La complainte du Korrigan
#1
Karad Zirkomen, le soleil rougeoyant illumine les monts enneigés alentours. La cité est calme, ses habitants vaquent à leurs occupations et comme d'habitude en cette fin d'après-midi, les nains, à l'issue de leur journée de travail, parcourent les rues de la cité, certains retournant dans leur foyer, d'autres se rendant à la taverne afin de s'y délasser devant quelques chopes, d'autres encore se dirigent vers les bains publics ou vers quelqu'activité connue d'eux seuls. Les forges résonnent encore des coups de marteaux réguliers de leur forgeron, les derniers marchands franchissent les portes de la cité avant que la nuit ne tombe, poussant et tirant leurs charriots, huant leurs animaux de bât, pressés de se rendre à l'auberge afin de s'y reposer.
Soudain...

Asteras, les hautes tours de la cité resplendissent, baignées des lueurs du couchant, tandis que les Haut Elfes en parcourent les larges avenues de leur pas gracieux. Non loin du palais, on peut entendre les chants harmonieux des Maîtres Chanteurs et de leurs élèves, célébrant la grâce et la beauté du monde. Un groupe de jeunes elfes, occupés à poursuivre l'ennemi nain qu'ils combattent en cet instant à l'aide de leurs épées de bois, bousculent un groupe d'érudits tout occupés à leur conversation, les anciens affichent un sourire plein de compréhension pour l'énergie désordonnée de ces jeunes guerriers pleins de folles ambitions.
Soudain...

A Kromgar, comme à Tilador Erdana, la vie suivait son cours. Bien que moins animés, moins prestigieux, moins grandioses que leur capitale respective, les deux villages fortifiés en étaient la réplique presque exacte. Leurs habitants, soumis comme les autres au rythme des journées, achevaient la leur et se préparaient à leurs activités du soir.
Préparer le repas, courir après les enfants, dénouer les muscles douloureux, se rendre au temple afin d'y déposer quelques intentions de prière et peut-être quelques offrandes.
Tandis que d'autres, les gardes, le personnel des tavernes et des auberges, se préparaient, eux, à leur service de soirée ou de nuit.
Soudain...

Dans chacune des cités d'Ecridel, au même instant, en cette fin de journée, le même personnage apparait, semblant doué du don d'ubiquité.
Il est petit. Bien plus petit qu'un nain. Ce dernier pourrait l'écraser d'un coup de botte en pensant marcher sur une branche du sol. Selon les critères elfes, il est laid. Selon les critères nains, il est laid. Ses membres sont fins et noueux, comme un arbre ayant vieilli sans jamais s'épanouir. Ses vêtements sont cependant propres et bien coupés. Pour qui est capable de s'en rendre compte, il n'a pas d'odeur. Sa voix est basse mais éraillée, comme un vieux portail rouillé annonçant chaque visite d'un grincement tremblotant.
Entendu, curieusement, dans tous les coins et recoins de ces cités, il dit ceci :

Salut, Salut, hauts et bas culs,
Gens de paix et gens d'épées,
Gens de magie, gens malappris,
Venez, venez, approchez-vous,
Ne craignez rien, mais rien du tout !
Vous cherchez or, force et gloriole ?
Vous ne craignez ni feu ni race ?
Alors écoutez mes paroles,
Avant que trop, le temps ne passe,
Et que le Korrigan se lasse..

Encore plus prés, approchez-vous.
Ecoutez et taisez-vous.
Voici venir l'énigme folle,
Voici venir mes paroles :

7 sont à tête couronnée, vers le soleil sont tournées.
3 vivent à l'ombre des 3 suivants, et du soleil sont délaissés.
3 de ramures sont parés, aux voyageurs offrent le frais.
2 sont refuges des petits, promesses d'épines effilées.

15 à nommer ne suffit pas, les situer il vous faudra, puis les noter, n'oubliez pas !
Ensuite revenir à moi, vous me trouverez ici bas :
Là où glace couvre racines, prés de la table des géants,
Je vous attendrais Oh Héros, mais attention, pas trop longtemps.
Alors du jeu en trois séquences,
Vous aurez fait la première danse.
Et vous aurez ma récompense, pas celle du roi, celle du valet.
C'est après la troisième chance, que vous ferez de roi bombance,
Et satisfait, je partirai, vous laissant à vos errances, à vos combats, à vos croyances.
Une dernière chose, aventuriers : un mot, la solidarité.
Seul, faute de temps, vous succomberez, à mon impatience renommée.
Pour réussir, un bon conseil, quelle grande générosité !
Il vaudrait mieux vous réunir, pour ne pas trop vous attarder.


A l'issue de la diatribe de l'étrange et laid petit personnage, de nombreux habitants des cités sortent de leur foyer, des tavernes, de leur boutique, curieux, intrigués, inquiets parfois.
Les gardes des cités restent circonspects, hésitant sur la conduite à tenir.
Mais l'auteur de ce poème a déjà disparu...
Les érudits, magiciens et autres maîtres des runes se lancent déjà dans des conversations endiablées, chacun faisant preuve de son érudition.

Partout, on entend les premiers commentaires.

-Un Korrigan, c'est un Korrigan !
-Un Korrigan ? Mais qu'est-ce que c'est ?
-Un du petit peuple, voyons ! On dit qu'ils détiennent des trésors fabuleux ! Et que parfois ils les offrent à ceux qui leur apportent leur aide.
-On dit aussi qu'ils sont facétieux, que parfois ils lancent des malédictions sur ceux qui les maltraitent.
-Mais qu'est-ce qu'il veut ?


Les plus réactifs, les plus opportunistes ou les plus curieux des habitants d'Ecridel notaient déjà les paroles du Korrigan afin de les étudier et d'en comprendre le sens.
Y aurait-il à la clé aventures, richesses ou secrets à découvrir qu'il ne faudrait pas rater le coche, se disaient-ils...
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#2
ca ne traine pas on dirait
Citation :7 sont à tête couronnée, vers le soleil sont tournées
des fleurs
Citation :3 vivent à l'ombre des 3 suivants, et du soleil sont délaissés.
Des champigons
Citation :3 de ramures sont parés
arbres

si on enlève la cigue, il y a 5 fleurs : Gentiane, Rose, Héllébore, Fleur de mana et lin
il y a 3 champi : Ammanitess , Cèpes et morilles

Pour les arbres je pense que c'est frêne if et chêne




Edit by Nyx : Allez les Nains, on remercie tous Numitor pour cette aide substantielle ange_vert

Numitor, ce genre de remarques c'est quand même mieux de les garder pour son camp Wink


re edit :
Citation :Une dernière chose, aventuriers : un mot, la solidarité.
Citation :substantielle
ce n'est pas difficile à trouver
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#3
Kdashkani sirotait sa liqueur de patate, comme Elhuine le lui avait recommandé, lorsqu'une voix tonitruante se mit à débiter une sorte de comptine. La guerrière faillit renverser son verre de surprise et balaya du regard la salle commune de l'Auberge de la Licorne, se demandant qui parlait ainsi. S'agissait-il d'un conteur elfe ? Kdashkani se tourna vers ses compagnons elfes pour leur demander qui parlait ainsi, mais leurs regards perplexes lui firent comprendre qu'il se passait quelque chose d'inhabituel également pour leurs hôtes.

Kdashkani écouta en silence la fin de la diatribe. Des exclamations s'élevèrent alors dans les rues et elle discerna plusieurs fois le mot "Korrigan".

Un Korrigan ? C'est une farce ? Une troupe de baladins, peut-être ?
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#4
Ehluine sortit de l'auberge pour voir d'où venait l'agitation. Apparemment, le Korrigan avait déjà disparu, c'etait bien étrange tout de même. Elle aperçut Irkedask courir vers la direction de la porte nord, et le suivit. Il semblerait que la visite des nains soit écourtée par cette histoire inattendue et qu'elle serait surement remise a plus tard.
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#5
Les gens à Tilador ne parlaient plus que de ce petit personnage étrange. Laissant leurs travaux quotidiens de côté, ils se regroupaient à l'auberge tous les soirs pour en parler. Quoi de plus surprenant puisque apparemment celui-ci aurait été aperçu au sein même de la cité des merveilles et surtout, au même moment.

Les plus folles spéculations s'amplifiaient au fur et à mesure que les gens discutaient. Chacun voulant étaler ses connaissances sur le sujet. Il était devenu de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux, dû à l'imagination débordante des personnes interrogées.

Cependant, après avoir réussi à obtenir une description plausible du Korrigan, comme il s'appelle lui-même, une réflexion me vient :

Petit, laid, voix grave….Méfions-nous, ça pourrait bien être un nain.
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#6
Karad Zirkomen dresse ses épaisses murailles autour des solides maisons construites en pierres de taille, abritant le peuple des nains.
Les rues pavées résonnent des pas des habitants de la capitale, pressés de rentrer chez eux et d'y retrouver la soupe chaude, leurs nanillons sentant le propre et le sourire de leur compagne.
Dans l'imposant bâtiment accueillant la salle de réunion et le laboratoire des Maîtres des Runes de la capitale, la fin de journée baigne d'une lumière mordorée les longues barbes et les tuniques de tissu épais de vieux nains aux visages préoccupés.
Certains d'entre eux tiennent dans leurs mains calleuses, aux doigts épais, les bâtons gravés de runes soulignant leur fonction dans la capitale.

La conversation a comme sujet le Korrigan et les étranges pouvoirs dont il a fait preuve.
Et bien que chacun des cinq maîtres nains rassemblés soit renommé pour son savoir et ses talents de dialecticien, la discussion manque de dynamisme, et pour cause :
Aucun d'entre eux n'est familier du petit peuple, aucun d'entre eux n'est donc en mesure d'apporter au Thain et à ses conseillers les réponses que ceux-ci attendent.
Les quelques tentatives de réflexion laissent bientôt place à un silence sans gêne, soulignant l'intense réflexion des sages.
La froideur de la grande salle au haut plafond est compensée par la chaude lumière du couchant baignant les murs et les visages.

L'un des anciens, caressant d'un geste mécanique les tresses de sa longue barbe grise, prend la parole :
- Par la barbe de Thuri, force est de reconnaître que nous ne sommes pas capables de trouver une réponse satisfaisante à la demande de Baram.
Mais je connais peut-être un nain pouvant résoudre notre problème. Il se nomme Grundel.

En face de lui, un nain épais, aux traits marqués de profonds sillons et à la peau burinée par le soleil, prend la parole :
- Grundel ? L'éclaireur ? Celui qui a reçu les honneurs à l'issue du siège de Karad il y a 8 ans ? Mais c'est un guerrier, comment en saurait-il plus que nous ?
- Celui-là même. Mais détrompe-toi mon ami, c'est un guerrier mais c'est aussi un érudit, maitrisant la lecture et l'écriture aussi bien que toi ou moi. Il a fait de l'étude d'Ecridel son passe-temps favori.
C'est un naturaliste au sens large : botanique, ethnologie, géologie, zoologie, entomologie, sont autant de ses sujets de réflexion. Il passe son temps à parcourir la région de long en large. On dit aussi qu'il est les yeux et les oreilles de Baram sur les terres d'Ecridel. Il saura certainement nous aider.

Un des sages, apparemment le plus jeune, la barbe effleurant à peine le haut de son torse, prend la parole :
- Un naturaliste, c'est quoi exactement ?
- Ah ça c'est une nouveauté mon ami. Le mot vient de Grundel lui-même. Un naturaliste, c'est quelqu'un dont la préoccupation constante est d'améliorer la transmission des connaissances et leur mode d'acquisition par le plus grand nombre. Il tend à vulgariser les sciences et à développer ses talents de pédagogue. Un naturaliste, c'est aussi un nain de terrain. Mais bien que Grundel prenne parfois sous son aile certains des rangers de l'armée afin de partager ses connaissances, il est actuellement le seul à mériter cette appellation.
- Et en quoi pourrait-il nous aider ?
- Cela ne te parait-il pas évident ? Parcourant sans cesse le monde, il note systématiquement toutes ses observations afin de les conserver pour la postérité. Si quelqu'un a déjà entendu parler des Korrigans, voire observé un des leurs, cela ne peut être que lui. Et il a l'avantage de ne pas être un mystique ni un esprit faible. Ce n'est pas non plus un superstitieux. On peut compter sur la valeur de ses observations.
- Et où se trouve-t-il ce Grundel ?
- C'est le problème, il peut être n'importe où. Mais je sais que l'armée a les moyens de le contacter en cas d'urgence. Je crois vraiment que la seule solution qu'il nous reste est d'avouer notre manque de connaissances dans ce domaine et de faire appel à lui...
- Hmm... Avouer notre impuissance au Thain ? Ce ne serait pas signer la fin de la confiance qu'il place en nous ?

Un des anciens silencieux jusqu'alors, aux cheveux aussi longs que sa barbe, prend la parole d'une voix grave et chaude :
- Au contraire, il n'est jamais trop tard pour apprendre. Ne serait-ce que l'humilité. Cette dernière épargne bien souvent les affres de l'humiliation. Mais notre peuple, je crois, a bien du chemin à faire dans l'apprentissage de cette vertu. Je pense que c'est une bonne idée. Votons.


Le lendemain, les portes de Karad Zirkomen laissaient passer plusieurs rangers de l'armée naine, l'un d'entre eux ayant comme mission de se rendre à la dernière position connue de Grundel, au nord-ouest d'Ecridel, là où neige, mer et plaine se rencontrent.
Les autres avaient comme mission de parcourir les terres en présentant un portrait de Grundel aux nains rencontrés, afin qu'ils puissent l'inviter à se rendre à Karad si d'aventure ils venaient à le croiser avant les rangers.

Le Korrigan, petit être insignifiant à la laideur repoussante, était maintenant à l'origine d'une intense activité sur les terres d'Ecridel.
Elfes et nains, ennemis d'honneur et de sang, étaient pour l'heure réunis, bien qu'en même temps adversaires, dans la quête issue de la Complainte du Korrigan...
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#7
La curiosité était trop forte et il fallait bien se rendre compte par soi-même. Une créature aussi mystérieuse méritait un petit détour. Et puis sa longue tirade avait des airs de troubadour. Peut-être qu'il s'agissait d'une personne de goût, donc pas d'un nain.
S'il fallait se fier aux racontars des gens de Tilador, le Korrigan avait donné rendez-vous aux êtres d'Ecridel près de la table des géants. Il avait, apparemment, insisté sur le fait qu'il ne resterait pas trop longtemps.

En tout cas, il avait raison pour la solidarité, car des nains agressifs traînaient dans le coin. Je ne sais plus ce qui a été le plus difficile à éviter : les 4 premiers ou les 4 carreaux d'arbalètes suivants ; 8 rien que ça. Heureusement qu'ils sont bêtes et ne savent pas viser car sinon c'était foutu. Mes compagnons n'auraient trouvé sur place qu'une sorte de hérisson.
Par contre à ma grande surprise, il y avait un autre nain, Irkedask, comme il disait. Plutôt agréable. C'était la première fois que je voyais un nain vivant et qui parle. Finalement, ils ne sont pas tous aussi brutaux et sanguinaires. Quoique le fait d'être équipé de 2 haches, ça laisse planer le doute.

Bref, arrivé à destination, il n'y avait rien. Pas de korrigan, pas de petite créature laide et affreuse, pas de vêtement bien coupés. Rien de rien.
J'étais peut-être arrivé trop tard, mais cela m'étonnait. C'était sûrement une ruse des nains pour nous attirer loin de chez nous. Décidément, ce peuple ne reculait devant rien pour s'emparer de nos terres.
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#8
Ehluine n'avais pas eu de nouvelles de ses amis, mais depuis qu'ils étaient partis sur les traces du Korrigan, elle avait été bien occupée a Asteras.

Elle était passée dans plusieurs boutiques, dont un marchand d'armes et divers marchands d'étoffes. Après avoir tant marché entre les deux cités naines et elfes, elle avait décidé de ne plus mettre d'armure en cuir, trop lourde, et avait simplement opté pour un vêtement elfique, presque sans poids. Elle avait aussi acheté de bonnes chaussures de marche en cuir, avec une semelle renforcée et une cape munie d'une capuche pour la pluie. Ainsi pourvue d'un nouvel équipement, elle se sentait prête a repartir a l'aventure.

Le Korrigan avait parlé de récolter des ressources. Elle connaissait de bons coins a champignons et pourrait peut-être les repérer pour lui. Elle en profiterai pour essayer de retrouver son amie Gwendolwenn.

Alors que derrière elle les murailles d'Asteras s'estompaient, elle marchait d'un bon pas tout en se demandant ce qu'était vraiment un Korrigan.
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#9
On regarde souvent le monde à sa propre hauteur. alors qu'il suffit de baisser les yeux.
Le Korrigan était petit, très petit. En fait il pouvait presque se confondre avec les hautes herbes présentes.
Un murmure, nouvelle tirade de sa part :

Citation :Il marche, se tourne, à l'ouest, à l'est.
Blessé et fatigué, lâcherais-tu du lest ?
Tu cherches un Korrigan, as-tu des yeux pour voir ?
Moi je te vois marcher, manger et aussi boire.

Tu crois que tu es seul, mais tu te trompes gaiement,
Je suis là, je te vois, je suis le Korrigan.
As-tu une réponse à offrir à ma quête ?
As-tu trouvé au sol, les fruits de ma requête ?

As-tu noté l'endroit où tu les as trouvé ?
Si oui alors dis-moi, j'écoute, Grand benêt !
Grand benêt...
Plutôt amusant ce Korrigan.
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#10
Bonjour Korrigan, enfin si je peux t'appeler ainsi, car si j'en crois les légendes, korrigan est le nom de ta race. Aurais-tu un nom ? Moi, je me nomme Derekam.
Ta tirade nous a intrigués. Par nous, j'entends l'ensemble de mes compagnons de la guilde de la flèche d'argent. Comme nous aimons notre terre et que nous la parcourons de jour comme de nuit, il nous a été facile de pouvoir satisfaire ta demande.
Cependant, il y a un point de désaccord entre nous qui concerne le refuge des petits. Je te laisserai maître du choix.

Donc revenons à ton énigme :
7 sont à tête couronnée ; il s'agit d'une chose que ma femme aime beaucoup, les fleurs. Tu trouveras du lin et des hellébores entre les 2 lacs au sud d'Ecridel. Il y a des gentianes et des orties juste à côté de la table des géants. La ciguë et la rose ne sont pas loin aussi mais non pas vers le sud mais à 2 pas à l'ouest d'ici. Quand à la fleur la plus rechercher des mages, la fleur de mana, elle est à l'est juste à côté.
3 vivent à l'ombre ; les champignons, dont mon fils raffole. Les morilles et les amanites se situent au sud-est d'ici dans la première forêt. Le dernier, les cèpes, sont beaucoup plus loin à l'ouest, il faut continuer tout droit jusqu'à tomber sur une petite forêt avant la mer.
3 de ramures sont parés ; là où ma fille adore passer sont temps, les arbres. Un frêne et un chêne sont dans la dernière partie de la forêt au sud avant d'arriver à la rivière. Et l'if est à la pointe est de la forêt que nous voyons.
2 sont refuges des petits ; là où tu aimes te cacher je suppose. Les baies sont au sud-ouest entre les 2 forêts et le buis et juste en face de nous, avant la mare.

Voila pour notre choix. On pouvait peut-être inverser les baies et les roses, mais leur localisation reste identique. Si tu souhaites avoir d'autres endroits pour ces 15 ressources, n'hésite pas, Ecridel est grand.

Une dernière chose, je t'ai donné de nombreuses réponses et je ne t'ai posé qu'une seule question. Je me permets d'en rajouter une, pourquoi fais-tu cela ?
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#11
A nouveau, dans toutes les cités d'Ecridel, dans chaque bosquet, sur chaque rive, au cœur des forêts et en haut des montagnes, retentit la voix du Korrigan.

Bravo bravo, à ces héros,
Qui ont rapporté heureusement, les fruits des vœux du Korrigan.
Enfin, la première des trois danses, trouve son achèvement.
Enfin c'est maintenant le temps : de la seconde voici les mots.

Je vois que vous êtes avides, que vous souhaiteriez être à plein.
Souffrez héros, que je décide, de quoi seront faits mes besoins.
La terre offre ses richesses, au plus bas elfe comme au haut nain.
Ne faites pas mauvaise mine, Héros !
Ils sont 8 à me satisfaire, 8 à naître de la pierre.
Comme les autres, il vous faudra,
Les situer, et les noter.
Puis revenir enfin à moi, d'ici je n'aurai pas bougé.
Satisfait je vous offrirai, les fruits de la vie et de l'art.
Vous serez alors plus forts, mieux équipés, sans canular.
Et vous pourrez alors sans crainte, recevoir ma dernière complainte.
Celle-ci se fera sans voyage, à mes côtés vous resterez,
A votre esprit, sans chapardage, vous devrez là vous consacrer.
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#12
du haut de la table de pierre Agdar était encore tout ensanglanté ... les elfes avaient eus l'intention de le stopper dans ça quête mais il ne faillirait pas! Pour son peuple, et intérieurement pour marquer la supériorité de la race naine. il annonça au péril de sa vie ce message au Korr'Gan de la pare des nains :

si tu recherche du Minerai de fer, va dans tunnel est ou sur les mont enneigé au nord est

si se sont plutôt les Pierre semi-précieuse qui t'intéresses, dirige toi vers le tunnel sud ou le tunnel est

tu trouveras du Minerai d'argent sur les monts enneigés au nord et prêt de l'entrée de la mine du ver

la Poudre d'or est rare, elle est dans le tunnel sud

la Poussière de mana intéresse beaucoup les mages, cherche donc dans la rivière ou sur la plage au centre d'Ecridel

le Minerai de mithril est parfait pour forger les meilleurs armes, il est à l'intérieur de la mine du ver

les Pierre précieuse sont envoutantes par leurs beautés, tu pourras en trouver dans le tunnel menant a l'atelier

le Cristal de mana est d'une très grande valeur, tu peux en prendre dans la deuxième salle à droite de la mine du ver


bien qu'ensanglanté, notre ranger parla dans un langage plus que correcte, pas question de salir l'images de ses ancêtres !
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#13
Ehluine avait enfin rejoint la table des géants et elle aperçut pour la première fois le Korrigan. La rumeur disait qu'il était affreux, mais elle ne le trouva nullement repoussant, juste étrange et bien diffèrent de tout être vivant qu'elle eut pu rencontrer.

Autour de la table se pressaient elfes et nains mélangés dans une cohue désorganisée. D'ailleurs certains continuaient leur querelles, et des flèches et des haches tournoyaient par endroit. Certains cependant mettaient ces querelles de coté le temps d'écouter le Korrigan.

Un nain avait apparemment répondu a la seconde énigme du Korrigan, mais pourtant celui-ci n'avait pas encore approuvée la réponse. Celle-ci était elle fausse? Ou bien peut-être que le Korrigan avait simplement usé de ce stratagème pour les attirer en ce lieu, mais dans quelle intention?
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#14
Tout entier recouvert par les draps et la couette au sein de votre foyer.
Couché autour d'un feu mourant et enroulé dans une couverture.
Assoupi dans un profond fauteuil de bibliothèque de l'une des universités d'Ecridel, un livre ouvert sur les genoux.
Fermant un instant les yeux durant votre tour de garde sur les remparts, appuyé sur votre lance.
Allongé dans l'herbe humide, le regard vers les étoiles.
Vaincu par le malt, le vin ou l'alcool, dans la salle d'une auberge, une ribaude sur les genoux, endormi sur son sein.
Ou bien autour du Korrigan, prés de la table des géants.
Vous rêvez et vous entendez.

L'étrange et maintenant familier petit personnage se rappelle à vous et vous adresse sa dernière complainte :

Cette fois-ci ce sont des nains, nous nous y attentions un peu,
Qui ont accompli cette quête, pierres des montagnes, joyaux de feu.
J'ai maintenant tout ce qu'il faut pour lancer la dernière danse.
Au début de laquelle, Héros, vous aurez votre récompense.

Pour qu'enfin mon énigme éclose, pour que vous en voyiez la fin,
Vous devrez réunir ici, autant de hauts que de bas culs,
Que comptent de doigts les deux mains.
Ainsi vous recevrez de moi, l'objectif de ma venue,
Vous comprendrez à cet instant, la raison d'être du Korrigan.
Je vous vois faire les yeux ronds, à l'idée de vous rassembler,
De contempler tous ces larrons, que vous rêveriez d'étriper.
N'ayez nul crainte, je ne suis pas, un pacifiste forcené.
Vous pourrez une fois achevée, la mission que je vous destine,
Satisfaire vos bas instincts, mener vos guerres intestines...
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#15
Kdashkani était encore dans les bois à la recherche de champignons lorsque ses amis lui annoncèrent que l'énigme avait été résolue. Par des elfes, ce qui ne la surprenait pas. Parcourir les bois n'était vraiment pas chose aisée pour un nain, et la pointe de déception qu'elle ressentit en apprenant la nouvelle laissa rapidement place au soulagement : finies les souches traîtres qui perturbaient ses pas et les buissons épineux qui accrochaient ses vêtements.

Que fallait-il faire, maintenant ? Retourner dans les mines ? Ah ben non, des nains avaient déjà porté la réponse à la deuxième énigme du Korrigan. Décidément, ils n'avaient pas été très performants, dans l'histoire...

Un peu dépitée de s'être fait devancer, Kdashkani décida de rejoindre ses compagnons à la table des géants. Elle était curieuse de voir ce lieu et l'étrange petit être capable de mobiliser tant de monde... Jamais elle n'avait vu autant d'elfes et de nains réunis en un même lieu ; certains étaient blessés, des traces de combat étaient visibles un peu partout autour d'elle, mais la folie meurtrière qui avait animé l'endroit semblait s'être apaisée.

La guerrière naine retrouva avec joie ses compagnons et fut soulagée de constater qu'aucun n'était blessé. Les aventuriers qui se retrouvaient là, nains comme elfes, n'étaient manifestement pas tous habités d'intentions belliqueuses... Un drôle de petit bonhomme contemplait la scène et la guerrière crut discerner une lueur narquoise dans ses yeux ; le korrigan la mettait mal à l'aise, et son dernier discours ne fit qu'accroître cette sensation. Pourquoi voulait-il réunir tout ce monde ? Qu'avait-il en tête ?
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#16
Warbreeds avait entendu des rumeurs sur le Korrigan. Il savait que de nombreux d'elfes étaient parti résoudre ces énigmes. Et ce matin lorsqu'il se réveilla et que la complainte du petit être lui revint en mémoire, il se posa une question. fallait-il qu'il rejoigne le troupeau ?

Après un instant, la réponse était claire. Il était hors de question d'aller dans un loin rempli d'étrangers (autant elfe que nain). Il devait poursuivre sa propre quête et ne pas prêter attention au tour de passe-passe de l'étrange créature.

Tous cela ne lui disait rien qui vaille.
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#17
Erizzet, qui était parti un peu à l'écard, le korrigan gardant le silence pendant une certain moment, se dit que cela pouvait être une bonne idée que de participer à ce dernier défi, mais en gardant cependant un maximum de précaution, des attaques entre les deux peuples ayant déjà eu lieu en de nombreuses reprises, et même au sein de ce rassemblement au pied de la table de pierre. Il faudrait rapidement mettre au courant les autorités elfiques de cette dernière épreuve.
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#18
Fragorn s'était séparés de ses compagnons Elfes et Nains plusieurs jours auparavant. La séparation avait eu lieu aux portes de la cité d'Asteras: alors que les Nains avaient décidés de répondre à l'appel du Korrigan, l'Elfe sombre avait préféré partir seul de son côté. Son long périple à Karad Zirkomen, puis le retour vers Asteras en compagnie d'un véritable groupe soudé lui avait fait le plus grand bien: sa si longue solitude s'en était trouvée rompue, et il avait pu retrouver le plaisir de converser avec d'autres, et qui plus est, des Nains.

Son voyage lui avait fait beaucoup de bien, autant au niveau de ses connaissances puisqu'il avait beaucoup appris sur le peuple Nain qui le fascinait, qu'au niveau de son équilibre intérieur. Cependant, il n'était plus habitué à la vie de groupe, et il lui avait fallut retrouver, au moins pour quelques temps, sa solitude. Errant sans réel but dans les plaines du Nord, puis traversant les grands bois, l'Elfe, Ô plaisanterie du destin, avait vu son chemin croiser à nouveau celui des Compagnons d'Ecridel.

Fragorn avait vu la table des Géants de loin, tant celle-ci était imposante. Intrigué, il s'en était approché, et avait rapidement remarqué qu'un grand nombre d'Elfes et de Nains étaient attroupés là. Il aperçut Irkedask, Ehluine et Kdashkani, mais n'alla pas les rejoindre. À quelque distance, il regardait le Korrigan, ainsi que l'Elfe et le Nain qui répondirent à ses énigmes.

Mais, entendant la dernière litanie du petit personnage, Fragorn eut des frissons dans le dos. Des sentiments contraires s'emparèrent de lui: sa raison lui ordonnait de fuir au plus vite, mais l'Elfe voulait savoir ce qu'il allait advenir. Il décida donc de chercher un point d'observation depuis lequel il espérait être à l'abri, tout en ne perdant rien de ce qui se passait autour de la Table. Avisant un grand arbre bien placé, Fragorn entreprit de l'escalader et de s'y installer temporairement.
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#19
Légalf, qui était resté passif depuis le début, observait le petit être... Le grand elfe se tenait debout, bras croisés, le regard fixé sur le Korrigan. Rien ne se passait, tout comme Légalf, Korr'Gan ne bougeait pas.
Cependant au bout de plusieurs jours d'inactivité, le petit personnage se mit à courir en direction de l'elfe, passa près de lui puis continua sa route. Alors qu'il était toujours observé, le Korrigan disparu tout à coup du champ de vision de l'elfe, alors que celui-ci apercevait des éléments plus éloignés. Légalf ne savait plus où regarder, il était un peu déboussolé.
Alors qu'il cherchait un peu partout un signe de vie de Korr'Gan, celui-ci réapparut le lendemain matin. Soulagé, le grand elfe se mit en route pour se rapprocher au maximum du Korrigan afin que cette mésaventure ne se reproduise plus.

Si personne ne veut s'en approcher et bien moi, jeune et insouciant, je risque se disait-il. Personne ne sait encore si s'approcher du petit être était de la folie ou non mais quoi qu'il en soit, l'elfe ne voulait pas laisser passer cette chance !
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#20
Devant une telle foule constituée qui plus est de deux races ennemies, attendant depuis des heures un mot du korrigan qui de plus réapparaissait et disparaissait de plus en plus souvent, la tension montait, des altercations éclataient un peu partout entre les nains et les elfes. Il n'avait jamais été habitué à de tel rassemblements et s'y sentait mal à l'aise. Préférant de loin les grands espaces dégagés de toute présence ou son esprit se sentait vraiment libre. De fait, les superbes villes des hauts-elfes, pourtant son propre peuple, ne le satisfaisait pas pleinement, il n'y voyait souvent qu'orgueil. Cela était sans doute lié à l'ombre qui entourait ses origines...

... Sortant de ses pensées, il réalisa que non, il ne pouvait rester ici plus longtemps, il se sentait ici comme oppressé, une violence presque étrange montait en lui, et la présence de nains n'était pas précisément un facteur favorisant un calme intérieur. De plus, la situation semblait devoir durer, les nains n'étant pas tous présent pour répondre à l'appel du korrigan, ce qui s'expliquait finalement assez bien par leur naturel assez peu grégaire.

Il décida donc de partir en attendant à l'écart, dans la forêt, là, il se sentit un peu plus en sécurité, et pour occuper son esprit comme ses mains, il se mit à se tailler un nouveau bâton en observant la suite des évènements.
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#21
Agdar est un ranger rapide, il ne tardera pas à arriver à la table de pierre :
le korrigan nous demande de ne pas taper ces elfes ... il n'a pas intérêt de nous trahir ou de nous demander de ne pas faire couler le sang des elfes pour une cause débile ! car sinon c'est le sang du korrigan qui coulera en premier !
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#22
Korrigan il suffit.
Cela fait trop longtemps que nous attendons en vain près de toi, tu nous dis d'attendre les nains mais ceux si ne viennent pas. Certains d'entre eux s'amusent même à tuer les nôtres nous ne pouvons attendre indéfiniment.Annonce donc ta dernière énigme et tant pis si il n'y a pas assez de nains.... ils ne pourront s'en prendre qu'à eux même si ceux si échouent.
Si la situation se prolonge les tensions vont s'aggraver, d'autres morts auront lieu.... il se peut que même que tu sois pris pour cible par l'un de deux camps alors il en va également de ton interet de faire accélerer les choses.
Présente nous ton épreuve ou donne nous quelques détails pour nous faire patienter.
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#23
Ehluine observait la scène depuis un moment déjà. Elle avait arrêté de s'entrainer avec Irkedask et Kdashkani lorsque le Korrigan avait annoncé la condition pour démarrer la troisième énigme.

Les tensions entre elfes et nains avaient un peu diminuées. Ehluine s'approcha du Korrigan et lui demanda en s'inclinant devant lui.

Korrigan, quel est l'origine de cette table de pierre? Je me rappelle un livre que j'ai lu, ou une histoire que l'on m'a racontée étant plus jeune, de fées dansant autour de cette pierre.

J'avais une autre question qui me tourne dans la tête. Ou est ton peuple? Est tu le seul Korrigan sur toutes les terres d'Ecridel ?

Elle s'assit près de la table de pierre et se mit a manger un champignon et une miche de pain.
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#24
le Korrigan semblait s'amuser.
Les guerriers, mages et autres aventuriers des deux races, réunis autour de la table des géants, s'efforçaient pour certains d'encercler le petit être.
Ce dernier gambadait de ci de là, allant même jusqu'à jeter quelques malédictions au hasard de ses pérégrinations.
Il riait, se moquait de certains lui adressant la parole, récitait ses vers et ses rimes avec une facilité déconcertante et un manque de talent évident.

Les elfes et les nains, comme il l'avait prévu, ne supportaient pas cette attente sans but apparent.
Tous attendaient la suite de la complainte du Korrigan, tous se demandaient quelle signification pouvaient bien avoir ces rimes bien trop pauvres pour mériter le nom de poèmes.

Grimpant tout à coup sur la table des géants, le Korrigan s'exprima de sa voix naturelle.
Celle-ci, éraillée, semblait surgir d'une caverne profonde, de façon surprenante étant donné la taille et la corpulence de l'orateur.
Aujourd'hui, contrairement aux dernières fois où les habitants d'Ecridel avaient entendu parler le Korrigan, la voix semblait ne pas résonner à travers le monde, mais restait cantonnée aux alentours.

Misérables, maudits elfes, que croyez-vous, guerriers ?
Ai-je l'air d'un ami ? Ou même d'un allié ?
Croyez-vous que vos vies, m'importent un tant soit peu ?
Crois-tu Enthanel, que la mienne soit en jeu ?

Je l'ai expliqué déjà.
Aux nains, qu'on attend ici-bas.

Aucune promesse n'est demandée,
Aucune parole n'est donnée.
Un elfe à terre, c'est salutaire !
Un nain par terre, c'est similaire.

Je vous le dis : le Korrigan,
N'est ni tyran ni épargnant.
Ni vil menteur, ni commerçant.
Peu m'importe qui la mort prend.

Si tu réponds à mon envoi,
Nains des bas-fonds ou Elfe Roi,
Ça n'a jamais été qu'à cause,
De ce que toi-même tu t'imposes.

Épargne un elfe ou tue en cent.
Ce n'est pas pour moi que le sang,
Des nains, des elfes, des Korrigans,
Coule dans la terre des vivants.

Comme les autres tu fais tes choix,
Entrainant la mort parfois.
Le jour venu ce sera toi,
Qui rendra compte, à qui de droit.

Et ce jour maintenant est là.
Vous êtes heureux ? C'est aujourd'hui.
Ou plutôt ce sera ce soir, à l'heure qu'on appelle la mi-nuit,
Au moment où la lune blanche, au firmament resplendira.

Dans la nuit noire,
Tout droit issu de ma mémoire,
Vous entendrez alors le chant,
Du désespoir du Korrigan.

Quant à toi Ehluine, seule à te demander pourquoi.
Avec ton amie, féérique, qui danse, tourne, devant moi,
Croyez-moi, à une autre époque, je vous aurais tout accordé,
Mais à ce jour, tout est fichu, je ne puis rien de plus donner.

Vous m'avez tout pris.
Sans rime.
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#25
Soudain, une gerbe de flammes jaillit du sol, engloutissant indifféremment nains et elfes, guerriers et mages, rôdeurs et aventuriers.
Au cœur du geyser apparut une créature dont seul son regard brûlant la différenciait d'un feu ordinaire.
Quelques secondes de chaos rugissant, aveuglant.
Puis le combat commençât.

Au pied de Grundel, laché par le Korrigan, un parchemin enroulé sur lui-même, fermé par une racine de bois souple.
Plus tard, après le combat, Grundel fera connaître la nature du dernier chant du Korrigan.
Dans une auberge, dans un temple, à l'université de Karad Zirkomen ou en Asteras, tous pourront entendre ou lire la fin de la complainte du Korrigan.

Et maintenant, l'heure est à l'or. Instant rêvé, instant fatal.
Je vous ai offert mon trésor, objets rêvés, armes fatales.
Mais il est aussi à l'effort, combat rêvé, combat fatal.
Voici venir votre mort, tant redoutée, mais si banale.

Au temps de la création des Dieux, Synca engendra le chaos.
Roches brulantes, fleuves de feu, en ce temps là nul héros.
Mais des êtres originels, extraits du feu des premiers âges.
Et maintenant, oh ! Nains et elfes, voici venir le carnage.

Lorsque les Dieux créèrent le monde, usant d'énergies primordiales,
Tout au fond d'un gouffre abyssal est né le Thana Da Niluan.
Jamais vivant mais jamais mort, c'est lui que vous allez combattre,
Et de tous je prie le plus fort, en espérant qu'il vous abatte.

Évidemment vous ignoriez, vous n'êtes que de sots guerriers.
Qui de questions n'ont pas posées.
Ni réflexions n'ont initiée.
Pareillement en d'autres temps, sur mes rêves vous avez marché.
De potager, de maisonnée, de beaux légumes et de paix,
Ne sont restés que billevesées, purées verdâtres et rêves brisés.
Quand de colère me suis levé, alors que Karad résonnait,
Des cris des nains des chants des elfes, des armes qui s'entrechoquaient,
Je me suis trouvé rabaissé, six pieds sous terre, écrabouillé,
Par 1000 pieds, de bottes chaussés..

Heureusement le Korrigan,
S'il n'est ni guerrier ni sorcier,
Est renommé intelligent.
Est redouté, car rancunier.

Alors, blessé, j'ai réfléchi, imaginé, rêvé, conçu,
Cette aventure par vous vécue.
Mon objectif, mon vœu, mon but,
Est que lu, je ne le sois pas.
Et que vous soyez tous là-bas,
Vous tous et toutes, maudites brutes !
Dans l'au-delà.

Mais si d'aventure tu me lis,
Apprends que moi aussi je vis.
Je te fais promesse, aujourd'hui,
A toi, toi qui a survécu :
Tu as un Korrigan au ...
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#26
Yahoooo.... Erizzet, en face de ce monstre, bondit en arrière puis pris son temps pour analyser la bête qui avait apparu de nul part. Elle était immense, mobile, mais surtout de forme quasiment indéfinissable. Des flammes cachaient ce qui aurait pu être décrit comme un corps humanoïde, encore que la structure elle même de la bête ne semblait pas réellement définit et fixe. Des flammes rendait très difficile toute attaque, la majeure partie des éventuels coups. Cependant, Erizzet finit par trouver une tâche sombre qui semblait subsister, il tira donc rapidement une flèche vers cette zone et finalement s'éloigna de la zone de combat, juste à temps pour laisser Elias passer et frapper.
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#27
Elias fût prit de court lorsqu'il vit l'abomination apparaître de nul part tout en déversant un torrent de flammes autour d'elle.
les brulures étaient atroces, mais il trouva la force de se frayer un chemin parmi les flammes tout en chargeant le Thana Da Niluhan. Il lui assena trois coups d'épées, tous portèrent, mais eu la terrible surprise de voir le monstre riposter à chacune de ses attaques.
Étant bien affaibli, Elias fût contraint de s'écarter pour que d'autres puissent prendre le relai.
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#28
Pendant ce temps-là, bien au sud de la table des géants, Tilador se réveillait en sursaut. Deux hommes entièrement vêtus de noir hurlaient des paroles incompréhensibles sur la place du village. La folie semblait les avoir gagnés et ne plus vouloir les quitter. Un homme en arme, probablement un garde, vint alors trouver ces étrangers et leur dit qu'ils perturbaient le sommeil des habitants.

" Que faîtes-vous sur la place publique à cette heure-ci? Et surtout, quels étaient tous ces cris que nous entendions depuis la porte du village?

Là, les hommes tout drappés de jais levèrent les yeux vers le ciel et se mirent à trembler.

- Un korrigann..une vile créat..ture.. un monstre ..invoqué..tout droit sorti du feu..monstrueux..m'a effrayé..j'ai couru.. aussi vite.. que.. et..je suis .. ici ", fit l'un d'eux en tremblottant et begayant.

Ses paroles étaient engluées dans la crainte mais leur sens démeurait confus. Il était question d'un korrigan et d'un monstre. Quelque chose de peu ordinaire et dangereux. Mais peut-être était-ce quelque invention pour se faire remarquer ? C'est ce que se dit le garde en regardant avec attention son interlocuteur.
Hilary Ewilan, elle, ne savait quoi penser. A cette heure tardive, elle avait trouvé assez d'énergie pour écouter les conversations des autres sur la grande place. Cependant, pas assez pour y réfléchir !


Soudain, elle se rappela les dires d'un homme trapu dans une échoppe. Un korrigan avait été vu sur les terres dorées d'Ecridel, à Asteras ainsi qu'outre-territoire. A travers sa plainte, les aventuriers avaient décélé une quête, et les plus ingénieux d'entre eux, des indices pour la quête.

Des aventuriers de pacotille.. souffla Hilary avec mépris.

Un bref instant, ses pensées allèrent aux elfes qui devraient combattre l'infâme créature, mais comme dit, ce ne fut qu'un bref instant. Après tout, les aventuriers partent tous à la quête du danger. Et qui cherche à trop vibrer finit par tomber.

Pour rien au monde, elle n'aurait apporté son aide. D'ailleurs, pour vivre l'extraordinaire, Hilary n'avait pas attendu la venue d'une petite créature hideuse - communément appelée korrigan -.

Cependant, elle avait sans le savoir participé à l'une des épreuves posées par le petit personnage. Un jour, alors qu'elle se promenait au bord du fleuve, un bout de parchemin emporté par le vent était venu se loger dans sa main. Les quelques mots qui y étaient griffonnés avait inspiré à l'effrontée Ewilan une chasse au trésor.
Citation :Amanite, Morille, Cèpe, Fleur de lin, Fleur de mana, Hellebore, Gentiane, Frêne, Chêne, If, Buisson de buis, Buisson de baies
Autant de mots qui appartenaient à son quotidien. Aussi, à force de se prélasser dans les forêts, savait-elle où trouver exactement chaque type de plante.

Alors, elle s'était prise au jeu. D'abord, elle avait trouvé les gentianes. Elle les avaient reconnues à leurs feuilles en rosette, vert lustré, et à leurs grandes fleurs en trompette d'un bleu intense. Ensuite, ce fut les hellebores, avec leurs fleurs blanches en forme de coupe, plus ou moins teintées et pictées de rose ou carmin. Puis les roses, dont les pétales rose vif striées de pourpre et d'écarlate exhalaient un parfum délicieux. Le jour suivant, à quelques lieues du fleuve, elle avait découvert des fleurs de mana. Et un peu à l'est de celles-ci des fleurs de lin. Aussitôt, elle s'était empressée de noter la position exacte de ses trouvailles, avec leur courte description.
Citation :Les Feuilles sont linéaires, larges, arquées, un peu vertes, un peu jaunes...
Si bien, qu'au bout de trois jours, elle avait tout trouvé. Mais la chasse terminée, il ne restait plus rien. L'entrain s'en était allé.
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#29
Comme d'autres avant lui, Grundel bondit sur la créature qu'il reconnut aussitôt, conforme aux descriptions de "La création de Synca", ouvrage de la Grande Bibliothèque des mages d'Asteras.
Un Thana Di Niluhan.
C'était donc cela.

Le Korrigan avait réussi à rassembler les éléments dont il avait besoin pour pouvoir faire surgir de la terre ce formidable adversaire et ainsi venger la destruction de son logis en tuant le plus d'elfes et de nains possibles. Ce faisant il provoquait l'union des deux peuples dans leur combat face à un enfant du chaos originel.
Union qui ne sera probablement que de courte durée, se dit le sage nain.

En se ruant à l'assaut, avec au cœur l'impression folle de pénétrer dans une maison en flammes, Grundel vit un elfe, le chef de la Flèche d'argent, surgir des flammes d'un mouvement élégant et douloureux et frapper le feu vivant.
Un autre, un nain cette fois-ci, un des Compagnons d'Ecridel, trancha de ses deux haches scintillantes le corps mouvant de l'être de l'ancien temps.
A chaque fois, les guerriers semblaient attirer à eux la colère des flammes et on voyait leur peau se racornir par endroit, brûlée par une intense chaleur.

Grundel sentit ses armes lui réchauffer les paumes.
Ses deux dagues tranchèrent la masse rougeoyante et infligea, il le sentit, de la douleur au Thana da Niluhan.
Il était donc possible de le blesser.
Aussitôt ses cheveux, sa bouche, son nez, sa barbe, son armure de cuir s'enflammèrent et Grundel recula précipitament pour laisser la place aux autres combattants et se mettre quelques instants à l'abri de l'être de fureur qui se dressait devant lui...
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#30
Tout s'était passé très vite. Alors qu'Ehluine posait encore sa question, le Korrigan avait prononcé un discours, et ensuite fait apparaitre un monstre de flammes au milieu du groupe!

Ehluine avait reporté son regard sur le Korrigan et l'avait vu partir vers l'ouest puis disparaitre soudainement. Elle était partagée entre le suivre pour comprendre l'origine de son envie de vengeance ou bien aider le groupe face a cette monstruosité enflammée.

A sa gauche, les cris de douleur de ceux qui reçurent des montagnes de flammes la décidèrent. Déjà, certains elfes et nains se lançaient a l'assaut. Ehluine saisit son arc et visa dans la masse de flamme. La flèche partit et toucha sa cible avec un impact. Elle ne savait pas si une flèche physique pouvait le toucher, mais elle l'espérait. Sa flèche se consuma en quelques instants et disparut comme si elle n'avait pas existé la seconde précédente. Mais, de l'impact, un jet de feu se lança alors vers elle et l'atteignit sur le bras qu'elle utilisa pour se protéger le visage. La brulure fut vive.

Elle rechargea son arc. A portée d'arc, les flammes n'étaient pas si mortelles pour elle. Elle plaignait ceux qui étaient a son contact.
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