Eveil et découverte
#1
Froid...

Le froid....

La neige s'échoue sur mon visage, de manière continue. Cette douce caresse gelée me rappelle la rudesse des environs.

Je découvre la ville qui vient de me recueillir, une grande cité, où la neige sur les toits semble éternelle et où la population semble habitué a cette rigueur climatique.
Mais je me sens un peu à l'étroit au sein de cette cité, j'ai besoin d'air, j'ai besoin de marcher, de sentir sous mes pieds le bruit des pas dans la neige.

Le froid... ne me gêne pas ... c'est même un plaisir d'errer dans des paysages d'un blanc immaculé , seulement bafoué pour le pas d'un Agar, où d'un Nain.

Agar... telle est ma race et ma condition...
Ce n'est pas une plainte de ma part, c'est une constatation.
Même si la ville actuelle n'est pas ma mère patrie, j'ai ce sang qui me coule dans mes veines. Ce sang mystique qui me donne des dons tout aussi mystique.

Je n'en suis même pas effrayé, les choses divines, et les tours de magies sont monnaies courantes ici bas. Certains en abuse même, et c'est ce qui fait que je suis aussi au cœur d'un éternel conflit.

Pour le moment la seule chose que j'ai besoin c'est le contact avec la nature et ...

De maîtriser cette magie afin de parer a toute les éventualités.
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#2
Björnhill...

Et ses environs...

C'est au sein de la foret aux abords de ma cité d'adoption, que je me sens en sécurité. Cette nature à la fois sauvage et dompté, utile pour la chasse, un besoin primaire pour survivre dans un pays où le froid règne en maître.

Je marchais dans les allées boisées, profitant toujours de la neige qui finissait sa vie sur mon visage. Tellement subjuguée par cette beauté éphémère, je ne regardais pas où je posais mes pieds, et mon pieds gauche s'enchevêtra dans une racines.

La chute fut brutale et soudaine.

Et le crac de ma cheville, sinistre.

J'étais dans de beau draps, surtout que j'étais partie discrètement de la cité...

Je tentais de me relever mais en vain...

La nuit commençait a pointer le bout de son nez... Il fallait que je trouve une solution pour ne pas passer la nuit dehors. Bien qu'habituée aux conditions rudes, dormir sans protection était un suicide , même pour la natifs des terres froides.

Je levais les yeux aux cieux, cherchant un moyen de me sortir de cette panade.

C'est alors qu'une lueur bleue se mis a briller dans mes mains. Une lueur pure...

Mysticisme... Sorcellerie... Je me refusais toujours à utiliser mes dons innées. Pourtant c'était vraiment une chose courante au sein de cette terre.

L'eau ...

Ce pouvoir mystique qui m'est caractéristique.

Je posais ma main sur ma cheville blessée, et je me concentrais, la lueur bleue devenait de plus en plus envahissante, mais elle était douce et chaleureuse.

La douleur s'estompait à mesure ...

Maintenant, reste à comprendre comment dompter ce pouvoir et ne pas m'en servir qu'en cas d'extrême urgence.

Mais après quelques minutes de repos. Car a comme à chaque fois, une puissante et prenante fatigue s'emparait de mon être et me plongeait dans une torpeur violente...
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#3
... La torpeur... et le mal de tête...

Une impression de déjà vu, et surtout une douleur lancinante au crane. Bon sang.

Pas ce rêve non pas encore... Pourquoi me hante t'il depuis que je suis arrivé au sein de cette cité.

La fureur et la transe du combat, puis plus rien, le vide, le néant, une horrible douleur à l'arrière de la tête.

Cette torpeur violente en fait c'était transformé en deux longues heures de sommeil agité...
Comme a chaque fois que j'use de ma sorcellerie.

Je me réveillais comme si j'avais festoyé longuement la veille.
L'esprit en vrac, les pensées complètement flous, et avec une nouvelle migraine.

Je me frottais comme a chaque fois la tête , mais je ne comprenais pourquoi c'était toujours le même rituel après chaque utilisation magique.

J'avais lu quelques ouvrage au sein de la cité, pour savoir si mes symptômes étaient courant, mais aucun ne le mentionnait.

Où alors cela parlait d'un choc émotionnel violent et que certaines habitudes du quotidien seront perturbé tant qu'au aura pas mis le clair sur cela.

Ce n'était pas le moment de chercher a comprendre d'où venait cette douleur, le ciel s'assombrissait , et il fallait que je regagne le cœur de la ville a tout prix pendant la nuit.

Sinon, dieu seul savait le sort qui me serait réservé. Surtout avec le nombre de bêtes sauvages féroces dans les environs.

Je pris donc mon courage a deux mains, pour me remettre sur pied. Ma cheville semblait s'être remise grâce aux soins et au repos forcé.

Je pouvais donc me mouvoir sans aucun problème, la neige semblait avoir cessé sa chute inlassable, car mon manteau de fourrure n'était pas complètement recouvert de cette pureté du ciel.

Quelques minutes pour reprendre mes esprits, et me diriger vers Björnhill, le chemin fut simple plus le retour, mais je me sentais vaciller complètement de gauche a droite, comme si j'avais bu des quantités astronomiques d'alcool.

C'était comme si le sol se dérobait sous mes pas, comme si je marchais dans le vide.

Puis soudain, la douleur à la tête devint insoutenable, elle me fit choir a genoux sur le sol.

Non... pas ici ... pas encore ... pas maintenant...

Les visions d'un combat dantesques revenaient au cœur de mes pensées, mais cela amplifiait la douleur de mon crâne...

Non... vraiment ... ce n'est pas le moment.

Malgré ma lutte , je tomba la figure dans la neige sur le seuil de l'entrée de la cité de Björnhill.

Inanimée. Comme terrassée par ses céphalées dès l'utilisation de mon pouvoir mystique.

Il allait falloir trouver l'origine de tout cela... Je suis avant tout une magicienne, pas un fardeau pour ma cité d'adoption.

Puis plus rien, le noir, le néant, et la torpeur qui m'envahi de nouveau.

La neige allait t'elle être mon linceul?
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#4
Je me sentais planer , mais cette fois ci dans un monde de douceur.

Je sentais une douce chaleur sur mon corps, qui contrastait totalement avec la froideur de la neige.

Neige... La Neige...

Est-ce-cela ... la mort, après le froid, une tendre chaleur. Pourtant, je suis jeune, ce serait triste de mourir si tôt...

Puis encore ses images qui sont toujours présentes au sein de mon esprit.

Cette rixe, et ce coup de poing violent... Recule, ne t'approche pas de moi ....

NON!!!

Je me réveillais en sursaut et en sueur. J'étais allongée dans un lit, avec un feu de cheminée qui crépitait dans l'âtre. Je secouais la tête pour savoir où est ce que ce pouvais avoir bien atterri.

Car je devrais me retrouver allongée dans la neige à l'orée de la cité et pas dans un lit.

"Shaellys, quand est ce que tu accepteras ta condition, et quand est ce que tu comprendras que fuir ton passé ne t'aideras pas a aller mieux"

Cette voix...

Gayvard... C'est la voix de Gayvard. Je tournais la tête et il était assis sur une chaise en bois, en train de nettoyer et d'aiguiser ses poignards.

"Gayvard... C'est donc toi qui m'a ramené dans cette chaumière? "

Je scrutais les environs, c'était bien la chaumière de ce dernier, car c'était un chasseur hors pair, et il exposait ses trophées aux murs. Une maison toujours propre et accueillante, un sens de l'accueil et des traditions toujours respectés.

"Shaellys, quel triste nom tu donnes à ce que tu appelles notre chaumière. Dois-je te rappeler encore et encore que toi et moi sommes intiment liés?"

Les paroles furent accueillis comme une énorme gifle. Intimement liés? Qu'entendait t'il par là?


"Comme à chaque fois que j'évoque cela tu restes silencieuses, heureusement que je ne suis pas susceptible et que je sais que cela n'est pas entièrement de ta faute, avec tout ses errements."


Il s'approchait au niveau du lit, mettant les genoux en terre, et surtout remettant correctement les couvertures sur moi pour ne pas que j'attrape froid.

"Gayvard... Je te l'ai déjà dit, je ne me souviens de rien, juste une douleur lancinante à la tête, et a chaque fois que je pense avoir résolue une partie de l'énigme de cette douleur, la peur me prends au ventre..."

Je baissais les yeux, j'essayais de prendre sur moi mes les larmes ruisselaient sur mon visage.

L'homme posa une main sur ma joue pour en chasser quelques unes...

"Shaellys, tu devrais dans un premier temps me faire confiance, et dans un deuxième temps ouvrir cette boite en argent que tu refuses a faire depuis cet accident. Tu ne veux pas l'admettre, mais je suis sure que cela t'aiderais vivement a rassembler tout ce qui semble t'échapper depuis cet affreux moment "

Une boite en argent... Quel boite en argent, parfois il m'exaspérait complètement a penser que c'était si simple de se rappeler son passé.

Ce passé si flou, où seul quelques bribes me parviennent de temps en temps.

Je fus victime d'une horrible machination , et cela a coûté beaucoup et a beaucoup de monde.

"Gayvard... Je ... je n'y arriverais pas... je ne suis plus que l'ombre de moi même, je ne sais même pas qui je suis d'où je viens, j'ai l'impression de faire un transfert parfois de la vie de quelqu'un.
Est ce réellement mon passé, où bien des fantômes qui viennent me hanter? Je n'ai pas la réponse à la question."


L'homme plongeais son regard dans le mien, et on pouvais y lire de la douceur et de la bienveillance

"Shaellys, il faudra que tu prennes ton courage à deux mains un jour, car vivre avec tes errements, n'est pas du tout le meilleur remède pour te reconstruire."

Il se levait, se dirigeait vers une commode en bois finement sculpté et revenait avec une boite... La boite en argent qu'il avait évoqué il y a quelques minutes.

Il la posa sur le milieu du lit.

" Dans un premier temps , tu devrais vraiment ouvrir cette boite, je suis sur que tu y trouveras beaucoup de réponses a tes questions. Et puis, je suis à tes cotés pour t'épauler. Fais moi donc confiance, je te ne veux aucune mal"

Il prit ma main dans la sienne, et me l'empoigna avec force mais douceur.

J'étais devant le fait accompli, je ne pouvais pas reculer.

"Gayvard, ... ouvre là pour moi, si vraiment que tu penses que c'est la meilleure solution"
"Ma belle, je ne peux pas et pour une raison que tu connais, tu es la seule qui puisse l'ouvrir, et ce depuis ce fameux jour..."


La seule qui puisse l'ouvrir?

Mais ... comment ... ?
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#5
Toujours assise sur le lit en compagnie de Gayvard , je regardais cette fameuse boite en argent.

Je repensais à notre conversation précédente…

J'étais la seule qui pouvait ouvrir cette boite, mais ce n'était pas ce qui m'avait le plus intrigué. C'était le terme intimement lié.

Qui était Gayvard pour moi. Comme mes souvenirs avaient l'air d'être pas mal perturbé, il fallait que je prenne un problème après l'autre.
Je cherchais un indice qui allait m'indiquer cette relation qui nous liait. Car que pour un homme soit aussi prévenant à l'égard d'une femme il n'y avait pas des milliers de possibilité.
Je caressais machinalement sa main, si douce, si chaleureuse, et c'est là que quelques choses me frappèrent.
Sur sa main gauche, il portait un anneau. Finement manufacturé avec une améthyste enchâssée en son sein.
Un bijou qui m'était étrangement familier. Je le regardais sous toutes les coutures comme absorbée par ce bijou.

C'est alors que Gayvard brisa le silence de manière douce et tendre.

« Cette bague commence à te parler je suppose. C'est normal tu sais regarde »

Il prit alors ma main gauche, celle qui était inerte sur le lit et il la posa à côté de la sienne. C'est là que l'évidence me frappa
Nous avions le même anneau, ce qui du coup levait le voile sur la phrase précédente qui m'avait frappé.

« Gayvard… nous … sommes … mariés ? »

Je secouais la tête dans tous les sens en le regardant dans les yeux. C'est normalement une chose qui reste à jamais gravé dans votre mémoire. Convoler après avoir eu la bénédiction des familles respectives.

Je devais donc à ne pas m'en souvenir lui manquer énormément de respect. Surtout au vu de sa bienveillance et de sa douceur à mon égard.
Un flot de larmes ruisselaient sur mon visage, comme choqué de ce que je venais apprendre. Ses dernières perlaient sur nos mains.
Gayvard porta une de ses mains à mon visage pour étancher ma peine

« Shaellys, calme toi, le choc émotionnel que tu as vécu est tellement fort que c'est normal que tu ne te souviennes pas de tout. C'est pour cela que l'ouverture de cette boite en argent est nécessaire pour le bien de tes… plutôt devrais-je dire nos souvenirs »

Il me souriait tendrement comme si la situation l'affectait mais il ne voulait pas montrer sa peine.

« Gayvard… tu dois en souffrir atrocement. Mes errements, mes doutes, et surtout … cette perte de mémoire qui change tout à ta manière d'aborder le quotidien. C'est indigne de ma part de ne pas me souvenirs au moins de cette union sacré. Je me demande comment tu fais pour supporter ce parjure à longueur de journée »

Cette fois ci, se sont mes deux mains qu'il prit dans les siennes

« Shaellys, cette union je la bénie au quotidien, même si tu ne sembles pas t'en souvenir, mais tant que tu ne feras pas le pas en avant d'ouvrir cette boite en argent, tu risques de ne pas avancer et de te laisser hanter par des faux souvenirs. Il faut prendre ton courage a deux mains, et je serais là pour t'épauler dans cette tâche. Mais je te le répète, je ne peux pas le faire à ta place.
Montre-moi que tu es forte ma chérie, ouvre cette boite en argent. Cela sera sans doute dur, au départ, mais qu'importe les difficultés, j'ai juré que je serais là pour toi a jamais. »


Gayvard lâcha mes mains et me déplace un peu sur le lit pour se mettre dans mon dos et ainsi m'offrir une étreinte protectrice.

Mon flot de larmes continuait à couler mais cette fois ci, sur la boite en argent.
Gayvard me susurrait à l'oreille

« La seule chose que je peux faire c'est te donner le texte à dire, c'est l'incantation d'ouverture, je ne suis pas magicien, mais toi en étant élémentaliste, tu as des dons que je n'ai pas. J'ai juste appris cette formule par cœur, car… on me l'a demandé. Quand tu seras prête tu me le diras. »

Le silence se faisait de nouveau autour de nous. Avec Gayvard dans mon dos , je ressentais sa chaleur…
Cette fois ci je ne pouvais plus du tout reculer.
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#6
Une douce mélodie était susurrée à mes oreilles. Le ton la sonorité, et les paroles faisaient échos à ma mémoire.

« Aquamancia di mangha , shanara pa mancia… shanara pa mancia »

Le rythme était doux et entrainant, comme une symphonie que j'avais toujours connu au final. Je me surprenais à la chanter en cœur avec Gayvard.
Je sentais qu'il resserrait son étreinte dans mon dos, comme pour m'encourager à continuer. Il ne pipait plus mot, il avait cessé de chanter pour que je sois la seul à la faire . C'est alors que je regardais la boite en argent.

Elle brillant d'une lueur bleue pure, et un petit cliquetis se fit entendre. La serrure était enfin dévérouillé, cette mélodie était en fait le sort qui scellait cette boite.

Je la reposais sur le bord du lit et je me laissais choir dans les bras de Gayvard. Je pris une profonde inspiration avant de prendre la parole.

« Gayvard… cette douce mélodie … C'est aussi ce qui a été prononcé le jour de nos noces n'est-ce pas ? C'est pour cela que tu la connais… »

Je sentais son étreinte encore plus serrée qu'avant, mais impossible de définir si c'était pour me soutenir où pour me montrer une marque d'affection. Il déposa un tendre baiser sur ma chevelure puis il me murmura

« Je vois que tu fais de plus en plus de progrès. Le chemin sera long et parsemé d'embûches, mais en quelques heures tu as déjà fait un pas de géant.
Oui ma douce, c'est la phrase qui a été prononcé pour sceller nos noces. On m'a demandé de l'apprendre par cœur en cas de problème. Mais je n'en ai pas eu besoin. Car c'est une phrase qui a changé a jamais ma vie. Le jour où tu es devenue ma femme. C'est une maxime que je n'oublierai jamais bien que je n'en connaisse pas la signification. Mais qu'importe. Tu avances doucement mais surement. Maintenant que la boite est ouverte, tu vas pouvoir enfin comprendre pour tu es en partie amnésique … »


Je sentais sa voix tremblante et chevrotante. Comme si l'émotion le submergeait, mais il ne voulait rien faire transparaître.

« L'eau est dans ma chair, maintenant elle est dans la tienne.. C'est la signification de ses termes Gayvard. En rapport avec mes affinités magique. L'eau… est comme le sang qui coule dans mes veines.. »

Gayvard ne semblait pas réussir à trouver les mots, et je le sentais tremblotant. Par respect pour lui je ne me retournais pas, un homme n'aime pas qu'on transperce son cœur surtout quand il montre un coté émotif.

Je me concentrais donc sur cette fameuse boite, afin de revenir au sujet principal de cette petite chansonnette.
Je l'ouvrais donc, afin d'en découvrir le contenu. Et il me déconcerta.
Cette fameuse boite comportait de nombreux parchemins, et un bijou avec un saphir bleu. Je cherchais à comprendre pourquoi Gayvard voulait que je l'ouvre alors que pour moi son contenu ne ressemblait qu'a un amas de babiole.

Mais la vérité sera toute autre …
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#7
Je pris le parchemin et je dégrafais le sceau qui avait été fait avec une cire bien spécifique. Sa provenance aurait dû me sauter aux yeux, mais c'était le cadet de mes soucis.

Maintenant que j'avais ouvert la boite je ne pouvais plus reculer. Le parchemin comprenait un texte des plus troublants pour autrui. Mais pour moi cela était clair comme de l'eau de roche.

De l'eau, si claire et si pure,
C'est ce qui coule dans ses veines,
Cela lui causera beaucoup de peines,
Mais elle ne devra pas en avoir cure.

Un voyant à un jour révélé,
Ce qui était considéré comme des inepties.
Les parents ont donc décidé d'en faire fi
Et de continuer à avancer.

L'erreur fut fatale,
Et la chute des plus brutale.
Ses parents se retrouvèrent emprisonnés
Son mari sera le seul rescapé.

Folle de rage et de vengeance,
Cette douce jeune femme entrera dans une transe.
Mais cette danse étant proche de la folie,
Elle en paiera un lourd parti.

Bien que sa sorcellerie soit innée,
Elle en ressortira profondément touché.
Utiliser cette incantation
Est signe d'une triste malédiction.

La sienne sera un peu amenuisée,
Car son mari aura été là pour la sauver.
Mais sa mémoire deviendra parsemée
Par les affres de son passée.

Seul ce médaillon de saphir,
Est la souche de son avenir.
Il lui permettra de recouvrer
Ses souvenirs en son intégralité.

Mais cela ne sera pas facile,
Sa volonté pourra être mise en péril.
Seul l'amour de son compagnon
Lui permettra de ne pas sombrer au fond.

Il est le seul garant de la vérité
Sur tout ce qui s'est passé.
Ce n'est en aucun cas une prophétie.
Simplement un accident de la vie.


Je tenais toujours fermement ce vélin. Gayvard semblait avoir retrouvé ses esprits après la grande séance d'émotion. Mais cette fois c'était moi qui avait du mal a dire quoique ce soit.

La seule chose que j'arrivais a sortir était le formule qui m'avait servi pour ouvrir la boite fermée par magie.

« Aquamancia di mangha, shanara pa mancia… shanara pa mancia »

Au plus profond de moi-même je me demandais si cette formule n'allait pas me faire revenir en arrière. Si elle n'allait pas me faire oublier ce que j'avais lu.

Le fait que je répète ce fameuse phrase fit réagir Gayvard très rapidement. Il posa sa tête sur mon épaule, et ainsi il pu lire le contenu du vélin

« Shaellys. Reste calme … Je suis désolé d'être tombé dans cette émotivité, mais avec le temps qui passe, et les progrès fulgurant que tu fais, j'ai espoir que tout redevienne comme avant… Mais la … au vu de ce que je lis, … tu as commencé par la partie la plus dure ma chérie… Es-tu sure que ça va ? »

Je mis un petit moment avant de répondre.

« Gayvard… Le garant de cette vérité… Tu étais donc présent quand… tout ceci c'est passé ? Je t'en prie réponds moi »

Gayvard dépose un baiser sur ma chevelure, et se releva de la couche

« Shaellys je veux bien te raconter, mais en douceur par contre, mais d'abord, je vais nous faire un thé , et amener des petits gâteaux, tu as besoin de force… Et pour réellement te répondre… Oui j'étais présent.

Car ce parchemin… c'est ta mère qui l'a rédigé avant de rendre son dernier souffle et de l'enfermer dans cette boite en argent avec ce que tu viens de découvrir.

Mais je préfère que tu prennes des forces, j'ai peur que mon récit t'épuise et que tu contractes un nouveau mal de tête.

Le plus important est que tu te remettes, et je me dois de te faire reprendre le gout à manger. »


Je laissais Gayvard s'affairer en cuisine et je pris en main le collier avec le saphir. Il était magnifiquement sculpté, le saphir brillant de mille feux.
Mais je n'arrivais toujours pas à comprendre en quoi il serait la souche de mon avenir.

Jusqu'à ce que je réalise que c'était un ornement que ma mère portait au cou depuis ma naissance…
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#8
Mon enrôlement dans la Guilde de l'Egide de Myrinn ne me fit pas entendre ce fameux récit. Car le jour où Gayvard avait proposer de m'en parler, j'avais refusé car je sentais au plus profond de mon coeur qu'il y avait un subterfuge et que je n'arrivais pas a comprendre pourquoi se ressentit en fond de moi.

Et je fus appelé en mission, et mon honneur a servir les autres fut plus forte .

Je ne suis même pas rentrée à la maison depuis un long moment, pire même je l'évite car j'avais l'impression que j'étais au beau milieu d'un marasme et que pour me ménager on me cachait des choses. Pire encore des choses que je ne comprenais pas et qui pour moi semblait factice.

Mariée si jeune, cela n'était pas dans les habitudes familiales, surtout dans les ancêtres de Shaellys.

Et puis cette fameuse chanson qui chante les louanges d'un amour, Shaellys la connaissait trop par coeur, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Elle aimait chanter c'est vrai , mais en aucun cas elle n'aurait chanté cette chanson là au moment de ses nombreuses pertes de conscience.

Le ressenti de la jeune femme est qu'elle se sent conditionnée et qu'on abuse de son amnésie pour utiliser son mysticisme.

Une décision fut prise, malgré les conséquences potentiellement désastreuse.

Ce qui pour le moment clos le chapitre des discussions avec son "mari".

Se sentant trop manipulée, bien que farouche et un peu naïve, la jeune femme privilégia son ordre...


Fin du chapitre
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