Sous le voile sombre.
#1
Brume, nuit et recherche.

Le dallage de pierre d'Asteras résonnait d'un bruit régulier.
La nuit recouvrait la ville de merveilleuses ténèbres.
Elle semblait endormit.
Non... Le bruit troublait toujours la quiétude souveraine de la nuit.

Un elfe traversait la ville, lentement, d'un pas calculé.
Il arborait des vêtements noirs.
Un air impassible... Non, glacial.
Ses yeux, l'un gris, l'un bleu, reflétait une lueur inquiétante, mélange artistique de la folie et de la haine.
Des cheveux blonds, tirant vers le blanc.
Il s'avançait la tête haute.

Soudain.
Une ronde de gardes.
Lentement, il se dirigea dans une rue obscure.
Il réprima une pulsion de meurtre.
Puis, sortit une fiole, en bu une faible quantité.
Ses yeux redevinrent entièrement bleu.

Il sortit de sa cachette, et mima l'air d'une personne perdu.
Les gardes interpellèrent.
Il prétexta une histoire mirobolante, comme quoi il s'était perdu.
Il parla jusqu'à épuisé la volonté des gardes, qui en désespoir de cause le laissèrent partir.
Se redirigeant vers une ruelle, et entra dans une petite bâtisse.

Cela ressemblait à une taverne clandestine.
Un nouvelle individu le héla.
-Eh, le brumien, que les vents te portent faveurs!
L'elfe interpellé sortit son arc avec rapidité, et tira une flèche sur la table à la quel l'autre était assit..
-Que les vents te portent faveurs.
Il s'assit à la table.
-J'ai des info' pour toi, si c'est se que tu veux.
-Et j'aimerais des informations sur les prisonniers.
-Hein, pourquoi?
-Ne me pose pas de questions stupides, ou je te ferai taire à jamais.

Menacé, l'homme déglutit, et parla lentement
-Et bien ...

Chaque mots a son importance.
Nous apprenons cela amèrement, quand les mots prononcés changent bien des destins
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#2
Vers une douce folie.

Satisfait.
Enfin, pouvons nous parler de satisfaction?
L'elfe sortit du lieu malfamé.
Si l'on aurait pu avoir son visage, Cela aura été pour apercevoir ses dents.
Sourire... arborant de belles canines... quasiment des crocs d'animaux.

Néanmoins, son expression heureuse se dissipa.
Le malaise le gagna.

Il sentait que sa poitrine était entourée de serres obscurs.
L'empoignant... le broyant...

Emplit d'une nausée effroyable.
Il retourna rapidement chez lui.
Enfin... chez lui... un mot vague...
Il avait certes une maison lui appartenant.
Mais ce lieu n'apportait aucun réconfort... Ni chaleur.
Triste endroit... Ma muse souffle Lugubre .

Une fois dans son antre.
Il ne pu s'empêcher de répandre sa bile.
Non... Il vomissait son sang.
Il expulsa le liquide vermeille.
Puis, en proie à la fatigue
S'écroula.
Il se remémora.
Le jour.
Ce Jour.
Le jour où, lors d'un raid d'orc, il fut séparé à jamais.
De son frère.
Mais également.
Un jour sombre.
Celui où la nuit était reine.
Asteras endormit.
Une ombre allait vers ses objectifs.
Sans bruits.
Sans pitiés.
Sans remords.
Cette ombre pilla la maison d'une riche personne.
Et une fois le coffre aux trésors ouvert.
L'ombre était redevenu elfe.
Les cadavres s'amoncelait.
La magie régnait.
Ainsi éclata à la lueur de la nuit.
La présence d'un adepte de la nécromancie.
Et quand de sa voix sifflante d'incantation.
Et quand de son pas lent.
Il arrivait.
L'elfe décocha une flèche.
Elle fusa.
Elle alla droit dans le cœur du mage.
Terrassé, il s'écroula.
Ress ne pourra regretter ce geste que plus tard.

-O..Ou...Où suis-je?
Il paniquait.
En proie à la magie.
Il était piégé.
Au sommet d'un tertre de terre.
Une montagne.
En bas, une vision apocalyptique, d'un monde dévasté.
La voix du nécromancien résonna.
Un rire sombre et froid.
-Pauvre fou.
Le mage se matérialisa.
-Tu as de l'audace.
Tu as des talents magiques.

Quel dommage que ton destin ne t'ai offert que cette voie.
Ress tenta de parler, en vain.
-Ne t'inquiète pas... je vais t'offrir un nouvelle avenir.
Il n'avait pas d'autres choix.
Pourtant, il ne se résigna pas.
Avec ses mains nues, il tenta de frapper le mage.
Le temps ralenti, il se stoppa.
-Je vais te faire un cadeau.
Celui de ma malédiction
Je te tourmenterai chaque jour.
Tu ne sera plus un elfe.
Je corromprai l'essence même de ta vie.

Sur les mots finaux, tout se dissipa.
Il était dans la demeure du noble.
Le cadavre froid gisait sur le dallage.
-Tu me tourmenteras?
Nous verrons cela.

Il s'éloignait lentement
Les gardes ne semblait pas alertés
De nouveau chez lui.
Une douleur le frappait.
Cherchant sur son torse.
Il constata avec horreur.
Qu'à l'endroit
Où sa flèche avait tué le mage.
Gisait un éclat
Une pointe de flèche noir.
Il s'écroula
Et sa chute passée
se mêlant à sa réalité,
Il sombra.

Il se maudissait.
Mais il jurait.
De briser l'âme du mage.
Quitte à tuer.
Quitte à lui obéir pour l'instant.
Il trouvera un jour du faille.
Et il l'anéantira.
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#3
L'achèvement d'une vie
Le début d'une autre.


L'homme se releva péniblement.
Son esprit s'emmêla, s'embrouilla.
Chaque souvenir qu'il s'était remémoré.
Les pensées qui résonnaient...
Chaque souvenir, chaque émotions, chaque sensation...
Mensonge!
Tout cela n'était que mensonge.
Une duperie, dont il subissait l'horreur.
Crachant à nouveau du sang, l'elfe s'avança.
Du papier, une plume.
Il écrivait.
Il devait faire en sorte qu'il ne s'oublie pas.
Il écrivait.
Il devait faire en sorte que le démon ne puisse toucher au livre
Il écrivait.
Il luttera contre l'âme dégénérée qui le parasite.
Il écrivait.
Et final, emplissant les pages de magie et d'encre, il entreprit de sauvegarder son âme.
Il nota consciencieusement tous les détails de sa vie, ses sensations.
Il se ne nota lui même avec du sang rouge d'encre.
L'homme ne se pensait plus par lui même.
Mais comme un juge impartial, examinant avec attention une vie.
Quand il eut finit son ouvrage, il le contempla,
Réprimant une nouvelle crise,
Réprimant les instinct inhumains.
Il le protégea de sa magie.
Il le protégea d'une serrure.
Il le protégea de ses yeux.

Et avec défi, l'elfe regarda droit dans les yeux le monstre l'habitant.
Le laissant prendre le pouvoir, s'oubliant.
Se recréant.
Sa renaissance.
N'ayant plus de crainte.
N'ayant plus rien.
Plus de passé, plus d'identité.
Seul un souvenir pour lui.
Celui de son écrit, son hymne funèbre.
Et une indication.
"Soumet le démon"
Pour avoir le droit de le reprendre.

Souriant, il sortit de son habitation.
Puis partit en quête de la puissance.
Il savait qu'il faisait ça dans un but précis.
Après tout, nous avons tous des objectifs?

La fin d'un début.
Le début de sa fin.

Tout cela, sous le regard du voile sombre de la nuit.
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