[RP][PvP] Animation : Horreurs dans la nuit

[Erhan]

Il n'en fallait que peu pour amasser les elfes d'Asteras.

Seulement une affiche annonçant la mobilisation de l'armée de la cité blanche, accompagné d'un appel aux volontaires.

Les ennemis jurés des elfes, les holdars, refaisaient surface en Ecridel. Deux millénaires de rancœur rongeaient le cœur de ce noble peuple.
Ashtalia avait signé l'ordre de guerre amené par Arafinwë, un ordre largement plébiscité par l'armée.

Les skilithes, des reptiles ailés plus petits que les vouivres et servant de monture aux holdars, s'aventuraient de plus en plus loin. Ceux qui s'étaient emparés d'Andoras semblaient entretenir des lignes de ravitaillement avec des avants-postes éloignés.

Pour les elfes, c'était la preuve que les holdars comptaient mettre fin à leur isolation. Les terres d'Andoras ne pouvaient pas maintenir une population croissante éternellement. Les holdars devaient sortir un jour ou l'autre, et les hauts-elfes connaissaient les manières de ces êtres abominables.

Cette fois-ci, les généraux d'Asteras ne comptaient pas laisser la moindre once de terre à ces sauvages.
Les défenses des villes devaient être renforcées, les frontières avec les nains et les agars devaient être surveillées, et les postes avancés des holdars devaient être rasés, jusqu'à la dernière pierre.

[Ephialt]

Le sorcier flamboyant avant eu vent de l'affiche placardé à Asteras. Entre une mort qui faisait scandale et une éventuelle attaque des Holdars, cela ne manquait pas d'animation dans la région.
Le détail qui dérangeait Ephialt était sa présence esseulé, ses deux compagnons de voyages étaient déjà à plusieurs jours de marche devant lui, si un skilithe se présentait avec un Holdar, le combat risquait d'être de courte durée et malheureusement par en la faveur du talien.
Étrangement et malgré le fait que le sorcier pouvait mourir à tout instant si son chemin croisait celui des ennemis légendaires des Hauts Elfes, son sang bouillonnait d'excitation . Lui qui avait toujours voulu affronter un Xanthe, il se ferait la main sur un Holdar. Apres tout ce n'est qu'un etre vivant avec deux bras, une tête et deux jambes.
Le sorcier se dépêchz de finir sa transaction et se dirigea vers un avant poste.

[Selinde Belroza]

Tandis que je marchais dans ce sombre tunnel situé sous une ferme des environs d'Yris, je repensais à ce héraut elfe paniqué que mes frères et moi avions croisé en chemin. Le messager, juché sur sa monture, ne cessait de répéter qu'Ils arrivaient. Que la guerre avait été déclarée par leur Reine Ashtalia.

« Ils ?», avais-je simplement demandé.
« Les Holdars ! », avait-il répondu. « Ces créatures abjectes foulent à nouveau les terres d'Ecridel, mettant un terme à leur retrait. Des skilithes ont été repérés bien trop près de nos avant-postes. Les troupes elfes ont été mobilisées, et toute personne apte à prendre les armées y est invitée.»

Il s'était alors éloigné au grand galop en direction d'Yris, rapportant la nouvelle à la populace talienne. Je n'eus besoin que d'un regard entendu avec Dione et Yan pour savoir qu'ils se porteraient volontaires pour éradiquer cette menace.

Une menace, qui m'apparaissait presque irréelle tant l'apparition de ces créatures tenait plus d'un vieux mythe effacé par le temps que d'une réalité quotidienne. Des Holdars, je ne savais que de brèves informations lues, ici et là, dans d'anciens recueils. Une peau bleue, des yeux ophidiens, une imposante stature et une maitrise insolente de la magie.

Nos raisons n'avaient rien de patriotique envers une alliance dans laquelle nous n'avions que peu de foi, mais pourtant, nous irions au front.
L'Ordre de la Salamandre se mettrait fièrement en marche.

[Bombus]

- Salut !
L'instructrice de tir regarda de travers l'archer qui débarquait nonchalamment sa bedaine dans l'enceinte de la confrérie du Griffon.
- Eh ben... tu t'encanailles toi ! Il est passé où le "mes respects Maître" ??!
- Grumph... dans la bouse d'un ourofl.
Elle sourit, dévoilant ses jolies dents.
- Aurais-tu eu une anicroche avec un aurochs ?
- Si tu appelles une paire de cornes dans le fondement "une anicroche", ouais, j'ai été crocheté avec animosité. Le plus rageant c'est que c'est un renard qui m'a achevé. Enfin au moins ça me permet de rendre visite régulièrement au sympathique gars du dispensaire. Et puis maintenant j'ai des amis, ça ne...
- C'est que tu as encore des choses à apprendre… viens par là mon Bombichounet !
- Tu parles comme ma mère.

Après des jours d'entraînement, de positions les plus saugrenues, de plaies, de bosses et de bières (le liquide, pas la boite, faut pas exagérer), Bombus eût enfin le plaisir d'entendre la belle dire :
- Alors heureux ? On peut considérer que tu es officiellement un franc-tireur… débutant.
- Grumph. Je suis suis extatique.
- Dans ce cas tu es prêt pour la nouvelle campagne.
- Tu veux encore me vendre une super aventure honorifique contre trois écailleux et demi ?
- Non rassure toi, ils ont des ailes cette fois.

Après les instructions et les salutations d'usage, et que son entraîneuse ait une fois encore éludé la bise d'usage, Bombus se mit en route pour Asteras, s'imaginant déjà surpasser le légendaire Röbin de Nitraën, le célèbre métis Haut-Elfe-Agar qui pouvait percer la pomme sur la tête d'un nain derrière un mur en faisant un ricochet sur un oiseau en plein vol.
Enfin c'est ce qu'on lui avait raconté quand il était gosse...

[Ephialt]

Ephialt était revenu d'urgence à Yris, lorsqu'il croisa un garde, il lui demandait plus d'information sur la situation actuelle du combat contre les Holdars.

Bonjour,
J'ai eu vent que les holdars préparaient un raid sur les Avants postes de l'alliance via un communiqué d'Asteras. Avez vous plus d'informations ou dois je me diriger vers Asteras et interroger les gardes de la côte elfique?

[Erhan]

Les elfes préparaient leurs défenses avant de planifier l'attaque. Ils ne laisseraient pas les assassins holdars brûler d'autres villages par négligence.
Arafinwë rassemblait des hommes et du matériel à Tilador en prévision de la bataille.

Cela ne les empêchaient pas de surveiller les cieux. Les frontaliers de Nim duin signalèrent des mouvements de Skilithes. Tout un convoi de reptiles ailés partait vers le nord, en direction de l'Ingemann. Les archers de l'ordre des frontaliers harcelèrent tant bien que mal les skilithes, en vain. Ils filèrent bien avant que les flèches ne les touchent.

Leurs éclaireurs savaient où ces lézards se reposeraient. Une forteresse agar dans le Markenseim, la bordure entre les terres des elfes et des agars. Un édifice de pierre construit quelques siècles auparavant par les hommes quand ils prirent possessions des neiges. Des revendications rejetés par les elfes des neiges, mais sur lesquels Asteras ferma les yeux. Ces terres étaient abandonnées depuis longtemps mais maintenant, ce château devenait une véritable menace.

Les commandants de l'ordre des frontaliers envoyèrent des oiseaux au reste des forces armées elfiques.

Intercepter les skilithes était la nouvelle priorité, avant d'écraser cette forteresse.

[Haplo]

*Haplo reçu une nouvelle de sa compagnie*

Bombus : "Urgent - Asteras - venir - imédiatement - invasion"
*meh, les vacances sont fini, je crois ! plus d'Aurochs grillé sous une pleine lune...*

Bon, et bien, quand 'faut'yaller, 'faut !

*haplo ramassa son arc, son carquois et se mis en marche pour la capitale elfe*

[Vagnard]

Vagnard avait entendu parler des rumeurs sur une soi disant invasion d'ennemies venu du Nord, et qu'un contingent armé se constituer pour aller repousser et détruire les envahisseurs.
Il devait le rejoindre.
Il fallait se hâter s'il ne voulait pas tout rater.

Aller, en route mon grand, y'a quelques jours de marche qui t'attendent!

Le sorcier rangea sa serpe et pris son bâton pour se concentrer sur sa marche.

[Rajaat]

La compagnie sans nom ne tarda pas a avoir vent de l'appel.

Comme à son habitude elle se dressa ! Pas comme un seul elfe, ni homme, ni femme, ni comme Degolas, tant celui là méritait une catégorie à lui tout seul. Mais chacun à sa manière, à son rythme. Plutôt doucement le matin et pas trop vite l'après-midi pour certains. Tête baissée et droit vers le danger pour d'autres ! Mais elle se dressa !

- Mmm il y a encore comme une odeure de foireux derrière tout ça, m'étonnerais que ces bestioles puissent révéler qui que ce soit quant à l'Arcanomicon.

Plus lâche qu'intéressé, il n'était pas question pour Rajaat de s'éloigner d'une semelle de sa bande de virils gaillard(e)s qui, tout de même, excellait dans l'art de tenir le danger éloigné. Quand bien même on s'engoufrait droit dans sa gueule béante.

[Erhan]

Les skilithes quittaient les cieux de Nim duin et passaient dangereusement près de Tilador Erdana.

[Ephialt]

Le sorcier ne comprenait pas la direction des skilithes, pourquoi partir aussi haut dans le nord?
Les rapports indiquaient que les skilithes avaient quittés Nim Duin et se rapprochaient de Tilador. L'objectif était une forteresse dans le nord. Sur le chemin vers Asteras, Le mage flamboyant croisa un garde d'Asteras afin de lui poser toutes ses questions.

Bonjour,
J'ai eu vent d'une attaque Holdars. J'aurai plusieurs questions à vous poser.
Savez vous si les skilithes portent sur leur dos des Holdars et combien?
Les Agars et nains ne vont ils pas prendre notre avancé en groupe pour couper arrêter les skilithes comme une attaque?
Pourquoi les skilithes vont ils au nord? Que possède cette forteresse qui donnerait envie aux Holdars d'y aller?
Je suis en route pour aider mais j'aimerai savoir ou l'on va et je pense que je ne suis pas le seul.

[Bombus]

- Benêt.

Un paysan sur la route, s'étant sans doute senti visé, lança un regard mi-interrogateur, mi-agressif à Bombus, qui en fait se parlait à lui même.
Il voyait encore ce moment dans La Confrérie du Griffon, où il s'était dit devant l'atelier qu'il fabriquerait ses flèches plus tard.

- Ne remets pas à demain ce que tu peux faire le jour même disait souvent sa mère.
- Ne fais pas le jour même ce que tu peux remettre à demain rétorquait chaque fois son père.

Mais cette fois il regrettait d'avoir choisi la seconde option. Il avait parcouru Asteras de long en large, du magasin au centre d'entraînement en passant par l'armurerie, mais pas de trace d'un établi. Par dépit, il s'était mis en route pour la ferme du vieux Doranil, où on lui avait indiqué trouver de quoi se bricoler quelques bonnes flèches, mais en route l'agitation l'avait détourné de son chemin : la mission que lui avait assigné… proposé son Maître devenait plus urgente que prévue.

Les grands dégingandés du nord n'avaient toujours pas fait de pont pour rejoindre l'est à proximité d'Asteras, et descendre jusqu'au pont d'Yris était un détour par trop important pour ses gambilles, aussi pataugea-t-il à travers l'Erion à un endroit pas trop profond.

Il espérait atteindre Blancastel avant la nuit, afin d'y faire bivouac en sécurité, c'est à dire sans se faire tuer par un loup, un renard ou même une belette (des rumeurs couraient sur un changement brutal de comportement des animaux sauvages), puis poursuivre vers Nim Duin ou Kandrian, selon les informations que lui donneraient là-bas les gardes. Si tant était qu'ils soient au fait de la nouvelle qui avait submergé Asteras.

[Otos]

Il n'y avait eu aucunes informations de la part des Taliens. Pas d'affiche ni de crieur et même les gardes ne savaient que dire.

Aucunement découragé, Otos parti plein nord avec son frère Ephialt. Ils quittèrent Yris afin de gagner Asteras afin d'avoir plus de renseignements.

Quelles raisons les poussaient-ils à faire cela ? La gloire, le combat, prouver sa valeur, se tester soi-même, aider ses alliés, combattre un ennemi légendaire,...?
En fait il n'y avait pas une seule raison. C'était plutôt un ensemble de ces raisons qui les poussaient vers le grand nord.

[Bombus]

Ni amis, ni ennemis.. Il n'y avait pour l'heure que l'herbe qui ondoyait à perte de vue. Bombus s'était engagé dans la région de Galär, et avançait prudemment entre Kandrian et Nim Duin, vers un lac qui curieusement ne figurait pas sur sa carte. Peut-être qu'à son retour il pourrait proposer aux géographes de la capitale de le baptiser.
"Le Lac du Grand Bombus". Non, trop égocentrique. "L'étang du légendaire Franc-Tireur Talien dont le nom commence par B.". Trop long… "La mare-près-Andoras"… trop commun. "Le point d'eau". Trop vague… "Le lac sans nom". C'était déjà fait, il n'en avait pas.
Ah voilà : "Le Loch Coriolis". Ses parents seraient fiers d'avoir un lagon à leur nom. Peut-être même qu'il abritait un gentil petit liopleurodon que son papa pourrait disséquer et sa mère cuisiner !

[Dyanese]

La concertation avec les sentinelles au nord de Tilador avait coupé court lorsque les contours des ombres dans les cieux devinrent plus nets. Des gros prédateurs qui menacent l'empire elfique ? La guerrière n'en avait cure et préféra se diriger vers la capitale laissant ses comparses sur place.

Dyanese trouva quelques marchands itinérants avec qui partager ragout et ragots. Apparemment des montures Holdars avaient été aperçues près de Tilador... Elle avait entendu parlé - par son père et la vieille - des massifs Holdars, leur maîtrise de la magie et des armes, ainsi que leur équipement extraordinaire. Rumeurs ou réalité, elle voulait en avoir le cœur net. De plus, se confronter à ces étrangers ne manquait pas de piquant et de gloire.

Demi-tour, je retourne à Tilador ! pensa-t-elle

Elle se réveilla aux aurores le lendemain pour revenir sur ses pas avant de se diriger vers l'avant-poste. Elle reçut une missive de la vieille pendant son voyage lui sommant de se dépêcher de les rejoindre... au même endroit.

RAHHHH, ja vais devoir encore supporter cette acariâtre prétentieuse ! Elle a troqué ses bouteilles pour le rôle de cheffe de guilde, et son manque la rend encore plus insupportable ! se murmura-t-elle.

De toute façon, elle passerait outre ses ordres, se frotter aux Holdars et leurs démoniaques montures compenserait les élucubrations d'Elena.

[Erhan]

A Ephialt, le garde fit remarquer qu'il était garde et non éclaireur. Il savait que les skilithes traversaient les cieux d'Ecridel en direction du nord mais ne pouvait pas en savoir beaucoup plus. Sa tâche dans cette guerre était de patrouiller pour assurer la sécurité des citoyens.
Quand aux nains et agars, la perte d'un bastion holdar menaçant leurs terres ne peut-être que bénéfique. Du moins, cela était son avis.

Après de longs jours de voyages, les reptiles volants réussirent à atteindre leur objectif. Il n'y avait plus aucune doutes, cette bâtisse était aux mains des holdars. Ils échappèrent aux flèches d'Elaroean qui traquaient ces bêtes dès l'instant où ils passèrent près de sa ville.

A Tilador, on se préparait à avancer vers cette forteresse. Arafinwë avait rassemble des hommes et du matériel. Tous se préparaient au voyage vers le nord et au combat. Des intendants et des recruteurs éparpillés permettaient de prendre contact avec l'armée, pour souscrire un contrat comme militaire ou comme mercenaire.

[Bombus]

Clairement, l'archer fraîchement bombardé franc-tireur était perdu. Quelle idée de se promener avec des cartes qui n'étaient pas à jour. Ce serait donc "le Lac de du Talien égaré".
Un fermier elfe qui avait l'air moins perdu que lui vient à passer sur une carriole. Visiblement il venait faire du commerce avec les avant-postes Taliens. Ce qu'il confirma en se présentant, et en demandant à l'archer égaré :

- Quelles nouvelles du nord ? Si vous pouviez éviter les mots "Skilithe", "Holdar" et "invasion", je serais fortement rassuré !
- Grumph… je pense que j' vais pouvoir vous rassurer dans ce cas... il faut juste que je me trouve un bon dictionnaire de synonymes. Disons qu'il se profile une razzia d'horreurs sans nom chevauchant des chauve-souris géantes aux allures de dragons. Pointant son doigt vers sa destination supposée, il ajouta mais l'information vient d'Asteras, et je ne sais pas quelle est la situation actuelle, je me rends à Tilador pour prêter mon arc à la cause elfique.
- D'accord… mais c'est exactement dans l'autre sens. Je me rends justement dans une ferme au nord de Tilador, je vous emmène ?
- Avec plaisir, y'm reste un peu de vipère grillée, z'en voulez ?

Une fois chargé son passager et déclinée son offre pourtant alléchante, l'elfe fit route vers sa destination.
Bombus savourait ce moment, il n'avait pas à marcher, il pouvait même progresser en dormant sur une montagne de foin, et cerise sur la gâteau, à la sueur d'un de ces satanés aurochs, vengeance ! Il allait certainement vivre des aventures passionnantes, de quoi alimenter la rubrique nécrologique du Courrier de l'Erion.

[Martin Bêcheur]

Martin Bêcheur fit irruption dans le magasin et se dirigea vers le maître tanneur.
Il ouvrit son sac – une odeur de pourriture s'en dégagea - et en sortit une fourrure de renard et une peau de porc-de-nous.

- Venntaï maître tanneur ! Que peux-tu me confectionner avec ça ?

- Ces peaux sont en très mauvais état. Elles ont été mal dépecées, il y a des entailles partout, il faut que tu utilises un couteau plus adapté. Et tu aurais dû les nettoyer, tu as laissé trop de chair, la vermine grouille et a commencé à attaquer la peau.

- Hum, c'est vrai que j'ai galéré avec mon épée pour dépecer tout ça. Mais bon, finir mon expertise en épée me demande un temps fou, je ne peux pas me permettre de prendre du temps pour m'essayer au couteau de chasseur. Alors dis-moi, je suis sûr que tu peux me confectionner des superbes objets quand même.

- Bah à la limite une mitaine avec la fourrure de renard et une bourse avec la peau de porc…

- Non, c'est tout ? Quelle déception ! On m'avait pourtant promis que l'artisanat permettait de fabriquer des objets extraordinaires.

- Tu te fous de moi ! Si tu veux qu'on te fabrique des objets extraordinaires, ramène des ressources extraordinaires.

A ces mots, Martin Bêcheur devint pensif. Il avait lu le matin même une affiche de l'armée. Il n'y avait pas vraiment prêté attention, mais finalement...

- Et si je te ramène une peau de skilithe, ça serait mieux ?

- Voilà qui est plus ambitieux ! Je ne peux rien te promettre mais ramène toujours, on verra.

Martin Bêcheur quitta précipitamment la tannerie pour aller s'inscrire comme volontaire auprès de l'armée pour combattre les holdars. En chemin il croisa son compagnon Rajaat qui l'informa que l'inscription de tous les membres de son groupe était déjà prévue.

[Chord]

Arrivé de puis peu à Tilador, Chord trouva une agitation particulière. Il avait suivit moyennement convaincu de l'intérêt de la chose. Enfin, il avait entendu de nombreuses histoires sur les Holdars, vilains, et avait délaisser des vilains moins connus et inquiétant, quoique plus actifs. Se fondant dans le mouvement il alla faire noter sa présence par un recruteur. Puis il se trouva un banc et se tient prêt à partir. Un banc devant les eaux calmes qui entourait Tilador, spectacles qui l'attirait plus la mise en place d'un convoi.

[Lynn]

C'était quoi cet espèce de serpent ailé ?

Ça doit être ça qu'ils appellent des skilithes...

Alors le cavalier dessus c'était un holdar ?

Sûrement. Fais moins de bruit, nous ne sommes pas seuls.

Un... agar ?

Oui. Et le skilithe semble être passé à côté de lui sans l'attaquer. Viens, on les suis.

Attends, y'a un elfe là-bas.

Sûrement un de ceux venus répondre à l'appel de leur gouvernement.

Il s'est perdu alors. Le rassemblement est à Tilador, bien plus au sud.

Il est peut-être parti en éclaireur.

On devrait aller lui parler alors. S'il suit les skilithes depuis Tilador il peut peut-être nous renseigner.

Oui, tu as raison.

[Lynn]

Ohla l'ami. Nous avons remarqués que tu suivais ce skilithe. Cela fait longtemps ?

Nous avons également remarqué qu'il était passé au dessus d'un agar sans s'en soucier. Et l'agar n'a pas non plus semblé en être grandement perturbé. L'as-tu également remarqué ?

Il me semble surprenant que les holdars puissent disposer d'une forteresse en terres agars sans en être inquiété. Penses-tu qu'il puisse exister un lien entre ces agars et les holdars ?


Le silence était brisé par le monologue de la talienne. L'air était frais, et le vent portait les paroles vers l'ouest. Etaient-ils repérés ?
Nul moyen de le savoir, mais cette intruse ne lui facilitait pas la tâche.

L'air franchement dérangée, elle lui fit signe de se taire...


Encore une qui n'est pas très causante. Et pas ravie de nous voir avec ça.

Ouais bah regarde là-bas : une forteresse.

Des skilithes... Et des agars !

Probablement la forteresse holdar dont parlait les autorités elfiques. Je ne serais pas surprise d'apprendre qu'il s'agit également du repaire de ce jarl renégat.

On fait quoi du coup ? On était pas venu pour les holdars. On contourne pour continuer vers le nord ?

Ces holdars semblent de plus en plus avoir un lien avec ce jarl que nous cherchions. Ils ont probablement pactisés pour fournir aux holdars un avant-poste en échange de leur soutien pour renverser le jarl Stirling.

On va se joindre aux forces elfiques alors ?

C'est moche je sais, mais ça me paraît être une bonne piste. Et à nous deux on fera pas le poids contre cette armée.

Y'a l'elfe aussi.

C'est d'elle dont je parlais.


Bla bla bla, gnian, gnian gnian... CHUT ! Rien n'avait été dit, mais la gestuelle de la ranger était assez claire, elle n'avait pas envie de discuter avec cette bavarde petite talienne alors que les ennemis étaient si près.

Ses hommes attendaient les ordres, elle devait en savoir plus, et pas de meilleur moyen pour ça que d'aller chercher l'information soi-même.

Pour l'instant, elle devait bouger loin de ce bruyant personnage.

[Selinde Belroza]

Je m'étais assise sur le rebord de la fontaine centrale de Tilador Erdana, doucement bercée par les clapotis de l'eau. Mes frères et moi n'étions arrivés qu'il y a peu, accompagné de Chord, cet étrange chevalier à la sombre armure de soie. Nous l'avions aidé face à un bandit bien que je doute que notre assistance lui ait été nécessaire. Nous l'avions entrainés à notre suite, bon gré, mal gré pour contrer la menace que représentaient les Skilithes et leurs féroces cavaliers.

Si je triturai négligemment la fibule au motif de salamandre de ma cape, je gardai les oreilles à l'affut de la moindre conversation. Notamment celle entre ces deux elfes aux armures trop rutilantes pour n'être que de simples gardes. L'un d'eux, le regard sévère et fier, ne pouvait être qu'Arafinwë Hendumaica, chef de guerre elfe, certainement chargé de l'éradication de la menace Holdar par la Reine Ashtalia. Seules quelques brides me revenaient, au milieu du tintement cristallin des eaux de Tilador. Les Frontaliers avaient observé les mouvements de Skilithes. Ceux-ci volaient vers la forteresse abandonnée de Markhenseim, aux frontières du territoire Agar. Etrange.

Holdars et Agars auraient-ils une entente quelconque ? Je savais, pour en avoir entendu les rumeurs, que le Grand Jarl Stirling essuyait la rébellion d'un jarl rival. La coïncidence me semblait improbable, mais pourquoi ces êtres redoutables et reclus en viendraient à intervenir dans les affaires politiques humaines ? En admettant qu'un accord existe bel et bien, quelle peut bien en être les modalités ? Qu'ont donc offert les Agars renégats pour obtenir le soutien des Holdars ?

Je secouai la tête comme pour me défaire de ces réflexions. Cela n'avait que peu d'importance pour l'heure. C'est cet instant que Lenwë choisit pour me saluer d'une politesse. Je le lui rendis d'une inclinaison de tête. Et d'un sourire qui n'était pas aussi feint que je l'espérai. Dans le fond, cet elfe de neige avait gagné mon respect à bien des égards, bien plus que les quelques autres individus aux longues oreilles que j'avais été forcée de fréquenter lors de rencontres fortuites.

Mes frères avaient déjà pris la direction d'un camp plus au nord de Tilador, mais ne pouvais-je pas prendre quelques instants pour converser avec lui dans l'espoir de lui soutirer quelques informations ?

[Erhan]

Au nord, les mercenaires et les éclaireurs battaient déjà la plaine, nettoyant la région des bêtes féroces et fournissant des informations capitales.

Leur efficacité était redoutable et Arafinwë lisait avec plaisir les derniers rapports qu'on lui ramenait. Ils sécurisaient la route jusqu'à la forteresse.

Cette forteresse semblait avoir de nombreux agars en faction, et les skilithes tournoyaient autour. Les hommes du nord s'alliaient-ils aux holdars pour nuire aux elfes ?
Il y avait aussi cette histoire d'un jarl du Markenseim, rebelle au pouvoir du jarl de Björnhill. La forteresse holdar se situait dans la même région que le traître. Cet homme avait-il vendu son peuple aux démons pour renverser son suzerain ?

Si c'était le cas, les hauts-elfes rendraient un service au jarl Stirling. Cela ne faisait ni chaud ni froid au cœur d'Arafinwë.

Le général elfique ordonna à ses hommes de se réunir et de marcher sur le nord. Il était temps d'avancer jusqu'aux portes des agars pour les débarrasser de cette gangrène.

[Elena]

Encore une fois, la haute autorité Haut-Elfe était bien avare d'informations. A croire que ça en était un trait racial.

Je regardais les rapports des éclaireurs aller dans la main du commandant elfique, avec presque envie... Mais aussi une certaine colère.

S'ils souhaitent vraiment que nous les aidions, pourquoi ne pas partager ne serait-ce qu'une bride de ces informations ?

Si je n'avais pas jugé la situation aussi urgente, principalement car elle mêlait la problématique Agar à celle bien plus ancienne mais aussi plus redoutable des Agars, je serais sans doute partie sur le champ devant ce manque complet de professionnalisme, sans parler d'une faute grossière de tactique.
A croire qu'approcher l'immortalité ne rend pas forcément plus futé…

Ne pas léguer toutes les informations possédées à de simples mercenaires, est un principe clé de toutes stratégies avec lequel je ne puis être qu'entièrement d'accord. Les soldats, et parfois même les sergents, ignorent toujours une partie si ce n'est la totalité des informations que disposent le haut commandement. Principalement pour éviter les fuites en cas de capture, et aussi car leur rôle est d'obéir, et non de réfléchir. C'est une logique froide, mais une logique implacable.
Mais dans ce cas, il faut donner des ordres et consignes précises... Et de ce côté-là... On frôle la négligence et le laisser-aller d'une kermesse gobeline.

BREF.
Calme toi ma vieille. Pense à ta tachycardie. Y'en a une pas loin à qui ça ferait grandement plaisir que tu claques vite. Hors de question de lui donner cette satisfaction, du moins aussi rapidement avant même que les choses sérieuses ne commencent réellement.

Et j'ai une grande bande de gamins inconscients et étourdis à ramener en un seul morceau.
Enfin... une en particulière. Le reste c'est du bonus.
Et malheureusement, c'est celle que j'aimerais le plus compter dans mes effectifs de perte...

Rapidement, la corvée habituelle de "gérer ce beau merdier" s'impose très vite à moi: comme d'habitude, l'excitation de la mission et des combats ont fait croire à certains qu'ils avaient des ailes. Ils sont très rapidement redescendus sur terre en faisant la comparaison avec les Skilithes arrivant à leur niveau d'un vol rapide et véloce. Encore plus quand ils commencèrent à se faire lacérer sauvagement la chair par les crocs et leurs griffes, après s'être fait exploser les tympans par leur hurlement strident.

Je me pince l'arête du nez et ne peux m'empêcher de lâcher un soupir d'exaspération.
Les prises de tête commencent… Et ce n'est là que le début d'une très longue migraine.

[Ephialt]

L'auroch venait de tomber, quelle bête dénoué d'intelligence pouvait s'attaquer à un nombre aussi grand d'elfes et de taliens. Les elfes et les taliens étaient au sommet de leur ego, quelque soit l'ennemi, il tomberai devant notre puissance. C'est ainsi que semblait être l'état d'esprit lorsque les gens allaient se coucher, le talien lui meme écrivit quelques lignes dans son livre de cuisine et conclus la partie animaux aquatique en se demandant quel prochain animal serait dans son livre de cuisine. Il s'endormit avec le sourire mais le réveil fut brutal.
En pleine nuit, on pouvait entendre de terribles cris, ce n'était ni elfes, ni nains, ni humains. L'ennemi avait attaqué au moment où on s'y attendait le moins.
Le sorcier flambloyant regardait autour de lui, Lynn semblait un peu sonner et son frère remettait son casque pour aller combattre l'ennemi.
Les rangs étaient désordonnés, l'effet de surprise avait fonctionné et une partie de la première ligne était blessée.
Le combat allait pouvoir s'engager.
Un signe de tête fut échangé entre Ephialt et son frère qui voulait dire: je te soutien, je l'entame et tu finis la bête, comme d'habitude.
Sauf que ce monstre la était différent des autres.

[Lynn]

On part seuls vers le nord, on fait demi-tour pour rejoindre l'armée, on retourne seuls au nord et maintenant on revient encore vers les troupes ?

Ouais bah c'est bon, les consignes étaient pas claires et…

Dis plutôt que t'as eu peur des skilithes !

Mais n'importe quoi, je suis partie faire du repérage au nord et les autres…

Ouais c'est ça, t'as eu les foies quoi.

Bon ça suffit, c'est moi qui commande ici ! Si je dis qu'on va au nord, on va au nord ! Si je dis qu'on retourne au sud, on retourne au sud !

Ok, ok, comme tu veux !

…

Bon, on dirait que les agars sont bien les hommes du jarl renégat, hein ? L'autre a foncé dans la mêlée en gueulant à tout le monde de se soumettre à son maître…

Ouais mais là c'est pas le moment d'analyser la situation. Y'a un groupe de skilithes qui est en train de ravager le campement et des agars se joignent à la fête. Faut clouer ces serpents au sol et fissa !

[Ephialt]

La première skilithe venait de tomber, mais en même temps un baroudeur Agar avait franchit les lignes et s'attaquait à Haplo, un jeune archer talien plein d'ingéniosité .
Il n'y a pas à dire mais effectuer une pluie de flèche afin d'être sûr de toucher le maximum de skilithe était la manière la plus sur d'ouvrir leur défense .
L'agar qui avait franchit les lignes avait commis une grave erreur, alors qu'il était entouré de 15 elfes et taliens, il nous demandait de nous rendre. Encore bercé trop près du mur.
Le sorcier faisait les comptes: 1 skilithe de tombé, il en reste 3 en vie dans nos rangs et un touriste égaré. De notre côté, Bombus était tombé.
L'armée ne tarderait pas à arriver mais dans le doute ne comptons pas trop sur la cavalerie.

[Dégolas]

Alors que Dégolas venait de rejoindre le gros des troupes, une question le taraudait :

"Mais où est donc ce fichu campement ?"

En effet, ses poches étaient pleines et son éducation paysanne lui dictait fermement de ne rien garder d'inutile sur lui.
D'autant qu'avec le butin amassé avec ses compagnons de misère il serait certainement en mesure de se fabriquer de quoi fendre mieux les ennemis qui se présentaient à lui.

Le bruit des bottes avait remplacé les mugissements des aurochs. Au loin, les hurlements des skittles étaient légèrement couverts par les incantations des mages... Dégolas n'avait jamais assité à un tel déploiement de troupes, ni un tel déchaînement de violence.

Sa soif de bataille était un peu retombée, mais il se devait de jouer son rôle... en première ligne. Il jouait maintenant des coudes pour se faux-filet entre les lignes de soutient et serait bientôt au contact des affreuses bestioles volantes.

[Selinde Belroza]

Portée par les vents favorables qu'avait invoqués Lenwë pour moi, j'avançai vers ce que l'on nous avait désigné comme le front, d'un pas aérien, mais inquiet. Mes frères n'étaient pas à mes côtés, et leur absence tiraillait mon esprit dans l'angoisse de ne jamais les revoir. Au moins, ma douce sœur, ma Lev était en sécurité auprès de Mère… Maigre consolation.

Ma conversation avec l'elfe des neiges n'avait fait qu'attiser mon inquiétude sans pour autant apaiser mes questionnements. Il m'avait décrit la férocité des Holdars dans le maniement des lames, mais aussi leurs talents d'illusionnistes capables de tromper et soumettre les esprits. Il avait aussi évoqué ce qu'ils faisaient de leurs prisonniers et les cruelles expériences qu'ils subissaient jusqu'à en perdre la raison. Depuis, des visions de torture sur mes frères, ces êtres que je chérissais plus que ma vie, revenaient inlassablement me hanter.

Des hurlements sinistres et sourds avaient résonné dans la vallée. Les Skilithes à n'en pas douter. J'en sursautai de frayeur. Les combats venaient de commencer. Et j'en étais encore bien loin. Je savais les premières escarmouches toujours les plus audacieuses, pour ne pas dire toujours les plus suicidaires. La témérité remplace bien souvent le courage dans les cœurs des combattants, avant que ne viennent les fracassantes ripostes punissant les imprudents. Je ne pouvais qu'implorer les Dieux pour que mes frères ne soient pas parmi eux. Yan surtout. Si Dione savait rester prudent en toute occasion malgré sa robustesse, notre cadet aimait parfois s'aventurer bien trop loin pour son propre bien.

[Selinde Belroza]

L'armée elfique.

Elle s'était mise enfin en marche, sortant de Tilador Erdana d'un pas régulier et cadencé. Dirigée par le général Arafinwë Hendumaica, elle avançait vers le nord, les armures rutilantes et étincelantes sous les rayons d'un soleil hivernal. Même moi ne savait rester insensible, partagée entre l'émerveillement et le dégoût, face à cette manifestation de discipline, si opposée à notre troupe de mercenaires dépareillés. Mais ce n'était guère les autorités qui luttaient actuellement contre ces terrifiants reptiles ailés. Ni moi d'ailleurs.

Du moins jusqu'à ce que ce maraudeur Agar s'élance au milieu des combattants, perçant les lignes alliées pour s'attaquer à un archer. Quel idiot.

« Soumettez-vous au jarl Aaren ou mourrez ! », hurla-t-il dans sa rage guerrière.

Le jarl Aaren… Il n'était donc pas aux ordres du Grand Jarl Stirling, mais de son rival. Voilà qui corroborait avec mes intuitions. Mais la situation n'en restait pas moins obscure sur cette alliance improbable entre les Holdars et une faction Agar. Il était peut-être temps de faire un prisonnier, et de l'inviter à parler par diverses procédures plus ou moins douloureuses. Mais pas celui-ci. Il n'aurait été d'aucune utilité. Un subalterne nourrit par le sang, et non par l'intelligence est un piètre sujet pour répondre aux questions.

D'un geste incantatoire, je joignis mes salves de flammes aux flèches, coups d'épée et autres sortilèges qui déjà l'assaillaient sans faiblir. Il n'en fallut pas beaucoup plus pour qu'il s'écroule au sol, terrassé par le nombre.

Plus au nord encore, des cris de victoire et de joie retentissaient. Un skilithe devait être tombé.
Et je n'en avais toujours pas vu un seul.