A la (ra)masse
#1
Un couloir, puis un autre couloir. Pourquoi est-ce qu'ils aimaient tant les petites galeries sinueuses ? Il y avait eu les gobelins dans la faille, là ils avaient les gobelours dans un labyrinthe. Et les Centaures.

Bien sûr, ils auraient du se douter qu'ils allaient en rencontrer quelque part mais pas aussi vite. Les choses s'étaient précipitées. Leur cible était à leur portée mais les ennemis également. Un rapport succinct lui parvint du front. Des Centaures étaient morts mais il y avait un autre souci, peut-être plus grave.

La magie perturbée de l'endroit empêchait le mage de se concentrer. Il n'aimait pas les grottes, c'était sombre et humide… ce n'était pas hélion. Il n'avait aucune envie d'aller combattre des Centaures ou des Sylvains, il aurait préféré en finir au plus vite. Il doutait cependant que ces derniers les laissent achever leur mission et s'en repartent vers leur forêt. Ils auraient pu essayer de négocier avec les sylvains mais ils savaient déjà que les Centaures ne leur laisseraient qu'une volée de flèche en réponse.

Le mage réajusta sa ceinture, s'assurant que sa pierre de mana était prête à servir et rééquilibra son bâton. Quand faut s'mouiller, faut s'mouiller.


[parce que les Centaures réclament du rp commun, j'attends votre suite les gars]
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#2
Lupus en avait marre, de cette grotte. Il avait failli mourir face au gobelours guerrier, qui n'avait pas apprécié qu'il transperce son camarade avec moult ronces et racines. Heureusement, il avait pu se soigner avec ses potions de soin, et d'autres druides avaient cicatrisé ses plaies.

Alors qu'il s'attendait à être tranquille quelques instants, au moins le temps de laisser les sorts druidiques fermer ses blessures, il apprit qu'Halista et les dieux n'étaient pas de son coté aujourd'hui. Une araignée géante, en plein milieu du couloir. Il jeta un œil dans les couloirs adjacents, le temps qu'elle le repère, mais ils semblaient occupés par les gobelours. Il s'était perdu, il avait perdu les autres, et il allait le payer.
L'araignée se jeta sur lui, esquiva le faucon spectral qu'il lui lança, et lui mordit le bras. Il hurla et la jeta au loin. Heureusement, elle n'était pas venimeuse. Il n'eut pas le temps de regarder ailleurs qu'elle lui bondit au visage et le mordit dans le cou.

Il se débattit, sans pouvoir rien faire, sachant très bien qu'il allait mourir. Lorsqu'il sentit son sang dégoulinait jusqu'à ses pieds, lorsqu'il fut sûr que même s'il vivait, il garderait la marque des mandibules toutes sa vie, lorsque les pattes de l'araignée atteignirent ses os, une flèche la propulsa au loin.
Deliamah ! L'archère elfe le poussa dans le coin de la pièce, car le tapage avait attiré une autre araignée, et que le druide n'était pas en état de se battre.

Halista était avec lui.
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#3
- Stupide.

Le Sylvain assista impuissant au massacre des centaures, les assassins Hélions leur étaient tombés directement sur la croupe et ne leur avaient pas même laissé le temps d'un petit hennissement. C'était la seconde fois qu'il en voyait, et ils avaient l'air aussi implacable que ceux qui avaient refusés de se rendre sous le Pelthor. Il n'y avait malheureusement cette fois que des mâles, mais la situation n'était en tout état de cause pas vraiment favorable pour courtiser une suave fille du soleil.

Stupide, c'était vraiment le mot. Il avait été stupide de ne pas avoir recommandé aux centaures d'attendre avant de le suivre. Stupide de chercher une autre cavité d'où auraient pu venir leurs ennemis.
Stupide enfin de ne pas avoir prêté plus d'attention aux traces qui auraient trahi le passage préalable de celui qui avait permis ce carnage.
Stupide enfin d'avoir continué son chemin pour explorer l'île, de s'être attardé à étudier les plutôt que d'être à leur côté sous les dagues.
Idiot, carrément, d'avoir accepté cette mission, alors qu'il aurait pu finir tranquillement dans la canopée une pipe de Valériane.

Sa colère l'empêchait de se concentrer. Ce n'était pas ce qu'on lui avait enseigné. Une respiration, une décision.

Il ne restait plus que lui, un survivant et...

Plouf. Plouf.

Oh non. Des semi-bestioles, il ne manquait plus que ça. Comme si la puanteur du lieu n'était pas suffisante. Ils achevèrent le travail commencé par les enturbannés.

L'éclaireur aveuglé plongea dans l'eau glaciale, pour faire le tour de la grotte, mais rien, aucune entrée, aucune issue. Peut-être que le sable pourrait le soustraire à la vue de ses ennemis.

Quitte à mourir, autant le faire avec honneur en emportant quelques vies impies avec lui. Il espérait que le poison de ses flèches ne se dissoudrait pas dans l'eau, et revint sur l'île où était camouflé - bien visible – un maître assassin Hélion.
Erreur fatale, car déjà le chef du Conclave, qui avait esquivé avec dédain les attaques du prétendu Maître d'Ecridel et de sa mailloche magique, escorté d'un animal de compagnie répugnant, étaient sur lui. Se cacher sous le sable n'avait servi à rien d'autre qu'à l'entraver. Aucune chance contre des hélions habitués aux plages infinies de silice. Le coup de l'assassin ne lui laissa pas plus de temps que n'en avaient eu les centaures lors de leur descente aux enfers.

Les ennemis étaient Maître du lieu, et vraisemblablement bientôt de la Masse.

Où étaient ses frères ? Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune, mais la Lune n'était pas là.
Viendraient-ils à son secours ? Plusieurs journées semblaient être passées. Ou peut-être quelques minutes. Allait-on l'achever ? Allait-on l'épargner ? Son cadavre allait-il être emporté dans le désert, exposé aux vautours sur l'Arbre des Tourments ? Abusé par des Hélionnes carnassières et nécrophiles ?

Son flanc le faisait souffrir. Millimètre par millimètre, centimètre par centimètre, sa main glissait, presque inconsciemment.

Il devina une ombre derrière ses paupières collées par le sang coagulé. Une prêtresse ?

Il se remémorait sa dernière guérison in-extremis, et la ferveur avec laquelle elles l'avaient tiré des bras de la mort. A nouveau il devait en être là… étendu dans un lit douillet, les draps de soie sur son nez. Finalement c'était presque une libération, de se dire qu'il allait être dorloté, choyé, pomponné, et peut-être même présenté à la cour pour acte de bravoure. La foule en liesse hurlerait le nom du héros.

Broooooom. Un tremblement de terre ? Non. La Lune et le Soleil se battaient.
Où était la jolie prêtresse ? Était-ce un rêve ?

Un clapotis. Comment ça, un clapotis ? Il voulait entendre les douces incantations à Halista, pas… des bruits de combat ?! Non cela ne pouvait être… c'était un cauchemar ! Cette maudite Masse avait-elle, en plus de donner la mort aux vivants, celui de rendre la vie aux morts ? L'énergie du lieu était désespérément oppressante.
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#4
Farouk avait abattu swann... du moins c'est ce qu'il prétendait. On ne pouvait vraiment pas faire confiance aux assassins, pas foutu de finir leur cible alors que c'était leur métier.

Le sylvain était donc toujours vivant...agonisant, gémissant, cloué au sol mais techniquement encore vivant.Il ne manquait qu'un geste pour briser ce dernier souffle de vie, cela aurait été si simple...il fallait cependant savoir tirer profit de certaines occasions. L'une de mes principales qualités était de reconnaitre la valeur des choses et je savais que cet archer fallait plus vivant que mort...les otages peuvent être tellement utile.

M'approchant rapidement de l'être épuisé, je commençais à le ligoter et à lui bander les yeux.

Ne résiste pas lui dis je.

Si tu coopère tu devrais pouvoir t'en sortir vivant...enfin si tes amis centaures accordent de la valeur à ceux de ton peuple.
Je ne compte pas te tuer et j'espère que le reste de mon groupe non plus, considère toi à présent comme un prisonnier. J'entrave ta vue et tes membres afin que tu ne puisse fuir ni voir combien nous sommes.Tu sais aussi bien que moi que vu ton état un seul coup suffira à t'abattre.


Après s'être assuré que les liens étaient suffisamment solide, je me mis à crier en direction des centaures.

Adorateur de la lune, cessez le combat immédiatement et rentrez chez vous.
Trois des vôtres sont déjà tombé, si vous décidiez de descendre nous combattre d'autres mourraient encore... en vain car vous n'avez plus l'espoir de récupérer votre masse, son pouvoir est corrompu et vous ne pourrez la faire revenir comme avant.Vous sacrifieriez vos guerriers en pure perte.

De plus sachez que nous avons à présent un otage, il s'agit du sylvain qui vous servait d'espion, il se trouve à coté de moi pied et poings liés et à l'agonie. Un seul mouvement me permettrait d'en finir avec lui et je me suis reculé suffisamment loin pour qu'il vous soit impossible de m'atteindre si vous décidiez malgré tout de venir délivrer votre ami.

L'assaut d'un seul d'entre vous impliquera la mort de votre éclaireur, êtes vous fanatique à ce point pour risquer la vie de vos alliés? Que pensera le peuple de la forêt si vous attaquez malgré tout? Son sort est entre vos mains.

Choississez.


Il ne restait plus qu'a attendre les réactions, si d'autres sylvains accompagnaient les centaures, il était à parier que ceux ci stopperaient net le combat.
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#5

Les impies avaient été les plus prompts, mais il ne serait pas dit que leur crime resterait impuni...

Almeria sauta dans le trou et à peine arrivée elle repéra un groupe d'Hélions et d'Hommes bêtes.

Elle avisa le groupe et cibla Khalid Lahad. L'orbe de foudre puis quatre javelots vinrent renvoyer cet adorateur du soleil auprès des siens.

Il lui fallait expier ces fautes passées, expier l'échec de cette mission...
La mort l'amènerai au Temple où elle pourrait prier avec dévotion...
Mais avant ses prières elle s'exclama ainsi envers ses ennemis présents:

"Membres des Terres de l'Ouest,
Membres des Terres du Sud,


Je vous en conjure,
Rendez nous la masse centaurine,
C'est folie que d'en arriver à un carnage pour une arme qui ne représente rien pour vous,
et qui ne représente aucun avantage au combat... sa magie est désormais inopérante...
Faites preuve de sagesse et de mesure, ne tombez pas dans les excès qui furent parfois commis
et dénoncés à juste titre..."


Epuisée, Almeria s'assis dans l'eau et se mit à prier Aletheria, sans prêter plus attention à ce qui se passait autour d'elle pour l'heure...

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#6
Coopérer… ne pas résister… Il en avait de bonne lui. Si déjà ses intestins pouvaient ne pas trop couler hors de son armure, ce serait déjà pas mal.

Éventuellement, ils avaient omis de le bâillonner, et il pourrait dans une dernière éructation des glaires qui obstruaient ses poumons hurler « Ne les égoudez pas, ma vie ne vaut pas l'Artefact Sacré d'Aleteria, foncez dans le tas ! » ou « Pitié, trouvez une solution diplomatique, je suis encore jeune et quelqu'un m'attend à Danior !» ou encore « Relem, sauvez-moi et je serais votre serviteur ! » ou toute autre proposition aussi inutile que futile aux êtres présents ou aux dieux absents.
Que voulait-il vraiment ? Il ne savait pas lui-même. Quel intérêt revêtait sa présence ici ? Aider les Centaures pour qu'ils puissent écraser les Hélions ? Soutenir les hélions pour qu'ils puissent anéantir les Centaures ? Assister les Hommes-Bêtes pour qu'ils deviennent plus intelligents ?

L'hypothèse de l'Hélion n'était d'ailleurs pas le meilleur calcul, il allait plutôt provoquer le déferlement des Sylvains et Centaures qui ne voyaient pas d'un mauvais œil la disparition du peu discret éclaireur. D'ailleurs le premier plouf se faisait déjà entendre.

- Halista, pourquoi m'as-tu abandonné ?
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#7
Plouf !

Miraak atterrit dans la salle inondée. Finalement, après plusieurs jours d'attente. Le groupe de secours n'aura pas été necessaire. Peut importe ce qui avait retenu leurs rivaux : ça aura duré trop longtemps. Julanr venait d'achever le hélion corrompu, la masse était en leur possession. Ils allaient pouvoir rentrer chez eux, au calme, et on verrait pour la suite avec les diplomates. Après tout cette masse pourrait peut-être être un atout pour...

Plouf !

« Qu'est-ce que ?! »

Plouf !

Opale puis Almeria venaient d'atterrir à quelques... Pas, puisqu'ils avaient tout de même pieds dans cette caverne. Ni une ni deux, Miraak fit ce qu'il s'attendait à devoir faire depuis plusieurs jours, quoique dans un autre contexte : il interposa devant la centaure blanche. Il trancha une fois, deux fois... La centaure recula de quelques pas tandis que Miraak ne pouvait qu'assister impuissant au jet de plusieurs javelots en direction de Khalid.
Mais ce qui estomaqua le plus Miraak, c'est les paroles que prononça alors Almeria. Il en resta sans voix... Elle attaque l'un des leurs et appelle dans la foulée à un geste de générosité pure ? Mais...
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#8
Relem venait de mourrir et la masse d'Aletheria était redevenue inerte, vidée de la magie lunaire et solaire.

L'alliance des hélions et des hommes-bêtes n'eu cependant pas le temps de savourer sa victoire puisque des centaures choisirent ce moment pour pénétrer la grotte inondée. Ce fut d'abord Almeria et Opale puis Ehk'uus et enfin Naash Ubah qui passèrent à l'attaque contre les premiers hélions à portée. Khalid Lahad était tombée sur le coup et Nyu Lelwani ne tarderait probablement pas à le rejoindre.

Cet assaut semblait désespéré de la part de centaures en infériorité numérique. Surtout cet assaut était désormais inutile, la masse ayant tout perdu de son pouvoir magique et étant désormais bien en sécurité dans les mains des hélions.

Ainsi donc, le peuple centaure n'avait-il pas hésité à braver les mises en garde des hélions et à risquer la vie d'un sylvain inutilement. Cela n'était d'ailleurs pas la première fois que ce peuple démontrait le peu d'intérêt qu'il portait au peuple "allié". Cette provocation envers les sylvains ne suffisant pas, Almeria y rajouta une provocation envers les hélions en demandant la restitution de la masse d'Aletheria.

Réagissant prestement, Farouk vint s'interposer entre les centaures et Nyu Lelwani, bousculant sans ménagement cette dernière pour l'envoyer s'étaler sur la plage auprès de ses camarades de l'Invictus. Il s'adressa ensuite à la centaure d'une voix puissante afin que chacun puisse l'entendre.

Vous plaisantez j'espère. Vous assassinez nos frères et nous demandez dans le même temps de vous accorder une faveur ? Voyons, soyez sérieux quelques instants et cessez donc cette plaisanterie. Tout ce que vous apporteront vos actes sera la mort.
Priez donc votre déesse pour que celle-ci vienne rapidement et sans trop de douleur !
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#9

Ce que je vous proposai c'est une paix des braves...

Vous avez tué trois des notres, menacez la vie d'un de nos alliés et vous voulez que nous descendions pacifiquement ?

Nos intentions ont toujours été de retrouver la Masse que des Hélions sont venus nous voler en terre centaurine après avoir tué son porteur.
Une faveur aurait été de ne pas venir ici et de nous laisser châtier celui des vôtres qui en était le porteur, au lieu de ça vous faites couler le sang et voudriez que l'on vous regarde paisiblement agir ainsi...


Prenez ma vie, si cela vous fait plaisir, mais ne vous drapez pas de l'innocence ou de vertus dont vous n'avez cure...

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#10
Innocence ? Vertu ? Mais de quoi parlez-vous donc ? Est-ce la peur qui vous fait divaguer de la sorte ? Je vous dis que vous allez mourir. Est-ce cela l'innocence que vous me reprochez ? Je vous dis que vous allez souffrir. Est-ce là la vertu dont je me couvrirais ?

Je ne suis ni innocent ni vertueux. Je vous dis les choses telles qu'elles sont : vous allez mourir, nous garderons la masse et rien que vous pourriez dire ne changera quoi que ce soit.

Vous parlez de faveur. Mais pourquoi donc voudrions-nous vous accorder une faveur ? Il est vrai que je ne m'attendais pas à ce que vous veniez ici pacifiquement. Mais je ne m'attendais surtout pas à ce que quelqu'un soit assez naïf pour croire qu'en apportant la mort avec lui, les proches de ses victimes seraient disposés à se montrer généreux à son égard.

Vous vous ridiculisez, comme à chacune de vos apparitions publiques, et avec vous c'est tout votre peuple que vous ridiculisez. A présent taisez-vous et préparez-vous à rejoindre vos frères tombés.
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#11

C'est vous qui avez parlé de faveur en premier et je n'ai fait que vous répondre,

souffrez que lorsque vous parlez on ose vous répondre !

La mort ne me fait point peur et notez je vous prie que je n'ai à aucun moment demandé la clémence ou que l'on m'épargne...

et pour ce qui est du ridicule regardez plutôt de votre côté pour ôter la poutre que vous y avez et j'ôterai la paille qui se glisse près du mien.

Les faits viennent de confirmer ce que nous affirmions depuis toujours, les hélions avaient volés la masse d'Aletheria, et là vous venez de tuer l'un des vôtres pour la conserver...

La mort viendra... je n'en doute pas et le Temple m'accueillera...

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#12
Anwaar ressenti une colère sourde quand on lui annonça que son fils avait perdu la bataille. Il avait assisté impuissant aux agissements des uns et des autres.
Puisse Solaris m'apporter la force… pensa le mage.

Mais dans un voile de colère, il perçut une lueur. Une voix implorante. Il aurait pu implorer son Dieu pour son fils. Cette tristesse ne lui était pas étrangère. La distance brouillait les paroles. Mais il en comprit suffisamment. Une idée en particulier lui pinça le cœur.

Les hélions auraient aussi ardemment défendu un bien qui leur était cher. La masse n'était rien pour eux. Un symbole à la limite, le signe d'une victoire longtemps attendu. Elle n'était ni sacrée, ni importante d'ailleurs. Sans doute maudite aussi.
Il ne pouvait rester sourd à la demande des Centaures. D'ailleurs…

« Et si on vous donne la Masse, qu'aurons nous en échange ? », hurla-t-il espérant se faire entendre

Il espérait que Miraak comprendrait où il voulait en venir.

Après tous les hélions aimaient aussi l'or et les joyaux.
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#13
Après le labyrinthe, long et... ouais juste long.
Et un débarquement digne d'un parachutage de rats dans un égout.

Radoin, le rat aux bagouzes dorées, s'ennuyait un peu.
Ce Relem n'était pas très dangereux, un peu fou, et avait une grosse masse. A croire qu'il compensait quelque chose... mais pas très dangereux.
Oh il n'avait jamais vraiment compris comment marchait le cerveau, certains écrits lui avaient dit que les bi-(et plus) pèdes avaient un cerveau, lui n'en était pas persuadé.

Ses gardes du corps et autres porteurs de marchandises, l'Invictus n'étant qu'un simple groupe marchand. Du moins, c'est ainsi que le voyait Radoin, plus préoccupé par ses richesses que par autre chose. Ils voulaient monter une auberge en plus, et parlaient souvent d'un rat sur la pancarte. Normal, il était leur employeur adoré, lui rendre hommage était la moindre des choses.

Quelques "Squick" ici ou la, pour leur dire de ne pas marcher sur sa queue, et surtout de ne pas faire de tempête de sable sur son beau pelage.
Pour un observateur extérieur malheureusement, la langue des rats était quelque peu cryptique. Il faut dire qu'avec un seul et unique mot, "Squick", il était difficile d'y comprendre quoi que ce soit.

Toujours est-il que d'un coup, une fois Relem tombé, une poignée de centaure apparut.
Aucun squick ne pouvait résumer toute l'émotion du Rat doré a la vue de leur superbe stratégie.
Il se fendit donc d'un bout de planche, attaché a un bâtonnet.
Ou était gravé ce simple mot "Merci." Des petites larmes de joie accompagnant le mouvement.

Il s'était attendu à voir les puissants quadrupèdes de la Chevauchée rédemptrice.
Il en avait entendu parler de ces gars, des mecs sérieux, qui n'allaient pas foncer vers le combat en petite robe d'été.

Bah, ça irait aussi pour patienter. Avec de la chance Erymeus ou Adraste se pointeraient et le vrai combat commencerait.
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#14
Les centaures étaient venu malgré le fait que nous tenions la vie du sylvain ente nos mains, ils n'avaient pas écouté.
Ils n'écoutent jamais.

Ceci dit il s'en était fallu d'un cheveu, une poignée de minute plus tôt et ils étaient en position de porter le coup de grâce à Relem.
Heureusement le temps joua en notre faveur, l'hélion à la masse fut vaincu d'une flèche de Julanr.
La véritable bataille allait commencé à présent car ce n'était pas tant la masse qui nous intéressait mais bien le symbole qu'elle représentait aux yeux des centaures... et ce symbole venait d'être détruit à l'instant.Notre mission était un succès mais nous n'étions pas encore sorti d'affaire.
Les quadrupèdes voulaient récupérer leur bien, même privé de ces pouvoirs la relique avait encore de la valeur à leur yeux.

Ils arrivaient au compte goutte, un par un ils descendaient prendre part au combat. Les combattants commençaient à tomber des deux cotés. Une joute verbale avait même été lancé entre Farouk est une centaure lanceuse de javelot.
Tout ce combat ne me préoccupait pas tant que ça, nous avions encore l'avantage du nombre et le fait qu'ils arrivent sans cohésion prouvait qu'ils n'avaient pas vraiment de stratégie, juste le besoin de se venger et l'espoir un peu fou de récupérer leur arme divine.


Ce qui était vraiment agaçant, c'était le prisonnier sylvain qui visiblement n'avait la pitié d'aucun des siens puisque les sylvains avaient débarqué pour aider les centaures.... cet homme devait être le pire des parias pour que personne ne cherche à négocier pour sauver sa vie.
A vrai dire lui non plus ne tenait pas à sa vie puisqu'il tentait de manière assez pathétique à se cacher, camouflé du mieux qu'il pouvait sous l'eau, essayent de ne pas couler alors même qu'il était pied et poing liés.

Ecoute moi jeune sylvain.
Tu sors de ta cachette de suite si tu veux avoir un maigre espoir de survie.
Nous savons ou tu es et nous pouvons aisément t'achever. Tes tentatives ne riment à rien tu ne fais que te donner en spectacle
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#15

Camilla leva un nuage de sable sur l'île, puis le dirigea sur les centaures. Miraak, au cœur de la mêlée, fût pris dans le tourbillon. C'était necessaire, il le comprenait bien. Bien qu'aveuglé et mis en difficulté dans ses mouvements, il continua à avancer vers ses ennemis. Ou vers là où il se souvenait les avoir vu.
Il se sentit soudain étrange, une magie bénéfique venait de le toucher. Une magie... Douce... Une sensation qu'il ne connaissait pas. Une lueur dans la tempête, Opale en était la source. Une bénédiction de la déesse de la lune donc. Hé bien, il devait être l'un des premiers hélions à être en contact avec cette magie ! Mais ce n'était pas l'heure de s'amuser de cela. Il fit un signe vers sa "bienfaitrice", dans l'espoir que ses compagnons le distingueraient. Un mage centaure était une cible à mettre hors d'état de nuire au plus vite.

Selim chargea, suivi de Miraak. Trois passes d'armes de sa part et Opale était acculée contre les parois de la grotte. Finalement ce fût Farouk qui, surgissant en faisant danser ses lames, donna le coup de grâce à la centaure. Opale s'effondra sans connaissance tandis que Miraak se retournait déjà vers la salle. La tempête se dissipait doucement. La bataille faisait rage. Dans chaque camp les victimes des affrontements tombaient avec courage.

Miraak chercha un instant à repérer Almeria, qui semblait plus ou moins parler comme le chef de son camp. Il la trouva finalement au centre de l'île, combattant côte à côte avec deux de ses compagnons.
Miraak cria pour se faire entendre par delà le fracas des armes s'entrechoquant.

« Almeria, ce n'est pas nous qui avons voulu récupérer cette masse. Pas nous qui avons été envoyés la chercher. Nous avons reçu l'ordre de trouver un hélion en détresse après qu'il ait accompli une mission qui avait couté la vie à ses compagnons.
Lorsque nous sommes partis, le sang avait déjà été versé des deux côtés. Et maintenant il coule encore… Des deux côtés. Le moment de discuter de la possession de la masse n'est pas venu. Nous avons reçu l'ordre de la ramener à nos dirigeants, nous le ferons. Il sera temps, lorsque le calme sera revenu, de faire jouer la diplomatie si cette masse a tant de valeur pour vous.
Pour l'heure nous sommes en meilleure position que vous, et deux fois plus nombreux. Un passage magique s'est ouvert : partez immédiatement avec vos blessés. Il n'y a plus rien à gagner ici aujourd'hui, pas même la gloire. »

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#16
Il y avait un vague flottement dans l'humeur des attaquants, certains prônaient son exécution, d'autres proposaient de demander une rançon. Vu le fiasco qu'avait engendré l'opération, il serait étonnant que le gouvernement Sylvain cède la moindre ortie pour le sortir de là, quant à la gent Centaurine, qui venait de perdre son artefact souverain, tout ce qu'ils en obtiendraient serait certainement une hache pour son exécution.
Profitant de la confusion due à l'atterrissage des centaures qui avaient refusé toute négociation, Swann tenta une folle échappée en roulant dans l'eau proche. Mais c'était sans compter la présence d'une archère Hélionne qui le tira rudement hors de l'eau en admonestant son égarement de conduite. Mais loin de lui planter quelque dague au poison particulièrement lent et douloureux dont elle semblait avoir le secret dans ce qui lui restait de peau sans plaie, elle se contenta de lui demander s'il tenait vraiment à mourir et le traîna sur la plage. Halé de la sorte, sa tête glissant dans le sable, il eut tout loisir d'admirer le galbe parfait de son arc d'if ainsi que d'autres arabesques à peine voilées par sa jupe carmin.
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#17
- "Pour Solaris" cria Darkvatar

Relem mis hors d'état de nuire, la masse devenue inerte et des centaures passés de vie à trépas, la situation nous était très favorable. Cependant son métier l'avait toujours incité à la prudence. Il restait en effet quelques centaures et sylvains mais face au nombre et à la discipline des hélions et des hommes-bêtes, la solution la plus probable était pour eux la fuite et le déshonneur!

Darkvatar reparti à l'assaut. Peut être ne survivrait-il pas - il faut dire qu'il est encore très inexpérimenté - mais peut être qu'il pourra avant de partir planter sa dague dans une carotide ou deux. En effet, personne, pas même lui, n'avait oublié le massacre orchestré par les centaures et leurs alliés sur Eltiri. Il fallait donc les faire payer d'une façon ou d'une autre.

Que faire de la masse se demanda Darkvatar??? La rendre malgré tout aux centaures? Cela serait curieux d'avoir sacrifié des alliés pour finalement la rendre. On aurait alors pu leur laisser! Mais les puissants de notre monde décideront. Les hommes de courage ont fait parler l'acier, laissons les politiques finir ce travail!

Et quant à Swann, l'elfe sylvain fait prisonnier un peu plus tôt, il faudra bien statuer sur son sort. Peut être un procès à Eltiri ou encore quelques temps dans les oubliettes de Babylios ou même une mort lente, le corps enterré dans les sables brulant du désert avec seulement la tête libre, voyant les dunes progresser dans sa direction jusqu'à l'ensevelir ou peut être une quelconques bêtes du désert venir se repaître de sa viande fraiche....
J'ai même ouïe dire que l'on pourrait l'écorcher vivant et placer son cadavre devant la forêt afin de bien marquer le territoire hélion!
Mais Darkvatar espérait surtout que les Elfes sylvain fassent enfin preuve de sagesse et engagent des pourparlers pour instituer une paix entre nos peuples... mais cela n'est sans doute qu'une utopie!
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#18
Le bruit de la bataille faisait rage, des ordres étaient donnés et des corps inertes tombaient à intervalle régulier.

Après la mort de Nyu Lelwani et de Poukilette, deux de ses amis, Lyanna entendit un cri fuser à travers le brouhaha ambiant.

"Met toi à l'abri ! Surveille la sortie !"

Elle savait qu'elle ne résisterai pas à une attaque des centaures et des elfes. Aussi, elle obéi immédiatement sans se poser la moindre question, courant à l'opposé de l'île. Elle n'avait pas eu le temps de voir quel mage, quel guerrier ou tout simplement quel assassin avait porté le coup final à ses amis. Peu importe, ils étaient tous responsable.

A quelques mètres de la sortie, elle se cala, arc en main, prête à tirer sur tout ce qui approcherai de la sortie et qui porterai soit des sabots, soit des oreilles pointues. Et avec la supériorité de l'alliance hélion - hommes bêtes, cela n'allait pas tarder. Un premier centaure passa en courant, soulevant un nuage de sable tel que la pauvre hélionne n'eut même pas le temps de la réaction. Cependant, le suivant ne tarda pas. Un oreille pointue se déplaçait justement en rampant dans le sable. Drôle de technique pour fuir rapidement, sans doute espérait il être discret. Quoi qu'il en soit, il n'était qu'à quelques mètres de la liberté et ça, Lyanna ne pouvait pas le laisser faire.

Bandant son arc, une première flèche fusa l'air pour venir se planter dans la jambe du fugitif. Sa jumelle ne tarda pas à la rejoindre, atteignant cette fois ci l'elfe dans le dos, transperçant son armure pour venir embrocher son coeur. Swann ne bougeait plus, il était mort.

Pourtant, la satisfaction de la vengeance fit place à un sentiment d'incompréhension en apercevant un détail troublant : l'elfe était en réalité ligoté. Peut être que Lyanna avait raté un ordre important dans l'agitation du combat et la douleur de la perte de ses amis. Mais il était de toute façon trop tard pour lui.
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#19
Julanr s'était un peu reculée après avoir abattu Relem et prit la masse... Mais pas assez, puisqu'elle se retrouva quelques instants plus tard avec trois centaures à proximité. Mais elle ne leur laissa pas le temps de faire quoi que ce soit, et s'éloigna suffisamment du combat pour s'apercevoir que leur prisonnier Sylvain avait manifestement disparu.

Elle s'approcha de l'eau et la scruta. Il ne pouvait être que là. Et effectivement, en observant mieux la surface, elle le vit. C'était à croire qu'il souhaitait mourir, par les armes ou par la noyade... Elle le traîna hors de l'eau, et c'est alors qu'elle vit un glyphe tout près. La sortie sans doute...

Elle jeta un coup d'oeil au Sylvain, qui venait de lui parler. Elle lui répondit sèchement d'arrêter de bouger s'il ne voulait pas mourir et c'est ce qu'il fit. Elle posa même un pied sur lui pour être qu'il se bouge plus. Le temps d'observer ce qui se passait autour d'elle, elle entendit une flèche voler vers elle. Par réflexe, elle se baissa, mais rien. Pourtant, elle avait fait le bruit mâte de lorsqu'une flèche pénétrait la chair. Elle baissa les yeux sur le prisonnier... D'accord... Elle releva la tête vers l'endroit d'où venait le projectile et ne put rien dire avant qu'une deuxième flèche ne soit décochée et n'atteigne... Son cœur ?

La bouche de Julanr s'ouvrit et se referma. Étrangement, l'archère ne semblait pas de très bonne humeur. Déjà que Khalid était encore passé tout près de la mort... Elle se baissa sur le Sylvain et ferma ses paupières. Il n'y avait aucun honneur à abattre quelqu'un ligoté et déjà bien mal en point... Elle leva son regard vers Lyanna et dit d'un ton glacial :

" Il faut croire que tous les membres de l'Invictus ont un problème avec l'avis (et la vie) d'autres personnes... "

Pourquoi cette généralité ? Quelqu'un d'autre l'aurait sans doute comprise s'il n'était pas en train de se battre plus loin.

Elle se détourna de l'autre archère et préféra concentrer toute la rage qui l'envahissait (enfin) sur les centaures.
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#20
L'eau engloutit les derniers renforts hélions. Enfin l'heure était venue de se battre.
La Masse était leur, il ne restait qu'à la ramener en sécurité. Les Centaures, contre toute raison préféraient un combat désespéré et perdu d'avance, plutôt que la fuite. Ils entrainaient leurs alliés de Pelethor dans leur folle chute. Ils auraient du fuir… les eaux stagnantes du petit lac se gorgeaient de sang. Celui des hélions et sithis se mêlant aux enfants de Pelethor. Anwaar ne put empêcher une grimace face à l'ironie de la chose.

Tout ça pour un bout de métal lesté. Avec la mort de leur Voleur En Détresse un étrange soulagement avait envahis les lieux. La Masse s'était tue, brisée. La magie normale d'Ecridel reprenait ses droits. Le sacrifice était trop grand pour un fou et une décoration de Temple.

Les cris extérieurs le tirèrent de ses réflexions, on criait vers le coin des lieux où Anorith, Malthael et lui-même tâchaient de reprendre leur souffle. On avait besoin de mages pour calmer les dernières ardeurs des ennemis. Anwaar ne se fit pas prier, agir lui permettaient d'oublier quelques temps son fils blessé sur la berge. Beaucoup de renforts sylvains étaient arrivés, une magie différente crépitait dans l'air. C'était un travail pour les Fils de Solaris. Se débâtant dans l'eau, le mage essayait de ne pas s'empêtrer dans sa robe détrempée… il faudrait qu'il trouve une tenue plus pratique pour se battre. Vraiment. Quel sylvain déjà ? Ils se ressemblaient tous avec leur armure étrange. L'elfe blessé sur la berge qui regardait béatement Julanr, l'archère ou bien la guerrière … le sort fusa, frappant de plein fouet la cible, pendant que le mage se tournait vivement.

« Mais … mais… y drague ma femme le sylvain ! » le cri outré s'échappa sans qu'il ait eut le temps d'y penser.

Rampant sur la berge, l'elfe avait un regard bovin, pendant que Julanr- trop gentille toujours- tentait de lui éviter de se faire mal. Il n'entendit pas l'arc se bander. La lueur dans les yeux du prisonnier se ternit. Il bascula, deux flèches plantées dans le torse.
Il n'entendit pas les échanges de l'autre côté. Le combat le rappelait. Le sylvain était mort, un problème de réglé. Aux autres.
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#21
Noirs. Il aimait ces yeux à l'iris dont la couleur égalait celle de leurs pupilles, et qui faisaient ressortir d'autant la pureté du blanc qui entourait leur perles obscures. Le visage encadré d'une pareille tournure était presque bienveillant. Méfiant, peut-être, mais il y a des signes qui ne trompaient pas, comme ce réflexe inconscient de rejeter une arrière une mèche de jais.

L'attrait des courbes qui s'offrait à lui fut bientôt suspendu, comme elle rajustait le bandeau qui s'était un peu échappé de ses yeux suite à la traction. Ceci certainement plus parce qu'elle en était un peu gênée que parce qu'il représentait un danger.

Ses pensées entièrement concentrées sur elle lui en avait fait oublier toute douleur. Finalement c'était peut-être son destin, les lames de l'assassin n'avaient fait que le précipiter vers la béatitude de cette rencontre, qui perpétuerait durant des générations le cordial attachement naissant entre des races si différentes, au travers de leurs fruits courants et gambadants le long de la Lorenline entre forêts et déserts.

Soudain une clameur perturba ses songes langoureux :
« y drague ma femme le sylvain ! »

Merde, elle est maquée… encore raté. Autant crever.

Tchoc. Tiens quel est ce bruit ? Tchoc. Ah, c'est mon cœur.
Qui bat.
Ou pas.

Noir. Tout était devenu noir. Il était en confiance, elle le guidait. Elle lui disait qu'un cercle magique l'attendait pour rentrer…

Mais quand meurt l'espoir, la magie cesse.
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#22
Crapahuter dans les souterrains, d'accord. Pourquoi pas. Combattre des gobelours puants, passe encore, avec la distance. Croiser des araignées géantes, voilà qui commence un peu à coincer. Deux pattes, c'est bien, quatre, passe encore, mais huit, c'était définitivement trop. Sauter dans un puits noir comme la nuit lui avait demandé un sacré effort, malgré la voix rassurante de ceux qui se trouvaient déjà en bas.

"Viens. Viens, on est bien." répétait Selim.

Mais la suite... La suite était un cauchemar !

L'atterrissage fut rude. Ou plutôt l'amerrissage. Camilla n'avait rien contre les bains. Bien au contraire, même. En bonne alchimiste, elle connaissait les propriétés de l'eau, ses dangers et ses vertus. Plonger dans un bassin, se baigner dans une oasis, pratiquer des ablutions au temple ou tout simplement se laver les mains avant la moindre expérience lui était naturel et agréable. Elle était une créature du désert et se piquait d'un certain raffinement, aussi appréciait-elle le luxe que représentait une eau en abondance.

Mais comme tout le monde, elle détestait les immersions contraintes et forcées. Le contact de l'eau lui avait arraché un cri de surprise. Elle détestait cela. Il n'y avait pas de place pour la surprise dans son esprit. Tout n'était qu'actions et réactions. Prévisibles, anticipées. Tel était l'essence de son art, les lois qui régissaient son existence, le paradigme auquel son esprit s'était adapté. Les surprises perturbaient cet équilibre. Et surtout, SURTOUT... cette foutue eau était FROIDE !

Tremblotante, elle s'était hissée sur la berge de l'île qui émergeait au centre de la caverne, tout en se rassurant. C'était après tout parfaitement normal. Si loin sous terre, l'eau était forcément froide. Pas d'activité volcanique pour la réchauffer et les rayons de Solaris n'arrivaient pas dans cet endroit perdu. C'était logique. Contrariant, mais parfaitement logique. Trempée de la tête aux pieds, elle inspira profondément pour se concentrer sur la situation. La masse avait été récupérée, les centaures mis en déroute. Elle avait elle-même invoqué la puissance de Solaris à plusieurs reprises, mais rien ne semblait pouvoir la réchauffer. D'une nature contrariante, elle persistait et continuait à grelotter de froid. De dépit, elle tourna sa rancoeur vers une cible plus concrète. S'en prendre au lac souterrain n'était pas vraiment dans ses moyens, aussi souffla-t-elle une poudre de sa composition en direction du robuste Aegon. Porter une grosse armure est parfois bien utile, mais qu'advient-il lorsque celle-ci se change en plomb ? On passe du fier pur-sang, élégant et racé, cavalant vers des lendemains qui chantent, au bourrin de ferme, pesant et pataud, entouré d'ennemi.

Rassérénée de voir plus mal loti qu'elle, Camilla s'emmitoufla un peu plus dans son manteau, pestant sur le malheur et les trombes d'eau glaciales qui s'étaient abattus sur sa pauvre tête blonde.
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#23

Almeria s'était éveillée au Temple...

Ses javelots avaient fait leur office avant d'être aveuglée de longues heures sur le sable... Après avoir pris sa part dans les combats, la magie démoniaque l'avait neutralisée et quand celle-ci avait cessée, les coups s'abattirent de toutes parts finissant de la tirer de ses prières pour la conduire au Temple...

Elle put y faire acte de dévotion avant de recevoir son brassard de Pureté... puis de reprendre le chemin de la Rédemption qui la mènerait ,sans doute, loin de ses ennemis pour retrouver la paix intérieure ...

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#24
Le trou était sombre et profond. Un à un, il avala d'une voracité sans égale les centaures téméraires qui se jetaient dans son gosier pour une chute dans les enfers. Un gobelours, que tous avait oublié, absorbés par le trou, rappela au monde sa présence. Quelques sorts et flèches eurent bientôt raison de son arrogance. Nul ne saurait dérober ses proies au trou.
Bientôt jaillirent de ce sombre abîme des clameurs guerrières lointaines qui témoignait de la lutte acharné qui se déroulait ici bas.

Désormais, il n'y avait plus personne en haut, hormis quelques elfes et un centaure. Kathell décida finalement de descendre, suivant Nessus, qui n'avait pu résister à l'appel du trou. Après avoir tenté de la raisonner, Irulan, Pelytna et Nomin lui souhaitèrent finalement bonne chance, et ce dernier l'aida du mieux qu'il le put avec sa magie avant sa descente. Ils étaient seuls désormais. Les quelques centaures qui étaient restés étaient repartis dans l'autre sens. Au fond, les clameurs continuaient toujours.

Darwi, avec sa prudence légendaire, se pencha nonchalamment au dessus du trou. Elle se retourna vers ses amis, haussa les épaules, et décidant qu'il était temps de rentrer, se transforma en biche et se mit en route. Elle disparut rapidement au coin du couloir, visiblement sans intention d'attendre ses deux compères.

Pelytna regarda Nomin. A son tour, elle s'approcha du trou, regarda, écouta. Les clameurs s'étaient tues. Tout au plus, on pouvait entendre un léger bruit, témoignant de la présence des vainqueurs. La bataille était finie, et il n'était pas nécessaire d'y avoir assisté pour en savoir l'issue.
Un instant, Pelytna crut discerner un choc des épées, mais non, elle devait s'être trompée. Par inadvertance, elle laissa tomber un petit gravier dans le trou. Le bruit assourdissant de ses rebonds contre les parois résonna pendant de longues secondes. A son tour elle se retourna vers Nomin, haussa les épaules, et partit.
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#25
Les Quendis avaient reçu tardivement la demande d'aide de leurs alliés Centaures. Trop tardivement.

Ils s'étaient mis en route de suite, mais déjà le fait de ne croiser personne lors de leur trajet leur laissait un goût amer. Arriveraient-ils à temps ? Pas sûr. Dans Mitriath, on leur signalait que des Sylvains étaient déjà partis plusieurs jours auparavant.

Alors qu'ils pensaient être pas loin des lieux, Cundonya informa toute la Guilde de se séparer afin de trouver plus vite le lieu pour lequel ils comptaient faire une embuscade. Il aurait dû s'assurer que le grand-père ORL avait bien entendu car il trouvait qu'il était parti un peu vite. Et hélas, mille fois hélas, il n'avait pas saisi le but de l'histoire. Il fut le premier à tomber lorsque les hélions et bêtes sortirent de leur trou. De plus, comme le vieux était sourd comme un pot, il n'avait surement rien entendu. Espérons que les prêtresses du temple soient douces et tendres avec lui.

Les ennemis étaient sortis en grand nombre, beaucoup trop pour eux qui étaient encore à la recherche du spot. Findanel tenta bien en vain de protéger les siens et ses fesses, mais elle ne courait pas plus vite que leur maudit assassin. Eldalote aussi était tombé au beau milieu d'eux, Cundonya fit en sorte d'occuper leur flanc ouest le temps qu'elle puisse décamper au plus vite.

Décidément, la troupe manquait de chance : jamais là au bon moment.
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#26
Nous voilà sortis de ces ruines souterraines lugubres. Mais à peine a-t-on posé nos pieds sur l'herbe grasse d'une prairie dont on ne sait où elle se trouve que des Elfes sylvains et quelques Centaures nous attaquent. hoerehelle tomba vite suivi rapidement par Findanel et Eldalote. Le combat était très inégal car nous sortîmes tous de concert. Le nombre et notre volonté sans faille nous ont offert la victoire sur un plateau.

Une fois que notre éclaireur nous ait spécifié notre position, la décision fut ensuite vite prise, il s'agissait de se rendre le plus vite possible vers le désert de Salith et notre capitale, Babylios. Il fallait pour cela franchir la Loreline et arriver sain et sauf jusque l'avant-post Gario. Encore 2 ou 3 journées de marche et nous devrions être à l'abri. D'ici là il faudrait subir les attaques des Elfes et des Centaures...

Le retrait se fit de manière très ordonné Radoc, Anorith et Miaw-Ow surveillant nos arrières avec le soutien de Malthael le Sage. Ainsi mourut Phlega, à force de harceler nos arrières.

Devant, Fandor, Julanr Lahad et Radoin menaient la marche triomphante. Bientôt, très bientôt la masse inerte, le trophée symbole de notre victoire sur le peuple centaure serait remis à Noor...
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#27
Quoi qu'en pensait certain Eldalotë n'était pas morte durant la rapide escarmouche, loin de là... Les blessures infligées par les attaques combinées de six aventuriers n'avaient laissé aucunes traces sur le ravissant corps de la maitre-lame.
L'enchantement de sa(son) camarade Findanel sur ces armes lui avait permit refermer ses blessures en drainant l'énergie vital de Lyanna et de ceux qui l'entouraient.

Eldalotë se mit rapidement à l'abri, attendant le moment propice pour contre-attaquer....
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#28
Effectivement, Eldalotë semblait bien vivante. Qui oserait faire du mal à une beauté pareille. Darkvatar avait beau être hélion, il avait néanmoins été touché par l'éclat d'Eldalotë et par le sourire qu'elle avait eu après leur fugace rencontre en sortant du dédale souterrain. Après plusieurs journées de marche rapide pour regagner la sécurité de son désert adoré, il n'avait jamais pu oublié ce beau visage, ces cheveux blonds aux reflets rouge-cuivrés... Intérieurement il espérait la revoir, mais il était hélion et elle elfe.

Ses frères d'armes accepteraient-ils ce rapprochement, cet "écart de conduite" ? Une chose est sûre, le vol de la masse n'allait pas améliorer la situation. Peut-être... Oui peut-être arriverait-il à faire comprendre à Noor et à ses frères de sang que le vol de la masse suffit pour prouver au peuple centaure notre force et notre détermination. La donner aux elfes permettrait sans doute d'améliorer nos rapports avec ce peuple dont seuls quelques rares éléments ont tenté de nous empêcher de la récupérer. Peut être que Les Sylvains pourraient faire comprendre à leur allié centaure qu'une ère de paix et de prospérité doit maintenant prendre place en mettant fin à tous les conflits passés.
Alors, et seulement alors, peut être que Darkvatar aurait la possibilité de revoir celle qui désormais occupe une si grande place dans ses songes et sans doute aussi dans son coeur...

Mais cela fait beaucoup de peut être...
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#29
Ils avaient vite récupéré l'avantage. Cependant, il le devait plus à la retraite organisée de leurs ennemis pour mettre la masse en sureté qu'à leur stratégie. Il faut dire qu'ils n'étaient pas nombreux, à peine une poignée.

Cundonya tenait le flanc sud-ouest tout seul. Ce dernier point ne le gênait pas, il avait l'habitude d'être face à ses ennemis et loin des siens. Des archers ainsi que des mages avaient tenté de l'abattre afin de dégager la voie mais il était resté présent sans jamais attaquer. Il attendait juste le bon moment ou une faille à franchir.

Le galop d'un Centaure venant dans sa direction déclencha son offensive. Courant à perdre haleine vers sa cible tout en faisant des signes à son allié, il tomba brutalement sur Anwaar qui s'était réfugié dans la forêt. 3 coups d'épées assener avec force eurent raison de l'hélion. Cependant, considérant l'état de la bataille et leur situation actuelle, il ne frappa pas une 4ème fois, qui aurait achevée le magicien. A la place il s'adressa à lui :

Hélion, il me serait facile de t'envoyer rejoindre ton dieu vu ton état. As-tu quelque chose à dire qui me convaincrait ? J'ai peur que les Centaures, qui ne vont pas tarder, soient bien moins clément à ton égard.
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#30
Le groupe était maintenant en conséquemment organisé et les sylvains s'étaient repliés. Une décision sage qui avait soulagé l'Ordre, ils souhaitent accomplir leur mission au plus vite. Poursuivre les elfes ne ferait que les retarder.
Anwaar était parti vers l'Ouest, ils n'étaient pas loin l'endroit… il pourrait peut-être faire même un crochet par Jada. Il n'y avait pas besoin d'êtres quinze pour une masse. Mais il fallait rester prudent. Radoc avait repérés l'épéiste sylvain. Son allure leur était vaguement familière, même s'il ignorait qui c'était exactement. Le sylvain était isolé, le poursuivre était inutile. Anwaar préféra assurer leurs arrières, un petit mal de crâne le dissuaderait peut-être de faire des choses stupides. Contournant consciencieusement l'endroit le mage prit directement le chemin des bois.
Quel idiot, il aurait du faire plus attention. Une silhouette surgit des bois quand il ne s'y attendait pas. Surpris le mage ne sut comment réagir. Les coups de lames plurent sans qu'il puisse même comprendre ce qui se passait. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il finirait le jardin…
Le coup fatidique tarda à venir. Toujours ahuris, il regarda enfin son agresseur. Le sylvain. Il aurait peut-être du le tuer plus tôt. Il en avait plein le c*l des sylvains. Toujours à trainer autour du danger comme les hyènes près des caravanes. En plus celui-ci parlait.

Hélion, il me serait facile de t'envoyer rejoindre ton dieu vu ton état. As-tu quelque chose à dire qui me convaincrait ? J'ai peur que les Centaures, qui ne vont pas tarder, soient bien moins clément à ton égard.

Le mage resta bouche-bée un moment.

« Qu'est-ce… j'ignore ce que je pourrai te dire, Elfe. Nul homme ne souhaite rencontrer ses dieux trop tôt. Que désires-tu ? »

Il se demandait ce qui avait poussé le sylvain à le poursuivre si loin, mettant sa propre vie en danger.
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