Mon ancêtre Gordrik
#1
Il y a de cela des centaines d'année, lorsque les elfes n'étaient qu'une rumeur dans Karad, se dévoila un grand héros nain, doué à la forge comme à la hache. Des rumeurs dans les montagnes à propos d'un nain voulant renverser le pouvoir, le décidèrent d'aller voir ce qu'il en était. C'est ainsi que se fit sa renommée. Il s'appelait Gordrik. Le nom de sa famille est tombé dans l'inconnu. Mais c'est sous le qualificatif de Gordrik HacheDacier qu'il est connu dans tout Ecridel. Sa hache à deux mains est restée dans sa famille et fait la joie de ses descendants.

Comment, vous ne connaissez pas la fabuleuse aventure de ce nain, pourtant pas plus grand que les autres ? Alors écoutez bien comment ce Nain est devenu le Seigneur de La Nox, cette Hache runique faite par Marloth, le Nain Noir.


Prologue :
La Nox, Unique au milieu des autres haches fut forgée dans un volcan du nord, par les plus grands forgerons, pour le seigneur de ces terres. Marloth avait de grands territoires, orientés au sud où des champs poussaient. Mais, malgré la richesse de la région pour la nourriture, l'eau, le bois et la pierre, Marloth convoitait les autres territoires où l'on pouvait trouver les meilleurs métaux. Il était riche, ayant nourri la majorité des grandes villes en période de disette.
Les trois plus grands forgerons forgèrent pour lui la plus belle hache runique. Un métal noir dans lequel des runes puissantes furent tracées. Elle était magnifique. Et avec elle, Marloth commença à conquérir les territoires alentours. Ses troupes, à la seule vue de cette arme étaient gagnées d'une frénésie guerrière. Elle fut baptisée Nox, la hache de la Nuit.
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#2
Gordrik l'intrépide.
Le jour se levait sur les collines. Mais dans Karad, les flambeaux éclairaient déjà les ruelles. Gordrik était jeune alors, et intrépide. Il n'était pas un bon combattant. On pourrait même dire qu'il était pitoyable. Mais c'était un bon voyageur. Et surtout il voulait de la reconnaissance. Karad était en pleine ébullition depuis quelques temps déjà. Des expéditions naines avaient rencontré d'étranges voyageurs. Des êtres grands et fiers disait-on. Des êtres aux pouvoirs incroyables. Mais ces derniers mois, c'était des rumeurs bien plus proches et dangereuses qui alimentaient les discussions sur les marchés. Marloth voulait disait-on marcher sur Karad. Une hérésie. Plusieurs bataillons étaient partis pour le stopper mais en vain.

Gorrik rassembla ses meilleurs amis, Percy Val et Carrie Dok, une charmante naine toute en rondeur autour d'une table.

« Mes amis, aujourd'hui, Marloth, le Nain Noir a encore défait nos armées. Si l'on ne l'arrête pas il arrivera à Karad. Si la cité tombe, le dernier espoir des nains libres tombe. Cela ne peut arriver. Il faut l'en empêcher.
- Euh... Mais comment ? Je sais pas si tu es au courant mais personne ne peut le battre de front. Et puis, on n'est pas franchement des grands guerriers... répondit Carrie.
- Tu as raison, de front, nous n'y arriverons pas. Il est trop fort avec La Nox. Mais, nous sommes petits et peu nombreux, nous pourrions lui voler. Une fois séparé de sa hache, il ne vaudra plus rien. Ses troupes apeurées fuiront.
- Ben ouais, mais t'as une idée ?
- Grumph, bien sûr ! Nous les nains, on va dans le tas. Mais, quelques sages disent qu'il faut utiliser la RUSE !
- C'est pas faux,
commenta Percy Val, très loin de comprendre de quoi il en retournait.
- La quoi ? Demanda Carrie.
- La ruse. C'est une manière de gagner sans combattre.
- AAAAAAAAAH s'exclamèrent ses comparses. Et comment ça marche ?
- Eh bien... De bien des manières. On peut s'infiltrer jusqu'à sa montagne et lui dérober son arme.
- Et pour arriver là-bas il nous faudra franchir des lieux et des lieux où campe son armée.
- Grumph tu as raison, ce n'est pas facile. Mais si nous réussissons, à nous la gloire !
- Et l'Or !
Crièrent les deux nains. Il doit avoir d'autres trésors. »

Soit c'était décidé, ils allaient y aller. Mais d'abord, il fallait s'équiper. Et quoi de mieux que les divers magasins qui parsemaient la ville. Tous les matins, en plus, il y avait des offres promotionnelles intéressantes. Pour leur parchemins bénis et leurs runes, ils regardèrent les offres de béné-shopping. Il suffisait d'envoyer un pigeon rapidement pour en profiter. Massix boutique pour les armes plus puissantes. On ne trouvait pas seulement des masses mais toute sorte de haches.
Ils furent prêts une semaine plus tard. Ils étaient trois, trois compagnons, ils formeraient à partir de maintenant la Compagnie de... Ils formeraient une compagnie et c'était déjà ça.
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#3
Voyage au centre du Désert.
Le voyage serait rude, ils en étaient tous conscients. La première étape était... de sortir de la capitale naine. Oui, cela pouvait paraître stupide mais c'était la première vraie expédition de la sorte pour nos trois amis. Ils étaient déjà partis à la guerre. Mais ils n'avaient été chargé que de surveiller les stocks de nourriture et de bière. C'était d'ailleurs au cours d'une de ces missions qu'ils s'étaient rencontrés et qu'ils avaient sympathisé. Ils partageaient tous les trois cette passion de la bonne bière, un lien très fort dans la culture naine. Mais aujourd'hui, il s'agissait de ne rien oublié. Et les aller retours furent nombreux entre les trois maisons pour être sûr d'avoir tout. Ils avaient acheter un poney à la crinière soyeuse à bon prix. C'était un poney dont voulait se débarrasser le gérant du « Poney ! Ça presse » car il avait un énorme défaut. Il était propre et refuser de porter un nain sale. Il ne travaillait donc pas beaucoup. Mais c'était un parfait animal pour transporter les provisions.
Ils étaient fiers nos trois héros. Leurs armures scintillaient sous le soleil et leurs haches se balançaient dans leur dos. La lumière extérieure les éblouit un long moment. Ils durent se poser quelques minutes dans la ZADTOL (Zone Aménagée De Transition Ombre Lumière pour les incultes.) En effet, avant cette aménagement, les accidents étaient de 42% plus élevés à la sortie de la ville à cause soit de l'éblouissement, soit de la mauvaise vue.

Le Guide du Voyageur InterGalerienanique recommandait de prendre beaucoup de bière pour le voyage qu'ils allaient entreprendre. En effet, entre Karad et Mliuej la cité la plus oriental naine, se trouvait le plus vaste désert connu. Pas un désert de sable non ! Pas un désert de glace non plus ! Mais non, pas un désert de roches ! Rah mais ce n'était ni du sable, ni des roches, ni de la glace, ni du sel. Il y avait des arbres, des ruisseaux, des animaux. Mais c'était le pire de tous les désert. Il n'y avait AUCUNE taverne ! Si si. Et nos compagnons étaient bien embêtés en tant que bons buveurs. Mais toute mission de bravoure méritait de se sacrifier.

Ils avaient fait des calculs le soir précédent à la taverne. Après avoir trop bu manifestement.
« On va jamais tenir ! Déjà je sens mon gosier se dessécher disait Percy alors qu'il tenait une choppe à la main. Comment allons nous tenir ?
- Je sais pas encore mais il faut réussir !
- Nous y arriverons ! Ce fameux nain, comment s'appelait-il déjà... Ah oui, Phileas, n'a-t-il pas fait le tour de Tronde en 80 jours ?
(pour les non nains, Tronde est la cité naine la plus mal agencée, avec des couloirs partout où même les habitants se perdent quotidiennement.)
- Oui... Mais il y a des Tavernes dans Tronde.
- Emportons assez de bière pour le voyage !
S'écria Carrie.
- Tu n'y penses pas sérieusement... Si ? Attends faisons le calcul. »
Le nain se concentra. Il compta regardant ses doigts, et lançant des chiffres à tue-tête.
« 1 Litre... retenons 8, prenons 5, multiplions par mille. Grmllrlrlrmrmmzlr (il grommelait) soit un total de … 2,21 gigolitres ! Mon Dieu ! 2,21 gigolitres !
- Mais c'est quoi un gigolitre !
- Voilà pourquoi on est complètement dans les nuages ! 2,21 gigolitres, comment peut-on ingurgiter une quantité pareille ? C'est impossible on pisserait toute la journée !
- Mais Gordrik, écoute, c'est rien, tout ce qu'il nous faut c'est un peu plus de poneys.
»
Mais il fut rapidement admis que les poneys seraient une gêne considérable et le projet de se serrer la ceinture paraissait le plus envisageable.

Ils partirent donc pour ce terrible voyage.
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#4
Vers l'inconnu et l'eau des Lacs !

Ils étaient partis depuis une semaine déjà. L'absence de bière n'avait pas été si catastrophique en fait. Les premiers jours avaient été pénibles. Le poney se plaisait dans la nature. L'herbe foisonnait. D'ailleurs un peu trop. Dans les plaines, les joncs pouvaient atteindre le mètre cinquante de hauteur. Autant dire, une forêt pour nos nains. Et ils pestèrent, jurèrent, maudissant les plantes de pousser toujours plus haut.
Mais ils avançaient, se guidant avec le soleil. En effet nos apprentis aventuriers, malgré leurs moult précautions avaient oublié de prendre une boussole. Et donc, ils se fiaient au soleil et à leur carte.

« J'ai mal aux pieds.
- Arrête de te plaindre, tu nous l'as dit y a même pas une heure.
- Oui mais là j'ai vraiment mal aux pieds, faut faire une pause.
- Au milieu de ces broussailles ? Mais on voit quedal.
- Ben oui mais j'ai mal aux pieds.
- Tais-toi !
- J'AI MAL AUX PIEDS BORDEL !
Gueula Carrie. »

Ils n'eurent pas trop le choix. En plus, même s'ils ne voulaient pas le reconnaître, les deux mâles étaient heureux de s'arrêter. Mais crier dans les contrés sauvages n'était peut-être pas la solution... Alors qu'ils avaient retirer leurs bottes et agité leurs petits doigts de pieds potelés, les herbes bruissèrent dans leur dos. Gordrik se jeta prestement sur ses courtes pattes et dégaina sa Hache. On pourrait dire que ce fut dans un superbe geste mais non, Au contraire il faillit éborgner Percy dans sa précipitation. Il était énorme, les poils hirsutes avec de grandes défenses. Fier il pointa son groin en avant et fit résonner son terrible cri:

« GROUIIIIIIIK »

Carrie et Gordrik tombèrent à la renverse. Percy se releva, attrapa sa hache et la lança sur l'animal comme un gros glandu. La hache tomba sur l'animal, sans rien lui faire. Mis à part l'énerver. Il souffla de l'air par les narines, gratta le sol et chargea. Bordrik et Carrie virent le nain courir comme un fou dans les hautes herbes, poursuivi par le sanglier. Ils sourirent à cette vue grotesque.

« GROUIK GROUIK »

Un autre cochon était là. « Bordel » jura Gordrik avant de s'enfuir à toute jambe laissant Carrie avec le terrible animal. Les hautes herbes lui fouettaient le visage. Il n'entendait plus l'animal mais il ne s'arrêta pas pour autant.

« Gordriiik ! » C'était Percy. « T'es où ? J'ai semé le gros sanglier. » Chut, chut pensa Gordrik. Trop tard. « GROUIIIIIIIK ! » Gordrik aperçut l'ombre courir vers la voix.
« Rah, y a de l'herbe à l'infini. Et il est où le poney ? Faudra le retrouver celui là ! » murmura-t-il en partant à la poursuite du porcin. Il se coupa plusieurs fois avec des herbes avant de... percuter violemment Carrie.
« AÏEUH !
- Carrie ! Aller vite, il est en danger.
- Nous aussi ! Viens.
»

Ils coururent, dans la direction de la voie. « AAAAAAAAAAAAAAH, cria Percy » Plus vite, là ! Le nain s'arrêta net. C'était la fin de l'étendu d'herbe. Mais il y avait bien pire en face. Un lac, un gigantesque lac. Ouf, c'était passé tout juste.
« Stop ! » Trop tard, Carrie percuta Gordrik. Les deux nains tombèrent à l'eau.... Retrouvant par la même leur compagnon, trempé. Ils étaient trempés. Les sangliers avaient disparu. On n'entendait plus leurs grouiks.

Ils allaient partir lorsqu'un reflet attira le regard de Carrie. Quelque chose brillait au fond de l'eau. N'importe quelle représentante du genre féminin est intéressée par les choses brillantes, mais chez les naines, c'était encore plus développer. Elle plongea. Ses doigts touchèrent un globe translucide entourant une écaille dorée. Elle ne savait pas à quoi cela pouvait servir... Mais, une fois cette écaille en sa possession, elle se sentit... plus à l'aise dans l'eau. Comme si elle pouvait plonger plus profondément. Elle entendit dans sa tête une petite voix accompagnée d'une musique étrange. Ça faisait un genre de TadadadaaadaaadaaadaaadaaadaaaaAAAAA, vous obtenez l'écaille d'or. Mais elle n'y prêta pas attention.

[Image: ecaille2_oot.png]

Ils retrouvèrent facilement leur poney, qui buvait au bord de la rivière. Le voyage pouvait reprendre.
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#5
Que la Force soit avec toi.

« Un lac ? Et pas un petit étang, t'as vu la taille du machin...
- Grumph, répondit Gordrik à Percy »

Il ne cessait de répéter cette onomatopée si chère aux nains. En effet, alors que Percy Val et Carrie Dok ne cessait de remarquer des choses sur la région, Gordrik s'acharnait à comprendre ce prodige. Ils étaient pourtant guidés par le soleil. De fiers guerriers comme eux ne pouvaient se perdre aussi aisément. Mais sur la carte, il n'y avait aucun lac. En tout cas, rien de cette taille. La seule mention d'un lac, c'était cette étendu d'eau des kilomètres et des kilomètres au sud. Non décidément, les cartographes nains n'avaient pas géré sur le coup. Ou alors c'était eux, mais là c'était hautement improbable.

« Aller, on continue vers l'ouest ! On finira bien par apercevoir des montagnes...
- Houla....
s'écria Percy.
- Quoi ?
- L'ouest par rapport à où ?
- Comment ça par rapport à où ?
- Ben oui, par rapport à nous ou par rapport au soleil ?
- Oui c'est important ? A l'ouest par rapport à nous ?
Renchérit Carrie. »

Gordrik ne répondit rien. Il préféra se cogner la tête avec le manche de la hache. La végétation autour d'eux s'était densifiée. On était loin de la grande plaine de steppe qu'indiquait la carte et de plus en plus Gordrik mettait en doute ses qualités de cartographe. Les arbres cachèrent bientôt la vue du ciel et la direction du soleil. Ce n'était peut-être pas plus mal !

« Y en a marre des arbres !
- Chut ! Vous voulez retomber sur un sanglier géant !
- Ils n'avaient rien des géants ces gros cochons, c'est nous qui sommes petits par rapport à eux.
- Ta *****
(synonyme de Bouche) .
- Mais on va se perdre !
- Faudrait poser des petits cailloux blancs pour retrouver la route au cas où ?
- Mais où est ce que tu vas chercher de telles idées ! Pourquoi pas des bouts de pains !
- Ben non pas des bouts de pains, t'es bête ou quoi ? Les bouts de pains, ils se feraient manger par les piafs qui nous réveillent le matin. Des cailloux blancs c'est cool.
- T'en vois quelque part des cailloux blancs ?
- Euuuuh... Non.
- Affaire réglé.
- On pourrait tracer des runes dans les arbres.
- Mais t'as pas bientôt fini avec tes idées à deux pièces de bronze !
- En plus t'enchante les runes et hop tu retrouves ton chemin en moins de deux. Tadam !
- Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre... Quoique, maintenant que tu le dis...
- T'as vu c'est une bonne idée.
- En plus on n'est comme qui dirait des bouses en milieu forestier. Ça pourrait servir à tous les nains voyageurs.
- Oui fin, t'as une telle rune ?
- Non.
- Voilà, l'affaire est réglée.
»

Des années plus tard, un nain qui s'était perdu en forêt, le petit Toucet, allait inventer la rune de Farore, qui permettait de revenir à l'entrée de la forêt. Mais revenons à notre quête. Carrie s'arrêta et inspira un grand coup. « Mmmmh ça pue, on dirait les bottes de mon grand père. » C'est vrai que l'air embaumait une douce émanation de pourriture. Le poney renâcla. Il devait y avoir un marais au sein de la forêt et ça empestait, même pour des nains. Ils avancèrent au ralenti. Le sol collait à leurs bottes de fer.

« Déjà que la forêt c'est nul, alors là, s'embourber dans les marais... C'est nul. Rappelez moi qu'on fait ça pour la gloire, parce que je sens que je vais me casser.
- Dans mon marais vous êtes entrés, susurra une voix tremblotante.
- Qui qu'a parlé !
- Au-dessus.
»

Une petite forme rabougrie se tenait sur un rocher. Il était vêtu de vêtements sales et déchirés. Ce devait être un nain, au vu de la taille. Mais il était extrêmement âgé. Les nains se rapprochèrent.

« Bonjour.
Salutation, vous êtes qui ?
Ceux qui dans mon domaine entrent, les premiers se présenter devraient.
Qu'est ce qu'il dit,
demanda Percy à Gordrik.
Aucune idée.
- Maître Dayo, nain ermite résidant dans ces marais, ceux de Dagobah, je suis.
- Euh... Moi c'est Gordrik de Karad et voici Percy et Carrie.
- Comment depuis toutes ces années la capitale se porte ?
- Bien. Mais il y a un nain au nord qui veut tout gouverner. Et au sud, des rumeurs parlent d'un nouveau peuple...
- Les elfes ils sont et au nord ne sont point. Ici ils résident.
- Ah ouais !
- Ben sont vachement remontés depuis ces quelques années.
- Non bouger ils n'ont pas.
- Euh... On est où, vous pouvez nous montrer sur la carte ?
Demanda Gordrik, soudainement pris d'un gros doute. »

Le vieux nain, à la couleur de peau un peu verdâtre et aux oreilles considérablement grandes, pointa l'ouest du lac, bien au sud de l'endroit où ils pensaient être.

« Grumph, je comprends mieux...On s'est paumé.
- Une boussole avoir vous devriez.
- On l'a oubliée.
- Mal préparés vous êtes.
»

Gordrik s'empourpra. Qu'est ce qu'il en savait celui là.

« D'ailleurs, dangereux d'aller vous battre n'est-il pas ? Plus entraîner être vous devriez. Bien tombés vous êtes. Vous entraîner je vais.
- Hein ?! Mais qu'est ce qu'il raconte !
- Je sais pas... Il nous prend pour des nuls.
- A-t-il vraiment tort ?
- La Force utiliser vous savez ?
- La quoi ?!
S'exclamèrent-ils.
La Force, ce qui votre hache la porter vous permet.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH... Bien sûr qu'on sait porter notre Hache.
Montrez moi donc.
»

Ce fut assez catastrophique. A trois ils ne réussirent pas à désarmer le vieux nain. Le soir venu, fourbu ils furent. Ahem désolé, Le soir venu, ils étaient fourbus. Le nain les invita dans sa cahute dans le tronc d'un arbre. Les jours suivirent. Dayo les entraîna, à transporter des cailloux, non seulement avec leurs bras, mais aussi avec leurs pieds. Pour mieux courir, avait-il dit. Ce fut un maître admirable. Bientôt ils manièrent leurs haches comme des Dieux... Ou pas. Mais mieux en tout cas qu'à leur arrivée.

« Au revoir mes amis, et que la Force soit avec vous ! »

Ils firent de grands signes d'adieu au vieux Dayo, qui décidément était bien étrange. Il leur avait offert une vieille boussole et tracer un chemin sur la carte pour sortir de cette forêt et ces marécages. Il leur avait conseillé d'éviter les elfes, car la rencontre entre deux peuples conduits souvent à l'affrontement, alors encore plus quand ces peuples étaient de races différentes.
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#6
Prince of Zora

Nous allons vous épargner les commentaires des trois nains pour sortir des marécages, mais vous pouvez imaginer les différents dialogues lorsqu'ils passèrent dans une zone particulièrement boueuse. Le sol redevint peu à peu solide sous leurs petits pieds.

« C'est mieux mais c'est toujours pas ça, grogna Carrie.
- Ouep, rien de mieux que de la roche sous les pieds.
- Et au-dessus de la tête,
renchérit Gordrik.
- T'as raison y en a marre de ces saloperies de branches. En plus c'est humide, ça fait rouiller les armures.
- Et les Haches ! »

Un débat de nain, pur et dur. Mais petit à petit, alors qu'ils allaient au nord-ouest, car ils étaient allés trop au-sud à cause de cette saloperie de soleil qui tourne, les forêts se parsemèrent. Bientôt ils arrivèrent à la lisière.

« AH qu'on est bien !
- Grumph. »

Mais à vrai dire la dernière partie du voyage en forêt n'avait pas été si déplaisante grâce à Percy Val et son nouveau jeu. Paf l'écureuil. C'était très simple. On prenait un cailloux ou n'importe quel objet contondant et on le lançait sur les magnifiques petits mammifères arboricoles. Puis on décomptait les points en fonction de si l'écureuil était touché, tombait ou s'écrasait lamentablement sur le sol. Horrible me direz-vous... Mais non, c'était pour entraîner leur dextérité!
Enfin soit, ils marchaient, toujours dans la bonne direction, ce qui est assez notable pour le signaler. Il y avait de petits lacs un peu partout. Bucoliques ! Ou très moche selon Gordrik. Enfin soit, ils avancèrent, parlant de leurs nouvelles compétences au combat. Ils s'étaient améliorés certes au combat, mais pas au pistage.

« Halte là ! Crièrent des voix fluettes. Déposez vos armes, ou vous serez percés de mille flèches.
- Hein quoi !
Cria Gordrik brandissant encore plus haut sa hache.
- Déposez vos armes ! »

Une dizaine d'être, de grande taille, très fins et athlétiques, dépourvus de barbes ou tout autre attribut nanesque sortit des quelques fourrés. Ils portaient des vêtements aux couleurs très proches de la nature et se déplaçaient avec une agilité féline. Soit, tout l'inverse de nos trois compères. Ils avaient tous encoché des flèches longues, emplumées avec des plumes de cygne. Des dagues aux manches d'ivoire étaient accrochées entre leurs homoplates.

Gordrik déglutit. Il abaissa son arme, de même que Carrie. Mais Percy, affolé, moulinait dans tous les sens. Cela devenait dangereux pour toute la petite communauté.

« Percy ! Arrête ! » Il se stoppa surpris par le ton de son ami. Carrie se rapprocha de l'affolé et lui attrapa sa hache. Il ne voulait pas la lâcher. SBAM, une baffe de la naine stoppa toute résistance. Deux elfes se permirent de sourire, vite calmé par le regard courroucé du pseudo-chef de groupe.

« Messires nains, suivez nous, vous êtes entrés sans autorisation sur notre territoire, lourdement armés. Nous devons vous bander les yeux. »

Les nains se tinrent cois, sous la menace des flèches acérées. La route ne fut pas très longue et, le soir tombant, ils furent conduits dans un petit village, au bord d'un lac d'assez grande taille. Deux elfes, un homme et une femme, mieux vêtus que ceux les entourant descendirent d'un arbre de grande taille.

« Bonsoir petites gens, nous sommes les gardiens de ce village. Vous êtes entrés chez nous, lourdement armés, et nous voulons savoir pourquoi...
- Euh... Bonsoir,
répondit Gordrik, abasourdi. Nous ne vous voulons aucun mal. Notre voyage a pour seul but de nous rendre à Mlieuj, une cité naine au nord ouest. Nous sommes là pour combattre l'un des nôtres, un dénommé Marloth qui sème la terreur dans la chaîne.
- Pensez-vous vraiment que je vais vous croire ? Vous êtes bien loin de la route qui mène à cette cité.
- Ben, en fait, on s'est pas mal perdu... Mais, je me demandais, comment se fait-il que vous parliez si bien notre langue ?
- Les contacts avec Karad ne sont pas vraiment amicaux, mais, il existe des communautés naines plus à l'ouest et de marchands itinérants, nous avons appris votre langue.
- Vous êtes les premiers elfes que je vois... Je ne vous imaginais pas ainsi.
- Et comment donc ?
Demanda la femme elfe, visiblement amusée.
- Euh... Pas aussi grands. Et puis, vous avez des oreilles étranges.
- Des oreilles étranges...
dit l'homme, en touchant le bout des siennes. Et bien, pour moi, elles me paraissent normal, au contraire de votre barbe.
- Et beaucoup d'entre nous vous voient comme des menaces. Des démons des forêts.
- AHAHAH, il en est de même dans nos plus grandes villes. Mais au final nous ne sommes pas si cruels, pas tous. Mais, si dans le futur; des guerres ont lieu entre nos peuples, cela ne m'étonnera guère.
- J'oubliais de me présenter. Je suis Gordrik, voici Percy et Carrie.
- Nous sommes les elfes Zora. Je suis le Prince, et voilà la Princesse...
- Ruto.
- Excusez-moi, vous pouvez passer la nuit ici. Mais demain nous vous raccompagnerons plus loin. Maintenant une affaire importante requiert ma présence. Au fait, savez-vous bien plonger ?
- Nous coulons comme la roche d'où jaillirent nos aïeux. Pourquoi cela ?
- Notre Temple est construit sur le lac. Nous vouons un culte pour l'eau. Mais un apprenti du temple a fait tomber un coffret contenant un objet précieux de nos croyances, le sablier de la rivière. Nos plongeurs ne peuvent aller aussi loin sous l'eau.
»

Les nains furent accompagnés jusqu'à une hutte, au niveau du sol, où ils purent se reposer. On leur amena de la nourriture et furent laisser tranquille.

« Alors, vous en pensez quoi ? Ils sont loin des terribles mages dont parlent les rumeurs ! Ils sont même plutôt sympa, dit Carrie croquant dans une pomme juteuse.
- Grumph, approuva Percy en mangeant des framboises.
- Vous avez vu leurs épées... Elles sont fines et effilées. Je me demande comment elles font pour ne pas casser. Par contre, ça doit être plus maniable que nos haches.
- Ouep mais c'est moins bourrin.
»

Le repas, qui décidément manquait de viande fini, les nains déballèrent leurs affaires pour la nuit. C'est en fouillant dans son sac, sac dans lequel elle ne trouvait jamais ses affaires d'habitude, en particulier ses clés lorsqu'elle était dans la capitale, que Carrie toucha une étrange gemme. C'est l'orbe qui contenait l'étoile brillante. Elle avait un pouvoir magique, elle en était sûre. Et, dans son cerveau féminin si vif, elle mit quelques minutes à se souvenir de sa faciliter à nager lorsqu'elle avait tenu l'objet.

« Si on aide les elfes à trouver leur trésor, vous pensez qu'ils feraient quoi ?
- Ché pas... Mais assurément qu'ils seraient contents et nous fourniraient des trucs en échange. Mais bon, on s'en fout on sait pas bien nager.
- Attendez, j'ai une idée ! »


Elle partit en courant sans leur en dire plus, tenant contre elle le globe. Les deux autres, nains, passé l'instant de surprise la suivirent. Ils avaient vu cette flamme dans son regard, qui disait qu'elle avait une idée derrière la tête. Garrie Dok n'était pas connue à travers Karad comme étant une lumière, mais, de temps à autre, elle avait des idées brillantes. Et là, ils étaient sûrs de ne pas être déçus.
Au loin, ils aperçurent un ponton éclairé menant au milieu du lac. Un attroupement elfique autour d'une étrange structure indiquait l'emplacement du « temple des eaux ». Carrie était déjà sur la structure de bois.

« Vite »

Ils rejoignirent leur amie devant le temple, qui parlait avec le Prince.

« ...mais que dites-vous, vous pensez pouvoir nous aider à récupérer notre trésor mais vous n'en êtes pas sûr...
- Oui, il y a quelques jours, alors que nous chassions le grand Sanglier, le sol s'est dérobé sous nos pieds et on s'est retrouvé dans l'eau.
Habile modification de la réalité. Mais, une fois dans l'eau, j'ai vu ça, dit-elle en tendant le globe. L'elfe ne comprenait pas. Regardez, y a une écaille en or dedans. C'est un objet magique j'en suis sûre. Et je pense que ça améliore la nage.
- Améliorer la nage ?
- Ben oui, une fois dans mes bras, je me suis mise à mieux nager. Bon après c'était pas exceptionnel. Mais vous devriez regarder.
- Triana !
Appela l'elfe. Triana est notre druidesse. Elle est notre experte en la magie.
- Oui Prince ?
- Etudiez moi cette orbe. Mademoiselle Dok ici présente croit qu'elle améliore les capacités de nage.
»

La naine tendit l'objet à Triana. Elle était... très légèrement vêtue. C'est un peu la seule chose que remarquèrent Gordrik et Percy. Étonnement, l'elfe, bien que très loin des critères de beauté nains, n'en dégageait pas moins une aura attirante pour le sexe opposé. Elle prit l'orbe délicatement. Au début, elle manipula l'objet avec circonspection. Puis ses yeux brillèrent.

« Prince, c'est une écaille de JabuJabu enchantée. Nous en avions une dans notre collection, avant notre départ. Nous pensions l'avoir perdu pour toujours.
- Et ?
- Elle permet d'améliorer les capacités d'apnée ! Merci !
Cria-t-elle en courant vers l'ouverture du temple. »

La petite troupe, accompagnée du Prince des Zora la suivit. Des mosaïques et fresques représentant l'eau dans tous ses états recouvraient les murs. Des étranges animaux ailés affrontaient les flots déchaînés. Ce n'était rien d'autre que des bateaux, mais cela étonna les trois habitants de la montagne. Au centre, une ouverture laissait un accès à l'eau. Des cristaux bleutés éclairaient le puit. Triana tenait orbe dans la main. Elle murmura dans une langue inconnue quelques paroles. La gangue entourant l'écaille s'évanouit. Puis, elle attrapa l'écaille du JabuJabu et la posa sur son cou. Celle-ci fusionna avec la peau de la jeune femme. Bientôt des plaques entières apparurent sur son corps. D'un geste, elle dégrafa une broche qui retenait sa tunique transparente.

« Grumph, soufflèrent Gordrik et Percy à l'unisson. »

A côté d'eux, le Prince lui même avait du mal à respirer. Ses yeux s'égaraient où ils n'auraient pas du et il était bien heureux que la princesse Ruto ne soit pas là. Seule Carrie semblait abasourdie par le phénomène magique, plus que part la beauté elfique.
La nageuse plongea. Ils coururent tous pour voir sa silhouette s'enfoncer dans les eaux limpides du lac. Elle atteignit le fond sans l'ombre d'un problème et se saisit d'un coffre. La remontée fut plus rude. Ils l'aidèrent à sortir de l'eau, et, à contre cœur, lui donnèrent une serviette pour se sécher. Ils ouvrirent le coffre. Une sublime sablier, dans lequel une eau turquoise virevoltait occupait l'intérieur. L'eau du Temps, expliquèrent-ils. Elle avait des propriétés qui avait sauvé de nombreuses fois leur peuple.

« Nous vous sommes éternellement reconnaissant. Non seulement, nous avons récupéré notre bien le plus précieux, mais en plus, vous nous avez ramené l'écaille. »

Les trésors pensèrent en cœur les trois aventuriers.

« Nous sommes honnêtes. Venez, suivez moi, j'ai peut être quelque chose qui vous sera utile dans votre quête. »

Elle sortit d'un petit coffret ouvragé une dague étrange, dans le manche de laquelle coulait la même eau mystérieuse.

« La dague du Temps. Si vous êtes en danger, elle peut vous aider. Elle peut agir différemment en fonction des situations. Mais prenez garde, vous ne pourrez l'utiliser qu'une fois par charge. Voilà pour vous deux flacons d'eau bénite. Avec celle dans le manche, vous avez trois charges disponibles. Utilisez les avec sagesse. »

[Image: daguezora.jpg]

Il y eut une fête le soir même et tout ce qui s'en suit, mais n'ayant ni vin, ni viande, les aventuriers s'emmerdèrent quand même beaucoup.
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#7
Percy Val, le tueur de Dragon

Deux semaines plus tard. Eh ouais, ils étaient vachement au sud est, c'était tout droit, dans une plaine, sans grand danger alors bon, y a pas toujours quelque chose d'intéressant à raconter. Alors que là, ça en jette.

Les premiers signes d'activité naine depuis des lustres. Une route pavée, dans l'art des habitants de la montagne. Et au loin, les montagnes enneigées. Mliuej ne devait plus être loin. Elle était à la base des montagnes les plus au sud. Cette magnifique vue de la puissance des nains sur la nature redonna du courage à nos valeureux compagnons. Ils ne payaient pas de mine pourtant, avec leurs habits déchirés par le voyage, leurs barbes et cheveux non démêlés et leurs chausses usées. Mais enfin, ils allaient goûter un peu de tranquillité et surtout une bonne bière.

Leurs pas décidés résonnèrent sur le granite. Le poney les suivait l'air maussade. Il se plaisait à marcher dans l'herbe et le retour sur la roche ne l'enjouait guère. Cependant, les nains s'en moquaient. Ils avaient repéré un panneau d'indication, recouvert de runes, indiquant que Mnirok se trouvait tout proche. Et surtout son auberge, sûrement renommée dans la région, pour son Orcling. C'était un jeu traditionnel nain lors de retour d'expéditions punitives sur les villages orcs. Ils capturaient quelques esclaves. On les ligotait à des chaises plutôt instables. Les nains, attrapaient leur marteau et les lançaient dans le tas. Celui qui faisait tomber le plus d'orc remportait la partie.
La taverne, Cervelle d'orc et cervoise naine, assurait une disponibilité en orc exceptionnelle.

Quelques lieux plus loin, ils sentirent une étrange odeur de brûler. Leur sang ne fit qu'un tour lorsqu'un peu plus loin, ils virent une colonne de fumée.

« NOOOON pas possible, crièrent-ils. »

Le village de Mnirok n'était plus. Des nains couraient vers eux, affolés. La moitié d'entre eux avec la barbe roussie. Des femmes et des enfants pour la plupart. Une naine affolée se précipita sur le groupe, les yeux exorbités.

« Un Dragon ! Un Dragon ravage le village, fuyez ! »

Un Dragon ! Rien de mieux pour éprouver leur pénible entraînement et leur courage. Ils n'en avaient d'ailleurs jamais vu, seulement entendu parlé par les nains comme la terreur des galeries. Si les dragons étaient là, c'était d'ailleurs de la faute au peuple nain. Depuis des années, ils avaient dormi, dans les entrailles de la terre. Mais ils avaient creusé trop profond. Seuls les sages savaient ce qu'ils avaient réveillés. Ces démons de l'ancien temps.
Revenons à nos fameux compagnons. Ils étaient convaincus de leur toute puissance. N'avaient-ils pas tenu ces dernières semaines sans bière dans des contrées dangereuses ? Ils courraient, affrontant la marée nanesque appeurée. Un terrible grondement fit vibrer leurs entrailles. Étonnement, ils ralentirent, se questionnant tout à coup sur les anciennes légendes. Mais, ils avaient été repérés par un groupe de vaillants soldats.

« Vite ! Cria le chef, on a besoin de vos haches ! »

Ils coururent à la suite de ces nains. Tournant au bout de la route, la ville en feu se dévoila. Les toits de chaumes brûlaient, dégageant une intense chaleur. Ça et là, des corps gisaient carbonisés. Et au milieu de ce tumulte, leurs tympans vibrèrent. Non pas à cause d'un cri déchirant l'air, mais par l'air lui même. Quelque chose de gros battait des ailes... De très gros. Un jet de flamme jaillit de la fumée. Le groupe commença à ralentir. Il était là, dans ce nuage embrasé. Une ombre les couvrit.

« Fuyez ! Hurla un nain du groupe. Pendant qu'il en est encore t... »

Une patte monstrueuse l'écrasa. Nous ne détaillerons pas la scène, pas les lambeaux déchiquetés, pas le sang, pas les cris, pas la monstruosité de l'action, non, nous ne parlerons pas des viscères ou autres organes à l'air libre, il ne s'agit pas de dégoûter le lecteur. Mais sachez juste que c'était assez immonde.

La bête faisait bien ses vingt à trente mètres de long. Il était rouge, moucheté de noir cendre. Ses crocs d'ivoire dépassaient largement de ses babines dégoulinantes et ses yeux, orangés, brillaient d'une lueur d'intelligence et de malignité. C'était un monstre. Il repéra nos trois compères, fuyant vers les bois, avec deux autres nains. D'un bond, il était derrière eux. Le cou se détendit et la mâchoire claqua, mais dans le vide. Les nains affolés couraient dans tous les sens, mais vers la montagne. Habitués aux voies forestières, Percy, Carrie et Gordrik dépassèrent les deux autres. Ils avaient lâché leur poney, qui galopait loin maintenant. Les arbres s'effondraient derrière eux. Une odeur de barbe roussi leur indiqua qu'un nain avait brûlé. Mais un nain ne suffisait pas à calmer le reptile. Ils arrivèrent de l'autre côté du petit bois. Une petite entrée de mine se découpait dans le flanc d'une colline une centaine de mètres plus loin. Percy était à la traîne. Le dragon, déchaîné, broya le deuxième nain. Quelques secondes de répit.

« Percy, vite ! Cria Carrie en s'engouffrant dans le tunnel. »

Mais Percy avait beau courir, ses petites jambes ne répondaient plus aussi bien. Il sentit le souffle chaud du reptile volant sur sa nuque, alors qu'il pouvait presque toucher l'entrée. Il fut projeté par un coup de tête juste à côté de l'entrée. Il tomba sur un tas de pelles et de pioches. C'était fini ! Le dragon, le cou dressé semblait sourire. Il projeta sa tête sur le nain. Celui-ci esquiva le premier assaut en roulant sur le côté. Mécontent, le dragon releva la tête, un peu assommé. Percy sentit alors dans son dos d'étranges objets. Et cette odeur... Du souffre... Il était allongé sur un stock d'explosifs. Bien qu'habituellement pas très vif, il réfléchit à la situation. Mais le dragon, énervé gronda. Il baissa la tête, ouvrant la bouche. De la bave dragonique coula sur le nain alors qu'une idée ingénieuse lui traversa l'esprit. Mais pas assez vite. Les crocs, acérés plongèrent. Il vit juste Gordrik lui lancer un objet. Juste avant de mourir dans la bouche du dragon, il réussit à attraper la Dague des Zoras. Les dents se fermèrent sur son torse, traversant son armure. Son doigt se posa sur le saphir bleu. Tout autour de lui s'arrêta. Il vit de l'eau l'envelopper puis les événements reculer. Les dents lâchèrent son corps, puis le dragon ouvrit la bouche, et releva la tête. Il se sentit tout à coup réintégrer son corps. Ne cherchant pas à comprendre, il attrapa plusieurs explosifs. Le dragon, comme quelques secondes auparavant gronda. Mais il était prêt. Il lança les bombes dans la gueule de l'animal, étonné qui avala.

Une terrible détonation retentit alors que le ventre du dragon se gonfla. Il tomba, presque mort, du sang coulait de ses narines et sa bouche. Attrapant sa hache, il sauta sur l'animal et, utilisant la Force, donne un grand coup à la base de la tête du dragon. Une gerbe de sang indiqua qu'il avait tailladé la carotide. Le dragon était mort. Recouvert de sang, il leva sa hache victorieux, un pied sur la terrible mâchoire. C'est ainsi que le virent les nains des alentours.

Ce jour fut connu comme le jour où Percy Val tua le dragon.
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#8
L'Association des Mauvais Fumeurs.

Les nains de Mnirok avaient tous entendu s'effondrer le dragon et ils arrivèrent toujours plus nombreux, pour féliciter nos trois valeureux nains, surtout Percy Val. Nos compères prirent bien soin de cacher la dague des elfes. Ils furent choyés, chouchoutés et fêtés pendant plusieurs jours et la bière, dissimulée dans les entrailles de feu la taverne la Cervelle d'Orc, coula à flot. Les nains déjà recommençaient à bâtir le village dévasté. Le dragon fut dépecé et le crâne mis sur un piédestal à l'entrée de la ville. On grava en-dessous les visages des nains victorieux.

Les ménestrels chanteraient pendant longtemps cet exploit. Mais justement, de tels exploits ne pouvaient laisser indifférents tous les nains peu scrupuleux de la région. Des nains, assez peu scrupuleux tentaient de s'approprier les faveurs des trois héros. Mais leurs barbes mal taillées et leurs regards noirs faisaient fuir nos trois compères. Nos trois amis d'ailleurs commençaient à avoir la gloire qui leur monte à la tête et le soir, sous les tentes de fortune, ils élaboraient des plans tous plus fous les uns que les autres pour défaire celui qu'on appelait le Seigneur de la Nox.
« Ce dragon devait chercher de la nourriture pour ses petits... On pourrait peut-être trouver son nid et élever des Dragons. Perchés dessus, on fonderait du ciel sur nos ennemis, proposa même Carrie. »
Et Gordrik de renchérir. « Même qu'un jour, on fonderait une compagnie... Une compagnie de chevaucheurs de Dragons. On serait les maîtres du ciel, on serait les... les Dragonniers ! »

Mais dans les ténèbres, deux individus, très différents et pourtant très proches les observaient. C'était deux nains, mais l'un ridiculement petit, avec de longues oreilles, au teint verdâtre. L'autre, très grand, presque la taille d'un enfant elfe, musclé. Tous les deux fumaient et murmuraient.

« Hé Ruby, ce serait de sacrés recrues ces ptits gars hein ? Ils seraient parfaits pour notre futur groupe non ?
- Piz' j'y ai réfléchi et ça va pas être facile...
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils ne fument pas !
- Et ?
- Ben on va être l'Association des Mauvais Fumeurs...
- Et ?
- Ben des mecs qui fument pas chez les mauvais fumeurs, c'est problématique.
- Bah on pourra les convertir plus tard. Allez, faut bien commencer. Puis avec eux, ça va dépoter notre groupe.
- Ouais, allez on y va. Prends d'la bière ça sera toujours ça de pris pour une bonne entrée en matière. »


Les deux compères s'approchèrent de nos trois nains.

« Salut vous, dirent-ils en se posant à leur table, avec des gros pichets de bière. C'est vous les nouvelles célébrités ?
- Euh... Oui il paraît....
répondirent-ils, en fixant la boisson.
- Vous êtes qui vous en fait, demanda Gordrik.
- Nous, on est deux potes, moi c'est Rhob, Rubby de mon prénom. Lui c'est Piz. On est en quête de gloire et de richesse.
- Oui, vous êtes des nains c'est normal. Mais bon, nous on n'a pas trop le temps. Après faut qu'on s'occupe d'autres affaires.
- Quelles affaires ? Avec nous, on pourrait monter un groupe. Et qui sait, un jour devenir les maîtres d'Ecridel !
- Oula mon ptit, faut te calmer.
- T'y crois pas ?
- Comment vous voulez faire ça ? C'est impossible.
- Ahah, moi je crois que si. On formera notre groupe... L'AMF, l'association des mauvais fumeurs ! Avec la vente, on gagnera de l'argent, on aura des troupes et des gens rejoindront nos idéaux.
- Euh désolé, pas intéressé.
- Moi non plus.
- Et moi encore moi.
- We need you !
Cria le plus grand. »

Tous s'arrêtèrent, y compris son ami.

« Eh Piz, t'as trop fumé ou quoi ? Tu parles l'elfique ?
- Ché pas, ça m'est venu comme ça.
- C'était pas mal, même si je sais pas ce que ça veut dire. Mais c'était, c'était... c'était trop Green ! »


Ils se retournèrent vers Gordrik, Carrie et Percy tout heureux de sa découverte. Mais il ne rencontra que du vide. Les nains avaient déguerpi dès qu'ils avaient pu. Se faufilant entre les clients, ils parvinrent à la porte. Mais Rubby étaient déjà à leur trousse. Il attrapa Gordrik par un replis de sa veste.

« Hé... commença-t-il avant de voir un Gordrik très énervé.
- Toi, tu t'arrêtes tout de suite, on n'a rien à se dire. Au revoir. Bon courage pour votre groupe ! »

Il commença à partir avant d'ajouter d'un sourire narquois « AMF ça le fait, mais franchement, Association des Mauvais Fumeurs c'est pourri. Faites au moins un jeu de mot. A défaut de marcher, ça fera sourire les gens. »

PS: Chercher pas trop les références, c'est plus dédicaces pour certaines personnes Wink
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#9
La prise des trois aura-t-elle lieu ?

Après ce petit contre temps, les trois aventuriers décidèrent de repartir. Ils n'avaient que trop trainé ici et les nouvelles du nord étaient mauvaises. Le Seigneur de la Nox comme il aimait se faire appeler avait gagné une grande victoire sur les troupes de Karad. Pourtant, le plan avait été minutieux du côté de la capitale. Ils avaient entraîné les troupes de Marloth dans un défilé et là l'embuscade avait été facile. Les troupes étaient tombées et la contre offensive violente. Le fort dit imprenable de Hal'Hammo allait tomber. Un archer de la garnison de Karad avait tout vu. Ou plutôt entendu d'abord. Il y avait eu une lumière et un grand grondement, suivi de peu par les cris des nains rentrés dans le fort. Marloth lui-même était là. Seul avec sa garde personnelle. Sa hache disait la rumeur, brillait de mille feux et les nains tombaient les uns après les autres.

C'est ce qu'ils avaient entendu. La puissance de Marloth était sûrement exagérée mais bien réelle. Cependant, la lumière décrite montrait bien qu'en cas d'attaque surprise, Marloth ne pourrait rien. Et il n'en fallait pas plus pour motiver les trois nains. Mais surtout, ils devaient partir des environs. La surprise nécessitait de voyager incognito sur de longues lieux et ainsi ils devaient partir.

« Hé les gars, on va l'ratatiner le Marloth, commenta Percy, pour mettre fin à une longue discussion sur l'issu d'un combat. On a buté un dragon, on va bien buter un nain.
- Sauf qu'il faut être discret pour l'approcher et avec ton odeur, ça va pas le faire,
se moqua Carrie. »

En effet, Percy avait glissé dans la tourbe quelques heures plus tôt, bousculé par des poneys lancés au grand galop. Les quatre nains responsables de ce désastre odorant ne s'étaient même pas arrêtés, poussés par une quête visiblement importante. Gordrik avait l'espace d'un instant cru voir des insignes du Thain lui-même sur les affaires d'un des nains mais il n'était sûr de rien. Ce dont il était sûr, c'est qu'il allait vite falloir trouver de nouvelles affaires pour son compagnon car ils ne pouvaient dormir à côté d'une telle puanteur. Le poney qui les avait accompagnés était revenu, mais sans affaire sur son dos. Plus rien. Les villageois leur avaient offert des choses mais peu de vêtements de voyage.

« Si je rattrape ces nains, je leur mets ma hache sur le coin du visage. »

Un petit village était indiqué. Ils trouveraient sûrement de quoi se reposer et de quoi acheter des vêtements et autres équipements pour leur voyage. Mais en arrivant à l'auberge, le rouge monta au visage de Percy. Quatre poneys, trois blancs et un alezan, étaient accrochés devant l'établissement. Les quatre poneys responsables du massacre. Carrie posa sa main sur celle de Percy, pour l'empêcher de dégainer sa hache.

« T'emporte pas, on va leur demander réparation d'abord. »

Des éclats de voix, joyeux filtraient à travers la porte. Les trois nains rentrèrent. Il y avait de l'animation. Même un petit groupe de musique, qui se débrouillait admirablement bien, en chantant à leur sauce les chansons naines les plus connues au nord des terres connues. Très rapidement, la bière aidant, ils se mêlèrent à un groupe de bucherons. Les pintes se succédèrent et réussirent à ramener la bonne humeur chez Percy. De leur côté, Carrie et Gordrik dansaient sur le rythme entraînant de la musique. Un bucheron, Drulyss, donna une grande claque amicale sur l'épaule de Percy.

« Alors mon brave, ta barbe est taillée pour le voyage à ce que je vois. Je t'ai vu jeter tes vieux vêtements boueux. Tu viens d'où avec ces deux là ? De loin j'imagine.
- Tu peux pas imaginer ! On vient de Karad.
- Karad ! Wah ça en fait du chemin. Et si je peux me permettre, pour faire quoi ? C'est plus souvent dans l'autre sens que les gens font la route.
- C'est vrai qu'il y a pas mal de nains de Province qui viennent dans la capitale. C'est l'exode à ce qu'on dit. Mais non, nous on va dans ce sens là, pour… Non, c'est secret.
- Mission secrète ?!
- Parfaitement,
gueula Gordrik visiblement totalement imbibé, en s'asseyant à la table suivi par Carrie.
- D'accord mes braves.
- Mais comme on peut pas parler, buvons,
cria Carrie, en demanda des nouvelles pintes au patron.
- Toi c'est comment déjà ?
- Drulyss, je viens d'une petite ville plus au nord, de Thaque. Je suis bucheron, mais surtout, chef des protecteurs. On va exploiter les forêts au nord, près des gobelins. C'est moi qui coordonne la défense. Je suis intelligent à ce qu'on dit.
- Si t'es si bon, on pourrait t'engager. Pour notre mission secrète.
- Désolé les gars, je fais ce job parce qu'il est bien payé.
- Mouais, nous c'est plus pour la gloire. T'as l'air d'un bon gars,
dit plus bas Gordrik.. Nous on va tuer Marloth le noir.
- Quoi !
- Chuuuuuuuuuuut,
souffla Carrie un doigt sur la bouche.
- Oui chuuuuuuuuut, c'est secret. On y va en secret. On attaque par derrière et paf, il ne nous voit pas, on le tue et à nous la gloire.
- C'est pas un peu fou ? On dit qu'il a le pouvoir d'un dieu avec sa hache.
- Mais non, s'il ne nous voit pas, il n'a pas le pouvoir et il n'est qu'un nain.
- Mais comment vous allez rentrer dans sa forteresse ?
- Eh bien…
Misère, ils n'y avaient pas vraiment pensé. On va improviser.
- Ouais comme avec le Dragon.
- Moi,
dit Drulyss, je ferai un truc parfaitement fou. Je ferai une offrande au Nain noir.
- Mais t'es fou, on veut le buter, pas le chouchouter.
- Nan attends. Je ferai une statue géante en bois. Un sanglier en offrande. Mais creux. Vous entrez à trois dedans. Et bam la nuit vous sortez et vous le tuer.
- On prend la ville à trois !
- Mais c'est pas con !
- Et fantastique !
- La prise des Trois ! »


Le reste de la soirée fut plutôt brouillée. Les nains, ivres morts réussirent à rentrer dans leurs chambres. Mais, bien que la boisson ait altéré ses pensées, un simili d'idée resta dans l'esprit tortueux de Gordrik.
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#10
Les Trois MassDeFers.

Le lendemain matin, les nains se firent monter de l'écorce de saule. En infusion cela faisait passer le mal de tête. C'est pour ça qu'on trouve encore aujourd'hui quantité de ces arbres plantés près des villes naines. Ce matin donc, après avoir bu leur décoction, ils descendirent. L'auberge était bien vide comparée à hier. Il n'y avait que quatre nains plus l'aubergiste. D'ailleurs, ces quatre nains n'avaient pas vu les quatre attablés à la soirée d'hier. Des gars qui ne savent pas faire la fête...

Les amis s'assirent à une table près de la fenêtre. Percy mangea un petit quelque chose mais surtout demanda de nombreux pichets d'eau. Il faut toujours boire les lendemains de cuite. C'est en levant les yeux qu'il aperçut quatre poneys. Trois blancs et un alezan… Son esprit, bien qu'embrumé réagit au quart de tour. Les quatre gars derrière eux étaient les sales nains qui les avaient bousculés. Attrapant sa hache qui reposait sur le râtelier prêt de la porte, il se retourna vers les nains attablés.

« Hé vous ! C'est vous qui m'avez balancé dans la tourbe hier. »

Les quatre nains se retournèrent doucement. Ils regardèrent la hache un moment puis le visage écarlate de Percy. Tranquillement, l'un se releva. C'était le plus pâle et gringalet des trois.

« Je suis Atham, lui c'est Portham et lui Aramim. On est trois MassDeFer. Vous savez, les gardes d'élite du Roi. Le petit jeune, c'est un nouveau, un du sud. Dar Tagnan. Après cette mission, il deviendra MassDeFer. Tu veux toujours te battre ? »

Percy resta bouche bé. Les MassDeFer. Que faisaient-ils ici ? Comme il ne baissa pas assez son arme. Atham sortit rapidement une masse de fer, tapa doucement sur les doigts du nain et fit lâcher sa hache à ce dernier. Déjà Percy et Gordrik était sur pied.

« Hola Hola, s'empressa l'aubergiste. Si vous devez vous battre, faites-le dehors !
- Je pense que ce ne sera pas nécessaire. Ces jeunes gens ont compris, j'espère,
dit celui qui se prénommait Portham, avant de se rassoir pour manger. »

Gordrik hésita. Les MassDeFer étaient bien entraînés. Et ceux là devaient être en mission spéciale pour le Thain. Il avait du envoyer ses meilleurs guerriers pour… D'ailleurs il ne savait pas pourquoi. Il sourit, posa une main calme sur l'épaule de Percy et, attrapant une chaise, s'assit à la table des guerriers.

« Vous venez faire quoi dans le coin.
- On est en mission pour le Thain.
- Et désolé de t'avoir poussé on était pressé.
- Vous venez régler son compte à Marloth ?
- A quatre ? Il faudrait une armée ! Non, nous, on va voir des elfes. On porte un cadeau pour calmer les tensions. Sauf que ça presse, c'est pour ça qu'on va vite.
- Quels genres de cadeaux ?
- Des ferrets.
- Des quoi ?
- Des ferrets. Les ferrets de la Thaine. Des bijoux nains. »

Les trois nains se rapprochèrent des valeureux guerriers et de ces fameux bijoux, particulièrement inutiles mais célèbres. Ils sourirent, et, prudemment, sortirent un coffret scellé. Aramim détacha une clé d'argent d'autour de son cou. Les ferrets scintillèrent au soleil.

« Avec un tel cadeau à la Reine des elfes, les attaques devraient cesser, au moins quelques années, le temps de régler tranquillement l'affaire Marloth. »

Carrie, en bonne naine, observait les fameux bijoux, tentant de comprendre leur utilité. Car en effet, ces ferrets, de merveilleuse qualité n'étaient destinés qu'à une chose, être accrochés à de royaux souliers. Des petites inscriptions attirèrent son regard. Finement ciselées, des runes étaient taillés sur ces ferrets.

« Qu'est ce là ?
lui dit-elle. Rien. Quoi rien ? Peu de chose.
Mais encor'. Des runes qui ont été tracées de ce que vous voyez est peut-être la cause.
Des runes ? dit la naine. »

La magie runique était un sujet des plus tendus chez les nains mais tous s'accordaient sur le fait qu'aucun étranger ne devait être capable de les utiliser. Les trois compagnons restèrent bouche bée.

« Vous pensiez donc obtenir une trêve aussi aisément ? Seul un cadeau de cette envergure pourrait plaire à la Reine et empêcher des attaques elfiques. Et le pouvoir de ces runes n'est, pour un elfe en tout cas, pas quelque chose d'extraordinaire même si de nombreux nains tueraient pour obtenir ce pouvoir.
- Qu'est ce que c'est ?
- Celui qui lit ces runes est capable de se déplacer sur l'eau. La Thaine a voulu un tel objet pour ne pas avoir à se mouiller lorsqu'elle sortait de Karad. »

Un tel présent n'était pas d'une grande utilité pour les Compagnons. Ainsi s'en désintéressèrent-ils très vite.

« Nous avons seulement un petit problème. Notre faucon qui devait donner des informations sur l'avancée de notre projet est mort il y a quelques jours. Notre second faucon reviendra seulement dans quelques semaines de son périple et il faut que nous informions le Thain rapidement. Pourriez-vous apporter le message au poste glacé de Grundir ? C'est un peu plus au nord, au pied des glaces. Tenez, prenez cet anneau qui prouvera votre bonne foi. Et ce plis. Vous serez bien récompensez par le lieutenant qui surveille ces frontières. »


Ils se quittèrent rapidement, laissant les Compagnons partir vers le nord, un peu plus à l'ouest de ce qu'ils espéraient mais avec un anneau des MassDeFer, un don non négligeable dans les territoires nains.
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#11
The N-Team

Grundir était en vue. C'était une simple forteresse naine dans les règles de l'art, perdue au milieu de la neige et du froid. Les éclats de glaces, soufflés par le vent du nord taillader la peau burinée des trois nains. Carrie Dok fermait la marche, pestant contre le vent. Etrangement, Gordrik était presque d'humeur joyeuse. Il devait avoir une idée derrière la tête, à contempler l'anneau des MassDeFer à son doigt.

Il frappa à la porte, lourdement. Une voix cria au-dessus de sa tête. Une tête barbue, ornée d'un casque était penchée.

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? Parlez ou partez !
- Nous sommes trois nains, envoyés par des MassDeFer pour vous porter un message de la plus haute importance. »


Un lourd grincement précéda l'ouverture de la porte. Trois nains lourdement armés firent entrer les trois amis.

« Prouvez nous que vous êtes ce que vous dites.
- Voilà ce qui devrait faire la faire,
répondit Gordrik, tendant l'anneau et le pli aux soldats. »

Ils échangèrent quelques paroles à voix basse puis emmenèrent les amis vers le bureau du Lieutenant. Un énorme nain, recouvert de plaques de métal, un marteau runique posé à côté était assis derrière son bureau. Gariniel. Une légende chez les nains. C'était donc là qu'il s'était retiré après sa dernière défaite contre Marloth. Ses sourcils broussailleux frémissèrent en apercevant la lettre.

« Ainsi donc vous avez un message pour Karad. Donnez le moi. J'envoie de ce pas la missive à la capitale. Mais que cherchez vous donc dans ces contrés ? Ne me dites pas que vous êtes venus que pour ça ?
- Nous sommes des aventuriers, nous aimons voyager
, répondit Gordrik, empêchant les autres d'évoquer le sujet de Marloth.
- Vous battez vous ?
- Oui.
- Alors, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, j'aurais besoin de vous. Nous avons repéré d'étranges mouvements dans la montagne. Un groupe d'elfes apparemment. Mais pas comme les autres. Ils vivent très bien dans le froid. Et ils sont très organisés. Ou très chanceux.
- Pourquoi cela ?
- Ils ont réussi à pénétrer dans la forteresse, sans être repérés par les gardes. Ils sont allés directement dans la salle des missives. Ils devaient cherchaient des informations sur la mission des ferrets, pour empêcher qu'elle aboutisse. Mais heureusement, nous venions juste d'envoyer notre dernier rapport.
- Quel est donc le problème ?
questionna Percy.
- Le problème ?! Il est simple messire nain. Ils sont très forts, très doués. Ils sont un danger pour nous. Nous allons envoyer une expédition punitive. Mais nous avons besoin de tout le monde possible. Venez-vous avec nous ? »

Ils échangèrent un regard entendu. Ils avaient besoin de tout l'entraînement possible. S'ils voulaient infiltrer un jour la forteresse de Marloth, alors il devait être capable d'infiltrer une grotte remplie d'elfes.

« Mes gardes vont vous conduire à l'armurerie. Prenez ce que vous voulez, mais ne vous chargez pas outre mesure. »

L'armurerie était un endroit merveilleux. Des quantités astronomiques d'armes et d'armures étaient stockées. Le nain-Guide expliqua quelles venaient toutes des forges sous la montagne qui avaient fermé avec la monté en puissance du nain noir. Il y avait de nombreuses armes recouvertes de runes. Tout d'abord réticent à l'idée de prendre de tels joyaux, les trois amis finirent par dévaliser le stock. Carrie prix deux haches runiques, de bonnes factures, légères et tranchantes. Elle alignait les feintes et autres attaques sans fatigue. Puis elle s'équipa d'une cotte de maille, assez légère pour une bonne mobilité. Percy, lui, prit une hache à deux mains assez grossières d'apparence, mais ne laissant aucun doute quant aux dégâts qu'elle pouvait infliger. Il prit une armure de plaque, et un heaume assez effrayant, surmonté d'une tête de dragon, car ça lui rappelait son exploit. Gordrik fouina un peu plus pour découvrir une superbe armure runique. Et avec cette dernière un marteau tout aussi runique, recouvert de brûlure.
A cet instant, alors qu'ils finissaient de s'équiper, Gariniel rentra dans la pièce. Il sembla satisfait des choix des nouveaux. Puis se penchant un peu sur l'armure de Gordrik, il siffla d'admiration.

« Je ne savais pas qu'on avait cette armure ici ! Portez-la fièrement ! C'est l'armure d'une naine admirable. Non, ne l'enlevez pas, elle vous va très bien même si vous devez avoir un peu de place au niveau de la poitrine… Enfin bon, peut-être en avait vous déjà entendu parler… On la surnommait la Fée de Braise à cause des runes. Lorsqu'elle était plongée en plein combat, ces runes pouvaient s'enflammer. Apparemment, son marteau SuifetFer pouvait balayer la magie… Elle aurait tellement brûlé son marteau qu'il serait à moitié composé d'un suif magique, capable d'absorber la magie elle-même. Mais entre ce que disent les légendes et la vérité, il y a un pas. »

A la nuit tombée, une vingtaine de nains sortit par une poterne discrète. Les éclaireurs avaient repéré la lueur d'un feu dans une grotte, à deux heures de marche. La troupe était séparée en quatre groupes de cinq nains. Gordrik, Percy et Carrie étaient accompagnés par Freyna et Grahmh. Freyna était une maîtresse des runes très habile. Mais pas une grande sportive et avant même d'arriver sur les lieux du combat elle tomba, exténuée.
Leur groupe avait pour rôle d'escalader la falaise et de tomber sur les magiciens qui sortiraient de la grotte, lors de la première attaque naine. Ce qui ne tarda pas. Une hache de lancer, suivie par une pluie de carreaux fonça dans la grotte. Des terribles cris retentirent et cinq elfes, sveltes sortirent et virevoltèrent en dégainant leurs épées. Des archers sortirent, accompagnés de mages et, malgré l'obscurité, les traits touchaient leurs cibles. Un étrange elfe, tout rabougri porta sa main à un étrange objet en or. Gordrik ne vit tout d'abord que l'or, avant de s'apercevoir qu'il manipulait avec précaution l'instrument. Lorsqu'il arrêta de manipuler, il hoqueta et regarda au-dessus de lui, plongeant son regard dans celui de Gordrik. Comment avait-il pu savoir qu'ils étaient là ?
Ni une ni deux, ils s'abattirent sur les elfes. Des jambes furent tranchées, mais trois mages et l'étrange personnage réussirent à s'enfuir. Ils étaient finis, ainsi enfermés dans la grotte. Les nains arrivèrent. Certains étaient blessés, mais aucun mort.

Gariniel, visiblement satisfait le fit savoir : « J'adore quand un plan se déroule sans accroc. »
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