[RP] Le Lit du Fleuve
#1
[Image: Zm580X3.png]À la sortie d'Yris, il y avait sur le bord de la route une petite taverne qu'elle connaissait bien. Sa mère lui en avait souvent parlé, car c'était là que Lazzare et elle s'étaient rencontré. Elle avait toujours trouvé l'endroit pittoresque et se demandait encore comment sa mère, Grande Prêtresse d'Anantaë, avait pu s'échouer dans pareille bicoque en pleine nuit.
Le Lit du Fleuve, car tel était son nom, n'avait pas changé. Il y avait plus d'une dizaine d'années que Cendre n'était pas revenue dans le coin, mais lorsqu'il avait fallu trouvé une petite auberge simple et peu coûteuse, elle y avait tout de suite pensé.
L'air un peu maussade, et traînant sous son bras un livre aussi épais que lourd dans lequel elle notait aussi bien les recettes de la Guilde que ses sorts ou ses états d'âme, Cendre devança le petit groupe afin de réserver la plus grande des tables pour le repas du soir.
D'Asteras viendrait le petit groupe qui avait suivi Israfel alors que d'Yris venait ceux qui avaient suivi Victor. Les deux groupes étaient fatigués et mal en points, mais ils avaient déjà une liste de chose à faire longue comme le bras – ce qui n'était pas pour davantage les fatiguer d'ailleurs.

Cendre poussa la porte de bois sombre et fit passer son petit minois à travers la porte. À l'intérieur, pas grand-chose et c'était tant mieux. Un homme était accoudé au comptoir, un verre vide devant le nez et une feuille vierge sous les yeux. La rousse ne fit pas attention et entra, s'approchant du même comptoir pour apercevoir le patron.
C'était le plus grand des fils des gérants qu'elle avait rencontré, dix ans plus tôt. Elle ne pouvait pas s'y tromper, une grande tâche de vin tâchait son nez et une partie de sa joue gauche. La sorcière eut un sourire.

« Tavernier, je voudrais une tablée pour mes amis et moi-même. D'ici la tombée de la nuit, nous serons douze au moins, peut-être plus, sans doute plus. »

Le patron eut l'œil brillant, comme si le tintement des pièces qui allaient arrivé lui sonnait déjà à l'oreille. Cendre sortit de sa besace une bourse bien pleine et bien ronde. C'était là le prix de quelques longues journées à crapahuter dans les marais. Elle espérait au moins que les aventuriers d'Asteras lui rapporteraient la même.

Elle paya sur le champ le repas et les deux premières tournées que bientôt Léonide et Elena réclamerait, le gosier trop sec et la bourse trop vide pour le faire eux-même.

Elle eut un sourire à l'idée et se tourna. Ses compagnons arrivaient un par un – Lenwë le premier, ses longs cheveux blancs immaculés comme avec Victor ils avaient au moins pris le soin de se laver avant de se présenter au campement.
Cendre n'avait pas fait cet effort, elle avait disparu aussitôt les saurotarques éviscérés. La suite ne l'intéressait pas. Elle s'approcha du mage et lui tendit le grand livre des comptes qu'elle tenait, ainsi que sa besace.

« Garde ça, et personne ne reprend un troisième verre sur l'argent commun ! »

Son air sévère tranchait avec sa petite taille et son air menu. On ne s'imaginait pas quel cruauté et quel fureur habitaient la jeune femme, mais nul homme de la Guilde ne cherchait à le savoir.

Elle tourna les talons et monta à l'étage, profiter des chambres qu'elle avait également réservé. À deux ou trois par chambres, ça relevait davantage de dortoir que de chambres dignes de ce nom, mais personne ne lui ferait la remarque. Tous ici avançaient en aventuriers, quand bien même certains avaient de beaux noms et de beaux rangs.

Elle se glissa dans le bain et décrassa sa peau. L'eau rapidement prit une teinte boueuse, sombre, demandant alors à être rincée trois fois. Ses longs cheveux et sa peau enfin propres, Cendre s'extirpa du bain de fin de soirée et descendit une fois habillée.
La moitié du groupe au moins était à table et riait déjà gaiement. Elle alla s'asseoir entre Lenwë et Victor, la fleur de mana bleutée toujours plantée dans ses cheveux qui étaient déjà presque secs.
Siadhäl et Illaria étaient déjà à table également.

La porte à peine refermer, les yeux terribles et dorées de la petite furie se plantèrent dans les yeux d'Elena et Israfel qui arrivaient enfin.

« J'espère que vous avez ramener de quoi payer ! »

Elle tira d'une main son grand livre de compte, l'air un peu sévère pour le bluff.
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#2
"C'est encore loin ?"

Comme a son habitude, Devian chouinait en faisant semblant de traîner les pieds. Le chemin rocailleux risquant d'abîmer ses souliers s'il les raclait réellement.
Il aspirait à une demi heure au calme avec une bassine d'eau propre pour accorder les soins nécessaires à sa chevelure et sa moustache, terriblement en manques d'attention.

Une fois la taverne en vue, le sorcier accéléra le pas, après avoir rapidement salué les membres de la guilde déjà présent. Il monta les escaliers pour déposer ses affaires dans la chambre qu'il allait partager.
Prenant possession de l'un des couchages en y posant ses affaires de nuit, il s'attarda ensuite devant son miroir de poche qui reposait contre une étagère. Une paire de ciseaux à la main et plusieurs dizaines de minutes plus tard il était prêt... prêt à devoir choisir une tenue pour la soirée.

Ses choix étaient plutôt limités, la plupart de ses affaires étant restées dans le domaine familial qui lui était désormais interdit de manière officieuse. Le moustachu se décida donc pour une tenue décontracté qui laissait voir une grande partie de son torse et laissait ses bras nus.
Autant en profiter tant qu'il n'était pas parti en direction du Nord.

Enfin prêt, il redescendit les escaliers pour rejoindre ses compagnons. Sa démarche chaloupée faisait danser les parties volantes de sa tenue. Les talons de ses bottes claquaient contre le sol. Ses bijoux s'entrechoquaient en brillant.

Un sourire se dessina sur son visage, une bonne soirée l'attendait.
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#3
L'étage de l'auberge était agité de manière bien singulière en ce début de soirée.

Une petite vieille dansait la gigue dans les couloirs, suivie par son gaillard de fils et un acolyte de l'ordre de l'aube qui paraissait bien ennuyé.

Mammiieee revenez !!! Vous devez vous reposer !

Me reposer ?! Allons jeune homme je ne me suis jamais sentie aussi bien ! Hihihi Youpla !

L'ancêtre ne tenait plus en place. Son costaud de fils la ceinturait et la freinait dans ses débordements, la conduisant lentement vers la sortie de l'auberge, gêné de l'esclandre généré.

Mais que lui avez vous fait ?!!

Hum ... oh ... eh bien vous savez ... Elle n'avait pas quitté le lit depuis deux semaines. J'ai pensé que votre maman avait besoin d'un peu d'activité et hum ... j'ai lancé un petit sort d'ardeur en plus d'avoir fait disparaitre ses maux... Sort qui a parfaitement fonctionné vous le noterez !

Ils dirigaient tant bien que mal la vieille dame vers la sortie, sous les rires des quelques clients présents.

Fiston, je suis ta mère et tu ne m'empêchera pas de faire ce que je veux ! Ah j'ai une faim d'ogre ! On rentre à la maison et par les dieux, on va réveiller tout le monde et faire une bringue du tonnerre ! Et l'alcool de prune ! Je veux mes bouteilles d'alcool de prune !

De l'alcool de prune ? La bringue ? Oh heu ... madame allez-y doucement quand même hein ?

Merci jeune homme ! Si j'avais 20 ans de moins, Vous savez ce que j'aurais fait d'un joli brin de garçon comme vous ?

Rufus et le fils s'écrièrent de concert d'un ton outré.

MAMAN !
MADAME !!

L'acolyte glissa deux mots à son fils juste avant qu'ils quittent l'auberge.

Surtout surveillez la ! Et profitez de son .. hem ... regain d'énergie pour lui faire manger un solide repas. Et surtout couvrez-la bien qu'elle ne reprenne pas froid !

Rufus ferma la porte derrière eux et s'appuya sur la porte en soupirant de soulagement. Il cligna des yeux et mis quelques secondes à se rendre compte des regardes posés sur lui et la grande tablée qui n'avait pas pu louper une miette de la scène.


-Oh heu ... Bonjour. Je suis le novice Rufus, c'était une urgence médicale, mais tout va bien rassurez-vous. La situation est sous contrôle. Sacrée Madame Bebert hein ? ... Une battante ...


...

Par les dieux j'ai besoin d'un verre ...

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#4
Le jeune guerrier s'était attablé de façon à voir la porte. Il n'aimait pas tellement se savoir dos à elle, et avouerait aussi être curieux de voir toutes les personnes entrer et sortir. Il aimait bien observer les gens, essayant de deviner comment pouvait être leur caractère et leur vie selon la façon dont ils étaient habillés. Il se demandait aussi ce qu'on pouvait penser de lui à leur place, mais sa vision était forcément trompée par son ressenti de lui-même. Forcément du bien, n'est-ce pas ? Au moins, il avait eu le bon goût de se laver avant d'aller voir la Redresseuse de Torts puis traverser tout Yris. Quelle mauvaise image aurait-il donné autrement ? Manifestement, Cendre ne s'était pas embarrassée de ça. Il se doutait bien qu'elle n'en avait que faire.
En parlant d'habits, il en avait changé en passant par la capitale. Si sous l'armure, cela se voyait moins, sa chemise et son pantalon avaient pris un sale coup avec leur aventure dans les marais. Surtout la chemise, déchirée par endroit. Et comme dans l'auberge, il n'allait pas porter son armure, il avait dû changer. Il avait simplement opté pour une chemise de lin dont il n'avait pas jugé bon de lacer le col, et avait mis des braies noires. Il en avait aussi profité pour nettoyer ses bottes une bonne fois pour toute.

Il se sentait près à passer une bonne soirée, avec de l'alcool et ses amis. Quoi de mieux ? Peut-être le lit qu'il retrouverait après.
Mais pour l'instant, une belle pinte trônait devant lui et semblait lui faire les yeux doux. Il en but une longue gorgée après avoir trinqué avec les personnes présentes, et laissa ensuite échapper un soupir de contentement. Ce n'était pas la meilleure bière qu'il avait pu goûter, mais elle restait correcte et était surtout très appréciable après leurs pérégrinations.
Il avait bien essayé de dérober le livre de recettes de sa soeur, mais l'Elfe des Neiges ne semblait pas décider à le laisser faire.

Un sourire restait accroché à ses lèvres et s'agrandit en voyant les premiers membres du groupe partit explorer les ruines, ou plutôt mettre fin à un bout de réseau de contrebande, arriver dans l'auberge. Il les salua d'un grand coucou de la main et regarda d'un air amusé Devian grimper les escaliers. Nul doute qu'ils ne le reverraient pas avant plusieurs heures, d'après ce qu'il avait pu cerner du sorcier moustachu.

Il regarda de façon circonspecte une autre scène se dérouler sous leurs yeux, puis s'étira un peu avant de laisser ses bras sur les dossiers derrière Cendre et la personne qui se trouvait de son autre côté, a savoir Illaria... Puis il se rendit ensuite compte de la gêne que cela pouvait occasionné et de l'impression que ça pouvait donner, et reposa immédiatement ses avant-bras sur la table, reposant les mains sur sa choppe.
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#5
Après que Valyrielle de Maldorne fut livrée aux autorités, Israfel avait directement pris le chemin de l'académie de magie. Cette mission lui avait laissé un goût amer dans la bouche et il souhaitait se changer les idées au plus vite. Mais avant, il avait quelques livres à consulter dans la bibliothèque de l'académie, et il préférait faire cela au plus vite afin d'ensuite pouvoir rejoindre les autres Sentinelles à la taverne et se détendre un peu.
Un des avantages qu'il y avait à avoir visité un manoir de la noblesse elfique au lieu de ruines anciennes était que ses vêtements n'avaient pas soufferts durant la mission. Il avait supporté ses compagnons de son mieux et entravé certains ennemis avec sa magie, mais lui-même n'avait blessé personne directement et puisque sa magie lui permettait de se tenir éloigné de la mêlée, pas une tache de sang ne venait souiller sa tenue. Au moins, il n'aurait pas à se rendre à nouveau présentable avant de se rendre à l'académie.

L'élémentaliste fut surpris quand il croisa Lenwä dans les couloirs de l'académie. Ce dernier semblait enrhumé et il éternua même pendant la brève conversation qu'ils eurent. Israfel ne put s'empêcher de sourire tristement devant l'état de son ami. Si les flammes de Cendre n'avaient pas pu lui tenir chaud dans les marais du sud, il doutait que Lenwë supporte le froid mordant du nord.

Après son passage à l'académie de magie, Israfel rentra au manoir familial et profita du temps qu'il lui restait pour se laver et se changer avant de se mettre en route vers "Le Lit du Fleuve", la taverne choisie par Cendre pour les retrouvailles de la guilde.
L'elfe avait abandonné sa lourde tenue de mage pour quelque chose d'un peu plus léger. Il avait donc passé un pourpoint noir au liseré d'or et des chausses noires également. Un long manteau rouge et or et une cape écarlate venaient compléter sa tenue.

Le soleil était déjà couché lorsqu'Israfel atteignit l'établissement. Alors qu'il en était encore à quelques mètres, une vieille dame à l'air joyeux sortit de la taverne, entraînée par son fils qui semblait pour le moins embarrassé. L'élémentaliste les regarda passer avec un sourire sur les lèvres : vu l'état de la dame, les boissons de la taverne devaient être fameuses. La soirée promettait d'être bonne !

Il pénétra donc dans l'auberge, pour se faire presque immédiatement interpeller par Cendre.

« J'espère que vous avez ramené de quoi payer ! »

« Et moi, j'espère que vous n'avez pas déjà bu notre solde ! » lança-t-il à la tablée d'un air joyeux avant de se diriger vers le bar.

Il revint s'asseoir une choppe à la main et pris place en face de Cendre.

« Pour les comptes exacts, il faudra voir avec Elena. Pour ma part, j'ai déjà dépensé quelques deniers dans l'apprentissage de magies qui pourraient s'avérer utiles. » dit-il, avant de se tourner vers ses compagnons. « Mais assez parlé d'argent ! Tu pourras vérifier tes comptes plus tard, Yùla. Si vous nous racontiez plutôt ce que vous avez fait durant votre périlleuse mission dans le sud ? »
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#6

Une fois décrassée à fond, Illaria se sentait bien mieux, une petite renaissance après les épreuves des marécages. Le chahut dans le couloir tira la jeune femme de ses pensées, interloquée par la voix nasillarde d'une vieillarde visiblement bien attaquée. Les autres avaient décidément fait vite, ou avait-elle pris trop de temps. Elle natta rapidement ses cheveux encore humides et entreprit de rejoindre le reste du groupe en dévalant les marches par petits bonds joyeux. Juste à temps pour voir une vieille femme se faire éjecter. Autant pour elle, mais la ressemblance avec Elena était troublante. Avisant une place libre qu'elle s'arrogea aussitôt, elle tendit la main pour se saisir d'une assiette qu'elle remplit à ras bord du ragoût qui trônait au milieu de la tablée. Les fesses vissées sur sa chaise, sa cuillère faisant des allers-retours réguliers entre sa bouche et son assiette, elle écouta d'une oreille distraite Cendre menacer les autres avant de mettre un léger coup de coude dans les côtes de son voisin quand sa main lui chatouilla ses épaules dénudées. On ne s'interposait pas entre Illaria et son repas, qui plus est quand elle était affamée, n'en déplaise à Victor.

La réplique d'Israfel lui arracha un gloussement avant qu'elle ne délaisse son repas pour s'emparer d'une choppe qui passait à sa portée. La levant haute à la santé des autres, elle en prit une longue gorgée avant de la reposer sur la table sans la lâcher, comme si elle avait peur qu'une âme malintentionnée l'en dépouille et s'adressa au chef des sentinelles avec une gouaille peu protocolaire, mais hé, n'était-ce pas relâche ?

«Pour résumer et pour ne pas être en reste de notre précédent périple à travers vos soubassements, nous sommes partit patauger dans la fange non moins putride des marais. Plus de boue et moins de murs, mais l'air y est tout aussi "vivifiant" si je puis dire. Il n'y avait à voir que moustiques et lézards, peut-être bien un arbre mort par-ci, par là. Et des sangsues. Plaisent aux Dieux que nous en soyons sortit sans heurt ni trépas. Bien que Lenwë semble en avoir ramené une fièvre au vu de son nez qui dégouline dans son verre. En somme pas de quoi tondre un nain.» Conclu-t-elle avec un sourire d'enfant malicieux. «Et de votre côté, comment se sont déroulées les choses ?» Demanda-t-elle, une main tenant toujours sa bière, l'autre posée sur la cuisse de Victor.

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#7
Quand Cendre lui tendit le livre des comptes, Lenwë l'attrapa et le rangea dans sa besace, à côté de ses carnets et autres grimoires qui l'accompagnaient en permanence. Cela ne l'empêcha pas de gratifier Cendre d'une petite remarque quand celle-ci commença à jouer la pingre.
« Je peux boire trois potions de mana alors ? » le ton était taquin et un peu mesquin, Yùla abusait du liquide bleu et cela ne passait pas inaperçu, surtout quand elle monopolisait la réserve !

Lenwë portait une chemise à manches courte, un pantalon, et une veste, tout en blanc, rehaussés de bords noirs. Une tenue bien plus décontractée que sa robe et pénible robe argentée d'académicien. Le point négatif au tableau, c'était son nez rougit par le rhume, ses bandages sous sa chemise et la mine fatigué, mais retrouver ainsi tout le monde le revitalisait... temporairement.

Israfel, Elena, Devian et le reste de la clique débarqua dans l'auberge, réunissant ainsi le groupe du sud et le groupe du nord. Au même moment, une vielle dame dansait la gigue en sortant, laissant derrière elle un mage patois. Il se présenta et s'excusa pour ce remue-ménage . Sa tête disait quelque chose à l'elfe mais il peinait à se souvenir, jusqu'au déclic :
- « Hey ! Vous êtes le sorcier qui étudiait les égouts ! »
Ce n'était pas reluisant mais c'était dont se souvenait l'elfe, ça et qu'il l'avait appelé « mademoiselle », vexant Lenwë au passage, mais après tout, avec le recul, c'était plus amusant qu'autre chose.
- « Allez, venez, je n'ai pas prévu de boire deux bières de toutes façons, je suis déjà assez malade comme ça. La trésorière n'aura rien à redire sur les comptes. »

Israfel demanda ce qui s'était passé, Lenwë se détourna pour éternuer dans son mouchoir, comme pour illustrer les propos d'Illaria.
- « Ça va, j'ai juste un petit rhume, d'après le discipline de l'étoile du nacre que j'ai consulté. A priori, c'est pas contagieux, j'ai juste prit froid. Par contre Victor s'est bien débrouillé dans son rôle de petit chef !»
De sa main libre, Lenwë ébouriffa rapidement les cheveux de Victor.
- « Dommage que tu te sois énervé ! Remarque, t'es mignon quand tu t'énerve » ajouta l'elfe avec un rire moqueur.
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#8
Le jeune homme reçut le petit coup de coude dans ses côtes avec une petite grimace. Lui avait tamponné le coup de la matrone saurotarque avec son bouclier, ce qui ne l'avait pas empêché de valser, mais heureusement qu'il n'avait pas eu de côtes cassées comme ça avait été le cas pour Lenwë. Il soupira un peu. Dans tous les cas, ce n'était jamais agréable, et son air s'assombrit un peu en recevant le coup.
Mais il retrouva bien vite un air plus avenant et commença à manger un peu, bien qu'il n'avait pas particulièrement faim. Cela lui paraissait un peu étrange, du fait qu'il s'était beaucoup dépensé en ce jour, aussi se forçait-il à avaler la nourriture que contenait son assiette, lentement. Il prenait donc son temps, tout au contraire de l'archère assise à ses côtés.
Il observa avec un haussement de sourcil Lenwë inviter un quasi-inconnu - celui qui était avec la vieille dame qui avait fait un ramdam conséquent - à leur table mais ne s'en formalisa pas outre mesure, puisque lui semblait le connaître.

Il écouta le résumé de leur périple d'une oreille distraite, occupée à boire sa bière, et se figea un instant en sentant la main d'Illaria se glisser sur sa cuisse. Il reposa sa choppe en toussotant, n'ayant pas mal dégluti, mais simplement un peu gêné par ce geste. Il prit en douceur l'avant-bras de la jeune femme et l'écarta rapidement de lui.
Il lui jeta un rapide coup d'oeil, puis reprit en main sa cuillère pour manger, préférant se concentrer sur la nourriture. Il restait cependant attentif à ce que ses amis disaient, aussi releva-t-il la tête lorsque le mage Elfe lançait ce qui s'apparentait à un compliment. Et un geste et des paroles auxquels il ne savait pas trop comment réagir. Il passa par réflexe une main sur ses cheveux, comme pour vérifier qu'ils n'était pas partis dans tous les sens, bien qu'à vrai dire c'était déjà le cas. Il fixa Lenwë et entreprit de sourire poliment et de façon un peu crispée pour lui répondre. La moquerie qu'il avait perçu dans sa voix avait un peu cassé sa bonne humeur, alors même qu'il s'était dit bien des fois de ne plus se laisser atteindre par ce genre de choses.

« Je n'étais pas énervé, j'étais agacé. Mais j'ai bien retenu la leçon : si certaines personnes veulent aller mourir en courant devant, qu'elles le fassent, je n'essaierais plus de les en empêcher... »

Il perdit son sourire avant la fin de sa phrase et empoigna à nouveau sa choppe pour boire. A cette vitesse, il allait vite devoir la remplir... Ah, maintenant en fait. Comparé au temps qui s'était écoulé depuis son arrivée, il n'avait pas bu très vite finalement.
Il se leva et se dirigea vers le comptoir pour directement demander une nouvelle pinte. Peut-être pour s'éloigner quelques instants, le temps de retrouver le sourire, aussi. Il sentait la fatigue arriver avec un peu de retard, mais il pensait qu'il ne tarderait pas trop à monter pour avoir un repos tranquille. Ou non.
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#9
« Les potions de mana, c'est pas si nocif pour la santé que l'alcool... » a-t-elle sourit à Lenwë, avant de disparaître et de réapparaître, sans relever davantage.
Abuser de la potion de mana, n'importe quoi. À quel moment, quelle est la limite de l'abus ? Bonne question.

Du bruit, du bruit, voilà ce qu'il y a autour de Cendre, mais elle n'y fait pas attention, elle ne fait attention à rien, pas même à la vieille qui passe en dansant, à rien d'autre qu'à son livre, coincé sous ses griffes cassées par son voyage au sein des marais.
En voyant Israfel se posait à table, avec son air éternellement désinvolte, Cendre a un sourire en coin, amusée.

« J'ai dit deux verres, pas trois. Si avec ça on boit la solde, autant mettre la clef sous la porte. »

Elle rejette sur ses épaules sa longue tignasse rousse, comme elle s'intéresse surtout à l'argent que l'elfe doit avoir ramener. Son petit sourire la fait ressembler à un renard, les yeux pleins de malice et de sournoiserie. Elle est vive et intelligente, c'est ce qu'on lui a toujours dit.

« L'argent est pourtant un sujet très intéressant... » marmonne la sorcière alors qu'Illaria s'attable et commence à expliquer le périple dans les marais, marais poisseux, marais humides, marais… trop marécageux.
Elle a bien cru y prendre froid. Lenwë, par contre, lui, n'a pas seulement cru.

Coincé entre le grand aux longs cheveux pâles et son frère, la rousse a une petite mine agacée, car ça s'agite autour d'elle. Elle cille. Victor se lève, elle le suit du regard, quelques longues secondes, curieuse. Quelque chose ne va pas ? Elle a l'air de s'inquiéter, quelques secondes à peine, avant de reprendre ce petit masque moqueur.
Elle croise le regard d'Illaria, mais elle n'a rien vu, alors elle détourne les yeux pour finalement les poser sur Lenwë. Un sourire moqueur s'étire sur ses lèvres fines, alors que ses yeux brillent.
Cendre ressemble à un diablotin d'un autre monde quand elle fixe comme ça. Imperturbable. Implacable.

« Tu l'as vexé ! Tu devrais aller le réconforter, maintenant, sinon il va pleurer. Si mon petit frère pleure, je vais devoir te punir Lenwë. »

Un petit rire qui montre ses belles quenottes blanches, elle détourne la tête quand la blague se meurt sur ses lèvres. Elle les plonge d'ailleurs dans son verre, subtil mélange d'absinthe et de mana liquide, au goût amère de groseilles et de cassis.

Elle reporte son attention sur Israfel, plus sérieuse alors :

« On a du éradiqué des saurotarques dans des marais, à cause d'attaques sur des paysans. Arrivés sur place, on a trouvé des cadavres de braconniers. Ils ont du volé les œufs et ça a rendu fou les nichées qui se sont vengés. » Elle hausse les épaules, sans une once de compassion en apparence. « On a pris le soin de tout brûler en partant. La Redresseuse de Torts était contente, les paysans nous ont payé, et je crois qu'on s'en tire bien question réputation. On a pas eu à rechercher les braconniers, mais bon... Les oeufs ont du se retrouver sur le marché noir, alors d'ici à ce qu'on démantèle les marchés parallèles, c'est pas demain la veille. On a plus de chance de voir Dyanese et Elena s'entendre. »

Encore une fois, elle trempe ses lèvres dans le mélange bleuté, pour simplement profiter du goût.

« Et vous ? Asteras vous a envoyé récuré les égouts une seconde fois ? »
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#10
Lenwe a écrit :- « Hey ! Vous êtes le sorcier qui étudiait les égouts ! »
A cette interpellation, une vague appréhension passe sur le visage de l'acolyte et une question intérieure peut se lire sur son visage : "grands dieux, qu'ai-je fait ?".

Mais l'elfe embraye immédiatement sur l'invitation ce qui dissipe toute tension. Le novice gratifie son bienfaiteur d'un grand sourire.

"-Oh bonjour, monsieur. (il insista sur le mot). Vous êtes mon bienfaiteur ce soir ! A la votre !"

Sans se faire davantage prier et l'air parfaitement heureux, Rufus tire une chaise en bout de table. Il ne commet pas la grossièreté de s'imposer en plein milieu de ce groupe soudé et joyeux. (Et de façon calculée, il se place à bonne distance d'Illaria auprès de qui il s'était imprudemment endetté. Rufus se savait à peu près aussi solvable d'une huître accrochée à son bout de rocher promis à l'érosion. Quoique à y réfléchir, on pouvait espérer qu'une huître sorte un jour une belle perle, ce qui d'évidence n'était pas le cas de Rufus.).

"-Oui je vous reconnais ! Oh vous savez à propos de la dernière fois ... Il faisait noir, j'étais un peu stressé par ce qui m'entourait alors ... je me suis un peu trompé ... Et puis quand bien même vous ne seriez pas vraiment mon type ...

Il laisse la phrase en suspens, un peu gêné. Mais il trouve rapidement un sujet sur lequel rebondir.

"-Oh, vous êtes malade ? Vous avez vu un disciple de l'ordre déjà ? Bien bien .... Vous avez sûrement été reçu par soeur Constance. Très gentille, très bien .... Elle aime bien dire "il faut laisser le temps au temps ....".

Mais entre vous et moi ... J'aime bien donner un coup de pouce à la nature. J'ai en réserve quelques petites recettes contre les rhumes, du tonnerre. Si ca peut vous rendre service.

Au fait, je ne crois pas connaître votre nom ? Vous êtes un genre de ... hum ... groupe d'amis alors ?"


Tout en parlant, il avait commencé à siroter sa bière, à très petite gorgées. Il était parti pour faire tenir la boisson qu'on lui avait offerte toute la soirée. Quand bien même elle finirait tiède et plate, il en profiterait jusqu'au bout. Une vieille habitude d'étudiant fauché qui ne voulait pas être mis dehors par le tenancier une fois la choppe vidée.

Il écoute aussi d'une oreille distraite les exploits racontés par Cendre. Il regarde la "flamboyante" d'un air mi-curieux, mi-méfiant. Un spécimen bien typique visiblement avec tous les clichés qu'on peut habituellement leur associer.

Dans la tête de Rufus, c'est très clair. Les Flamboyants et Disciples de Nacre, c'est chien et chat. Les rouges c'est "l'équipe d'en face", ceux qu'on asticote de temps en temps parce que dans le fond on les aime bien. Les emportés contre les niais. Les bourrins contre les malins. ( Evidemment les adjectifs pouvaient changer selon le point de vue ... ).

Mais heureusement tout ca restait bon enfant.
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#11
Le message de la trésorière de la guilde était clair : rendez-vous en soirée à l'auberge "Le lit du fleuve". Il y avait même un morceau de carte pour éviter de se perdre en chemin, écrit assez gros pour éviter le mal de crâne à Elena. Quelle délicate attention, ironisa-t-elle. Dyanese sourit à son espièglerie : elle avait échangé discrètement les cartes dans le paquetage e sa tutrice pendant son sommeil, enfin, son ronflement. Dommage qu'elle se rende au Lit du fleuve à l'autre bout de la ville.

Cela ne changeait rien à son problème, elle était en retard, voir très en retard. Le bain pris dans la rivière un peu plus tôt dans la journée, la pause pour coiffer sa chevelure argentée, laver et raccommoder sa tenue pour être plus présentable avaient retardé son arrivée. Ses vêtements témoignaient des derniers combats sanglants.

Dyanese poussa la porte de l'auberge au moment du petit rire - diabolique - de Cendre. Les sentinelles étaient rassemblés autour d'une table, Cendre, Lewnë, Israfel, Rufus et Illaria, et la discussion devait être joyeuse vu l'expression affichée par la "flamboyante". Heureusement que le surnom de la trésorière de la guilde n'était pas la flambeuse... La guerrière chercha du regard Victor et l'aperçut enfin au comptoir. Elle mourrait d'envie de le rejoindre, mais les règles de bienséance inculquées par sa mère la contraignirent à se présenter à la table des sentinelles. Elle se dirigea vers eux et les paroles furent plus nettes notamment celles sur sa mésentente avec la vieille. Au premier silence dans la conversation, la jeune femme prit la parole.

Pardonnez mon retard, mais je constate que je ne suis pas la dernière.

Avec un sourire d'excuse, elle prit une chaise et commanda le même plat que ses camarades, sans boisson. Aucune chance de finir aussi dépendante que l'autre alcoolique. Tout en regardant alternativement Israfel, le chef de mission qui allait sûrement répondre à Cendre, et Victor accoudé au comptoir, elle prit sa cuillère pour manger avec noblesse, par égard pour sa mère.
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#12
C'était bien la fatigue qui l'avait fait prendre la mouche aussi vite... Peut-être devait-il monter tout de suite se coucher ? Il manquerait une bonne partie de la soirée, et il n'en avait pas vraiment envie. Il n'aimait pas rater des moments auxquels il pouvait participer. Alors non, il monterait plus tard. Après sa prochaine bière, peut-être.

Il entendait toujours ce qui se disait à la tablée, puisqu'il n'était pas si loin et qu'il avait une bonne ouïe. Et puis, ses compagnons étaient sans doute ceux qui faisaient le plus de bruit dans cette auberge. Il se retourna en entendant sa demi-soeur dire à Lenwë qu'il l'avait vexé, lui lançant au passage un regard sombre. Qu'elle punisse donc l'Elfe plutôt que de se moquer une fois de plus de lui.
Il soupira et posa un instant son front contre la paume de sa main. Ce n'était pas le moment de s'énerver - encore... N'en avoir rien à faire de ce genre de paroles, il pouvait le faire là, maintenant. Simplement passer un bon moment.

Alors qu'il tapotait le bord du comptoir du bout de ses doigts, regardant le tavernier lui remplir sa choppe et écoutant toujours d'une oreille la conversation - le sorcier blanc que Lenwë avait invité semblait d'ailleurs bien bavard, il entendit la voix de Dyanese. Il se retourna à nouveau vers la tablée, cette fois-ci un léger sourire aux lèvres, et observa un instant la guerrière, qui était bel et bien là.
Il retourna s'asseoir assez rapidement à sa place et reposa avec soin du breuvage sur la table, jetant un coup d'œil à la jeune femme avant de demander à Israfel :

« Vous avez bien ramené la noble que vous avez capturé à la garde ? »

Manifestement, on lui avait déjà dit de quoi il avait été question.
Il reprit son sourire habituel, quoiqu'un peu forcé à cet instant. Il se souvenait qu'il faisait la tête il y a quelques instants et jeta un coup d'œil à Illaria, puis à chaque personne autour de la table avant de revenir au chef de guilde.
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#13
« Eh bien, pas vraiment les égouts, non. Plutôt un luxueux manoir infesté de crapules. »

Evrard se tenait accoudé sur le dossier de sa cousine, une choppe de bière dansant dangereusement entre ses mains tandis qu'il reprenait le fil de son récit.

« Des collègues de nos amis des égouts, par contre, à ce qu'il m'a semblé. Toute une bande, et plus variée ; il y avait même des sorcières prêtes à nous maudire de leurs sorts, mais elles n'en ont pas eu le temps, pour la plupart. »

Il prit le temps de boire une longue gorgée avant de reprendre, essuyant de la main le peu de mousse qui lui restait sur la lèvre. Contrairement à certains, il n'avait pas particulièrement changé de tenu par rapport à d'habitude ; on remarquait surtout l'absence de l'armure de cuir qui lui protégeait le torse et de ses jambières. Au delà de ça, il portait le même genre de pourpoint et de chausses que d'habitude – même si ceux ci étaient propres, puisque épargnés par la fange des égouts ainsi que de la sueur et du sang des combats.

« On a fini par dénicher tout un stock de marchandises de contrebande dans une pièce dissimulée, en compagnie de la maîtresse des lieux : Dâme Vâlyrielle de Mââldorne. »

L'arbalétrier avait un peu surjoué les manières mondaines au moment de prononcer le nom de la noble, et était même allé jusqu'à mimer une révérence, ce qui avait fait tomber un peu de bière juste à côté de Cendre. S'avisant du danger qu'il faisait courir à la rousse, Evrard posa avec délicatesse sa choppe sur la table, avant de reprendre.

« Elle avait un drôle d'appareil, un luth contenant un mécanisme d'arbalète dissimulé. Plutôt efficace, d'ailleurs, de ce que j'en ai vu : elle a criblé de carreaux le malheureux qui est descendu en premier. Ses camarades ont fini le travail … Il y en a une qui était haute comme ça – Evrard indiqua la taille d'une des armoires à glace qu'ils avaient rencontrées, en exagérant à peine – avec une masse aussi grande qu'elle ! »

S'écartant un peu pour laisser son cousin se rasseoir, Evrard lui répondit avec entrain.

« Mais on a réussi à la faire captive, oui. Elle, et un certain nombre de documents remis à la garde. Son procès doit avoir lieu très bientôt à Asteras. Mais vu la situation dans laquelle on l'a capturée, elle ne risque pas de s'en sortir facilement. »
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#14
Le visage de Dyanese s'illumina lorsque Victor vint s'asseoir à table. Elle prépara mentalement une réponse à sa question pour faire bonne figure, mais l'arbalétrier fut plus prompt à faire son rapport. Boudeuse, elle écouta le déroulement de la mission, concis et précis. Elle se renfrogna lorsqu'il se moqua ouvertement de la noblesse elfique. Elle alla même croire que cette critique lui était adressée.

Lorsqu'il eut finit, elle chercha à ajouter un détail à son récit pour attirer l'attention.

Son manoir avait l'architecture classique des domaines nobles, de cette envergure. Nous avons utilisé cet avantage pour nous repérer et couper toute retraite. Nous avons également bénéficié de l'effet de surprise. Je crois que nous avons prouvé notre valeur lors de cette mission.

Elle ponctua son intervention par un fier sourire, bombant légèrement le torse. S'apercevant qu'elle n'avait ajouté que des banalités, en rappelant ses origines aristocratiques avec une pointe d'orgueil. Elle ne put s'empêcher de rougir de honte.
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#15
Revenu à la table, Devian s'installa au bout de celle-ci. Jetant aux oubliettes les bonnes manières inculquées par sa mère, croisant les jambes et plaçant une main sur sa nuque tandis que l'autre attrapait son verre.
Maintenant qu'il était tout à fait propre et sa pilosité réglée au millimètre près, le moustachu observa plus attentivement les membres de la tablée. La fatigue laissait ses marques mais tous avaient le sourire aux lèvres, même si parfois un peu crispés.

Écoutant le récit de leur aventure de la bouche d'Evrard, il rajouta un détail après l'intervention de Dyanese : "Oui, grâce à toi et ta découverte d'une entrée secondaire. Nous avons pu surprendre un groupe de malfrats dont une sorcière qui a finit clouée au mur. C'était... sale."
La guerrière semblait quelque peu rouge, cela ne pouvait pourtant pas être l'alcool car aucune boisson ne se trouvait devant elle. Haussant un sourcil, le sorcier porta son verre à ses lèvres pour en prendre une longue gorgée avant d'ajouter. "Je dois bien avouer que je suis bien content de ne pas avoir eu à déambuler dans les marais, même si la boue peut se révéler très intéressante pour les soins de peau !"

Réalisant qu'une discussion sur la manière d'entretenir une peau douce, se durcir les ongles ou rendre ses cheveux soyeux n'était sûrement pas un sujet passionnant les foules présentes devant lui, Devian toussota avant d'enchaîner : "Enfin, j'imagine que vous en ressortez plus endurcis..."
Préférant arrêter les frais et cesser de se ridiculiser, Devian s'arrêta là. Finissant tranquillement son verre il observa le sorcier qui conversait avec Lenwë, son visage lui était légèrement familier sans pour autant réussir à mettre un nom dessus. Après quelques minutes de réflexion il haussa légèrement les épaules, si son nom ne lui revenait pas, c'est qu'il n'était pas important.


Ne t'encombre pas l'esprit d'informations inutiles, souviens-toi des influents et des fortunés. Oublie les autres. Solide conseil, mère. Solide conseil...

Préférant ne pas s'épancher sur sa famille et garder le sourire, le sorcier lâcha son verre et s'étira sur sa chaise. Une envie de danser montait en lui, malheureusement, aucun rythme ne résonnait dans la pièce.

"L'un de vous aurait-il aperçu un barde ? Cela manque de musique par ici !"
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#16

La jeune femme gardait le silence et le nez baissé dans son assiette. Écoutant les conversations d'une oreille distraite elle touillait dedans du bout de sa cuillère sans plus rien avaler. Elle ne comprenait plus. Après ce qui s'était déroulé naguère elle avait crue qu'un lien s'était tissé entre eux mais il fallait croire qu'on l'avait prise pour une imbécile une fois de plus. Se faire rembarrer ainsi -devant témoins qui plus est- était on ne peu plus vexant, tout comme le fait de s'être entichée ainsi du guerrier qui l'avait secourue, à la manière une jeune pucelle. Comble du malheur, le voilà qui faisait de l'œil à l'autre demi-sang.

Si elle s'éclipsait de la tablée discrètement, le remarquerait-on seulement ? Avec sa veine, c'était une certitude. Mieux valait encore affronter fièrement les moqueries que de se cacher dans un trou. Mais quand même, n'aurait-il pas pu attendre qu'elle soit partie pour reluquer l'autre dinde ? Elle retint un soupir agacé de voir l'écervelée minauder devant son ami sans pour autant réagir. Ne s'était-elle pas elle aussi ridiculiser un peu plus tôt en cédant à son impulsion première ? Plutôt crever que de récidiver en intervenant. Elle ne réagit pas plus quand Victor se rassit à côté d'elle pour lancer une œillade à Dyanese avant de lui jeter un bref coup d'œil.

Coup d'œil qu'elle ne put pourtant s'empêcher de lui rendre, incertaine quand à la réaction appropriée à avoir. Devait-elle lui signifier son indifférence, son désarroi ou encore sa colère ? Elle se contenta de le regarder gravement, sans mot dire, laissant juste le coin de sa bouche se tordre en un discret sourire ironique l'écoute du babillage de la guerrière. Elle reporta son attention sur Devian vanter les mérites du bain de boue, si toutefois c'était bien là un hommage à leurs vertus, allez savoir. A la mention qu'il fit concernant la musique, elle lui dédicaça un sourire bien plus enthousiaste.

« Il me semble bien en avoir vu un ou deux, je dois dire que j'adorerais danser. »

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#17
Victor écouta en revenant à la table son cousin raconter leurs aventures. Il attendit un peu qu'il se décale pour pouvoir retrouver son siège. Il vit aussi une petite gerbe de bière se sauver de la chope pour voler vers Cendre. Il ne put s'empêcher de retenir un instant sa respiration. Fort heureusement, le liquide tomba à côté. De son avis, Evrard avait eu chaud... Ou plutôt le contraire, il aurait eu bien chaud si l'alcool avait fini sur sa demi-sœur. Non, elle se contenait maintenant. Mais il se doutait qu'elle n'aurait pas pris ça à la légère...

En se rasseyant à la table et posant sa question, son sourire forcé laissa place à un sourire plus naturel. Il n'aurait pas dû s'emporter face aux paroles de Lenwë. L'Elfe cherchait sans doute juste à le taquiner... Il lui jeta un coup d'œil puis but une gorgée de sa nouvelle petite pinte, avant de tourner le regard vers Illaria et remarquer qu'elle le fixait gravement.
Il leva un sourcil, l'air interrogatif. Il avait manqué quelque chose ? Il reposa sa chope et perdit complètement son sourire du même coup qu'il enlevait la mousse qui était resté sur son duvet, à la manière de son cousin. Il écouta d'une oreille Dyanese compléter les informations, se penchant vers l'archère pour lui demander tout bas :

« Tout va bien ? »

Il s'étonna un peu plus de son petit sourire ironique mais se détourna pour écouter le reste de la conversation, l'air pensif. ... Oh, peut-être l'avait-il regarder comme ça pour son geste, parce qu'il avait enlevé sa main de sa cuisse... Sans doute. Mais ce genre de choses devant tout le monde ! C'était gênant. Heureusement, personne ne semblait l'avoir vu. Mais du coup, elle devait être vexée...
Plutôt que de continuer à chercher la raison de ce regard presque noir, il répondit à Devian - qui finalement n'avait pas passé des heures à se préparer, quel médisant faisait-il - à propos de la boue.

« Peut-être que la boue est intéressante pour les soins de peau, dit-il en ne pouvant s'empêcher un petit sourire, mais celle du marais de Ténagos, j'en doute fortement. »

Lorsque le sorcier parla musique, le jeune homme sembla se reculer un peu sur sa chaise. Il espérait bien qu'on ne l'entraînerait pas dans une danse. Ce n'est pas qu'il n'appréciait pas, mais il se trouvait mauvais danseur, et il n'avait aucun envie de le montrer devant les autres.
Une petite idée germa dans son esprit. Peut-être parviendrait-il à échapper à ça.

« Pour ma part, je ne crois pas avoir vu de ménestrel. Mais si vous trouvez un luth, je pourrais jouer. » lança-t-il en souriant.

Un moindre mal. Il jouait bien mieux du luth qu'il ne savait danser. Malheureusement, lors de soirée, ce n'était pas le premier qui était le plus remarqué. Il pouvait cependant remercier sa mère de l'avoir obligé à une éducation musicale.
Mais pourquoi venait-il de dire ça ? Il aurait pu très bien rester silencieux à boire sa bière en regardant les autres s'amuser s'ils avaient trouvé un barde. Comme quoi, Cendre avait parfois raison, il fallait qu'il réfléchisse avant de parler. En tout cas, qu'il réfléchisse plus qu'il ne le faisait.
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#18
Visiblement, l'interlocuteur de Rufus est dans le coltard ou hésite à répondre.
Dans son envie de vouloir bien faire, Rufusse rendait parfois compte qu'il mettait les gens un peu mal à l'aise, alors il n'insiste pas.

Il s'intéresse alors aux gens qui partagent sa tablée et bien que ne les connaissant absolument pas, il écoute et réagit à certains propos.

"-De la boue du marais de Ténagos ? Grands dieux elle est pleine de parasites et de saletés. Je serais pas surpris que des furoncles vous poussent là où la boue a eu le temps de macérer. Il y a la pelade des marais aussi, qui vous cratère le visage et vous démange le cuir chevelu. Je vous souhaite de tout cœur d'échapper à ça, c'est très désagréable.


De la danse ? Pas d'instruments ? Ah ! J'ai ce qu'il vous faut ! Des objets chantants !


Ravi de pouvoir aider, Rufus sort un petit calepin de sa besace de voyage. Pendant qu'il feuillette, il commente.

Bon alors. Chauffer de l'eau tiède ? Non.
Soulager les ongles incarnés ? Non plus.
Parapluie instantané "Bienausec" ? Non !
Malédiction du poil à gratter ? Évidement que non.

Ah voilà : Objets chantants !


Il relève la tête et a un grand sourire, le doigt toujours posé sur la ligne qui l'intéresse.


J'utilise beaucoup ce sortilège. Les enfants aiment beaucoup. Ça les distrait pendant qu'on s'occupe d'eux. Cela dit, la salle est grande ... d'habitude j'enchante un objet à la fois mais là si on veut un peu d'ambiance, je vais essayer d'en faire plusieurs à la fois.

Alors allons-y.l



Il aligne devant lui les quelques ustensiles qu'il trouve sur la table : une fourchette, un cruchon et une corbeille de pain vide. Il relit à deux fois les formules, prend une inspiration et tend un index impérieux sur les trois objets.

Ort Por Ylem - Vas Ylem Rel


Un PLOP sonore semblable à un bouton de champagne retentit pendant que les objets sont agités d'un soubresaut et que des étincelles blanches et mauves parcourent les objets. Et soudainement, ils se redressent et émettent une stridulation avant que chaque objet commence à chanter séparément des autres.

Dans la forêt lointaineuuuh on entend le Hibouuuuuheuuuuh. (la fourchette sautille et chante d'un ton joyeux, légèrement sifflotant)
Jeanneton prend sa faucille la rirette la rirette, jeanneton prend sa faucille et s'en va couper les joncs ! (De grands échos de voix sourdes sortent du cruchon.)
Meunieeer tu dooors ! Ton moulin, ton moulin va trop viiite ! (La corbeille à pain tourne sur elle même d'une voix trainante.)
Du haut de son grand chêneuuuuuh, on l'entend dire partouheuuuu !
En chemin elle rencontre, la rirette, la rirette, en chemin elle rencontre, quatre jeunes et beaux garçons.
Meunieeer, tu dooors ! Ton moulin ton moulin va trop fooort.

Rufus a une grimace. Il est obligé de hausser la voix pour se faire entendre au dessus de la cacophonie.

Ah merde. J'ai l'impression que mes chanteurs sont pas accordés .... Bon vous voulez garder lequel ? C'est un peu le bordel là.

Coucou le hibou ! coucou le hibou ! coucou ! coucou ! coucou !
Le premier un peu timide, la rirette ! la rirette ! le premier un peu timide, lui caressa le menton !
Ton moulin ton moulin va troop viiite. Ton moulin ton moulin va troop fooort !
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#19
Israfel écouta le récit d'Illaria avec attention. Leur mission s'était donc bien passée et aucun incident n'était à signaler. En cela, le groupe du sud avait mieux géré son affaire : l'expédition dans le manoir de Maldorne avait coûté la vie à un des elfes recrutés pour la mission.

L'élémentaliste ne souhaitait pas parler des événements du manoir. Même si ce qu'ils avaient fait était "bien", il ne s'agissait de rien d'autre que de meurtres et de cruauté au nom de la morale. Cette fine couche de morale était la seule chose qui les différenciaient désormais des vulgaires criminels, et il ne se sentait pas mieux que si il avait été le dernier de cette engeance.
Alors que, résigné, il ouvrait la bouche pour commencer le récit des événements, Evrard entama le siens. Israfel ferma la bouche en retrouvant un mince sourire. Non seulement l'arbalétrier lui épargnait d'avoir à raconter la mission, mais en plus son récit serait bien plus impartial que ce que lui-même aurait pu dire. Il faudrait qu'il trouve un moyen de remercier Evrard.

Pendant que ses compagnons discutaient, Israfel se tourna vers l'humain invité à la table par Lenwë. Il se rappelait avoir déjà croisé l'individu dans les égouts d'Asteras, mais il ne connaissait pas son nom. L'homme se présentait comme un disciple de l'Étoile de Nacre, sans plus de précision. En revanche, il haussa un sourcil d'un air admirateur quand le nouvel arrivant fit chanter divers couverts et récipients, chacun sur un air différent. Un tour pour le moins intéressant, et qui avait le mérite de mettre un peu d'ambiance.

L'elfe écouta un peu les chants, battant la mesure sur la table du bout des doigts d'un air que les plus observateurs reconnurent comme étant celui du cruchon.
Il prit ensuite la parole pour s'adresser à l'enchanteur :

« L'air le plus dansant fera l'affaire. Merci beaucoup. » dit-il avec un sourire. Il attendit que la cacophonie s'estompe avant de continuer.

« Groupe d'amis n'est pas vraiment le terme qui convient, même si ce n'est pas très éloigné de la vérité. »

Il tendit la main vers l'homme.

« Je suis Israfel Aedarion, chef de la guilde des Sentinelles d'Argent. Et voici mes compagnons. »

Si l'homme respectait la bienséance, il allait bien être obligé de dire son nom. Ainsi, l'élémentaliste saurait qui appeler la prochaine fois qu'il voudrait animer une soirée à la taverne.
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#20
Rufus à un sourire joyeux et acquiesce. Il prend le cruchon chantant, le pose sur le côté et désenchante les deux autres en les pointant du doigt.

An Ort

Seul le cruchon continue sa chansonnette d'un ton guilleret, fourchette et corbeille à pain retombent sur la table, inertes. L'atmosphère redevient plus propice aux discussions.

Toutes mes excuses, je pensais que vous aviez entendu quand je m'étais présenté tout à l'heure ! J'ai pas la voix qui porte beaucoup (Et puis c'est pas vraiment mon genre de crier pour me faire entendre).

Rufus Valroc, très heureux ! Je suis Novice de l'ordre de Nacre.


Il serre la main avec enthousiasme et adresse un sourire amical aux présents, sans sembler remarquer les mines renfrognées que certains pourraient avoir après ses démonstrations un tantinet bruyantes de magie.

Les sentinelles d'argent ? Oui je crois avoir entendu parler de vous. Un genre de ... hem ... compagnie d'aventuriers ?
Vous faites pas un métier facile hein. On voit beaucoup de gens de votre profession au dispensaire. Pas toujours en bel état.
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#21
La guerrière laissa échapper un soupir lorsque la conversation fut détournée. Le ton était plus léger quand on évoque la musique. Les objets chantant de Rufus lui plurent et elle en oublia sa bêtise. Elle se permit même un sourire en s'apercevant que les différents émetteurs de son n'était pas sur le même registre.

Elle avait entendu certaines des chansons lorsqu'elle était jeune, mais l'une d'entre elle relevait de son entraînement avec un des maîtres d'arme engagé par la vieille. Il aimait vociférer des chansons paillardes pour énerver son adversaire. L'effet était encore plus intéressant si c'était une femme, enfin, Dyanese, sa mentor ne se range plus dans cette catégorie.

Elle dodelina légèrement de la tête sans rythme précis - difficile avec cette cacophonie. Lorsque l'auteur de cet enfer sonore se présenta pour la seconde fois, elle répondit après le chef de guilde. Les guerriers ne plaisantent pas avec l'ordre hiérarchique pour la prise de parole, même si le commandant n'est plus en état de combattre.

Enchantée de faire votre connaissance, messire Valroc, je m'appelle Dyanese Tagaison, fille du Numerth Nimor Tagaison. Ne devriez vous pas accorder nos chansonnettes pour profiter de votre brin de musique plus agréable ?

La jeune femme sourit légèrement en guise de politesse.
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#22
Le jeune homme tapotait du bout des doigts la table, mais lui ne battait pas le rythme, non. Il était à mi-chemin entre le dépit et l'agacement. Devian avait demandé de la musique, Illaria souhaitait danser. Aux dernières nouvelles, des comptines et une chanson paillarde, ce n'était pas de la musique. Ça se rapprochait plutôt de ce que l'on appelait du bruit. Les comptines, pourquoi pas. Mais pas pour danser si certain.e.s le voulaient. Et la chanson paillarde, il ne préférait même pas y penser. Ridicule.
Le sort était certes intéressant pour amuser des enfants, et bien maîtrisé, mais là... Il soupira un peu et essaya d'entendre ce que disait l'olibrius. Non, en fait, il n'en avait pas grand chose à faire. Ce qui aurait dû être une sympathique soirée l'était de moins en moins.

Il fut surpris par la décision d'Israfel de laisser ce genre de musique, et surtout par le terme employé : dansant. Non, décidément, ça ne l'était pas. Rythme, oui ; dansant, non.
Il soupira à naïvement et se leva, une fois encore. Peut-être que l'air frais lui ferait du bien. Avec la cacophonie crée par les objets enchantés, il avait à présent un peu mal à la tête. Il prit sa chope et contourna la tablée après un aimable sourire parfaitement feint. Il ne dit rien, il n'avait pas envie de casser l'ambiance que certains semblaient manifestement apprécier. Et puis, les autres pensaient probablement qu'il allait se soulager. Ce qu'il ferait sans doute, d'ailleurs.

Il sortit donc de la taverne en refermant la porte derrière lui, puis alla s'asseoir sur un muret sur la rive. Il se mit à observer le fleuve s'écouler paisiblement, goûtant à l'air frais et au calme relatif qui régnait là.
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#23
Dyanese a écrit :Enchantée de faire votre connaissance, messire Valroc, je m'appelle Dyanese Tagaison, fille du Numerth Nimor Tagaison.
Devant le titre de la guerrière, Le visage du novice dessine un "O" de surprise. Dans une grande prestation pleine d'éloquence et d'esprit, il met quelques secondes de trop à trouver une réponse adéquate. Il n'a le temps que de balbutier un :

"Heu, enchanté ... je ... heu ... " avant que la jeune femme comble le silence et enchaîne sur la suite de sa phrase.

Dyanese a écrit :Ne devriez vous pas accorder nos chansonnettes pour profiter de votre brin de musique plus agréable ?
Et c'est là qu'il se rend compte de ce qu'est en train de chanter le cruchon, en présence d'une fille de Numerth.

"-Ohmondieuxvousavezraison ! Le cruchon doit pas être tout à fait vide ... C'est l'alcool résiduel qui doit perturber les fréquences thaumiques et doit lui faire chanter ça ... Le sort copie un peu l'esprit humain ... alors bon l'alcool vous comprenez ...

bougez pas, je vais régler la fréquence ..."


Il prend le cruchon et a un sourire gêné pendant qu'il le vide dans un verre et sort ce qui ressemble à un petit cristal qu'il passe au dessus du récipient. Le cruchon émet un petit crachotement et change plusieurs fois de registre.


J'avais un CA-MA-RA-DEU, de meilleur IL N'Y EN EST PAS ... sur un ton de marche militaire

[Ecouter la chanson complète]

Une marche militaire ... c'est pas vraiment l'ambiance.

Nouvelle série de bidouilles. Une voix sinistre et masculine résonne.

Au-delà des montagnes embrumées,
Non loin des sombres cavernes du passé,
Dans l'aube bleutée, il faut aller,
En quette de l'or pâle et enchanté


[Ecouter la chanson complète]

Mouais ... pas joyeux joyeux. On retente.

Un regard incendiaire, et tout est calciné. Embrassez cette terre avant de l'embraser ...

[Ecouter la chanson complète]

Rufus change immédiatement de fréquence avec une grimace et regarde en coin Cendre, sans faire de commentaire.

Au bout d'un moment le chant s'arrête sur une chanson en elfique.

Ai! laurië lantar lassi súrinen ...

Ah tiens, on dirait que j'ai capté la chanson dans l'esprit d'un elfe ... Je connais pas, c'est joli ... on laisse ça ... ?

...Yéni únótimë ve rámar aldaron!
Yéni ve lintë yuldar avánier
mi oromardi lisse-miruvóreva
Andúnë pella, Vardo tellumar
nu luini yassen tintilar i eleni
ómaryo airetári-lírinen.
Sí man i yulma nin enquantuva?
An sí Tintallë Varda Oiolossëo
ve fanyar máryat Elentári ortanë,
ar ilyë tier undulávë lumbulë;
ar sindanóriello caita mornië
i falmalinnar imbë met, ar hísië
untúpa Calaciryo míri oialë.
Si vanwa ná, Rómello vanwa,
Valimar!
Namárië! Nai hiruvalyë Valimar.
Nai elyë hiruva. Namárië!




[Ecouter la chanson complète]
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