Gario
#1
Ils s'étaient tous réunis à l'occasion de l'équinoxe d'automne, période de changement où la Nature allait commencer à se recouvrir d'or avant l'hiver. Les gens présents étaient d'humeur joyeuses et festives.

Certain groupe se formait par affinité, les druides étant le premier à le faire puisque leur ordre n'incluait pas la séparation des races ni des espèces. Les tireurs d'élite s'entretenaient avec les sagitaires, nouvelle classe friand de conseils. Les guerriers racontaient encore leurs exploits, arrangeant à leur sauces les évènements. Les gens se donnaient des nouvelles de leur famille, de leurs amis et de la vie quotidienne.

Les fleurs de mana circulaient à bon rythme et bientôt les instruments de musique et les chants prirent leur envol à l'unisson. Le soir était dédié à remercier les êtres de la Nature, la déesse de la Lune et tout ce qui était cher à leurs cœurs. Les Sylvains, pourtant d'un naturel réservé, se lâchaient en présence de leur cousin spirituel. Les plus fanatiques Centaures arrivaient même à débattre avec calme et attention.

La cérémonie dura toute la nuit et les participants allèrent se coucher en même temps que la Lune disparaissait à l'horizon.

Le lendemain midi, alors que la plupart commençait déjà à préparer leurs affaires pour entamer le long périple du retour, Cundonya se positionna sur un tronc d'arbre plus ou moins au centre des différents groupes et parla

Delfas, Lenia, amis Centaures, écoutez-moi…

Il attendis que ces quelques mots fassent échos et que chacun s'arrêtent pour écouter

Nous avons loué la déesse Lune et les êtres de la Nature, nous avons chanté et dansé, nous avons resserré les liens qui unit nos 2 Peuples lors de l'équinoxe.

Hélas, combien de temps pourrons encore le faire sans inquiétudes ? Hier j'ai pleuré avec certain d'entre vous pour tous ceux qui avaient rejoins nos Temples trop tôt lors des 3 attaques sur le village Centaure. Et surtout pour l'aubergiste et le soldat qui n'ont pas eu la chance d'être réveillés aux Temples. J'ai regretté que des objets sacrés soient souillés, comme la Masse d'Argent sacrée mis dans l'un des coffres de ces avides hélions, ou comme l'arc des Forêts septentrionales dans les mains d'impurs. Sans compter qu'il y a quelques temps, ils ont saccagé la Nature même de notre Forêt et tuer sans état d'âme nos sœurs abeilles. dans et que nos forêts soient détruites par un manque de respect cruel.

Mais voilà, je sais que mon cœur et rempli d'amertume et de colère et je pense que nombre d'entre nous partage ces impressions et d'autre pas. Pour ces derniers, qu'ils parlent maintenant ou jamais car nous allons bientôt partir sur le sentier de la guerre.

C'est un mot dur et qui résonne dans nos esprits en y laissant des marques. Mais mes frères, nous nous devons de souiller nos âmes pour que ceux qui sont innocents ne payent pas le prix de notre inaction. Nous n'iront pas la-bas pour tuer bêtement, nous irons leur apporter un message clair : laissez-nous en paix.

Aujourd'hui, je ne retournerai pas chez moi vers l'est. Mes pas me guideront vers mon destin…

Au sud…
Répondre
#2

Les larmes ne coulaient plus sur les joues d'Almeria, son sang bouillonnait dans tout son être, il frappait les tempes, brouillait la vue par moment, mais la méditation et sa dévotion à Aletheria la guidaient...

Jamais elle ne pourrait pardonner à ses ennemis d'avoir porté le chaos et la désolation sur les terres centauro-elfiques sans une sincère rédemption de leur part. Le vol de la masse, la mascarade et le mensonge ayant tenté de masquer les faits et de dénier la responsabilité des hélions dans ce forfait, les fausses accusations, la mauvaise foi, rien n'avait été épargné aux centaures, jusqu'à un combat en eaux troubles à un contre dix...

Il y avait eu sacrilège, invasion et massacre de la part des séides solaires et des mi-bêtes, cela appelait récupération (ou restitution) et non vengeance, rédemption et non vengeance...

Ils étaient restés sourds aux appels, alors il faudrait aller à leur rencontre, les convaincre ou les aider à se repentir...

Répondre
#3
Les cœurs emplis de haine, elfes et centaures marchèrent et galopèrent ensembles. Leur stratégie aussi affûtée que leurs lames, les belligérants comptaient bien faire tomber un juste courroux sur le cou de leurs ennemis.
Les escarmouches autour de la tour des mages annonçaient la venue de leurs forces, ils traverseraient la rivière et atteindraient le domaine du dieu impie.
Là en ces lieux, leurs soldats chevaucheraient de nuit pour massacrer impitoyablement les hérétiques qui ne sauraient se repentir.
Leur certitude était que la lune triomphera en cette nuit glaciale dépourvue de tout soleil.

A l'avant-poste, le capitaine Malachim scrutait fébrilement l'horizon. De nombreuses torches allumées autour de Gario éclairaient les horizons, les quelques gardes patrouillaient nerveusement dans les environs.
Les rapports des éclaireurs étaient inquiétant, la tempête vengeresse des centaures était annoncée pour cette nuit... ou la prochaine.
Avertis à l'avance, les soldats en place avaient évacué les quelques civils de la place. Au moins, ils ne seraient pas impliqués dans cette bataille.
Par précaution, on ferma les grandes portes.
L'avant-poste devait tenir jusqu'à l'arrivé des renforts. Le cheik ne laisserait pas les enfants de Solaris mourir ainsi, la garde s'en persuadait.
Leur peur résidait dans la lenteur des messages et de l'arrivée des troupes, une tempête de sable pouvait être désastreuse.


HRP a écrit :A partir de ce message, l'attaque en cours est officiellement une attaque de village approuvée par l'équipe des MJs.
Les règles particulières de cet événement sont disponibles ici: http://royaume-andoras.net/forum/viewtop...292#p39292
Rappel sur le hit&run entre les plans : http://royaume-andoras.net/forum/viewtop...067#p36067

Je tiens également le compte des morts, envoyez moi toutes les morts datées après le 16/10/2014 à 12:00
Répondre
#4
Alors qu'il nettoyait encore ses javelots bénis et pleins du sang d'un acolyte de Solaris en récitant la prière seyante à cette activité qui avait du mal a ne pas le rendre ronchonchon, Aioros, à qui le soleil et le sable du désert donnaient à la fois rougeurs et démangeaisons, aperçu le nuage de poussière et senti le grondement arriver.

"Mes frères arrivent et la rédemption des hommes adorant la mort approche" pensa-t-il en se préparant à bivouaquer.

La chaleur torride de la journée l'avait liquéfié et Aioros se remit à penser : "il ne me reste que de l'alcool de patate, et c'est pas sûr que ça résolve mon problème... cette fois mon vieux c'est cuit." et il ne croyait pas si bien dire :
Alors qu'il rassemblait ses effets nocturnes il se rendit compte qu'une hyène à la gueule débordant de bave l'observait. Il prit une grande inspiration et se prépara à se défendre. C'est à cet instant qu'il comprit que l'odeur de côtelettes grillées - qu'il avait senti toute la journée en pensant que c'était un mirage - venait de lui et que la hyène avait très bien pu croire au Père-Naël en arrivant à son bivouac. Manque de bol pour elle, Aioros gardait son armure en toute circonstances et la suite ne ferait pas de différence avec les loups de la forêt. Nonobstant la quantité de bave et la laideur infecte de cet ennemi nocturne à l'image des peuples du désert.

Il se mit confortablement dans sa position de sommeil, se roula une fois, se roula deux fois, reprit sa position de repos et se reposa.

C'est en pensant au nettoyage de son armure sacrée qu'il aurait à effectuer dès l'aube qu'Aioros pris un peu de repos. L'esprit assuré et la certitude dans l'âme de l'arrivée prochaine de ceux pour qui il était là. Ses sœurs et frères de la forêt.
Répondre
#5
Encore endolorie - c'est qu'elles n'auraient pas voulu la laisser partir ces prêtresses ! -, affûtant consciencieusement la pointe barbelée de chacune de ses flèches, Nellwynn réfléchissait à la manière d'améliorer sa technique de camouflage car visiblement elle était loin d'être au point. Entre ce tréant corrompu qui l'avait tirée de sa cache et l'avait laissée pour morte au fond de la cave putride du vieux cacochyme en marmonnant un mystérieux « je s'appelle Groot » et ce jeune bleue-bite, au sens propre, qui lui était tombé dessus « par hasard », il devait y avoir moyen d'améliorer…
Quoique dans le second cas, il semblerait plutôt d'après les rumeurs qu'il y avait eu trahison de la part d'un allié. « Je réglerai mes comptes plus tard » se dit-elle pour calmer son envie de tirer une flèche dans le canasson suspect qui s'éloignait dans la direction opposée à la bataille. Elle n'avait d'ailleurs aucune preuve. Pour l'instant. La fuite n'était pas une action glorieuse, mais parfois la fin justifie les moyens. La faim aussi, ajouta son son estomac qui commanda a son cerveau de piquer de sa flèche quelques baies juteuses pour les porter à sa bouche trop livide.

Le son d'un cor dans le lointain mit le campement sans dessus dessous, il s'agissait de passer à la vitesse supérieure, les premières lignes étaient au dire de sa mélodie entrées en contact avec les peuples licencieux, le siège avait débuté.
Ses acolytes étaient déjà en marche, ou plutôt à la course à en juger par le claquement des sabots.
Il bifurquèrent vers l'ouest, là où récemment elle avait pris le chemin de l'est dans le traquenard. Au final elle se dit qu'elle n'avait jamais vu d'hélion, sa rencontre avec le désert avait été courte mais intense. Elle ne pensait simplement pas qu'il y avait autant d'homme-bêtes dans le sable.

En route. Et au trot. Si seulement elle pouvait squatter la croupe de l'un de ses compagnons de route pour se reposer encore un peu…
Répondre
#6

Des barbares et des sauvages.

Pendant plusieurs mois Miraak avait sillonné les plaines du sud-est d'Ecridel. Il découvrait des plantes étranges qu'il n'avait jamais observé à Babylios, des bâtiments dont il n'avait que lu des descriptions dans les bibliothèque. Cette tour mystérieuse au centre des plaines... Il brûlait d'en étudier un jour les mystères.
Il n'avait aucun regret quand à son choix de vie. Si Babylios était le centre du savoir d'Ecridel, les bibliothèques ne remplaçaient pas l'expérience de la découverte du monde. Un monde magnifique.

Mais Miraak n'avait pas découvert que des plantes et des bâtiments au cours de ses voyages. Il avait aussi découvert d'autres cultures. La culture des Hommes-bête était trop étrange pour qu'il soit encore à l'aise avec tous les représentants de cette race. Ou de ces races peut-être d'ailleurs. Il y avait des hommes-bêtes avec lesquels après seulement quelques mots d'échangés il avait l'impression de les avoir toujours connus. Et d'autres qui semblaient complètement dans leur monde, un monde à part de celui des hélions. Mais tous étaient accueillants... A leur manière.

Miraak avait eu à faire aux centaures plus d'une fois maintenant. Et il en avait des souvenirs douloureux et une rancune qu'il avait du mal à garder sous silence. Trop de ses amis avaient été blessés injustement ou sans aucune raison apparente. Un peuple de fanatiques, aveuglés par leur religion et des éléments trop matériels. Il n'y avait qu'à voir comment ils avaient été sonnés par la perte d'un simple artefact quelques mois auparavant. Le hélion avait plus que des doutes quand à la possibilité de discuter avec ces gens, pourtant autrefois il espérait tellement un monde en paix.

Et puis il y avait les elfes. Les elfes des bois, pas ceux dont parlaient tant les livres des bibliothèques de Babylios et qui avaient façonné le continent, des elfes que le hélion espérait tant rencontrer un jour.
Les elfes des bois l'avaient pourtant captivé dès le premier regard. Descendants d'une race noble, connus pour leur artisanat et leur communion avec la nature... Il avait été tellement déçu. Lorsqu'il avait croisé des elfes des bois dans les plaines d'Ecridel, malgré sa volonté affichée de rester en paix il avait immanquablement eu à faire à de l'agressivité. Et bien souvent à des flèches. Il avait même dû se résoudre à faire couler le sang quelques fois, ces adversaires persistant même quand ils n'avaient strictement aucune chance.
Ce comportement il l'avait surtout observé chez les bêtes sauvages auparavant.

Voilà ce qu'était donc ces ennemis ? Des barbares, des sauvages ?

Mais réunis en meute, même des êtres purement voués à la destruction devenaient une grande menace. Ils menaçaient une nouvelle fois de détruire les créations de la civilisation. Ils avaient brûlé une partie de la forêt de Korri, brûlé des sites sacrés pour les druides. Brûlé aussi les habitations de bien des civils hommes-bêtes. Brûlé des animaux sans défense peuplant les bois.
Maintenant ils approchaient du désert, ce désert morne où les hélions avaient réussi à bâtir sur quelques siècles une civilisation d'érudits florissante.

Des barbares. Des sauvages.

Répondre
#7
Jusqu'ici l'attaque se déroulait plutôt correctement. Bien sur, Cundonya avait eu peur que leur nombre soit insuffisant pour prendre d'assaut Gario, mais finalement pas mal d'entre eux avaient répondu par leur présence. Il avait craint que le plan soit une catastrophe, mais en fait la souplesse apportée à cette stratégie avait été payante malgré les pertes élevées avant même de partir. Ensuite, la nouvelle d'un traitre dans leur rang qui avait prévenu leur ennemi l'avait rendu fou de rage, cependant ses compagnons décidèrent très vite de continuer leur mission.

Les ennemis tombaient et même leur regroupement au sud-ouest du village ne fit rien de plus que créer un léger mouvement d'inquiétude. C'est alors qu'il sentit couler en lui les puissances de la Nature, du feu et de la Lune. Il mit un léger temps à se ressaisir et c'est à ce moment précis qu'il entendit un Centaure demander quand est-ce qu'on rentrerait dans Gario.

Faisant fis de tous dangers, Cundonya marcha droit devant lui. Il serait prêt à recevoir la haine et la colère de ses ennemis. Qu'importe, cela permettrait à d'autres de rentrer et de gagner cette bataille. Il regarda ses derniers et leur cria

Frères, la bataille finale va avoir lieu. Nous y trouverons la victoire ou la défaite, qu'importe. Le plus important est de savoir qu'aujourd'hui nous sommes braves et que nous avons de l'honneur. A la mort !



Il rentra dans l'avant-poste et découvrir pour la première fois les fines murailles blanches du village. Mais la visite s'arréta vite car il tomba nez à nez avec ses premiers ennemis et frappa encore et encore.

Cette journée sera longue et sanglante.
Répondre
#8
Quel honneur ces fanatiques pouvaient-ils bien trouver dans la destruction et l'assassinat de civils, hommes, femmes et enfant? Non, point d'honneur la dedans, simplement la bêtise de quelques fanatiques aveugles et la naïveté de beaucoup qui croyant les balivernes de ces fanatiques se sont jetés corps et âme dans la bataille.

Mais Darkvatar savait qu'il y avait peu d'espoir de voir un jour le royaume d'Andoras en paix. Comment pourrait-il y avoir une paix quand centaures et elfes ne prônaient que la guerre et la mort. Comment pourrait-il y avoir une paix quand à la discussion centaures et elfes préfèrent le langage des armes. Plusieurs fois déjà nous avons tentés de discuter le retour de masse d'Alétheria, mais jamais les elfes n'ont répondu. Qui sont ces sauvages qui nous attaquent? des elfes? Non il ne se peut. Le peuple elfe est un grand peuple, empreint de sagesse. Ces sauvages qui tentent de forcer les portes de Gario pour y tuer hommes, femmes et enfants, ne peuvent être de dignes représentants de leur peuple. Ce ne sont que des sauvages qui font honte à leurs aînés et à leur histoire.

Quand aux centaures, jamais ils n'ont essayé de récupérer leur sainte masse. Ils prétendent agir au nom de leur déesse la Lune, mais leurs prêtre ne doivent pas savoir interpréter les signes correctement. Ils brûlent des forêts, tuent des civils qui vivent de et par la forêts (souvenez vous Eltiri) et ne cherchent même pas à récupérer leur sainte masse...
Ils nous disent impies, infidèles, mais ne respectent pas leur propre religion à cause de ses prêtres fanatiques.
Ils nous disent impies, infidèles, mais ne comprennent pas que la Lune et le Soleil sont 2 éléments essentiels à la vie. En supprimer un, c'est faire affront à la vie. Le Soleil est celui qui apporte la vie à leurs forêts et la Lune apporte protection à tous ces habitants. Autrement dit, ils se croient pieux, ils croient agir au nom de la religion, mais ne connaissent même pas les fondements de leur propre religion. Ils sont eux même des impies de leur propre religion, des barbares sans foi, ni loi.

Aujourd'hui, ils veulent détruire Gario, après avoir déjà fait subir ce supplice à Eltiri. Combien de leur avant poste avons nous détruit? Aucun. Il ne s'agit pas de vengeance comme ils le prétendent, mais bien de barbarie. Ils prouvent de ce fait que les représentant de ces peuples présent à Gario manque singulièrement d'intelligence et de sagesse.

Puisse Solaris vous faire payer vos errements.

darvatar s'agenouilla devant les portes fermées de Gario:

- Ô Solaris, toi qui brûle dans nos coeurs,
- fait connaître la souffrance sur ceux qui veulent détruire ta création.
- Brûle les armures et les corps mortels de ces barbares
- Protège nous, berce nous de ta Lumière divine
- Accueille à tes côtés ceux qui vont mourir pour ta gloire

Il se releva, sorti ses dagues et se prépara à mourir pour défendre son Dieu, ses frères, ses amis, son peuple!
Répondre
#9
Des traitres, il y en avait partout, jusque même dans les rangs des fidèles Centaures...

Qu'importe, la bataille avait commencé et le premier sang fut versé. Certes non sans une certaine amertume de la part de l'elfe, mais par une nécessité de venger ceux qui avait été assassiné quelques saisons précédentes par ces bêtes aux coutelas et aux dagues aiguisés mais à la peau quelque peu vulnérable au courroux d'Halista.

Des réponses, des explications, l'incursion hélionne dans Pelethor Est... La méthode d'interrogatoire était-elle la bonne pensa-t-il ?
Assurément que non... Mais seul avais-je le choix ? se dit-il.

Et il se joint à la masse par un mélange d'obligation du devoir, de vengeance, de curiosité, donnant force et vie à la lame de Cundonya, se demandant si cette force allait être bien utilisée.
Répondre
#10
L'un après l'autre, les hélions et les hommes-bêtes tombaient. Miraak l'avait prévu. Il avait donné son avis quand à la conduite à suivre, en revenant de sa mission en éclaireur avec ses compagnons. Mais les dirigeants l'avaient ignoré, se contentant d'évacuer les civils. Et ses frères d'arme ne supportaient pas d'accepter des ravages qui pouvaient être évités. Naïveté sans aucun doute.

Miraak n'était pas un naïf. Il avait eu assez à faire à la majorité de ces centaures et de ces elfes qu'il voyait là pour connaitre leurs compétences et leur organisation. Ainsi que leur fanatisme aveugle.

Conformément à ses avis, au moins ceux là avaient été écoutés, les combattants hélions et homme-bêtes s'étaient donc réunis au sud de Gario pour se préparer. Ils avaient surveillé le train des civils évacués, au moins une opération que Miraak pouvait apprécier, dans Babylios ils seraient peut-être en sécurité. Peut-être. Puis les adeptes des arcanes de la troupe avaient commencé à incanter leur magie, la plupart des autres priaient les dieux. Miraak lui étudiait les lieux pour tenter d'établir un plan stratégique qui les sortirait de l'impasse. En vain évidement.

Les premiers ennemis arrivèrent plus vite encore que prévu. Un centaure massif mais assez inoffensif bien connu fût le premier à charger et Miraak fût fier des siens qui, comme prévu, ne se laissèrent pas provoquer futilement et gardèrent leurs armes au fourreau. Mais bientôt ce furent les premiers vrai combattants ennemis qui arrivèrent. Et ils étaient soutenus par une quantité de magie phénoménale, le travail de nombreux magiciens. Ce fût vite un carnage.
La troupe coalisée des hélions et des homme-bêtes était trop peu préparée, à moitié mobilisée et désorganisée. Comment contrer en quelques jours une force levée pour la guerre ? Comment tirer des combattants des tavernes pour qu'ils soient immédiatement efficaces au front ?

D'un avis unanime, ceux restés debout après les premières frappes appelèrent au repli dans Gario. Radoc, son vieil ami, n'en était déjà plus. Il n'avait même pas eu le temps de tirer une flèche.
Gario ? Ce serait bientôt un tombeau. Mais l'honneur leur dictait de faire leur devoir. Face à la horde sauvage, on se souviendrait qu'ils avaient fait front.

- Puisse notre culture survivre aux dures journées qui s'annoncent...

Miraak courut vers les remparts. Décidé à ne faire qu'un avec les défenses, aussi longtemps qu'il le pourrait. Avisant un elfe devant les portes de Gario, il le percuta de plein fouet.
Répondre
#11
Darkvatar entendit Miraak. Il devait penser à haute voix. Il ne pu s'empêcher avant qu'ils ne se rue vers les remparts, de le regarder. Il lui fit au passage un signe d'approbation de la tête et lui répondit:

- "Elle survivra, elle survivra. L'intelligence, la sagesse, la culture survit toujours à la barbarie. L'homme à vocation à avancer dans les pas des dieux et chaque pas que Centaures et elfes font les éloignent de la grâce divine et les rapproche un peu plus du néant. Telle est la dure loi de nos créateurs!
Montrons à ces bête sans intelligence, sans compassion, sans foi, comment savent mourir hélions et hommes-bêtes, avec courage et honneur. Guidons les et peut être que nos lames ou notre mort sauront leur faire comprendre leur erreurs."


Ses dagues toujours en main, il scrutait attentivement la porte afin d'agir dès que celle-ci céderait. Il était la main droite de la mort, celle qui renvoyait les âmes auprès des dieux... se répétait-il intérieurement, comme pour exorciser les durs heures qui suivraient.
Répondre
#12
Les petits ruisseaux faisaient de grandes rivières, de plus en plus d'alliés convergeaient, avançant de concert. Une armée en marche, impressionnante. Cela faisait bien longtemps que l'harmonie entre les deux peuple n'avait plus atteint ce sommet. Puissé cette fraternité durer jusqu'à la chute des ennemis de la Forêt. A propos de chute elle se prit dans une racine. Les incantations des prêtresses n'avaient pas encore parachevé leur effet tous comme les coups des hommes-bêtes.

Son idée de se faire transporter lui revint à l'esprit. Elle jeta un œil a la créature mi-équine mi-femme à sa droite. Elle n'était pas désagréable à regarder, ni sa part anthropoforme, ni sa part solipède. Il ne devait pas être déplaisant non plus de se laisser bercer par la cadence de sa démarche athlétique. Elle se prit à imaginer combien stimulante pourrait être l'expérience de la caresse de ses cuisses nues sur le pelage soyeux de son dos au rythme du va-et-vient d'un trot vigoureux.

Une douleur à la cheville la sortit de ses rêvasseries saphiques et lui rappelèrent qu'elle était désespérément piétonne et le resterait. Éclopée, donc plus lente encore qu'à son habitude sur la terre ferme. Mais elle était bonne nageuse, presque amphibie pourrait-on dire, et ses blessures n'entravaient pas cette option, contrairement à la marche. Une maîtrise du terrain aquatique qui lui permit de laisser derrière une cohorte assaillie par d'énormes moustiques lors de la traversée de la Loreline, pour en rejoindre une autre qui avait déjà passé le fleuve.

Son esprit fut a nouveau captivé par de machinales pensées, le désert, la cité des sables, les créatures détestables, les serpents, les scorpions, les hyènes et autres Hélions… Toutes les représentations dépeignaient ces monstres comme couverts de draperies. Ils devaient être tout blancs à force de rester en permanence sous ces tissus au lieu de se bronzer au soleil. Ou peut-être même étaient-ils d'une autre couleur ? Violets ? Bleus, comme cet homme-bête récemment aperçu ? Bariolés, peut-être. Affreux certainement.

Ouille. Une nouvelle douleur la rappela à l'ordre, il fallait cette fois qu'elle se concentre sur le chemin. Ou pas. Laisser son esprit vagabonder vers un avenir incertain. Vu son état, il était fort possible qu'elle reparte les pieds devant sans même avoir participé aux combats. Un chant proféré par un compagnon lui remit du cœur au ventre.

La rive, le carex, la prairie, le sable… puis encore de l'eau à traverser. Non, c'était un mirage, comme l'appellent les voyageurs qui ont déjà goûté au désert.

Gario. Des bruits de combat. Il était temps de penser aux choses sérieuses. Est-ce qu'il y avait une possibilité de se faire un œuf au plat avec ce soleil cuisant ?
Répondre
#13
La porte vola en éclat (hrp je cherche encore la porte mais on va dire qu'il y en avait une ^^) devant les coups de butoirs de l'armée ennemis. Les hélions n'avaient pas peur, ils se jetèrent dans la mêlée afin d'empêcher les elfes de pénétrer dans la place forte. Miraak fit une charge impressionnante sur Cundonya, la repoussant. Darkvatar, Fandor et Farouk tentèrent, sans grand succès de mettre à bas Cundonya à leur tour. Mais les sauvages étaient trop nombreux, beaucoup trop nombreux. Très vite un puis 2 et ensuite 3 elfes réussirent à passer les portes de Gario. Les pauvres représentant de la civilisation coincés dans Gario ne voyaient pas comment ils pourraient s'en sortir, mais ils continuèrent de lutter jusqu'à leur dernier souffle.

Il est étonnant de voir la lâcheté des centaures qui ont laissé tout le travail aux elfes, eux qui pourtant crient à tord et à travers qu'ils représentent la Force de la nature... Le premier centaure qui se présenta, bien après l'arrivée des elfes, fut achevé rapidement. Un 2e approcha de la porte... Mais Darkvatar ne put le voir entrer, à sa grande satisfaction. En effet au même moment, plusieurs flèches vinrent se planter dans sa jambe droite et dans le ventre. Affaibli, il trouva néanmoins la force de se relever péniblement. Ses forces s'évanouissaient rapidement. Un éclair zebra le ciel et vint le frapper au bras, le laissant inerte. Une fois encore il se releva, mais en chancelant. Sa vue était désormais trouble et la dernière chose qu'il vit, c'est l'ours, gueule béante et haleine fétide qui lui déchira son armure et mis fin à la douleur qui le tenaillait.

Il flotta un moment dans les limbes, un endroit agréable et doux, mais il entendit une voix, de plus en plus forte. Une prière se demanda-t-il? Peut-être que quelqu'un priait pour le repose de son âme...
Soudain il fut arraché violemment à ce moment de bonheur et fut aveugler par la Lumière. Solaris m'appelle se dit-il, mais non, lorsque il ouvrit les yeux, il reconnut le plafond du temps de Solaris...

Après quelques heures de repos, il allait déjà mieux, mais pas assez pour repartir au combat. Il se remémora la bataille de Gario qui peut être était déjà achevée. Il alla, en s'aidant d'une béquille et d'un prêtre pour le soutenir, vers l'autel de Solaris. Il s'agenouilla, ou plutôt s'effondra, mais refusa qu'on l'aide à se relever. Il se souvint des leçons de son maître
-"La volonté est plus forte que le corps, elle commande au corps et le corps obéit"
Il ferma les yeux, s'imagina se relever pour effectuer quelque chose qui pour lui était primordial. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était debout, encore chancelant, mais debout.
Il leva la tête et regarda le ciel à travers l'oculus au sommet de la coupole du temple. Il vit le soleil briller de mille feux.

-"Ô Solaris, dieu des dieux, père de toute vie sur Andoras, je te fais le serment de venger les atrocités faites par les elfes et les centaures. Ils ont foulé ton paradis terrestre et l'ont salis avec le sang de tes serviteurs. Leur terre sera souillée tout comme la notre l'a été et ton feu divin purifiera leurs corps et leurs âmes perverties."

Il resta quelques minutes à contempler les magnifiques rayons de soleil passant à travers l'oculus et frapper les murs du temple puis il regarda le prêtre et lui fit un signe d'assentiment de la tête. Celui-ci le prit par le bras et l'aida à regagner sa couche le temps de reprendre suffisamment de force pour assouvir sa vengeance.
Répondre
#14
[Image: 90818.jpg]Malachim avait toujours su qu'un jour cela arriverait. Il s'y était préparé, physiquement et mentalement, mais avait-il seulement eu une chance de repoussé un assaut d'une telle force.

Il leva ses yeux vers le ciel pour voir une dernière fois le soleil briller dans toute sa splendeur. Grâce à Solaris, Malachim avait été prévenus de l'attaque et les civils avaient pu être évacués. Il avait refusé de suivre les autres soldats accompagnant les civils. Il resterait là jusqu'au bout. Il regarda la vague de Centaure et d'Elfe qui arrivait sur le village, désormais réduit à l'état de coquille vide.

Il inspira un grand coup et se mit à charger en plein cœur des rangs ennemis. Il ne mourrait pas sans son baroud d'honneur.
Répondre
#15
Nomin se mit à ligoter le chef de la garde par magie en l'affaiblissant, espérant des réponses à ses questions qui le tarraudait.

Maintenant vous allez parler chef de la garde, vous n'avez plus le choix... lui dit-il.

Savez-vous par le passé ce que les alchimistes hélions commandés par une assassine du nom de Zyra dit neuf-doigt sont venus faire dans la forêt de Pelethor, et dans quel but ?

Sans grande conviction, il observa une éventuelle réponse dans sa lente agonie.
Répondre
#16
Cundonya s'apprêtait à mettre sa lame sous la gorge du garde alchimiste pour le capturer lorsqu'un ours déboula et arracha avec fureur la tête de la magicienne. La bête se retourna vers le guerrier pour lui faire comprendre qu'il l'avait bien aidé. Une fois de plus, Cundonya se dit que les druides perdaient vraiment tout sens pratique lorsqu'il se métamorphosaient.

Le village leur appartenait, enfin. Le guerrier était à bout de souffle et son équipement ne ressemblait plus à rien tellement était nombreux les coups qu'on lui avait porté. Les rats avaient quitté le site en s'enfuyant la queue entre les jambes. Surement une retraite stratégique qu'ils diront plus tard.

Il regarda vers la porte et remarqua qu'il restait 2 ennemis debout. Le premier Miraak, lui rappela la conversation rapide qu'ils avaient eu quelques heures auparavant :

---------------------------------------------------------------------------------

Citation :Le sylvain se retourna pour voir qui l'avait bousculé. Il fut content de tomber sur celui qu'il avait déjà vu. Rapidement il lui parla

Reste t-il des civils ici ? Souhaitez vous vous rendre ? Répondez vite et comptez sur moi pour sauver ceux qui le souhaite.

Le guerrier regarda l'autre droit dans les yeux. Il lui laisserai 1 minute pas plus.

---

- Hum. Cundonya c'est ça ?

Le hélion n'avait pas pris le temps de regarder le visage de l'elfe devant les portes avant de lui foncer dessus. Après tout, un elfe ici... Ce fait parlait de lui même.

- J'ai attendu de vos nouvelles à l'époque. En vain. Et vous voilà dirigeant des forces armées pour tuer et détruire de façon aveugle. Pourquoi vous écouterai-je maintenant ?
Pour votre gouverne non, nos dirigeants m'ont au moins assez écouté pour comprendre qu'il fallait mettre des civils en sécurité. Vous ne trouverez ici que ceux qui ont choisis de rester. Ou que l'honneur a empêché de partir. Je ne sais pas si vous comprenez ce genre de sentiments, j'espère pour vous que vous n'aurez jamais à le faire.


Miraak observa le haut des murs de Gario. Ils avaient l'air si solides...

---

Décidèment vous ne comprenez rien à rien.

Et le sylvain s'enfonça dans le village.
-----------------------------------------------------------------

Et le deuxième concernait le capitaine de la garde de Gario. Il avait vraiment l'air mal en point. Eldalote lui avait asséné plusieurs coups mortels et des lianes étrangleuses le ceinturaient de toute part. De plus, il se retrouvait au milieu des alliés et n'avaient plus aucune chance de survivre où même d'entrainer quelqu'un avec lui. Il fit signe à Dorémi qui s'approcha de lui et l'assomma coupant court à la conversation que souhaitait Nomin.

Déjà les premiers rapports des éclaireurs arrivaient et signalaient les renforts. Parmi eux, l'invictus, et Cundonya ne fût pas étonné de constater que ces charognards arrivaient une fois de plus vers la fin de la bataille.

Il récupéra dans sa besace le parchemin qu'il avait préparé avant de partir. Griffonna dessus et demanda à Nygael de l'envoyer le plus possible et direction du sud. L'archer, d'un tir puissant, réussi à le placer au milieu des troupes qui attendaient. Plusieurs s'approchèrent et découvrant le papier le lire à haute voix.

Citation :hélions et hommes bêtes

Si vous recevez ce parchemin c'est que Gario est tombé. Ce message, écrit avant notre départ, vous détaillera, les raisons de notre venu :
- vous avez volé un objet sacré au Peuple Centaure, la Masse d'Argent Sacrée. Vous saviez pertinemment son importance et c'est pourquoi nous voulons la récupérer aujourd'hui.
- un de vos dirigeants est gravement malade et le cache aux yeux de tous. Pour se soigner il a délibérément envoyé dans la Forêt de Pelethor un commando afin de massacre nos abeilles géantes pour récupérer un remède. Ce sacrilège aurait pu être évité par la diplomatie mais vous avez préféré voler et tuer.
- des voleurs ont récupérés une arme sacré chez les Sylvains, le Grand Arc des Forêts Septentrionales. Nul doute que son ancien propriétaire à eu la gorge tranchée pendant son sommeil.
- par 3 fois, un regroupement de bandit et de guilde ont tenté d'attaquer le village Centaure. Parmi l'une des attaques, la plus sournoise, un garde ainsi qu'un aubergiste ont été froidement assassinés.

N'étant pas des bêtes ni des sauvages, nous vous rendrons Gario tel que nous l'avons trouvé et ne toucherons pas aux civils à l'intérieur. Nous gardons en otage le capitaine des gardes .
Nos revendications, si vous souhaitez retrouver le capturé et les murs intacts sont :
- plus aucune attaque ou incursion dans les territoires Centaures ou Sylvains. Qu'il s'agisse de troupe régulière, de guilde ou de bandit.
- la Masse d'Argent Sacrée sera échangée contre le otage .

Afin d'éviter tout malentendu, aucun hélion ou homme bête, ne devra se trouver dans un rayon de 10 kilomètre autour du village (HRP : 10 cases), sinon il sera abattu ainsi qu'un édifice. Seul un émissaire sera autorisé pour constater les faits et alors nous partiront.

Cundonya Lungumaitë, guilde Quendi.
Puis à l'intérieur, on s'organisa….
Répondre
#17
-Selim, tu m'écoutes ?

La voix de Camilla, empreinte de reproches, rompit le cours de ses pensées. Tressaillant en reprenant brutalement contact avec la réalité, Selim détourna prestement le regard de l'horizon, où la courbe d'une dune s'entremêlait avec celles de Julanr. Clignant plusieurs fois des yeux, comme pour dissiper la rêverie qui l'avait emporté ailleurs, bien loin d'ici, il revient à la situation présente, pour ne pas dire désespérée. Camilla venait d'achever la lecture du message de Cundonya, lecture qui instillait des sentiments mitigés au sein du cercle de l'Invictus. Et comme bien souvent, c'était à lui, en tant que porte-parole de son petit groupe, d'adjoindre des mots aux sentiments. Précédant son propos d'un soupir vaguement désabusé, il prend la parole :

-Râpeuse est la plume maniée par la main qui a brandi l'épée. Dans les déliés de ces mots tracés d'une encre ensanglantée, je lis l'arrogance tyrannique de celui qui se croit être le plus fort, et pense l'avoir d'ores et déjà emporté. Sans compter que l'ensemble est nimbé du fétide relent des fallacieuses justifications de quelqu'un qui n'a manifestement pas la force morale d'assumer les actes qu'il a commis.

Saisissant du bout des doigts le parchemin, il le replie avec circonspection, comme s'il manipulait un objet souillé. Puis il le tend à Radoin, en reprenant avec une ironie encore plus mordante :

-En repassant par Babylios, aie l'obligeance de transmettre ceci à une quelconque autorité, qui saura bien mieux que nous quoi en faire. Après tout, nous ne sommes que d'insignifiants compagnons d'errance, et ne sommes rien comparé à tous ces sages et nobles dirigeants qui nous gouvernent, qui eux sont tant. Loin de nous l'idée de nous immiscer dans les jeux diplomatiques de nos supérieurs !

Il reçut un "Squick !" affirmatif en guise de réponse, puis il poursuivit, en balayant d'un regard équivoque chacun de ceux qui étaient là.

-Ceci étant dit, reste à savoir quoi faire à présent. J'ignore ce qu'il en est pour vous, camarades d'infortune, mais en ce qui me concerne, rien ne m'exalte davantage que la perspective d'aller à une mort certaine en une vaine tentative de jeter à bas de leurs piédestaux tous ces conquérants qui nous toisent depuis l'empyrée, auréolés de leur gloire impavide. Et bien que je me gausse des péjoratives épithètes dont on m'affuble d'ordinaire, je n'aimerais pas pour autant les déposséder de celle d'hypocrites. Aussi, je vous propose une réponse des plus circonstanciées pour ceux qui manient le verbe comme on manie une lame : l'éloquence sincère de l'acier.

Joignant le geste à la parole, il dégaine son cimeterre, avant de désigner de l'index la silhouette trapue de Gario qui ornait l'horizon.
Répondre
#18
Les consignes du chef de la Guilde Quendi à destination des ennemis semblaient clair : tout ce qui viendrait a portée de flèche de Gario serait abattu.
N'était-ce pas un tant soit peu violent ? La courtoisie aurait voulu qu l'on fasse connaissance, que l'on parlemente, que l'on fasse griller un légendaire ver des sables en buvant un jus de cactus. Ils nous auraient rendu la masse et les coupables, puis on serait partis. Le bonheur.

Des hélions et des bêtes s'approchèrent pour récupérer le message. De deux choses l'une, soit ils ne connaissaient pas la langue dans laquelle il était rédigé, ce qui pour les seconds tombait sous le sens, soit ils n'avaient cure de son contenu, ce qui semblait faire cas pour les premiers.

Ils se précipitèrent sur la cible, a leurs yeux peut-être, la plus faible : un vieillard rabougri arborant un feuillage a peine moins décrépi. Mais aux yeux des sylvains, il s'agissait du vénérable de la famille Lungumaitë, doyen en de nombreuses arcanes, conteur et héros de maintes histoires. A cause de son souffle trop court il n'avait pas eu le temps de regagner la protection des remparts et n'avait de plus certainement pas entendu ni les consignes ni les ennemis. On a les capacités visuelles et otorhinolaryngologiques qui baissent avec l'âge. D'autres choses ne baissent pas, comme Nellwynn avait pu le constater chez un autre vieillard sylvain immortel et immoral.

Mais soit. Un hélion par devant, un homme-bête par derrière, le sage eut le destin d'une pastèque du Relicanth entre deux aurochs en rut. La vie n'est qu'un fragile mandala de sable dans cet épouvantable désert.

Les dernier mâle venait de tomber, il ne restait plus que Shymelia, Tika, Amalia et d'autres rimes en a comme Galadriela. Et les ennemis bien-sûr.
Où étaient leurs hommes ? En train de siroter la réserve du fort, certainement. Il faut vraiment que les filles fasse toujours tout le boulot toutes seules.

Se glissant furtivement à travers le sable vers le moins imposant des deux assaillants – qui vu son blason vaniteux « d'invaincu », devait être le Grand Guide d'une Grande Guilde ou un truc du genre – dans une action pleine de fougue et d'audace d'observation minutieuse, Nellwynn constata que celui-ci était dopé aux ämphétamines occultes et qu'aucune action, fût-elle humaine, sylvaine, centaure ou même divine, ne pourrait venir a bout d'une telle machine de guerre.

Qu'à cela ne tienne, elle se tourna vers l'autre qui approchait après son méfait. Une espèce d'homme-loup avec quatre oreilles, deux humaines et deux canidées. C'est pour mieux t'entendre, répondrait certainement le monstre à Nelwynn si elle lui demandait le pourquoi de la chose. Il arborait un blason du même acabit, mais dans la version larbin. Voilà que le chef se mettait à lui montrer son postérieur en faisant des rimes !

Un peu échauffée car il attaquaient maintenant les supports quadrupèdes de ses fantasmes, elle décida de passer outre ses nombreux gri-gri de protection. Elle aussi pouvait faire des tours de passe-passe. « Bär bä fil-ëh mää jik ! » L'incantation elfique séculaire rendit invisible le filet de l'éclaireuse, le rendant plus imparable qu'il ne l'était. La toile, issue d'une vielle tisseuse a huit pattes, entrava momentanément l'adepte de l'empalement qui s'attaquait à la centaurine.

Mais à l'est une autre disciple de cette secte avançait dans le sable et mit fin a son court sursis.
Répondre
#19
A peine eurent-ils le temps de boire un peu d'eau et même pas celui de panser leur plaie qu'une alerte se fit entendre un peu plus à l'est. Sautant sur la muraille, Nandaro rendit compte à ses compagnons : les ennemis attaquaient et venaient tout juste de battre Hoerelle.

Maudit grand-père, se dit Cundonya, il n'avait encore pas compris les ordres. Il devait surement flâner sans faire attention.

Un autre cri plus au sud et cette fois-ci une clameur guerrière vint avec. Les bêtes et les scorpions marchaient ensembles pour reprendre leur village. Décidément, ils étaient vraiment stupides. Pourquoi vouloir se battre pour quelque chose que l'on va récupérer sans lever la moindre épée ? Surement une histoire d'honneur mal placée.

Avec dépit Cundonya se dirigea vers l'auberge pendant que les Centaures et les Sylvains se préparaient à l'attaque. Il ouvrit la porte d'un coup d'épaule et se dirigea derrière le comptoir afin d'y récupérer les bouteilles d'alcool fortes, un truc abject macéré avec des figues. Il les brisa sur des coussins qu'il posa sur 2 tables, sortit son briquet à amadou et commença à bruler l'ensemble. Bientôt le feu commençait à prendre et il rajouta tous les coussins et chaises qu'il trouvait pour que l'ensemble devienne un vrai feu de joie.

De joie il n'en avait pas. Il sortit du bâtiment avec cette impression que tout aurait pu être beaucoup plus simple. Il y aurait encore des morts pendant ces prochains jours. Il n'appréciait pas ce qu'il avait réalisé mais il se devait de le faire, car ce qui est dit doit être fait.

Il remit son bouclier dans sa main et son épée dans l'autre, regarda l'intérieur de l'auberge qui commençait à avoir des couleurs vives et chaleureuses. Jeta un dernier coup d'œil au village en se disant qu'il n'y reviendrai surement jamais et rejoignis ses compagnons.
Répondre
#20

- Où ?

C'est ce qu'il aurait voulu dire, au lieu de ça il n'entendit qu'une sorte de gargouillis. Miraak ouvrit difficilement un œil. De la... Lumière... Mais pas l'autre monde. Pas encore.
Il était étendu dans une marre de sang, son sang semblait-il. Du bruit. Des échanges de coups. Il sombra une nouvelle fois.

Lorsqu'il rouvrit les yeux il découvrit la nef dorée du Grand temple de Solaris à Babylios. Une prêtresse était occupée à changer des bandages sur son torse. Pour ce qu'il vit dessous, c'était pas du joli. Heureusement, son armure cacherait ces nouvelles cicatrices comme les autres. Elles pourraient décourager bien des hélions de s'engager au service de Babylios sinon.
Il se laissa aller au sommeil qui le rappelait déjà. Les réponses aux questions viendraient plus tard, il était vivant et tout ce qu'il pouvait faire pour le moment c'était reprendre des forces.

Dans les songes il revit les dernières heures des combats. Il s'était replié dans Gario avec une dizaine d'alliés où ils avaient été accueillis par Malachim, le chef de la garde. Les portes nord-ouest étaient closes, mais on devait garder une porte ouverte pour les défenseurs et survivants cherchant refuge, les gardes n'en démordaient pas et Miraak était d'accord avec eux à ce moment là.
Rapidement des elfes s'étaient présentés, il avaient découvert cette deuxième entrée. Miraak se souvint d'avoir croisé un elfe connut... C'était brumeux...

Les coups ont commencé à être échangés, Anorith était tombé les privant du soutien de la magie de Solaris. D'autres le suivirent et Miraak restait devant les portes, soutenu par la magie protectrice des hommes-bêtes.

Encore des coups. Ses alliés restant debout à l'intérieur de la citadelle se rallièrent autour de Farouk ralliés et décidèrent de tenter une sortie. Malachim devait rester pour l'honneur. Miraak resterait lutter à ses côtés pour gagner plus de temps.

Encore des coups. Des coups. Des coups. La retraite a réussi, pour autant qu'il puisse en juger. Mais désormais Miraak avait à faire à une bonne dizaine d'adversaire à lui tout seul. Il avait perdu Malachim de vu, était-il ? Impossible à savoir. Impossible. Des coups. Des coups.

Miraak s'éveilla. Il était de retour au présent, dans le temple de Solaris. Il s'avisa qu'il avait de nouveau le contrôle de ses cordes vocales et demanda à un prêtre à proximité :
- Où en est la bataille, comment puis-je être encore en vie ? Le prêtre se retourna pour lui faire face puis plaqua sa main sur le torse du champion pour qu'il ne songe pas à se lever.
- La bataille fait encore rage. Aux dernières nouvelles, des renforts arrivaient sur le champ de bataille pour rééquilibrer un peu les débats. L'ennemi commençait à compter quelques pertes. Cela vous a sans doute sauvé la vie : alors qu'ils étaient finalement parvenus à vous mettre à terre ils ont été attirés sur d'autres combats sans prendre le temps de vérifier que vous étiez bien mort. Ou peut-être était-ce volontaire ? En tous cas ils ont laissé les secours parcourir le terrain pour récupérer les corps et les blessés, conformément à l'usage.
- Malachim ?
- Le capitaine de la garde ? Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu.


Miraak ferma les yeux. Le capitaine avait-il été capturé ? Un homme comme lui ne parlerait pas sous la torture, mais il ne méritait pas un tel sort. C'était un homme de valeur...
Le hélion se rendormit presque aussitôt.

Répondre
#21
Dorémi se rapprocha du chef de garde, lui retira son bassinet, son armure de plaque, son goupillon, ses gantelets, ainsi que son cimeterre et son écu, et pour finir ses bottes.
Puis récupéra la besace du garde.


Ne t'inquiète pas, tu récupéras ta besace lors de ta libération.

Le centaure vérifia les sangles du garde, puis lui ligota les pieds. Profitant du fait que le garde soit inconscient, l'émissaire des esprits lui donna un coup sec avec la partie boisé de sa lance au niveau de l'épaule du garde en espérant lui avoir légèrement déboîté puis réitéra son action aux niveaux des hanches du garde. Cette action certes violente avait pour but de ralentir le garde dans le cas où ce dernier souhaiterai s'évader et les grognements du garde à son réveil l'avertiront du moment ou il récupéra connaissance.
Après ces quelques préparations, le centaure demanda à ses compagnons de mettre le prisonnier sur sa croupe et se dirigea au nord de l'avant poste, en attendant que la lune fasse son apparition afin que sa déesse puisse l'observer et l'aider dans son opération.
Répondre
#22
La défense avait été un échec. Tout du moins au début.

Les quelques combattants qui avaient réussis à se rassembler à temps s'étaient réunis dans Gario pour tenter de tenir la ville avec l'aide de la garde. Ce fut un massacre.

L'ennemi était mieux organisé, mieux préparés et plus nombreux. Les combattants les plus résistants parmi elfes et centaures étaient envoyés à l'assaut de la ville. Leur peau et leur armure rayonnait de magie. Dopés à la magie ces combattants étaient devenus des surhommes que plus rien n'arrêtait.

Farouk, accompagné de Fandor et de Darkvatar tentèrent d'abattre l'un d'entre eux, un elfe dont l'agilité naturelle était décuplée par les sorts protecteurs de la lune et de la nature combinés.
En vain.
Tout juste parvinrent-ils à le blesser.
Puis vint l'assaut.
Les flèche plurent et la magie explosa dans un vacarme étourdissant.

Face à l'impuissance des défenseurs et à la toute puissance des assaillants, la retraite fut sonnée. Les consignes étaient d'abandonner l'avant poste pour se regrouper au sud de la cité et de préparer une contre-attaque. Farouk, affaibli par les pluies de flèches et les explosions magiques, n'attendit pas son reste et couru prestement en direction du sud.

Arrivé au point de rassemblement indiqué, l'assassin découvrit avec soulagement que les renforts étaient bien présent comme il lui avait été annoncé. De nombreuses guildes de l'alliance avaient fait le déplacement. Ils étaient en retard, certes, mais ils étaient là.

Farouk reprit espoir au fur et à mesure que la magie l'emplissait. Déjà les bénédictions des enfants d'Estalia commençait à faire effet sur le corps meurtri de Farouk. L'assassin se senti pousser des ailes. Littéralement.
Deux puissantes ailes éthérées étaient apparues dans le dos du combattant. Il comprit alors qu'il n'était pas encore l'heure de se reposer. La contre-offensive venait d'être sonnée et l'Invictus avait chargé en tête, abattant sur leur passage l'aîné – ou plutôt l'aïeul – de la famille Lungumaitë.

Farouk s'envola. La sensation de vol était enivrante. Elle semblait décupler ses facultés. Dans un piquet majestueux, l'assassin fondit sur un elfe dissimulé au milieu de quelques arbres à proximité de l'avant poste. L'elfe fut sonné par l'attaque mais n'avait pas reçu de coup fatal. Pas encore. Qu'importe, Farouk n'avait pas le temps de s'attarder sur un combattant blessé. D'autres l'achèveraient. Lui pouvait probablement tirer un meilleur parti de ses nouvelles compétences.

[Image: 434230Capturer.jpg]

Il tourna son regard en direction de l'avant-poste et de ses lourdes murailles. L'information est souvent plus mortelle que les lames, se dit-il. Le passé avait déjà prouvé cela à de nombreuses reprises. Ses nouvelles compétences lui permettraient de repérer les lieux comme nul autre. Et il fallait en profiter tant que la magie faisait encore effet. Tel un aigle, l'assassin irait survoler la place forte et informerait ses compagnons de combat de l'organisation ennemie.

L'assassin prit à nouveau son envol, abandonnant sa proie à un autre prédateur. De quelques battements d'ailes il prit de la hauteur. Bientôt il survola les troupes ennemies. Centaures et sylvains se rassemblaient à la sortie est de la ville. Ils allaient tenter une sortie, cela ne faisait aucun doute. Farouk continua en direction de la ville. Il se sentait en sécurité. Les elfes et les centaures l'avaient repéré, il le savait. Les têtes de ses ennemies se levaient dans sa direction, impuissantes. Son altitude le protégeait de toute attaque que ce fut.

[Image: 529390Nordest.jpg]

L'inhabituel oiseau survolait à présent ville. L'ennemi semblait avoir déserté la place forte. Seuls un elfe et un centaure semblaient s'afférer à proximité de la fontaine. Soudain, Farouk se senti faiblir. Il perdait de la hauteur. Avec horreur il en comprit la raison : la magie commençait à se dissiper. Exalté par l'impression d'invulnérabilité, enivré par la sensation de liberté, il s'était laissé emporter par delà les lignes ennemies. Il avait été imprudent.

Les maisons de la cité se rapprochaient dangereusement sous les pieds de Farouk. Bientôt ce furent les dalles qu'il commençait à distinguer. Avec les dernières forces restantes dans ses ailes éphémères, l'assassin tenta d'amortir la chute. Une vieille blague lui revint alors à l'esprit tandis qu'il chutait inexorablement vers la terre ferme. Le plus dur n'est pas la chute, disait-elle. Mais pourquoi donc pansait-il à cela maintenant ?

Il se concentra et puisa dans ses dernières réserves. Puis vint l'impact. Il tomba lourdement sur les pavés de la cité. Il était endolori mais vivant. Il n'était pourtant pas tiré d'affaire pour autant. Ses ennemis l'avaient vu atterrir – ou plutôt s'écraser – dans l'enceinte de la cité. Et nul doute qu'un contingent serait bientôt lancé à sa recherche.

[Image: 169659Intrieur.jpg]

L'assassin ne pouvait décemment pas espérer s'enfuir par la porte sud-est de la cité – la seule à être encore ouverte – puisque c'est de celle-ci que viendraient ses poursuivants. Il y avait bien une autre porte mais celle-ci était fermée. Pourrait-il l'ouvrir seul ou lui faudrait-il un binôme pour l'actionner ? L'assassin n'en savait rien mais il n'avait de toute façon pas d'autre alternative.

Farouk se remit sur pieds et pris la direction de la porte nord-ouest. Il empruntait les petites ruelles, tentant de se soustraire à l'attention des quelques ennemis encore présent en ville. Rapidement il arriva au niveau de la fontaine au centre de l'avant poste. D'en haut il avait repéré un elfe et un centaure à proximité de celle-ci. Il observa les lieux à la recherche des intrus afin de pouvoir mieux les éviter. Le centaure était là, au centre de la place, stoïque. L'assassin n'eu pas de mal à le repérer. L'elfe, par contre, semblait introuvable.

Il attendit quelques instants encore, afin de s'assurer qu'il pourrait passer sans risque. Au bout de quelques minutes d'attente, il vit enfin l'elfe apparaître. Il reconnu l'individu : c'était celui-là même que Farouk avait tenté d'abattre lors de la vaine tentative de défense de l'avant-poste. Il s'agissait de Cundonya, le très talentueux maître lame de la famille Lungumaitë. Ce dernier venait de surgir hors de l'auberge, accompagné d'une épaisse fumée. Les rats avaient décidé de quitter le navire, pensa Farouk. Leurs éclaireurs les avaient probablement informés de la contre-attaque à venir et ils avaient alors décider de brûler l'avant poste. Farouk ne laisserait pas cela se produire. L'histoire ne se répèterait pas.

L'elfe rejoignit le centaure et tous deux partirent sans attendre en direction des portes du sud-ouest. Ces deux là ne semblaient pas vouloir être laissés derrière. Une aubaine pour Farouk qui aurait toute latitude pour agir ! Lorsqu'il fut assuré que les deux acolytes furent loin, Farouk se précipita en direction de la fontaine. Il attrapa deux seaux et entreprit de les remplir. Puis il se dirigea vers l'auberge en feu. Il ne pourrait peut-être pas sauver le bâtiment, mais il s'assurerait au moins que le feu ne se propage pas au reste de la ville.
Répondre
#23
Dragon arriva enfin en renfort et commença immédiatement à affaiblir sérieusement un des ennemis. La sueur, le sang se voyaient sur tous, les combats étaient rudes mais le moral de la troupe était bonne , les ennemis commençaient à fuir.
Répondre
#24
Fort, agile et rapide, Farouk se faufila dans le dos du maître-lame. Farouk réussit à remplir ses deux seaux et à les transporter rapidement vers l'auberge sans produire trop de bruit, ni renverser le précieux contenu.

Le maître-assassin arriva à temps : les flammes étaient encore à leurs débuts et ne s'étaient pas encore répandue dans toute la pièce. Le feu restait encore localisé sur deux tables, grâce à la précaution de Cundonya de réunir tout ce qui était inflammable au même endroit.
Les flammes du brasier s'élevaient néanmoins avec vigueur et commençaient à pointer dangereusement vers le plafond, menaçant d'enflammer toute la structure.
Farouk aspergea un premier feu et coupa court à celui-ci.

Le second feu restait à éteindre, le maître-assassin tenta sa chance mais malheureusement, il ne put éteindre qu'une partie de la seconde structure. Le feu avait diminué en bonne partie mais restait là et menaçait de poursuivre son oeuvre destructrice si rien n'était fait.
Répondre
#25
Farouk était parvenu à éteindre un début de feu avant que celui-ci ne prenne en importance. Mais un autre foyer commençait déjà à s'étendre, alimenté par l'alcool présent dans le bâtiment. L'eau ne serait sûrement pas suffisant pour éteindre un feu de cette nature et la fumée qui se propageait rendait l'air irrespirable.

Farouk sorti de l'auberge. Il déchira un morceau de sa cape et s'en fit un foulard pour se protéger de la fumée. Il prit alors les deux seaux et commença à les remplir du sable qui se trouvait aux alentours. Si l'eau ne suffisait pas à éteindre un feu de cette envergure, le sable permettrait peut-être de l'étouffer à la source. Encore fallait-il que le combattant du feu improvisé parvienne à éteindre le foyer plus rapidement que celui-ci ne parviendrait à s'étendre…


HRP : s'il faut que je fasse des actions sur le plateau, merci de me l'indiquer. De même, si je dois me débarrasser de ma cape suite à mes actions je n'en vois pas d'inconvénient.
Répondre
#26
Zeusie était en plein combat aux prises avec les ennemis qui commençaient à battre en retraite.

Une des ses flèches fit mouche et acheva l'un des elfes.

C'est alors qu'elle aperçu les premières volutes de fumée, s'élevant de Gario.

Ni une, ni deux elle abandonna aussitôt le combat et se rua en direction de l'avant-poste avec la vigueur d'un étalon grâce au soutien d'un compagnon Homme-bête. Elle se remémora son visage afin de le remercier par la suite.

Mais l'urgence était de s'occuper de l'incendie.

Déjà la moitié du chemin était faite et Zeusie se trouvait aux portes de l'avant-poste.
Répondre
#27
Je me souviens encore de cette discussion, stérile. Allons dans le désert qu'il disait, il y a de nouveaux trolls qui ont repris le campement. Par contre, il n'y a toujours pas un seul gnoll qui a repris tout le sable déposé dans ce désert ! Bon, heureusement, il y avait bien des trolls à faire décamper, une nouvelle fois. Et aussi des petites frappes au passage qui ont du me prendre pour leur ourson perdu à l'adolescence. Oreilles pointues ou simples humains de noir vêtus, ils ont compris que c'était pas le moment.
Le sable, en quantité innombrable, ça me fout de mauvais poil. Je suis sur d'avoir de l'urticaire sous la fourrure. Et même le souk de Babylios est infesté de ces grains nuisibles, comme si les turbanés n'étaient pas capable de nettoyer correctement leur dallage. Les feuilles et les branches de Korri me manquent dans ces cas là.

J'étais ronchon je crois bien ces derniers jours. Mais Babylios m'a quand même apporté un sourire. Gario, la cité la plus avancée du désert (comprendre : un village dans le sable, mais presque un pied dans la verdure, mais pas trop quand même parce qu'on veut toujours ce petit croquant dans les dents) était menacée, et les troupes luttaient déjà.
Chouette, de l'action, et un pied dans le vert !
Encore fallait-il rejoindre Gario. C'est fou le temps que ça prend de joindre Babylis et Gario, la faute au sable, on ne sait jamais ou bien poser les pattes, et puis ça brule moitié les coussinets ce sol !
Bref, ça m'a presque remis en boule ce trajet ! Au final, j'ai eu la joie de traverser les rangs de nos alliés (j'en ai vu certain couché sur leur tapis, des fois, ils me font peur!) et apercevoir le bonheur : nos "amis" centaures et sylvains !!!
Les rumeurs disaient vrai, ils avaient fait un raid éclair dans Gario. Qu'importe ce qu'il avait fait, ça semblait ne pas bruler ici (la pierre doit être chaude et brulante de nature, sous ce soleil!). Mais mes lames chaufferaient bientôt elles.

Extrait du journal de Wycket Warrick, début de saison des feuilles mortes.
Répondre
#28
Zeusie, arriva à toute vitesse à la fontaine située dans Gario.

Essoufflée, elle retira sa capuche en cuir afin de la remplir d'eau et de boire pour prendre des forces supplémentaires.


Elle repéra rapidement farouk qui se démenait pour arrêter l'incendie.

Elle plongea sa capuche maintenant vide dans la fontaine pour bien l'humidifier et la remis sur sa tête pour mieux résister aux volutes de fumée.


Elle déséquipa sa cape du désert et la plongea également dans la fontaine pour l'imbiber d'eau.


Elle se rua alors à côté de Farouk, lui fit juste un signe pour lui indiquer son aide et s'attaqua à son tour à l'incendie en se servant de sa cape comme d'une couverture mouillée pour étouffer les flammes sans perdre un instant.
Répondre
#29
L'attaque est finie...
enfin.

Tout avait bien mal commencé malgré les renseignements de nos informateurs. Les centaures et sylvains avaient effectivement agi comme prévu, le seul problème avait été le retard de la moitié de nos troupes.
L'alliance adverse avait largement exploité notre faiblesse en tuant tout les malheureux se trouvant dans gario...aucune perte dans leur rang et beaucoup trop dans les notres.
Nous n'étions plus qu'une poignée encore présent depuis le début, impuissant à lutter contre une armée coordonnée et renforcé par des dizaines de sorts, pourtant les ténèbres finirent par s'éclaircir, les renforts arrivèrent, la victoire changea de camp et nos ennemis commencèrent à pleurer leur premier mort.

Sentant le vent tourner ils changèrent alors de stratégie, tenant de prendre le chef des gardes en otage.Leur porte parole était le chef des quendi...quel culot qu'ils parlent d'otage après ce qui s'était passé lors de la bataille pour la masse des centaures. Voyant que cela ne donnait rien ils essayèrent une autre de leur technique favorite : la destruction de la ville par le feu.
C'est tout de même inquiétant de voir qu'il y a tant de pyromane chez des gens qui vivent dans des forets....un accident est si vite arrivé.

Quoi qu'il en soit c'était leur de la retraite pour eux, tentant tant bien que mal de fuir ils abandonnaient toute stratégie laissant les plus faible se faire massacrer par notre juste courroux.
Leur assaut était un échec, le feu qu'ils avaient déclenché finirait par être maitrisé sans causer de dommage trop important, leur perte était plus grande que les nôtres et ils avaient enfin compris que certains des leurs nous donnaient des informations sur eux.



Un détail cependant.
Qu'esperaient ils avec le chef des gardes qu'ils venaient de kidnapper?
Une demande de rançon pour récuperer la masse?

Non ils ne pouvaient pas être aussi naif que cela tout de même.
Répondre
#30
« On se casse ! »


Les mots vinrent s'écraser sur l'esprit de la Centaure, et sous leur force, un édifice de visions mirifiques s'écroula pesamment.

Adraste, sortant d'une riche villa de Gario, deux coffres d'argent incrustés de pierreries sous les bras, des épices et des tissus rares plein la croupe.

Adraste, couchée lascivement sur une montagne de soie, gouverneuse du nouvel avant-poste centaure. Gario pleine de temples. Et de quelques sous-sols d'un autre acabit.

Adraste, honorée du rang de prêtresse et de trésorière du Temple, pour services rendus à la patrie.

Fini. Foutu. Kaput. Un jour peut-être, mais pas aujourd'hui. L'ennemi arrivait et il n'était pas ravi des plans de l'alliance pour sa petite cité en toc.

En une fraction de seconde, elle s'était retournée et avait longé le mur est de la ville en une folle cavalcade, dans un petit nuage de sable et de rêves contrariés. Un bond du haut d'une dune et tout le champ de bataille s'offrit à elle. Déesse, la marée d'hélions et d'hommes bêtes était impressionnante et les pauvres membres de l'alliance assez fou pour se perdre dans ce pétrin passaient un mauvais quart d'heure.

Un mouvement fluide, une traction de corde, un sifflement. Sans ralentir. Sans s'arrêter. Un trait lancé à la face du ciel, un peu comme ça. Mais au loin un corps ennemi s'écroule, une flèche dans le dos.

Continuer à courir.

Et bientôt le désert et son sable trompeur font place à une sensation plus familière. De l'herbe, fraiche et douce, le bruit de l'eau non loin. La plaine. Son terrain. LEUR TERRAIN. Elle ne peut s'empêcher de sourire à l'idée qu'ici, elle ne craint rien.

Priscilla ne tarde pas à apparaitre non loin. Kaelderya les dépasse à son tour, dans la même cavalcade furieuse aux allures de fuite éperdue.

Mais les Miséreux ne fuient pas.
Ils reculent.
Un peu.
Puis s'arrêtent.

Au loin la bataille fait rage. On aperçoit plus que quelques ennemis, l'avant-garde, composées tout à la fois des plus téméraires et des plus assurés. Les flancs à moitié enfoncés dans l'ondée, l'archère et l'émissaire tiennent un conciliabule.

« On pourrait continuer le repli, tout simplement »
« Le moral très chère. Le moral »
« Bon euh…hum…mais lequel alors ? »


La discussion continue encore un peu. Des signes sont échangés, des sifflements se produisent. Et soudainement les Miséreux se remettent à galoper.
Vers le désert.
Et un champion hélion s'écroule, face sur le sable.
L'heure de la retraite a sonné.
Répondre


Atteindre :