(event) La fête de l'Amitié

[Alba Flèchelune]

A Jada,

L'air sombre de la Grande Dame de Korri n'indiquait rien de bon. Le rapport était tombé à l'aube : Gario était sous les flammes, et les hélions venaient de perdre un brave homme qui leur tenait de garde. Tragiquement, les hommes-bêtes avaient aussi perdus des leurs dans le mouvement – encore du sang gaspillé, encore du sang versé.
Ce n'était pas sans surprise finalement que les habitants de Korri grondaient sous cape, leur rage se décuplant comme leur haine, laissant un arrière goût amère dans toutes les bouches. Après l'affront qu'ils avaient fait à Eltiri, de nouveau on brûlait les habitations. Depuis quand le feu était une arme dont on pouvait se servir, même dans le désert ?

C'est donc à l'aube que se tenait un Conseil des Sages quelque peu... important.
Chaque mine était sombre et glacé. Tous avaient leur avis tranché sur la question ; il n'était plus l'heure des débats stériles, mais il faudrait bien y passer tôt ou tard. Alba fut la première à s'avancer. En tant que représentante de la Justice en Korri, elle devait se tenir neutre. Fidèle à cette image, en Conseil extraordinaire, sa voix ne comptait pour aucun vote, ni d'un côté, ni de l'autre. Elle ouvrirait donc avec cette impartialité qui était la sienne le Conseil.

« Mes amis, mes frères » commença sobrement Alba « ce jour est triste, et l'heure est grave. Je ne ferais pas de long discours sur ce qui nous amène ici : vous en connaissez tous la raison. Le Conseil des Sages, responsable de la sécurité des habitants de Korri mais également du secret qui entoure notre race, ne peut plus se permettre de rester silencieux. En ces temps, tous les hommes-bêtes attendent que l'on prenne une décision. Après l'attaque d'Eltiri, nous avons tût nos rages et nos colères, mais cela a été inutile, car de nouveau le mal a été fait. Ne cherchons pas de responsable, ne cherchons pas de victime : nous avons fait couler le sang, ils ont fait coulé le notre. Il nous faut donc décider de ce que sera notre position finale vis à vis de ces guérillas incessantes. Serons-nous pour, ou serons-nous contre ? »

Les visages se rembrunirent. D'un côté comme de l'autre, tout le monde savait ce que l'autre pensait. Bien sûr que la question était déjà réglée, mais dans Korri, il y avait des règles, et il fallait un tant soit peu s'y tenir pour que tout ne vire pas dans le chaos absolu.

« Que ceux qui sont pour une déclaration de guerre ouverte se place à ma droite. Que ceux qui sont pour un retrait immédiat de nos troupes, de notre peuple, de cette guerre, se place à gauche. »

Bientôt, tous les Sages se mirent à la droite d'Alba Flèchelune, tous sauf Tyrgal le Seigneur de Guerre (ce qui par ailleurs n'étonna personne) et Raev. Tous les deux semblaient décider à tenir tête au Conseil.

« Les votes sont faits. Le Conseil rédigera dès aujourd'hui une déclaration de guerre ouverte. »

La voix d'Alba semblait terne, comme triste. Il n'allait pas sans dire qu'elle voyait d'un mauvais œil cette guerre se profilait à l'horizon, mais avait-elle un autre choix ? Elle même était d'avis de ne pas rester insensible aux attaques et aux injures, mais était-ce là un raison pour sacrifier le peuple à un idéal qui n'était pas même le leur ? Guerre stupide, raisons stupides.
La Chouette recula d'un pas, mais Denthe – le Sage au corbeau – vociféra :

« N'as-tu pas honte de porter ta Couronne, Tyrgal ? »

Le Seigneur de Guerre darda son regard brillant dans celui du Corbeau.

« Tu es Seigneur de Guerre, mais tu la fuis comme un chien apeuré ! Crois-tu que rester à l'abri dans la forêt sauvera notre peuple lorsque ces sauvages en auront brûlé la moitié ? »

« Je ne crois pas que le sang soit la réponse, Denthe. Je ne crois pas que ce soit ce que veuille Estalia. »

Le Seigneur de Guerre ne cilla pas. Tyrgal avait jadis fait ses preuves, et cette discussion avec Denthe, il l'avait déjà eu plus d'une fois. Il était vrai que des Seigneurs de Guerre il était des plus conciliants, animé par l'envie de trouver un équilibre dans ce monde. Le Corbeau était plus pragmatique : il avait vu les frais, les corps et les pleurs, et c'était une raison suffisante pour déclarer la guerre.

« Jamais aucun étranger n'est jamais entré en Korri. Nous n'y avons invités que des hélions. Les elfes et les centaures ont marché sur notre sol sacré, ils ont mis le feu à nos arbres, ont fait souffrir les esprits, et a fâché Estalia. S'ils méritent quelque chose, alors c'est la mort. » prononça Lupe, d'un ton des plus sérieux, ce qui ne lui ressemblait pas.

« Le sang appelle le sang ! Je leur ferais manger toute la poussière qu'ils ont semé sur Eltiri et j'attendrais que sur le cadavre pousse de jolis fleurs pour leur apprendre la puissance d'Estalia ! »

La sauvageonne Attawoko ne parlait que très peu, mais quand elle parlait, c'était avec la puissance des panthères, avec la rage de son totem. Alba siffla car Raev allait répliquer, aussi elle calma le jeu et sitôt des deux côtés le silence fut de nouveau.

« Les votes ont parlé et le Conseil doit rester solidaire. Si nous entrons dans le future dans une guerre franche et ouverte, le Conseil doit être d'autant plus soudé qu'il ne l'est. »

Les yeux noirs de la Chouette se posèrent sur Tyrgal et Raev.

« La fête de l'amitié qui doit se tenir à Eltiri d'ici peu, après les batailles, serait une bonne occasion pour annoncer notre décision. »

« Si vous annoncez la guerre à la fête de l'amitié, alors il faudra chercher à la même date un nouveau Sage. »

Un grand silence se posa de nouveau sur la foule. Tout le monde se tourna vers Raev dont l'apparence était toujours aussi impressionnante. Il inspira profondément, comme a priori la moitié de l'assemblée n'avait pas lu entre les mots.

« Je suis Sage depuis longtemps déjà, et je ne veux pas de cette guerre. S'il vous semble bon que cette guerre ait lieu, j'y vois pour ma part une folie destructrice. Les bêtes ne se vengent pas. Wismo n'en serait pas fier, pas plus qu'Estalia. A aller contre mes principes, je ne peux me dévouer, alors si c'est ainsi, je préfère me retirer de mon rang de Sage et laissait ma place à un autre qui embrassera avec passion cette nouvelle ligne directrice. »

« Je comprend et je respecte ta décision Raev » prononça doucement Alba « si tel est ton désir, il te sera trouver un remplaçant à la date des célébrations. » Son regard se posa alors sur Tyrgal, inquiète : « Doit-on chercher un nouveau Seigneur de Guerre également ? »

Tyrgal ravala lourdement sa salive. Le regard noir de Denthe était fixé sur lui, le perçant visiblement de part en part. Le Seigneur de Guerre inspira une dernière fois et finalement planta au sol un de ses javelots, si loin que nul n'aurait pu le retirer de la terre sans forcer deux fois.

« Ce ne sera en effet pas ma guerre. Je ne peux me permettre d'animer un combat que je saurais ne pas être le mien. Trouvez-vous un homme capable de lever une armée et de la diriger, et faites en le Seigneur de Guerre de cette nouvelle ère. »

L'assemblée resta silencieuse sur ces dernières paroles.
Alba jeta un regard à Urys qui se voulait doux et rassurant pour l'enfant qui ne semblait pas bien suivre tout ce qui venait de se passer. Elle se racla la gorge et lui dit :

« Il faudra dire qu'à la fin de la semaine, la nouvelle Eltiri sera enfin bâtie sur les cendres de l'ancienne. Telle un phœnix, elle renaît et ainsi, il faudra faire une grande fête en son sein. A cette fête est invitée tous les hommes-bêtes et tous les hélions, car c'est ensemble que nous avons vaincu les flammes et les esprits.
A cela, il faudra rajouter que c'est au même jour que nous choisirons le Sage qui remplacera Raev dans sa présente fonction ainsi qu'un nouveau Seigneur de Guerre pour les temps à venir. De là, nous annoncerons que la guerre ouverte est déclarée, que bientôt un message au milieu de la pleine sera déposée, et que plus jamais, ô grand jamais, nous ne tolérerons un étranger sur nos terres qui parte du premier arbre au nord jusqu'à au dernier arbre du sud. »

Urys hocha la tête, et quand tout fut dit, le Conseil se sépara, la joie au cœur pour certains, la tristesse dans l'âme pour d'autres.

[Belial]

Quand il arriva à Jada le conseil venait de se terminer, c'est avec tristesse qu'il apprit la décision qui avait été prise, ainsi que celle de Raev et Tygral.

Encore au centre du village, autours d'Alba, les deux personnages étaient réunis et Belial alla directement les rejoindre.


Nemeao,

J'ai bien peur d'arriver trop tard. Il s'est passé de nombreuses lunes depuis que vous m'aviez donné pour mission de me rendre à Babylios pour parler des Holdars au peuple Hélion.

J'ai pu rencontrer un de leur plus haut dignitaire et décisionnaire, pendant l'absence de leur Cheikh': le conseiller Malik. Celui ci nous apporterait son soutien en cas de conflit, mais il considère les Holdars comme inactifs. Ils n'ont apparemment jamais eu à faire avec eux de part l'éloignement de leur cité.

C'est ce même éloignement qui ferait qu'en cas d'attaque les renforts mettraient énormément de temps à venir nous rendant vulnérables.

Aussi par la suite, je me suis fié à mon instinct et ai voulu me rendre compte d'une chose par moi même.


Il leur raconta dans les moindres détails les événements vécus en territoire centaure, jusqu'à sa rencontre avec le roi et la grande prêtresse.

Je pense donc comme Tygral et Raev que l'amplification de la guerre qui se profile contre les centaures, n'est pas une bonne chose pour notre peuple.

Il y a certainement des éléments qui ont étés passées sous silence lors de l'incendie d'Eltiri et on m'a rapporté qu'un nouvel incendie a été déclenché récemment à Gario lors de son attaque..

Mais il doit etre trop tard pour que j'apporte mon témoignage au conseil, sur ce que j'ai pu découvrir et apprendre au sujet de celui que l'on nous désigne comme "l'ennemi"

[Eldritch]

Le jeune homme rentrait après tous les combats, tous les affrontements. Calme et taciturne à son habitude, le loup entama néanmoins un peu de troc pour compléter son équipement et le produit de ses chasses.
Réparer ses armes et armures de fer demandait du matériel difficile à se procurer chez les hommes-bêtes mais c'était une tâche dont le guerrier devait s'acquitter pour maintenir l'efficacité de son armement lourd.
Certains marchands bavardaient comme des pies et c'est au détour des commerces que loup apprit la nouvelle.
Le départ de Raev et de Tyrgal du conseil.

Eldritch éclata d'un grand rire, le premier depuis des mois. Ce chef de guerre qui les avait délaissé contre les gnolls, qui s'était caché à Eltiri et qui créa le doute dans l'esprit du loup.
Quel meilleur conclusion à cette histoire que l'aveu de faiblesse de Tyrgal ?
Un poids se retira quelque part dans le cœur d'Eldritch. Celui-ci pouvait même se rêver à prendre cette place de Seigneur de guerre, doux rêve éloigné mais pour lequel Eldritch pouvait se battre avec férocité.

La guerre s'annonçait également et les hommes-bêtes comptaient enfin se venger ouvertement des chevaux et des herbivores. Ces pyromanes sans gênes méritaient de périr sous les flammes qu'ils aimaient tant.
Le départ de Raev gênait : ses émissaires savaient se montrer appréciables pendant les batailles. Si Raev refusait la guerre, les émissaires seraient peut-être absents du champs de bataille et cela serait un désavantage.
Qu'importe, d'autres guildes répondraient avec joie à l'appel.

La fête de l'amitié s'annonçait sous un meilleur auspice que le loup espérait. Enjoué par les nouvelles, l'homme aux cheveux d'argents retourna auprès de Selina, sourire aux lèvres.

[Alba Flèchelune]

Le regard de la Grande Dame se posa sur le tigre, et elle eut un sourire doux. Cela faisait bien des lunes qu'elle n'avait pas vu Belial, mais la forêt était grande et les hommes et les femmes y disparaissaient comme des fantômes, sans mot dire. Alba avait bien d'autres choses à penser qu'à celui de quelques chefs de guerre dont elle savait qu'ils sauraient mieux qu'elle gérer leur propre vie.

Te voilà enfin, dit-elle sur un ton presque léger, bien que l'homme qu'elle avait en face d'elle avait comme un voile devant les yeux, léger mais bien visible pour celle qui sait lire les cœurs.

Elle l'écouta alors, silencieusement, et hocha la tête d'un air entendu. Son histoire fut longue et pleine de rebondissement. Les centaures ne l'avaient pas tués, et elle leur en serait toujours reconnaissante. Pour autant, cela ne s'améliorerait pas avec la toute nouvelle décision du Conseil. A coup sûr que tôt ou tard, le sang serait de nouveau versé – pour ou contre, ce n'était pas son affaire à elle.

Il est en effet trop tard Belial, bien trop tard. Mais ne t'en veux pas : le Conseil était déjà décidé à faire passer cette décision depuis des lunes.
Depuis qu'Eltiri est tombée en ruines, les rancœurs s'accumulent.
L'assaut inexpliqué sur Gario a ravivé la douleur dans leur cœur. Et puis...

Alba eut un petit soupire, l'oeil alors las.

La guerre est inévitable. Je préfère la vivre plutôt que de laisser mes enfants la porter à bout de bras après ma mort.
Tyrgal et Raev ont leur avis sur la question. Je n'ai pas à en avoir au vu de mon rang de Justice.

La Chouette eut un sourire franc. Elle essayait tant bien que mal d'être le plus impartial possible, mais ce n'était pas toujours aussi aisé qu'on ne pouvait le croire.

Le prêtre de Wismo, qui jusqu'alors avait été aussi silencieux que discret, pencha la tête pour observer d'un œil perçant le chef des Émissaires de Raev.

Vous avez le mauvais œil sur vous. Un esprit s'est attaché à vous. Vous avez l'âme entachée.

Son air était sérieux, si sérieux qu'il surprit Alba. Elle avait bien vu le voile devant les yeux de Belial, mais elle avait prit cela pour de la fatigue. De quoi ce prêtre pouvait il parler ?

[Belial]

Comme toujours la sagesse et la bienveillance émanait d'Alba.
Il était réconfortant de la savoir toujours présente et attentive aux préocupations de son peuple. Belial regretta en son fort intérieur de ne rien pouvoir tenter, mais il ne perdit pas de vue son objectif.
Des actions, des moyens , des idées.. il devra faire preuve de recule sur la situation, pour entrevoir une piste et s'y orienter..

Il fut troublé par l'intervention du prêtre de Wismo. Serait-ce lié aux dernières paroles de Calicea ? Cela devait être suffisamment grave, pourtant il n'avait pas conscience de ressentir une gêne...
Il salua le prête respectueusement


Vous parlez d'un mauvais esprit ? j'ai bien peur que cela pourrait être lié avec ma rencontre faite avec la grande prêtresse des centaures..
Serait ce le même genre de le mal que celui conjuré il y a plusieurs lunes ? Après avoir vaincu la bête esprit, vous m'aviez donné comme mission de me rendre à Babylios pour trouver un philtre magique.
Il avait servi à purifier le mal et par la suite j'ai pu obtenir ce chapelet d'Estalia...
Je ne le portais malheureusement pas lors de ma rencontre avec les centaures, aurait il put apporter protection ? le peut il maintenant ?

Chapelet d'Estalia

Un pendentif de pierre roses auxquels les hommes-bêtes prêtent des vertus curatives.

[Miraak Dal'Vë]

L'annonce de la fête de l'amitié au cœur d'une Eltiri rebâtie était une nouvelle agréable après les derniers évènements. Dès qu'il fût au courant, il entreprit e rassembler l'Ordre pour s'y rendre. Certains étaient à ses côtés, d'autres entrain de revenir de la bataille. Bientôt tous marcheraient vers Eltiri.

Qu'apportera ce rassemblement ? Le chef de l'Ordre se le demandait en marchant une nouvelle fois à travers les plaines herbeuses. Beaucoup de sang avait été versé si récemment. Et, comme si c'était necessaire, la nouvelle Eltiri siégeait au milieu d'une terre dévastée par le feu des centaures qui rappellerait à chaque regard les raisons de cette reconstruction.

- J'espère que les esprits ne s'échaufferont pas trop. Soupira-t-il.

[Alba Flèchelune]

Le prêtre de Wismo plissa les yeux, d'un air perplexe. Il n'avait pas souvenir d'avoir vu ce genre de chose une fois dans sa longue vie, mais ce qui l'étonnait le plus c'était que le Tigre ne s'en était absolument pas rendu compte. N'importe quel homme se serait sentit diminuer, mais le héros de guerre qu'était Belial ne se sentait pas plus fatigué.
Le vieux prêtre se gratta le menton avant de murmurer :

Ce n'est pas vraiment un esprit... c'est... magique.

Il leva la main dans les airs, semblant avoir compris, mais la baissa aussitôt en secouant la tête de droite à gauche.
Alba restait alors silencieuse, ses yeux de rapace guettant l'étrange déambulation du prêtre qui dès lors s'éloignait et revenait avec un homme de forte stature.

Frappe-le !
De toutes tes forces !
C'est dans ta force que réside la clé ! Quand on aura la clé, alors on saura quel genre de verrou cette vieille folle chevaline a bien pu te mettre à l'âme !

Le prêtre de Wismo attendit alors, la Grande Dame de Korri se faisant silencieuse derrière lui.

[Belial]

Belial était assez désorienté , pourquoi le prêtre voulait t'il qu'il frappe sur cet homme ?

L'homme était lui même surpris d'etre utilisé comme cobaye.. Mais il était assez trapu, avec un épais gilet de cuir sur le torse, et visiblement savait ce que c'était que de recevoir des coups.
Le tigre s'excusa par avance, et lui fit un signe pour indiquer qu'il allait frapper au niveau du ventre.
Il lui lança un coup sec, sans volonté de trop l'appuyer..

A sa grande surprise, au moment de l'impacte ses forces l'abandonnèrent, et il manqua presque de trébucher et perdre l'équilibre !

Le prêtre observait avec un oeuil vif, et encouragea Belial à recommencer de plus belle.

Cette fois ci, il se prépara à décocher un coup en y mettant la force qu'il aurait déployée contre un adversaire sur le champs de bataille.. Mais là encore, son énergie et sa force disparurent en un instant , comme évaporées !

Il perdit l'équilibre et se retrouva au sol. Interloqué , il était dans l'incapacité de mener toute action de combat ..

[Alba Flèchelune]

Le prêtre de Wismo eut un sourire crispé. Bien comme il s'en doutait, l'homme n'était pas capable de tenir sur ses deux jambes et avait alors la force d'un nourrisson. Cependant, ce qui était bien moins hilarant, c'était la raison pour laquelle il ne pouvait frapper sans tomber.
Le vieil homme se gratta de nouveau la barbe, cherchant une raison mais surtout une solution à ce douloureux problème.

Quelle horrible magie... murmura le prêtre, puissante bien sûr, mais pas incassable.

Le vieux prêtre se tapota le menton, d'un air austère. Il aurait bien pu tenté de libérer le pauvre homme de son sort, mais il savait que cela ne rimait à rien et ne servait à rien. Les malédictions étaient toujours plus puissantes que les bénédictions, il fallait donc trouver un esprit plus puissant encore, capable de libérer Belial de ses chaînes sans lui nuire en retour.
Il y en avait un. Quelque part dans Korri. Enfoncé dans les arbres. Un vieil esprit, oui...

Si tu veux te défaire du mal, il n'y a qu'à un enfant de Wismo à qui tu peux t'adresser. Il faut également qu'il porte Estalia dans son coeur.
Il en existe beaucoup comme ça en Korri, mais comme tous les esprits, il ne se montre que si on le cherche, et disparaît à l'œil dès que l'on ne le cherche plus et ce malgré sa taille.
Cherche Gwainahir, chuchote aux arbres son nom. Tu auras peut être une réponse, grand guerrier !

Le prêtre de Wismo se détourna mais se stoppa net, lançant au dessus de son épaule :

Oh ! Et le meilleur des remèdes contre ce que tu as, mon garçon, c'est les larmes. Ne l'oublies pas !

Après un petit rire amusé, le prêtre recula et partit vers les guérisseuses, sans plus s'inquiéter du sort du Tigre.
Alba garda un oeil sur Belial, et après un long silence, reprit :

Gwainahir...
La légende veut que ce soit un Grand Aigle qui volerait au dessus de Korri depuis sa création. C'est un ancien esprit. Très ancien. Il ne connaît ni le bien, ni le mal, seulement la loi de la nature, se fermant à celles des hommes.
Si jamais tu le croises, fais attention, car les aigles sont des animaux bien hardis et plein d'arrogance.

La Sage eut un sourire calme et rassurant avant de voir toute la population se dirigeait doucement vers Eltiri.

Il va être l'heure.

[Wycket Warrick]

C'était inutile de "chasser". Un poil de déception, mais une fourrure de bon sens. Le tempo était parfait, la fête de l'amitié, comme une inauguration de la nouelle Eltiri, nous appelait.
C'est un défilé métisse qui se trainait sur des lieues, de Gario la Sauve à Eltiri la Ressussitée. Tout cela dans une si belle ambiance que, passées quelques lieues, la boule de poil ne pouvait se retenir de fredonner un air qu'elle avait entendu, au rythme battu par les pas de cette tresse de civilation.
Venez venez tous admirer le défilé de la victoire ! Petits et grands vont tous célébrer le plus jour de notre histoire !
Hélions et Hommes bêtes avançaient à bon rythme, partageant plus que le chemin ou un repas, le grand prélude à la fête qui poursuivrait cette union, dans l'une des meilleures conditions, nonobstant les quelques pertes du conflit passé. Elles seraient honorées sans nul doute.

Eltiri la Renaissante se dressait à l'orée de la Forêt, les pieds dans l'eau, lui offrant une meilleure défense sans doute, lui offrant surtout un aspect moins naturelle. Difficile équilibre entre le respect de Korri et la nécessité de la défendre.
La Renaissante était encore plus joli une fois le petit pont traversé. Le travail accompli était impressionnant, imposant une forme de respect. L'arbre qui se tenait au centre de la cité accentuait l'impression de plénitude de celle-ci. Au pied de celui-ci, le grand conseil, et le tigre bleuté des émissaires qui taillaient une bavette. Le petit ourson se glisa dans le décor, non sans avoir au préalable saluer discrètement son monde...

[Alba Flèchelune]

La route vers Eltiri ne fut pas longue. Entourée de plusieurs hommes-bêtes, mais surtout armée de ses deux dagues sacrificielles, Alba surnommée la Flèchelune entra finalement. Sur elle se posèrent tous les regards des autres Sages qui avaient été plus rapides qu'elle à venir. Même Reda la sauvage était là, accompagnée de sa « meute » ainsi que son mâle.
Alba salua d'un signe de tête chacun de ses comparses ainsi que Raev et Tyrgal qui étaient là également, pour l'occasion.

Elle se déplaça lentement, saluant chacun des hommes-bêtes avec le respect et l'humilité qui était la sienne. La Dame de Korri se plaça finalement sous une grande branche de l'arbre flamboyant devenu grand et attendit que le silence retombe sur Eltiri. Tout le monde semblait de la meilleure des humeurs. Elle-même semblait ravie, malgré les mauvaises nouvelles qu'elle aurait à divulguer.

Je ne me présente plus, vous avez fini par vous souvenir de mon nom, plaisanta la femme, mais je vous salue tous et je suis heureuse, avec le Conseil, de vous accueillir à Eltiri la nouvelle.
Sans surprise, l'arbre donné par Estalia a grandi et a surpassé de loin les autres arbres de la forêt. Sa cime est forte et ses branches dorées sont la fierté de notre peuple. C'est donc naturellement sous son égide que nous fêterons avec nos amis hélions la fête de l'amitié. Nous recevrons pour l'occasion un émissaire du gouvernement hélion afin de réaffirmer nos liens forts et étroits.

Alba fit une pause de circonstance. Si les sourires étaient sur tous les visages, il fallait pour elle commencer par la « moins bonne » de toutes les nouvelles :

Ces liens sont importants en ce moment même.
Suite à l'attaque de Gario, le Conseil a finalement décidé de prendre une position franche vis à vis de la guerre qui se profile à l'horizon. Le Conseil, pour en avoir longtemps discuté, est arrivé à la décision que nous ne passerons plus jamais sur les actes ignobles de nos ennemis.
Nous n'avions, jusqu'à présent, ni amis, ni ennemis. Les centaures et les elfes des bois n'étaient ni plus ni moins que nos voisins d'en face, et nous ne faisions que peu cas de leur existence.

Par les cendres d'Eltiri et celle de Gario, pour tous les hommes, femmes et enfants qui sont tombés sous leurs armes, nous ne pouvons plus fermer les yeux et le Conseil déclare ainsi officiellement la Guerre.
Nous ne fuirons plus. Nous ne serons plus jamais muets face à leurs affronts.
Eltiri en est la preuve : devenue une véritable forteresse dans l'enceinte de la forêt, elle sera aussi, s'il le faut, un champ de bataille quand il faudra défendre Jada.
Tous les coups que Korri aura à subir, nous les redonnerons au centuple. S'il brûle un arbre de Korri, alors nous dévasterons un pan de leur forêt. S'il brûle une maison d'un de nos villages, alors nous brûlerons un village entier chez les leurs.
Le Conseil sera intransigeant. Nous avons souffert une fois, de la main même des Holdars. Nous sommes des survivants – nous ne serons pas de nouveau des martyrs.

Derrière elle, Denthe affichait un air fermé quoi que satisfait.
La Grande Dame de Korri fit une pause, d'un air calme, et reprit finalement une respiration profonde avant de continuer :

Afin de prendre part aux combats qui se profilent, il nous faudra une tête forte et brave pour tenir les rangs. Cet homme, ou cette femme, sera le nouveau Seigneur de Guerre.
Il devra assurer la cohésion dans Korri et doit être un stratège aiguisé.
Pour cela, il n'a qu'à s'avancer à côté de Reda. Le Conseil donnera son avis à la fin de la fête de l'amitié pour savoir qui sera le nouvel élu.

D'un autre côté, il manque au Conseil un noble Sage dont le cœur bat également pour défendre Korri en ces moments funestes. Pour ne pas déroger aux règles de notre société, l'élection du Sage se fera par le vote.
Pour cela, que ceux qui veulent se présenter se présente, et nous voterons ensuite.

Après que tout ça soit fait, nous ouvrirons le banquet des festivités.

Alba eut un dernier signe de tête et se recula, afin que chacun prenne sa place.

[Eldritch]

Alba Flèchelune, justice du conseil des hommes-bêtes, inaugura la nouvelle Eltiri par son discours, réaffirmant les liens qui unissaient les peuples des forêts et des déserts. La Dame de Korri mit en évidence un arbre scintillant d'or dans paroles, cadeau d'Estalia dont ils devaient prendre soin.

Elle en profita également pour déclarer les intentions du conseil à toutes les personnes présentes. L'honneur piqué à vif par les attaques incessantes, ces attaques étaient autant des défis que des affronts et le peuple réclamait vengeance. Le conseil se décidait après de longs mois, après le feu de Gario, qu'enfin l'heure était aux représailles.

Pour tout ceux morts, les Kori et les hélions devaient agir ! Reconstruire les villages brûlés semblaient perte de temps à Eldritch. Construire ne laissait que plus d'occasions aux ennemis de détruire.
Les centaures et les elfes sylvains n'étaient pas des amis, leurs royaumes étaient des menaces, des menaces à maîtriser.
Chaque arbre, chaque branche, chaque brin d'herbe, chaque animal, semblaient être autant de présents d'Estalia et de Wismo que les détruire revenait au blasphème.
Pourtant la déesse des hommes-chevaux ne les avait pas aidé pour regagner leur masse.

On déclara ainsi la guerre. Les coups bas et les petites escarmouches prenaient fins. L'objectif n'était plus de brûler un village en retour mais de soumettre ces ennemis et de leur imposer pénitence.
Ou de ne laisser qu'une terre morte de leur royaume, un peuple décimé et incapable de redevenir une menace pour les hommes-bêtes. Pensée fortement cruelle mais devant être envisagé, tant le fanatisme aveugle des centaures obscurcissait leur jugement.

Alba Flèchelune annonça finalement le grande événement de cette fête. L'élection d'un Seigneur de guerre et d'un sage constitueraient sans doutes le sujet de nombreuses discussions.

Sans crainte sur ses capacités, Eldritch avança près de Reda, la stature haute et arrogante, et annonça son intention :
"-Inya Veyakono Korri."

Harpon en main, précieux symbole des hommes-bêtes offert par Reda elle-même, le loup s'écarta après son annonce et se tourna vers l'assemblé, sondant du regard les hommes et femmes, et surement les futurs autres candidats à la succession de Tyrgal.

[Wycket Warrick]

Les deux globes noirs avaient suivi la venue de Flèchelune, avait observé son discours, brillant un peu plus au fil des paroles, pendant que les deux oreilles restaient dressés, comme pour mieux entendre, capter les imperfections, les doutes et la confiance. Comment pouvait-il en être autrement, alors que des jours sombres se profilaient à l'horizon.

Autour d'eux, les enfants de Korri. Mais pas uniquement. Les fils du sable étaient présents, tout autant attentif au discours. Ainsi devvenait officiel une évidence. Des routes marchandes étaient venu les voies d'entraide. Compagnons d'arme, ils l'étaient depuis tant de temps pour l'ourson. Invictus.

Les images des batailles passés étaient encore dans les yeux.La défense de Gario, dernière en date, était imprimé dans la rétine de la majrité de ceux présents, sans distinction de blason. Et malgré des issus parfois désastreuses, la marche de l'ennemi fut toujours stoppée, repoussé. Le Seigneur de Guerre, il était déjà présent dans les rangs lors de chacune de ses batailles, fut-ce dès le déut du conflit ou pour le repousser après une course de l'autre bout du monde. Si sa morphologie aurait pu le permettre, cela aurait d'un sourire qu'il aurait accueilli les paroles de Flèchelune. Nombreux étaient ceux qui s'étaient tenté à l'exercice, rares ceux qui le firent avec succès.

La boule de boil hésita un temps. il préfèra observer un moment les évènements. Il n'était pas homme-bête à griffoner des stratégies. Pas lui. Pas cela.

[Baba Ouba]

- "par ici les guirlandes, on garde les lampions pour le théâtre d'ombres ! et mettez encore deux ou trois troncs de ce coté pour que les vieux et les mômes puissent s'assoir !"

Baba ne ménageait pas sa peine, comme aucun des membres du souffle-rêve, tous se préparaient aux festivités et surtout aux nombreux divertissements qui allaient jalonner celui-ci.
Des histoires, des contes et légendes bien évidemment, mais aussi des acrobaties, des spectacles de marionnettes mis en musique, de la prestidigitation et de la pyrotechnie, l'exposition de pièces archéologiques rares et curieuses, des jeux d'adresse à l'arc et au harpon, une pièce de théatre improvisée sur le siège de Gario et le rapt du capitaine de la garde, du funambulisme éthylique, du mime, un surprenant moment de jonglage orchestré par Zeusie, des clowneries, divers concerts et chants, concours d'imitations d'animaux ...

-"Il faut encore monter la scène l'vieux !" dit Erki en tirant baba de ses pensées, " Enkidouce, même métamorphosée en ours ne peut pas le faire toute seule !"

La scène, le calvaire des nomades troupiers, la bête noire des représentants du bel art, qu'il fallait sans cesse monter, et démonter, entretenir, protéger contre vents et marées; la scène, qui recevait son lot de larmes et de coups, qui avait vu du pays et qui avait souvent servie de nef aux acteurs qui s'éprouvaient avec zèle et diligence sur ses planches.
en effet, il y avait encore bien du travail pour préparer la fête de l'amitié du nouvel Eltiri, une fête dont les esprits de Korri se souviendraient longtemps !

* et il me restera à créer une comptine satyrique pour affirmer mon refus de la guerre qui s'annonce, l'apprendre aux enfants et tenter d'influencer les guerriers, car sans eux, pas de guerre ... puisse Estalia veiller sur ses enfants et éviter des morts inutiles, quelque soit le camp .. * songea le guérisseur avant de se remettre au travail

[Var'Staën]

Un léger tremblement, rien de plus.
Voilà tout ce qu'on pu voir, au début, de la réaction de Var'Staën aux sonorités du "discours".

Une fois la Dame s'étant tue, il se releva lentement. Il était en train de se recueillir au pied du majestueux arbre, qu'il avait lui-même vu graine, puisque faisant partit des quelques druides l'ayant plantée, quand elle avait commencé, et voilà la conclusion. Ou les dieux ont un cruel sens de l'ironie, ou bien ses prières n'ont pas été entendue, puisque au moment même où il terminait sa méditation, l'annonce de la guerre arrivait.

Il se releva donc lentement, et lança un long regard froid et plein de tristesse en direction du Conseil, et d'Alba en particulier, puisque ce fût elle qui parla. Ainsi, ils choisissaient le chemin de la vengeance et du tourment.
Il tâcha d'examiner la face de chacun des sages, de manière aussi irrespectueuse que dérangeante, afin d'essayer de connaître leurs positions.
Puis il se tourna lentement vers ses frères et ses soeurs, afin de les jauger également. Raev et Tyrgal, préférant de retirer plutôt que de faire quelque chose qu'ils ne veulent pas. L'ourson, ravi. Baba ouba, déçu. Il regarda longuement ses amis Darkvatar et Dhos, Chrysaiétos l'impassible, Belial le diplomate, Eldritch se proposant comme seigneur de guerre, mais aussi tout les autres dont il ne connaissait pas le nom. Des joies et des rancœurs.
Puis il reposa son regard sur la Flèchelune, et fit un imperceptible mouvement de la tête signifiant son mécontentement et son regret.


La "fête" avait pris un tournant important. Les jours à venir ne seront pas seulement de la bière, des rires et de la viande.
Var'Staën, littéralement "l'Emissaire du Savoir", fit sans le vouloir trembler l'arbre de mécontentement -il avait toujours sa main contre le tronc, et avait ces temps-ci du mal à se contrôler-, puis recula discrètement : il fallait faire vite.

[Malthael le sage]

Que de voyage, que de voyage. On commence par voyager jusqu'à Babylos, ensuite il faut remonter dans le nord pour tuer des orcs, puis direction le sud pour trouver des écailles et hop hop hop, faut filer à Gario pour une défense de l'avant-poste.
Ce n'est plus de mon âge! *pensa le vieux guérisseur*

C'est plutôt jolie ici, mais j'ai pas l'habitude que des lieux soit cloisonner comme ça! *dit-il en secouant le bas de sa robe en bougonnant*

S'ensuivit le discours d'Alba Flèchelune, et cette terrible décision du conseil : Korri est en guerre, le peuple homme-bête prend les armes, NOUS sommes au début d'un conflit qui s'annonce funeste, d'un côté comme de l'autre...

Qu'en penses-tu donc ma Déesse? *se demanda encore une fois Malthael*
Dois-je y prendre part pour ta gloire?
Tu t'en fiche de la gloire hein, seule la vie t'intéresse....

Il fallait donc deux personnes parmi notre peuple, l'un pour la guerre, l'autre pour conseiller les hommes-bêtes.
Malthaël hésitait, il se faisait vieux maintenant.... Il se devait de réfléchir sérieusement à la question...

[Baba Ouba]

de toute façon je suis mort, indubitablement, je ne suis plus * pfiuuuuut * envolé; comme une feuille, je ne suis rien de plus qu' un souvenir, à peine un sourire esquissé sur une mémoire sénile ...

demain je suis mort


quelle joie ! quel absolu !

* ne plus voir vos gueules d'imbéciles sera une joie sans bornes ! * se dit le vieux fou,

mais comme le vent ballotte les herbes moqueuses, l'esprit emprunte parfois des chemins que même les dieux ne regardent pas, c'est ainsi, parfois.... souvent .

ce n'est pas pour aujourd'hui, mais peut être pour demain, ainsi va la vie..

-"de l'inconvénient d'être né !" balbutia le vieux guérisseur, " pas encore vivant que déjà mort "

puisse Estalia couvrir de son amour immense tout les êtres égarés, que le réconfort les accompagne, car tout cela n'est qu'une farce immonde, apprendre à être, sans espoir de devenir..

Une grosse larme perla à ce moment là, précisément ...

[Belial]

Les festivités étaient en cours de préparation. Belial pu observer avec intérêt la guilde du souffle rêve entrain de se démener pour organiser des activités qui raviraient grands et petits ..
Il régnait une grande effervescence et la présence des sages y était pour beaucoup.
Tous se tenaient devant l'arbre , il formaient un groupe hétéroclite et chaque homme bête présent , avait la possibilité de les approcher pour leur parler.

Il vit Selina la guérisseuse, qui s'était rapprocher de Unama la Lieuse-de-vie..
Belial quant à lui, voulu profiter de l'occasion pour aller parler avec Reda Hurlerage car il avait remarqué son baton
Serait ce la branche de Gwainahir ? Se dit il.. la Gardienne du Kerr'o'Yawo surpris son regard et plissa les yeux.

Il allait se diriger vers elle, mais c'est à ce moment qu' Alba prit la parole.

Le discours terminé, de vives émotions parcouraient l'assemblée .. Il vit Eldritch le totem loup prendre la parole pour officialiser sa demande de devenir le nouveau seigneur de guerre.

Eldritch avait bien changé depuis leur dernière rencontre, sa stature était plus imposante et sa nouvelle armure Earunda'Ikkar donnait presque une impression d'invincibilité ..
Il semblait tailler pour ce rôle et de plus, il était aimé et écouté de beaucoup d'hommes bêtes lors des batailles.

Belial se rappela pourtant des événement d'Eltiri, où pris par la rage, le loup n'avait pas hésité à se jeter dans les flammes pour se battre à un contre cinq.
A l'époque un puissant sort magique lui avait même prodigué le soutien d'une paire d'ailes, le tigre se souviendra toujours de cette vision d'Eldritch, devenu l'archétype de l'ange de la destruction vengeresse.

En devenant seigneur de guerre, les responsabilités de cette charge imposeraient de garder plus de sang froid. Sur le champs de bataille, il serait à coup sûr la cible prioritaire à abattre pour saper le morale des troupes et briser l'organisation.

Qu'importe se dit le tigre bleu, si son tempérament ne s'est pas assagit, il suffira de le protéger et de le soutenir au mieux ..
Mais il en sera, à coup sûr, un chef de guerre qui sera capable de galvaniser les troupes ..
Il ne voyait pas qui d'autre pouvait tenir ce rôle avec plus d'engagement et de conviction..

Belial scruta l'assemblée pour voir qui allait se proposer aux postes énoncés ..
Il remarqua les attitudes de désapprobation et même de colère retenue , en la personne de Var'Staën. dont le nom en korriowa voulait dire "voix du savoir", lui aussi avait bien changé depuis leur dernière rencontre.

Il observa ses compagnons de guilde, depuis son retour il n'avait pas eu l'occasion de leur parler. Il jeta un regard vers Raev..
Belial attendait le bon moment, il sentait qu'il devait saisir cette occasion de prendre la parole devant toute l'assemblée ..

[Miraak Dal'Vë]

Miraak fût l'un des premiers membres de l'Ordre de Solaris à entrer dans la nouvelle Eltiri. Darkvatar, parti en avance et bien souvent solitaire, ainsi que Julanr, connue pour sa capacité à se déplacer rapidement, seuls l'avaient devancé.

Le regard immédiatement attiré par l'arbre flamboyant qui dominait la place, le hélion se fraya un chemin au milieu de la foule, non sans saluer ceux qu'ils connaissaient. Quelques autres hélions étaient déjà là, sans surprise il repéra Selim. Ragold ne tarderait pas il en était sûr, s'il ne se cachait pas déjà dans un coin. Il était de tous les évènements celui là. De tous les bons coups surtout.

Il y avait surtout beaucoup d'Homme-bêtes. Certains dégageaient une aura de... Respect ? Sans doute les conseillers ou guides du peuple Homme-bête. Il en reconnu plusieurs qui avaient combattu à Gario et pour l'ancienne Eltiri, plus jeunes. Il repéra Evenisse, elle avait été blessée à Gario et il songea que ce serait la moindre des choses que d'aller lui demander comment elle s'était remise. Mais avant qu'il ne se mette en mouvement pour ce faire, Alba prit la parole. Ces paroles le heurtèrent de plein fouet.

- Ainsi on en est déjà là...

Miraak repéra finalement Julanr, proche de l'arbre lumineux. Il alla prendre place à ses côtés, se demandant comment il allait pouvoir intervenir. La guerre... Il n'y avait pas de pire option.

[Shraleith]

La fête de l'amitié. Ce nom sonnait joyeux dans mes oreilles. Je m'étais imaginé une célébration tout en rire et en joie pour célébrer l'amitié entre deux peuple et une belle victoire sur l'ennemis. Des feux de joie dépassant le sommet des arbres, un buffet bien garnis dans un village ressuscité. Je n'aurais pas pu être plus loin de la réalité.

Si Eltiri est désormais tout en couleur notamment grâce à l'arbre flamboyant qui trône au milieu ce n'est qu'une façade. Eltiri me fait penser à quelqu'un qui rit trop facilement et trop fort, quelqu'un qui cache sa peine ou sa peur avec l'espoir d'éviter ainsi ses problèmes. Eltiri est certes tout en couleur mais elle s'abrite derrière de haute palissade et de profonde douve. C'est désormais un avant-poste fortifié, un outil pour repousser les ennemis hors de Korri. Je suis content que de telle défense est pu être construite cela seras sans doute utile dans un avenir proche. Pourtant si les palissades sont là pour rassurer elle rappelle aussi que la guerre nous guette tous.

Cependant c'est surtout le discours d'Alba qui a transformé cette joyeuse fête en un rassemblement lugubre de marche à la guerre. Enfin lugubre tout dépend du point de vue, certains se réjouissent du tour que prenait les affrontements. Mais cette l'insouciance ne règne plus sur cette fête de l'amitié.

Se battre et tuer pour défendre son territoire est une chose naturelle, tué pour chasser et subvenir à ses besoins l'est aussi. Je peux comprendre que l'on veuille se battre pour montrer ou découvrir sa valeur, je me bats pour le plaisir que j'éprouve au cœur du combat mais se battre juste pour faire souffrir me dépasse. Cette guerre me dépasse mais au fond de moi je me réjouis d'aller faire couler le sang d'adversaires valeureux, d'aller me plonger dans un combat à l'issue incertaine, de porter la mort et de la frôler.


Quelque personne s'exprime à la suite d'Alba, Eldritch est le premier et le seul pour l'instant à prétendre au poste de Seigneur de Guerre, si c'est un guerrier capable il me semble plus avoir l'étoffe pour mener l'assaut en première ligne que superviser une guerre de loin. Je prends le temps d'organiser rapidement mes idées puis je fais quelque pas pour être au centre de l'imposante assemblée, et m'exprime d'une voix forte.

«Certains d'entre vous me connaisse bien, d'autre ne m'ont croisé que quelque fois et c'est sans doute la première fois que je vois certains d'entre vous. Je me suis battu avec joie pour tenter de protéger Eltiri, je me suis élancé avec allégresse pour repousser l'ennemi au bord de Gario. J'aime me battre par-dessus tout, sentir mon harpon s'enfoncer dans la chair de mes ennemis, entendre le râle de mes ennemis, gouter leur sang et leurs chair mais je ne veux pas infliger ce que je cherche à éviter.

Nos ancêtre ont souffert torturé par les Holdars, nos frères ont était massacrés par les centaures et notre forêt saccagé à Eltiri, nous voulons éviter de subir cela de nouveaux. C'est bien normal mais devons-nous réellement donner la souffrance pour éviter de souffrir, devons-nous réellement détruire pour conserver, devons-nous exterminer pour survivre !

Oui je me battrai contre mes ennemis, je courrai pour défendre Korri et Salith et je ferai cela avec jubilation. Mais je me refuse de déchainer une fureur aveugle sur mes ennemis, ainsi je promets devant tous de ne pas tuer de civils, de ne pas détruire de forêt ou de village sans raison valable. Je promets ne pas porter la violence aux delà de l'utile. Je promets et surtout je demande au conseil et à tous ceux présents de ne pas se laisser entrainer par la colère et le désir de vengeance. S'il faut que nous soyons agresseur pour assurer notre défense qu'il en soit ainsi mais ne nous abaissons au niveau de nos ennemis et n'infligeons pas ce que nous cherchons à éviter. Ne faisons pas souffrir plus que nécessaire nos ennemis, qu'ils apprennent à nous craindre et qu'ils nous fuis mais nous ne devons pas devenir des brute qui ne laissent que désolation dans leurs sillage.

J'ose espérer que c'est par nécessité que le conseil déclare cette guère et non pas par la rancœur qui nous habite tous plus ou moins. »


Et je me présente donc en tant que seigneur de guerre. Cette dernière phrase résonne dans ma tête, et je ne sais pas trop si je devais l'ajouter ou la garder pour moi. Je n'ai pas la moindre chance d'être accepté, et honnêtement je ne suis pas fait pour ce genre de boulot.

C'était un long discours que je venais de dire plus pour moi-même que pour les autres, si je fais cette promesse c'est pour que chacun puisse me le rappeler lorsque la rage m'aveuglera moi et que je ferais bien pire que ce qu'a pu promettre Alba.

[Julanr Lahad]

L'effervescence régnant en ces lieux était intéressante... En presque quarante années de vie, Julanr avait eu l'occasion de se rendre à la fête de l'Amitié... Une fois, lorsqu'elle avait 9 ans. C'était la première qui avait lieu depuis sa naissance, et, trente années plus tard, elle ne se souvenait plus de tout. Ce dont elle était sûre, c'est que l'ambiance n'était pas la même. Ici, on lisait sur un visage la colère, sur un autre la tristesse. Là, la fête prenait le dessus et l'on voyait sourires et discussions plus joviales, ou simplement le calme. Mais l'atmosphère était lourde. Trop lourde des évènements récents.

L'archère émérite s'était avancée lentement, saluant ceux qu'elle connaissait d'un sourire, d'un signe de tête ou tout simplement d'un regard empli de dédain. Mais ce dernier cas fut bien plus rare que les autres, bien évidemment. Elle s'arrêtait tout près du splendide et resplendissant arbre au centre de la nouvelle Eltiri lorsque la Flèchelune commença son discours. Elle l'avait déjà croisé à Jada, plusieurs fois. A force de nouer des liens avec les Hommes-Bêtes, elle connaissait bien la structure politique et sociale de ce peuple. La "Grande Dame de Korri", comme on semblait l'appeler, représentait la Justice, et était peut-être l'une des Sages les plus apprécié(e)s.

Ses paroles firent mouche. Bien qu'il s'agissait d'une déclaration de guerre, elle gardait un ton calme. Julanr se demandait même si la Salge pouvait un jour parler autrement que sur ce ton. Sans doute avait-ce déjà été le cas. Elle regarda autour d'elle. Les émotions étaient encore plus vives à présent. La colère était plus présente, mais le mécontentement faisait également surface. Il se lisait plus ou moins sur certains visages. Pour Julanr, la guerre était inévitable, et tant qu'à faire, il valait mieux la déclarer. Aussi, elle était d'accord.

Alors qu'elle avait fait quelques pas et qu'elle s'apprêtait à prendre la parole, elle se fit coiffer sur le poteau par un Homme-Bête. Il lui semblait l'avoir déjà croisé, mais elle ne savait pas son nom. Elle l'écouta. Il reprenait certaines idées qu'elle allait aborder. Mais son discours était incomplet, aussi prit-elle à son tour la parole, d'une voix claire, et calme pour le début.

« Mes sœurs et frères, mes ami(e)s.

Oui, nous devons nous battre. Pour la défense de nos peuples et de nos territoires. Pour nos cultures. Pour l'enfant qui court dans Jada. Pour celui qui court dans les rues de Babylios. Pour tous ceux qui ne peuvent pas se défendre. Pour tout ce qui ne peut pas se défendre. [Pour nos pangolins.] Pour tout ce qu'on aime. Pour toutes celles et tous ceux qu'on aime. Il faut nous préparer à nous battre, pour mieux nous défendre.
Trop de fois déjà nos ennemis ont semé la désolation et la rancœur dans leur sillage. Le feu qu'ils ont allumé ici il y a quelques mois et à Gario il y a quelques jours brûle en nous. Oui, nous voudrions la vengeance. Nous la souhaitons tant. »

Elle fit une petite pause, pour récupérer le calme qui s'était échappé. Sur la fin, la colère s'était fait sentir dans sa voix. Mais la mère en elle lui criait que les ennemis aussi avaient une famille. Aussi ne continua-t-elle pas sur la vengeance, et reprit un ton plus serein pour continuer.

« Certes, certains d'entre nous pensent que la guerre n'est pas la meilleure solution. Que c'est peut-être la pire. Elle posa son regard sur Miraak un instant avant de poursuivre.
Malheureusement, la diplomatie ne marche pas avec ces fanatiques et leurs camarades Elfes. Même lorsque nous essayions, il s'avérait que la traîtrise n'était pas de notre côté. Ils ne semblent connaître que le feu et le sang. Ils ne réagissent que par ce biais. Alors autant nous préparer à leur façon de faire de la diplomatie. »

Elle se tut et se recula vers les quelques membres de l'Ordre maintenant présents, observant les visages de ceux-ci, elle-même étant redevenue de marbre.

[Darkvatar]

Lorsque Darkvatar pénétra dans Korri, il fut émerveillé. C'est la première fois qu'il pénétrait si loin dans le nord. Le désert était sa maison avec son soleil divin, mais ici tout semblait différent, tellement sombre avec ses hauts arbres, cette végétation touffue, ces bruits tous aussi étranges que variés.

Comme beaucoup, il avait entendu dire que la fête de l'amitié, qui réunit les peuples hommes-bêtes et hélions, devait avoir lieu cette année à Eltiri.
Lorsqu'il arriva devant l'avant post, il fut surpris. Eltiri ressemblait à un fort, tout comme Gario mais à la différence de ce dernier, il semblait construit en harmonie avec la nature. Ce n'était pas très étonnant au vue des coutumes des Hommes-bêtes. Il était émerveillé de découvrir ce nouveau territoire, ce petit bout d'Andoras qu'il ne connaissait pas encore.

Cependant, sa joie retomba bien vite. Beaucoup de monde, hommes-bêtes comme hélions étaient rassemblés autour d'un grand arbre monumental. Chacun s'avançait pour prendre la parole avant de retourner à sa place pour écouter les autres. Les visages étaient graves. De ce qu'il avait compris, il s'agissait de savoir si nous devions ou non entrer en guerre...

Darkvatar regarda l'assemblée et reconnu ses frères de guilde. Il se faufila dans la foule et alla s'installer près d'eux afin d'écouter attentivement ce que les hommes présents à Eltiri avaient à dire. Il écouta longuement les uns et les autres. Beaucoup prônaient la guerre.
Darkvatar avait longtemps était un partisan de la paix, mais l'attaque de Gario et la mauvaise foi des centaures n'avaient fait qu'exacerber sa colère et sa haine. Désormais, il ne souhaitait qu'une seule chose: la GUERRE.

Néanmoins, il refusa de prendre la parole. Qui était-il pour donner ainsi son avis à d'autres plus expérimenté? En outre il considérait qu'il s'agissait ici d'une question posée aux habitants de Korri. Ceux de Salith se devaient d'obéir à Thufir Jabbar, cheikh' des Hélions. Il resta donc assis encore un moment à scruter la foule. Il regarda les membres du conseil des sages de Korri. Leur parler avant qu'ils ne prennent une décision pourrait sans aucun doute être un atout. "Mais comment les atteindre" se demanda-t-il?
Il scruta une nouvelle fois la foule. Il repéra Quoth, chef de la camarilla, Farouk Al Mahjoub du conclave des ombres, Selim de l'Invictus, Barouf du Souffle-Rêve, Belial des Émissaires de Raev et Chao Hu Pinheht de l'Oussoud Ashams. "Passer par eux pourrait être la solution..." pensa-t-il, mais comment? comment éveiller leur curiosité et surtout les convaincre?.

Il prit dans son sac de quoi écrire et entreprit de leur écrire un message. Il devait être concis sans pour autant en dévoiler pleinement le sens afin d'en préserver le secret.
Il écrivit discrètement six messages puis il se leva et se dirigea dans la direction de Belial. En le dépassant, il glissa discrètement le message dans l'un des poches de son manteau. Il fit de même avec chacun des cinq autres chefs de guilde.

Le message était simple:

"La lumière nous révèle parfois le chemin à suivre...
Darkvatar"

[Belial]

Plusieurs personnes prirent la paroles par la suite .
Un membre de la camarilla et une femme Helion, archère à n'en pas douter à la vue de son arc d'if dont les petites courbures gravées sur la surface apportaient un certain raffinement.

C'était la tradition chez les hommes bête, la liberté de parole et la possibilité que tous l'entende.

Belial les écouta avec attention car ces opinions pouvaient être très bien partagées dans le coeur de plusieurs membres de l'assemblée.
Il attendit de voir si une autre intervention allait venir, puis il saisit l'occasion pour parler à son tour.


Je suis très heureux de pouvoir participer à cette grande fête qui nous réunit tous. Nous sommes dans une phase de renouveau importante.
Eltiri en est la preuve vivante, la nature a repris ces droits balayant les cendres de la destruction.

Eltiri se veut maintenant plus fort et prêt à répondre aux conflits, d'où qu'ils viennent.
Nous devons tous l'être également.

Une déclaration de guerre ouverte a été voté par le conseil. Cela ne peut être remis en cause.


Il fit une courte pause, se préparant à appuyer son discours.


Néanmoins, j'ai pu entendre des paroles qui m'ont fait frémir sur la façon de mener cette guerre.
Nous ne devons pas commencer à ressembler à ceux contre qui nous nous battons.
Nos actions doivent être fortes et implacables, mais dans le respect des valeurs que nous défendons.

Comment espérons nous changer les mentalités si nous ne montrons pas leur application ?
Celui qui pense qu'une guerre se gagne qu'avec du sang et des morts, n'aboutira à rien ! sinon un génocide inutile.

Que savons nous de nos ennemis ? Sommes nous certains des raisons qui motivent leurs actes ? Arrivons nous seulement à identifier le vrai du faux ?
Les récents événements de Gario ont démontrés que les Elfes de Pelethor étaient les instigateurs du départ d'incendie.
Les centaures ont pour motivation de retrouver leur masse. Elle représente un symbole fort à leurs yeux.
Qu'elles sont celles des Elfes ? à part profiter de toutes occasions pour se joindre à un conflit et l'amplifier jusqu'à l'embrasement.

Il savait que ce qu'il allait dire pourrait avoir de grandes conséquences et remettre en cause beaucoup de choses au seing de sa guilde


Raev, notre ancien Sage ne veut pas de ce conflit. Pourtant il est inévitable.
Là où il choisit de s'isoler et détourner le regard, je choisis d'y prendre part et d'y participer pleinement. Je me présente donc pour le rôle de Sage.

Ainsi, si elle aboutissait, il avait trouvé le moyen par cette action d'être au coeur du conflit et avoir le plus de chance d'éviter qu'il prenne de graves proportions. Peut être même pouvoir le désamorcer petit à petit.

Il retourna dans l'assemblée pour observer la suite des événements.
Aussi léger qu'une brise, il sentit un Helion passer près de lui.. Tout de noir vêtu, il portait un étrange masque, semblable au visage de la mort...

[Miraak Dal'Vë]

Miraak laissa Julanr reprendre sa place derrière lui. Les membres de l'Ordre avaient toujours parlé librement, il n'avait jamais cherché à uniformiser la pensée des membres de son organisation. Son but était de protéger les hélions et seul cet objectif faisait consensus parfois. Mais cela suffisait.
Il hocha donc la tête sereinement lorsque l'archère au caractère bien trempé prit place derrière lui. Anwaar n'était pas là, absent de longue date. Des rumeurs parlaient de maladie, Miraak le savait à Babylios et espérait qu'il allait bien. Si les rumeurs avaient un fond de vérité, l'humeur de Julanr ne risquait pas de s'améliorer toutefois.

Le jeune chef de Guilde hélionne s'avança donc à son tour pour prendre la parole.

- Mes dames, mes seigneurs, mes amis. Il semble que la liberté de parole soit sacrée chez le noble peuple des Homme-bêtes. J'en profiterai donc un peu, sans vouloir faire offense à l'avis de vos sages et conseillers.

Les paroles de Belial, noble guerrier de votre peuple, sont justes. Il est des questions qui en dominent d'autres avant de déclarer la guerre, la plus dure des décisions. En effet ce n'est pas la stratégie et le calcul des forces en présence qui doit mobiliser nos esprits. Pas d'avantage, en un instant si capital, que la recherche de la justice. Non, la première question à vous poser est de savoir jusqu'où vous voulez aller ?

Si vous déclarez la guerre officiellement, la spirale de destruction sera lancée.
Vous avez vu les civils fuir Eltiri envahie, les civils évacués de Gario abandonnant toutes les possessions. Est-ce l'avenir que vous voulez pour des innocents de Naël Kaldora et Mitriath ?
Vous avez vu le sang couler dans dans le désert de Salith et les forêts de Korri, aura t-il un autre goût dans celles de Pelethor ?
Vous avez vu Korri dans les flammes, seriez vous prêts à voir Pelethor brûler ?

Miraak recula pour entendre les réponses. Ces gens, ces amis, étaient-ils prêts à aller si loin ?
Il garda d'autres paroles pour lui, pour le moment : les centaures et les elfes des bois sont de terribles adversaires. Un peuple marchant à la guerre avec des esprits divisés sur la marche à suivre ou, pire, sur le simple fait d'aller à la guerre... La défaite serait assurée.

[Vezin]

Une voix rauque et râpeuse se fit entendre.

" S'il y a des innocents en Pelethor, alors ils ne se tiendront pas au côté de ceux qui ont incendié Eltiri. S'il y a des innocents en Pelethor, ils auront refusé de s'associer à des royaumes sanguinaires. "

C'était le guérisseur Vezin, qui avait pris la parole. Il s'était redressé, silhouette immobile dans des robes noires flottantes. Si son masque d'os ne permettait pas de voir l'expression de son visage, la tension dans sa voix était très claire.

" Car nul ne peut se targuer d'être innocent s'il se tient du côté des bouchers. Ils n'ont pas de sang sur les mains, mais la lâcheté et la veulerie entâchent leurs esprits. Les autres, au moins, ont agi. Eux se contentent de se réjouir de la destruction apportée, sans même prendre la peine d'y participer. "

Les yeux injectés de sang de l'homme-bête se firent fentes minces, tandis que le dégoût se faisait sentir dans le ton de sa voix.

" Non, s'il y avait des innocents en Pelethor, ils en seront partis avant que les cendres d'Eltiri n'aient refroidi. Ils en seront partis alors que la fumée des arbres ancestraux montait encore vers le ciel. "

[Evenisse]

Une Ombre verte se louvoyait à travers la foule. Tournant ses épaules de profil pour passer sans bousculer les gens.
Elle marchait d'une allure soutenue en direction du grand arbre frôlant parfois quelques personne dont le visage lui etait familier et écartant délicatement de la paume de sa mains les quelques individus distrait qui venait lui barrer le chemin.

Arriver au pied de se dernier elle bondi sans mal de branche en branche avant de se rendre compta que le rapace énigmatique l'avait devancé.

La tête vissée dans la profonde capuche de sa tunique verte, Ambre toisa la foule. Une grande partie de son visage était caché par un masque et seule ses cheveux ébouriffés d'un vert de Jade et ses yeux en forme d'aigle étaient visibles.

La masque avait deux fonction, outre le fait de la rendre difficilement reconnaissable en tant qu'Evenisse, il tronquait aussi sa voix.


- Vous parlez de paix comme une possibilité... mais a t'on le choix?!


Une fois que certains participants eurent posé le regard sur elle, Ambre continuait


- L'ennemie prétend avoir d'autres motivations que de faire couler le sang mais c'est faux! Ce sont des fanatiques qui cherchent la moindre excuse pour tuer des nôtres et bruler ce qui nous tient à cœur.

Certains parlaient même de feu rédempteur et il semblerait que ce soit une Druide qui a initié l'incendie d'Eltiri.
Croyez vous qu'ils aient apprit de leurs erreurs? Le massacre n'a pas suffit puisqu'ils ravivent les douleurs en incendiant une taverne dans l'avant poste Helion!
Ils se moquent de nous et cherche une cause noble et juste à leurs massacres et a leur soif de sang et nous on courbe l'échine alors que ce terme devrait être réservé a ces quadrupèdes chevalin!

Bon nombre des hommes bête ici présent n'ont jamais mit les pieds dans le territoire ennemi, ce sont eux qui sont venu chez nous nous trouver et semant destruction et chaos.
Les Quendi disent qu'ils font des représailles suite à certaines attaques.... Alors que la camarilla pourra en témoigner. Une des leur les a croisés sans les attaquer et derrière son dos ces elfes tuent deux des siens... Pour quel raison?! De peur d'être attaqué en retours, une frappe préventive il semblerait.....Foutaise!!! Juste pour le gout du sang et des meurtres facile!

Ces gens la se permette de faire de chose barbare en se donnant bonne conscience et en nous faisant passer pour les méchants à l'origine de leurs actions coup de poing, mais ils se cachent bien d'assumer leurs actes. C'est trop facile et aucune paix ne peux exister fasse a tant de mauvaise fois.

Jusqu'ici je n'ai fait que défendre mon territoire et celui de mes alliés, je n'ai fait que repousser l'ennemi dans ces terres sans jamais y entré. Je n'ai en aucun cas paniqué la population ni bruler leur foret par punition car j'ai d'avantage de respecte envers la nature qu'eux.

Mais contre la vermine il n'y à qu'une solution qui marche.... L'Éradication totale! Et le dernier assaut de grande envergure comprenait les mêmes visages... Mais surtout presque la totalité de leurs armées... Ce qui veut dire qu'aucune personne de chez eux ne veut entendre parler de diplomatie et qu'ils sont tous aussi pourri les uns que les autres!

Leur actions parle d'elles mêmes y'a t'il eu une tentative de négociation qui a fonctionné?

Pour moi ces gens ne seront que des fanatiques qui sont venu chez moi pour y semer ruine et désolation et rien de ce qui c'est passé ne m'a prouvé le contraire. Je ne crois que ce que mes yeux voient, ne compter pas sur moi pour avaler des couleuvres face a un ennemi perfide à la langue de vipère.

Je n'inciterais personne dans une voie qui n'apportera que haine et vengeance en retours, je trouve qu'il y a eu beaucoup trop de mort a mon gout, mais je n'aurais aucun scrupule a tuer des ennemis, quitte à aller les chercher devant leur porte.


Le message était le suivant, elle ne se portait pas spécialement pour une guerre ouverte mais apporterait son aide pour une opération de vengence afin de montré a l'ennemis qu'elle ne se laisserait pas intimidé et qu'elle pouvait leur rendre la pareil.

L'ombre était sans conteste une femme bête, de part son totem d'aigle qui la caractérisait, mais elle avait une allure très semblable aux assassins.
L'individu s'était tue mais contre toute attente enflamma un tas de flèches qu'elle s'apprêtait a décocher.
Son intention était de les lancé aussi loin que possible dans le ciel qui commençais à s'obscurcir en direction des capital ennemis afin d'appuyer ses propos mais elle se stoppa quelques instant.


- Lache mon bras Murmura Ambre en serrant les dents


Une force invisible semblait la retenir dans son mouvement, cette force que très peu de gens connaissant n'etait autre que qu'Evenisse elle même. Son subconscient devenait de plus en plus fort entravant la liberté de ce que certain pourrait appeler, en parlant d'ambre, un "parasite".
Finalement une pluie de flèches montait très haut dans le ciel, ravissant même quelques regards, pour retomber sur Eltiri non sans en inquiéter certains.

Il n'y eu aucun blessé car toute les flèche tombait sur des petits tas de bois prévu justement pour créer une ambiance convivial a la nuit tombé. Evenisse venait juste d'allumer les braseros. Telle un illusionniste, la plupart des gens, si ce n'est tous, s'etait focaliser sur les flèches, laissant le champ libre à ambre de se camoufler et disparaitre. Ceci dit elle n'était pas bien loin, car dans la foulé la petite Evenisse fit son apparition s'émerveillant de la beauté d'Eltiri et du travail effectué.

Saluant au passage les visages familier tels que Var'Staën, Selina, Eldritch, Miraak, Belial, les membres de sa guilde, les sage, alba, Tyrgal, Raev ainsi que d'autre.... Evenisse se dirigea vers Quoth et lui tira la manche pour lui couchotter:


- Ca ne te donne pas envie de danser?




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HRP...Si ça dérange certaines chose dans ce RP merci de me le faire savoir je le modifierais.. tout comme le fait de faire tomber la nuit, ça peux peut-être déranger dans les RP.

[Hanish]

Il s'était éloigné de ses semblables, au point l'espérait-il, d'en être oublié de la plupart, se consacrant à la reconnaissance et la surveillance aux marches du Royaume des sables, ou à quelques contrats isolés lorsqu'il était fait appel à ses talents.
Mais malgré son caractère solitaire, il est des occasions où la foule ne peut pas être évitée, ne doit pas être évitée, et le rassemblement d'Eltiri en était un exemple des plus évident.

Arrivé avec la nuit, il s'était faufilé discrètement, pour ne pas attirer l'attention et raviver d'anciennes querelles, et non pas pour éviter les sentinelles, qu'il savait vigilantes et difficiles à tromper, et qu'il saluait systématiquement d'un geste de la tête pour bien leur montrer qu'il se savait repéré.

Comme à son habitude, donc, l'Hélion mi-rôdeur mi-assassin profita de la diversion provoquée par l'embrasement des tas de bois pour s'avancer devant la foule ramassée là et apparaître au centre de tous comme par magie.
Il leva les bras à l'horizontale, désignant chacun à tour de rôle, sans parole, puis abaissa sa main droite pour fermer son poing sur son coeur.
La surprise ayant fait ses effets, un hoquet pour les uns, un froncement de cils pour les autres, les mains sur leurs armes, il prit la parole d'une voix profonde et lente :

Mmmh...

D'aucun me reconnaîtront, mais je ne suis pas ici la voix de ma guilde... qui ne sera bientôt plus qu'une rumeur.
Comme vous tous, je m'exprime ici librement, et quoi qu'en penseront certains, pour le bien de tous.

Vous êtes partagés entre vengeance et sagesse.
Certains ont pris horreur des exactions passées et de leurs litanies de détresse, et d'autres sont revigorés à l'idée de combattre une cause qu'ils croient juste.
Quoi qu'il en soit, le Conseil a décidé la guerre.

Mais en avez-vous les moyens ? En avons NOUS les moyens ?

Croyez-vous que nos ennemis vont se laisser combattre honorablement pour se voir défaire et brûler leurs maisons ?
Croyez-vous que nos maisons seront en sécurité quand vous combattrez si loin dans les forêts de Pelethor ou aux portes de Naël'Kaldora ?
Prêterez vous le flanc aux attaques d'autres ennemis qui se font de plus en plus pressants aux marches de nos Royaumes ?

Si vous ne retenez qu'une parole de mon discours inhabituellement long, pensez qu'il est peut-être d'autres chemins qu'un affrontement direct pour la sécurité que vous recherchez.
Certains y travaillent déjà, et de plusieurs façons, mais il vous faudrait à tous de la confiance et de la patience pour espérer les voir aboutir.

Profitez de la fête, qu'elle soit une des dernière avant un avenir sanglant, ou une des premières avant un avenir plus serein.


Et de marquer son discours d'un salut de la tête, poing serré sur le coeur, avant de prendre doucement sa place dans la foule, à la limite de la lumière des feux.

[Darkvatar]

Darkvatar avait écouté attentivement le discours de son confrère. Il était d'accord avec lui. L'affrontement direct n'était pas la seule solution, loin de là. Il se leva et se dirigea vers lui et lui fit une tape sur l'épaule afin de le féliciter.

-" Tu parles peu mon ami, mais tu as parlé en sage. Sauront-ils entendre, cela c'est une autre histoire."
- " Viens, suis moi, j'ai semé quelques cailloux, j'aimerai voir s'ils ont fait leur office."

Darkvatar prit la direction d'une ruine de l'ancienne Eltiri particulièrement bien éclairée mais aussi à l'écart de la foule, à l'Est du Grand Arbre. Il s'assit sur une grosse pierre et se mit en position de méditation, attendant la suite des événements...

[Quoth]

La Corbic n'avait pas cillé depuis le début du discours.
Son visage, impassible, semblait déjà refroidi par la mort.
Un si beau visage, avait jadis dit Syblys, serait comme de la porcelaine. Fragile, oui, mais diablement beau.

A côté d'elle, Yummi attendait sagement, les yeux déjà vidés.

La Guerre...
Ils parlaient de guerre, puis de paix.

Ça n'intéressait pas la chef de la Camarilla. La jeune femme, affirmée depuis le départ de Goupil comme détentrice des pouvoirs au sein de la guilde, n'en avait cure de « leur guerre » à eux. Et tous ceux qui arguaient qu'Estalia serait contre, elle en riait à gorge déployée.
Nul ne disait aux guérisseurs de frapper les ennemis. Nul ne disait à un homme d'en tuer un autre.

La vérité était là : la nature seule décidait, et elle déciderait en temps et en heure de la mort de ses enfants.

Quoth, elle, se contenterait de rester là, hors du cycle des vies et des morts.

Et elle déciderait aussi de sortir de cette mascarade.

Elle posa ses yeux sur Evenisse qui après avoir brièvement parler s'était tournée vers elle.

« Non, pas de danse, Evenisse.
La seule qui m'aille, c'est la danse macabrrrre. »

Un petit sourire en coin, carnassier tout de même et moqueur, et la jeune chamane se retourna, jetant un dernier regard à Denthe, le Sage au totem de corbeau.

« Yummi.. » siffla le corbeau.

Il y avait bien d'autres choses à faire dehors. La guerre ne commençait pas ici.
La guerre commençait dans Korri elle-même.

La Corbic s'en alla, l'air sombre.

[Yummi]

La fille perdue du clan des loutres se tenait immobile auprès du corbeau, le visage si vide, si inexpressif que l'on pouvait s'interroger quand à la présence de la plus petite étincelle de vie en son sein. Pourtant, malgré son capuchon rabattu sur sa tête, malgré ses traits dissimulés dans l'ombre, quiconque se serait risqué à plonger le regard dans les ombres de ce capuchon n'aurait pu manquer de reculer face à l'effroyable lueur d'agonie qui tournoyait dans ses yeux.

Le corbeau avait bien oeuvrée, nulle étincelle de colère, nulle lueur de rébellion ne subsistait en elle. Seul demeurait cette ineffable souffrance qui l'obligeait désormais à se tenir auprès d'elle malgré la répugnance que lui inspirait sa maîtresse et la terreur engendrée par son irréparable crime. Mais même cela il lui était impossible de l'exprimer. Ceux qui autour d'elles parlaient d'espoir et de raison se trompaient. Tout comme ceux réclamant le sang de leurs ennemis. A la limite de son champs auditif il lui sembla entendre la plainte diffuse, murmure d'agonie de son âme piégée dans la pierre de Quoth. Espoir. Ennemis. Ce n'étaient que des mots creux à ses oreilles. Des mots vides du moindre sens. Des mots qui n'étaient pas pour elle. La seule volonté qui comptait dorénavant était celle de détenteur de sa pierre d'âme. Un jour peut être...

Le sifflement du corbeau était comme une lame chauffée à blanc tisonnant son cerveau. Si douloureux qu'elle en serait tombée à genoux, si seulement on le lui avait permis. Non, il n'y avait aucun espoir pour elle et sa maîtresse avait beau parler de potentiel révélé, de chance, pour Yummi, il n'y avait qu'un abject esclavage contre lequel elle ne pouvait se révolter quand bien même elle l'aurait désirée de toute son âme. Si seulement elle en avait encore une...