[CONCOURS RP] Au cœur de l'action !
#1
Ceux qui suivent notre PAGE FACEBOOK ont déjà pu voir cette info en primeur depuis trois jours, voici donc l'annonce officielle de notre nouveau concours RP !

Cette fois, le thème imposé sera "Au cœur de l'action !". L'interprétation est LIBRE à chacun, c'est peut-être l'occasion pour vous d'être imaginatifs et de nous surprendre ! Toutefois, le rapport entre votre production et celui-ci devra être compréhensible par les juges.

Il s'agit d'un concours d'écriture, l'orthographe, la structure, la cohérence textuelle et bien sur le respect du thème seront pris en compte (rien ne vous interdit de vous faire relire avant de soumettre votre production Wink ).

Tous les textes seront publiés sur le forum, ils doivent donc respecter un format permettant la publication sur ce support !

Les juges seront des MJ et pourront être assistés de personnes extérieures à Andoras mais possédant des compétences certaines en matière de littérature. Aucun juge ne pourra prendre part au concours pour des raisons évidentes d'impartialité.

Il est évident que les histoires devront prendre place dans l'univers du royaume d'Andoras. Mais pas obligatoirement à l'époque actuelle, ni avec votre personnage. A nouveau, vous avez carte blanche, n'hésitez pas à vous en servir.

Il n'y a pas de limite au nombre de caractères par texte, c'est la qualité qui compte et non la quantité. A vous de voir lorsque vous êtes satisfaits de votre production. Mais n'oubliez pas que le délai est court (à peine deux semaines), ce qui sert d'une certaine manière de limite...

Le premier prix sera une récompense UNIQUE pour le vainqueur. De l'or et de l'Xp pourront être aussi distribué à d'autres participants selon leur classement.

Le concours commençait le 06 août 2014 (sur notre page Facebook). La date de fin est fixée au 20 ==> 24 aout 2014.

Vous pouvez poster votre production (un texte / joueur, récompense nominative) ici à la suite ou l'envoyer en MP à Alea Milëy.

Alors, à vos claviers et bonne chance à tous les participants que nous espérons nombreux !
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#2
Cela faisait bien quelques minutes que le vieux vétéran se distrayait en observant un attroupement de jeunes guerriers saurotarques. Ils tentaient lamentablement de prouver leur bravoure en sautant à la perche avec leurs lances par-dessus une fange du marais. Il ne se doutait pas que de son coté, un éclaireur Sylvain perfectionnait la technique de camouflage fraîchement enseignée par un vieux coureur de Mitriath au coeur d'un grand buisson de buis en l'espionnant. Shashlick, l'un des sauriens se moqua de la chute de son congénère Yeshorclick qui entraîna la propulsion malencontreuse de sa lance alors qu'il se prenait les pieds dans une liane aquatique. Juste au pied de l'arbuste un autre lézard dénommé Noutschik soulageait sa vessie sur le buis millénaire. L'elfe pouvait percevoir l'humiliation de l'arbre, puis bientôt sa souffrance. En effet, le projectile vint se planter dans le cambium, tranchant au passage la toile d'une araignée tisseuse qui avait, pour une obscure raison, décidé de faire aboutir sa toile au beau milieu des branchages surplombant la gadoue.


Mais il est plus probable que l'événement déclencheur fut l'arrivée d'un cerf spectral. En effet, l'animal arrivant à vive allure se retrouva sous la trajectoire du projectile exactement à l'instant où la soie dégoulinante de colle achevait sa chute. Il s'empêtra les pattes puis le corps dans le filet arachnide, tout ceci pour le plus grand bonheur de la horde de loups du même acabit qui le poursuivaient et comptaient en faire un repas éthéré mais copieux.


Le bruit désappointa Leftclik qui s'apprêtait à asséner un violent coup de lance sur la tête de Shashlick, puisqu'il venait de se moquer de la chute de son frère pour des raisons puériles. De fait le coup fut enduré par la pauvre liane qui, déjà affaibli par la cabriole ratée de Yeshorclick, se mit à vaciller puis tomba à l'eau.

Au même instant, Ëarvick, (l'un des saurotarques les plus téméraires du groupe) s'élançait pour franchir la fange et, déconcentré par la liane en chute, manqua de poser correctement son pied d'appel et rata lui aussi totalement son saut. Le cerf maintenant livré au destin fonçait droit sur le trou d'eau, poursuivi par la horde lupine soucieuse de faire ripaille.


Ëarvick fut donc le premier a tomber dans le marais, suivi de près par le cerf cependant ralenti par la toile qui l'entravait, et l'éclaireur Sylvain ne tarda pas à les rejoindre, accompagné de l'araignée empêtrée dans ses propres filets et tractée de force par le puissant cerf, puis de Leftclick encore aux prises avec Shashlick et enfin des deux premiers loups qui ne purent, contrairement au troisième, arrêter à temps leur course effrénée.


Après plusieurs cris, beaucoup de vase projetée en tout sens, une foule de bulles visqueuses et putrides remontant des profondeurs et les tentatives pitoyables de tous les protagonistes pour éviter la noyade tout en s'appuyant les uns sur les autres, l'araignée, le cerf et ses poursuivants, les sauriens et l'elfe se retrouvèrent au bord du marais couverts de boue, d'algues, de lentilles d'eau et de divers débris de bois, et surtout l'air stupide. Sonnés, vaseux et tentant de s'expliquer les événements des dernières secondes, aucun d'eux ne pensa même à attaquer l'un des autres. Vu les circonstances, cela aurait de toute façon tenu du suicide, il était très difficile de distinguer un bras d'elfe d'une ramure de cerf ou d'une chélicère empoisonnée sous cette crasse. Même le vétéran ne se jeta pas dans une offensive contre l'un des malheureux, pas plus qu'il ne vint au secours de ceux de sa race, il était bien trop occupé à se marrer. Avant que le loup restant ne s'en prenne a ses écailles.


De retour auprès des êtres chers dans son paisible chez-soi, un « T'aurais pu t'essuyer les pieds !» accompagné d'un violent coup de balai accueillit l'éclaireur crotté.
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#3
HRP : Tout rapport avec la fin de la manche précédente .. ne serait pas que pure coïncidence smile /HRP


La journée s'annonçait radieuse. Une journée ou l'été s'étirait langoureusement mais ou déjà l'automne faisait jouer ses ors et ses pourpres avec les tons olives et jades de la saison précédente. Une journée comme l'elfe s'en remémorait des milliers. En ce moment précis, à l'heure où les étoiles disparaissent une à une du firmament, il s'éveilla. Il avait froid, d'un froid plus profond que ce qu'il aurait été normal en cette saison. Un froid né de la peur et d'un pressentiment du danger imminent. Il resta étendue quelques instants à la recherche d'une sérénité qu'il espérait rapide. Il se recroquevilla en position fœtale et inspira de longue bouffée d'air frais. Muscle après muscle, articulation par articulation, son corps retrouvait sa plasticité naturelle. Pleinement réveillé maintenant, il se leva, se désaltéra à la source qui lui servait de salle d'eau et se vêtit rapidement. Il contempla quelques instant la grande porte qui séparait sa chambre du couloir tout comme elle séparait en cette instant précis sa vie passée et son avenir. Une dernière hésitation s'envola et il se retrouva dans le couloir. Il s'y glissa telle une ombre. La lumière de l'aube illuminait graduellement la magnifique cité elfique.

Pourtant une brume tenace enserrait la foret comme un linceul, un quelque chose d'impalpable et de poisseux tenaillait l'elfe. La transpiration de cette nuit étouffante ne pouvait expliquer cet étrange sentiment. Le sentiment de malaise augmenta encore lorsque les trompes claires de la cité résonnèrent. La rumeur se diffusa telle une flamme dans une végétation soumise à la canicule. Des démons attaquaient le village de Kromgar. Nombre d'elfes pensaient que la disparition des nains présenterait une bénédiction pour Andoras, mais sa propre opinion était tout autre. Celle du haut conseil aussi, une fois les nains disparus, les elfes seraient la cible des démons, car seule la destruction de toute chose assouvirait leur appétit insatiable.

Utulien' aurë! Aiya Eldalië : Le jour est venu, peuple elfique, ainsi le haut roi s'adressa à son peuple. Sus aux démons. Et la clameur de tous se joignit à celle de son suzerain. Les réticences s'envolèrent, les anciennes rancoeurs s'estompèrent, les nains seraient secourus. Il ne fallut pas plus de 2 jours pour assembler l'armée.

Il rejoignit le flanc droit de l'host. Les bannières claquaient au soleil couchant, chacun pensait une dernière fois aux êtres qui lui était cher. Le haut roi galvanisa ses troupes et telle une marée mouvante l'onde des rayons lumineux passait de l'un à l'autre rendant le spectacle presque irréel. Kromgar serait leur priorité et certainement leur dernière bataille, tant les morts vivants y grouillaient. Quelques nains et centaures défendaient déja courageusement la ville mais beaucoup tombaient et les vagues de zombies ne se tarissaient pas.

Kromgar transformé en camp retranché devint leur refuge. Il fut inondé de son propre sang mais surtout du sang noir et épais de certains morts vivants, d'autres n'en ayant plus assez pour produire la moindre éclaboussure. Une certaine accalmie leur permirent quelques moments de répits.

La situation pouvait elle être pire?, aucun des défenseurs de Kromgar ne pouvaient l'imaginer. Pourtant nombres de villageois nains vivaient toujours et il fallait les mettre à l'abri. Que réservait l'avenir, nul n'aurait pu le dire. Il aiguisa ses épées et caressa la forme galbée de son arc et y inséra la corde de soie afin de l'ajuster au mieux. Il prit quelques instants pour reprendre son souffle et analyser la situation, réalisant alors qu'ils n'avaient combattu que l'avant-garde des hordes. Le sommet de la colline disparu sous les flots grouillants et incessants des créatures ténébreuses. Comment fut-il possible de rassembler de telles quantités de combattants, d'où provenaient-ils. Il acquis l'absolue certitude que les défenseurs ne triompheraient pas. Un coup d'œil aux guerriers alentours lui révéla qu'ils pensaient comme lui, mais aucun ne flancha, aucun ne s'enfuit, même si les visages décomposés révélaient qu'ils n'espéraient pas revoir le prochain lever du soleil.

La situation évoluait favorablement à Kromgar lorsque les mines autours vomirent leur lots de nains errant entre la vie et la mort. Ceux ci envahirent sans trop de difficulté la partie sud du village et dévorèrent des villageois qui à leur tour vinrent grossir les troupes mort-vivantes. Tant et tant étaient déjà mort. Combien faudrait-il de vie encore de vie, combien de sacrifice. Il tenta de rallier les troupes hétéroclites qui l'entouraient. Quelques centaures des fantassins et surtout beaucoup d'archers munis d'arcs longs en bois d‘if. Le flanc droit était quelque peu délaissé par les hordes, essentiellement occupées à massacrer les vaillants soldats formant le centre de l'immense champ de bataille.

Il demande aux fantassins d'utiliser leurs lances pour former une sorte de mur de pieux. Ce travail fut grandement favorisé par l'état du sol rendu visqueux et presque marécageux par les quantités de sang répandues. Les archers se placèrent derrière ces défenses dérisoires et fichèrent leurs flèches au sol afin de les utiliser plus rapidement. Les archers commencèrent alors leur labeur levèrent puis bandèrent leurs arcs et relâchèrent enfin les cordes au commandement de leur sergent. 4 volées formèrent 4 nuages qui retombèrent telle une nuée sanglante sur les hordes. Puis les adorateurs des ténèbres chargèrent. Les archers décochèrent encore 3 volées de dards mortels avant d'être à cours. Les premières vagues des hordes vinrent se brisées sur le mur de lance. Les archers se saisirent alors de leurs longues dagues et vinrent prêter mains forte aux fantassins et aux templiers. L'hallali approchait

Les cadavres s'amoncelaient au niveau du mur de lance. Les corps mêlés des démons et des humains formaient un monticule et il devenait difficile pour les survivants de se battre sans trébucher. Les démons changèrent de tactique et utilisèrent le monticule de corps comme un tremplin. Plusieurs d'entre eux atterrirent au milieu des archers et furent dépecés sur place. Cependant ils avaient l'avantage du nombre. Il suait à grosses goutte dans son armure et ces perles luisantes brûlaient ses yeux. Cette armure qui l'avait tant protégé devenait un fardeau. Ses bras douloureux à force de manier l'épée et le bouclier. Il n'était plus que douleurs et souffrances et ses sens s'émoussaient. Il ne vit pas venir un immense démon ténébreux, celui portait un formidable cimeterre qui taillait tel des blés murs les soldats le séparant de l'armure de l'elfe. Un nain hurla mais son cri fut couvert par les hurlements des combattants et les râles d'agonie des blessés. Le démon abattit son immense hachoir et l'elfe mourut sur le coup. Aucun des êtres présent ne connaissait son nom et nul ne se souviendrait de lui.
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#4
le poisonneur poisonné

presque plus tard qu'hier, le guetteur de rumeurs Aioros, soldat de la lune et fin gourmet à ses heures,
s'y retrouva "Au coeur de l'action !".

Il s'y retrouva et pour tout vous dire s'y perdit, aussi en son cœur décidât-il d'agir.

veuillez trouver ci dessous le récit :

" Les balivernes de tavernes commencent toujours par une vérité plus ou moins vraie et un mensonge plus ou moins faux, si ben qu'Aioros, toujours abonné aux bulletins centauro-sylvains et ayant fait son temps dans ces lieux de beuverie qui propagent l'emicranionite aux quatre coins d'Ecridel, avait suivit les rumeurs persistantes d'un profusant agressif rassemblement ennemi près de la tour des mages.

Se rendant au lieu indiqué car il préfère vérifier par lui même la véracité des mensonges avant de les déclarer tels, il pu constater de visu que la foule n'était pas fausse mais aussi que ses choix étaient minimes.

la foule avançait sur lui et les quelques camarades alentours et déjà le bruit lourd de ses pas pas réveilla Aioros au matin.
Pris de panique et ne sachant que faire ou ne pas faire, Aioros décocha deux pointe de poison en priant la déesse de les multiplier avant de s'enfuir vers les bois.

La fuite faisant et la panique aidant, il galopa du plus profond de son coeur mais, la tête tournée, il ne vit pas qu'un nouveau maux s'emparait de lui.

Une vie de vipère c'est ça : un coup d'éclat avant de voler en éclat. Et son coup d'éclat à elle c'était de se chopper un centaure epuisé en fuite et bientôt écrasé par la horde mugissante.

Le venin fit rapidement s'arrêter Aioros à la vue de ses ennemis... une bonne âme toutefois lui prodigua quelques soins mais cela ressemblai plus au dernière prières qu'à un espoir de survie."

Au coeur de l'action Aioros y était.
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#5
Il reste une semaine pour soumettre les textes via ce forum ou par MP a Alea Smile. Bonne chance à tous.
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#6
[HRP : ça se passe à l'ère du déclin, j'ai le droit de le raconter ? Tout ce que je vais raconter ci-dessous, est arrivé à mon personnage lors de la dernière manche, bien que j'ai légèrement, (légèrement, pas plus) romancé mon texte.]

C'était il y a bien longtemps, dans des temps anciens, sur les terres oubliées d'Ecridel que notre histoire ce déroule. Tout commença par une fraîche soirée d'automne, on devait être en Septembre, presque en Octobre, lorsque le jeune chasseur Hydro traquant sa proie, un daim blessé, lorsqu'il aperçu la bête, malingre et en piteux état qu'elle était, qu'il eu une pensée pour ces grands guerriers qui combattaient des démons et des morts-vivants dans le froid des montagnes du nord. Hydro pensait à partir, lui aussi, pour rejoindre le front contre le puissant démon Khorg, mais il savait qu'il ne pourrait jamais faire parti des grands héros dont on prononcerait le nom longtemps après sa mort. Mais le daim maigrichon qui lui faisait face, qui l'avait senti, et qui ne partait pas en courant, car chasseur ou nature, il se savait condamné le fit rêver d'aventures, de découvertes et de grands combats, de renommée et de gloire, d'avoir droit aux plus grands honneurs et d'être considéré par son peuple comme un héros. Il voulait vivre une vie palpitante, remplie de périls et de dangers, d'aventures, de femmes et de combat, pas d'une vie de simple chasseur vivant dans un taudis, rejeté par son propre peuple, obligé de tirer pitance de bêtes malades et affaiblies comme ce daim qui n'avait toujours pas bougé.

Alors, après avoir abattu le daim dans un élan de pitié pour lui éviter une longue agonie, Hydro se décida. Il découpa puis fit sécher toute la viande mangeable du daim, à vrai dire, pas beaucoup, et pris son meilleur arc, un arc en if d'une puissance de soixante-quinze livres, et enfila le vieux plastron du Pelethor que son père et le père de son père avait utilisée avant lui, tirant de son fourreau la lame d'agate et de mithril que ses ancêtres lui avaient léguée et pris sa cape la plus chaude et la plus résistante possible, et parti à l'aventure.Le plastron était rutilant et en très bon état car il avait été soigneusement entretenu par tous ses propriétaires, mais si ceux-ci ne l'utilisaient pas forcément, et l'épée de mithril-agate, ou, du nom de l'alliage, d'adamente, avait le tranchant aussi effilé que la lame d'un rasoir. Hydro parti d'abord seul, plein d'entrain et parti vers l'inconnu en dehors du Pelethor, bien que ne sachant pas à quoi s'attendre. Son allégresse s'envola d'un coup lorsqu'il traversa les Collines sanglantes. Il n'avait jamais rien entendu des rumeurs et des rapports sur les événements sur lesdites collines, ainsi, il passa en toute insouciance en ces terres sauvages dangereuses jusqu'à une rencontre toute à fait fortuite qui le laissa mal en point. Une matinée de Novembre, au bout de deux mois de marches, il fit une escale pendant laquelle il bâti un camp de fortune, alluma un petit feu, et s'allongea dans son nid douillet, enroulé dans ses couvertures pour se protéger du froid mordant et se reposa deux jours durant. A son réveil, encore à moitié dans les bras de Morphée, il n'entraperçu que des ombres, ces ombres étaient en réalité une petite tribu de gobelin ainsi qu'un troll adopté, et se fit ainsi sauvagement agresser. Il fut retrouvé mal en point par des chasseurs qui le ramenèrent à Mitriath, u temple d'Halista où il fut soigné et où il fut séduit par la beauté des prêtresses. J'espère qu'elles n'ont pas fait le vœu de chasteté, celles-ci pensa-t-il alors avant de se réprimander lui-même pour ses pensées plutôt déplacées dans un temple. Durant tout le temps où il était en convalescence, Hydro s'entraîna, peaufina sa technique de l'épée et sa maîtrise de l'arc avant de sortir du temple lorsqu'il fut complètement remit. Il apprit alors qu'il y avait régulièrement des caravanes chargées d'approvisionner le front qui comptaient encore des places libres. Il prit donc le parti de faire le trajet avec ces marchands et cette boustifaille jusqu'au camp des combattants contre le Khorg.

Une fois arrivé, Hydro se promena dans le camp avant d'être sauvagement attaqué par un ouvrier nain ! Il se replia donc stratégiquement, et en chemin ramassa un bouclier en mithril (HRP : Véridique !)et une poignée de flèches appartenant à une certaine archère des plus charmante qui était non loin, et qui s'était elle aussi fait agresser -quoique pour d'autres raisons, m'est avis. Il rendit donc ses flèches à l'archère, et consulta les nouvelles du front, ne sachant pas où aller pour se rendre jusqu'aux combats, il parti vers le sud-ouest du camp et tomba suite à ça dans une mine naine. Il vit un tas de bouts blanchâtres, recouvert de glace. Probablement des outils de mineur ou des stalagmites songea-t-il.

Il eu un instant d'incompréhension, puis de pure terreur lorsqu'il comprit tant sa méprise avait été grande. Le tas se souleva, craqua, grinça et fini par devenir une vouivre. Non pas une vouivre, mais un squelette gelé de vouivre ! Il n'eu pas le temps de réagir que la bête l'attrapa par les jambes et le balança contre une des parois de la mine.

A son réveil, Hydro était toujours dans la mine, et vit quelques derniers aventuriers plus expérimentés pourfendre les monstres qui arrivaient derrière un tas de bouts blanchâtres gelés. Il cria aux autres de courir très vite car un squelette de vouivre allé se réveiller, quand il apprit que le monstre avait été vaincu. Il suivi les autres combattants en profitant de la trouée qu'ils taillaient dans la mêlée de rats géants et autres bestioles. Il parvint avec Sans-Os et les derniers guerriers jusqu'à l'entrée du repaire du Khorg lorsqu'il sentit une vague de chaleur le traverser, le sol était brûlant et la chaleur étouffante, accablante traversait tous les vêtements, toutes les armures et faisait bouillir les aventuriers et aventurières dans leurs tenues de combat.

Il entra dans le cratère du Khorg en courant, vite, il fallait se dépêcher ! Avec les autres, il enfonça la barrière de créatures brûlantes. Le choc fut terrible, Hydro se servit d'abord de son arc, puis, dégaina épée et bouclier, il se dit qu'il vivait son moment de gloire, en plein cœur de l'action ! Il se fraya un chemin parmi les autres combattants présent et tailla dans la masse de démons hurlants. Il fendit, trancha et pourfendit nombres d'ennemis, souvent laissant ses compagnons achever les monstres qu'il avait blessés. D'autres firent comme lui, et, se tailladant un chemin, ils parvinrent devant l garde d'élite de Golgorosh, le terrible prince démon qui fit sombrer dans le chaos tout Ecridel. Il pris de nombreux coups, et para avec difficulté les coups des khorgs armés d'armes en médénite, le terrible métal du monde d'origine du Khorg. Il se fit transpercer et reçu de multiples blessures. Parant, feintant, enchaînant toutes les bottes de son répertoire, Hydro arrivait à peine à contenir le démon qui lui faisait face. La chaleur omniprésente dans le cratère faisait couler des gouttes de transpirations sur ses yeux, le faisait souvent cligner des yeux, et à un moment fatal d'inattention, il trébucha et se fit ouvrir les entrailles. Il fut ramené en urgence avec les autres blessés au temple d'Halista. Lorsqu'il fut en meilleur forme, alors qu'il s'entraînait encore dans le temple, il entendit des cris stridents.

Les skilithes ! Les skilithes sont là, elles attaquent ! cria quelque part un pauvre malheureux sortant à moitié ivre de l'auberge.

Hydro se précipita dehors, et, voyant un de ces terribles reptiles attaquer l'arbre de l'Union, il chargea sauvagement, bien que sachant qu'il risquait la mort en se jetant en plein cœur de l'action dans son état, il réussi néanmoins à pourfendre deux skilithes avant de se diriger vers l'arbre royal. Quelques personnes avaient données l'alarme, et il apprit de ces personnes que des assassins holdars agressaient le roi. Hydro courut vers le nord du plus vite qu'il put, et, entra précipitamment, le souffle court dans l'arbre du roi, il attaqua un des holdars, légèrement plus grand que lui, et surtout bien plus rapide et habile aux armes. Il prit plein de coups dans les parties vitales, et, en une passe agile et mortelle, l'assassin du roi tournoya sur lui-même et planta une dague empoisonnée dans le coeur du jeune ranger.

C'est la fin, songea-t-il, je mourrai anonymement, personne ne se souviendra de moi, et ma quête de gloire aura été vaine, mais j'aurai au moins aidé à enrayer le mal répandu par Golgorosh et les holdars.

Deux heures après, dans un sursaut d'énergie, Hydro se redressa avec difficulté, puis ne voyant personne dans l'arbre royal, il sortit en vitesse. Là, alors qu'il accourrait pour aider à mettre à mort les dernières créatures, Erevan Draghronce lui planta une épée dans le ventre. Traître ! Hurla-t-il, mais Hydro n'en avait cure, il continua à courir puis finit par tomber. Hydro le chasseur qui avait vécu la plus grande partie de sa vie seul, à se débrouiller pour joindre les deux bouts, et qui, dans les derniers mois de son existence avait combattu des démons khorgs, des skilithes et même un holdars mourut à quelques mètres du temple, non loin de la prêtresse qu'il avait appris à aimer à chacun de ses passages à l'arbre d'Halista. Ce n'est pas vraiment le coup d'épée d'Erevan Draghronce qui le tua, mais les morsures des skilithes, les brûlures infligées par les démons khorgs et les coups empoisonnés de l'assassin combinés. Hydro mourut, et ainsi qu'il l'avait prévu, son nom fut oublié, mais il rejoint les rangs des morts anonymes qui avaient contribué à la défaite du Khorg.
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#7
Ne reste que 3 jours pour les dernières participations (je posterai ceux que j'ai reçu en MP à la fin de ce délai), ne tardez pas ! Smile
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#8

Demain serait un grand jour pour Belgarath et Galdec. Les deux jeunes centaures feraient enfin leur première chevauchée de chasse, sans adulte, en dehors des murs d'Entha.
Au coin du feu, alors que la nuit tombait, le plus malicieux des deux propose à son vigoureux ami de lui conter ce qu'il avait apprit récemment de la bouche d'un ménestrel de passage. L'essentiel des propos concernant Almeria, la centauresse bien connue pour avoir été souvent au coeur de l'action centaurine avant de disparaître...
Pour toute réponse, son compère s'ébroua, s'étira avant de s'installer confortablement dans l'herbe les yeux rivés sur la lune, qu'il apercevait entre les feuilles, tout en gardant le silence en attendant la suite des propos de son compagnon...


"Très jeune Almeria avait su qu'elle serait amenée à combattre pour vivre, dès que ses parents furent satisfait de l'éducation qu'ils lui avaient inculqués, ils l'invitèrent à prendre le chemin de la Capitale afin de s'ouvrir au Monde et d'en comprendre les rouages.

C'est là qu'elle fit la connaissance de ses premiers véritables amis, Emeraude, Eurybie, Nox, Shymella et Ysaline. Seule la présence de Nox fit que le groupe ne fut pas assimilé à une fratrie d'amazones...

Peu de temps après qu'ils aient fait connaissance, les membres de cette petite troupe s'appliquèrent à retrouver le Champion qui avait disparu avec son arme. Ils furent rejoints par d'autres centaures dont "Les Miséreux" qui étaient le diminutif adopté par la Compagnie Apostolique des Miséreux de Notre Dame des Larmes. C'est avec ses compagnons de la première heure et ces derniers qu'Almeria fonda la Chevauchée Rédemptrice dont la volonté affichée est de rassembler les forces vives et les bonnes volontés afin de renforcer chacun des membres de la guilde pour servir au mieux les intérêts de la Nation Centaure.

Au cours des recherches du Champion et de son arme, Almeria fit la connaissance d'autres centaures encore, dont les membres de la Kataïhl'Ubah menés d'une main ferme par Athelia Keldorra. Finalement, ce fut la dépouille du Champion qui fut découverte et malgré leur engagement et leur détermination les Centaures ne purent éviter le vol de la masse par les hélions.

Peu de temps après, en chemin pour la Capitale, Almeria fut alertée que l'avant poste était attaqué par un groupe de maraudeurs solaires renforcés par des mi-hommes. C'est tout naturellement qu'elle se joignit aux défenseurs et participa à repousser les assaillants. Ces derniers ne tardèrent pas à revenir, plus nombreux et mieux préparés, mais les défenseurs jetèrent leurs forces dans la bataille et vinrent à bout des assaillants qui décidèrent de poursuivre les fuyards.

Leur chasse les conduisit jusqu'aux portes d'Eltiri. Les adorateurs solaires avaient menés les centaures et leurs quelques alliés elfes les accompagnant chez les mi-hommes. La folie s'empara des opprimés devenus assaillants et sous l'impulsion de l'une de leurs druides le feu fut mis aux baraquements de l'avant poste... Les Dieux impies maudirent les centaures et leurs alliés et, par malice, favorisèrent la levée d'un vent qui propagea le feu hors de l'enceinte du hameau...
Pris au dépourvu, désemparés et en proie aux doutes devant les conséquences de leurs actes les centaures décidèrent de se replier afin de laisser les mi-hommes et leurs alliés éteindre le feu. La haine et la rage poussa les défenseurs à négliger la propagation de l'incendie, dans un premier temps, afin de combattre les centaures qui se repliaient, les exterminant alors, perturbés et hébétés qu'ils étaient devant les flammes qui dévoraient les bois...

Finalement les voies du Destin amenèrent les centaures à chercher le voleur de la masse dans les entrailles de la terre. Le tunnel s'acheva par un boyau glissant qui précipita les plus téméraires dans les profondeurs des abysses et un lac souterrain froid infesté d'Hélions et de mi-hommes qui n'hésitèrent pas à occire le voleur hélion sous les yeux d'Opale et d'Almeria, avant de se retourner contre ces dernières qui furent ravies de voir quelques compagnons se joindre à la fête et vendre, avec eux, chèrement leur peau.

De retour au Temple après avoir subit moult assauts, Almeria alla se confier à la Grande Prêtresse sur les actes commis ainsi que sur le désarroi et le doute qui l'assaillaient jour et nuit, provoquant sueurs froides et cauchemars. Elle reçut de la prêtresse du Temple son Brassard de pureté, sans doute pour la réconforter et l'encourager sur la voie de la rédemption, tandis que Callicéa l'invita à se repentir et à méditer sur les conséquences de la perte du symbole sacré...

Almeria, gomma ses peintures de guerre, rangea ses javelots et s'empara d'un arc. C'est armé comme lors de son enfance et de son éducation à la chasse par ses parents qu'elle pris le chemin de Mitriah. Son voyage serait un retour à la Nature, ses nuits à la belle étoile des suppliques et des actes de dévotion à Aletheria...

Cheminant seule, elle pria, médita et récita le poème à l'origine de la Chevauchée Rédemptrice...

« Aletheria, la divine,
Est notre inspiratrice.
Dans le ciel, elle dessine
Sa mystérieuse matrice.

Dans de cruelles circonstances,
La masse a été égarée,
Meurtrie par cette évidence,
Je suis debout bien que blessée,

En ce jour de colère et de pleurs,
Bien que se profile l'ombre de la mort,
Je continue et demeure sans peur
Ignorant ce que me réserve le sort. »


Ses compagnons lui manquaient. Elle leur avait adressé une lettre d'excuse et proposé de changer de leader suite aux derniers événements au cours desquels elles n'avaient pas su les mener à la victoire. Ils avaient refusé et manifesté le désir de la garder comme "Chef". Son repentir et sa rédemption passerait donc aussi par là, il lui faudrait reconquérir le respect de ses amis qui lui gardaient leur estime.

La rédemption ne pouvant venir que du retour de la confiance en elle et de cette assurance que la foi et l'amitié lui avaient toujours données. Ce sont ces valeurs et la force de ses compagnons qui la sauveraient...

Finalement arrivée à Mitriah, à l'aube d'une journée chaude qui chargeait déjà l'air de l'humidité des sous bois, Almeria fut saisie par la beauté des lieux, la douceur de vivre qui se dégageait des habitats perchés dans les cimes, l'amabilité et la prévenance des elfes l'apaisèrent bien vite.

De longues journées de chasses, de cueillette et de méditation se succédèrent, la dévotion et la piété d'Almeria envers Aletheria se renforcèrent au rythme ses examens de conscience et de ses prières. Mais bientôt l'absence de ses amis lui pesèrent de manière si importante qu'elle décida de s'en retourner à Naël pour y retrouver les siens. Toutefois elle n'entama le chemin du retour qu'après avoir rendu quelques services à l'herboriste et renforcé la troupe centauro-elfique qui fut chargée de faire le ménage dans la cave des Herbes Folles.

Bien que triste de quitter Mitriah, cité des cimes sylvestres verdoyantes et apaisantes, Almeria était heureuse de s'en retourner retrouver ses amis et à n'en pas douter elle les inviterait à venir découvrir ce qui était devenu un autre chez elle..."

Voilà tout ce que m'a appris ce ménestrel déclara Belgarath, avant d'ajouter:
"Tu sais, la façon dont ce chantre elfe parlait d'Almeria m'a fait penser qu'il devait avoir partagé un temps la vie d'Almeria. Hier, à l'armurerie on m'a confirmé qu'elle avait délaissé ses javelots pour un arc et qu'elle avait acheté des flèches au début de l'été, et mon frère qui revenait de la chasse m'a dit l'avoir croisé il y a quelque jour au Sud-Ouest d'Entha, elle était avec un Sagittaire !"

"Ce devait être Aioros, l'un des membres de la Chevauchée !
C'est donc vrai, elle est de retour parmi les siens !" s'exclama Galdec...

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#9
*** Le peuple sous-marin d' Andoras. ***


Dans le royaume d'Andoras existait un peuple sous-marin qui les nuits argentées sortait des fleuves. Les petits lutins de mer se faufilaient discrètement le long des berges à la recherche des pécheurs profondément endormis.

Sans un bruit , ils transportèrent les dormeurs dans leur royaume et les installèrent dans des gigantesques coquilles Saint Jacques aménagées de draps en soie parfumés et illuminés de milles couleurs dans une grotte . Une douce musique berçait les pêcheurs et les algues à proximité caressaient les nuques et les épaules de ces hommes et femmes .

Les petits lutins appréciaient les pêcheurs et chaque pleine lune ils les chouchoutaient avant de les libérer au petit matin pour remercier les ancêtres d' Andoras d 'avoir créer les sillons d'eau limpides d'Andoras où ils habitaient désormais à la suite de tempêtes océaniques qui s'étaient abattues des siècles auparavant.

Telle était l'histoire secrète de ce peuple sous-marin puisque au petit matin les pêcheurs se réveillaient sans souvenirs de ces bienfaits, mais ivres de sensations de bonheur.

@ G.
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#10
Pourquoi ne m'écoutes-tu donc jamais!

L'endroit était sombre et des gouttes d'eau tombaient inlassablement à l'allure du tic tac d'une horloge

On n'y voit à peine plus loin, que le bout de notre nez!


La fille aux cheveux de jade poussa un profond soupir amplifié par l'espace exigu dans lequel elle se trouvait. Entaillant le bas de son chemisier de la pointe d'une de ses flèches, elle arracha d'un geste sec une longue bande qu'elle fixa sur un morceau de bois, y ajouta un peu d'huile et alluma le tout.

- Voila qui est mieux, Rien ne vaut un peu de lumière pour trouver son chemin..N'est-ce pas! On pouvait ressentir que par ses mots, elle cherchait à se rassurer.
EVenisse arpentait timidement les galeries obscures et froides à la recherche d'un courant d'air qui l'aiderait à trouver la sortie.

Pathétique!!!.. Te voila à trembler comme un feuille, alors qu'il y peu..... Rappel moi pourquoi on est ici?!

Il y eu un long silence.... puis Evenisse lâcha:

- Peste soit ce racontar! il n'y a pas plus de minerais d'argent dans cette montagne que d'elfes francs sur Ecridel! Et pour couronner le tout il a fallu que je tombe dans cette crevasse! Comment aurais-je pu deviner!

Peut-être si tu te monterais moins naïve nous ne serions pas là!... Mais bien sur ta quête de richesse nous a encore mise dans de beaux draps, à moins que ce soit pour les beaux yeux de ton corbeau favoris!

- Il est vrai qu'un peu d'Argent l'aurait bien aidé... ont la surnomme, pour plaisanter, Quoth la" pouilleuse" mais avec d'avantage de pièces d'or, elle aurait enfin pu avoir sa tenu tant convoité.

Un râle écourta la discussion. Eve n'aimait guère ce son mais elle n'eut d'autre choix que de continuer.. La Torche diminuait d'intensité et elle du sacrifier une nouvelle longueur de son petit haut afin d'alimenter le feu.

Les bruits augmentèrent au fur et a mesure de son avancée. Mais c'était la seule galerie exploitable, les autres étant trop étroites pour s'y glisser.

Et bien évidement avec ta chance légendaire non aurons à faire faces à une meute d'ennemis enragés!... Tout ce que tu vas gagner c'est de nous faire tuer, mais bien évidement mon sort ne t'importe peu!

- Je ne veux pas mourir!.....

Les battements de son coeur s'accéléraient, la respiration se faisait lourde.
- .... Pas maintenant, pas comme ça!

La seul obsession d'Evenisse était de sortir d'ici, elle ne pouvait périr dans cette grotte, loin de tout..Disparaitre à tout jamais sans laisser de traces, ses compagnons la chercheraient-ils en vains?! Trouverait-on son squelette un jour, et quand bien même il serait retrouvé, pourrait-on affirmer qu'il s'agisse d'elle et lui faire une sépulture décente?! Rien que d'y penser, cela l'effraya.

De nouveau l'éclairage improvisé vacillait et le petit chemisier de la petite Evy raccourcit d'une bonne largeur laissant apparaitre son nombril!

Que penserait ta famille ainsi vêtu! Est-ce les bonnes manières dans lesquelles tu à été élevée! Si on s'en sort, promet moi une fois de retours dans ce bar de faire le service ainsi accoutré que je rigole. Je n'ose imaginer le succès que tu auras auprès de la gente masculine! Ceci dit a l'allure ou tu flambe tes vêtements il ne te restera plus grand chose sur le dos!

Après une longue progression silencieuse les galeries semblaient s'agrandirent, des puits de lumières à travers la roche apportaient d'avantage de clarté et un vent frais laissa présager une possible issue.
Ne voulant s'éterniser d'avantage, Evenisse pressa le pas quand soudain une mâchoire puissante se referma sur son bras gauche. D'un geste instinctif, Eve empoigna une de ses flèches et frappa le museau de la bête jusqu'a se qu'il lâche prise.

Un gnolls!!! Il ne manquait plus que ça! songea Eve! Elle jeta la torche devant elle et banda rapidement et maladroitement son bras, une archère avait besoin de ses deux bras pour se battre.

Mais elle n'eut pas le temps de finir que déjà deux autres Gnolls se jetaient sur elle. Le premier s'était attaqué a la cuisse tandis que le deuxième lui sauta dessus et semblait viser la gorge, mais Eve, qui était tombée à terre sous le poids de la créature, ne se laissa pas faire et planta la flèche dans l'œil du gnoll avant de saisir son arc et décocher un salve sur celui qui s'était attaqué à sa jambe.
D'autres semblaient se rapprocher et Eve voyait son désir de fouler les plaines d'Ecridel partir en fumé.

As-tu besoin d'aide?!....

....Oui je présume..Mais comme à ton habitude tu ne me le demanderas pas, comme d'habitude je devrais prendre l'initiative par moi-même...attendant juste que tu t'affaiblisse et que tu me laisse enfin la possibilité d'agir!


L'angoisse d'être isolé de tout, de ne pouvoir fuir et la douleur lancinante au bras et à la jambe la fit vaciller quelques secondes.

Ce que j'ai horreur de toutes ta gentillesses, de tes craintes, de tes émotions. Seul moi et ta survie qui est aussi la mienne m'importe. Le reste n'as pas vraiment d'importance.

Les petits tremblements d'Evenisse cessaient, son rythme cardiaque se régula, voir même était beaucoup plus ralenti que normalement.

Il n'est pas chose aisé de voir toute cette ébauche de sentiments qui donne lieu à beaucoup d'erreurs et de devoir les rattraper par la suite! Nous aurions évités bien des mésaventures si tu avais agis comme je l'aurais souhaité... mais tu ne m'entends pas et n'as même pas conscience de mon existence.

Les bestioles, quelques peu amochés semblaient se réunir... Mais quelqu'un d'autre, tapis dans l'ombre, semblait vouloir être de la partie. Couché sur le sol, elle attendait paisiblement son heure.

Ils arrivent... je les entends. Deux...Non trois! L'odeur du sang m'appelle, j'ouvre les yeux et le spectacle me réjouit. Ils ressemblent à des loups, les babines retroussés, près a en découdre. Serait-ce leur territoire...surement, mais qu'importe...Enfin un peu d'action

L'esprit d'Evenisse endormie, Ambre s'éveillait enfin, tel carcan qu'on retire.

Je suis son ombre.... je suis sa partie sombre, celle que chacun à en lui, bien caché au plus profonds de son être, au plus profond de son âme... Sauf que moi, je suis présente et je me personnifie en tant qu'Ambre!

Alors trembler créatures de malheurs car je serais votre fléau et vous allez regretter très vite d'avoir croisé mon chemin.

Les pupilles en forme d'aigle et le sourire narquois, je décoche une pluie de flèches et entre dans la danse.
Certains abandonnent, d'autre périssent, le combat fut plus bref que je ne l'aurais cru et j'en retirerais presque un peu de déception. Puis je sors d'ici et remplis enfin mes poumons d'air frais avant de reprendre ma route le sentiment du devoir accompli.
Mais pas question de céder la place de suite au propriétaire légitime de ce corps qui est aussi le miens, je pousse la route jusqu'à ce petit bar ou la petit Evy travail.
Par chance pour elle, le patron est parti couper du bois mais sa femme qui me déteste...qui LA déteste....ne peux s'empêcher de meugler en voyant une "Evenisse" en tenu dévergondé. Un haut qui descend à peine plus bas qu'un soutien-gorge et une jupe qui cache tout juste le sous vêtement restant.
Je me doutais que les regards seraient braqués sur moi, mais il vaut mieux que ce soit moi car Eve se serait senti mal à l'aise.
Étant à cours de bandages et la majorité du chemisier étant partie en fumé, je n'ai eu d'autre choix que de réduire la jupe en espérant passer outre les remarques d'homme libidineux. D'ailleurs très vite je sens qu'un inconscient veut s'y risquer! Il ma suivit au pied des escaliers menant à ma loge, je le plaque contre le mur une flèche sous le menton.


- Tu veux t'y risquer mon grand... Touche donc si l'envie t'en dit!
Alors, décidé toi... poitrine ou fesse... Non?! ...je ne te plais plus?!


Je le lâche, l'homme repart s'assoir, je monte alors mettre une tenue plus décente et m'allonger quelques instants!



Quand elle rouvrit les yeux, Evenisse avait mal à la tête.. Ça semblait si lointain et si confus, elle avait beaucoup de mal a se souvenir comment elle s'était trainé jusqu'ici... Mais l'Horloge lui rappela qu'elle était de service et qu'elle devait se hâter.
En réalité à peine 5 minutes c'était écoulées entre le temps qu'Ambre s'allonge et celui du retour d'Eve.
Descendant les escaliers quatre à quatre elle se mit au travail, distribuant boissons et nourritures en tout genre... y comprit à cet homme qui avait voulu l'aborder dans les escaliers et qui préféra partir en courant quand cette dernière lui demanda avec un grand sourire s'il avait fait son choix. Elle ne comprit pas vraiment qu'elle mouche avait piqué cet homme pour réagir de la sorte mais son ombre, si on pouvait l'entendre, riait aux éclats.
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#11
Silence. Les oiseaux qui jusque là animaient la forêt de leurs chants mélodieux se sont tus, et le cerf qui, tout récemment, broutait encore la verdure tendre des sous-bois, s'est redressé et observe, écoute. Seul le vent persiste, serpentant entre les arbres qui protestent à grand renforts de bruissements.

Le cervidé agite une oreille, inquiet, et soudain, il comprend. Ses pattes puissantes se mettent en action, et c'est tout son corps qui bondit. Il court, se frayant un passage entre les arbres millénaires, écartant sans ménage fougères, buissons et frêles branches. Le silence n'est plus qu'un souvenir. A lui seul le cerf anime la forêt, provoquant sur son passage toute une farandole de bruits divers. Les feuilles bousculés, malmenés, s'agitent, s'entrechoquent, dans une cacophonie assourdissante tandis que le seigneur des bois martèle le sol de ses sabots puissants. De temps à autre, des branches, qui avaient commis l'imprudence de se trouver sur le chemin de la bête, et qui refusaient de se plier, se voient brisées sans ménagement dans un grand craquement. On peut même entendre quelque chose comme un écho, comme si tous le tapage que faisait le cerf se voyait répété une seconde fois.

Le cerf continue de bondir et de courir entre les troncs. Il pourrait aller bien plus vite, mais la densité de la forêt le gêne fortement. Il saute par dessus un tronc couché, puis fait un grand bond à gauche pour éviter le chêne devant lui. Dans un grand craquement, la pointe de sa ramure rencontre l'arbre, et vole en éclats. Tiens, cette fois-ci, il n'y a pas eu d'écho.

Mais c'est à peine si le cerf a remarqué qu'il vient de laisser une partie de sa couronne. Sa course ne s'est pas ralentie, au contraire, elle redouble d'ardeur. La machinerie qui l'anime est telle que ses narines peinent à acheminer tout l'air qu'elle consomme et son cœur bat si fort qu'on pourrait presque l'entendre. On distingue sous sa peau ses puissants muscles en action, inébranlables, allant d'avant en arrière, puis d'arrière en avant, perpétuant la folle course de la bête, plaçant avec une précision infaillible ses sabots qui frappent le sol avec une telle puissance qu'on les croirait de fer pour ne pas qu'ils se brisent.

Tout cela produit une telle chaleur que l'animal luit de sueur. On peut apercevoir des gouttes perler, se frayant un passage entre ses poils épais, lesquels, ballottés sur son ventre bedonnant, balancés d'avant en arrière sur ses cuisses, n'en gardent pas moins un ordre immuable et cherchent à assurer leur mission première : protéger le cerf. De temps à autre, certains sont bien arrachés par une branche tenace, mais qu'importe, leur hôte est intact.

Soudain, toute cette population pileuse est animée d'un vif sursaut, bientôt suivi d'un grand tremblement. Une partie d'entre elle vient de disparaître, écrasée par la pénombre. Mais cela ne la perturbe en rien, et l'ordre n'est aucunement rompu. Seulement, tout est plus calme. Les poils des cuisses restent statiques, et ceux du ventre bougent à peine, se soulevant légèrement de temps à autre. Un frisson parcourt la multitude, et puis, plus rien de bouge, hormis un voile vermeil qui vient recouvrir ce monde anéanti.
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#12
Lettre d'une ranger éreintée

Cela fait bien longtemps que je n'ai plus écris, pour ne pas dire jamais, mais je me dois de raconter ce que fut et est ma vie, afin de ne pas être oubliée.
Mon père est ma mère étaient des guérisseurs, le genre de personne que l'on aime avoir dans son entourage de par leur capacités et leur attitude qui semble être partagée par l'ensemble de la profession, je parle bien sur d'un amour profond pour son prochain et d'une esthétique de vie excellente, Wismo que je n'aime pas ces personnes là... Mais revenons en aux faits.
Je suis née il y a de cela...un certain temps, ne soyez pas offensés mais je garde cela secret * sourire mystérieux *, toujours est il que je suis l'aînée et que j'ai deux petits frères...au moins aussi bornés que moi, chacun sur certains points, par exemple je suis très stricte a propos de l'honneur, qui ne doit être bafoué sous aucun pretexte, ainsi que les préjugés, en particulier la sous-estimation qui peut être dangereuse mais passons.
J'en viens donc a ces deux têtes de mules que sont mes frères, Var'Staën et Asphalte, le premier est un ab**** … je veux dire une personne quelque peu tête en l'air et qui ne cesse de changer d'idée telle une girouette...mais qui sait être calme et posé, son apparence quasiment loup et son métier d'archidruide lui vont d'ailleurs très bien pour cela.
Le second est un grand timide qui peut être aussi fourbe que le pire des voleurs dans le feu de l'action, il me suit actuellement dans son choix de classe et est à moitié loup, sa fourrure est plus foncé que la notre qui est argenté... D'ailleurs j'ai oubliée de me présenter, je suis Silver, plus humaine que louve et ranger de profession.
Nous avons donc vécus dans une atmosphère fortement familiale pendant de nombreuses années avant de chacun choisir sa voie et de partir sur différents fronts... ou devrais je dire théâtres d'activité, les bibliothèques et salles d'études ennuyantes pour Var, la forêt et un entraînement rude pour Asphalte et la découverte du monde ainsi que quelques échauffourées avec d'autres races et même parfois les miens pour moi.
Vous vous demandez peut être pourquoi je raconte tout cela et bien la raison et simple, j'ai vécue toute ma vie dans l'attente, dans l'envie de découvrir ce qui se cache au dela, dans l'affrontement parfois direct avec mon entourage et surtout mes parents, mais maintenant... j'ai peur...
Lors de notre combat pour reconstruire Eltiri j'ai faillie et fus presque tuée par les feux-follets... je ne due ma survie qu'a un changement de plan astral impromptu, je suis revenue le plus vite possible de peur que les autres, et surtout mes frères ne meurs.
La traversée de la forêt ne m'apporta que souffrance, mentale aussi bien que physique, j'étais encore sérieusement blessée et mes blessures ne se refermées qu'avec peine tant ma connaissance des arts de guérison sont faibles.
Aujourd'hui tout le monde est en vie, tout le monde est heureux et moi aussi, mais au fond mon âme subsistera toujours la peur, celle qui ronge de l'intérieur et empêche tout raisonnement, que tout puisse s'arrêter.
Quand vous lirez cette lettre, si jamais quelqu'un la lit, ne jugez pas une ranger pleine de fougue, mais jugez aussi une personne qui aime la vie, Estalia m'en soit témoin.
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#13
Voici le dernier texte du concours qui a été reçu en temps et en heure. Le concours est désormais clôturé, les juges ont sortis leurs lunettes de lecture et les délibérations ne devraient plus tarder.

D'avance, nous remercions tous les participants et allons choisir parmi eux qui recevra la récompense tant attendue.



Citation :
L'Anneau





Trois semaines dans cette foutue bibliothèque, et toujours rien. Trois semaines à ouvrir les livres un à un et à traquer le moindre indice. Et toujours rien. Et dire que son peuple, le peuple des Helions, s'arrogeait l'image de "peuple cultivé", avec "la plus grande bibliothèque d'Ecridel". Tu parles ! Même pas un petit indice, un on-dit, une légende, et bien sûr encore moins une explication sur comment procéder. En tant que conseiller du Cheikh', il avait même regardé dans les archives défendues. Rien. Rien du tout.

Enfin. Au moins, si quelqu'un d'autre était venu avant lui -bien que cela reste très peu probable-, il n'aurait rien eu non plus, ce qui était un bon point. Ou alors il aurait emporté le livre, malgré la vigilance des gardes. Et ça, ça n'était pas du tout du tout un bon point.

Il lui FALLAIT ce livre. Il lui fallait TOUS les livres, d'ailleurs... Tout le savoir du monde. Il le DEVAIT, même, il le sentait. Et ce livre unique et puissant devait lui faciliter la tâche.

Voici quelles étaient les pensée de l'Hélion quand il ressorti de la bibliothèque. Il contempla ensuite son anneau, un bel anneau gravé, avec un oeil légèrement mordoré en son centre, qui lui avait été vendu par une elfe -car oui, il fréquentait les elfes- en disant l'avoir trouvé sur un Homme-bête isolé. Puis, ayant repris confiance en lui -et ayant la certitude que le livre ait été volé-, il se dirigea d'un pas décidé vers la sortie de la ville -bien qu'il fasse presque nuit, ce qui étonna fortement les gardes, mais ils le laissèrent passer en échange de quelques piécettes.

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Retrouver le coupable devrait être facile. L'Hélion savait qu'il aurait besoin d'un autre livre, celui-ci déjà en sa possession... Il lui suffi donc de laisser filtrer quelques informations sur une soi-disant cachette dudit document.

Peu après, il entendit un soir du bruit dans sa bibliothèque personnelle... Ce n'était pourtant pas du tout ici que les informations devaient donner.

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L'homme-loup avait enfin trouvé ce qu'il cherchait : la bibliothèque cachée qu'il avait vue en rêve. Depuis ce rêve, il était hanté par l'impérieux désir de s'en emparer. Non pas pour la garder pour lui, comme son actuel propriétaire, non, mais pour commémorer le passer et l'apprendre aux générations futures.

Aussi, quand il se retrouva enfin au sein de cette bibliothèque, la joie lui fit oublier un instant la prudence, et il se mit à parcourir les étalages de livres sans faire attention au bruit généré.

Mais il se reprit et se rappela où il était quand il entendit une porte de pierre s'ouvrir. Et la haine pour l'égoïste le subjugua.

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L'Hélion ne réfléchi pas un instant. Il prit son bâton de mage et fonça vers la porte dissimulée menant à SA bibliothèque.

Une fois à l'intérieur, il se mit à arpenter tranquillement les rangées de livre, le plus silencieusement possible.
Il trouva un homme à tête de loup, dans une des dernières. Dos à lui. L'Hélion se détendit : l'intrus ne l'attendait pas.

Il n'eut pas le temps de se remettre en garde. L'homme-loup se retourna d'un bloc vers lui, aucunement surpris.
Et avec une arbalète chargée entre les mains.






Je me réveille brusquement, en sueurs, et avec une douleur aiguë à la poitrine. Mais aucune trace de morsure ou de piqure. Surement un rêve très peu plaisant, bien que j'ai l'impression d'avoir passé une nuit assez calme. Mais, bizarrement, aucun moyen de m'en souvenir. J'aurais mis ma main au feu que ce rêve était important. Tant pis... Il fera bientôt jour, pas besoin de se recoucher. De toute façon, ce lit de paille est assez peu confortable, et je n'ai aucune envie de me replonger dans le mystérieux rêve.

Je me lève donc, et m'aperçois que mon anneau a glissé de mon doigt et est tombé par terre. Je le ramasse, et l'examine une énième fois. Ce bel anneau gravé, orné d'un œil, comme un œil de loup; le loup, mon totem. Regarder ma bague, offerte par les Gardiens des ruines comme récompense de la reconstruction d'Eltiri, est réconfortant. Je la remet à mon doigt. Tiens, la douleur au sternum s'est arrêtée.

Je ramasse le reste de mon équipement et me met en route. Encore une journée de chasse aux lapins. En étant bizarrement partagé entre le choix de tout garder pour moi et le choix de partager ma chasse avec mes compagnons...







De vagues sabots... Une queue virevoltante... Un visage humain, bien que flou... Une centaure. Une centaure qui coure.
Un javelot... Un javelot qui passe à côté de la centaure... Des cris de rage non loin...

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Un buisson de ronces... Puis un buisson de ronce coupé d'un passage étroit... Un cheval qui s'y engouffre, avec un javelot planté dans le flanc... Non, un centaure. Pardon, UNE centaure.

Quelques mots incompréhensibles... Un buisson de ronces... Un buisson de ronces sans passage...
Une clairière, entourée de ronces... La centaure qui se couche au milieu de la clairière... Un javelot... Une plaie au bout du fer... Des mains humaines attrapant le javelot... La centaure qui retire le javelot de sa plaie... Qui transpire, souffle, souffre... Elle a réussi à enlever l'arme... Mais qui est trop épuisée pour faire autre chose... Elle regarde sa bague avec tendresse, presque avec regret... Une bague assez belle, avec un semblant d'oeil en son centre...
Puis un lac... Il y a un lac dans la clairière... La centaure qui se traîne jusqu'au lac dans un dernier effort... Son visage, de face, qui dit "Méfiez-vous des convoitises, jeune gardien" avant de s'éteindre dans l'eau... L'anneau qui glisse de son doigt et s'enfonce dans le lac...






Je me réveille. La nuit à été particulièrement agitée, et je n'ai pas beaucoup récupéré. Quelques bribes de rêves inintéressants me reviennent en mémoire, mais toujours pas le rêve inquiétant de la nuit dernière.

Je m'était décidé à partager mes lapins. Mais mes compagnons se montrent intéressés par les belles peaux de lapin, et je ne sais pourquoi je me suis montré tout d'un coup inquiet. "Méfiez-vous des convoitises" me viens à l'esprit, sans raison apparente. Je garde mes peaux.







De la chaleur... De la fumée... Du feu... Un incendie se répand d'arbre en brin d'herbe, de buisson en arbuste.
Tout deviens cendres, excepté les cris de désespoir qu'on entend au loin. Tout, sauf un petit lac, non plus entouré de ronces, mais de feu et de grisaille.

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Un bruit de pas sur les feuilles mortes. C'est l'automne. La vie reprend le dessus, les plantes commencent à repousser, et un homme-bête à totem de cerf -il a des bois sur la tête- s'approche d'un point d'eau. La chaleur du feu a fait diminuer le lac.
L'homme se baisse à une petite distance de l'eau. Il découvre un squelette. Un squelette de centaure, dans la vase, protégé du feu par l'eau du lac qui jadis était jusqu'ici. Il ramasse quelque chose. Une sorte d'anneau.
Il le lave dans le reste d'eau, puis l'examine. Un bel anneau gravé.

A peine l'a-t-il mit à son doigt qu'il ressent le besoin de connaître. Connaitre ce qui est arrivé à la centaure, l'histoire de l'anneau, le monde, tout. Mais il commença par connaître la mort, donnée par une flèche elfique plantée dans son cœur.

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Pas besoin d'avertissement. Les elfes sont en guerre contre les hommes-bêtes, car ceux-ci sont en guerre contre leurs alliés centaures qui sont en guerre contre les hélions, alliés des hommes-bêtes... Enfin quelque chose comme ça.
Peu importe, les elfes sylvains sont en guerre, l'homme-bête sur leur territoire, et l'Elfe exténuée et à bout de nerfs.

Elle se contenta donc de tirer, puis de piller le mort. Elle prit la bague sur la main gauche de l'homme-cerf, et la met dans un sac avec les autres babioles. Une bague primitive d'homme-bête ne sied pas à une elfe, surtout à la future reine, mais pourra être acheté cher par l'Hélion son receleur -seule exception à la règle de guerre.






Cette nuit, rien de spécial. Je suis peut-être un petit peu plus en communion avec la vie et la nature, et je trouve de plus en plus que tout n'est qu'une suite, rien ne fini. Je regarde mon anneau, mon bel anneau, si réconfortant...
Aujourd'hui, je retourne à Jada, en attendant la Fête. J'ai assez de lapins comme ça.







Tué. Il avait tué. Il avait pourtant juré de ne jamais tué que si nécessaire, et bien que la situation allait surement le requérir, il n'en avait pas encore besoin quand il a tiré. Pourtant, il avait tiré, et sans hésitations. Une haine soudaine pour cet Hélion l'avait envahi, et il y avait obéit. Dans la bibliothèque, il avait pris le livre recherché, s'était promit de revenir pour le reste, et s'était rué sur le cadavre : une chose l'obsédait depuis qu'il l'avait vu et qu'il lui avait tiré dessus : son anneau.
Son anneau, son curieux anneau muni d'un oeil de loup en son centre, qui... L'appelait ? Oui, on dirait qu'il l'appelait. Mais il s'en fichait. Il le voulait, c'était tout. Une fois l'anneau passé à son doigt, il se sentît en paix.


Et maintenant, il ressentait encore plus son envie de tout connaître, et surtout de partager ses connaissances.
Il faisait partie des Gardiens des ruines, ces mystérieux hommes et femmes bêtes qui vivaient pour protéger Jada. Mais lui vivait pour protéger le Savoir, homme-bête comme hélion, ou même centaure et elfe. Peu importe. D'ailleurs, ce n'est pas la race qui compte. Il l'avait compris le jour où un elfe l'avait épargné, et l'avait confirmé en tuant un hélion haut-placé, allié des hommes-bêtes. Un hélion qui conseillait le Cheikh' en sorte qu'ils attaquaient tout ce qui pouvait contenir des livres, pour être l'homme le plus savant. Et par là même le plus puissant.

L'homme-loup, lui, voulait tout protéger. Entrer dans les Gardiens des ruines pour protéger ces frères et soeurs. Mais aussi s'arranger pour que les hélions, bien sûr, centaure et elfes ne perdent pas trop dans les guerres.

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Et tout ce passa bien jusqu'à un jour. Toute sa vie depuis son "entrevue" avec l'hélion, il avait pris l'anneau à son doigt. Ce jour-ci, bien longtemps après, il ne le pris pas, le laissa en évidence chez lui. Il partit seul en forêt, et ne revint jamais. Il fut pleuré en secret parmi les Gardiens des ruines, car il était bon conseillé. L'anneau fut gardé en souvenir, comme un simple anneau de la bête, bijoux commun bien que cher chez les hommes-bêtes, auquel il ressemblait fortement, si ce n'est l'oeil mordoré.






La première pensée qui me viens en me réveillant est que j'ai été injuste avec mes compagnons et qu'il faut que je partage ma chasse. Le partage et l'enseignement est bon, c'est même la base de la vie.

Mettant plus tard cela sur le compte de mon éternelle curiosité, je me demande aussi quel était le précédent possesseur de mon anneau, lequel est toujours à mon doigt.







Un grand palais... une salle somptueuse... Un noble elfe sur un trône... Et un autre, à son côté, légèrement en retrait... Un anneau à son doigt...


Une grotte... Une grotte remplie d'alambics et de fioles en tout genre... Une naine, au milieu, allant d'une potion à une marmite... Un autre nain, avec une couronne sur la tête, qui entre... Qui demande à "sa brave amie" de l'aide... L'amie en question qui se retourne vers lui... Qui passe sa main dans ses cheveux... Une main avec une bague gravée...





Vraies ou fausses, personne ne le sait. Ce qui est sûr, c'est que si ces histoires sont entièrement vraies, alors le hasard n'a pas une aussi large place que prétendue, et il est un fil qui fait de ces Gardiens et Protecteurs des connaissances des personnages au cœur de la politique, au cœur du monde, au cœur... de l'action de ce monde.
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#14
Erreur de ma part, j'avais oublié un des textes qui m'avaient été envoyé en MP. Toutes mes excuses à son auteur. Il prend place dans la sélection puisqu'il avait été envoyé largement à temps.

Citation :L'Agar se pencha sur sa femme. C'était une belle Talienne aux cheveux ocres, dont le visage ivoire, aux traits fins et délicats, était parsemé de tâches de rousseur. Elle détourna imperceptiblement la tête pour lover son regard azur dans l'ébène de celui de son mari, et esquissa un évanescent sourire d'adieu. Puis elle expira délicatement, renfermant ses paupières comme on tire le rideau final d'une tragédie. Tendant son immense main calleuse, l'Agar arracha d'un geste sec la flèche qui trouait la gorge de celle pour laquelle il avait tant sacrifié. Puis il darda son regard vers le lointain, en direction de l'écarlate propre au nurmeth, couleur qui bariolait la partie de chasse insouciante qui poursuivait sa chevauchée, indifférente au sort d'une vulgaire paysanne. L'Agar poussa un lourd soupir de lassitude. Il avait le mal du pays.


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Le cheval bai du chevalier se cabra de surprise face à l'irruption de la massive silhouette sur le sentier. Malgré la clarté déclinante du couchant, il était aisé de reconnaître celui que tous surnommaient simplement "l'Agar". Un colosse aux mains gigantesque, à la barbe fournie, et aux cheveux sombres, maculés en ce jour de la terre d'une tombe fraîchement creusée. Il était un simple bûcheron, qui s'était établi aux alentours il y a quelques années de cela. Aussi taciturne que reclus, il n'avait d'autre passion en ce bas monde que celle qu'il vouait à sa femme.

Dominant son cheval tant bien que mal, le chevalier cracha avec humeur :

-Attention à toi, manant ! Un accident de chasse est vite arrivé !

Il n'eut jamais le temps de prendre conscience de son pauvre choix de mots, puisque la hachette tournoyante se ficha profondément dans son front, pétrifiant sur son visage une ultime expression d'incrédulité effarée. Se cabrant à nouveau, sa nerveuse monture s'enfuit, le traînant par le pied, toujours accroché à l'un des étriers, en cabossant son crâne aux pierres parsemant le chemin. L'Agar, quant à lui, progressa tranquillement en direction du reste de la partie de chasse.

Le nurmeth revint rapidement de sa surprise, et s'écria avec colère en le désignant d'un geste impérieux :


-Tuez-le ! Lâchez les chiens !

Ployant sous l'obéissance, le garde-chasse libéra la horde de bêtes écumantes. Mais l'Agar, d'un grognement bestial, lourd de toute la colère primale qui animait son être, fit reculer les chiens, subjugués instinctivement par la férocité qui émanait de lui. A nouveau, la surprise fit tressaillir le nurmeth et ses compagnons, avant que ne succède aux glapissement des bêtes le chuintement métallique des épées qui voyaient le jour.

Trouvant le courage nécessaire dans leur nombre, les Taliens l'assaillirent de concert. Mais c'était comme s'attaquer à une avalanche. Ils furent balayés en quelques instants de violence absolue, ponctués d'atroces bruits de chairs tuméfiées et d'os brisés. Regardant avec horreur sa jambe qui formait un angle impossible avec son genou, le nurmeth rampa péniblement sur le dos de façon à s'éloigner de son adversaire, tout en tentant de substituer le verbe à la lame.


-Ecoute, l'Agar, on peut trouver un terrain d'entente. J'ai de l'argent, beaucoup d'argent. Si tu me laisses vivre, tu seras un homme riche !

Mais l'Agar garda le silence, se contentant d'avancer dans la direction du nurmeth, projetant son ombre massive sur lui en un funeste présage. Tétanisés par la terreur, aucun de ses domestiques ne s'interposa, et la douzaine de témoins encore en vie se contenta de garder une immobilité de pierre. Le dos du nurmeth finit par rencontrer la résistance d'une souche. Se sentant acculé, il s'écria d'une voie rendue aïgue par la panique :

-Mais bon sang, que me veux-tu, à la fin ?

En guise de réponse, l'Agar mit un genou en terre devant lui, et plongea sa main dans le repli de ses fourrures. Il en extirpa une flèche, qu'il offrit au regard du noble. La pointe était maculée d'un sang désormais sec. L'empennage, quant à lui, arborait les couleurs distinctives du nurmeth. D'une voix grave, l'Agar finit par répondre tranquillement :

-Je veux simplement te rendre une flèche que tu as égarée.

Joignant le geste à la parole, il plaça la pointe sur la pupille du nurmeth, avant de l'enfoncer dans son orbite avec une lenteur infinie, arrachant à sa victime des hurlements de douleur incommensurables.


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L'Agar interrompit sa marche un bref instant. Se retournant dans un crissement de neige tassée, il balaya la vallée en contrebas du regard, à travers la buée de sa respiration. Ses poursuivants étaient encore loin. Avec un peu de chance, ils n'arriveraient pas à le rattraper, et demeureraient en vie. Reprenant sa route en direction des montagnes du Bord du Monde, l'Agar s'abîma quelques instants dans la contemplation du scintillement d'un glacier, dont le bleu profond lui rappelait le regard de sa femme.
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#15
Les résultats sont déjà disponibles sur notre page Facebook et arriveront sur le forum à partir de jeudi en même temps que les récompenses.

D'ors et déjà merci à tous nos participants et à très bientôt Wink.
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#16
RESULTATS DU CONCOURS RP




Tous les participants, qu'ils soient nominés ou non aux premières places, reçoivent 10 xp pour les remercier de leur participation et les encourager à continuer sur cette lancée.


Ex-aequo en troisième et deuxième place :

- Le texte au sujet d'un cerf de Pelytna
- Le texte "L'Anneau" de Var'Staën

Les deux auteurs reçoivent 10 xp supplémentaires ainsi qu'un philtre de vie ou de mana au choix (livré dans les plus bref délai après m'avoir fait part de votre préférence entre les deux).


Et finalement, à la première place, nous avons le plaisir de vous annoncer que c'est Selim, auteur du texte sur la vengeance d'un Agar, qui remporte le concours.

Il recevra 20 xp supplémentaires ainsi qu'un sort personnalisé qui a été conçu à partir du texte qui lui apporte la victoire : Rage

(les lots devraient arriver dans la journée)


Merci à tous les participants mais aussi aux juges qui ont pris de leur temps pour ce concours afin de vous rendre les résultats aussi vite que possible.

Bon jeu à tous, à la prochaine et surtout n'oubliez pas de surveiller nos news : un nouveau concours (quelque peu différent...) est déjà en préparation ! Plus d'informations dans les jours/semaines à venir.
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#17
Merci à vous !

Pour ce qui est du sort, je ne l'ai pas dans ma liste de sorts, probablement parce que mon personnage n'est pas mage. Ne serait-ce pas plus logique d'en faire une compétence plutôt qu'un sort ?
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#18
Moi je le vois bien dans ta liste de sorts. Tu as peut être regardé trop tôt ou trop vite.

EDIT 15h22: on continue par mp, mais normalement cela devrait être bon.
Edit 15h27: problème réglé.
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#19
Voici ce que ça donne chez moi : [Image: screen10.jpg]
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#20
Et bah c'est bien fait pour toi, na !!!! Tongue
T'avais qu'à me laisser la première place !


Et pis comme Selim est un privilégié instruit par un sage, il a un avantage. Puisque il est aussi un enfant des rues (toujours même lien), il a forcément triché. Tout cela couplé au faîte qu'il a dû payer pour que le concours arrive quand je suis en vacances, que j'ai fini mon texte à l'arrache, que je ne l'ai pas relu une seule fois et que de toute façon je suis le meilleur, c'est moi qui aurait dû gagner.


Mais comme je suis aussi bien élevé, que c'est le jeu et que j'ai la flemme de vous expliquer ça plus en détails, je ne dirais que "Bravo l'enturbanné" et "Merci aux MJs" Tongue
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#21
Var'Staën a écrit :Tout cela couplé au faîte qu'il a dû payer pour que le concours arrive quand je suis en vacances, que j'ai fini mon texte à l'arrache, que je ne l'ai pas relu une seule fois et que de toute façon je suis le meilleur, c'est moi qui aurait dû gagner.
On a bien vu que tu n'avais pas relu ton texte Smile, c'est dommage avec des fautes en moins, tu aurais ( peut être) eu un autre classement.
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#22
C'est moi le meilleur ! Hydro-Power ! J'aurai fait des phrases moins longues, j'aurai gagné !
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Atteindre :