Pélerinage vers la citadelle intérieure
#1
Karak resserra son manteau que le vent venant des cimes chahutait. L'hiver n'était pas encore là, mais la capitale naine connaissait un climat hostile pour les étrangers et les voyageurs. Ce que Karak devenait ce jour.

Maintenant qu'il se trouvait à l'extérieur de ces épaisses murailles, il ressentait la paradoxe de sa race. Brillants bâtisseurs, le peuple nain se protégeait derrière de hauts murs. Les guerriers portaient de solides armures. Mais qu'est ce qui les protégeait dans leur esprit ? Comment ne pas s'en remettre aux créations des plus brillants artisans ? Comment les transcender ?

Le nain n'emportait que peu de choses, par choix plus que par nécessité. Tout pèlerinage commence par un dépouillement. Son bien le plus précieux était la longue lame accrochée à son dos et qui lui valait son surnom. Arme peu commune parmi les siens, mais dont la forme était un guide pour pour la recherche spirituelle que Karak entreprenait.

Serein, il mit sa capuche sur sa tête, avant de prendre la route vers l'ouest.
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#2
Vers Bjornhill et retour

Le voyage vers la capitale des Agars fut rapide, et rendue aisé par la route symbole d'unité entre les deux peuples.

Karak profita des étapes pour pratiquer quelques enchainements en bord de la route. ce qui suscita un certain scepticisme chez les marchands nombreux qui se pressaient sur la route. Néanmoins, il put passer une partie de la soirée avec un Agar avec qui il échangea quelques passes d'armes, en plus de la nourriture et d'une place au coin du feu.

La capitale laissa une grande impression à Karak. Son séjour y fut court mais instructif. Il s'était lancé le défi d'atteindre Bjornhill, comme lui avait suggéré un ami garde de Kazad. Il n'avait pas forcément grand chose à y faire. Mais on finit toujours par trouver un intérêt en flanant et en laissant ses esgoudres grandes ouvertes.

Il entendit la rumeur d'un combat nocturne, et de fil en aiguille finit par saisir le fin mot de l'affaire : deux Agars se disputaient la prééminence de leur arme favorite, la hache ou l'épée. L'avantage avait penché pour la hache. Karak aurait aimé apporté ses arguments aux débats, mais malgré les bonnes relations entre les deux peuples, un tueur reste un tueur. La justice Agar n'avait sans doute que peu d'intérêt pour les contreverses martiales.

Cette première étape avait donc été curieusement fructueuse. Il était temps de se remettre en route.
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