* un faucon sombre comme la nuit se posa sur l'estrade entre deux représentations. A ses Serres un billet cacheté d'une dague noire avec une pointe rougie.
"Amis semi-hommes et fiers Hélions,
Une fois n'est point coutume, je me fais à voix haute messager d'un ennemi de mes frères.
Il semblerait que certains aient blessé son amour propre au plus profond de son être ou porté un préjudice insupportable à 'sa' forêt.
Je vous demande humblement d'accueillir entre vos murs le chasseur Hydro, du peuple Sylvain, qui met au défi certains d'entre vous de le défaire en leurs propres terres.
Il n'a point précisé si le premier sang suffira à sa 'vengeance' ou si il faudra au perdant prouver une fois de plus son allégeance à son Dieu.
La demande m'a paru des plus honorable, aussi je vous demande que sa vie soit garantie en dehors des duels qu'il réclame.
Bien entendu, il vous faudra veiller que sa venue ne dissimule pas une diversion de nos ennemis, mais je sais vos sentinelles appliquées.
Il a cité ses ennemis, dans l'ordre : le chasseur Var'Staën, le soigneur Baba Ouba et l'inconstante Enkidouce.
Il dit ses lames affutées et ses flèches terribles, cela devrait ajouter une animation inédite aux concours de la fête.
Hanish, depuis les marches du Royaume."
La mort. Le combat. La rage et la soif de sang.
Tels étaient les uniques pensées du chasseur qui battait la campagne en quête d'ennemis. La colère et la haine consumait Hydro, mais c'était un mal nécessaire. Seule sa rage le maintenait encore en vie. Il sentait la fin approcher, mais il refusait de mourir ainsi. non, c'était décidé, il ne mourrait pas emporté par la maladie, mais il tomberait au combat - car la mort semblait inévitable- et sa bravoure et son honneur seraient loués par les siens. Il aurait aisément pu venir discrètement, abattre ses cibles en silence comme il en avait l'habitude, ça ne le changerait pas de ses chasses. Mais il avait préféré aux traques et aux meurtres le champs d'Honneur et la mort les armes à la main. Seule sa rage empêchait la maladie de triompher d'Hydro, mais il devait consumer cette rage. et pour cela, il avait choisi de combattre les ennemis. Les impurs. Les souillures de la Forêt. Ceux qui, en la peuplant, salissaient cette Forêt sacrée qu'était Korri. Il avait appris de la bouche de Moka que sa belle amie Nellwyn avait été lâchement exécutée par l'ennemi. L'heure de la vengeance avait sonnée. Il avait donné des noms au hasard pour les autres. Il savait ses chances de vaincre plus que faibles, voir nulles, mais il comptait bien périr au combat.
Car telle était sa Haine.
Lui avait lancé son défi haut et fort. Lui avait clamé et avait fait porté un message de sa venue en ces terres peuplées de vermines putrides que constituaient les fous totémiques et les hélions arrogants. lui avait eu le courage d'assumer ses convictions et de faire montre d'honneur, de ne pas se défiler ni de se montrer lâche. Pas comme ses ennemis. Ces méprisables vermisseaux
, des pourceaux, des stupides animaux trop orgueilleux pour reconnaitre que d'autres pouvaient vivre différemment de leurs convictions. Ils avaient souillé le Pelethor par trois fois. Les centaures d'Aletheria et les elfes du Pelethor s'étaient vengés deux fois. La troisième fois arrivait. Un long hiver s'était annoncé au début de la guerre. en réalité, trois longs hivers. Le sanglant hiver des glaives, le terrible hiver des loups, et désormais, le dernier de tous, le terrifiant hiver des Ombres.
Darvatar lut attentivement la missive de son confrère.
- "Certes, sa demande semble juste et raisonnable. Néanmoins, je ne suis pas certain qu'en ces temps troubles, sa venue soit la plus opportune. Nos peuples ont trop souvent soufferts des lâches attaques des sylvains et de leurs alliés. L'accepter parmi nous alors que l'on fête l'amitié entre les peuples hommes-bêtes et hélions serait un bien mauvais présent de notre part à nos hôtes, un mauvais présent et peut être aussi un mauvais présage.
Je ne suis qu'un hélion parmi d'autres et mon avis importe peu, mais pour ma part, je n'ai pas accepté l'incendie de Gario ni celui d'Eltiri. Aussi, si je croise en elfe, je l'enverrai au cimetière là où doit être sa place!
Darkvatar déchira la missive avant de la jeter dans le feu près duquel il se réchauffait...
En lisant les missives que Hanish lui faisait transmettre par oiseau voyageur, Hydro sourit sombrement. Lui, un mauvais présage ? très bien, il en serait ainsi. On lui reprochait les incendies allumés par ses "compatriotes" qui n'avaient, il est vrai, pas agi pour le mieux. Mais qu'importe, il aurait ses combats. il avait cité trois noms. Trois pour les trois divinités qui régnaient dans le ciel. Mais si la maladie ou les armes ne l'emportaient pas avant, il combattrai contre tous les hélions et tous les hommes-bêtes. Il était pourtant fort probable qu'il meurt avant, mais le combat est son seul frère depuis toujours et sa passion est de répandre la mort, alors il allait consumer sa rage à accomplir son destin. Lui n'était pourtant pas un homme-corbeau. Mais au moins, il n'était pas un lâche, et si il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas lui reprocher, c'est de ne jamais avoir fait preuve de Bravoure et de Courage, tout en respectant le code de l'Honneur.
Vertcoeur Piedleger
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Vertcoeur avait du s'isoler pour méditer sur les étranges propriétés hallucinogènes des Seled qu'il avait ramassé, et il n'avait pas pu suivre la fête à Elitri. Mais le fait est qu'à son retour un de ses compagnons avait disparu... l'esprit encore un peu vaporeux, il avait vaguement compris que cela faisait suite à une missive reçue il y a peu d'un Elfe dont, visiblement, l'esprit ne dépassait pas le niveau de son postérieur, alors que ses flatulences si.
Méditant sur la faisabilité biologique d'un tel phénomène il repris un peu de Seled, il attrapa un pigeon qui passait pas là, lui arracha une plume, la trempa dans la fiente que l'animal n'avait pas manqué de répandre sous la douleur, et écrivit dans un vert caca d'oie, ou caca de pigeon plutôt:
Cher je ne sais qui,
vous avez visiblement froissé suffisamment un bon ami pour qu'il décide de se retirer du monde. outre que cela me chagrine fortement, il ne sera donc pas en mesure de répondre à votre invitation. Cependant par courtoisie, je me ferai un plaisir de vous accueillir par moi même en Korri avec tous les égards que vous méritez.
Malheureusement, de votre fait, notre meilleur gastro-entérologue ne pratique plus, mais étant moi même assez doué au bistouri (ou javeline sauvage comme on dit ici), je m'efforcerait de remettre un peu d'ordre dans votre système digestif qui, si je comprend bien, est assez dérangé.
je préfère cependant vous prévenir que cela aura pour conséquence que vous sentirez à nouveau vos pets. pour vous préparer à cela, vous pouvez par exemple mettre le nez dans votre caca, ca vous donnera un aperçu.
à très bientôt donc,
~Vertcoeur~
il roula la missive et la tendit à Hanish pour qu'il la fasse suivre au concerné, en espérant que le message arrive à bon porc. puis il s'allongea dans l'herbe pour réviser dans le livre d'initiation à la médecine que lui avait légué son ami Baba. Il fallait qu'il soit bien sûr de faire la différence entre les amygdales et les hémorroïdes!
il repris un peu de Seled, tout en se demandant si ses camarades ne s'étaient pas moqués de lui. Techniquement, physiologiquement même, il ne voyait pas comment il était possible que cet elfe "pète plus haut que son cul" alors que "son esprit rasait les paquerette" et "qu'il dise de la merde"... même pour un elfe. Ha la la, si Baba était encore là, il saurait lui expliquer, lui...
[hrp] Ce message à caractère scatologique est un hommage au camarade tombé au forum d'honneur dont l'humour ne volait pas toujours très haut, mais qui me faisait bien rire. Il nous manquera à tous au souffle rève!
Sur le fond et la forme, j'espère que les lecteurs sauront y trouver l'humour qu'il faut y trouver, d'autres y sentirons aussi peut-être l'amertume de voir un camarade partir, et enfin certain se sentiront peut-être visés, mais il comprendront alors que ce n'est que l'expression de l'amertume susnommée.
Hydro, blagues à part, je me fais le champion de ta rancoeur envers les membres du souffle rêve. si ta proposition de défi tient toujours réglons ça une bonne fois pour toute et n'en parlons plus. 2 rage quit ca suffit je pense. puis il y aura plus de sport qu'avec des soigneurs tu ne crois pas? [/hrp]
Var'Staën... Quelqu'un d'autre ici s'appelle comme moi ?... Mais au vu des regards se tournant vers lui, il fini par en être sûr : Ou c'est bien de moi que l'on parle ?
Il était perplexe. Il n'était jamais allé bien plus loin que la plaine, et ne voyait pas comment son nom aurait pu aller aux oreilles d'un elfe, encore plus en tant qu'ennemi de Pelethor ! A moins que ?... Peut-être elle, oui... Surement. Seule solution. Dans ce cas, tout était très bien.
Var'Staën s'avança, sous les regards inquiets de son frère, de sa sœur et de Dhos, vers la scène, appela un corbeau et dit à voix haute, autant pour lui que pour l'assemblée, et bien sûr pour le volatile.
- "Moi, Var'Staën le Yawo, ai été défié en duel ! Bien qu'intrigué, je relève ce défi et veux savoir de quoi il en retourne... Que l'elfe vienne jusqu'à moi si il veut goûter à ma griffe !
Va, corbeau ! Va répéter à ce fou que je ne me défile pas et que je l'affronterais en tout honneur !"
Il s'était un petit peu emporté, avec la fougue de son jeune âge, mais bizarrement il redevint extrêmement calme dans l'instant qui suivi sa prise de parole, et il fixa l'oiseau s'envolant vers l'est avec une avidité presque effrayante... Puis retourna sans un mot vers ses compagnons, et repris sa conversation avec Dhos, au sujet de sorts particulièrement compliqués, comme si de rien n'était. Il commençait à être habitué par ses rapides changements d'humeur.
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