Bataille aux abord du Sorlin
#1
Mon sang bat dans mes temps, de plus en plus fort, de plus en plus vite. Je cours, non pas à pleine vitesse, mais d'un rythme modéré. Le combat est non loin, je sens déjà la douce odeur du sang flotter jusqu'à mes narines mais il serait bête d'arriver essoufflé à cause de la précipitation. L'ivresse du combat commence à me gagner, mes muscles frissonne d'impatience, je me délecte d'avance du festin qui aura lieu. Avant de pouvoir boire le sang des centaures je commence par une potion, sans ralentir ma course je saisis donc une fiole remplie d'un rouge écarlate, l'avale d'un trait et jette sans ralentir le contenant. Celui se fracasse au sol, derrière moi. Je sens une brusque colère monter en moi, une envie furieuse de frapper le premier venu. Premier venu s'avérant être un centaure, Aegon, bloc d'acier comme je l'appelle, il faut que je me retienne, que je continue à courir droit devant. J'ai essayé un peu plus tôt, son armure possède bien quelque interstice mais Aegon est un bloc de d'acier capable d'encaisser une tempête, d'eau comme d'acier sans broncher. Je le dépasse, mon harpon racle le sol comme pour me demander de frapper, m'efforce de garder le contrôle continue mon chemin. Je fais jouer mon anneau et sa magie rejoint celle de la potion. L'appel du sang se fait trop fort et mon instinct prend le dessus.

Ma course s'accélère, je me jette contre un autre guerrier. Il n'est vêtu que d'une cotte de maille, une proie facile en somme. Je frappe, trois fois, mon harpon transperce la cotte dorée, les maillons des chaines sautant sous les impacts. Mon arme pénètre la chair et la déchire en ressortant. Une blessure à l'épaule, et deux autres en plein ventre. Une flèche vole par-dessus mon épaule et frappe l'équidé au poumon droit. La série d'impact le projette en arrière, le souffle court ce Naash bascule et tombe à terre.
Le cours du combat s'accélère et me plonge dans la tourmente, une centaure lance dans ma direction des javelots. Sentant plus que voyant les projectiles, je plonge sur le côté … trop lentement hélas. Le javelot perce aisément mon armure de cuir et blesse ma jambe, me plaquant au sol. Trois autres projectiles suivent et l'instant suivant je me vide de mon sang. La douleur parvient à percer le brouillard de la frénésie embrumant mon esprit. Je prends une inspiration, avale à grand trait une potion de soin, le temps de laisser la clarté se faire dans ma tête. Mon agresseur a été gravement blessé, elle semble à bout de force. Inconscient je charge dans l'espoir de lui porter le coup fatal.

Porté par mon élan je frappe de toutes mes forces, la tête du harpon frappe l'armure de plein fouet. La pointe bénie fait plier le métal et parvient à atteindre la chair. Réunissant toute mes forces j'enfonce le harpon au plus profond des chairs. Un instant s'écoule, un instant d'immobilité au milieu du carnage. Lâchant la hampe de mon arme, je me jette conte Deliama, à l'aide de mes griffes et de mes dents j'essaye d'arracher une oreille, un œil, un morceau de peau pour rassasiée ma faim. Le corps équin s'effondre, me laissant hébéter, au cœur de l'action.

Un instant d'absence, la fureur qui m'habitait est retombée. Je reprends mon arme et avisant la situation je me jette derrière un buisson me soustrayant tant bien que mal de la mêlée. Reprenant mon souffle et une potion supplémentaire, j'attends l'instant propice pour surgir et frapper. Je n'ai pas le temps qu'une centaure me frappe de ses sabots, m'expulsant de ma cachette improvisée. Une vague de magie déferle sur moi, suivis de près d'une seconde. Déviant la première de manière inespérée, je reçois la seconde plein fouet. Une lame d'argent perfore alors mes cotes.

Titubant, je commence à courir cherchant à fuir le combat, espérant en sortir vivant. Les blessures importent peu, je trouverais bien un guérisseur pour s'en occuper.
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