Lettre ouverte au roi centaure.
#1
Des rumeurs courraient à Nael'Kaldora que les elfes sylvains auraient tenté de négocier avec les hélions, ces infâmes individus qui vénèrent le mal incarné. Le peuple équidé n'était pas dupe, il s'agissait bien de récupérer l'arme légendaire du peuple centaure, mais aucun ne pensait que leur allié s'abaisserait à parlementer avec ce ramassis de suppôts du mal.

Le roi ou la grande prêtresse n'avait fait aucune annonce, et peu de centaures auraient approuvé cette vilenie. On jasait, on racontait les plus folles histoires, comme celle d'un hélion nimbé de flammes, ou d'un homme bête armé d'une faux ensorcelée par l'astre lumineux. Le récit manquait encore moins de piquant en mentionnant que les elfes sylvains était venus à bout d'un géant du feu capable de déplacer les montagnes. Tous s'accordaient à dire que les hélions avaient initié le combat.

Ces histoires invraisemblables disparurent à l'annonce de la déclaration de guerre. On se préparait au combat oubliant son motif. Mais pas tout le monde. Des détails déplaisants sur cette rencontre près de la Loreline ont été omis. Chaque combattant méritait de tout savoir avant de partir au combat. Le gouverneur Miléüs pallia ce manque en écrivant la lettre ouverte au roi centaure. Des exemplaires circulaient aussi dans Nael'Kaldora et la Grande Prêtresse ne put faire la sourde oreille.

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Citation :Roi Mélénaüs,

Les hélions nous déclarent la guerre, et nous répondrons par les armes. Je ne peux que saluer cette décision, et je m'engagerai dans cette guerre avec ferveur. Ces chiens ne méritent que la mort !

Mais au-delà ces combats, ne devons-nous pas savoir ce qui a poussé ces crétins à officialiser le conflit ? Ne devrions pas savoir ce qui s'est tramé sur les berges de la Loreline ?

Elfes et centaures, et pas des moindres, Almeria et Athelia, cheffes d'illustres guildes centaures, et notre nouveau champion, Aegon ont tenté de négocier avec ceux qui nous déclarent aujourd'hui la guerre ?

Pourquoi ne pas dire au peuple centaure que vous avez rampé comme un enfant capricieux devant ces chiens pour qu'ils nous rendent notre masse ?

Pouvons-nous suivre un centaure qui courbe l'échine devant son ennemi ?

Gouverneur Miléus.
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