la donne, étant donné qu'il serait aussitôt mis en joue par les Nordistes, qui trépignaient sur la rive droite.

[Image: 138.png]Ceci me semble parfaitement équitable ! Je n'ai guère envie que les négociations s'éternisent sur des points de détail, laissant cette délicate jeune femme dans une position pour le moins inconfortable. Qu'un Suderon apporte l'objet souhaité par V'y, et il pourra ensuite rester sur le navire le temps de l'échange. Qu'en pensez-vous, V'y, cela ne paraît-il pas raisonnable ?
Répondre
#20
La maîtresse des haches resta silencieuse, les arguments de l'éclaireur n'étaient pas dénués de sens... mais la mission importait le plus.

[Image: 90354.png] Puisque nous sommes arrivés à un accord... Que l'un d'entre vous assez robuste pour affronter les flots se dévoue pour nous rejoindre sur le bateau.



Elle attacha plusieurs cordes d'amarrage entre elles et lorsqu'elle estima la longueur suffisante pour atteindre la rive, elle accrocha un poids assez lourd à une extrémité avant de la lancer sur la berge occupée par les taliens. Elle grimaça en déposant son bouclier : la traction risquait d'être douloureuse.

Il ne manquait que l'élu.

Citation :Une fois le volontaire désigné, je le placerai sur le bateau en supprimant 50% de ses PAs et 50% de ses mouvements.
Répondre
#21
Les négociations semblaient pouvoir enfin aboutir. Bientôt tout le monde pourrait rejoindre les siens.

Sur la berge donnant sur la poupe, Floki remarqua un groupe de mages elfes, qui semblait se rassembler en adoptant des postures d'invocation et de lancer de sortilèges. Une sensation bizarre suivit, il sentait son énergie se tarir, et son armure peser. Les mêmes changements infimes survenaient chez la Maîtressse des haches.

Ces idiots essaient de faire capoter l'échange ? Pourvu que mes frères d'armes, sur l'autre rive, n'aient rien remarqué... Il serait dommage que ça finisse en un bain de sang à causes de quelques apprentis sorciers.

Heureusement, les malédictions étaient peu puissantes et leur énergie mal canalisée ; Floki put les encaisser sans broncher. V'y, de son côté, était probablement trop tendue pour s'apercevoir des faibles flux de magie qui tentaient de la déstabiliser. Chacun était concentrée sur l'attente du fragment de Glaive.
Répondre
#22
Au vu de certaines créatures de rêve sur l'autre rive, il était clair que Marmorin pouvait rayer de sa liste l'hypothèse d'un enlèvement pour défaut de jolies femmes chez les Agars, ce qui confortait l'autre hypothèse, le méfait destiné à récupérer un morceau d'arme.

La situation, bien que calmée, était toujours aussi inextricable.
Certains grondaient, d'autres prenaient par mesure de précaution encore quelques initiatives hostiles afin de ne pas laisser trop d'avantage aux pirates, d'autres rongeaient leur frein pour se lancer dans une offensive générale.

Pendant que l'un des leurs rejoignait à son tour le bateau et après quelques propos échangés avec les alliés du concordat, Marmorin reprit l'initiative, le bas de sa robe dans l'eau, afin de sonder les motivations profondes des uns et des autres.
Des ennemis, s'entendait. Le concordat était là pour sauver l'otage, même si certains n'en étaient pas à cette perte près.

La première constatation était que les plus vils, ceux qui n'étaient plus en vie ou ceux qui restaient sur le bateau, n'étaient que des Agars, qui plus était tous membres d'une confrérie peu recommandable de manieurs de haches à l'intellect douteux. De ses lectures, certes, les peuples du nord étaient pour certains de méprisables bandits prêt à toutes les bassesses, mais parmi ces Nordmen, il avait aussi de fiers Nains et ce qui de loin semblaient être d'honorables femmes et hommes.
Ignorant le valet rougeaud sur le bateau et sa traîtresse de maîtresse, il héla ceux de l'autre rive.

- Si vous souhaitiez une épée, n'avez vous chez vous de forgeron assez habile ? Tous ici présents, soutenez-vous cette action d'une inqualifiable bassesse, la lâche prise d'un otage civil pour voler à un gouvernement un artefact historique ? Etes-vous tous des mercenaires au service du plus offrant ou certains parmi vous ont-ils été floués par cette scélératesse qui semble n'agir que pour le compte de sa hache ?

Son intention était de voir s'il était possible de semer le doute dans l'esprit des plus honorables, et même s'il y avait peu de chances, cela ne coûtait pas grand-chose. Mais il y avait un second dessein : déterminer les responsabilités, et une fois que cette affaire serait terminée, savoir qui il faudrait pendre haut et court pour avoir trahi les codes de la guerre. A ce sujet, il avait lu un ouvrage sur l'Art… Ce n'était pas le moment de sombrer dans les cogitations ou de noyer tout le monde dans le néant d'une histoire sans fin.
Répondre
#23
Otos attendait patiemment depuis quelques temps. Il avait frappé et tué de nombreux Agars sans ressentir d'émotions particulières. Cela provenait sans doute du fait qu'il ne considérait pas de simples hommes de troupe comme un véritable danger. Ou alors que le but de la mission le laissait de marbre.

En effet, il se moquait complètement du destin tragique de cette petite écervelée. Le fait d'être noble n'y était pas étranger car le guerrier détestait cordialement tout ceux qui se prévalaient de cette classe. Il leur trouvait tous les défauts et surtout l'incapacité de se gérer eux-mêmes et les autres.

Du coup il regardait la scène du bateau de loin sans trop s'y intéresser. Il écoutait vaguement ceux de sa troupe s'agiter comme le faisait ceux d'en face. Mais à un moment, son frère le sorti de sa semi-torpeur en lui indiquant clairement son objectif. Le mage ne fit aucun commentaire devant le signe éloquent de détachement de son frère et lui montra le bateau comme une fin de non recevoir.

Otos déposa son barda qui ne lui servirait pas et s'assura que le reste de son équipement était bien accroché. Puis il s'envola pour se diriger vers le bateau. Il hésitait encore à quel point il s'investirai pour protéger la caldra . En tout cas, une chose était sur, il ne négocierait pas avec les Agars....
Répondre
#24
La talienne commençait à s'impatienter. Le morceau du glaive n'était toujours pas en vue et la hache nordique était trop proche du cou de la noble. En face, l'agar fatiguait à rester sur le qui-vive, les sudistes prenaient leur temps et cela commençait à l'agacer. Elles n'étaient pas là pour s'enraciner.

Des volatiles tournoyaient dans le ciel guettant avec impatience le premier sang. Sûrement des corbeaux attendant le premier cadavre.

Enfin, un nouvel élément : un talien se sentit pousser des ailes et rejoignit le bateau. Avait-il le morceau de l'arme tant attendu ?

Citation :Otos déplacé sur le bateau selon la règle imposée.
Répondre
#25
Une fois arrivé sur le bateau, Otos salua la générale Talienne et la captive d'un petit signe de tête. Il s'accouda au rebord du bateau tout en gardant sa lance d'une main au cas où il faudrait intervenir rapidement. Il gardait quand même à l'esprit que l'attente pourrais être longue donc il gardait une position suffisamment confortable. Puis profitant du fait que les Agars le regardaient, il cracha à leurs pieds pour leur indiquer le respect qu'ils méritaient.
Répondre
#26
Un Talien venait de prendre son essor et d'atterrir sur le pont. Le dénouement pouvait-il enfin avoir lieu ? Le resplendissant paladin, toutefois, ne semblait manifester qu'un intérêt limité à ce qui se passait sur le navire, et en fait de paroles, se contenta d'un crachat sur le plancher. Floki, commençait à s'impatienter et à gagner en nervosité.

[Image: 138.png]Talienne, peut-on effectuer l'échange et rentrer chacun de notr...



Il fut interrompu par une série de sortilèges, qui le percutèrent en lui drainant énergie mentale et physique, le désorientant durant quelques instants. Les apprentis sorciers, sur la berge, commençaient à ajuster leurs sorts et le prendre pour cible privilégiée. Leurs assauts, toutefois, étaient désormais bien mon discrets, et l'agitation gagna les rangs Agar et Nains, qui hurlaient de protestation. La situation devenait explosive, et Floki commença à de demander si tous les Suderons présents tenaient réellement au salut de la noble talienne. Il n'avait, du reste, aucune envie de se finir au fond de l'Erion avec V'y et les trois taliens.

[Image: 138.png]Talienne ! Contrôle tes troupes ! Tes amis semblent déterminés à m'assommer de sortilèges, ce qui ne rentre pas dans la recette d'un échange réussi.
Répondre
#27
L'artilleur, s'ennuyait ferme sur la rive. Son arquebuse n'avait jamais été aussi bien nettoyée. Alors, quand il aperçut le mage Elfe incanter des sortilèges directement sur la tête du patron, il se dit qu'un petit coup de semonce ne pouvait pas être de trop. Ajustant son tir pour éviter la tête du grand barbu, il prit celui qu'on nommait Rajaat en ligne de mire. Le coup partit, suivi presque instantanément d'un second.

T'en veux d'autres mon coco ? gueula-t-il à la rive opposée. La prochaine, je te la colle dans l'fion !
Répondre
#28
La patience de la talienne était mise à rude épreuve.

[Image: 90354.png] Taliens, elfes, cessez toute hostilité avant que le pommeau ne soit donné afin de reforger le glaive et libérer la caldras !

Le ton était monté, avec un soupçon d'énervement.
Répondre
#29
Le grand talien qui avait prit place sur le bateau avait une très certaine élégance, un de ces chevaliers des armées sudistes, dans leur uniforme flambant neuf, lustré par des années d'entrainement en caserne, qui sait ?

Il posa le pied sur le navire, avant de se tourner vers les nordistes, pour casser d'un geste l'image d'une certaine élégance qu'il projetait, voulant manifestement indiquer sa forte désapprobation sur ce qui se déroulait ici.

Se saisissant tranquillement de son arbalète, Morane visa et lâcha un carreau, qui passa sifflant à son oreille, sans pour autant le toucher. Le sourire de l'arbalétrière indiquait que le coup avait pourtant bien atteint son but. Le message était clair, les nordistes respectaient la force, celle qui permettait de vaincre , pas les bravades de facade, les ruses et la traîtrise qui résumaient jusque là les actions des sudistes.
Répondre
#30
La seule réponse aux appels de magnanimité du sorcier blanc furent insultes et menaces pour la partie la plus intime de l'anatomie des combattants. Les valeurs se perdent. Heureusement, les agissements de quelques représentants d'une race ne faisaient pas règle, et Marmorin ne désespérait pas de rencontrer un jour un Agar ou un Nain doté d'un tant soit peu d'honorabilité. Ni même d'un Elfe ou d'un Talien, vu la situation.

Le héraut du concordat fit part dès son arrivée du sentiment général qu'avaient les chevaliers Taliens à l'égard de ces terroristes et preneurs d'otage lâches et sans vergogne, ce qui eût pour effet de provoquer en retour l'ire d'une coquette créature dont l'esthétique était manifestement inversement proportionnelle à la jugeote. Peut-être pourrait-elle un jour meilleur expliquer au sorcier perplexe comment prendre en otage une jeune femme désarmée par surprise et critiquer dans le même temps les "ruses et la traîtrise" des sudistes ?

les pirates s'étaient encore approchés, plongeant leurs bottes dans l'eau du fleuve, et étaient désormais à porté, tirant sur l'autre rive et vers le héraut. L'envie fugace s'empara du sorcier de prendre part à cette surenchère de bassesses et de calmer leurs ardeurs en enfumant tout ce joli petit groupe de galopins écervelés, mais le général Eine commençait visiblement à perdre patience. Il en avait de bonnes, lui. Si ses troupes avait été plus compétentes, ils n'aurait pas eu besoin de mercenaires... Marmorin jeta un dernier regard vers la pauvre donzelle malmenée, dont la blessure du géant rouge n'avait pas encore été complètement soignée, mais ne voulut pas non plus de cette manière donner une raison de plus aux incohérents d'en face d'enchérir sur les provocations bilatérales.

- À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. L'on est paraît-il parti s'enquérir de votre morceau de glaive, patientez calmement… et puisse l'Erion vous engloutir, dit-il en s'éloignant, maintenant qu'il était devenu inutile à la sauvegarde de la Talienne.
Répondre


Atteindre :