[RP][PvP] Animation : Horreurs dans la nuit
#31
Quel bordel !

La troupe d'aventuriers-mercenaires arrivée sur place bien avant l'armée ne ressemblait pas à grand chose.
Entre ceux qui se bousculaient ou génaient les autres, ceux qui essayaient de coordonner comme ils pouvaient cette fourmilière sans ordre, ceux qui n'écoutaient que leur courage ou leur inconscience au choix, ceux qui ratait leur cible (dont il faisait partie à sa grande honte),..... çà ressemblait bien à un bordel.
Et encore, celui tenu par Gerfa la Rousse, établissement aux moeurs légers des faubourgs de la capitale, avait plus de tenu que cette équipé sauvage.

Faut dire que ces satanés skilites avaient le don pour participer pleinement à ce chaos ambiant. Car avec leurs cris puissants et leur capacité à fondre au milieu ou derrière les troupes, aucune armée ne pouvait rester organisée. Et puis pour réussir à les toucher fallait vraiment s'y mettre à plusieurs sur un seul pauvre lézard.

Otos comprenait mieux maintenant pourquoi les Haut-Elfes craignaient autant les Holdars. Rien que leur première ligne était impressionnante. Pas étonnant qu'ils aient récupéré le Royaume d'Andoras en quelques années seulement.

Par contre, ce qu'il ne comprenait pas, c'était l'alliance qu'avait forgé les Agars avec eux. Leurs cousins avaient-ils oublié qu'ils avaient subis eux aussi un envahisseur non-humain ?
Ces questions trouveraient sûrement une réponse plus tard, en espérant que leur troupe termine vainqueur. Et pour l'instant, les chances de gagner n'étaient pas trop de leur côté.

Enfin bref, de toute façon Otos ne pouvait rien dire. Donc il garda sa position tout en tentant de frapper l'ennemi et de soigner ceux qu'il pouvait.

Tais-toi et frappe.....
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#32
Citation :Je ne sais comment je suis arrivé ici. Je n'ai rien vu venir, je ne me suis pas vu y aller.
Si je remets les choses en place, je sortais simplement des égouts ou j'ai aidé mon amie Syrielle, j'ai été discuter avec mon instructeur de deux ou trois combines.
Ah voilà, en sortant à la recherche de quelques aventures, il y a eu cette foule. J'ai suivi le mouvement, ma nature curieuse a fait que je ne pouvais résister à cet élan.
Elfes et humains marchant d'un même pas, je m'attendais presque à une visite au plus près des terres froides. Non, notre marche s'est stoppée avant.
J'ai rencontré la peur personnifiée. J'ai eu du mal à tenir mon arbalète tant mon corps tremblait. Ce cri strident m'a glacée sans doute plus que les terres du nord l'auraient fait.
Impossible de me concentrer, je n'ai pas suivi les conseils de mon maître - pardonnez moi - et j'ai tiré par sang chaud, par précipitation, avec le seul espoir que je touche une cible. J'ai naturellement été vite reprise par la réalité, et j'aurai pu sans doute y laisser mon dernier souffle si la foule justement n'avait été là pour distraire la créature qui m'avait choisi en entrée de son menu.
La colère a pris le pas sur la peur, puis les mots à côté de moi m'ont apporté plus de sérénité, la raison m'a mené en retrait pour recevoir quelques soins. Mon bras ne tremble plus, mes carreaux son prêts. Itarillë & sa soeur sont déjà prêtes à les cracher sur l'ennemi.
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#33
Bordel, mais qui est ce jarl Aaren ?

Non sans dire, ces maraudeurs, malandrins, bref ces agars ne cessaient de prononcer son nom avant de venir s'empaler dans l'armée elfico-talienne.
Sauf que ce jarl était allié des Holdars. Mais pourquoi ?

Une bonne leçon que l'on devait lui donner, espérant le voir au moins vivant le temps de le détrousser comme il se doit.
Si ça se trouve, vers cette forteresse, des bijoux ou autres trésors nous attendaient... Ou la mort.

Je n'ai pas peur, non.

Et ils continuèrent avec crainte mêlée à envie de poursuivre dans la neige.
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#34
Un maraudeur de moins, les skilithes en déroute. Les mercenaires occupaient particulièrement bien la ligne de front, au point que l'armée régulière ne serve que d'arrière-garde et qu'Arafinwë songe à donner plus de confiance et une solde exceptionnelle à ces hommes et ces femmes d'exception.
Au final, seul lui et Elaroean s'étaient jetés dans la bataille en tant que commandants elfiques. mais les exploits d'un seul homme et d'une seule femme étaient bien maigre face aux prouesses de ce petit contingent qui avait essuyé laborieusement les assauts des Skilithes et des forces du jarl Aaren.

[Image: 91120.png]-"Mercenaires !" s'exprima le général elfique "Vous avez mis en déroute les forces holdars et agars avec brio, je vous félicite !
Cette bataille confirme néanmoins nos craintes. Les holdars ne se sont pas simplement emparés d'une forteresse dans le nord ! Un jarl renégat, Broder Aaren, conspire avec nos ennemis pour renverser le jarl de Björnhill en place, Stirling Fradjornson. Ce traître agar est également un farouche partisan de la guerre contre notre peuple et participe activement aux exactions des agars sur les elfes des neiges, protégé par ses murailles et les menaces de guerre de Stirling Fradjornson.

En ce moment même, les armées du jarl Stirling se réunissent et combattent au nord.

Ce bastion est un emplacement stratégique et nous ne pouvons pas le laisser aux agars. Il contient des artefacts dérobés aux elfes des neiges par les maraudeurs du clan Aaren, et nous espérons trouver des informations et des artefacts holdars. Cette forteresse est une menace directe pour les terres elfiques et porte atteinte à l'intégrité de l'empire. Elle a été construite, malgré notre désapprobation, lorsque notre royaume était faible, avant l'ère du renouveau et le soutien de nos alliés taliens.

Nous n'aurons que cette occasion pour contester cette forteresse, pérenniser notre ligne de défense au nord de l'empire, et nous emparer d'informations capitales dans la lutte contre les holdars.

Nous allons établir un campement et préparer notre assaut le plus rapidement possible. Que les hommes ayant des questions viennent s'entretenir avec moi."
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#35
Dans le discours du général, la chevalière avait retenu "artefacts holdars et des elfes des neiges." Une source de gloire pour la guerrière en manque de reconnaissance. Elle était prête à entrer seule dans le bastion, mais les forces de frappe rencontrées plus tôt s'étaient montrées convaincantes pour ne pas s'y aventurer seule.

Elle bataillerait en première ligne, au péril de sa vie.... et puis la vieille était là pour couvrir ses arrières, elle l'avait promis à son père. Des guerriers présents ne manquaient pas de panache. Tout d'abord ce beau général qui encaissait les coups et chargeait avec élégance, ou encore ce curieux Otos, préférant les actes aux paroles, et Victor, le bon Victor...

Dyanese se planta devant le général, et lui répondit.

Les femmes peuvent aussi poser leurs questions ? J'en ai une ! Les artefacts trouvées dans la forteresse vous devront être remis ? J'espère la reconnaissance si nous vous les donnons, nous risquons nos vies dans ce lieu hostile !

Effrontée, comme elle l'avait appris face à son père... et Elena.
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#36
Le sorcier flambloyant avait écouter attentivement le général elfique. Des récompenses que l'on ne verrait qu'une fois dans notre vie, il sait comment motiver les troupes lui au moins.
Il se rapprocha du général.


Bonjour,
Pas de soucis pour tenter de prendre la forteresse. Si je comprend bien la forteresse a été fait il y a longtemps, est ce que certains frontaliers ou elfes des neiges ont pu avoir acces à la forteresse afin de connaître certains passages plus discrets. Car je doute que si on essaye de passer par la grande porte que cette dernière s'ouvre .
Il y avait un frontalier parmis nous, peut être vous a t il communique des informations à ce sujet ?
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#37
Arrivé au campement, Rajaat s'installa près d'un des feux allumés par les cantinières Talien.

- Des artefacts, nom d'un kobold, il a bien dit des artefacts... J'avais vu juste. À coup sûr tout ceci n'est qu'une manoeuvre du gouvernement pour mettre la main sur l'arcanomicon. Il va falloir la jouer fine et ne pas se laisser doubler.
Jusqu'ici tout s'est bien passé. Un parfait petit soldat aux ordres. Même l'inquisiteur qu'ils m'ont collé, ce Martin qui croit que je gobe son petit jeu d'imbécile, a fini par me lacher.
Parfait, parfait, il faut continuer comme ça. Comportement irreprochable, pas d'écarts, aucune utilisation de magie non-homologuée et gagner la confiance...
Si seulement ce Martin pouvait me laisser les coudées franches pendant l'assaut, je pourrais fouiner avant les autres. En tout cas c'est sûr, quelqu'un la-haut a eu vent de mes projets et veut s'accaparer mon arcanomicon. Il est là pour me surveiller et me neutraliser le moment venu.

Un soldat vint s'assoir à son tour. Rajaat afficha le sourire le plus accueillant qu'il soit capable de simuler et laissa là ses pensées.
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#38
La tension était palpable. La horde de mercenaires, à présent silencieux n'attendait plus qu'un signe du général pour lancer l'assaut.
Certains vérifiaient une dernière fois leur matériel. D'autres contemplaient, peut-être une dernière fois, le portrait d'un être cher porté en médaillon.

Une première escouade allait ouvrir la marche. Bien malgré lui, Rajaat y avait été affecté, quelques compagnons avec lui et une bonne poignée d'inconnus.

Une chose était sûr, jamais personne n'avait rendu de service en mourant pour son peuple, non, pour rendre service il fallait s'assurer que ce soient ceux d'en face qui meurent pour le leur.
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#39
Je regardai Dione aiguiser ses deux lames et réaliser ses dernières préparations avant de pénétrer dans la forteresse. De mon côté, je m'étais contentée de reposer mon corps fatigué et fourbu par les combats précédents, sans jamais parvenir à chasser les skilithes de mes songes. Sans cesse me revenait cet instant où je les avais croisés pour la première fois.

Cet instant où une ombre cacha momentanément le soleil qui caressait mes joues de ses rayons, obscurcissant le ciel. Je levai les yeux dans l'espoir de les observer. Malgré le contrejour, je distinguai deux silhouettes sombres et ailées tournoyer en cercle au-dessus de notre troupe de mercenaire tels des rapaces, prédateurs des airs, en quête d'une proie facile. Les skilithes étaient en chasse.

Sans crier gare, ils plongèrent au milieu de nous. Leurs hurlements stridents perturbèrent nos sens au point d'affaiblir considérablement nos réflexes martiaux tandis qu'ils effectuèrent de terribles coups de queue fauchant de plein fouet nos rangs et déstabilisant nos positions. Si j'étais à l'écart de l'attaque, assistant impuissante, à cette riposte fracassante, mon frère Yan était au cœur de la tourmente. Je le vis, les traits déformés par la souffrance.

La colère me submergea. Cette créature n'aurait jamais du s'en prendre à mon frère et je n'avais pas l'intention de résister à mes envies vengeresses. Je me remémorai la sollicitation d'un autre mage de feu, Ephialt. Il souhaitait me voir déchainer la lave sous leurs pattes griffues, handicapant leurs mouvements dans du magma en fusion afin que tous puissent les atteindre aisément. Ce que je fis sans me faire prier d'avantage, l'idée de clouer au sol le tortionnaire de mon Yan me réjouissait. Lorsque Cendre l'acheva dans une gerbe de flammes, je ne pus réprimer un sourire de satisfaction.

Le massacre s'était alors enchainé, sanglant et bref. Les troupes du Jarl Aaren furent mise en déroute malgré leurs assauts répétés sur l'avant-garde, notamment ce vétéran talien portant les armoiries d'argent des Sentinelles. Les ennemis tombaient, mais les questions demeuraient.

Non sans une certaine fierté pour notre carnage transformé pour l'occasion en actes de bravoure patriotiques, le Chef de Guerre elfique prit la parole, nous enjoignant à récupérer cette ancienne forteresse pour la gloire des Haut-Elfes, et à nous emparer de reliques dérobées. Les ennemis n'étaient plus Holdars, mais parfaitement Agars.

Ephialt eut alors le bon sens d'interroger les autorités sur de potentiels passages dérobés afin de nous faufiler plus discrètement dans ce repère. J'acquiesçai de la tête. Si nous devions risquer notre vie autant nous donner toutes les chances de la préserver et de sortir victorieux de ce dangereux labyrinthe. Dans le cas contraire, nous n'aurions d'autre choix que d'arracher des plans ou des informations des mains de nos ennemis.

Mais en attendant les ordres du Chef de Guerre, j'observai Dione et ses lames.
Ses lames qui seront bientôt maculées du sang des Agars.
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#40
Les combats à l'arrière se révélaient plus épuisants qu'effrayant. Lenwë avait travaillé spécialement ses sorts pour ce genre de situation. Les skilithes qui désorganisaient les lignes des elfes étaient trop loin pour le gêner. Le mage n'avait qu'à vider ses réserves magiques en observant le spectacle.

C'était un peu effrayant. Les yeux voilés de bleu de Lenwë embrassaient du regard tout le champs de bataille. Aucun flux magique n'échappait à sa vision. Le nombre, le désordre, la confusion n'en étaient que plus impressionnant. Le chaos donnait le vertige à l'elfe et puis, le silence. La clameur de la victoire, les mots d'un général victorieux, les plans d'avenir, tout cela semblait si abstrait.
Alors que les grandes tâches noires au sol, semblaient si réelles dans l'océan de bleu que percevait l'elfe.

Ce n'était plus la petite bataille contre les saurotarques avec des couteaux et des bourrasques. Les hommes se montraient cruellement proche des elfes. Les armes magiques se montraient cruellement destructrices. La magie se montrait cruellement cruelle.
Pour un expert en aéromancie, c'était ironique de manquer d'air. Lenwë cherchait avec grand mal sa respiration. La fatigue et le dégoût coupaient son souffle.

Les militaires installaient le campement, les intendants sortaient l'armement, les mercenaires plantaient leurs tentes. Beaucoup étaient en sursis avant la fin. Le campement prenait des airs de cimetière avec ses tentes blanches alignées comme des tombes. L'elfe regarda d'un œil morne son lit et s'allongea dessus, mort de fatigue.
Ce soir le néant et puis demain, rien.
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#41
Les skilites étaient enfin partis. Certains avaient rejoins leurs maîtres et d'autres la poussière.

A partir de ce moment, Otos n'avait plus compris grand chose. Et de toute façon cela ne l'intéressait guère.
On avait installé un campement pour l'armée et pas mal de mercenaires en avaient profités pour faire leurs emplettes. C'est vrai qu'il faut toujours des magasins en zone de guerre....
Ensuite, il a fallu attendre 2 jours. Attendre quoi d'ailleurs ? Otos n'en avait aucune idée et s'en moquait éperdument.

Il commençait vraiment à trouver le temps longs et jetait de fréquents regards à son frère Ephialt pour l'interroger. Ce dernier lui répondait toujours de manière négative. Pour calmer son impatience il coupa de petites branches de bois pour se faire une armée de cure-dents.

N'importe qui en aurait profité pour discuter avec tous les gens présents ici. Tellement de cultures et de pensées différentes. Mais il devait s'y résoudre, aucune discussion ne lui était permise. Tant pis ou tant mieux, il ne savait.

Lorsqu'il vit apparaître un commis du général vers la porte centrale, il s'équipa rapidement ne voulant perdre une minute de plus. A peine ce dernier eut fini ces explications, qu'Otos avait à peine écouté, qu'il se jeta en premier dès que les portes furent ouvertes.

Il aurait bien hurler pour donner du courage aux autres mais cela appartenait au passé. Il se retrouva seul dans la neige et se rendit compte qu'il avait oublié quelque chose ou plutôt quelqu'un : Lynn. Car il ne voyait nul ennemi ni aucune indication de lieu de bataille.

Maudits soit ses mauvais yeux, son casque imposant et peut être, voir surtout, son impatience d'en découdre.
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#42
V'la autre chose. On doit capturer une forteresse pour la donner aux elfes maintenant !

T'as entendu le monsieur ? Y'a des trésors à la clé. Et puis… ce jarl Aaren doit être à l'intérieur. Ça sera l'occasion de mettre la main dessus.

Donc tu travailles pour les elfes maintenant ? Et si vous arrivez à prendre le contrôle de la forteresse vous ferez quoi ? Vous remettrez gentiment les clés aux elfes ?

Chaque chose en son temps. Pour le moment on pille les lieux et on récupère tous les trésors qu'on trouve. Pour ça on a carte blanche. Il y a même des reliques rares, ça doit valoir cher ça !
Après, si on arrive à prendre le contrôle de l'ensemble de la forteresse et bien… on pourra toujours la revendre au plus offrant.


Même aux agars ?

Et pourquoi pas ? Si les elfes y tiennent d'avantage ils n'auront qu'à payer plus. Et puis… entre nous, je préférerais encore qu'elle revienne aux agars qu'aux elfes !
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#43
Les consignes étaient simples. Aller au campement Haut-elfe au nord de Tilador, préparer son équipement dans les ateliers à disposition, prendre la forteresse Agarde du Nord, rentrer grailler pour le souper.
Arrivé en premier sur les lieux et chargé par un aurochs, Bombus pris le parti de se mettre en sécurité dans le campement Haut-Elfe à proximité pour la nuit.

- Eh ben voilà !

Tout joyeux de trouver enfin un atelier pour se faire quelques bonnes flèches près d'une jolie elfe en train de prendre son bain, il dut malheureusement se rendre à l'évidence qu'il s'était encore égaré. C'était le mauvais camp, celui des méchants, et Bombus fût contraint de prendre ses jambes à son cou, se retrouvant bien vite avec une demi-douzaine de flèches dans le lard qui lui valurent autant de jours de convalescence.
Au final, c'était un mal pour un bien car s'il n'avait été blessé, son corps meurtri n'aurait pu connaître les apaisantes caresses prodiguées par la magie de la douce Syrielle.
Une fois remis de ses émotions – de la rencontre avec cette sublime flamerolle, pas de la volée de flèches qu'il n'avait pas volé – il retenta sa chance dans un autre campement un peu plus à l'est, identiquement peuplé de Hauts-Elfes, mais à l'air un peu moins fanatique que les premiers. Quoique.

- Hum.… Ventaï. Pas taper. C'est bien par ici la bataille pour sauver le monde ?

Oui c'était là. Et tout est dans le c'était, car tout le monde ou presque était déjà parti vers la forteresse.
Les premiers seront les derniers, c'est bien connu, mais au moins il avait un peu moins de risques de se prendre les premiers coups ennemis avec toute cette chair à canon partie en avant.
Il se contenterai de ramasser les trésors la bouffe, cela lui convenait très bien.
Il avança prudemment vers le campement, non sans une certaine appréhension devant les gardes Hauts-Elfes.

- Haplo, Halko ? Z'êtes où ? Me laissez pas tout seul ! Grumph. Si j'aurais su j'aurai pas v'nu…



[Image: 600299conbus.jpg]

- Demandeeeeeeez la dernière édition !!

A la rubrique nécrologique du Courrier de l'Erion, dans les faits divers , on pouvait trouver une petite épitaphe entre la suggestion de menu du jour et la météo :

Citation :Nous avons le profond regret de vous faire part du décès de Bombus Coriolis, vaincu par un duo de feu follets alors qu'il demandait son chemin à des gardes Haut-Elfes pour participer à la prise de la Forteresse du Nord. La famille et la Confrérie du Griffon en deuil.
[Image: mini_616232grumph.png]
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#44
La vieille ouvrait encore la bouche, et personne n'avouait qu'elle ferait mieux de la boucler, les relents d'alcool deviennent insupportables. En plus elle proposait des plans ! La guerre n'est plus de son temps... fini l'époque des bâtons pointus et des silex, on savait forger des armes depuis.

Dyanese fulminait. A cause des idées saugrenues d'Elena et son plan qui courrait à la catastrophe, elle attendait, là près du bastion ennemi, le signal pour passer à l'offensive. Pourquoi n'était-elle pas dans le groupe d'assaut, à braver tous les dangers, menacé par les soldats de la place forte et les courts-sur-patte ? Aucun honneur à rester frigorifiée dans le camp !

La jeune guerrière en voulait à la vieille talienne. A la moindre occasion, elle la balancerait aux ennemis : le jarl ou les nains. Elle avait le choix. Penser à cette perspective fit naître un sourire sur ses lèvres.
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#45
Dione: Lynn, si jamais l'un de nous ne s'en sortait pas, vous devez savoir deux choses. D'abord, je crois que vous parlez à quelqu'un qui n'existe pas. Ensuite, j'ai très envie de vous.

Il a pris un coup sur la tête le blondinet ?

Pas encore, mais si aucun agar ne s'en charge je me dévouerais ! Y'a quand même d'autres priorité que ça à l'heure actuelle !

C'est tout ce qui te choque toi ? Qu'il te fasse du rentre dedans ? Il a surtout dit que j'existais pas ! Et si tu parles à quelqu'un qui n'existe pas ça fait de toi une folle !

Mais non, il raconte n'importe quoi... On sait bien tous les deux que t'existe ! Sinon j'pourrais pas te parler !

Ouais faut vraiment pas être malin pour pas comprendre ça.

J'aurais pu comprendre venant d'un elfe mais là…

C'est que des jaloux ! Ils sont jaloux parce qu'ils peuvent pas me voir ni m'entendre !

Ouais enfin t'excites pas. Ils perdent pas grand-chose de ce côté-là !
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#46
Lynn, si jamais l'un de nous ne s'en sortait pas, vous devez savoir deux choses. D'abord, je crois que vous parlez à quelqu'un qui n'existe pas. Ensuite, j'ai très envie de vous.

Dione ferma ses doigts sur les poignées de ses lames avec sérieux. Son coeur palpitait sur les parois de son thorax comme on martèle une enclume. A l'avènement du combat, il se laissait gagner de toutes les sensations que son propre orgueil alimentait. Qui n'aurait su jouir de l'amour et de la haine, de la violence et de la sensualité, de l'horreur et de l'extase, que donnait la promesse de verser le sang et de toucher la gloire, parmi ces êtres dont la beauté n'avait d'égale que l'espoir qu'ils avaient de l'emporter. Comme tout enfant qui s'amuse avec des lucioles voletant autour d'un brasier, Dione en avait choisi une qui avait, à cet instant, sa préférence. Elle avait réagi lorsqu'il avait lancé son trait, chargé du désir et de la cruauté que la situation lui avait inspiré. Il observait le jeune femme, par delà les soldats qui se déployaient. Jaugeant sa réaction, avec une complaisance sans borne pour son plaisir à l'avoir provoqué. Écoutant sa réponse, qu'il ne pouvait que mal interpréter.

Pas encore, mais si aucun agar ne s'en charge je me dévouerais ! Y'a quand même d'autres priorité que ça à l'heure actuelle !

Il arbora avec prudence un sourire victorieux.

Pas encore ? Comme vous me plaisez à dire cela. Je vous assure qu'aucun Agar ne s'occupera de satisfaire dans une joute romantique semblable à celle que je vous offre. Vous voulez vous donner à ce combat d'abord et revenir à moi ensuite ? Certainement. Encore qu'il n'y a pas toujours à choisir entre l'amour et la guerre. Je me consacre aux deux... et personne ne s'en plaint.

Ses yeux se plissèrent, la suite lui paraissait moins compréhensible, dans le vacarme de l'engagement. Elle-même replongeait sans doute dans son univers intérieur, pour lequel il commençait à développer une légère fascination.

Ouais enfin t'excites pas. Ils perdent pas grand-chose de ce côté-là !

Vous n'imaginez pas. Si ils savaient ce qu'ils vont manquer, ils crèveraient d'envie sur place.
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#47
On fais quoi là ?

On bloque la porte. Faut les empêcher d'entrer !

On était pas censés être plus nombreux qu'eux ?

Plus maintenant !

Et tu crois qu'elle va tenir la porte là ?

J'sais pas, cherches quelque chose qui pourrait la bloquer. Des planches, des caisses, des meubles, quelque chose !

Ouais bah y'a des caisses là mais j'sais pas si ça va suffire…

Pas l'choix, faut qu'ça tienne. Et faut boucher les interstices aussi. Faut pas qu'ils puissent voir ce qu'il se passe à l'intérieur. S'ils sont aveugles on aura au moins un avantage !

Ah parce que t'y crois encore toi ?

Bouges !
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#48

Le froid l'engourdissait. Encore plus que les heures qui avaient précédé. Il avait chuté sur le sol recouvert de neige, d'une neige rougie par son propre sang. Il en avait subi des sorts, des flèches et des coups avant de se retrouver là. Seize. Il en avait paré d'autres, luttant seul face à une dizaine puis 14 ennemis. Il sombra dans l'inconscience.

Quelques instants auparavant :

Victor aimait bien la neige. Il aimait un peu moins le fait qu'au moment où il pensait ça, l'ennemi qu'il avait ramené vers le groupe, devant la forteresse, s'était enfui à l'agonie... Comment avait-il pu le laisser s'échapper ?! Il s'en voulait. Il observa pendant un instant ses compagnons. Tous semblaient regretter. Il esquissa un faible sourire désolé en direction de Selinde, juste avant de la voir rentrer dans la forteresse avec précipitation. Et bien ? Et bien les Agars et les Nains arrivaient face à eux.
Et s'ensuivit un court carnage. Des Agars partout, sa sœur et son cousin à terre, un autre Elfe... Les autres avaient pu rentrer. Lui était seul.
Qu'était-il censé faire ? Après palabres, insultes et corps gisants, il était debout face à une dizaine d'ennemis, dont certains se moquant de lui. Avant qu'il puisse fuir, il se retrouva sous le coup de sorts l'entravant, il avait du mal à bouger, et il souffrait. Il ne savait pas quels sorts on lui avait lancé, mais il avait l'impression que son sang bouillonnait dans ses veines.

Il ne pouvait pas fuir. Proposant une belote aux ennemis comme dernière plaisanterie, il prit une longue inspiration et chargea la ligne d'ennemis. S'il ne pouvait pas fuir, autant qu'il fasse le plus de dégâts possibles... Il parvint à blesser un mage, puis un berserker lui sauta dessus et lui asséna de violents coups de hache, dont un du plat de la lame qui l'étourdit. Il sentit du sang couler, mais il ne savait plus d'où. Il se prit d'autres coups qu'il ne put parer et chancela. Après un autre sort et des carreaux à bout portant, il tomba.

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#49
J'eu une courte pensée triste pour Victor, quand les lourdes et massives portes se refermèrent derrière moi, lui bloquant définitivement l'accès à la forteresse,e t donc la sécurité.
Mais pas plus.
Froide et insensible ?
Oui.
Disons que quand on a mon âge et mon histoire, les pertes, notamment militaires, vous affectent beaucoup moins. La peine est remplacée par un désagréable mais banal sentiment d'habitude. Hélas.

Mais je ne doute pas trop de ses chances de survie.
Jusqu'à présent, nos pertes n'en sont pas vraiment. Seulement des blessés et inconscients évacués de justesse.
Contrairement à une vraie bataille, les confrontations entre les aventuriers ne se soldent que rarement par la mort.
Ce qui me conforte dans l'idée que ce ne sont qu'une bande de gamins puérils qui s'amusent à jouer à la guerre.
Et à présent, j'en fais partie…

Mais il y a d'autres urgences.
Le chaos règne toujours dans le hall, mais commence à se dissiper à mesures que les fidèles du jarl rénégat tombent.

Un bref coup d'œil vers la peste m'assure qu'elle va bien.
Je me concentre ensuite sur l'organisation et la coordination de ce troupeau effervescent, proche de la panique.

Étrangement, je me suis retrouvée à la tête des opérations.
Ca me déplait énormément.
Mais ça me déplait encore plus de mourir dans une forteresse glacée au milieu de cadavres puants et sans avoir une bouteille à la main -ma dernière en stock ayant été vidée quelques heures plus tôt... Hé, quelle idée de laisser une vieille telle que moi dans ce froid mordant !-. Et j'ai cette foutue promesse à tenir !

Je passe quelques consignes d'une voix ferme aux personnes autour de moi que j'ai déjà jugé apte (du moins, plus que la moyenne régnant ici), afin qu'ils relaient les informations.

Voyant Dione se laisser distraire par Lynn, je lui assène un léger mais sec coup de bâton sur le sommet du crâne en passant près de lui, accompagné d'un regard sévère comme les vieilles savent si bien le faire, afin de le rappeler à l'ordre.

Puis après m'être assuré que Siadhal ne se vide pas complètement de son sang et ne sombre pas –de suite du moins- dans le coma, j'essaie, malgré la foule et l'agitation, d'examiner aussi loin que je puisse, les murs Sud de la forteresse.
J'essaie de repérer lucarnes et vitraux qui offriraient potentiellement une entrée providentielle à nos ennemies (mais aussi une issue de secours pour nous).

J'observe également ce mur relativement anormal au Nord de la pièce, en attendant de pouvoir m'en approcher plus pour un examen plus approfondi pendant qu'à ma droite, les gens s'entassent devant la porte pour la maintenir et commencer à la fortifier.
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#50
Depuis l'avant-veille, j'étais tiraillée entre ma volonté de rejoindre mes frères dans la forteresse du Jarl Aaren et le pressentiment qu'il me fallait prêter assistance aux Sentinelles restées à l'arrière-garde. Leur défaite signifiait irrémédiablement la nôtre. Ainsi, je restai les soutenir de quelques sortilèges, patientant du moment propice pour pénétrer à l'intérieur.

Les Agars et leurs alliés nains ne devaient plus rôder très loin, j'en avais l'intime conviction. Déjà, leur éclaireur avait pointé le bout de sa barbe à l'horizon, dissimulé sous un amas de neige. Etait-il si sûr de lui au point de risquer sa peau avec tant d'impudence ? Ou bien avait-il mis en balance sa vie pour nous attirer dans un piège dont il était l'appât ?

Nous le laissions nous observer jusqu'à cet instant où il fit quelques pas plus en avant vers nous. Ce fut le moment que choisirent les Sentinelles pour mener l'assaut auquel je fus invitée à joindre mes flammes.

Notre cible était bien loin de moi. J'hésitai. Faire quelques pas de plus. Serait-ce suffisant pour l'atteindre ? J'hésitai encore. Je ne devais pas trop m'éloigner de l'entrée. J'hésitai. Je n'étais pas courageuse. Je ne l'avais jamais été, chérissant ma vie et celles de ma fratrie plus que tout, au point de les préserver à n'importe quel prix. Celui de l'honneur et de la gloire dont je ne serai jamais auréolé notamment. Mais que valaient des lauriers sur une tombe fraichement creusée ?

Je m'avançai tout de même pendant que les carreaux d'Evrard, les flèches d'Illaria et les sortilèges de Lenwë et d'autres fusaient sur l'Agar. Mieux encore, Victor était parti le chercher le trainant avec force au plus près. Il était enfin à ma portée.

Mais c'était déjà trop tard. L'éclaireur fuyait, couvert de son propre sang. Je le regardai faire, impuissante. Honteuse aussi. Je me mordis la lèvre jusqu'au sang de regret d'avoir laissé filer une telle opportunité. Pire encore, j'avais conscience que la contre-attaque ne tarderait pas malgré les espoirs de tous que les troupes adverses ne soient prêtes à prendre d'assaut la forteresse. Mais pour moi, l'Agar avait mené sa diversion à bien. Il n'en fallait plus qu'une poignée pour nous mettre à mal.

Je sentais le vent du nord fouetter mon visage. Je restai vigilante, scrutant la neige sans relâche jusqu'à voir se dessiner au loin deux silhouettes. L'une féminine. L'autre trapue. Ils avançaient d'un pas nerveux et déterminé. Une cible en tête : une sorcière en première ligne, exposée et vulnérable à n'en pas douter. Moi en somme. Plus ils s'approchaient, plus je lisais dans leur regard la férocité et la sauvagerie des habitants de l'Ingeman. Le doute ne m'était plus permis quand j'aperçu la pointe d'un carreau d'arbalète brillait en ma direction.

Mon hésitation nous avait coûté précédemment, elle ne me couterait pas la vie.

Juste avant de me réfugier dans la forteresse, je vis Victor se tourner vers moi un sourire mélancolique aux lèvres.
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#51
« Merde ! »

Je fulminai de rage, l'orgueil bafoué par ces Agars qui venaient de remporter une première bataille décisive. Si j'avais échappé à l'assaut de justesse, d'autres n'y survivraient pas. Derrière la lourde porte, j'entendais tantôt les cris, tantôt le fracas des armes. Les gémissements de douleur aussi.

Désemparée, je me lassai tomber contre un mur, dissimulant un rire presque hystérique. J'étais vivante. Mais pour combien de temps encore ? Mes frères seraient-ils parmi les survivants lorsque cette boucherie aura pris fin ? Il le fallait.

Les Sentinelles rentraient l'une après l'autre, mais j'avais beau compter, et compter encore, leurs effectifs étaient incomplets. Le sourire de Victor, toujours dehors, me revint alors en tête, comme pour m'inviter dans une amère culpabilité. En vain.

La guerre était ainsi.

Au sein même de la forteresse, les combats contre la milice du Jarl Aaren n'étaient pas achevés. Plus les événements s'enchainaient, plus je m'interrogeais sur la pertinence de nous allier à ce renégat, au moins le temps d'affronter nos ennemis communs, les mercenaires envoyés par Stirling. Après tout, l'armée elfique, notre commanditaire, se terrait dans un camp à proximité de la forteresse pendant que nous risquions nos vies pour eux, et pour la gloire de leur empire décadent sans réellement se soucier de notre réussite. Ni de la méthode pour y parvenir, eux-mêmes ne nous ayant rien fourni si ce n'est l'obscure promesse d'une solde conséquente.

Dirigés par Elena, nous n'avions eu d'autres choix que de préparer l'état de siège, empilant des caisses pour consolider la porte, la barricadant de tout ce que nous trouvions, mêmes des corps sans vie de nos ennemis. Il fallait tenir, au moins temporairement, le temps de panser nos blessures.

Il y avait aussi ce mur au fond de l'entrée. La pierre, moins sombre, semblait moins épaisse qu'ailleurs. Il méritait une inspection minutieuse qu'avait entreprise Elena. Quant à moi, j'avais fini par prendre l'initiative de me poster derrière une meurtrière pour tâcher d'observer discrètement les Agars.
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#52
Encore une nuit agitée dans la forteresse, les partisans du jarl devaient subir les effets d'une drogue ou d'un sort, ces derniers attaquaient de toute leur force, sans se replier ensuite. Cette technique faisait des dégâts dans l'alliance elfes-taliens, il ne restait plus qu'un guerrier à abattre avant de commencer le nettoyage dans les couloirs.
Le sorcier flamboyant se posa quelques minutes le dos acculés au mur du fond du Hall de la forteresse en se souvenant de ce que lui avait un jour dit une voyante itinérante.


Vous voyagerez sur Ecridel avec votre frère, vous allez rencontré milles dangers mais vous allez toujours les affronter et les vaincre. Cependant ne jamais mettre les pieds dans la neige, à ce moment les ennuis commenceront.
Je vous vois entourés de cadavres taliens, elfes, agars.


Ah ah, du moment qu'il n'y a mon cadavre, ni celui de mon frère, cela me convient.

Je vous vois acculé avec d'autres taliens et elfes mais je vois aussi d'autres créatures étranges et puissantes. Je peux vous en dire plus mais il me faudra plus de pièces d'or.

Merci bien mais je pense que je m'en sortirai le jour où viendra cette situation.

Qu'est ce que j'ai été con de ne pas donner plus de pièces à cette petite vieille à ce moment la. Je suis sur qu'elle doit voir la situation et bien rigoler. Enfin il est maintenant trop tard pour se morfondre, moi qui pensait affronter un magicien en duel, je pense que cela va être compliqué mais sais t on jamais.
Le talien se redressa et pris appui sur le mur et regarda ses mains plein de sang et regarda le mur. Tant qu'il était là, autant nettoyer le mur et ses mains, bien que nous sommes là pour dégager un Jarl d'ici, pas besoin de tout salir. A son contact, le mur semblait être recouvert de crépis et de pierre comme celui de la porte d'entrée. Le sorcier prit son bâton et donna des coups contre le mur, le mur sonnait plus creux qu'il ne devait. Se demandant si son imagination lui jouait des tours, il tapait avec son bâton de plus en plus en loin sur le coté et le bruit se fit à nouveau sourds comme si le mur était plein.
Le son creux était assez large de quatre personnes, mais ce n'est pas parce que le mur était creux à un endroit qu'il y a avait un passage et si oui, comment l'ouvrir. En y allant à coup de sort ou via un passage secret, le sorcier commença à fouiller autour de lui, sur le mur près du son creux, puis au niveau des piles de caisses.
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#53
"Piégés"

Un vent de stupeur et d'interrogation balaya la mêlée... Jusqu'à ce que les murs, le sol, le plafond... l'organisation même de la forteresse, se mettent à bouger et à changer.
Dans un grognement, je lâche :
"Magie Holdar..."
... Avant qu'un bruit strident me perce les tympans et me fasse perdre l'équilibre.

Me tenant la tête entre les mains, mon environnant bougeant dans tous les sens, je fus pris de nausée me pris et tituba, mais je parvins à rester debout, contrairement à d'autres.
AH !
Fille de marins et ancienne alcoolique.
Il m'en faudra plus pour me faire tomber, tu m'entends maudit Holdar !


Au bout de quelques secondes paraissant des heures, le sortilège se dissipa enfin.
Très vite, malgré que mes sens soient encore perturbés, je scrute les alentours et fait un constat de la situation, aux aguets, prêt à envoyer une boule de feu dans le premier Agar ou nain à ma portée.
Première chose que je vérifie: la présence de Dyanese. Je la confirme rapidement en identifiant ses boucles d'or dans la masse. Même le Holdar n'en a pas voulu.
Tsss...

J'identifie ensuite chaque personne présente: il n'y avait plus que mes alliés, tous réunis dans un des couloirs sur lequel donné le hall où nous étions jusqu'à présent.
J'en déduis rapidement que cela doit être la même chose pour les agars et nains, mais dans l'autre couloir.

Étrange.
De multiples questions se bousculèrent dans ma tête:
Pourquoi nous séparer au lieu de nous laisser nous entre-tuer et réduire par nous même nos effectifs ?
Et pourquoi ne pas avoir mélangé les deux camps ?

Autant de questions qui resteront sans réponses... Du moins jusqu'à ce qu'on déniche ce foutu Holdar.
Malgré mon expérience du combat, je ne puis empêcher un frisson parcourir mon échine.
Les Holdars... Même si des hypothèses sur leur affaiblissement sont régulièrement évoquées de par leur isolement complet ces derniers siècles (du moins jusqu'à récemment, avec cette affaire d'association entre Agars et Holdars), force est de constater que leur puissance est toujours aussi terrifiante.
Cependant, si puissants qu'ils sont, ils ont établis un contrat avec les Agars. Ce qui vient se passer le prouve définitivement, pour ceux qui auraient encore eu des doutes sur la relation entre les Holdars et le jarl renégat.
Le fait qu'ils aient passé un accord avec une autre race nous laissent penser que leur supériorité est en train de s'amenuiser... Une bonne nouvelle.

Même si ce n'est pas la meilleure chose qui pourrait nous arriver, il serait intéressant que nous soyons les premiers à trouver et vaincre cet Holdar.
L'interroger pourrait nous apporter des informations capitales sur l'état de son peuple.
Bien sûr, il faudra sans nul doute le torturer et l'empêcher de se suicider. Et les techniques conventionnelles ne marcheront sans doute pas sur lui...

Mais il sera temps d'y penser en temps voulu.

J'essaie avec d'autres de réorganiser le groupe bien secoués par les derniers événements. Je comprends la nécessité de se poser après tout de ceci, mais nous n'avons pas de temps à perdre en territoire ennemi et avec un magicien Holdar dans les parages.

D'un commun accord, le groupe décide d'envoyer Lynn en éclaireuse par l'escalier descendant au bout du couloir.
Pendant ce temps, je continue d'examiner la salle, et commence à esquisser plusieurs stratégies et à donner des consignes à chacun, au cas où Lynn reviendrait avec une armée accrochée à son derrière.
Pas que je lui souhaite (et Dione non plus j'imagine), mais il faut savoir se tenir prêt en toutes occasions.
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#54
T'es sûre que c'est une bonne idée d'y retourner ? On y est déjà allé et y'avait pleins de gardes armés jusqu'aux dents…

Mais oui c'est une bonne idée. Si on les combat là-haut on sera à découvert et nos mages vont se faire massacrer. Si on arrive à les attirer en bas on pourra les combattre dans le couloir par petits groupes. Ils ont pas l'air d'avoir trop d'archers ni de mages alors que nous si.

Et si le piège marche pas ? Et si c'est eux qui nous tendent un piège ? Ils nous ont peut-être vu arriver et repartir. Peut-être qu'ils s'attendent à ce qu'on revienne.

Mais non ils ont rien vus, j'sais être discrète quand même ! Allez arrêtes de faire ton froussard et viens.
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#55
Bon on y est. On fait quoi maintenant ?

Tu vois, je t'avais dit que c'était pas la bonne direction. On s'est encore perdu !

Quoi ? Hein ? Mais non, on est pas…

En plus c'est remplis de guerriers agars, on fais pas le poids !

Euh… Lynn ? Tu parles à qui ? On est combien là-dedans ? Parle moins fort, ils…

Faibles ? Tu dis qu'ils sont faibles ? Qu'ils font pas le poids ? C'est vrai qu'ils sont pas très forts mais ils ont l'air nombreux quand même !

Lynn… Ils nous regardent là. Ils ont pas l‘air contents…

C'est vrai. Ils ont pas réussis à empêcher des femmes d'entrer dans leur forteresse par la force. Mais de là à les qualifier d'incapables, là t'y va un peu fort quand même !

Ils viennent vers nous là… Faut qu'on y aille.

Ouais t'as raison on se barre.
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#56
A présent que plus rien ne nous menaçait directement, je somnolais contre Dione depuis quelques heures. Mes paupières pesaient lourdement sur mes yeux surmenés que la fatigue avait paré de sombres cernes. Il me tenait dans ses bras, me protégeant de son étreinte tandis que ma tête reposait paresseusement sur son armure. Il me murmurait quelques mots rassurants dans le creux de l'oreille. Je ne devais pas m'inquiéter pour l'état de santé de Yan, me répétait-il. Dans les mains d'un Disciple de l'Etoile de Nacre, notre frère serait assurément sur pied dans quelques jours, prêt à affronter, de nouveau, cette maudite forteresse à nos côtés. Probablement.

Soudain, le vacarme commença et me sortit sans ménagement de ce court répit. Agars et Nains tambourinaient la porte massive pour la faire céder et pénétrer à leur tour dans l'enceinte de la bastide du Jarl Aaren. Les barricades de fortune que nous avions constituées ne tiendraient pas longtemps, mais suffisamment pour ne permettre qu'à un petit nombre de se faufiler jusqu'à nous dans une fatale embuscade.

Comme nous l'avions imaginé, quelques guerriers ennemis s'introduisirent au milieu de nos rangs, disloquant nos remparts improvisés. Les hommes du nord affichaient une imposante carrure que l'on devinait aisément sous leurs fourrures et autres atours en peaux de bêtes. L'affrontement commença. Mon rôle était simple et visait à affaiblir nos ennemis pour assister mes alliés dans leur massacre.

L'un de nos ennemis s'approcha de moi. La musculature magistrale du colosse, rehaussée par quelques tatouages tribaux, avait de quoi impressionner. J'aimais à taquiner les hommes dans leur virilité surtout lorsque celle-ci se manifestait ostensiblement de la sorte. Mi-aguicheuse, mi-railleuse, je lui demandais s'il s'agissait de vrais muscles. Le berserker mit alors en avant ses biceps et sa hache, certainement flatté qu'une femme les remarque en plein champ de bataille, pour fracasser sauvagement ce pauvre Siadhal, ouvrant ainsi une brèche supplémentaire pour l'entrée d'une seconde vague d'ennemi.

Le combat faisait rage, féroce et violent.

Alors que je me préparai à achever ce mage Agar de quelques traits de feu, les murs se mirent à trembler violemment. Le sol vacilla sous mes pieds, me forçant à m'agripper à l'une des parois rocheuses pour ne pas finir à terre. Vertige. Nausée. Bourdonnements sonores. Tout tournait autour de moi sans jamais s'arrêter. Sans me laisser reprendre mes esprits. Si je ne voulais pas finir emmurée vivante, il me fallait réagir au plus vite et fuir vers l'un de ces couloirs que le chaos ne semblait pas avoir affecté. Ce que je fis tant bien que mal, malgré les fréquentes pertes d'équilibre qui ralentissaient ma course contre la mort.

A bout de souffle, j'observai mes compagnons d'arme, cherchant principalement du regard mon frère pour m'assurer de sa sécurité. Bien que désemparés et désorientés, tous étaient parvenus à s'extraire du piège. Telle était donc la puissance mystique d'un Holdar ? Effrayant. Lenwë n'avait guère exagéré. Avec de tels pouvoirs, pourquoi ne nous avait-il pas simplement écrasés comme de vulgaires cafards entre deux cloisons ? Cependant, je ne parvenais pas à me réjouir de cette situation. Certes, nous avions tous survécu à cette magie hostile, mais d'autres avaient été grièvement blessés pour nous offrir un avantage décisif face aux Agars du Jarl Stirling en maintenant le hall sous notre domination.

Un avantage qui n'existait à présent plus.
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#57
Nous étions tous en position dans cet exigu couloir, scrutant l'arrivée de nos ennemis que nous attendions avec impatience. Patience, Selinde. Ces hommes finiraient en cendre sous tes traits de feu. Patience. Yan serait bientôt vengé. D'eux, il ne restera qu'une âpre odeur de chair carbonisée.

Le plan était basique. Lorsqu'ils descendraient les escaliers à la poursuite de Lynn, nous les accueillerons les armes aux poings. L'arbalétrière, avec qui Dione, au moins dans son esprit, partageait une nouvelle idylle, avait été chargée de la délicate et dangereuse mission d'attirer jusqu'à nous les hommes d'Aaren, commandé présentement par ce que nous supposions être son bras droit.

Ainsi, nous attendions. Nous attendions qu'il prenne la décision de poursuivre Lynn et d'envoyer une partie de ses troupes vers notre position.

Qu'il les envoie à une mort certaine.
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#58
Cela faisait combien de temps ? L'homme avait oublié. Tout semblait sans importance. Il était le commandant du jarl, c'était tout ce qui importait.
Avait-il une famille et des amis ? Leurs visages étaient si flous dans son esprit.
Avait-il des rêves ? Il avait l'impression d'être enfermé dedans, sans espoir dans sortir.
Avait-il un nom ? Il n'en avait plus.

Il se souvenait de sa loyauté. Il se souvenait avoir désapprouvé quelque chose. Il se souvenait d'une table blanche. Il se souvenait du rire derrière le masque. Il se souvenait de l'éveil et de la douleur. Il se souvenait des malheureux réduits à l'état de pantin. Il se souvenait de ceux aux lèvres de sang.

Il se souvenait qu'il était différent. Plus fort qu'avant, capables de prouesses, les autres n'étaient que de pâles reflets de sa puissance. Lui avait survécu et évolué.

Ses ordres étaient simples : massacrer les intrus et ramener leurs cadavres à l'homme masqué.

Il entendait la clameur des combats, puis la voix de l'homme masqué. Il savait qu'il était le moment d'agir.

-"Hmpf, préparez-vous à sortir massacrer ces idiots." annonça-t-il à ses hommes. Ils acquiescèrent sans volonté propre.

Une petite souris talienne venait le narguer, c'était assez.

Il mena la charge le premier. Son instinct de tuer reprenait le dessus. Deux grandes ailes membraneuses se déployèrent de dessous sa cape, ses crocs s'allongèrent.

Il était devenu une chose jamais vue sur Ecridel. Un de ces hommes animaux, fruit d'expérience des holdars. Son totem ? La chauve-souris géante vampire qui hantait les jungles et les sylves loin au sud.

Son épée luisait d'un aura rouge mauvais. Sa lame tomba s'abattit en déchaîna des lames d'énergie rouge dans les rangs des taliens et des elfes, gorgeant le commandant de sang. Grâce à ses grandes ailes, il effectua un grand bond, qui lui permit de se placer au milieu des rangs de mages et d'archers, les menaçant directement de son épée.

Derrière lui, ses acolytes se jetaient sur les rangs des guerriers, tandis que les archers suivaient pour les cribler de projectiles.
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#59
Pendant ce temps, à Yris.

Victor s'étira et pianota de ses doigts sur la table, observant ses cartes qu'il tenait de l'autre main. Il but une gorgée de sa bière et posa ensuite ses yeux sur la carte retournée au milieu de la table avant de lancer :

" Je prends ! "

Il esquissa un sourire vers ses camarades de jeu. Il venait de commencer une partie dans sa taverne préférée. Il aurait bien rejoint ses camarades à nouveau, mais d'ici à ce qu'il arrive à la forteresse, les autres seraient déjà sur la route du retour, que ce soit en bonne santé ou non. Il devait donc patienter en attendant d'avoir de leurs nouvelles.

Il se massa un instant la tête au niveau de l'arrière de sa tête, vérifiant par la même occasion que le bandage n'avait pas bougé. La douleur était toujours présente, et cela risquait de revenir par moment. Enfin, d'après ce que la disciple de l'Étoile de Nacre qui l'avait soigné lui avait dit. Ce qu'il ne comprenait pas trop, c'est pourquoi il avait un bandage. Sur ses autres blessures, c'était logique, puisqu'il avait saigné. Mais il ne se souvenait pas avoir saigné à la tête, et le bandage n'était pas tâché de sang. Enfin, quoiqu'il en soit, il l'enlèverait sous peu.
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#60
Incroyable. Il volait…

Comme nous l'escomptions, le Commandant et sa suite armée partirent à la poursuite de Lynn dans l'étroit escalier et se retrouvèrent face à nos plus robustes guerriers, féroces remparts d'acier défendant nos lignes avec bravoure, sans que nul ne puisse les déloger de leur posture protectrice.

Mais rien ne nous avait laissé imaginer pareil maléfice. Rien.

Le chevalier à l'épée de mithril s'avança vers notre front et se métamorphosa sous nos regards ébahis. Ses canines s'allongèrent dévoilant dans un rictus malfaisant son insatiable faim. Deux ailes sombres et membraneuses s'étendirent sous sa cape.
L'humain n'en était pas un. Ou du moins, il n'en était plus un.

Etait-il une de ces expériences menées par les Holdars sur les créatures d'Ecridel, comme me l'avait narré Lenwë quelques semaines plus tôt ? Si je n'en reconnaissais pas l'animal totem précisément, je n'avais aucun doute sur ses redoutables facultés.

En quelques battements d'ailes, la créature vint jusqu'à nous, l'épée au clair. Sa frappe fut fulgurante et lacéra mes chairs en de multiples entailles sur tout le corps. Sa lame se gorgea du sang de ses victimes. De notre sang.

Elle semblait s'en repaître, s'en délecter même. Elle savourait nos forces vitales qui octroyaient à son détenteur une force et une résistance nouvelle. L'avide abomination en voulait d'avantage, et elle le prendrait de force, au travers de nos tourments et souffrances.


Tandis que nos magies réunies dans une œuvre dissipatrice affaiblissaient le maléfice, le chevalier aux dents longues voyait sa puissance s'amoindrir… et son humanité ressurgir des ombres d'une conscience noyée et brisée. Au fond de son iris, bien derrière ce rempart de haine et de folie, brillait cette triste lueur pâle et insignifiante, réminiscence de son être d'antan. Je la distinguais clairement malgré sa faiblesse. Elle vacillait, fragile et inconstante, prête à s'endormir de nouveau dans ce monde de ténèbres qui était désormais sien.

Derrière la bête assoiffée de sang, l'homme demeurait. Entravé par des pulsions bestiales, il ne lui restait plus que de maigres souvenirs. Mais il était toujours là, prisonnier de ce maléfice qui s'abreuvait autant de notre sang que de son individualité. Pourtant, la lueur s'agitait toujours, mélancolique. Les regrets le rongeaient-il ? Cette puissance, résultat d'expériences contre-nature, avait un prix bien cruel auquel il ne s'était guère attendu. L'avait-il seulement jamais souhaité ?

Mais il était trop tard pour lui.

Les carreaux de Lynn transperçaient déjà son corps, suivi rapidement d'une salve de sortilèges et de coups de lame.

Le Commandant du Jarl s'écroula.

M'agenouillant près de lui, je fermai ses paupières inertes. Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. Son âme venait de recevoir dans l'éternel repos l'apaisement qu'elle désirait tant.
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