Les Compagnons d'Ecridel
#1
[hrp] Ce sujet se situe dans la continuité de Audience à Karad Zirkomen [/hrp]

Elhuine était sortit à son tour de la taverne. Zohran avait payé au tavernier une chambre pour Fragorn, puis était sortit en saluant, car il devait se rendre chez le Thaïn pour mener des démarches au sujet de la demande de l'elfe de visiter les souterrains. Ce dernier était désormais seul. Il monta immédiatement dans sa chambre pour réfléchir à tous les évènements qui s'étaient déroulés ces derniers jours.
Tout d'abord, sa rencontre un peu hasardeuse avec Gwendolwenn dans la caverne du mage fou. Puis, le voyage avec elle et son amie Elhuine jusqu'à la cité des Nains. Enfin, l'arrivée dans la cité elle-même, la rencontre avec Zohran et la visite rapide de Karad Zirkomen. Jusque là, les Nains s'étaient montrés méfiants ou indifférents à l'égard des Elfes. Aucun n'avait manifesté de la haine ou de la sympathie pour les étrangers. Cela avait d'ailleurs surpris Fragorn qui, derrière ses airs confiants, avait redouté tout du long une agression. Il faut dire qu'il n'était pas encore resté très longtemps dans la cité.

Le lendemain, l'elfe, après un rapide repas, s'en alla se promener en ville. Il se rendit à l'armurerie, car il avait quelques pièces d'équipement à changer. Mais, alors qu'il parlait à l'un des forgerons, un Nain le héla:

"Salut l'Elfe. J'fais bref. J'fais direct. J'ai jamais rencontré d'elfes. J'veux m'faire ma prop'idée sur ton peuple. On est un groupe d'trois nains, et on s'propose d'veiller à ta sécurité pendant qu't'es en ville. Mon nom est Irkedask"

Grande fut la surprise de l'elfe. C'était la première fois qu'un nain autre Zohran lui adressait la parole depuis qu'il avait passé les portes de Karad Zirkomen, et c'était en des termes pacifiques, et même franchement amicaux! L'elfe mit quelques instants avant de réagir.

"Eh bien... Voilà une proposition qui me surprend, je vous l'avoue! Je suis enchanté de votre proposition, bien sur! Je m'appelle Fragorn."

Commença alors une discussion entre l'Elfe et le Nain. Irkedask ne semblait pas être un menteur ou un traître. Il inspirait de la confiance à Fragorn, à tort ou à raison! L'avenir le montrerait. Il fut convenu que les trois nains et Fragorn se retrouveraient à la taverne où l'Elfe avait sa chambre, afin de se fixer de vrais objectifs. Toujours sous le choc de la surprise, l'Elfe quitta l'armurerie en saluant chaleureusement le Nain. Voilà qui apportait un élément nouveau! Et cela n'était pas pour déplaire à Fragorn. Peut-être était-ce l'occasion pour lui de se trouver de vrais compagnons de route. Il avait vu par le passé qu'il ne parvenait pas à s'intégrer avec les Hauts-Elfes... Peut-être en serait-il autrement avec ceux de la montagne?
Ces réflexions furent coupées lorsque Fragorn entra dans la taverne. Assis à une table, Zohran l'attendait.

"Excusez-moi, Fragorn. Fit le nain roux. J'ai vu le Thaïn, celui-ci ne veut pas que vous visitiez les mines. Dangereux pour votre sécurité... et pour la nôtre. Ajouta-t-il en toussant.
-Je comprends très bien. Répondit l'Elfe. Tant pis, il y a sans doute bien d'autres choses à voir dans votre magnifique ville. J'ai d'ailleurs rencontré un nain prêt à m'escorter, avec ses compagnons. Je ne sais pas si vous comptez tout de même continuer à me protéger?"
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#2
En revenant des mines, Kdashkani ainsi que les autres nains qui avaient combattu le ver géant avaient entendu parler d'une délégation elfe arrivée à Karad Zirkommen et protégée par le Thain.

- C'est un scandale ! Nos ennemis viennent nous narguer chez nous ! Et avec la bénédiction du Thain !
- Ça ne leur a pas suffi de massacrer les nôtres, il faut qu'ils viennent nous voler nos secrets !
- Le thain a perdu la tête !

Au milieu des exclamations de colère de ses congénères, Kdashkani avait croisé le regard d'Irkedask. Elle fut soulagée en constatant qu'il ne partageait pas les rancunes et la haine qui s'exprimaient dans les galeries.

- Et si on allait les rencontrer, ces elfes ?

Ils s'étaient hâtés de rentrer en ville, craignant que la délégation ne soit repartie avant leur retour.

Retrouver un "oreille pointue" n'avait pas présenté de difficulté, à Karad Zirkommen. Kdashkani avait laissé Irkedask partir à la rencontre de Fragorn, tandis qu'elle même fonçait chez l'armurier où elle avait rendez-vous avec Ghrok. Il lui avait promis un heaume et, après avoir longuement hésité, elle avait fini par accepter l'offre et était ressortie de l'échoppe en arborant un large sourire. Un heaume flambant neuf ceignait son front, tandis qu'un magnifique bouclier en mithril protégeait son bras. Cette expédition dans les mines avaient été riche en enseignement... et en trouvailles !

En remontant vers la taverne où elle devait retrouver ses nouveaux compagnons de route, Kdashkani savourait le plaisir de retrouver la capitale naine, les effluves de bonne bière brassée, les fumets de viande grillée et des feux brûlant dans les foyers, le martèlement des forges et la blancheur aveuglante des monts encerclant la ville.
Elle se demanda ce qu'elle ressentirait dans les rues d'Asteras...
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#3
Fragorn et le groupe de Nains s'étaient retrouvés dans la taverne de la Veine de Mithril, la plus réputée de Karad Zirkomen. Là, ils firent connaissance et parlèrent longuement de leurs plans pour l'avenir. Il y avait cinq Nains: Zohran, qui continuait de veiller sur la sécurité de l'Elfe; Irkedask, le Nain rencontré à l'armurerie, et les compagnons de ce dernier: Kraïna, Kdashkani et Thraïn.

Ensemble, les Compagnons d'Ecridel mirent en place un plan de conduite pour les jours suivants. Après quelques délibérations, il fut décidé, puisque le Thaïn refusait l'accès aux tunnels, que la compagnie se rendrait chez les Elfes, à Asteras, de même que les Elfes Gwendolwenn, Elhuine et Fragorn avaient voyagé jusqu'à la cité des Nains.

Mais avant de quitter la ville, les Nains firent avec l'Elfe un petit tour de la ville afin de lui montrer les lieux les plus fameux de Karad. Mais en même temps qu'il regardait, admiratif, les merveilles architecturales qui se dressaient devant ses yeux, il réfléchissait. Comment faire pour que des Nains puissent passer les remparts de la capitale des Elfe? Fragorn ne connaissait que trop bien l'animosité de son peuple envers celui de la montagne. Les Elfes étaient belliqueux, et la venue de Nains à Asteras serait probablement encore plus mal vue que celle des Elfes à Karad Zirkomen!

Finalement, il se décida à envoyer un message au roi des Elfes, de même que Gwendolwenn en avait envoyé un à Baram II pour demander un droit de passage. Lui qui ne supportait pas la noblesse Elfe, s'adresser au monarque était une chose bien étrange, et à vrai dire cela le dérangeait un peu. Mais il n'avait pas le choix. Ces Nains l'avaient guidés à travers la cité, ils l'avaient protégé, alors même qu'il était un ennemi de leur peuple. Si Fragorn avait une qualité, c'était bien le sens de l'honneur: c'était d'ailleurs une chose qu'il enviait aux Nains. L'honneur de ces derniers était bien plus poussé que celui des Elfes. Il se devait de rendre service aux Nains: il serait leur guide jusqu'à Asteras, en dépit de son aversion envers cette cité.

De retour à la taverne pour chercher ses affaires, l'Elfe se mit à une table pour écrire une missive à l'intention du roi Elfe.
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#4
Citation :Mon Seigneur,
Je me permet de vous adresser ce message au nom de l'avenir du peuple Elfe. Laissez-moi me présenter: je suis Fragorn Sombrelame, sujet de Votre Grandeur. Peut-être avez-vous entendu parler de ce groupe de trois Elfes qui, bravant la haine tenace que se voue notre peuple et celui des Nains, se sont rendus à Karad Zirkomen, à la fois dans l'espoir de mettre fin à la menace qui se terre dans les forêts du Nord, et pour établir un premier contact entre nos deux races. Je suis l'un de ces trois Elfes.
Alors que mes deux compagnes, Elhuine et Gwendolwenn, sont vite reparties pour tester la magie naine sur le monstre qui a tué tant d'Elfes, je suis resté quelques jours de plus, ce qui m'a permit de rencontrer un groupe de Nains nobles et loyaux. Ces derniers, désireux d'établir des relations pacifiques entre Karad Zirkomen et Asteras, voudraient se rendre dans notre capitale, de même que j'ai visité la leur.

Par là, nous espérons montrer l'exemple, et prouver que l'amitié entre les deux peuples est possible. Le Thaïn Baram II, suzerain sous la Montagne, a accepté de nous accorder un droit de passage sur ses terres. À présent, je vous parle au nom de la Paix: je vous demande humblement de montrer que votre Esprit est sage. Les Nains ont accueillis des Elfes; c'est maintenant aux Elfes d'accueillir des Nains.
Ma demande est simple: accordez un passe-droit à ce groupe de nain. Irkedask, Kraïna, Kdashkani et Thraïn sont leurs noms. Je me porte garant d'eux et de leur comportement à Asteras: si jamais les Nains trahissent ma confiance, je m'en porterais responsable et accepterais la justice des Elfes.
Les peuples Nains et Elfes sont de grands peuples, et se valent à mon avis. Il serait dommage que les tensions entre nous subsistent. Accepter la visite des Nains, c'est faire un pas de plus vers la réconciliation.

Votre serviteur,
Fragorn Sombrelame
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#5
Ils étaient sortis de la ville. Zohran devait rester à Karad. Mais les autres allaient voyager dans Ecridel, jusqu'à la cité elfe. Mais il fallait éviter au maximum les nains plutôt belliqueux ces temps-ci. Kraïna avait décidé d'entreprendre ce voyage pour mieux connaître les elfes. Elle ne partageait pas exactement les pensées de Irkedask, elle était bien moins confiante que lui. Mais elle voulait découvrir ce qu'étaient réellement les elfes et arrêter de ne se baser que sur les récits.

Traversons la rivière... Après ça ira mieux.

L'eau n'était pas profonde mais bien assez pour les nains. S'ils franchissaient cette épreuve, ils pourraient traverser le reste d'Ecridel sans problème.
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#6
Citation :Quand Ajila entendit chaque mot adressé au roi, elle eut un léger sourire.
Les lettres avaient un pouvoir, et l'assemblage qu'on lui présenta était mélodieux à ses oreilles.
Les derniers contacts avec les Nains avaient été froids.
Elle pensait qu'Andil Kerithä avait brisé à jamais tous les espoirs de contacts pacifiques avec les nains.
Mais on venait de lui servir gracieusement de nouvelles chances.
Conseillère du roi, elle décida de tout mettre en œuvre pour que cette mission diplomatique soit une parfaite réussite.
Et pour cela avec l'aval du roi, elle décida de guider elle-même leurs hôtes.
Avec une fine plume d'oie, elle écrivit avec l'agilité caractéristique de la noble calligraphie.

Citation :Sire Sombrelame
Votre requête ayant été soigneusement écoutée, je suis en mesure de vous annoncer que notre seigneur, le roi Osirwë accorde avec joie, la validation et autorisation de l'entrée des nains répondant aux noms de Irkedask, Kraïna, Kdashkani et Thraïn dans la cité d'Asteras.
Ils devront déposer leurs armes à leur arrivé, et pourront porter selon leur convenance des vêtements d'apparat elfes ou nains.
Leur visite se déroulera en ma présence ainsi qu'en la vôtre.
En souhaitant à nos futurs hôtes un agréable voyage.
Ajila Mageia, conseillère du roi.
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#7
La Compagnie avait quittée Karad Zirkomen depuis plusieurs jours déjà. L'Elfe, fidèle à lui-même, mal à l'aise en société, parlait peu avec ses compagnons, peut-être par crainte... Il ne le savait pas vraiment. Les plaisanteries d'Irkedask ne le faisait pas vraiment rire, et il n'ouvrait la bouche que pour discuter des itinéraires. En réalité, il regrettait de ne pas parvenir à entamer un réel dialogue. Ses années de solitudes lui avaient fait perdre sa sociabilité, et il s'en mordait les doigts à présent.

Le deuxième jour fut chargé en évènements. Fragorn reçut dans la journée. Le Nain Irkedask avait prit un peu d'avance, car Fragorn s'arrêtait fréquemment pour observer les paysages magnifiques avec les montagnes des Relicanth en toile de fond. Peut-être l'Elfe ne reviendrait-il jamais dans cette région, aussi il voulait profiter de son voyage. Fragorn reçut dans la journée la réponse du Roi des Elfes. C'était en fait une conseillère qui l'avait rédigé, et elle accueillait avec, semblait-il, beaucoup d'enthousiasme la visite d'un groupe de Nain dans un but pacifique.
Fragorn jubila intérieurement. Il ne pensait pas que la chose serait aussi aisée. Il avertit aussitôt les Nains, qui furent heureux d'être les bienvenus à Asteras. Il fut décidé que les Compagnons d'Ecridel traverseraient le fleuve, puis le longeraient jusqu'à Tilador Erdana. De là, ils emprunteraient la grande route pour atteindre la capitale.

La traversée du fleuve, à gué, ne posa guère de difficultés, malgré la petite taille des Nains. Ceux-ci, visiblement, n'aimaient pas l'eau, mais ils ne rechignèrent point. Mais une sombre nouvelle brisa la joie initiale des voyageurs. Du haut d'une colline, ils aperçurent au loin une colonne de Nains marchant droit vers la capitale des Elfes. De là où ils étaient, les compagnons pouvaient entendre les lointains chants guerriers.

"Voilà qui ne présage rien de bon! Pesta Fragorn. Les vôtres semblent être en route pour envahir mon pays!"

L'Elfe eut alors une pensée pour Elhuine et Gwendolwenn. Curieusement, il se prit à espérer qu'elles ne se soient pas trouvés sur la route des Nains. Peut-être leur était-il arrivé malheur? Fragorn n'eut pas le loisir d'y penser.

"Faut prend'une décision, l'Elfe. Fit Irkedask. Si on continue d'ce côté, on aura des problèmes! J'propose qu'on r'traverse la rivière pour prend'la direction d'Kromgar!
-Ça nous fait faire un détour... Répondit Fragorn. Mais en effet, nous n'avons pas le choix. Si ces nains me voient, je serais taillé en pièces. "


La Compagnie retraversa alors le fleuve pour se rendre à la petite ville Naine. Fragorn avait les idées confuses...

"Prions pour que les Elfes acceptent tout de même que des Nains viennent à Asteras..." Songea t-il.
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#8
Irkedask était soucieux.
En arrivant à Kromgar, le nain aperçu sur la falaise n'avait pas marqué de réaction.
Mais à Kromgar même, ils avaient rencontré Loki, qui était sortie de la ville en prenant la direction du nord.
Était-ce un éclaireur de l'armée naine en action ? Ou n'était-ce qu'une voyageuse solitaire ?

A quelques lieues de là, le sang des elfes et des nains coulait en abondance, creusant la terre de sillons du même rouge sombre...
Tout en marchant Irkedask cherchait du regard un bosquet d'arbres pouvant lui offrir un bon bois à brûler.
Du chêne, du châtaignier, seraient parfaits.

"Une guerre d'traditions. J'vois qu'ça..."
Irkedask, malgré les explications rageuses de ses cousins, ne voyait aucune légitimité dans cette bataille.
La seule explication qu'il y percevait se résumait par le concept "d'habitude" et de passion guerrière, la plupart des nains se ruant au combat en invoquant Grungar et la vengeance !

Sa perception des Dieux différait de celle de ses pairs.
Surtout en ce qui concerne Grungar.
Son nom était sur toutes les lèvres ces derniers temps.

"J'peux pas croire qu'un Dieu s'satisfasse d'la mort" murmura le nain tout en rassemblant les brassées de bois qui lui étaient nécessaires pour allumer son feu.
"Grungar n'est pas un Dieu mauvais, la vengeance dont y'parlent, c'est pas celle qu'Grungar r'présente.
Leur vengeance à eux c't'un cerc'vicieux, un ch'min qui tourne en rond autour d'une statue d'la haine."


Ces derniers temps Irkedask s'éveillait à la conscience de lui-même et aussi à celle des dieux et de leurs desseins, espérait-il...
Il cherchait un moyen de concilier les deux nations tout en préservant l'honneur, les traditions, l'histoire et les particularités de chacune.
Était-ce seulement possible ?

Le feu maintenant crépitait doucement, des flammèches emportées par la légère brise vespérale s'étant levée au coucher du soleil.
Une voix retentit dans les ombres glissantes de ce début de nuit.
La visiteuse s'annonçait, prudemment.

Kdashkani s'approchait, ils allaient partager le feu ce soir.
Irkedask en fut satisfait et en oublia momentanément ses obsessions réconciliatrices.
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#9
Ehluine avait quitté cette caverne folle ou la magie était trop présente pour elle et se retrouvait enfin a l'air libre. Gwendolwenn était restée a l'intérieur pour accomplir le rituel. Elle se demandait ce qu'il lui fallait faire maintenant. Attendre son amie ? Ehluine marcha jusqu'à la lisière sud de la foret et regarda a sa droite, en direction du village elfe. Une colonne de nains s'y trouvait, et même si elle était éloignée, il semblait qu'il y avait des combats dans cette direction.

Un Oriel vola a sa rencontre et se posa sur sa main. Elle le reconnut, c'etait Dah, elle l'avait appelé ainsi lorsqu'elle l'avait recueilli et soigné plusieurs mois auparavant. Dah avait un petit papier entouré autour de sa patte gauche. Elle le déplia et lut:

Citation :"Ehluine, Gwendolwenn,

Trouvé un groupe de nains amicaux.
En route vers Asteras avec eux.
Passons au sud de la rivière et direct a l'ouest.

Fragorn"
Voila qui était intéressant! Elle qui avait eut peur que Fragorn déclenche un conflit diplomatique en restant a Karad Zirkomen seul, elle avait bien eut tort. Elle décida d'aller a leur rencontre, surtout avec ces conflits qui se trouvaient un peu partout, elle serait peut être utile. Elle remonta a l'entrée de la grotte pour laisser un message indiquant a Gwendolwenn ses intentions, renvoyant Dah avec une réponse pour Fragorn, et traversa les plaines jusqu'à la rivière Erion, pressant le pas le plus possible pour éviter de rencontrer une partie de cette armée naine.
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#10
Elle avait réussi a passer les plaines sans souci jusqu'à la rivière, ayant croisé un seul nain, celui-la même qu'ils avaient rencontré aux portes de Karad et qui les avait surveillés de son arbalète. Il se nommait Ulyr si sa mémoire ne la trompait pas. Le fait qu'il la connaissait lui fit baisser son arbalète a sa vue et elle lui fit un signe en continuant son chemin vers le sud.

Finalement, l'ignorance était sûrement la cause de ces conflits entre elfes et nains. Se connaître un peu mieux fera peut-être arrêter ces conflits inutiles, pensa t'elle en voyant la réaction de ce nain a son encontre.

Ehluine avait bien marché, et comme l'horizon semblait vide, elle décida de faire une pause (hrp: celle a 2 PA ^^), s'asseyant sur un rocher lisse au bord de la rivière. Elle déballa de son sac quelques champignons, but une gorgée a sa gourde et en profita pour la remplir a l'eau fraîche a sa portée.

Elle se demandait comment seraient ces nains que Fragorn ramenait avec lui. Dans Karad, finalement, en dehors de Zohran et de quelques marchands, les autres nains qu'elle avait vu ne lui avaient pas vraiment parlé, et elle n'avait pas vraiment eut d'idee de leur culture. Les runes de Zohran et celles qui ornaient divers endroit de la capitale naine l'avaient intriguée, elle aurait aimé en apprendre plus a leur sujet. Ces runes la rassurait plus que la magie elfique, mais peut être était ce seulement du a son ignorance des deux types de magie.

De son rocher, elle surveillait l'est et lorsqu'elle se releva pour repartir, elle aperçut des formes qui arrivaient. Fragorn avait oublié de mentionner combien de nains l'accompagnaient. Ce groupe la était constitue de trois nains, et ils n'avaient pas l'air d'être sur le pied de guerre.

Ehluine s'approcha du groupe des nains, glissa ses dagues a sa ceinture, et en leur souriant, s'inclina en leur souhaitant la bienvenue dans sa propre langue:

"Venntaï, amis. Mon nom est Ehluine. Êtes vous le groupe qui accompagnes l'elfe Fragorn, en route vers Asteras?"
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#11
Fragorn avait rattrapé les Nains grâce au pas rapide propre à ceux de sa race. Cela n'était pas très difficile, car les Nains, de par leur physique, ne marchaient pas très rapidement. L'Elfe vit alors, à sa grande surprise, Ehluine, qu'il ne pouvait guère encore se permettre de qualifier d'amie, mais avec qui il s'était rendu à Karad Zirkomen plusieurs jours auparavant.

"Ehluine! Content de te revoir!" Dit Fragorn, tâchant de ne pas laisser transparaître son enthousiasme. "Je ne t'avoue que je ne pensais pas que tu viendrais à notre rencontre... Je ne savais même pas si tu avais reçu mon message! Je te présente mes compagnons: Irkedask, Kdashkani, Thraïn et Kraïna. Ta présence ne sera pas de trop, car j'ignore totalement quelle sera la réaction des Nôtres en voyant une délégation si inhabituelle!"
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#12
Tout en marchant, Irkedask causait avec Kdashkani :
"Ben voilà.
N'sommes maint'nant quat'nains et deux elfes à voyager ensemb'.
Comme quoi tout est possib'.
J'regrette d'pas avoir r'çu d'nouvelles d'la part du thain concernant not'visite à Asteras.
J'aurais ben aimé contribuer à l'instauration d'une vie diplomatique ent'nos deux peup'.
Mais j'crains qu'ce soit pas pour l'moment, enfin officiell'ment du moins..."


Après les présentations de Fragorn, Irkedask s'adressa à Elhuine et lui lança un "Salut l'elfe !" cordial.
Puis il poursuivit : "Dites les grandes-z-oreilles, maint'nant qu'on est rassemblés, et dans le cad'd'not'démarche d'rencont'culturelle, si vous d'viez donner 5 qualificatifs pour parler d'vot'peup', vous diriez quoi ?"
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#13
Fragorn écouta avec une certaine stupéfaction la question d'Irkedask. Il ne put réprimer un sourire: quoi, lui demander à lui, celui avait fui Asteras et le monde Elfique pendant si longtemps, ce qu'il pensait de son peuple? L'idée ne pouvait que l'amuser.

"Eh bien..." Fit Fragorn. "Laisse-moi réfléchir un instant."

Fragorn adopta un air exagérément songeur.

"Prétentieux... Égocentriques... Intolérants..."
Récita t-il en faisant mine de se concentrer, alors que les mots lui coulaient naturellement de la bouche.

Mais il s'arrêta au bout du troisième mot. Certes, il haïssait son peuple. Cependant, l'Elfe devait bien avouer qu'il n'y avait pas que du mal chez ses congénères. Il y avait quelques aspects de la culture elfique qu'il admirait, mais, malheureusement, ces bons côtés étaient masqués par les mauvais. Cela méritait pourtant de réfléchir.

"Voilà un bien piètre tableau que je te dresse, Irkedask. "Reprit Fragorn."En réalité, il serait impossible de résumer notre peuple en si peu de mots. Si tu veux mon avis, les Elfes sont un grand peuple, magnifique, fier et grand, qui a su construire Asteras qui, à mon avis, est la plus belle des cités, bien que j'admire Karad Zirkomen. Notre peuple a su développer des arts tels la musique comme nul autre, et notre artisanat n'a d'égal que celui des Nains.
Mais pour moi, ces qualités ont été masquées dès lors que la fierté des Elfes s'est transformé en prétention et en une ambition sans borne. Notre sens de l'honneur a alors disparu, et au fur et à mesure que nos ancêtres ont asservis Ecridel, ils se sont corrompus eux-même. Aujourd'hui, les Elfes possèdent encore les qualités incontestable que je t'ai dites, mais celles-ci sont malheureusement noyées sous l'égocentrisme et la vanité."


Fragorn s'arrêta net dans sa tirade. Cela lui avait, étonnamment, fait beaucoup de bien de parler ainsi. Il n'avait pas exprimé ses pensées aussi ouvertement depuis qu'il avait fuit le monde des Elfes, bien des années auparavant. Il se sentait libéré, réellement.
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#14
Irkedask fut étonné d'entendre les mots qu'avait choisi Fragorn pour décrire son peuple.
Egocentriques, prétentieux, intolérants, vaniteux...
La diatribe de Fragorn laissait supposer que les qualités morales des elfes étaient effacées par leur vanité.
Et que les seules qualités appréciables étaient de l'ordre du physique : grands et magnifiques.

Au sein de son peuple, Irkedask avait souvent rencontré des nains dont il n'était pas fier mais pas plus que d'autres qui avaient suscité son admiration.
Quand bien même, il resterait fier de son peuple, de son histoire, des qualités, appréciables ou non, qui faisaient d'un nain un nain.

"Fragorn, compagnon, j'sais pas pourquoi t'penses ça d'ton peup', mais jusqu'à maint'nant j'ai rencontré deux elfes dans ma vie : Elhuine et toi. Aucun des deux n'm'a paru vaniteux, ni intolérant.
Si tu veux viv'en paix avec le monde, t'es obligé d'faire la paix avec ta prop'histoire.
Comme les nains, les elfes sont des bâtisseurs, des créateurs.
Z'ont construit des cités, des fort'resses, des armes et des armures.
'sont riches sur l'plan d'leur culture : légendes, chants, musique, cuisine, tissage, peintures...

J'crois pas qu'nos peup'puissent s'résumer à leurs instincts conquérants, à leurs bassesses vaniteuses, à leur goût du sang et de la guerre.

M'est avis qu'tu parles avec l'goût d'la colère, d'la rancune, d'la douleur dans la bouche.
Faut qu'tu t'rinces l'gosier l'ami, une rasade d'liqueur d'orties fraîches, paraît qu'c'est bon pour l'humeur, tiens !"


Irkedask, tout en sirotant sa liqueur en compagnie de Fragorn, contemplait les compagnons d'Ecridel, chacun occupé à la cueillette de plantes utiles, à fourbir ses armes, à réparer une pièce d'armure, à ramasser du bois ou remplir les outres d'eau fraîche.
Il entreprit une esquisse, sommaire, de la vue qu'il avait de ce moment, afin que dans le futur il puisse retrouver cette satisfaisante sensation : nains et elfes peuvent vivre en paix, c'est possible.
L'esquisse d'Irkedask
Il était fier d'être membre de ce groupe et satisfait de vivre cet instant.

L'imagination débordante d'Irkedask, toujours au travail, envisagea une seconde un impossible avenir :
J'me d'mande si un d'ces jours les compagnons d'Ecridel pourraient compter dans leurs rangs au moins un représentant d'chacun des peup'd'Ecridel.
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#15
Ehluine était contente d'avoir retrouve Fragorn et elle salua les compagnons de route qui l'accompagnaient du mieux qu'elle put. Ils avaient l'air un peu épuisés de leur route depuis Karad Zirkomen, et semblaient aussi inquiets a l'idée de s'approcher du territoire elfe.

Un des nains, un certain Irkedask, avait l'air plus enthousiaste que les autres pour aller rencontrer le peuple elfe et il parlait tout le temps de l'entente entre les peuples et de constituer un groupe avec un mélange de races. Idée bien étrange, mais Ehluine devait admettre qu'elle était séduisante. Il parlait avec un accent un peu rocailleux et mangeait la moitié de ses mots, et Ehluine dut se retenir plusieurs fois dans un premier temps de ne pas lui rire au nez (qui était d'ailleurs en partie caché par sa barbe broussailleuse). Elle avait bien compris lors de son court passage a Karad que la susceptibilité naine n'était pas une légende mais bien réelle, et ne voulait pas se mettre a dos ces nains tout fraîchement rencontrés.

Dans les compagnons nains qui étaient la, il y avait aussi des adeptes de la magie. La première était une naine avec une rune couvrant son front, qui s'appelait Kraina ou Krina, Ehluine n'était pas bien sure. L'autre mage était un nain a la barbe rousse du nom de Thrain qui marchait avec un bâton pour toute arme et un vieux habit un peu usé. Ces deux la s'entraînaient souvent entre eux, et Thrain s'amusa même a lancer un sortilège sur Ehluine, qui n'eut apparemment aucun effet. Elle s'imagina que le lancer sur un elfe ou sur un nain n'avait pas les mêmes chances de réussir. Ehluine ne savait pas pourquoi, mais la magie naine lui semblait plus rassurante que celle que Gwendolwenn pratiquait. Ces runes appliques et dessins ésotériques l'intriguait, et elle essaya d'en parler un peu avec eux, mais pour le moment la discussion n'allait pas bien loin.

Sûrement qu'ils étaient encore bien méfiants sur ses intentions a elle, se dit-elle

Irkedask, le deuxième jour après qu'elle les eut rejoint, leur demanda de qualifier leur peuple avec cinq qualificatifs. Pendant que Fragorn répondait, elle réfléchit un peu et se surprit a essayer d'analyser son peuple pour la première fois. Après que Fragorn eut répondu, avec des avis peu flatteurs pour son peuple, elle voulut donner une version un peu moins forte de ceux-ci aux nains présents.

"De mon coté, je donnerai ces mots pour qualifier les elfes, peut-être plus neutres que ceux de Fragorn, mais qui ont tous un coté a la fois bon et nocif."

Elle récita alors chaque mot avec un temps entre eux pour qu'Irkedask puisse réfléchir a chacun un moment.

"Fiers, indépendants, mystiques, réfléchis, sensibles"

Bien sur, ce sont des qualificatifs moyens, il existe des elfes qui ne rentrent pas dans cette description, et dans ceux que j'ai côtoyé récemment, j'ai hélas trouve beaucoup de folie guerrière dont je ne comprend pas bien la cause. Mais a mon avis, il est difficile de trouver un elfe qui ne possède pas au moins une de ces cinq qualificatifs la.
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#16
Kraïna ne savait quoi penser des elfes. Sa nature méfiante avait vite refait surface et elle ne parlait pas ou peu avec les elfes. Elle partait bien souvent seule, un peu à l'écart pour réfléchir à la situation. Elle ne partageait pas le même enthousiasme qu'Irkedask, sans avoir la même haine que la majorité des nains pour ce peuple. Alors, pour éviter de parler, elle s'appliquait à apprendre ses runes, à les dessiner du mieux qu'elle pouvait pour améliorer leurs effets. Cela avait du intriguer Ehluine, qui avait tenté une discussion sur la pratique de la magie. Mais les runes étaient un secret très précieux pour les nains et en parler avec un autre peuple ne plaisait pas trop à la naine. Cependant, sa soif de connaissance de la magie tendait de temps à autre à lui faire partager quelques explications sur les runes pour en apprendre plus sur la magie elfique.
Mais elle avait juré de protéger ce savoir lors de son entrée dans l'université de magie et pour le moment elle ne se sentait pas encore franchir le pas Peut-être qu'un jour cela changerait. Elle devait réfléchir un peu et elle s'écarta du groupe. Attirée par les poissons dans la rivière, elle se perdit dans ses pensées, jusqu'à apercevoir une elfe l'observant sur l'autre rive. Loin de ses amis, elle était peut-être en danger. Elle rebroussa chemin, à la recherche du groupe.
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#17
Hilary ewilan avait traversé l'Erion avec difficulté. Emportée par le courant, elle s'était échouée sur un banc de sable, à l'extrême sud d'Asteras. Finalement, elle avait remonté le cours d'eau en longeant la rive...

Les lieux offraient de sublimes paysages sous la lumière naissante. L'aube pointait à peine lorsque l'elfe aperçut les tours de la cité d'ivoire.

Me voici au point de départ, murmura Hilary, soulagée.

Quelques jours plus tôt, elle s'était aventurée en eau profonde pour attraper quelques saumons. Mais ses pieds ne touchaient plus fond et le fleuve s'était emparé d'elle, la destituant de son arme et de ses souliers.

Ce n'est qu'une erreur de parcours, pensa l'elfe tout en pressant le pas. Un rocher coiffait une colline, non loin. Elle pensa qu'elle pourrait s'y assoir et se reposer quelque moment.

Parvenue à sa hauteur, elle découvrit, cachée derrière, une fleur d'une incroyable beauté. Elle s'en approcha pour mieux l'observer.
La fleur présentait une symétrie bilatérale et ses pétals étaient d'un bleu profond, presque irréel. Elle n'avait jamais rencontré une telle plante, mais il lui semblait qu'il s'agissait d'une fleur de mana. A en croire un livre qu'elle avait lu, ces fleurs étaient d'une grande rareté. Seul le concours d'un champignon pouvait permettre à la graine de germer. Aussi, cette dernière était dépourvue de réserve nutritive. La mana et seulement la mana rendait possible la croissance de la plantule.

Si seulement on pouvait donner dix elfes pour un trésor comme celui-là... dit-elle en soupirant.
Elle pensait que leur prétention était sans bornes, et c'est pour cette raison qu'elle partait à l'aventure sans regrets. Elle n'avait d'ailleurs
aucune attache.

En parlant d'elfes.. l'un d'eux approchait. Il semblait venir du Nord-Est. Hilary remarqua qu'il portait une armure dont les jointures étaient en cuir et plutôt bien travaillée. Le fourreau qu'il tenait à la taille semblait cacher un espadon. Un aventurier de pacotille, pensa Hilary.

Elle s'assit sur le bout de rocher qui trônait là, et fit mine de ne pas l'avoir vu. Elle comprit qu'il n'était pas seul lorsqu'elle entendit celui-ci parler. Il menait un groupe à Asteras, semblait-il. Dos au groupe, Hilary écoutait avec attention, animée par une certaine curiosité. Elle était loin de se douter que l'elfe trimballait des nains avec lui...
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#18
Cela faisait quelques jours qu'Elhuine avait rejoint le groupe. Le voyage s'était jusque là bien passé. Il ne restait à espérer qu'il en soit de même. Au loin, les hautes et blanches tours d'Asteras étaient déjà visibles. Fragorn soupira. La vue de cette cité l'emplissait toujours d'une bien étrange sensation, un mélange d'admiration béate - de fierté même -, de crainte, et de dégoût. Pour l'Elfe, Asteras était la plus belle chose jamais crée par des êtres mortels, elle était symbole de puissance et de raffinement tout à la fois, mais elle était -hélas!- devenu également symbole de la vanité des Hauts-Elfes. Que fallait-il voir à travers cette ville? La grandeur des Elfes, ou au contraire leurs travers? Fragorn pensa qu'il ne se déciderait sans doute jamais entre ces deux aspects. Quoi qu'il en soit, Fragorn se sentait nostalgique. Il se tenait exactement à l'endroit où, des années plus tôt, il avait fugué et fuit la cité et ses parents.

L'Elfe discutait avec animation avec Irkedask, de loin le plus enthousiaste et le plus bavard des Nains qui étaient là. Depuis l'arrivée d'Elhuine, Fragorn se sentait mieux, et il parlait avec plus d'aisance. C'est pourquoi il ne remarqua pas tout de suite l'Elfe sur la colline.
Se tournant vers le Sud, son regard s'arrêta sur une silhouette au sommet d'une colline. À en juger par sa morphologie, il s'agissait sans doute d'une femme Elfe. Celle-ci, assise, leur tournait le dos. Intrigué, Fragorn s'en approcha rapidement, recommandant aux Nains de rester en arrière. Lorsqu'il fut suffisamment près, il vit qu'il s'agissait bien d'une femme.

Fragorn resta un instant à la regarder. Elle faisait mine de ne pas l'avoir vu, mais Fragorn en doutait: les Elfes ayant de grandes capacités de perception, il aurait été étonnant qu'elle ne l'entende pas s'approcher. Il n'avait pas été discret du tout. Pensant que le femme voulait rester seule et ne tenait pas à ce qu'il approche, Fragorn tourna les talons. Elle était frêle, surement pas dangereuse, et il n'était guère dans les habitudes de l'Elfe sombre de chercher à faire connaissance avec une Elfe au beau milieu de nul part. Si celle-ci voulait parler, elle se retournerait et viendrait d'elle même.
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#19
Des bruits de pas se firent entendre.

Quelqu'un s'approchait d'Hilary ewilan. Mais il semblait que cette personne était partie aussitôt. Les craquements, le crissement de l'herbe sous les bottes, avaient cessé.

L'elfe se tenait tranquille, sur son rocher, mais ne se retourna pas. Enfin, piquée par la curiosité, elle tourna la tête en direction des soupirs et des conversations. Ce que ces personnes racontaient était à peine audible du fait de la distance. Cependant, les silhouettes, elles, ne trompaient nullement sur la nature des arrivants. Le groupe se composait de deux elfes et quatre nains. Parmi eux, il y avait au moins une femme elfe, à en juger par ses courbes.
Il sembla à Hilary, que deux des nains étaient aussi des femmes, mais leur petite taille et leurs équipements l'empêchaient de discerner leur genre.


Finalement, elle se leva et partit.

Quelle groupe insolite, dit-elle en laissant échapper un petit rire moqueur.
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#20
"...Fiers, indépendants, mystiques, réfléchis, sensibles...", a dit Ehluine.
Ah ben là au moins, on n'est pas dans d'la dépréciation, répondit Irkedask.
Fiers. Bon, pas plus qu'les nains ça c'est certain, et pas moins tout aussi certain'ment.
Indépendants. Grml... Que veux-tu dire par là ? Indépendants d'quoi d'abord ? Pas'qu'si t'veux dire qu'vous aimez bien décider seuls d'vot'av'nir, ça m'parait une qualité universelle...
Mystiques. Ah là j'sais pas c'que ça veut dire. Bon faut dire qu'mêm'si j'sais pas c'que ça veut dire, j'suis sûr d'pas en êt'un moi, d'grand mystique...
P't'êt'Kraïna ou Traïn ? T'entends quoi Ehluine par Mystiques ?
Réfléchis. C't'une grosse qualité ça. Ça laisse supposer qu'on va pouvoir discuter l'coup avec les elfes d'Asteras.
Sensibles. Grml, comment j'interprète ça ? Vous craignez les baffes p't'êt ? Mouais si j'fais c'genre d'humour, vont mal l'prend'à Asteras, faut que j'tienne ma langue.
C't'une qualité ça aussi.
T'nir sa langue c'est sûr, mais j'voulais parler d'la sensibilité. Mais en fait ça s'voit bien ça. Dans vos armures, vos armes, vot'musique, ya d'l'émotion j'trouve.
Une certaine forme d'fragilité aussi. C't'une qualité qu'existe mais qu'est quand même assez rare chez nous les nains.

J'vous r'mercie Ehluine et Fragorn.
Deux visions différentes d'vot'peup'mais toutes deux enrichissantes pour moi.
Pi ça prouve bien qu'vous avez pas une pensée uniforme, tout pareil qu'chez nous en fait.
Plus ça va plus j'me dis qu'on a quand même pas mal d'points communs.


Irkedask continuait sa marche d'un pas tranquille.
Les courroies en cuir de ses haches commençaient à lui irriter les cuisses, il songea que s'il voulait continuer à parcourir Andoras de cette manière, il allait lui falloir réfléchir à son équipement et à une façon différente de le porter.
En arrière plan, il songeait à la conversation menée avec les longues z'oreilles et à ses compagnons de route en général.
S'ils n'avaient pas encore passé de soirées très arrosées, à se raconter durant des heures des faits d'armes ou des histoires de fesses, Irkedask commençait cependant à apprécier la compagnie tranquille, toujours égale, attentive à leur environnement, des deux elfes.
Il savait que Kdashkani, bien que peu bavarde, ne manquait pas de rester attentive aux conversations qui se déroulaient. Le moment venu, elle saurait profiter des rencontres qui s'offraient à elle.
Thraïn était lui aussi silencieux. Irkedask ne le connaissait pas assez pour espérer déchiffrer ses pensées, mais il avait su reconnaître de la gaieté et de l'entrain les quelques fois où le maître des runes s'était exprimé.
Quant à Kraïna, parfois au cœur du groupe, parfois très éloignée, elle signifiait régulièrement son intérêt pour leur aventure, mais restait discrète.

Quelle étrange compagnie, murmura-t-il, faisant écho sans le savoir aux pensées d'Hilary.
Et maint'nant, Ehluine et Fragorn, si j'vous d'mandais d'qualifier les nains d'la mêm'manière, vous diriez quoi ?
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#21
Voila qu'Irkedask lui demandait maintenant de qualifier les nains.

Et bien, a mon avis, ce serait plutôt a toi Irkedask de nous donner des qualificatifs, car je n'ai pas encore rencontré beaucoup de nains et n'ait pas pu me faire une idée sur vous, même fausse. Je pourrai te raconter ce qu'il se dit derrière les portes de nos logis, mais a mon avis, cela n'a pas grand intérêt car peu doit être vrai.

Ehluine ajouta encore avant d'écouter ce qu'Irkedask dirait a propos de son peuple.

Pour te préciser sur ceux que j'ai donné, pour "indépendants", j'entends par la que mes confrères aiment bien la solitude, la réflexion, et même s'ils font des choses ensemble, ils n'ont pas d'instinct très grégaires. J'ai l'impression que vous nains êtes plus enclins a vous rassembler et faire des choses en groupe que nous, ou en tout cas, que cela vous plait plus.

Ehluine se demandait si Irkedask comprendrait le mot grégaire mais elle n'en avait pas d'autre a utiliser a la place.

Pour le mot "mystique" que j'ai utilisé, c'est pour dire que nous avons un rapport particuliers avec la magie et que beaucoup d'entre nous sentent un lien fort avec l'univers qui nous entoure et Fryelund, le dieu de toutes les choses qui existent par le passé, le présent et le futur. Mais c'est un sujet a part entière, dont on pourrait parler longtemps. Je suis curieuse maintenant d'entendre les qualificatifs que tu pourras donner aux nains, Irkedask.
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#22
Brutaux, râleurs, communautaristes, fiers et courageux.
C'sont les premiers mots qui m'sont v'nus à l'esprit, Ehluine.

Et si t'as entendu dire qu'on égorgeait les enfants elfes pour les rôtir en broche, rassure-toi, on préfère quand ya que'qu'chose à manger autour d'l'os.

Ça veut dire quoi grégaire ?
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#23
Après un instant, Ehluine trouva une idée pour décrire le mot a Irkedask.

Grégaire, c'est quand tu rentres dans une taverne, et qu'il y a une table avec 2 personnes, et 5 tables vides autour. Si tu vas t'assoir avec les 2 personnes, ou même si tu t'assois proche de la table, alors qu'il y a plein de tables plus a l'écart, tu es quelque part grégaire. Si tu préfères t'assoir dans ton coin, tu ne l'es pas. Enfin, il y a aussi les timides, qui aimeraient bien s'assoir a la table mais n'osent pas, eux sont des personnes grégaires qui savent pas comment l'être.
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#24
Thraïn se rapprocha du groupe. Il n'avait pas été très bavard durant le voyage. Thraïn avait préféré prendre un peu de recul face aux Elfes. En effet, bien qu'il soit ravi d'en rencontrer, sa méfiance lui ordonnait de les observer de loin pour le moment. Mais, sa curiosité fini par être plus grande que sa méfiance à l'égard des Elfes et puis de toute façon, ils étaient quasiment arrivés en ville...

Et bien moi je dirais Fier et courageux comme l'a dit Irkedask

Ehluine se retourna surprise de l'intervention soudaine du nain

Pour les autres qualificatifs, je ne dirais pas qu'ils sont faux, mais j'en ai d'autres en tête qui viennent en premier selon moi.
Je dirais Rieur, autour d'une bonne bière naine
Borné et têtu, les nains n'en font souvent qu'à leur tête et iront jusqu'au bout de leurs convictions quelqu'en soit la fin. Ce trait de caractère nous amène à faire de grandes choses, mais c'est aussi à cause de ça que nous sommes rancuniers et que nous fonçons parfois la tête dans le mur malgré tous les avertissements.
Enfin, je dirais "proche de son argent", allez, j'ose, radin plutôt. Un nain est très proche de son or et de ses possessions.
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#25
Ils étaient arrivés en vue de la ville, il ne leur restait plus qu'a attendre que les six compagnons soient regroupés pour entrer ensemble dans Asteras.
Ehluine fit un feux avec du bois qu'elle avait ramassé au cours de route, et elle en profita pour s'entrainer un peu au tir a l'arc en chassant quelques oiseaux pour leur repas. Elle invita Fragorn et Thrain a la rejoindre pour ce repas improvisé, et demanda aux nains présents

Je n'étais pas la pour vos discussions a Karad, pour quelles raisons venez vous a Asteras? Qu'est ce que vous aimeriez voir ou faire?

(hrp: Pour les nains du groupe, si vous voulez participer a la discussion, vous pouvez considérer que vous êtes la même si sur le plateau vous êtes un peu derrière Wink
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#26
Ils allaient arriver en ville. Il était temps que Kraïna sorte de son silence prolongé. Elle avait pu observer Ehluine et Fragorn pendant ce voyage. Ce qu'elle avait vu lui avait plutôt plu. Et, en tout cas, vis à vis de ces deux elfes, la naine avait confiance en eux. Elle s'approcha de l'elfe pour répondre aux différentes questions qui avaient été posées ainsi que pour réagir à ce qui avait été dit. Il fallait le faire avant d'aller dans Asteras.

Pour ce qui est de décrire le peuple nain, la Fierté est la plus grande caractéristique. Je ne sais si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais c'est ainsi. Les Nains sont bons camarades, prêts à défendre les leurs. Il sont aussi déterminés jusqu'à devenir bornés. Quelques fois, c'est mauvais pour eux, mais au final, rien ne peut arrêter un nain. Ils essaieront encore et encore si quelque chose leur résiste et jusqu'à ce qu'ils trouvent une solution.

Elle réfléchit quelques instants sur ce qu'elle pouvait ajouter pour qualifier son peuple.

Nous sommes aussi lunatiques. Voir un nain râler est tout à fait naturel, amenez lui une bière et il deviendra jovial. Nous sommes prompts à nous emporter mais aussi prompts à s'arrêter pour faire la fête. On aime aussi tout ce qui brille... C'est un peu pour ça qu'on est non seulement proche de son argent mais aussi de toute pierres précieuses, de l'or et autres minerais précieux !
J'espère que cela vous convient comme description du peuple nain.


Réfléchissant un instant, Kraïna continua.

Quant à notre venue à Asteras, les buts varient je pense en fonction des nains ici présents. Pour ma part, c'est surtout la curiosité. Je n'ai presque jamais vu d'elfes, et j'avais envie de me faire ma propre opinion sur votre peuple, pas seulement d'écouter les récits et autres contes nains. Ce que j'aimerai voir ou faire ? Je ne sais pas, visiter la cité, parler avec des elfes, comprendre votre culture, votre peuple. En fait, ne pas seulement voir ce que je pourrais voir sur un champ de bataille.
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#27
Kdashkani n'aurait su dire depuis combien de temps ils avaient quitté Karad Zirkommen, mais le voyage n'avait finalement pas duré trop longtemps. Faut dire qu'ils avaient passé leur temps à courir, traversant les plaines et les bois, ne faisant qu'une brève étape dans le village nain aperçu en route. La guerrière avait consacré toute son énergie pendant le trajet à tenir le rythme, écartant les branches des arbres, sautant par-dessus les rochers. Non pas que la fatigue la gênait, mais elle se sentait empêtrée dans son armure, encombrée par ses armes et surtout d'une lourdeur incroyable à côté de l'aisance de Fragorn à courir les bois. Même ses compagnons semblaient agiles à côté d'elle.

Mais comment font-ils pour arriver à discuter tout en courant ? se demandait-elle souvent, tandis que les branches des arbres fouettaient son visage et que les buissons s'accrochaient à ses jambes, masquant les caillasses qui cherchaient en permanence à la faire trébucher... Décidément, les grands espaces n'étaient pas son élément de prédilection, elle avait même parfois la sensation que la nature ne voulait pas la laisser passer.

Heureusement qu'Irkedask l'attendait régulièrement pour lui montrer le chemin, car ses compagnons, surtout l'elfe, disparaissaient régulièrement de son champ de vision.

Le rythme se ralentit un peu à l'approche d'Asteras, et Kdashkani eut le plaisir de rencontrer une autre elfe, manifestement une amie de Fragorn, venue à leur avance. Comme Fragorn, elle progressait avec grâce et aisance au milieu des arbres et des bosquets. Il semblait même à Kdashkani que leurs pas ne laissaient aucune trace dans l'herbe.

Arrivés en vue d'Asteras, le groupe se rassembla au bord de la rivière avant d'en entamer la traversée. Tout en écoutant ses compagnons deviser sur les particularités de leurs peuples respectifs, Kdashkani admirait la vision offerte par la capitale elfe. Asteras dégageait la même impression de puissance que la capitale naine, mais la ressemblance s'arrêtait là. Tandis que la capitale naine marquait les esprits par son caractère imposant et solide, Asteras s'imposait par la grâce de ses constructions qui semblaient toucher le ciel.

La guerrière ne regrettait vraiment pas d'avoir fait le voyage, elle avait hâte de visiter cette superbe ville et de découvrir le mode de vie de ses habitants. Justement, Elhuine était en train de demander ce que les nains étaient venus faire à Asteras. Elle laissa Kraïna finir d'exposer ses motivations avant de prendre la parole.

Pourquoi sommes-nous ici ? Et bien, l'idée de départ était de raccompagner Fragorn jusqu'en territoire elfe pour être sûr qu'il ne lui arrive rien de fâcheux, mais nous espérions aussi rencontrer les autorités elfes en tant que représentants du peuple nain afin de porter un message de paix et de proposer une alliance entre nos peuples contre d'éventuels dangers menaçant Ecridel. Malheureusement, le Thain n'a pas accédé à notre demande et nous ne sommes du coup que de simples voyageurs curieux d'en savoir plus sur la culture elfe.
Et puis les affrontements qui viennent d'avoir lieu ne vont pas favoriser un rapprochement entre nos peuples...

Concernant mes propres motivations, il y en a essentiellement trois : d'abord, mais je l'ai déjà dit, mieux connaître votre peuple et votre mode de vie, par exemple concernant vos croyances, vos instances dirigeantes, votre conception de la famille, etc. Ensuite, rencontrer des elfes intéressés par le projet de guilde dont on a déjà parlé en cours de route.
Enfin, essayer de voir s'il pourrait y avoir un lien entre les événements malheureux qui ont frappé notre peuple et le votre, car ces événements se sont déroulés en même temps, à ce qu'on dirait. Et je ne crois pas trop aux coïncidences...

En tout cas, merci de nous avoir conduits jusqu'ici. Je n'ai pas été très bavarde pendant le voyage, désolée, mais j'ai au moins réussi à suivre le groupe !
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#28
Aux portes est de la cité elfe, les nains se présentaient.
Ajila arriva, quand elle fut prévenue, se déplaçant avec hâte.
D'après elle, les nains étaient peut être arrivés trop tôt... il y avait une agitation qui grondait...
Elle observa les elfes, puis s'intéressa aux nains: elle était curieuse, elle n'avait que très peu vu le peuple des montagnes.
Elle commença alors à parler, d'une magnifique et gracieuse voix, digne des personnes d'origine elfique.
-Salutations messires nains et elfes, je vous souhaite un agréable séjour dans notre cité.
Je suppose que vous êtes fatigués de votre long voyage; Si cela vous convient, je vais vous laisser vous ressourcer, soigner, laver, coiffer... J'ai ouïe dire que les membres du peuple nains aimaient prendre soin de leurs barbes, les tressant avec une grande attention.

Elle marqua une silence, puis enchaina sur la suite.
-Comme vous le savez, vous ne pourrez pas aller plus loin dans la ville avec vos armes. Vous allez donc devoir me laisser votre armement, il vous sera restitué plus tard.
Également, comme convenu, si cela est votre souhait, je m'arrangerai pour vous offrir des vêtements de ville.
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#29
Thraïn s'avança vers l'Elfe venue les saluer et leurs demander leurs armes.
Salutation Demoiselle Elfe, vous devez être Ajila.
Voici la seule "arme" que je porte. Il ne s'agit là que d'un vulgaire bâton, mais le voici tout de même.

Thraïn tendit son bâton vers Ajila qui le récupéra en le remerciant.
J'ai aussi mon savoir runique, mais je ne puis m'en défaire. Mais n'ayez crainte, je ne puis guère utiliser ce savoir comme une arme, il me sert plutôt de défense

Thraïn se dirigea ensuite vers Fragorn qui s'était un peu écarté. Mais soudainement, sans son bâton et devant la citée Elfe et les Elfes, Thraïn se senti tout petit et désarmé. Il continua à longer les murs pour rejoindre Fragorn n'osant sortir de l'ombre de ceux-ci.

Arg... Sans arme et sans armure pour nous défendre au milieu de tant d'Efles, se disait-il pour lui même, Je me demande si c'était bien sage comme initiative
Regardant à droite et à gauche.
Une petite rune de protection ne serait surement pas du luxe. Et puis personne ne le verra...
Sur ceux Thraïn se protégea et tenta de lancer une rune identique sur Irkedask, mais dans la précipitation et l'angoisse, il échoua..
Zut... Si je ne suis même pas capable de lancer une rune maintenant, qu'est ce que ça va donner si j'ai besoin un jour d'en lancer une en combat..
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#30
Irkedask sortit ses deux haches de leur fourreau, ainsi que sa dague et son couteau de chasse.
Il retira ses gants de cuir cloutés de pointes et son heaume cornu.
Enfin il sortit de sa tunique un stylet et une lame de tanneur.
Il tendit tout son matériel à Ajila, qui, un peu surprise, détourna le regard vers les elfes qui n'étaient visiblement là que pour la seconder.
Ceux-ci se saisirent des biens d'Irkedask, qui s'adressa à Ajila tout en achevant son geste :
Dame Ajila, j'suis très honoré d'êt'accueilli dans vot'belle cité.
Après avoir eu l'plaisir d'offrir que'qu'pintes à l'ami Fragorn à Karad Zirkomen, j'espère qu'on aura l'occasion d'goûter à que'qu'z'unes d'vos liqueurs, tout en profitant d'vot'compagnie.

Irkedask se tourna vers Ehluine.
Dame Ehluine, dit-il en affectant en souriant une attitude cérémonielle, peu adaptée à la rugosité habituelle du guerrier nain, ya que'qu'pas vous d'mandiez c'qu'on v'nait faire à Asteras.
J'vous avoue qu'j'ai espéré jusqu'au dernier moment qu'not'Thain nous confierait au moins un message, ou mieux, d'vraies responsabilités diplomatiques destinées à construire enfin des r'lations d'bon voisinage avec vot'peuple.
Hélas il n'en est rien.
Alors c'sont des motivations beaucoup plus personnelles qui m'poussent final'ment à v'nir ici.
D'abord, comme l'a dit mon amie Kdashkani, j'suis poussé par la curiosité.

Irkedask sourit à la naine, qu'il trouvait beaucoup plus attirante dans sa force et son caractère si bien trempé, que n'importe quelle elfe qu'il pouvait voir autour de lui
Se tournant à nouveau vers Dame Ajila, il poursuivit :
J'ai passé d'excellents moments en compagnie d'Fragorn et Ehluine durant l'voyage. J'ai pu observer leurs habitudes, leur façon d'manger, d'dormir, les p'tits gestes du quotidien, m'rend'compte qu'comm'nous ils ont b'soin de s'vider les... oui enfin bon voilà , dit-il en observant la surprise et la gêne dans le regard de Dame Ajila.
Nous avons aussi final'ment beaucoup causé et échangé des rg'ards sur nos peup'respectifs.
Bref, maint'nant qu'j'ai pu constater qu'rien m'gênait ou m'choquait chez les elfes pour l'moment, ben j'aim'rai bien avoir l'occasion d'écouter certains d'vos chants, d'vot'musique, j'voudrais découvrir vos bâtiments, vot'architecture, vos maisons aussi.
Enfin , j'ai une p'tite idée en tête d'puis que'qu'jours, concernant vos forgerons.
J'vous explique.

Tout en parlant, Irkedask observait les armes des gardes elfiques debout auprès des portes ainsi que celles de l'escorte de la dignitaire elfe qui l'écoutait avec patience.
Nous les nains, on a pas not'pareil pour fabriquer des armures et des arm'lourdes.
Si vous m'en donnez l'occasion, j'voudrais pouvoir rencontrer un d'vos maît'forgerons et avoir son opinion sur ma hache runique, là, dans les bras d'vot'serviteur.
Et mon rêve, ce s'rait d'voir si yaurait moyen d'conjuguer l'savoir faire nain et elfe afin d'pouvoir défend'mes idées et m'ner mes combats avec la force des deux peup'réunie dans une seul'arme.
Si j'pouvais montrer aux guerriers nains que j'connais qu'une arme réunissant nos savoir-faire est plus efficace qu'une arme n'bénéficiant qu'du talent unique d'un d'nos forgerons, j's'rais l'plus fier et l'plus honoré des guerriers d'Ecridel.
Pi conv'nez avec moi qu'pour que'qu'un qui s'dit favorab'à une paix durab'ent'nos peup', ce s'rait un beau symbole !
Bon c'la dit, c'est quoi les fringues qu'vous proposez ? C'est solide ? Ça tient chaud ?
On peut les essayer dans une taverne ? Pasqu'c'est pas tout mais j'ai une faim d'loup moi, pi faut faire attention si j'ai trop faim j'pourrais êt'am'né à êt'tenté par un d'vos serviteurs
, ironisa Irkedask en faisant une grimace à une servante elfe visiblement apeurée par la présence du petit groupe de nains entourant Dame Ajila.
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