Garfel Heaume-Sinistre : la fin d'une menace
#1
Le combat avait duré plusieurs heures.
Même lorsque sa bande avait été décimée, il n'avait pas déposé les armes.
Même lorsque les Trappistes l'avaient encerclé, il avait gardé la tête haute.
Il était seul contre cinq, mais il avait lutté jusqu'au bout.
Avec une redoutable efficacité, il fallait le lui reconnaître.
Qui sait... à un contre trois, il aurait peut-être même pu emmener un ou deux adversaires avec lui dans la tombe.
Mais malgré toute son adresse, malgré toute sa résistance physique, le temps avait eu raison de sa vigilance et sa garde avait fini par s'ouvrir.
Et ce défaut dans sa défense avait été la dernière erreur de sa vie.
Hodor s'était engouffré dans la brèche, faisant voltiger ses haches enchantées par les runes de pouvoir gravées par Thrainsa.
Rurik et Hemdl, à leur tour, l'avait criblé de projectiles.
Sighild, épuisée par les heures passées à essayer d'effriter sa concentration en se heurtant à ses défenses mentales, avait pu voir dans ses yeux la lueur de terreur qui bien souvent traverse le regard de ceux dont les entrailles rencontrent le froid métallique des armes pour la première fois.

Le Nain s'était effondré dans la poussière, vaincu.
Il ne nuirait plus à la tranquillité de cette partie des Relicanth.
Les Trappistes se détendirent aussitôt. Leurs muscles étaient noués. Ils avaient soif. Leurs vêtements et leurs armures étaient couverts de sueur.
"Maudit soit l'entêtement des Nains" avait grogné Rurik.
Tous avaient posé leurs armes et s'étaient assis comme inconsciemment. Leurs corps exigeait du repos.
Ils avaient partagé quelques vivres au milieu de cette caverne fuligineuse, dans un silence seulement brisé par le clapotis de l'eau de l'étrange lac souterrain qui se trouvait là.
Les Nains du groupe avaient ensuite livré à leurs frères agars ce qu'ils savaient de ce Garfel Heaume-Sinistre.
Le récit faisait froid dans le dos.
Assurément, qu'il s'agisse des autorités naines ou d'un particulier, il y aurait quelqu'un à Karad Zirkomen pour se réjouir de la mort de ce criminel.
"Prenons sa tête, siffla Sighild, elle intéressera sûrement quelqu'un à Karad. Qui sait, on nous récompensera peut-être même pour la mise à mort de ce salopard !"
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