Un galop boisé...
#1
Les impies solaires avaient par deux fois décidés de venir lever les armes et tentés de semer la mort et la désolation en terre Centaure. En proie à une colère froide, les fidèles d'Aletheria décidèrent de poursuivre les mécréants. Quelle ne fut pas leur surprise de les voir prendre le chemin des terres bestiales plutôt que celui de leur sanctuaire. La seule explication étant que l'Alliance contre nature entre les adeptes de la désolation désertique et ceux de la canopée sauvage était bien réelle. Les hélions avaient fait le choix de porter le prochain combat chez leurs alliés, soit, il en serait ainsi...

La Chevauchée Rédemptrice se joignit naturellement à l'expédition qui permettrait d'explorer de nouveaux territoires mais surtout de laisser en paix Entha et ses environs, que les rageux hélions n'avaient eu de cesse de venir tenter de ravager.
Leur galop les conduisit jusqu'à l'avant poste des Hommes Bêtes. Les Centaures et quelques elfes qui étaient venus défendre préventivement leurs terres et soutenir leurs frères de la Nature se mirent alors à combattre et mettre le feu aux huttes...

Le combat serait rude et âpre à n'en pas douter, lutter hors de ses terres n'est jamais simples et les hélions l'avaient appris à leur dépends il y avait peu. Mais l'Honneur d'Aletheria, l'Ordre Royal et la sécurité de la Nation centaurienne méritaient cette prise de risque et si il le fallait ce sacrifice.
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#2
La forêt de Korri, c'est comme Pelethor qu'aurait des flatulence se disait Priscilla. Ça ressemble à la maison, ça sent la maison, mais ça a cet arrière gout de rat crevé qui vous reste dans la gorge à chaque fois que vous inspirez. Puis ça manque de sentiers.
Elle avait dû suivre le mouvement. Parce qu'Almeria l'avait décidé. Parce qu'Adraste était d'accord. Parce qu'il était certainement question d'honneur, de vengeance et de tout un tas de chose casse-bonbons de grandes personnes responsables. Elle n'était là que parce qu'elle n'avait pas voulu rester seule au bercail. Misérable jusqu'au bout du monde mais rassurée par les sabots qui l'entouraient.

Ils étaient beaux ces centaures, à défaut d'être nombreux, avec leurs armures de clair de lune astiquées au glaviot et leurs talismans lunaires qui scintillaient si joliment sous la douce lumière d'Aletheria. Il n'y a pas terrain plus fertile qu'un champ de bataille gorgé de sang pour faire éclore la camaraderie. En territoire ennemi on se racrochait à son voisin, fut-il honi au bercail. Même Aioros ne la révulsait plus.*

Les combattants tombaient de part et d'autre. Pas de grosse charge, non, plutôt une répétition de petites escarmouches qui minaient le sommeil et rendaient fous les guerriers lourdement armurés. Comme le Sieur Dal'Vë qui, cette fois-ci, n'eut pas le cul bordé de loukoums. Un coup à vous fouetter le moral et vous rendre plus alerte pour la journée. Car déjà les branchages du lointain semblaient se mouvoir dans leur direction.

Jusque là, ils tenaient bons.




*Non, c'est faux. Il est dégoutant.
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#3
Chemin faisant, le Sylvain maintenant bien connu des écureuils du Pelethor entendit le craquement de branches écrasées par les sabots ferrés. Une troupe qui poursuivait quelques fuyards basanés, galopant pour aller rendre aux alliés de leur ennemis l'avanie causée. Les adversaires de nos ennemis n'étant rarement nos amis, et voyant que le haut de la tenue n'était toujours pas de de mise chez les centaures, Swann trouva qu'il y avait un intérêt modique à participer à leur équipée, proposant sur le champ ses services d'éclaireur avisé.


Un petit bois entre la grande ville ruinée et la petite bourgade décavée fut parfait. Une bestiole qui ressemblait plus a une Sylvaine commune qu'aux guenuches velues auxquelles ils s'attendait en territoire bestial vint a passer. Son regard d'aigle et sa froideur lui transpercèrent le cœur, mais l'arc de Swann, déjà tendu pourtant, ne vibra point. Un autre déjà se pointait, son agresseur de la tour des mages, quelle chance, Evenisse était sauvée.

Il transperça le bougre, et personne ne semblât s'en offusquer. Mais l'alerte devait avoir été donnée, car déjà une horde répugnante déferlait. A l'arrière une poule caquetait, elle eût l'honneur d'être la seconde tuée.

Mais de partout les bêtes accouraient, reniflant, encore sans le trouver. Les Sylvains présents n'étaient pas très nombreux, on pouvait les compter sur la moitié des sabots d'un centaure sain, ou réciproquement sur les seins d'une cent… enfin bref, ils étaient deux. En danger.

Dans un acte pour le moins héroïque, certes accompagné d'une déclaration moins rhétorique, qui traduirait durant les millénaires à venir ou au minimum jusqu'au coucher du soleil dans un bain de sang l'honneur et la rusticité des centaures, Aegon fit barrage de son imposante stature d'étalon bien cambré (oui, j'ai bien dit cambré) pour protéger la jeune elfe coincée entre les hommes-bêtes et les homme-chevaux.
Pour elle, Halista avait intercédé.
Pour lui, non.
Elle devait lui en vouloir pour sa dernière calembredaine attribuée à son fessier. Elle devait vraiment lui en vouloir, car le plus horrible des passants, dont l'exhalaison seule aurait suffit à tuer, l'empoigna de son harpon pour l'extraire de son taillis. Jamais à l'avenir l'elfe ne pourrait humer pire odeur, il en était certain. Mais les grognements du ballot révélèrent par son haleine que finalement il s'était trompé sur ce point. A partir de cet instant, l'éclaireur ne comprit plus vraiment ce qui lui arrivait. D'un mouvement rotatif du harpon, l'elfe s'envola, interceptant dans sa trajectoire la volée de flèche de la guenuche glabre.

Son unique collègue présente s'approcha de lui, alors qu'on l'emportait quasi-inanimé, percé de part en part. Il imaginait déjà, à moitié dans un rêve, que la jolie blonde allait le consoler d'une étreinte qui presserait l'arabesque de sa poitrine opaline contre son plastron tressé, mais là encore il se trompait. La dernière parole qu'il entendit, était celle de l'usurière qui lui cria « Eh ! l'emmenez pas tout de suite, il me doit encore huit pièces d'or !! Plus les intérêts ! ».

Ce fut court mais intense.
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#4
Depuis le jour du départ vers Korri, Aioros, jusque là jovial et encore dans l'euphorie d'avoir retrouvé [son] pote l'ours, vivait un phénomène intérieur qui aurait pu le troubler si le phénomène en lui même n'annihilait ce trouble.

Pendant le trajet parfois,il lui semblait que la déesse lui parlait, qu'une litanie s'emparait de lui. Les battements de son cœur suivaient alors la voix qui le dirigeait et l'accaparait. Son trot, habituellement courts et lent, dépassait les galops tactiques du reste de "la chevauchée + guests" et il fut le premier à dépasser le ruisseau qui borde Korrikiki.
La litanie qui le menait n'était pas exactement la déesse, ce qu'en fait Aioros vivait était une résurgence de sa jeunesse. il commençait à se souvenir de la prière de combat secrète des sagittaires du temple. (La diction mentale de cette prière demande tellement de concentration et d'efforts, qu'elle est impossible à retranscrire...désolé)

"Korri ! Korrikiki ! " chantait-il sur une partition de son "invention" dont la ressemblance assumée avec une célèbre mélodie paillarde fit se cabrer sa petite "folle du dessert" qui de dégoût décida de participer à la défense de l'attaque au lieu de participer à l'attaque de la défense.

Aioros, bien que toujours jovial et potachant sans cesse avec [son] pote l'ours, n'en demeurait pas moins sous l'emprise de la litanie guerrière qui l'aiguillonnait et se retrouva en une après midi seul avec Chinkatchook au milieu du camp de tentes auquel l'odeur de mort et les volutes fumées acres donnaient de l'épaisseur. Avec une fumée comme celle-ci, le campement des animaux maudits prenait de l'envergure et tout les deux-jambes du coin allaient rappliquer pour savoir qui fait un barbecue dans la forêt.

"Nox'Ubah !!" cria-t-il en sortant du bois qui borde le terrier alors encore intact.

Les flèches qu'il tira sur un des gros loups en armure, gardiens impressionnants pour un camping sans taverne, se fichèrent toutes dans son bouclier. Aioros s'arrêta, se lécha les doigts et repris sa position de tir.
et ils continua à prier en confiance pour la mort de ses ennemis.

En regardant attentivement les flammes, il s'aperçu qu'elles étaient bleues.
Un feu rédempteur.
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#5
Eltiri. Un village en ruine, ou une ruine en village ? Qu'importe. Bientôt il n'en resterait plus qu'une ruine sans village.

L'attaque à deux reprises du village centaure, par les humains cramés et les humains dégénérés avait laissé une rancœur amère parmi les centaure. Sans aucune raison, sans aucune revendication officielle, les humains étaient venus visiter, piller, et souiller l'innocent village des hexapodes. Au final, ces deux attaques s'étaient soldées par de cuisantes défaites des humanoïdes, mais aujourd'hui, c'était aux hommes bêtes de payer le prix du sang.

Sang sommation, sang revendication, sang pour sang vengeance, ...

Entrée dans Eltiri, Athelia alluma des torches, qu'elle déposa à la base des toits de chaume des bâtiments encore debout, afin de propager l'incendie d'un bâtiment à l'autre. Les gardes, à moins que ce ne soit des loups garou, ne semblaient pas apprécier la vue du feu. Une fois sa ballade incendiaire achevée, Athelia utilisa la magie de la déesse pour anéantir l'essence vitale d'un des gardes, en savourant le spectacle de cette délicieuse lumière bleutée consumant la créature, bercée par le doux crépitement des flammes s'élevant des chaumières.
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#6

Almeria fut heureuse de voir apparaître Athelia, la prêtresse qui dirigeait l'autre troupe guerrière venait sans doute voir ce qu'il en était des combats dans Eltiri et féliciter la robustesse de Calypso qui s'était si bien cabrée et avait tant ruée pour protéger les assaillants des gardes.

Almeria priait pour que la nouvelle journée porte ses fruits, et que les flèches et javelots plantés la veille permettent de moissonner les vies des robustes défenseurs d'Eltiri. Se faisant elle vit Athelia poursuivre la mise à feu des huttes initiée plus tôt par le groupe et achever le travail de la journée précédente en mettant fin aux souffrances du garde qui vacillait et ne parvenait à choir maintenu qu'il était par les divers projectiles reçus et lui servait tantôt de pal, tantôt de trépied...

Sous la lumière bleutée des flammes qui montaient au ciel et réchauffaient l'atmosphère tout en illuminant Aletheria, Almeria décocha une pluie de flèche sur les deux gardes encore debout... Les quatre projectiles se multiplièrent au moment de s'abattre sur les deux défenseurs encore debout, mais tous se fichèrent dans leurs boucliers. Leur sang ne coulait pas encore mais les efforts déployés pour parvenir à cette étonnante et surréaliste parade participerait, sans nul doute, à leur épuisement qui les conduira à leur perte... Almeria s'appliqua alors pour lancer deux autres projectiles supplémentaires sur le plus proche des deux gardes, l'un fut paré, l'autre le transperça et fit une brèche dans son armure par laquelle la sève de vie rougeâtre s'échappait...

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#7
Calypso ne s'était jamais éloignée aussi loin de sa ville natale. Mais l'alliance des bêtes-hommes et des hélions était venu à deux reprises menacer sa famille, ses voisins, ses amis. Il fallait donc les faire payer.

Une fois à l'intérieur d'Eltiri, Calypso avait assumé la lourde tâche de résister aux assaults des gardes de Korri. Ces bêtes n'avaient rien d'humains et ne méritaient que la mort. Trois d'entre eux, armés de leurs longs couteaux avaient entourés Calypso. La jeune centaure se défendait en les gardant à distance avec sa vouge et parant leurs coups avec son bouclier. Mais ces bêtes immondes touchèrent leurs cibles à plusieurs reprises. La robe blanche de Calypso était tâchée de son propre sang.

Ces immondités allaient payer. Pour ces coups de couteaux et pour les attaques sur Entha Kaldora. Les compagnons de sa guilde et de La Chevauchée Rédemptrice tirait flèches et javelots sur les bêtes qui entouraient Calypso, les lanceurs de sorts se mirent aussi de la partie. Les bêtes agiles évitaient souvent les attaques, mais ils ne pouvaient échapper à la fureur de vengeance des Centaures aidés par quelques Elfes Sylvains.

Lorsqu'un des garde fût terrassé, quelques centaures commencèrent à mettre feu au village, même si cet endroit était plus ruines que village, il y avait tout de même quelques huttes, et bien sûr la forêt qui l'entourrait brûlerait très bien. Calypso elle, lanca son bouclier et sa vouge de côté et empoigna sa longue lance blanche. Un air de rage et de désir de massacre sur le visage!

"Je vais vous embrocher, bêtes affreuses que vous êtes! Vous méritez la mort!"

La centaure galopa vers un garde et le transperça avec sa lance! Puis, tout en gardant la lance bien plantée dans le corps du loup, elle l'enfonça davantage, jusqu'à ce que le visage de la centaure se retrouve à seulement quelques centimètres du loup agonisant.

"Laissez-nous en paix, ou subissez notre courroux!!
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#8
Le centaure était arrivé devant le village, après une bref hésitation entre attaquer les gardes dans le village ou rester dehors et retarder les renforts, le centaure lança une pièce d'or et tira à pile ou face. La déesse lui avait indiqué le village, ainsi soit il.

C'était sa première visite dans un village ennemi, et le village n'était pas du tout comme Entha, il n'y avait que des ruines et de petites huttes . Les ruines semblaient plutôt anciennes, ce n'était pas l'oeuvre de ses freres et soeurs, les huttes semblaient plus récentes et pour le moment, elles étaient encore debout, par contre la paille prend facilement feu.

L'émissaire s'était rapproché des ruines et des huttes afin de voir si les villageois s'étaient réfugiés dedans, lorsqu'un centaure commença à mettre le feu au village, avant que le centaure n'ai pu savoir si les huttes étaient remplis, le feu entoura Dorémi.

[Image: 795459feuvillage.png]

Si je tiens l'idiot qui m'a entouré de feu, incendiaires de bas étages va.
Le centaure toqua une dernière fois au niveau de la hutte.

Un conseil, si vous tenez à la vie, sortez de là. Sinon vous allez mourir bruler.
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#9
.. du coté de Jada ..

-" tu trouves pas que ça sent le brulé ? "
S'adressant a un garde à demi endormi, Baba s'inquiétait d'une odeur légère qui accompagnait la brume du crépuscule.
Il était de retour à Jada depuis peu, sollicité par quelques sommités locales au sujet de tensions en lisière de jungle, il avait du interrompre un voyage dans le désert de Salith.
Malgré tout il appréciait la quiétude et le fourmillement de vie de la forêt de Korri, ici les oiseaux colorés, les colonies d'insectes, ici les prédateurs nocturnes qui commençaient leur chasse, là les gibiers qui préparaient leur couche ; c'était une heure particulière où il était bon d'avoir les sens ouverts tant la majesté de la jungle se révélait dans toute sa luxuriante richesse.
-" Nan, ch' sent rien, mais ça doit venir du campement d'Eltiri, y'avait des cris tout à l'heure... z' ont dus attraper un gros truc, un éléphant ch'sais pas..y font surement la fête " prononça le garde dans un bâillement.
" vais marquer.. tu me remplaces un moment prêtre ?"

Heureusement que nous avons peu de prédateurs pensa le guérisseur " oui oui, va pisser je reste là, il fait bon ce soir " .
Sans être dupe, il se doutait bien que le garde ferait sans doutes un arrêt à la taverne, son haleine avinée ne trompait pas un vieux singe. il repartit dans ses pensées et ferma un instant les yeux, assis sur un gros tronc tombé.
l'odeur de feu semblait avoir disparue, noyée qu'elle était dans les exhalations de fleurs exotiques et d'humus.

Quelques instants plus tard Baba perçu un craquement qui provenait de la forêt, quelque chose se déplaçait, tendant l'oreille il perçu un deuxième bruit suivi d'un souffle souffreteux.
-" qu'est-ce que ... qui va là !? attention le garde revient ! " * merde se dit Baba, quel con ça va savoir que je suis pas dangereux !* "j'vous préviens j'suis armé ! annoncez vous !"

surgissant dans la faible lueur d'un brasero, un chasseur du clan d'Eltiri visiblement bléssé et choqué tentait de trainer le corps inerte d'un garde du même village " j'suis p'tet suivi ! vous faites quoi là !? aidez moi ! "
le chasseur semblait avoir perdu le contrôle de lui-même, il bredouillait avec le regard exorbité, à peine capable de prononcer quelques mots et en désignant la jungle d'un doigt tremblant :
-" mais pourquoi vous restez là !? y'en a plein ! ils arrivent ! c'est des fous ! "
manquant de s'étrangler en parlant le chasseur partit en quinte de toux alors que Baba se penchait sur le corps inanimé.

Une large blessure avait ouvert le torse du malheureux laissant apparaitre ses côtes, des traces de brulure marquaient son pelage épais et il lui manquait une main..sur le trajet, la perte de sang avait du être fatale.
-" par Estalia ! il est mort ! " dit le prêtre en se tournant vers le rescapé. "dis moi ! parles bon sang !"

reprenant son souffle, le chasseur s'expliqua :
-" l'alerte a été donnée il y a un moment déjà ! on a pas pu tenir, c'est des centaures, pleins ! des brutes qui ont attaqués de nuit, ... il n'y a plus désormais qu'une poignée d'entre nous mais ils ne tiendront pas " *tusss- tuss- toussss*

" ils ont une machine de guerre ! ça balance des lances grandes comme toi et ça a cloué des gardes contre des troncs à deux mètres du sol ! "
dit-il, manifestement en proie à une effarante folie.

-"bonne mère" , Baba était pétrifié .
" il faut donner l'alerte ! c'est des barjots !" poursuivi le chasseur en tentant de se relever " ils sont en armure d'acier et ils brillent de magie !ils ont pleins de pattes ! ils sont sans pitié ils vont tout bruler !" *tusss-tusss-raaaaah

" Mais comment ça se fait que personne ne vient ! y'a qu'une poignée de braves sur place, bléssés pour la plupart .. et il y a des Hélions mais trop peu ! "

empli d'effroi et de terreur, prenant maintenant la pleine mesure des 'quelques problèmes aux frontières', Baba se retourna pour prévenir au plus vite les héros de Korri.

AUX ARMES ! AUX ARMES !

les petits velus devant et les grands spongieux derrière !
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#10
Alors que les gardes passaient de vie à trépas et que l'odeur de leur désespoir se répandait au même rythme que celui de la fumée bleutée s'échappant des huttes, Aioros s'emporta et l'opprobre qu'il jeta avec force sur les dernières traces de vie qui restaient dans ce coin de forêt vaguement aménagé peu se traduire comme ça :

"Peuples maudits, repentez-vous ! Vous êtes coupables et condamnés d'avoir laissé faire. D'avoir laissé la Carmalia, l'Ordre et l'Oussoud Ashams égorger nos fils et nos compagnes !"
"Vos regards complices sont désolants et vous retournerez aux profondeurs de la forêt ou serez châtiés par mes frères et sœurs ! Nous vous laissons soin de réfléchir à l'influence sur votre destin de laisser des criminels accomplir leurs pervers forfaits chez des gens qui, vous le voyez clairement à présent ne font pas dans le détail lorsqu'il s'agit d'adresser un message politique. Ce que nous vous faisons aujourd'hui vous montre le danger pour votre peuple de se laisser mener par les infectes hommes du désert."

Une fois cela dit, il se pencha sur la deuxième chose qu'il avait à faire maintenant que les gardes rampaient dans leur propre sang : fouiller les décombres à la recherche de totems à briser...peu-t-être que la gemme qui lui permettrait de connaître une deuxième jeunesse se trouvai dans un de ces totems hérétique. C'est donc les mains pleines de suie et la bouche encore baveuse d'avoir parlé si fort qu'il remisa ses flèches spéciales ainsi que son arc afin de pouvoir fouiller convenablement les restes fumants des décombres.
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#11
Les habitants d'Eltiri avaient fuit.
Les gardes d'Eltiri étaient morts.
Les flammes d'Eltiri se propageaient.

Eltiri n'était plus que ruine, incendie et désolation. Le courroux des centaures s'était répandu dans le village, grâce à l'aide de leurs alliés Sylvains.

A ses portes s'entassaient les corps de valeureux combattants, des deux camps, morts pour protéger leurs terres. Elfes sylvains et centaures avaient traversé les plaines et s'étaient ligués contre les hommes, qui avaient par deux fois osé profané la forêt sacrée de Kaldorra.

[Image: Champ_de_bataille_de_Spion-Kopje.jpg]
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#12

L'incendie prenait des proportions importantes, les centaures souffraient de la chaleur, la fumée brouillait leur vue et leur sens, les Hélions mécréants adorateurs de l'astre solaire semblaient ragaillardis par la température élevée et leurs mesquineries de camouflés étaient renforcés par l'épais brouillard formé par les fumées retenues dans les sous bois...

Almeria ne regrettait pas d'avoir mis le feu aux huttes pour purifier les lieux mais jamais elle n'avait imaginée que le vent pourrait attiser à ce point l'incendie dans l'épaisseur de la forêt... elle se demandait même si les Hélions n'attisaient pas la chose pour faire oublier aux Hommes Bêtes leur fourberie et que leur colère se concentre toute entière sur les protégés d'Aletheria, tout en tirant partie des effets de l'incendie pour leur compte et leur survie...

Le combat se poursuivait et allait se poursuivre encore de longues heures... la troupe victorieuse allait devoir regagner ses Terres, soit par l'art de la Guerre soit par la grâce d'Aletheria...

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#13
Shraleith étais joyeux. Pour la première fois il se trouvait sur un véritable champ de bataille. La crainte emplissait certes son cœur. La crainte pour sa vie, pour celle de ses compagnons et pour Eltiriri. Il espérait que les habitants avaient pu fuir avant qu'ils ne reçoivent la mort portés par les quatre pattes. Mais son désir profond était de se battre, de faire couler le sang et de laisser libre cours à rage.

Réprimant ses envies de charge effrénée au cœur du groupe adverse Shraleith s'avança avec circonspection. Il n'était pas un guerrier d'exception et le savait. Ce n'est pas pour autant qu'il éviterait les combats mais mourir avant d'avoir fait couler le sang serais bien triste. Avant et reculant pour rester hors de portée il guettait le bon moment pour frapper.

Evenisse lui offrit une occasion en lâchant une salve sur une quadrupède. Celle-ci accusa le choc et présenter des signes de faiblesses. Sans réfléchir Shraleith chargea et porta un coup violent de toutes ses forces. Grâce à l'élan de sa charge son premier coup transperça l'armure en plein ventre. Puis un deuxième coup suivit visant cette fois ci le cou. Gravement atteinte la quadrupéde, commença par trembler puis s'écroula.


Le sauvageon lança a sa victime : Ta souffrance emplit mon cœur de joie même si ton sang avarié ne pourra jamais rembourser celui de mes compagnons. J'espère que tu as un enfant qui connaitra lui aussi la douleur de perdre sa famille.


Shraleith cracha sur le corps avant de lécher le sang recouvrant la tête de son harpon. Regardant autour de lui il se rendit compte qu'il avait avancée sans faire attention aux restes du combat. Hélas un champ de bataille n'est pas un duel.


Je crains devoir remettre le festin à plus tard. Dommage elle avait bon gout.

Sur ces mots Shraleith se retourna en entendant vibrer un projectile derrière lui.
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#14

L'incendie faisait rage, les huttes s'effondraient, le métal grinçait avant de se tordre, les pierres étaient portées à de telles températures qu'elles fondaient... Eltiri n'était plus qu'un amas de cendres que le vent dispersaient et emportaient... répandant l'incendie encore plus loin dans la forêt...

Une troupe conséquente arrivait par le sud, les bestiaux bipèdes arrivaient en force, allaient -ils tenter de maitriser l'incendie ou laisser leur territoire en proie aux flammes pour tenter de soulager leur colère sur les quelques centaures qui demeuraient encore sur leur terre pour faire face aux hélions. Décidément ceux là ne souhaitaient que la ruine de leurs alliés....
Après être venus narguer et provoquer les centaures sur leurs terres, puis les avoir entraînés à Eltiri, les voilà qui maintenaient les combats aux portes de l'avant poste en flammes au lieu d'aider à maîtriser l'incendie et ainsi limiter les conséquences de leur stratégie désastreuse pour leurs partenaires...

Décidément avec des alliés comme les impies solaires, nul besoin d'ennemis pour les bipèdes, Almeria louait Aletheria que les alliés sylvestres soient d'une loyauté et d'une sincérité bien différente.

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#15
Le centaure fut le dernier à quitter le brasier, les flammes s'élevaient dans le ciel, Les hommes bêtes étaient déjà au niveau de leur village et certains hélions trainaient encore dans le coin.
Lorsqu'il fut en dehors du village, le centaure aperçu l'héllionne qui l'avait mis à mal lors de la précédente rencontre et exécuta sa vengeance quitte à rompre sa position de combat.


EDIT: post modifié
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#16
Heureusement, le courageux peuple du désert avait su réagir à temps pour empêcher les vils quadrupèdes de s'enfoncer plus en avant dans la jungle de Korri, évitant ainsi la mort de nombreux innocents.
Pourquoi tuer si ce n'est pour manger ?
L'alliance qui unissait les hommes-bêtes et les Hélions était inscrit dans le plus dur des marbres, c'était désormais une certitude.

l'avant poste de Jada était en flamme, sa fumée âcre se rependait dans la pénombre du soir imposant aux animaux la peur et le silence. Jamais Baba n'avait perçu un tel poids dans une jungle qui en temps normal était le terrain de jeu d'une multitudes d'espèces.
Pas un singe hurleur, ni un toucan, aucun lémurien farceur, même les prédateurs restaient à l'écart du charnier. Même les moustiques s'étaient retirés dans les profondeurs de la foret, dédaignant les cadavres encore tièdes.
La vision n'était que pure horreur ! La foret d'émeraude resterait longtemps marquée par cette bataille inégale où l'absence de compassion s'était particulièrement illustrée.

-" Plus hargneux que des loups affamés, plus cruels que des gnolls ... "

Mais qu'est-ce qui avait pu faire sortir les centaures de leur forêt, pourquoi s'étaient-ils livrés à pareil massacre, tuant femmes et enfants, désacralisant et ruinant tout sur leur funeste passage ?
Les larmes froides de l'impuissance coulaient sur le visage parcheminé du vieux guérisseur, anéanti par une telle démonstration de barbarie, il regarda les corps déchiquetés de ses frères, longtemps, trés longtemps, jusqu'à la nausée. Il fixait les images dans sa mémoire pour ne jamais oublier l'hideuse gueule monstrueuse de la guerre, bien plus abjecte que le visage de la mort.
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#17

Les flammes s'étaient propagées à grande vitesse aux portes d'Eltiri, Almeria avait reçu un jeune arbre sur la croupe. Malgré son dos meurtri elle effectua une roulade pour éteindre le feu qui dévorait ses poils et sa peau...

Malgré la douleur et l'aveuglement qui l'avait frappé peu après que Khalid ait agressé Erymeus, elle avait pris pour cible Anwar et contribué à renvoyer le séide solaire chez lui.

Ce faisant elle se savait perdue mais elle espérait pouvoir ramasser quelques objets au sol en attendant la mort.
Les forces qui seraient à l'oeuvre contre elle laisseraient peut être ainsi échapper quelques uns de ses compagnons qui avaient déjà pris quelques distance, elle était bien seule sur les berges maintenant...

Elle pria Aletheria pour que le repos vienne mais que les autres puissent s'en tirer... elle pria pour que le siège de la guilde voit bientôt le jour...

Puis ce fut l'assaut, la curée pour ses adversaires, un à un ils approchaient à pas de loup mais leur odeur relayée par le vent les signalaient à ses naseaux,

Elle regarda Radoc qui la narguait depuis sa position au sud d'elle, un trait mortel l'atteignit mais elle parvint à contenir la douleur et maîtriser sa peur du néant, elle demeurait debout...
Puis se fut le tour d'Eldritch de fondre sur elle, le harpon haut, la charge fut lourde mais bien qu'elle recula quelque peu elle ne céda point. Deux terribles coups vinrent alors s'écraser sur son garrot et son flanc, les pattes plièrent mais elle ne chut pas...
Un trait venu de nul par l'atteignit alors, cherchant son nouvel assaillant, Almeria découvrit le rictus d'Erki qui pensait sans doute venir à bout de sa résistance... le tir fut un peu court et laissa Almeria chancelante, pantelante, les sabots semblaient ne plus être sur les berges mais sur des pavés détrempés... à chaque mouvement elle craignait de choir devant son adversaire qui cessa ses assauts.
Enfin, elle vit Ragold s'approcher, l'œil malicieux et le sourie sadique aux lèvres... elle savait qu'elle ne pourrait cette fois en supporter plus, ses amis devraient maintenant résister à la chasse, elle espérait juste leur avoir donné un répit... Le rayon la frappa au dessus des naseaux, sous les yeux l'aveuglant définitivement, elle se cabra puis s'effondra dans un souffle...

Almeria s'éveilla au temple, elle chercha du regard ses amis qui avaient été vaincu avant elle, peu de personnes étaient au temple cela la rassura, les pertes avaient été conséquente chez l'ennemi, chez eux la fin fut douloureuse mais peu importait, la mission de rédemption avaient été menée à bien... Sereine, Almeria se laissa aller à un sommeil réparateur...

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#18
Sauvé...
De justesse mais sauvé quand même.Je suis l'un de deux seul survivant de ma race à être encore debout après le carnage fait par les centaure.
Ils étaient venu juste après notre attaque sur leur village...le campement des Sithi étant beaucoup plus proche que notre avant poste il avaient donc privilégié une vengeance rapide et indirecte.
Le nombre de cadavre avait rapidement grimpé... principalement dans notre camp et celui de nos alliés car les renforts tardaient à venir.Leur folie meurtrière les avait poussé jusqu'à brulé le village et les arbres alentours... quelques sylvains les accompagnaient même dans leur besogne...que ces être moitié chevaux dans leur haine cherchent à tout détruire cela pouvait presque se comprendre mais pourquoi les sylvains acceptaient ils ainsi que le feu se propage à la foret sans rien dire?

C'était une question qui n'aurait jamais de réponse car tous les elfes présent finirent par périr, emporté par la contre attaque tardive mais efficace venue de Jada. Les centaures reculaient...à moitié de par le fait que leur forfait était accompli et d'autre part car leur sous nombre devenait évident.
Ce fut pour moi l'occasion d'abattre une centaure de mes mains; je n'aimais pas spécialement le meurtre aussi ne pris je aucun plaisir particulier à la terrasser, ce n'était qu'une étape nécessaire pour repousser l'envahisseur.

Il ne restait au final qu'un seul centaure, le plus résistant de tous, quasi invulnérable aux attaques voir immortel...le capturer aurait permis d'adoucir les choses, il aurait pu servir de monnaie d'échange, une rançon aurait pu être payé en échange de sa libération.

L'idée était séduisante mais il fallait immobiliser complètement la bête..épuisée elle se trouvait non loin de là.

Ne le tuez pas, sa capture vous sera utile.

Au moment ou ces mots furent dit, l'épéiste centaure tomba, achevé par une javeline.
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