Audience à Karad Zirkomen
#1
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque la lettre au Thain Baram II arriva au palais. Etait-ce un pigeon voyageur qui l'avait apportée ? ou un nain qui avait eu l'amabilité de faire le messager ? Peu importe... Elle était presque arrivée à bon port, et son ouverture ne dépendait plus que du bon vouloir du Thain ou de ses représentants.
Citation :Votre Honneur,
Nous sollicitons votre haute bienveillance afin de nous éditer un laisser-passer officiel en territoire Nain et dans la grande cité de Karad Zirkomen.

Le but de notre visite est multiple : nos intentions sont pacifiques, culturelles et diplomatiques. Au delà des motivations personnelles de chaque participant à cette expédition, que chacun se fera un plaisir de vous exposer si vous souhaitez plus de détail, le but commun de notre petite troupe est de rencontrer des représentants de vos érudits et de vos grand mages, afin de leur exposer un problème pressant qui pourrait sauver la vie de plusieurs nains et elfes.

Rassurez-vous sur le mot troupe, nous somme pas une cohorte, mais à peine un trio d'elfes : Ehluine Dil'guora, Gwendolwenn Cyrmaël, et Fragorn Sombrelame.

Bien que nous ne doutions pas de votre autorité si d'aventure vous répondez favorablement à notre requête, une escorte naine, une fois le sol de votre peuple foulé, nous garantirait contre toute mésaventure.

Vos dévoués,

Ehluine, Gwendolwenn, Fragorn.
[hrp]Cette lettre est destinée, outre la demande de droit de passage officiel au Thain, à nous garantir l'aide ou au moins la neutralité des gardes Nains, mais est aussi un appel a tout joueur nain souhaitant nous guider et nous escorter (ou nous surveiller par la même occasion Smile), ou simplement échanger sur nos cultures respectives.[/hrp]
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#2
Le Thain fut surpris lorsque la missive lui fut remise : les courriers elfiques étaient pour ainsi dire... rares. Et en général, ils émanaient des hautes instances.

Il déplia le vélin et le parcourut, plissant les yeux en réponse à l'effort que lui demandait la fine calligraphie elfique à laquelle il n'était toujours pas habitué.


Nous les Nains avons au moins le mérite d'écrire pour être lus, songea-t-il en pensant aux larges caractères des lettres naines, dépourvus de toute futile arabesque.

Lorsqu'il eu terminé sa lecture, il reposa le parchemin et se frotta le menton, perplexe. La demande des ces Elfes était encore plus surprenante que la lettre elle-même. Mais néanmoins intéressante. Baram II n'était pas de ces Nains extrémistes qui considéraient chaque Elfe comme un ennemi de son peuple. Ayant lui-même négocié l'armistice de la dernière guerre qui les avait opposés aux Elfes, il n'ignorait pas que ce peuple était bien plus sage que ne le laissaient imaginer les actes de leur général Andil Kerithä.

Il prit donc un parchemin vierge, trempa sa plume dans l'encrier, et rédigea lui-même la réponse aux trois Elfes. Il leur accordait l'autorisation de circuler au sein du territoire nain, guidés par un de ses pairs et escortés par deux gardes d'élite.

Leur visite devrait être précédée d'une rencontre avec lui-même, afin de définir clairement les raisons et la durée de la visite.

Enfin, naturellement, les visiteurs devraient remettre leurs armes à leur arrivée, pour ne les récupérer qu'à leur départ.

Le Thain roula le parchemin, y apposa son sceau, et le fit envoyer par l'un de ses serviteurs.

Il n'avait plus qu'à trouver un guide pour ces Elfes...
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#3
La plaine d'Ecridel. Un fort vent était levé, et les cheveux d'Ehluine volaient dans le vent, cachant par intermittence ses yeux, sans lui empêcher totalement de voir ce qu'elle faisait. Elle était occupée à ramasser des champignons et diverses plantes en attendant ses compagnons qui étaient un peu en arrière. C'est alors qu'elle était toute concentrée à ses cueillettes qu'elle entendit un raclement de gorge, comme pour la prévenir d'une présence.

Elle releva la tête et se trouva nez-a-nez avec ... un nain! Enfin, elle n'en avait jamais vu en vrai, mais seulement entendu parler à diverses occasions par ceux de son peuple. On lui avait dit que les nains étaient cruels, sales, avaient une haleine qui sentait à des lieux à la ronde, et étaient toujours en colère car en permanence sous l'emprise de l'alcool.

Celui-la ne lui semblait pas particulièrement sale ni odorant, mais il fit presque rire l'elfe (qui se retint du mieux qu'elle put), car on avait du mal à reconnaitre ses formes sous l'épaisse armure qu'il portait et qui semblait trop grande pour lui. Il tenait de sa main droite une énorme hache et un écu qui recouvrait tout le reste de son coté semblait défier quiconque voudrait l'attaquer.

Il lui parla dans le langage commun, en roulant et raclant les "r" de ses phrases.

"Étrrrangèrrre! Êtes-vous la dénommée Gwendolwenn? "

Ehluine, un peu surprise, se releva et hocha la tête négativement. Elle savait parler le langage commun mais l'utilisait rarement, elle faisait donc des fautes en parlant.

"Non, je m'appelle Ehluine. Gwendolwenn est mon amie qui arrive la-bas."

Elle montra en arrière Gwendolwenn, ainsi que Fragorn qui la suivait de quelques pas.

Le nain plissa les yeux.

"Hum, trois elfes ... deux femmes, un homme ... les noms qui correspondent..."

Voyant qu'Ehluine n'avait pas d'arme à la main - son arc était rangé bien fixé dans son dos - il se détendit légèrement, et glissa une main sous son bouclier.

"Le thain Barrrrrram II m'envoie vous porter ces laisser passer. Vous êtes autorisés sur nos terres mais vous devrez en arrivant à Karad Zirkomen déposer vos armes et vous adresser directement à lui. Une escorte devrait venir très bientôt."

Le nain tendit trois sceaux à Ehluine, et sans plus un mot, repartit en courant d'où il était venu.

Ehluine tenait dans ses mains les trois sceaux l'air un peu surprise en regardant le nain disparaitre à l'horizon.
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#4
Le nain qui venait de lui adresser le sceau du Thain Baram II était a peine parti qu'Ehluine aperçut un autre nain, Ulyr, venant a leur rencontre.

Peut-être était-ce l'escorte que le Thain leur proposait?, pensa t'elle.

Ehluine s'avança vers le nain et lui adressa la parole en langue commune:

"Bonjour, mon nom est Ehluine. Je viens en paix, accompagnée de mes amis Gwendolwenn et Fragorn, pour rencontrer votre Thain qui a accepté de nous recevoir."

Ehluine montra le sceau du Thain Baram II qu'elle portait et ajouta:

"Nous avons ce sceau en signe de notre bonne foi. Je sais qu'elfes et nains se battent plus au sud ouest, mais ne ne faisons pas partie de ces affrontements."

Ehluine eut un sourire un peu crispé, car a vrai dire, l'arbalète du nain paraissait menaçante. Elle fit de son mieux pour tenir son sourire a l'encontre d'Ulyr.
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#5
A vision des deux elfes, Ulyr se raidit, des maudits elfes, sur leurs terres ! Instinctivement, il attrapa la corde de son arbalète et la tendit, il enclencha un carreau au lieu prévu à cet effet. Ses gros doigts malgré leur taille importante étaient doué d'une dextérité importante, il par ailleurs un de ces airs de vétéran renfrogné. En y pensant, il était l'archétype du nain. Ses bras eurent un léger mouvement, lorsque la jeune femme tendit le sceau. De façon inconsciente, il l'avait mis en joug, prêt à décocher un tir mortel au cas où la jeune femme n'use de ses dons pour l'attaquer. La vieille rancune qu'il avait contre les elfes était tenace et comme chacun le sait, le peuple de sous la montagne n'oublie jamais.
Cependant, ses doigts restèrent crispés et il ne décocha nul trait. Ecoutant simplement les paroles de la dénommé Elhuine. Oui, on lui avait parlé de ces « ambassadeurs », et il connaissait les règles auxquels ils allaient devoir se plier. Il baissa doucement, entement mais inexorablement son arme avant que sa voix gutturale et dur ne viennent les frapper :


« Ce sceau est vrai… Et j'ai entendu parler de votre venu. »

Il dévisagea les deux jeunes femmes qu'il pouvait voir et ajouta à la dénommé Ehluine :

« Passez devant, je vais vous menez à notre roi… Ha, l'on me nomme Ulyr »

Il fit un pas vers eux, se déplaça légèrement sur le côté, les invitant ainsi à passer devant lui. Pourquoi diable le roi avait il accepté de les voir ? Il cracha dans sa langue natale inconnu majoritairement aux peuple du sud « peste soit ces eldars… ». Et il soupira…
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#6
Ehluine sentit qu'Ulyr était tendu, mais il lui inspirait confiance. Elle regarda son amie Gwendolwenn, lui faisant un imperceptible signe des yeux pour lui faire comprendre qu'elle devrait ranger son arme qu'elle portait nonchalamment sur son coté. Elle-même avait placé son arc bien fixe dans son dos depuis qu'ils étaient sur les terres naines, en signe de non agression.

Bien folle serait-elle de croire un instant qu'une arme pourrait lui être de quelque utilité pour sa survie, au milieu des terres du peuple nain!

Elle n'avait pas encore réalisé, mais comprit instantanément la puissance du sceau du Thain et l'honneur qu'il leur faisait d'accepter leur requête de le rencontrer. Elle passa devant Ulyr en hochant de la tête.

Enchantée, Ulyr, lui adressa t'elle

Elle ne savait pas si elle avait bien prononcé son nom. Lui-même avait une façon de dire son nom - Ulyr - qui lui donnait l'impression que la montagne elle-même lui parlait. Une sorte de rugosité dans la voix, un mélange de douceur, de dureté et de profondeur toute à la fois, qu'elle n'avait jamais entendu autre part.

Vous êtes le deuxième nain que je rencontre, après celui qui nous a adressé ce sceau.

Elle avait l'impression que chaque mot qu'elle disait pouvait être un mot de travers, mais sentait qu'il ne fallait pas un silence trop fort.

Devant elle, Un paysage magnifique s'étendait. L'herbe finissait, le royaume neigeux et de pierre commençait. Ils venaient d'arriver à un point d'où la cité de Karad Zirkommen était pleinement visible devant eux, dans toute sa majesté.

Elle eut un pincement de coeur. Elle ne savait pas trop ou elle s'embarquait, et s'ils avaient bien fait de demander cette audience. Au moins, la présence de son amie d'enfance à ses cotés la rassurait et elle ne serait pas seule s'ils devaient ne jamais ressortir vivant de cette cité.
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#7
Au détour d'un bosquet, Gwendolwenn aperçu quelqu'un, et ce n'était pas un elfe, ni une bête. Ce devait être un nain. Elle s'empressa de se réfugier derrière Ehluine.
C'était une grande première pour elle, la première fois qu'elle en voyait un en vrai. Il faut dire qu'ils ne couraient pas les rues dans les citées elfes.
Ils ressemblait effectivement beaucoup plus a des humains qu'aux bêtes hirsutes et grognardes qu'avaient dépeints les aventuriers qui venaient visiter les pensionnaires de l'école de magie de l'esprit.

Elle était très petite pour une elfe, mais celui-là était encore plus petit qu'elle... Elle pensa d'abord à un enfant... C'est vrai qu'ils avaient un côté touchant de par leur taille.
Son arbalète par contre était moins émouvante : elle était trois ou quatre fois plus grosse que la sienne, Gwendolwenn aurait même eu peine à simplement la porter ! Son blason, un crâne humanoïde soigneusement poli, n'incitait pas plus à le cajoler.
Mais derrière le ton bourru et les aspects rustres des premiers abords, elle devinait un coeur plus vivant et généreux que dans certains de ces congénères de race, dont le raffinement allait souvent de pair avec une prétention bornée.

Lorsque le nain baissa enfin son arme, et les invita à les suivre au palais, elle se rendit compte qu'elle avait oublié de respirer et poussa un profond soupir de soulagement.
Enfin elle osa se présenter à Ulyr - c'était ainsi qu'il s'était nommé -, accompagnant ses parles d'un légère révérence.

- Bon...jour, je suis Gwendolwenn Cyrmael
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#8
Fragorn, qui s'était arrêté un instant auprès du fleuve avant de le passer à gué pour suivre ses deux compagnons de route, aperçu le nain qui menaçait Elhuine et Gwendolwenn. Instinctivement, il se redressa et, empoignant la garde de son épée sans toutefois dégainer celle-ci, il franchit le cours d'eau pour rejoindre le petit groupe. D'après ce que l'elfe avait entendu, le nain se nommait Ulyr. Le temps que Fragorn arrive, il avait déjà baissé son arbalète, mais son air n'était guère avenant.
Fragorn connaissait les nains. Par le passé, il en avait déjà rencontré. Il connaissait un peu leur culture, du moins, autant qu'un elfe quelque peu curieux pouvait en savoir, ce qui signifiait que son ignorance était très grande. Mais il savait que les Nains avaient un sens de l'honneur et une fierté très développée. Ces caractéristiques, qui avaient déclenché l'aversion des nains envers les elfes, étaient dans le cas présent un atout pour les voyageurs: la grande majorité des nains n'oseraient pas s'attaquer à des individus doués de l'immunité diplomatique, quand bien même ces individus étaient leurs pires ennemis. Il fallait simplement espérer qu'Ulyr faisait partie de cette majorité.

Relâchant la poignée de son épée et levant le bras droit en signe d'amitié et de paix, il se présenta, sûr de lui.

"Bonjour à vous, maître nain. Mon nom est Fragorn, et je suis heureux que vous acceptiez de nous mener à votre Thaïn. Je comprend bien que vous soyez méfiant à notre égard, ceux de ma race n'ont rien fait pour inspirer votre confiance et votre amitié. Toutefois, je tiens à vous promettre sur mon honneur que mes intentions, ainsi que celles de mes compagnons, sont tout à fait pacifiques. Vous autres, fils de la montagne, savez ce que signifie le sens de l'honneur, et je vous admire pour cela. Je suis donc sûr que vous comprenez la portée de ma promesse. Sachez que je ne trahit jamais ma parole."
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#9
Le nain leva un sourcil un peu grognon en écoutant Gwendolwenn, il n'aimait pas les gens qui avait du mal à s'exprimer ou peur, la peur était quelques choses d'inutile et de futile. Il fallait se montrer fort, car le fort mange le faible. Ainsi en était il dans la nature, ainsi en était il des nains. Chacun nain était un anneau d'armure, résistant aux chocs, et tous ensembles, réunis, ils étaient une côte de maille indestructible. Il posa sa lourde arbalète sur son épaule alors que le seul homme; si tant soit peu qu'il y ait vraiment de la virilité dans les elfes, éleva la voix. Ha les belles paroles, ha les beaux mots. Peste soit la langues des elfes, leur notion d'honneur n'avait pas assez d'importance pour eux, du moins pour qu'ils la comprennent totalement.
Il lâcha de sa voix dur tel l'acier de ses carreaux :


-Dame Ehluine, attendez vous à rencontrer beaucoup des miens.

Il avait prononcé le nom de la jeune elfe sans la moindre écorchure si ce n'est cet accent typiquement nain, preuve qu'il possédait une base d'érudition elfique. Était-il lettré? Très peu, mais il suivait ce vieil adage "connais ton ennemi comme toi même." Il fit un pas vers l'homme du groupe et de nouveau un son s'éleva de sa gorge tel un cor de guerre soufflant et se répercutant dans les gorges des montagnes aux sommets éternellement enneigés.

-Je n'ai que peu de considération pour l'honneur des autres peuples. Il marqua une courte pause, comme pour juger ses propres mots et lâcha pour atténuer la dureté de ses paroles, Cependant... Je vous ferez confiance et vous jure de vous conduire chez notre Thain, vous protégeant le cas échéant. Et c'est la parole d'un nain que je vous donne, et plus exactement celle d'un Thunderberk.

Conscient de la parole qu'il venait d'offrir, il mit son arbalète en bandoulière, affirmant ainsi par ce geste qu'il ne craignait pas le trio elfique et tendit un de ces énorme gourde fait en peau de chèvre à Fragorn et lâcha :

-Ce voyage à dut vous assoiffer, buvez donc et avançait donc vers les murs de notre cité.

Il aurait était certainement impolie de refuser de boire, quoi que contienne la gourde. Mais s'il le proposait à Fragorn, il était à parier que ce n'était pas de l'eau claire de montagne. Il ajouta de plus à l'intention des jeunes femmes, notamment la peureuse :

-Vous devriez vous couvrir un peu, notamment vous dame Cyrmael. Notre climat est plus rude que celui des plaines...
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#10
Dans Karad Zirkomen, un nain recevait une noble tache...

...

...

...

-Je dois... guider... des... elfes... ici...
Raaaaah! s'quoi ce kwak!


Visiblement, cette visite ne l'enchante guère.

Néanmoins, il accepta son fardeau.
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#11
Ehluine, toujours un peu en avance sur ses compagnons, peut-être parce que Gwendolwenn semblait vouloir la laisser passer la première, arrivait maintenant en vue des murailles de Karad Zirkomen.

Ce peuple a d'incroyables architectes, murmura t'elle du bout des lèvres.

Elle était grandement impressionnée par la façon dont cette forteresse était construite sur une colline, a flanc d'une montagne aux sommets enneigés bleutés, avec une transition naturelle entre la muraille et la roche. On aurait presque pu se demander si les nains avaient construit la ville, ou bien s'ils avaient creusés la roche pour sculpter ses murs.

Elle aperçut un autre nain devant elle, et s'approcha de lui car il était entre elle et la grande porte de la ville. Les autres la suivaient de peu, et elle espérait qu'Ulyr ne tarderait pas car elle ne savait pas trop si c'etait dans leur coutumes de parler a des étrangers et encore une fois craignait de faire un faux pas.

Ce nain portait un arc et un pendentif au front. Elle essaya de lui sourire même si elle n'attendait pas forcement un sourire en retour de sa part.
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#12
Certes, venir pieds nus dans la cité enneigée des Nains n'avait pas été son idée la plus brillante. Mais Karad Zirkomen valait le détour et Gwendolwenn était émerveillée. Les sculpteurs Nains mettaient autant d'attention à chaque détail de leur architecture que les elfes n'en mettaient dans les arabesques de leur écriture...
Elle vit un nain blessé et se demanda un instant si elle devait lui proposer assistance, mais son air très peu enthousiasmé de voir des elfes près de sa cité, fussent-ils sans armes à la main, lui fit finalement contourner l'éclopé à distance raisonnable.
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#13
Ehluine avait maintenant pénétré la cité par la grande porte, et elle s'était retrouvée nez-a-nez avec un nain qui apparemment les attendait. Le thain avait bien fait les choses.

Ce nain arborait une barbe rousse constituée de tresses aux extrémités, et avait son marteau posé sur le sol a ses cotés. Deux symboles runiques sur le sol près de lui luisaient de lueurs douces, bleues et rouges. Elle se demandait s'il était l'auteur de ces runes ou bien si elles étaient toujours présentes aux portes de la cite naine.

Elle s'inclina bien bas devant lui.

Bonjour, je me nomme Ehluine. C'est un grand honneur que vous faites de nous recevoir dans votre cité.

Ehluine se demandait si elle devait lui donner ses armes. Elle se rappelait que le Thain avait spécifié qu'ils devraient les déposer a l'entrée de la ville avant de le rencontrer.
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#14
-Salutations Dame Ehluine. On me nomme Zohran Coeur'rok.

Le ton était neutre, sans réelle animosité, mais le nain ne semblait pas non plus content vis à vis de la situation.
Zohran n'avait que peu d'accent quand il parlait.

-Je suis la personne qui va vous guider dans notre ville.

Zohran semblait garder son marteau pour l'instant... Par méfiance? Par fierté? Ou car l'arme recèle des pouvoirs magiques?

-Nous allons attendre vos compagnons. Vous n'aurez qu'à donner vos armes aux gardes, ici présent, et nous pourrons partir.
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#15
Fragorn arriva à son tour à l'entrée de la fière cité. Auparavant, il s'était déjà aventuré au nord d'Ecridel, et avait pu observer de loin les impressionnantes murailles de Karad Zirkommen. Mais jamais il ne les avait vu de si près, et il fut obligé de s'arrêter un long moment devant l'immense porte, contemplant le mur qui s'élançait en dehors de la roche comme s'il en était directement issu, ce mur d'un perfection absolue au dessus duquel s'élevait plusieurs tours majestueuses. Mais, dans l'immédiat, Fragorn n'était pas là pour s'émouvoir devant cette architecture. Ses compagnons l'avaient devancé, et il ne devait pas les mettre plus en retard. Il aurait sans doute le temps plus tard d'admirer la cité dans ses moindres détails... Si les nains, malgré leur méfiance, le laissaient faire. Ulyr était à l'entrée de la ville et lui fit signe de franchir l'imposant portail, ouvert devant lui.

Une fois dans la ville, l'elfe eut une nouvelle fois le souffle coupé. La ville toute entière semblait avoir été taillée à même la montagne. L'architecture de la moindre maison était travaillée dans les moindres détails: les caricatures elfes représentant des maisons primitives formées de simples blocs de pierre ou de terre étaient totalement erronées! Juste devant Fragorn, Gwendolwenn et Elhuine semblaient converser avec un nain à la barbe rousse savamment tressée. Les deux elfes remettaient leurs armes à deux gardes qui se trouvaient là.

Fragorn se présenta brièvement au nain roux, qui se nommait Zohran, puis remit son épée aux gardes, confiant. Il croyait dans la parole des nains, et se sentait en sécurité.
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#16
Ehluine sortit son épée courte de son sac, qu'elle donna a un garde en armure. Ensuite elle lui confia son arc qu'elle gardait dans son dos, avec un peu appréhension de s'en séparer.

Voila qui est fait, dit elle en souriant a l'encontre de Zohran
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#17
Gwendolwenn arrivait alors que Zohran se présentait, et fit en se présentant en retour la même révérence qu'elle avait destiné à Ulyr, mais cette fois sans appréhension.
Elle détailla longuement le nain, qui avait un équipement à faire pâlir d'envie n'importe quel magicien : tout son attirail était orné de magnifiques runes, mais loin d'être uniquement décoratives, elles conféraient au nain des capacités très intéressantes. C'était peut-être un peu tôt pour demander où étaient les boutiques, mais elle avait hâte d'essayer quelques colifichets runiques. D'autant que sa petite taille lui permettrait peut-être de revêtir les capes naines. Elle remit son arbalète au garde, geste purement symbolique puisqu'elle ne pouvait remettre ses dons magiques bien plus dangereux, puis elle ne put ensuite s'empêcher de faire quelques pas et de se poster sur l'une des runes gravées au sol. Elle ressentit en un plaisant flux d'énergie sa faculté de transcender la perception de son environnement.
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#18
-Bien, vous voulait tous... ensemble
Zohran rangea son marteau, l'attachant à sa ceinture grâce à un crochet.
-Nous pouvons y aller. Vu votre long et éprouvant voyage, une bonne bière pour vous requinquer est de mise!
Il commença à partir, d'un pas lent, attendant les elfes l'accompagnant.
-Si vous voulez voir autre chose avant... Ou si vous avez des questions...
Il regarda son public, les fixant un à un dans les yeux... Avant de reprendre légèrement route.
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#19
En marchant aux cotés de Zohran, Ehluine aperçut une troisième rune devant elle et lui demanda:

A quoi servent les runes sur le sol?
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#20
-Hmm ces runes ci? Elles servent pour éclairer et décorer la ville.

Zohran poussa un juron en nain, bien que les elfes ne comprenant pas, ils peuvent nettement deviner le sens negatif.

-Veuillez vous rassembler: L'un de vos amis traine, et vous, vous allez trop vite.
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#21
Ehluine avait marché, attirée par la rune devant elle. A l'injonction du nain, elle s'arrêta et se retournant, vit effectivement que Fragorn était encore près du garde dans l'entrée. Elle revient donc de quelques pas vers Zohran.

Excusez mon entrain, les lueurs de vos runes sont si attirantes que j'ai perdu conscience de ce qui m'entourait en regardant celle-ci

edit hrp: Zohran, tu pourrais mettre sur le forum l'avatar de Zohran de sa fiche, il est pas mal en plus Smile
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#22
Lorsque le nain mentionna le mot bière, Gwendolwenn fit une moue explicite et glissa a Ehluine "J'espère qu'ils ont autre chose que ce breuvage d'infanterie... De l'hydromel... ou du nectar d'aspérule".
Puis se tournant vers le nain qui ronchonnait de voir les elfes flâner chacun de son côté :
"Excusez-moi, Maître Zohran, vous dites que nous pouvons y aller... mais où allons nous ? Lorsque nous aurons une minute, et si vous m'y autorisez, j'aimerais particulièrement visiter votre école de magie !"
Et elle arbora son sourire le plus cordial.
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#23
-Hmm... Nous allons au Nord... l'école est à l'est... Bah ça fera un ptit détour.
Cap vers l'est, et ne vous dispersez pas.
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#24
Une fois arrivé, Zohran s'exprima
-Voila notre belle école de magie.

Lorsque l'elfe s'approcha des livres, Zohran eu une réaction:
-Non, non, interdiction formelle de lire nos livres... Nous vous autorisons à venir, ce n'est pas pour que vous emportiez avec vous les secrets de la magie runique.
Si vous essayez de braver cette interdiction, vous en payerez le prix fort.
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#25
Ehluine était occupée a faire une révérence a un nain qui passait la et lui rendit un regard étrange, rempli de surprise de voir une elfe ici. Lorsqu'elle se retourna, ses compagnons avaient disparu. Elle avait cru entendre "est" et "magie". Elle décida donc de marcher dans cette direction pour les retrouver.

La place de la ville grouillait de nains occupés a acheter et vendre des objets. Au loin, elle vit une enseigne de joaillerie. Il était probable que les nains fassent de belles pierres précieuses, car dans les profondeurs de ces montagnes, ils devaient certainement en trouver.

Sur son chemin, un marchand la héla. Il voulait lui acheter son armure de cuir cloutée, surement intéressé par la technique elfe plus que par la qualité - moyenne - de l'armure en elle-même. A vrai dire, elle avait voulu s'en débarrasser depuis un moment, car elle était trop lourde, elle s'en rendait compte avec les marches qu'elle avait faite depuis qu'elle avait quitté Asteras. Elle la lui vendit et continua sa route vers l'école de magie.

Pénétrant dans l'école de magie, elle fut soulagée de retrouver Gwendolwenn en discussion avec Zohran a coté d'un professeur de magie.
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#26
Gwendolwenn était apparemment très occupée a converser avec le professeur de magie. C'était tout elle! Oublier tout ce qui se passait autour lorsque quelque chose l'intéressait.

Ehluine fit un signe a Zohran pour qu'il la remarque et elle lui demanda a voix basse.

Mon amie est tellement attirée par la magie qu'elle en oublie pourquoi nous sommes venus demander audience aupres du Thain. Pouvons nous vous parler du problème pressant qui nous mène ici, ou bien faut-il aller en parler au Thain directement?

Elle fit une pause pour peser ses mots.

En fait, comme nous l'avons indiqué dans notre lettre a Baram II, notre problème est d'origine magique, et Gwendolwenn avait pensé que la magie naine d'origine runique pourrait peut-être le résoudre. Moi-même ni connaissant rien, je ne peux que vous exposer le problème mais pas vraiment vous aider a le résoudre.
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#27
Après quelques échanges avec le professeur de magie, Gwendolwenn s'aperçut que son accompagnateur, autant que ses compagnons de voyage, commençaient à s'impatienter. Fragorn était déjà sorti.
Elle invita le professeur à se joindre à la discussion qui avait lieu entre Ehluine et Zohran. Ce dernier avait peut-être moins de connaissance académiques, mais certainement plus de connaissance pratique sur le terrain.
- Maître Zohran, peut-être souhaitez-vous que nous revenions plus tard ? Car je crains d'en avoir pour encore un petit moment, et cela peut s'avérer ennuyeux pour les personnes peu adeptes de magie. J'ai abordé le sujet de la métamorphose avec Monsieur le Professeur, mais il me semble que vous aussi êtes versé dans l'art runique... J'aurais aimé connaître les possibilités qu'ont les maîtres des runes en cette matière. En métamorphose ou en annulation de métamorphose...

Elle hésitat, lançant un regard à Ehluine pour vérifier si elle en disait trop ou trop peu.

Voyant que personne ne semblait s'outrer de ses déclaration, elle continua en expliquant qu'au cours de leur voyage, ils avaient rencontré au fond d'une grotte un ermite elfe un peu fou, qui avait pratiqué des envoutements qu'il ne maîtrisait plus et avait placé sur son épouse une malédiction de métamorphose. Elle expliqua ensuite le mode opératoire que le fou avait déclamé, de "l'amulette en bois d'if" jusqu'à son aspect négatif, le "cœur d'humanoïde encore chaud" qui nécessitait un sacrifie. Et que l'idée de certains elfes étaient d'utiliser pour cela des nains, idée fort déplaisante pour Gwendolwenn et Ehluine.
Gwendolwenn conclut par le fait qu'elle souhaitait apprendre un sort de conjuration de la métamorphose, ou qu'il lui faudrait pouvoir fabriquer une amulette runique qui ait cet effet, et que leurs grandes connaissances pouvaient l'aider en ce sens.

Les nains se regardèrent d'un air évocateur : ils avaient besoin d'en délibérer. En attendant la décision des Nains, Ehluine s'éloigna au fond de l'école, Gwendolwenn mit a profit cet intermède pour étudier un sort classique de l'école de l'esprit : le "petit bouclier de mana".
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#28
Alors que Gwendolwenn, Elhuine et Zohran étaient rentrés dans l'école de magie, Fragorn resta à l'entrée de la bâtisse. La magie, il se portait bien mieux lorsqu'il s'en tenait éloigné! Cet art ne l'intéressait guère, car il détestait son aspect immatériel. Pour lui, la magie était une chose instable, et il craignait qu'elle devient un jour totalement incontrôlable et qu'elle causerais des ravages sur ce monde. L'histoire qui les avait mené ici en était la preuve. Fragorn ne plaçait sa confiance que dans les choses matérielles, exception faite de son dieu, et il ne supportait pas de rester plusieurs heures à écouter Gwendolwenn discuter avec un maître des runes. D'ailleurs, la mage elfe n'avait aucunement besoin de lui, qui n'y connaissait strictement rien.
C'est pourquoi l'elfe vêtu de sombre décida de se promener dans le quartier, en prenant garde de ne pas trop s'éloigner de l'école afin de ne pas se perdre dans les dédales de Karad Zirkomen. Admirant l'architecture parfaite de la cité, ainsi que les magnifiques cimes enneigées qui la surplombaient, Fragorn ne vit qu'au dernier moment qu'un nain le regardait de travers, et qu'il avait pointé son arbalète sur lui. L'elfe maudit son imprudence lorsqu'il vit le mécanisme de l'arme s'enclencher. Il n'eut pas le temps d'esquiver le carreau, qui fort heureusement ne fit que lui érafler l'épaule. Il l'avait échappé belle! Avant que son agresseur n'ai le temps de recharger, Fragorn lui montra le sceau de Baram II. Le nain poussa un juron et, sans même s'excuser, se retira.

Dorénavant, l'elfe, qui par miracle n'était pas blessé, ferait plus attention à ce qu'il faisait.
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#29
-Hmmmm
Zohran semblait perplexe
-Si j'ai bien compris, vous êtes venu ici pour empêcher le meurtre de l'un des nôtres, tout en sauvant l'un des vôtres...
Ce sont de biens nobles raisons qui vous ont poussées à venir ici.

Il cogita longuement.
Les paroles des elfes étaient à méditer, le problème est d'ordre supérieur des difficultés qu'il avait jadis affrontés
Et surtout, disaient-ils la vérité? L'histoire semblait tout de même incroyable.
-Par notre père Thuri!
Visiblement, il avait une idée.
-Nous disposons de runes capable de briser la magie de votre peuple... Je pourrai donc créer un objet permettant sans doutes d'annuler la magie de métamorphose.
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#30
Aux derniers mots du nains Gwendolwenn saisit de ses deux mains celle du nain, et de reconnaissance se mit presque à genoux devant lui. D'une voix empreinte d'émotion, dit :
Oh merci !! Merci !! Que puis-je faire pour vous aider ?
Et elle se proposa de raconter avec le plus de détails possible leur aventure au fond de la grotte.
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