[RP][PvP] Animation : Horreurs dans la nuit
#61
Incroyable ! Rajaat venait d'achever le Commandant du jarl Broder Aaren – certes déjà bien affaibli par les coups multiples portés par l'ensemble des membres du groupe - d'une attaque magique à la puissance dévastatrice. Il était incompréhensible qu'un mage encore agonisant il y a quelques heures dans le hall de la forteresse arrive à terrasser aussi facilement un ennemi aussi redoutable. D'ailleurs Martin Bêcheur n'arrivait toujours pas à comprendre également ce qui s'était passé dans le hall : il était persuadé avoir vu ces brutes d'Agars tabasser à mort le frêle mage ; la magie qui l'avait remis sur pied était-elle divine ou démoniaque ?

Tout cela paraissait bien effrayant d'un premier abord, mais après réflexion, Martin se dit qu'il pourrait finalement tirer profit de cette situation. Il restait persuadé que l'enquête secrète qu'il devait mener sur Rajaat, à la demande de ses formateurs de l'Inquisition, était au mieux une mission de bas-étage sans intérêt, et au pire un prétexte pour l'éloigner et ne plus avoir à le supporter - il se savait peu apprécié par certains formateurs psychorigides. Il était en effet difficile de croire que ce Rajaat, de toute apparence un simple mage farfelu qui clamait haut et fort son attirance pour des artefacts improbables, avait pu retenir de manière sérieuse l'attention de l'Ordre de l'Inquisition. Mais le mage se révélait finalement peut-être bien plus puissant et intéressant que prévu.

Humm, il est de mon intérêt que Rajaat soit de plus en plus renommé, et il faut donc que je l'aide à affirmer et exprimer ses pouvoirs, dans la mesure du raisonnable et du contrôlable bien sûr. Plus il sera puissant et connu, plus mon enquête sur lui aura de valeur aux yeux de mes instructeurs, et plus j'aurai de chance d'être moi-même enfin reconnu par l'Ordre .
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#62
Foi de fouineur, la quantité accablante de fleurs de mana que Dégolas trouvait dans ces caisses - entre deux écrabouillages de brutes possédées et un lynchage collectif se terminant en drame pour un escogriffe volant semblait-il également possédé - ne lui faisait pas regretter son choix. Suivre et galoper entre les avants postes et l'arrière garde lui avait bien plu, armé de ses "racleuses" comme il aimait à les appeler lorsqu'il faisait un peu trop le fier à bras devant les coupaings, il avait pris de l'assurance et la puissance dégagée par la petite armée l'impressionnait.
Aussi, lorsque l'avant-garde bodybuildée se mit en formation serrée, Dégolas ressenti un tel sentiment de sécurité que, malgré ses piètres origines, il fut poussé par la grâce.
Il s'avança dans le couloir vidé de ses occupants dans un déluge de feux et d'explosions en tout genre agrémenté du sifflement lourd des projectiles qui s'abatait implacablement sur les quelques marionnettes des Holdars.
Si les histoires sur les Holdars, qu'il avait écouté avec effrois lors des interminables soirées soupe chez sa mamie, avaient au moins une potion de vérité, alors ce vampire suicidaire était possédé et les malédictions holdares démoniaques une réalité.
C'est en se souvenant du mieux qu'il pu de celles qui le faisaient le plus trembler alors, qu'il sursauta d'un bon pas lorsqu'il s'aperçu qu'il avait monté les escaliers sans s'en rendre compte et q'un colosse immobile le toisait.

"Je suis un Dieu...blablabla" Dégolas, outre qu'il ne compris pas la plupart des paroles de l'être effrayant, ne fit pas dans le détail ; vite il déguerpi non sans oublier de vider le contenu d'une caisse de fleur de mana.

Un peu rasséréné, il attendait.
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#63
Le sang quittait encore le corps du sorcier flamboyant, cela devenait une habitude, ce coup ci c'était de la part du Jarl Broder Aaren. Ce dernier venait de battre en retraite, cela ressemblait bien à un piège mais le sang du sorcier n'avait fait qu'un tour, il suivait son assaillant en demandant à son frère de se pousser. A contre cœur, ce dernier le laissa passer en lui disant de faire attention.
Ephialt avançait à l'aveugle se faufilant derrière les murs afin d'être discret, puis il rencontra le jarl qui se prenait pour un dieu.


Je suis au delà de votre compréhension, je suis devenu un dieu.
Et ma loi divine exige votre mort.

Puis tout doucement le sorcier s'adressa à ce "Dieu"
Bonjour à vous, je ne suis pas un elfe mais un talien sorcier flamboyant, je suis ici pour trouver un sorcier que je peux affronter. J'ai affronté vos disciples mais ils ne valaient pas grand chose, surtout lorsqu'on compare avec votre puissance surhumaine.
Le sorcier s'abaissa devant le dieu en signe de référence, il venait d'entendre du bruit dans son dos, les agars avaient lancé l'attaque.
Je ne sais pas si vous avez entendu mais les agars et nains sont entrain d'attaquer des taliens. Je me doute que cela doit vous faire rigoler car nous devons tous être éliminés mais il y a un agar qui se dit tueur de Dieu, il se fait appeler Gared. Bien que nous soyons ennemis, vous nous attaquez de face. Comme le ferai un Dieu, il n'a peur de rien ni de personnes, il est vrai que notre pouvoir est loin d'égaler le votre mais ce Gared, je vous conseille de faire attention.
De mon coté, je reconnais votre pouvoir mais cet Agar insulte votre puissance.
Les agars dans votre forteresse bafouent l'honneur des agars, en attaquant par derriere, en se cachant comme des rats dès que le combat tourne en leur défaveur.
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#64
Le sorcier marqua un temps de pause afin de continuer sa tirade.
Vous êtes un Dieu, je suppose que vous savez que Asagerim a choisit le camp du Jarl Stirling Fradjornson et de ses disciples, ces derniers se vantent d'avoir l'aide d'un Dieu à leur côté et que vous n'êtes qu'un fou et un usurpateur.
Vous qui êtes un dieu, montrez aux disciples du Jarl Stirling Fradjornson ce qu'est vraiment un dieu. En ce jour en les exterminant, même les Primes Dragon baisseront la tête devant vous, ils courberont l'échine devant votre puissance et magnificence.
En tuant les disciples du faux Jarl, vous enverrez un signe fort à Asagerim: le Panthéon agar est trop petit pour vous deux, seul vous, pouvez y siéger tout en haut.
Apres le pantheon agar, vous pourrez siéger en haut du pantheon humain puis celui des autres races d'Ecridel.

Votre puissance n'a pas d'égal en ces lieux, écrasez tous ces chiens qui suivent les ordres d'un Jarl faible. Votre histoire ne fait que commencer oh Dieu des Dieux.


Ceux qui regardaient Ephialt s'entretenir avec le dieu pouvaient voir une étincelle voire une flamme dans les yeux du sorcier. Était ce de la démence, ou le fait que le sorcier flamboyant voulait combatte et que sa combativité se voyait dans ces yeux? Vu son discours, la folie semblait être la réponse la plus logique. Son esprit ne pensait qu'à une seule chose, tuer les disciples du Jarl Stirling Fradjornson, ils devaient payer pour tous les taliens tombés au combat.
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#65
"Père, est-ce bien vous ?"

Telles furent les premiers mots de Selinde en apercevant le Jarl Aaren. Nul n'aurait su dire si son esprit était embrumé par la perte violente de son si cher frère ou la manière dont la vielle borgne l'avait douloureusement invitée à ne pas se jeter frénétiquement sur Gared en représailles. Dans le cas contraire, la jeune femme n'aurait pas hésité à charger sur ce colosse, meurtrier de son Dione, avec la seule force de ses poings chétifs.

Avait-elle entrevu une vérité dissimulée au plus profond de son être ? Avait-elle simplement perdu l'esprit ?

Un sourire presque malsain, mélange subtil de félicité et de rage, se dessinait sur ses traits figés dans la fureur. Ses émotions s'opposaient dans son coeur. Son géniteur se dressait en face d'elle, majestueusement sinistre. Sa venue en ces lieux n'était pas anodine. L'univers avait comploté pour leurs retrouvailles en leur instant précis. Elle en était intimement convaincue. Mais il y avait aussi cette haine viscérale qui la consumait de l'intérieur, à l'égard de ces barbares. Son père supposé en nourrissait l'évidence l'exacte jumelle.

Elle s'était avancée vers lui avec détermination. Le genou contre le sol, elle abaissa sa tête en signe de respect et de soumission.

"Père, accordez-moi de me joindre à votre croisade et de vous servir loyalement telle votre fille aimante et dévouée.

J'écraserai vos ennemis. Nos ennemis. Ces chiens d'Agars au service de ce félon Stirling se dressent face à votre magnificence. J'arracherai leurs yeux avec mes propres ongles, à eux, ces vils païens qui ne savent voir votre divine personne et s'y soumettre.

Père, je vous en prie, offrez-moi une place à vos côté. Laissez-moi être l'instrument de votre colère et de ma vengeance."


Quelques jours plus tôt, Selinde avait pourtant eu l'effroyable vision du sort de ceux qui se laissaient pervertir par la magie Holdar pour assouvir un besoin de puissance. Plus que quiconque, elle en avait perçu l'horreur au travers de la créature qu'ils avaient défait. Plus que nul autre, elle avait éprouvé la sincère compassion, sentiment lui étant habituellement absent pour celui qui avait été le Commandant du Jarl. Elle avait compris sa souffrance, ressenti sa douleur comme elle subissait la sienne à présent.

Pourtant, tout cela n'avait plus d'importance pour la pyromancienne, perdue dans ses chimères et sa folie. Tout était simple pour elle.

Aaren était son père.
Son coeur réclamait le sang de ces Agars, pour venger Dione et protéger Yan.
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#66
Les agars ne perdirent pas de temps.
Le mur de boucliers et d'armures que formaient Léonide, Dione et Dyanese ne tenu pas longtemps.

On a beau dire qu'un bon soldat se doit d'être courageux et valeureux, mais la vérité est qu'un véritable soldat sait quand il doit sauver sa peau, pour se rendre à nouveau utile plus tard. Un homme mort est inutile.

De par cela, on put bien observer les réflexes guerriers et l'expérience de Léonide.
Juste avant de succomber à l'assaut, il parvint à se dégager de justesse, pissant du sang autant qu'une barrique trouée.
Dione prit fièrement et sans une once de peur le relais... Mais la témérité, quoi qu'on dise, ne suffit pas toujours.
Sous les coups furieux du fléau d'un agar bien plus imposant que les autres, il trébucha et disparu dans la mêlée.

Ne restait plus que Dyanese.
Notre seul rempart était devenu cette gamine odieuse que j'avais vu et fait grandir au cours de ces nombreuses et fastidieuses années.
Une adolescente la tête plein de rêves et d'ambition. En armure complète et armée d'un espadon, certes. Mais une adolescente quand même.

J'eus un instant l'espoir qu'elle recule stratégiquement plutôt que de suivre le destin funeste de Dione -qui j'espère malgré les blessures et la masse d'ennemis déboulant sur lui, est toujours en vie- et, emportée par sa fierté et son désir de gloire et de reconnaissance, connaisse le même sort.
Mais comme déjà dit, ce n'est qu'une gamine.
Naïve et agaçante.
Comme redouté, mon élève se rua pour bloquer à son tour le flot impétueux agar.
Sa charge se termina dans les pectoraux d'acier du guerrier Agar ayant vaincu Dione, qui la repoussa sans effort, telle une feuille emportée par le vent ayant percuté un arbre.
Profitant du recul et de la démarche chancelante de Dyanese, l'agar avança et sorti du couloir. Mais il n'alla pas plus loin, et semblait reprendre son souffle. Une pluie de sorts et maléfices l'accueillit, ainsi que quelques assauts furtifs qui n'eurent malheureusement que guère d'effets sur lui.
Pendant ce temps, Dyanese s'était replacée, pour se faire bousculer à nouveau par une seconde montagne de chair et de muscles.
Mais cette fois-ci, -apprenant sans doute de sa précédente et récente expérience- elle récupéra bien plus vite son équilibre et pu se remettre plus rapidement en position, tentant à son tour de repousser le guerrier ennemi.
Avec moins d'effet cependant, mais cela avait néanmoins eu pour effet de stopper momentanément l'assaut.

Il y eu ainsi pendant plusieurs secondes paraissant des heures que le berseker et la chevalière se prêtèrent à ce jeu, burlesque dans la gravité de la situation.
Je dois reconnaître à mon élève sa détermination et son opiniâtreté.
Après tout, sans cela elle n'aurait jamais pu suivre mon enseignement.
Un petit soupçon de fierté s'éveilla en moi mais je ne l'avouerais bien sûr jamais, même dans 10 ans.

Le "duel" se termina par la victoire (si on peut appeler ça ainsi) de la brute nordique qui libéra définitivement le passage.
C'était le moment.

"Dyanese, recule !"
Pour une rare fois, elle m'obéit sans discuter, et battu en retraite vers le reste de nos forces qui reculaient peu à peu vers la salle -sans doute du trône- tout en assaillant les agars et nains à peine entrés dans la salle pour les ralentir.
Je recule à mon tour tout en canalisant ma mana et en observant avec attention les nouveaux entrants agars.
Je n'apporte que peu d'importance aux ennemis robustes et armurés, malgré la menace qu'ils représentent.
Soudain, je vois ce que je guettais: un bout de toge bleu commençant à dépasser du couloir.

Je donne un signal bref et concis au reste du groupe encore présent dans le couloir, espérant qu'il soit suivi.
Ce fut Selinde, dans sa rage et sa colère devant le sort de son frère, qui réagit en première et déchaîna une tempête de flammes vers le pauvre sorcier nordique.
Cependant sous le coup de l'émotion, ses incantations furent maladroites et la majorité de son attaque fut bloquée par le sorcier.
Je ne pus m'empêcher de grommeler devant cette attaque précipitée qui risquait de nous gâcher une sacrée opportunité.

Heureusement, Lynn semblait comme moi aux aguets de la moindre occasion, et avait sans doute aussi perçu mon signal.
Une volée de carreaux filèrent et se plantèrent dans le sorcier, suivi par des projectiles lumineux et enflammés de ma part.
Mais malgré qu'il soit réduit à une loque sanguinolente et fumante, l'ennemi n'était toujours pas vaincu et commençait à ramper vers l'intérieur du couloir pour s'abriter.
Heureusement, une flèche précise et direct d'Illaria mis fin à sa suite.

Sans m'attarder d'avantage, je fis demi-tour et commença à me presser vers la porte menant à ce qui semblait être l'ultime salle de la forteresse.
Dans le même temps, Selinde courait dans ma direction -ou plutôt, celle de l'agar derrière moi ayant vaincu son frère-, consumée par la haine et la peine, prête à se ruer à mains nues sur le colosse.

Je réussis à l'attraper solidement par le bras alors qu'elle passait à mon niveau, et commença à la tirer de toutes mes forces vers la salle du Jarl, tout en criant -afin de percer le chaos ambiant- avec sévérité et froideur- à la jeune étourdie:
"Arrête ça, ton sacrifice n'aura aucune utilité, tu te vengeras plus tard !"
J'ai beau être vieille, et mon corps ravagé par l'alcool et d'anciennes blessures, je garde certains restes de mon ancienne stature de championne, même si ces derniers sont quasiment invisibles aujourd'hui.
Avec force et insistance, je la traîne jusqu'à l'encadreur de l'entrée et poussa sans ménagement la sorcière chagrinée dans la salle, vers mes alliés. Sur le chemin, j'adresse un regard de reconnaissance à Lynn et Illaria qui ne tarda pas à suivre mon mouvement.
sans m'en préoccuper plus longtemps, je me retourne du haut des escaliers vers le centre de la salle, où le combat continuait.

Un semblant de front d'endiguement se forma dans la précipitation, constitué des guerriers restants qui n'étaient pas encore rentrés, dont Dyanese et Léonide, recousu presque comme un sou neuf par Fébrise.
Hélas pendant ce temps, nos pertes s'accumulèrent : Chord, Xanticor…

Aussi fort que mes cordes vocales endommagées me le permettent, je crie à l'attention des derniers restant :
« RENTREZ DANS LA SALLE, VITE »

Soudain, alors que parti mon dernier mot, une sensation d'effroi me prit et me stupéfia sur place, alors que je sentais une terrible et sombre aura sur ma gauche.
Je tourne lentement ma tête… Pour apercevoir le Jarl rénégat, notre principal ennemi, passer gracieusement à côté de moi. Deux ailes de peau lugubres dans son sillage, m'ignorant complètement.
Son visage affichait un air évident de supériorité, limite de la condescendance dans mon regard.
Il commença à descendre les escaliers et à se diriger vers la salle centrale avec une démarche royale, tout en murmurant ces mots qui terminèrent de me pétrifier de stupeur :
« Ainsi donc vous vous rendez à moi. Mhh…»

L'incompréhension m'envahie, très vite remplacée par une terreur sourde.
Que s'était-il passée à l'intérieur de la salle ?
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#67
La jeune guerrière fut surpris par l'envol à travers la salle d'Aaren le vil maître de cette forteresse, ils nous ignoraient...pour charge sur les agars.Et ce n'était que le début une phrase résonnait dans la grande salle " Ainsi donc vous vous rendez à moi."

Comment est-ce possible ?.....Il avait tué un haut elfe il y a deux nuits et avait blessé une dizaine...


Shatolissa regardait ces confrères taliens /HE perplexe ,elle n'était pas la seule à être confus .Il fallait charge ce monstre dans le dos ou combattre les agars tels était la question , un combat contre un vampire se nourrissant de notre sang où s'occuper des bodys builders Agars .La tallienne n'arrivait qu'à deux solutions dans son esprit...la mort seulement la mort ils doivent tous mourir où regarde le Holdars combattre à mort contre les Agars puis le faire subir le courroux d'un paladin.

Elle murmura quelques mots avant de commencer à se dirige vers les escaliers pour se rapproche du jarl ennemi et des Agars.


Il est obligé de mourir ce n'est pas possible maintenant où à la fin de son affrontement....je jure sur la Confrérie du Griffon qu' Aaren mourra.


Shatolissa commença à invoquer la puissance de la lumière pour faire valoir ses idées efficacement...
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#68
Martin Bêcheur perçut derrière lui un léger mouvement d'air. Rien d'étonnant à priori en pleine bataille, la magie aéromancienne brassait toujours beaucoup d'air. Mais là, c'était anormal, il en avait froid dans le dos. Il se retourna et découvrit avec stupeur le Jarl qui s'était posé dans son dos et semblait observer la bataille en cours.

Pourquoi est-il venu se coller à moi ? Heu, c'est évident, il va m'exécuter devant tout le monde pour démontrer sa puissance.

Les consignes étaient de ne pas attaquer le Jarl qui venait pourtant de massacrer Degolas quelques instants plus tôt. Sentant qu'il ne pouvait faire le poids seul face à cet être qui n'était plus entièrement humain, Martin préféra s'éloigner du front de bataille pour faire le point sur la situation.

Tout d'abord il fallait reprendre son destin en main. Jusqu'à présent, il s'était contenté de suivre le groupe sans réfléchir. Les femmes taliennes, notamment Elena, avaient pris le leadership sur le groupe. Cela ne le dérangeait pas, au contraire c'était même quelque chose qu'il appréciait depuis ses expériences passées dans les bas-quartiers d'Yris avec Maîtresse Gundula qui savait si bien le récompenser pour son obéissance.

Mais là, la situation avait pris une fâcheuse tournure.

Tout d'abord, il commençait à douter de l'intégrité de certains Taliens : Lynn avait failli être sauvée par un Agar avant de tomber ; Selinde prenait le Jarl pour son père ; Ephialt faisait des louanges au Jarl (Espérons qu'il bluffe) ; Elena qui les avait pourtant si brillamment dirigé jusqu'à leur victoire contre le commandant s'était maintenant murée dans le silence. Et surtout, certains Agars essayaient de détourner les Taliens, notamment Léonide, de la cause elfique en leur rappelant leurs origines communes.

Dernier point très fâcheux, l'allure de certains agars adverses correspondait parfaitement à la description des tueurs d'elfes aperçus quelque mois auparavant vers Tilador. Hum, il faut que je demande confirmation à Fébrise qui était l'une de leur victime.

L'avenir des elfes encore présents sur le champ de bataille paraissait très sombre quelquesoit la tournure des événements.

Que faire ? Perdu dans ses réflexions, son instinct d'inquisiteur en formation refit soudainement surface et le poussa à aller combattre en priorité le démoniaque Jarl.
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#69
C'était la première fois qu'Otos participait une bataille. Jusqu'ici il n'avait exercé ses talents de guerrier uniquement sur des cibles hors contexte militaire. Même s'il avait frôlé la mort, abattu nombres d'adversaires, senti le frisson du combat, fuit devant l'ennemi et pleins d'autres choses encore, il n'avait jamais connu les arts de la guerre.

Le départ s'annonçait plutôt bien : un vrai campement ressemblant à un quartier général de campagne, une vraie troupe, bien qu'hétéroclite, et même un organe de direction dont faisait partie son amie Lynn.

Le premier contact avec les Skilittes l'avait impressionné et permis de tester sa valeur dans le mode première ligne qu'il appréciait beaucoup mais qu'en général il tenait seul.

Ensuite était venu l'assaut de la forteresse. Par chance il avait pu rentrer dans les premiers et n'avait pas gouté à la première défaite face à un autre ennemi : l'armée envoyé par l'alliance Agar et Nain.

Car si les ennemis à l'intérieur ne lui semblaient pas forcément difficiles à abattre, malgré le peu de place disponible à l'intérieur mais avec une bonne stratégie appliquée aux lieux, l'autre alliance lui avait paru beaucoup plus dangereuse. Ils étaient peut-être plus expérimentés qu'eux dans les combats de masse, car en ce qui concernait leur camp il lui semblait bien que personne n'avait pratiqué ce genre de technique auparavant.

Cependant, ces derniers jours lui laissaient un goût amer en bouche. En effet, la première chose sur laquelle il ne s'attendait pas autant, c'était l'attente. Des jours entiers à attendre. Pour la bonne cause c'est sur, mais pour les nerfs ce n'est vraiment pas facile. Heureusement qu'il savait la fermer …

Et le pire c'est que les derniers jours étaient vraiment devenus du grand n'importe quoi.

Tout le monde se tapait dessus, même leur propre responsable, pour ne pas utiliser le mot chef, avait lancé un sort sur un des siens pour le soigner derrière, du grand n'importe quoi.

Certain avait prêté allégeance au renégat Agar, était-ce vrai, était-ce un bluff ? Il ne savait pas. Sauf pour son frère Ephialt car au moins il savait que ce dernier n'avait qu'un seul objectif : gagner la guerre qu'importe les moyens ; et comme il le disait souvent « il faut combattre le feu par le feu ».

Lynn était tombé alors qu'elle était plutôt pour un rapprochement avec l'autre alliance et semblait les apprécier. Il espérait bien la retrouver à Yris.

Certain parlait de défaite et de négociation, alors qu'on l'avait empêché de le faire alors que leur position n'était pas aussi mauvaise. Il n'y comprenait rien à leur état d'esprit.


Bref, Otos était complètement largué. A cet instant, il aurait préféré se retrouver face à une horde d'animaux sanguinaires plutôt que devant ce chaos ambiant.

Il tapa le premier Agar venu histoire de tester les lointains cousins du nord et se recula.

Pour lui, son positionnement était simple et clair, il fallait répondre aux ordres. Et l'ordre principal était aussi simple que ça : prendre la forteresse.

Qu'on évite le renégat Agar par stratégie afin de remporter la victoire ne lui semblait pas injustifié. Et puis il en avait marre d'entendre parler de démon. Il ne s'agissait pour sa part qu'une simple magie Holdar, dont il ne maitrisait rien certes, mais il reconnaissant la couleur rouge d'un sang humain quand on frappe.

Il ne savait plus vraiment quoi faire mais en tout cas il ne laisserai personne toucher à son frère. Car au moins là-dessus il savait qu'il ne transigerai jamais.
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#70
Lors de son passage au camp, le sorcier prévient la garde du camp en lui faisant état que deux Agars restaient proche du camp et récolte à quelques pas. Ils ont été averti, s'ils veulent rester et récolter près d'ici, ils doivent payer le prix. Le sorcier envoya une missive au chef des armées elfiques.

Citation :Venta Arafinwë Hendumaica Chef de Guerre,
J'aurai voulu m'entretenir avec vous à propos du combat dans la forteresse mais je vous envoie cette missive afin de vous dire que des Agars rodent près du campement elfes. D'après les rumeurs, ils ont déjà commencé à couper du bois et vident les ressources autour de nous. Je leur ai dit de partir , ils ont fait semblant de m'écouter afin d'aller vers un chene pour le dépouiller, enfin ce fut le cas pour Floki, Gared n'a pas encore bougé.
Ils savent que nous avons perdu bon nombre de compagnons dans la forteresse et joue là dessus. Si nous faisons rien, nous allons être la risée sur tout le continent . Je leur ai dit de partir, s'ils récoltent à nouveau, je lancerai les sommations , gentillement d'abord.

Respectueusement,
Ephialt.
[i]Après avoir envoyé la missive, le sorcier demanda aux personnes dans le camp où se trouvait Elaroean, Maître frontalière. Sa précision à l'arc était redoutable et étant frontalière , le sorcier pensa qu'elle n'aimerai pas voir des Agars prendre les ressources elfiques.[/s]
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#71
Quelques frontaliers, dont Elaroean avait suivi de près le combat, et l'issue ne les avait manifestement pas satisfait. Pas le moins de monde. C'est donc une combattante particulièrement énervée qui s'adressa à Ephialt.

[Image: 90418.png]Alors, des rats des neiges font les malins ? Et ben tiens, on va voir comment ils se débrouillent face à des vrais guerriers, pas des touristes qui confondent principes de moutons et honneur du guerrier.
Et j'emm... ... Qu'ils aillent au diable avec leurs ordres... C'est maintenant qu'il faut leur expliquer la vie, pas dans deux siècles.



Elle se retourna et soufflant dans son cor, s'élança vers la forteresse.
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#72
De retour au campement, Arafinwë s'adressa aux troupes qui étaient venues jusqu'au bout de l'empire.

[Image: 91120.png]-"Guerriers ! Même si cette forteresse est encore debout, le jarl est mort grâce à votre aide ! Nous revenons avec des informations sur les Holdars ! Cette lutte était coûteuse, mais elle ne fut pas vaine.
Votre force est admirable, et l'armée s'enorgueillirait d'avoir de si grands combattants pour marcher à les côtés !

J'ai quelques caisses d'or qui devraient vous fournir une solde confortable. Mes intendants vont mettre à votre disposition des armes rares et enchantées de notre alliance. Enfin, nous avons découverts des haches enchantées de confection extraordinaire. Ce sont sans doutes les armes d'un berserker abattu. Mes soldats n'ont pas d'intérêt pour de tels armes, mais elles devraient vous intéresser, même en simple trophée !

Tout est entre les mains de mes intendants, je vous laisse réfléchir à ce que vous décidez d'emporter."
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#73
"Pfiou !"

Dégolas n'en revenait toujours pas. Arafinwë lui avait tellement botté les fesses que le souvenir de cet épisode était encore flou dans son esprit tellement le traumatisme était lui encore vif. Ce bottage de fesses, Dégolas l'avait bien mérité, il en convenait. Foncer dans le tas et taper était rarement une bonne façon d'agir, néanmoins, malgré toute la science du combat dont le général elfe disposait, l'ensemble de ses coups n'avaient pas porté et le jeune maître-lames tirait une certaine fierté d'avoir réussi à lire au moins une de ces attaques.

Dégolas, donc, n'en revenait toujours pas. Cette correction n'était pas entrée en ligne de compte dans la répartition des trésors distribués par les autorités, et il se retrouvait maintenant avec deux armes peu conventionnelles pour un guerrier elfe : les deux haches de confection extraordinaires arrachées à un berserker. Leur poids déjà lui faisait regretter d'avoir choisi cette part là... celle dont personne ne voulais (reste d'éducation paysanne...). Aussi il alla voir celui qui lui avait aprit toutes ses techniques de combat et lui dit ainsi :

"Maître, je connait tout les secrets des armes d'hast, des armes de poings, des dagues, des armes d'escrime et des épées, or, tout ceci est inutile hormis mon expertise en épée, peux-tu m'enseigner du mieux que tu peux le maniement de ces cognées subtiles que j'ai réussi à récupérer auprès des autorités ?"

S'inclinant devant son maître, Dégolas ne se faisait pas d'illusion sur sa réponse...
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Atteindre :