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Le soleil laissa darder ses rayons entre les hautes montagnes qui entouraient l'antique cité de Karad Zirkomen, marquant à la fois le début d'un jour nouveau et la fin d'un hiver relativement doux. Les premiers vents printaniers balayaient déjà la région, s'engouffrant dans les montagnes via les vallées et les canyons pour finalement se briser contre les inviolables murailles de la cité naine.
Avec le lever du jour, les rues de la ville commencèrent à se remplir. Il n'y avait au début que quelques Nains matinaux, probablement pressés de vaquer à leurs occupations. Mais au fur et à mesure que le temps passait, ils furent rejoints par d'autres, puis d'autres, encore et encore, jusqu'à ce que chaque allée fourmille d'activité et s'emplisse d'un bourdonnement caractéristique, mélange de conversations, de bruits de bottes sur le pavé et de lames qu'on affute.
La journée aurait pu ressembler à n'importe quelle autre s'il n'y avait eu cet inhabituel rassemblement dans le quartier est de la ville. En effet, ce jour avait été choisi pour être celui qui verrait le départ d'une compagnie de guerriers dans les obscurs méandres du monde souterrain.
Il était de notoriété publique que les Monts Blanchecime qui servaient d'écrin à Karad Zirkomen abritaient un immense réseau de galeries et de cavernes souterraines. Or, au sein d'une chaine de montagnes aussi riche en minerais, un tel réseau permettait la mise en place de mines et l'extraction des métaux nécessaires au développement du peuple nain.
Voila un peu plus de quatre mois, des explorateurs de souterrains (les Taupes comme les surnommaient malicieusement leurs congénères) avaient mis à jour un important filon d'argent. Le Parlement avait rapidement convenu de dépêcher des hommes dans la zone pour y détruire toute menace potentielle, avant d'y envoyer des travailleurs pour bâtir les structures nécessaires à l'extraction. L'hiver avait apporté son lot d'affaires prioritaires, aussi l'opération ne démarrait-elle qu'aujourd'hui. La maison Plonge-Mestal qui s'était vue confier l'organisation de cette expédition avait dépêché une douzaine de ses hommes, avec à leur tête le jeune Gligir Plonge-Mestal, seul héritier de Gimlöm Plonge-Mestal, actuel dirigeant de la maison. Celui-ci, secondé par son neveu Signir, profitait de ces derniers instants à la surface pour dire au revoir à sa famille et pour saluer les quelques représentants du Parlement venus lui souhaiter bonne chance.
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Gligir rayonnait de fierté. Equipé de sa rutilante armure de chef de la garde, il devisait gaiement avec les Nains qui constituaient le groupe qu'il devrait diriger durant les deux prochaines semaines. Cette expédition dans les entrailles de la montagne ne serait certes pas une partie de plaisir, mais il était néanmoins extrêmement fier d'avoir été choisi pour la mener.
Apercevant dans la foule le visage rond et souriant de son épouse Dwalilia, il s'avança vers elle et la prit dans ses bras. Il lui glissa quelques mots à l'oreille, faisant naître un sourire, puis l'embrassa dans le cou. Dwalilia fit mine de vouloir le repousser, mais s'abandonna bien volontiers à ces marques d'affection. Lorsqu'il daigna enfin lui accorder une pause, elle le regarda droit dans les yeux avant de lui demander sur le ton de la plaisanterie :
« Calme-toi donc ! Ne me dis pas qu'il n'y aura aucune bestiole souterraine pour satisfaire ton manque d'affection !
- Las… aucune n'a le cuir aussi robuste que le tien.
- A défaut, peut-être ont-elles ton tact… »
Gligir rit de bon cœur et étreignit une nouvelle fois Dwalilia. Il échangea encore avec elle quelques mots, lorsqu'il entendit son nom. Faisant volte-face, il vit son père qui venait vers lui, vêtu de son ample tunique de membre du Parlement.
« Père ! Quelle joie de vous voir !
- Tu n'imaginais quand même pas que je serais absent pour ton départ ? Quelle image as-tu donc de moi ?
- Mieux vaut que tu n'en saches rien. »
Le vieux Gimlöm sourit à cette remarque, et profita du fait que Gligir n'ait pas encore mis son casque pour l'ébouriffer de sa main caleuse.
« Pas de bêtise sous terre, hein ? Et si jamais tu ne peux pas t'en empêcher, tâche de t'en sortir entier !
- Dis-toi que dans le cas contraire, ça n'aura pas été intentionnel.
- Je n'en doute pas ! Un petit discours aux Nains présents avant de partir ?
- Pourquoi faire ? Ils ne l'écouteront même pas !
- C'est vrai. Mais ils seront quand même vexés si tu ne le leur fais pas… »
Gligir poussa un soupir résigné avant de se tourner vers les nombreux visages qui guettaient avec impatience le moment où il prendrait la parole. Après un bref raclement de gorge, il s'adressa à eux…
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La fierté dont faisait montre Gligir n'était rien en comparaison de celle de son neveu Signir. Cela faisait des semaines qu'il attendait ce jour, astiquant quotidiennement son armure avec une rigueur tenant presque de l'obsession. Il était d'autant plus fier que c'était son oncle lui-même qui l'avait choisi pour être le lieutenant qui l'accompagnerait dans cette expédition. Et d'aucuns savaient que Gligir n'était pas le genre de Nain à favoriser quelqu'un pour une autre raison que pour ses talents : le lien du sang, bien que fort chez les Nains, n'avait en rien influencé sa décision !
Gligir venait de faire un discours à la foule. Il n'avait rien d'exceptionnel, mais il avait eu le mérite de satisfaire les Nains qui l'avaient entendu. La plupart d'entre eux quittaient d'ailleurs les lieux pour retourner à leurs occupations, la routine reprenant rapidement ses droits. Seuls quelques curieux restaient encore quelques temps, désireux de poser des questions au chef de la garde. Celui-ci s'approcha d'ailleurs de son neveu et lui souffla :
« Si quelqu'un te pose une question, tu peux répondre toi aussi : ne les laisse pas tous se rabattre sur moi comme des loups sur un morceau de viande ! »
Il ponctua sa remarque d'un clin d'œil et Signir lui répondit par un sourire amusé. Le soleil venait de se lever : ils avaient encore un peu de temps pour satisfaire la curiosité des passants, et pour profiter de la lumière du jour.
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Cela faisait près d'un mois qu'ils étaient partis. Et en un mois, il n'avait envoyé aucune nouvelle. Même si la plupart des gens du commun avaient depuis longtemps oublié ces Nains partis explorer les souterrains, leurs proches et les membres du Parlement, eux, rongeaient leur frein. Que se passait-il donc dans cette mine pour qu'ils soient retenus aussi longtemps ? Ils auraient dû revenir depuis longtemps déjà. Ou à défaut, envoyer un émissaire pour les tenir au courant de leurs progrès.
Ce silence n'était pas pour les rassurer. Gimlöm Plonge-Mestal était devenu sombre et renfermé. Et nul dans son entourage n'ignorait l'objet de ses préoccupations : il avait envoyé son fils et seul héritier dans cette mine, et son absence prolongée l'inquiétait énormément. Sa présence aux sessions du Parlement n'étaient plus que physiques, son esprit trop inquiet pour prendre part aux débats.
Quant à Dwalilia, elle arborait depuis plusieurs jours un masque de tristesse qui contrastait avec sa joie de vivre habituelle. Chaque jour, elle passait de nombreuses heures devant la sortie des tunnels, malgré tous les efforts fournis par ses amies proches pour lui proposer de quoi lui changer les idées. Chaque mineur qui sortait des souterrains était aussitôt assailli par ses questions : le moindre renseignement sur la santé de Gligir aurait été pour elle un immense réconfort.
Un matin, n'y tenant plus, elle marcha jusqu'au palais du Thain Baram II et sollicita une entrevue. Nul ne connait la teneur exacte des propos qui y furent échangés, mais lorsque Baram sortit après une bonne heure de discussion, il fit passer un avis à tous ses hérauts :
Citation :Habitants de Karad Zirkomen,
Voila maintenant un mois qu'une douzaine des nôtres sont partis en exploration dans une mine récemment creusée par nos mineurs. Et depuis leur départ, nous n'avons eu aucune nouvelle.
Aujourd'hui, sur ordre de Baram II de la maison Heaume-Sinistre, une expédition sera levée pour partir à la recherche de nos disparus.
Nous invitons tous les Nains et toutes les Naines capables de combattre à faire leur devoir : qu'ils se réunissent ici-même, avec armes, vivres et munitions, et qu'ils se tiennent prêts à partir.
Nous ne devons pas abandonner les nôtres.
Loki s'était aventurée dans les montagnes du nord...
Au détour d'un rocher, elle vit un objet briller par terre.
- De l'argent !
Tout près, il y avait une entrée de tunnel, avec quelques symboles gravés sur le côté indiquant que l'expédition était passée par là.
Mais Loki avait peur, elle ne voulait pas entrer seule dans les ténèbres de la montagne qui avait englouti ses compatriotes...
HRP : bon, y a une grotte en 116/76, avec du minerai d'argent. Je pense que c'est là, amenez vous, j'y vais pas seul 
Les nouvelles de l'expédition étaient préoccupantes. Nibelung les retournaient dans sa barbe en grommelant tandis qu'il s'entrainait. C'est qu'il s'agissait de ne pas être une proie trop facile pour ces hordes d'elfes, déjà qu'il allait falloir sortir en culotte ou presque, ah !, ca n'est pas les elfes que ca dérangerait de se promener en collant dans les bois.
Bon, encore quelques jours et je vais pouvoir y aller !,
Après après avoir mené pendant un moment, de nombreuses escarmouches contre des petits groupes d'elfes isolés, Oghren estima qu'après le dernier repli des elfes, un retour à Karad Zirkomen ne serait pas dangereux d'autant plus que ceux-ci étaient occupés par un bête mystérieuse qui malmenait leurs forces armées.
Cependant il croisa sur le chemin du retour un éclaireur nain qui lui fit part de l'expédition organisé par le Thain. Il n'en fallut pas plus pour réveiller le puissant esprit patriotique d'Oghren qui décida immédiatement de changer son itinéraire pour rejoindre les montagnes où il espérait trouver de nombreux nains rassemblés pour sauver les leurs.
- J'espère qu'il n'est pas trop tard pour ces pauvres diables, la pierre peut être impitoyable... Si seulement mes jambes me portait plus vite...
Grôkh et ses compagnons de route, Wogshrogg et Mordyn, venaient de franchir les portes Ouest de la cité Khazad, en quête d'un fleuve et d'une exploitation de mana.
Alors qu'ils avançaient péniblement dans la neige, qui était abondamment tombée dans cette région, ils aperçurent, plus loin sur le chemin, un groupe de Nains, visiblement pressés de retourner en ville.
Ceux-ci les informèrent qu'une expédition se préparait afin de porter secours à des compatriotes partis explorer de nouvelles galeries, creusées par les mineurs de la cité, qui pourraient se révéler très profitable à leur peuple !
Les trois nains se consultèrent et décidèrent de rebrousser chemin afin d'emprunter la grande porte de l'Est qui permettait un accès aux mines des montagnes environnantes.
Grôkh ne les connaissaient que trop bien pour y avoir passées des années entières; et y retourner ne l'enchantait guère mais... des camarades étaient en grand danger et il ne pouvait pas ne pas leur porter secours !
Kraïna venait de finir son apprentissage. Ses nouveaux tatouages rituels montraient son appartenance aux Gardiens des Runes. Mais son jeune visage n'en dévoilait pas moins son inexpérience. Elle arpentait la ville à la recherche de tout son matériel lorsqu'elle entendit l'annonce. Des mineurs enfermés !
Mes frères Nains, je ne serai sûrement pas d'une grande aide, mais je désire venir. J'ai quelques notions de magie protectrice. Peut-être pourrais-je vous aider dans ces dures contrées. Je prends quelques affaires, une hache et je sors de la capitale. Mais par où dois-je sortir ? A l'est si j'ai bien compris.
Kraïna courut vers le magasin, il n'y avait pas de temps à perdre.
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Hrp : je précise, puisque ma propre description ne me parait pas claire : l'entrée de la mine se trouve en dehors de la ville, dans le même massif montagneux mais un peu plus au nord-est.
Dépêchez-vous, faudrait avoir commencé avant que les Elfes finissent leur scénario 
Arrivés aux portes Est de la cité permettant d'accéder au réseau de galeries, les trois nains apprirent par des mineurs que l'expédition formée par le Thain était sortit de la ville par l'Ouest et qu'elle avait prit la direction du Nord Est, pour accéder à l'autre versant de montagne...
Grôkh s'emporta vivement contre son compagnon de route nommé Wogshrogg à l'annonce de cette information; ils avaient perdus un précieux temps à traverser la ville dans l'autre sens; lui, était pourtant persuadé qu'il fallait sortir de la ville et monter vers le Nord pour chercher l'entrée mais il s'était laissé convaincre par le maitre des runes qui semblait sur de lui...
Le petit groupe fit, donc, demi-tour, une nouvelle fois; Grôkh pestant de colère tout le long du trajet...
Grabuge l'Ancien
Visiteur
Grabuge venait de sortir d'un village, situé au sud ouest de Karad Zirkomen, lorsqu'il entendit parler de cette nouvelle tragique.
Si c'était bien la mine qu'il avait repérées, en sortant des tunnels Est, ça faisait une sacré trotte pour y arriver et avec ses jambes fortement trop courtes, ça risquait de lui prendre plus d'une semaine pour y accéder !
Enfin le risque valait sans doute la chandelle...
Après un long séjour dans les collines désertes du sud et de retour à karad Zirkomen, Borin eut vent de ce malheur.
Il décida de se porter au secours de ces congénères.
Cependant, il avait pris du retard, il se débarrassa donc de tout équipement superflu qui pourrais le ralentir dans sa longue chevauchée.
En espérant que sa maîtrise des runes lui permettra de combler son retard sur l'expédition.
Nibelung grognait dans sa barbe,
- Porte Ouest , Porte Est .. puis Porte Ouest et maintenant de nouveau porte Est .
- que de temps perdu
désormais, il marchait droit vers les portes de l est pour rejoindre au plus court le point qu'il croyait être l'entrée des mines mais il s inquiétait d arriver trop tard
hrp: quand vous entrez dans la mine ne prenez pas la 1ère porte au nord, continuer vers l'est et prenez la 2ème porte car j'ai l'impression de faire un sacré détour.
hrp: j'ai fais le tour de la mine et je n'ai rien vu...
Fallait il faire une action dans l'atelier?
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HRP : tu n'as rien vu... mmmh... t'as pas dû faire très attention. Même pas un petit éboulement ?
hrp: j'ai vu un éboulement dans l'atelier mais je crois qu'on ne pouvait pas faire d'action dessus  '
Jah'soldier était occupé à suivre des leçons de magie quand il entendit une rumeur auprès d'autres élèves.
Visiblement un groupe de nain s'était perdu dans les mines au nord, une expédition était sur le point d'être montée. N'écoutant que son appât du gain il commença à se diriger vers le nord de la ville pour voir s'il pouvait encore faire partie de l'expédition ou si elle était déjà partie.
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Barbe Blanche a écrit :hrp: j'ai vu un éboulement dans l'atelier mais je crois qu'on ne pouvait pas faire d'action dessus ' Aller, deuxième indice : c'est le moment de RP, et d'utiliser ce que vous avez dans le crâne.
Citation :Des scénarios sont organisés, pour permettre aux joueurs de vivre des évènements de grande envergure et pour ajouter plus d'originalité au contenu du jeu. Le RP permet de débloquer des situations lors des scénarios et d'augmenter énormément les possibilités de jeu.
Une bosse dans la neige maugréa.
Rah mais il gèle ici ******* (Censuré) Et toute cette neige poudreuse. Non mais qui a eu l'idée d'aller par là ! Bon faut que je remonte.
Une petite forme émerge du tas de neige. Sortant une boussole, la naine sourit.
Je suis dans la bonne direction. Plein nord !
Kdashkani, enfin sortie du giron familial et prête à parcourir le monde en quête d'aventure, s'apprêtait à effectuer quelques emplettes au magasin central. Qu'allait-elle choisir ? Une simple hache ou une cognée ? Avisant les boucliers, elle se rappela les paroles de son instructeur qui lui avait dit un soir où il était content de l'entraînement (ce qui était rare) : "Vu ta constitution et ta façon de te placer, tu pourras peut-être devenir un jour un gardien... Enfin, il y encore du boulot ! "
Toujours encourageant le vieux barbu... Rude, borné, intraitable, mais elle devait bien reconnaître qu'il s'était toujours montré disponible pour "essayer d'en tirer quelque chose".
Tandis qu'elle essayait le maniement de la hache avec les différents boucliers qu'elle était capable de porter, elle saisit des bribes de la conversation des marchands "expédition", "mine d'argent", "nains disparus"...
- De quoi parlez-vous ?
- Vous n'êtes pas au courant ? Toute la ville ne parle que de ça !
Kdashkani rougit en songeant qu'elle avait prêté bien peu d'attention à ce qui se passait à Karad Zirkomen ces derniers temps, toute occupée à devenir une guerrière (contre l'avis des siens, d'ailleurs)
- L'expédition menée par le jeune Gligir, de la maison Plonge-Mestal, dans les mines d'argent des Monts Blanchecime n'a pas donné signe de vie depuis plus d'un mois et le thain a demandé à tous les combattants valides de partir à leur recherche.
Avisant l'éclair traversant le regard de Kdashkani, le marchand ajouta :
- N'y pensez pas, vous me semblez aussi aguerrie qu'un jeune chiot tout juste sevré et de toutes façons l'expédition de recherche est certainement déjà sur place.
Piquée, la jeune guerrière répondit vivement.
- Vous savez, si je viens ici acheter une arme, ce n'est pas pour rentrer dans ma chaumine et en faire un tourne-broche. Savez-vous si c'est loin ? Peut-être y a-t-il d'autres retardataires auxquels je pourrais me joindre...
L'entrée de la mine ou l'expédition s'était égarée était, enfin, visible à quelques lieues du petit groupe...
De nombreux Khazads avaient répondu à l'appel, on pouvait les voir affluer de tous les côtés et d'autres devaient déjà être en train de fouiller cette veine ouverte...
L'endroit semblait riche en fer et en plantes; un filon d'argent indiquait que les mineurs avaient vu juste en cherchant de nouvelles veines dans cette région montagneuse et difficile d'accès...
L'inquiétude pouvait se lire sur le visage de Grôkh; en effet, il connaissait bien le travail des mineurs et il savait que les nains étaient doués, très doués, pour découvrir des ressources et les exploiter;
Un grand danger devait les guetter, car comment sinon, tout un groupe de nains aurait il pût se retrouver ainsi perdu ?!?
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Le marchand se pencha vers Kdashkani et lui dit :
- Si vous voulez mon avis, ils n'ont pas l'air organisés. On m'a dit que la mine était à quelques jours de marche à l'est. Le seul conseil que pourrai donner un civil comme moi à une bleue comme vous est de ne pas entrer seule dans la mine. On ne sait jamais trop ce qui y traine, et si une troupe entière de nain, de plus guidée par Signir, a disparue, c'est qu'il a dû se passer quelque-chose de grave...
Sans même attendre sa réponse, le marchand se détourna pour servir un autre nain qui demandait des informations sur l'équilibre de ses haches.
Kraïna était enfin rentrée dans la mine. Elle enleva les derniers résidus de neige sur ses vêtements et sourit. Décidément, on était toujours mieux sous terre, surtout dans ces contrées hostiles. C'est alors que, s'accoutumant à la pénombre, elle distingua d'autres nains.
Bonjour je m'appelle Kraïna, je suis... Une maîtresse des runes. Et vous, vous êtes ? demanda-t-elle en fixant Grôkh.
Je veux juste vous préciser que je ne suis pas vraiment une experte en la matière. Je suis sortie de l'académie de Kazad il y a une ou deux semaines à peine. Mais je ferai de mon mieux pour vous aider. Je dois bien avoir deux trois runes utiles dan mes livres pour retrouver nos compagnons.
Elle feuillette rapidement un bouquin, ne laissant pas aux autres le temps de parler.
Une rune pour détecter de la vie, ah non, elle ne fonctionne qu'en milieu forestier, une rune pour ne pas perdre son chemin... Oula un ensemble de runes pour taper sur des cailloux sans devenir sourd. Bon, je vais regarder ce que j'ai ou ce que je pourrai écrire en fonction de la situation ! On avance ?
Grôkh avait pénétré dans la grotte d'accès aux galeries il y a peu; ses amis suivraient bientôt... Sa barbe était gelée à cause du froid qui régnait dans ces montagnes... Une odeur de roche humide et travaillée grâce au métal arrivait à ses narines, rassurante...
Il était subjugué; ça et là de nombreux filons d'argent brillaient le long des parois indiquant des veines riche en minerai...
Plusieurs Khazads semblaient en conversation au fond de la cavité devant un éboulement de pierres, d'autres pénétraient encore dans la mine...
Grôkh prit le temps d'observer le travail effectué par l'expédition naine en ces lieux; du beau travail malgré le fait qu'il était évident que les mineurs avaient décidé de ne pas s'attarder ici afin de progresser plus en avant sous la montagne...
Il avançait à petits pas dans ce hall, la tête levée ou alors tournant sur lui-même, pour examiner chaques parois, chaques coups de pioches donnés, chaques coups de piolets ayant gratté les murs; les veines avaient déjà été brossées et lavées et une simple torche permettait de faire baigner ce lieu dans une douce et étincelante lumière...
Grôkh avait à peine remarqué qu'une naine semblait lui adresser la parole et c'est, surprit, qu'il se retourna.
Je vous salue, heu..., madame, heu..., comment m'avez vous dis que vous vous appeliez ?!?
Pour ma part, je me nomme Grôkh, je suis un ancien mineur de la cité de Karad Zirkomen.
Je ne connais pas la situation actuelle; un groupe de Nains plus loin, là-bas, sera peut être plus apte à nous répondre.
Heureuse de vous rencontrer ! Moi c'est Kraïna ! Allons voir ce groupe de nains alors.
Kdashkani se hâta de finir ses emplettes et de s'équiper de pied en cap. Il allait lui falloir du temps pour s'habituer au poids de son armure et pour apprendre à manier correctement ses armes, mais elle se sentait prête à sortir du village.
Elle fixa son bouclier sur son dos et sortit du magasin, sa nouvelle hache à la main.
- Bon, à l'ouest donc.
Arrivé en vue du centre d'entraînement , elle se remémora les paroles du marchand.
- Mais non, pas à l'ouest, à l'est ! Quelle truffe ! Demi-tour !
C'est sûr, je n'arriverais jamais à rejoindre les autres à temps...
Borïn arriva afin dans cette fameuse mine.
Il fut surpris par la présence d'autant de ces congénères, et par le calme ambiant qui y régnait.
Il commença sa progression et restant à l'affut du moindre détails.
Le regard de la jeune guerrière parcourut la paroi qui se dressait devant elle, si haut qu'elle ne pouvait en distinguer le sommet.
Elle allait franchir l'arche de pierre, les choses sérieuses commençaient.
Elle détacha la lanière qui maintenait son bouclier accroché dans son dos et tenta de le prendre en main d'un geste expert tout en gardant sa hache... KLANGGG !!! qui vint s'écraser sur les dalles. Elle parvint heureusement à rattraper de justesse son bouclier et à éviter de se trancher le pied.
"Mais ce n'est pas possible d'être aussi gourde", pensa-t-elle, jetant discrètement un coup d'œil à la ronde. Ouf, il n'y avait personne en vue, et surtout pas son cher frère qui ne se serait pas privé d'en faire des gorges chaudes.
Kdashkani fit rapidement passer son bouclier de sa main droite à sa main gauche et ramassa tout aussi prestement sa hache. Il était temps, des bruits de pas résonnaient derrière elle.
- Kdashkani ? Irkedask te fait dire de l'attendre, il est au magasin où il a appris que tu partais rejoindre l'expédition. Il m'a dit qu'il arrivait tout de suite !
- Bonne nouvelle ! Merci !
Kdashkani glissa une petite pièce dans la main du nanillon et s'assit sur une pierre. Elle soupira, désappointée de devoir reporter son départ. Mais elle était contente d'avoir un compagnon de route pour rejoindre les autres dans la mine.
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