Gal'bar Pied-de-feu
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Un elfe s'avança au milieu de la place.
Il était vêtu de vêtements soignés et luxueux, et portait autour de son cou ainsi qu'à ses doigts, plusieurs bracelets, bagues, colliers et pendentifs en tout genre.
Le visage impeccable quoiqu'un peu usé par le temps, il regarda la foule avec impassibilité mais intérêt, puis se hissant sur un promontoire, héla les personnes alentours de sa puissante voix :
-Cher peuple des elfes, moi, Beali Elemoti, maître de la noble et puissante famille des Elemoti, propose une importante récompense pour la ou les personnes qui arriveront à me débarrasser d'une affreuse et cruelle créature qui sévit au sein de la campagne.
Un murmure d'effroi parcourut la foule… tout le monde avait entendu parler de cette rumeur, de cette créature qui dévore les voyageurs et va même jusque dans les villages pour aller éventrer ses proies et pour assouvir sa faim...
Puis, une jeune personne demanda :
-Quelle sera donc cette récompense ?
Beali posa son regard dur et sévère sur le jeune elfe, qui d'instinct, recula d'un pas.
-La récompense sera à la hauteur des nobles guerriers qui arriveront à me débarrasser de cette abomination. Je juge à la valeur de ce service rendu à hauteur de 1000 couronnes. Quelle tristesse qu'il faille motiver les elfes par l'appât du gain...
Puis, levant sa main constellée de bagues brillantes pour mettre fin à sa déclaration, il dit :
-Qu'on prévienne les aventuriers des alentours ! Informez-les de ma proposition, mais prévenez-les également : cette créature est aussi vive et puissante qu'un démon… qu'ils prennent garde.
D'autres auparavant ont essayé de mettre fin à cette nuisance sans nom... et ils l'ont payé de leur vie.
Puis regardant la foule d'un regard empreint de douleur et de tristesse, dit:
-Et une de ces personnes était mon fils...
La place pétrifiée et émue par cet aveu, Beali Elemoti descendit de son promontoire, et s'éloigna lentement de la place, sous les regards stupéfaits mais également intéressés de certains passants et commerçants.
Galiena Dael'Nabar
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La foule subjuguée par le discours du noble comportait peu d'aventuriers. Au milieu de celle-ci, Galiena avait eu le temps d'observé les gens présents. Personne ne s'était approchée d'elle, peut-être était-ce à cause de son aspect d'ermite et l'odeur de moisi.
Le discours fini, elle se dirigea vers le noble avec l'intention de lui proposer ses services. Cette abomination est une erreur de la nature, et cela horripilait. Lorsqu'elle s'approcha de lui, celui-ci fit demi-tour, pour constater avec effroi que l'auteur des nuisances olfactives le suivait. Reculant d'un pas, avec un sourire mielleux, il dit.
Bien le bonjour, vous désirez combattre l'abomination ?
Galiena hocha la tête. Vue l'allure, le noble était heureux qu'elle n'ouvrit pas la bouche pour répondre.
Bien, je vous donne sur ce parchemin le lieu et l'horaire de rendez-vous.
Pour accompagner ses paroles, il tendit un parchemin à l'elfe. Elle le prit et fit un léger signe de main en guise de remerciement, puis disparut dans la foule.
Lyanor passait sur la place quand il vit un petit rassemblement d'Elfes autour d'un orateur.
Il soupira devant ce spectacle affligeant des crieurs et des curieux qui rappliquaient pour écouter avec leur avidité perverse les nouvelles fraiches de la campagne.
<< N'ont-ils rien d'autre à faire? >> pensa-t-il. << Rares sont les nouvelles de la campagne qui soient vraiment dignes d'intérêt... Sauf pour les apprentis-aventuriers en quête de frissons qui ne pensent qu'a risquer leur vie stupidement. >>
Il se prit pourtant à écouter le discours du noble. Un intérêt grandissant naquit alors dans l'esprit du mage, qui s'approcha de l'attroupement.
Une fois le discours fini, Lyanor s'avança vers Beali Elemoti. Une Elfe dégageant une forte odeur de moisi lui passa devant et s'entretint brièvement avec l'auteur de la prime. Il attendit alors patiemment que toute odeur désagréable se soit dissipée avant d'interpeller le noble.
- Excusez-moi, Monsieur Elemoti.
Il s'inclina devant le noble, par politesse ou peut-être par habitude.
Beali Elemoti se retourna alors vers le jeune Elfe.
- Vous aussi, vous voulez chasser cette créature?
- Cela m'intéresse, en effet. Néanmoins, j'aimerais disposer du cadavre de la créature une fois que vous en aurez constaté la mort.
- Ma foi, voilà une demande bien étrange... Enfin, faites comme bon vous semble. Tout ce qui m'importe est que cette créature meurt, et le plus tôt sera le mieux. Tenez. Tout est indiqué sur ce parchemin.
Lyanor pris le parchemin que lui tendit le noble, s'inclina légèrement en signe de remerciement, puis disparut dans la foule.
Gal'bar Pied-de-feu
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L'espoir s'alluma enfin dans les yeux du vieil homme.
Enfin, des personnes qui voulaient venger son fils !
Beali se força à sourire malgré l'odeur nauséabonde de la cape que portait la guerrière, et tenta de dissimuler sa stupeur à l'étrange demande du deuxième elfe.
Il leur tendit à tous deux un parchemin cacheté à l'aide d'un sceau de cire rouge, sur lequel était inscrit un plan d'Ecridel, ainsi que les différentes zones où avait été aperçue la bête pointées en rouge.
Et les différentes notes inscrites sur le plan montraient vaguement que la Chose avait été vue à plusieurs endroits, mais dans le Nord essentiellement, cherchant toujours un abri pour se cacher le jour et pouvoir sortir chasser la nuit...
Un elfe s'avança hors de la foule et s'approcha de Beali Elemoti.
-Salutation, je me présente, Elias Calessan, je viens au nom de la compagnie de la flèche d'argent pour vous assurer de son engagement dans la traque de la créature.
-Une Compagnie ? Fort bien, c'est encourageant ! Tenez, vous trouverez dans ce parchemin tout ce que nous savons sur l'abomination. Bonne chance et que Fryelund vous protège, vous et vos compagnons.
Elias prit le parchemin, fit demi-tour et s'éloigna tout en lisant les indications qui venaient de lui être fournies.
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Hrp : Bonsoir à tous.
Je me permets ce petit message pour vous demander d'arrêter de faire agir vous-même un PNJ. Parce que derrière ce PNJ on a placé un pauvre MJ qui ne demande qu'à faire ses preuves, et qui serait bien content de pouvoir vous répondre comme il l'entend.
Cet événement n'est pas l'initiative personnelle d'un joueur : il est organisé par l'animation, en la personne d'Orryk.
Merci donc de ne pas prendre trop de liberté par rapport à ça.
Galiena Dael'Nabar
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Après avoir attendu que les autres candidats se manifestent pour cette chasse à la bête, Galiena convint que l'elfe au teint pâle et au regard empli de tristesse, qui venait de discuter avec le noble, (HRP : Lyanor, voir sa description) avait l'air d'être de bonne compagnie. Elle le suivit dans la foule et dès qu'elle put, elle se plaça devant lui et pointa sur le parchemin confié par Beali le point le plus au nord et le plus loin éloigné de la ville.
Comme à son habitude, elle attendit patiemment sa réaction de l'elfe.
Lyanor, qui lisait les annotations de parchemin tout en marchant, commençait à s'éloigner de la place quand une odeur de moisi vint à nouveau lui chatouiller les narines.
Il jeta un regard furtif derrière lui pour voir si la ranger malodorante le suivait, et il fut légèrement surprit de se retrouver nez à nez avec elle quand il regarda à nouveau devant lui.
Contenant sa surprise du mieux qu'il le pu, Lyanor jaugea Galiena des pieds à la tête. Il trouvait étrange qu'une Elfe porte des vêtements à l'aspect si vieux. Sa coiffure en bataille et sa longue cape à l'odeur nauséabonde n'arrangeait rien.
Elle semblait nullement se soucier de son apparence, que Lyanor trouvait repoussante. Cette Elfe avait un air sauvage, bien éloigné de la sophistication usuelle des Elfes, et cela l'intriguait.
Néanmoins, elle semblait avoir déjà passé beaucoup de temps en dehors des murs de la ville, et Lyanor pensa que son expérience de la nature lui serait bien utile, même si l'idée de frayer avec elle ne l'enchantait pas beaucoup.
Regardant le point de la carte que Galiena lui indiquait, Lyanor sourit légèrement et regarda la ranger dans les yeux.
- Vous êtes arrivée à la même conclusion que moi sur l'endroit à fouiller. Vous êtes à la recherche de cette créature, vous aussi...
Que diriez-vous de nous associer, vous et moi? Nous aurons plus de chances de tuer cette bête, et nous partagerons la récompense de façon plus qu'avantageuse pour vous, Madame... Madame?
Lyanor afficha son plus beau sourire et attendit patiemment que l'Elfe lui dise son nom
Galiena Dael'Nabar
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Elle répondit sur un ton monocorde.
Galiena.
Sans prolonger la conversation, elle tourna les talons et prit la direction du nord, se frayant un chemin à travers la foule. Sans un regard en arrière, elle se rendit au point le plus au nord de la carte et le plus éloigné de la ville. Elle espérait que l'elfe qu'elle avait accosté la suivrait.
Ress sombrebrume
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L'elfe passa non loin de la foule écoutant l'elfe.
Lui même préféra tenir une certaine distance, et écouter la quête proposée
Chasser une créature... c'est intéressant
Il vit les personnes se préparer à cette aventure.
Laissons les débusquer ce monstre, s'il est aussi fort que cela, autant faire en sorte que des crétins l'appâtent... et meurent.
Immobile tel une Ombre, invisible aux yeux de tous sur la gargouille qui surplombait la place, un autre elfe ne ratait rien de la scène.
Par ces temps difficiles, la récompense était intéressante.
Mais ce n'était pas l'or qui l'intéressait le plus.
Pas la bête non plus...
L'instant suivant, il disparaissait sur les toits alentours
Ress sombrebrume
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Ress vu la créature.
Au delà de son apparences repoussante, il sentit la puissance de l'être... ainsi que son air affectif
Il pensa alors qu'il ne l'aurait pas par la force, mais par la ruse.
Essayer même d'amadouer, voir de dompter la créature
L'idée le séduisait.
Il sortit de son sac une ration de nourriture.
Et entreprit de la donner calmement à la créature.
Galiena Dael'Nabar
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Galiena combattait cette créature, mais l'entité réagissait différemment. Est la faim qui la tenaillait ? Cherchait-elle à tuer pour se procurer à manger ? Rien ne la blessait, pourtant, elle avait l'air de peu se rebiffer...
Elle ne semblait pas être une erreur de la nature, mais autre chose. Elle devait savoir si c'est la faim qui la poussait à agir de la sorte. Galiena déposa un jambon sur le sol près de la chose, puis s'éloigna...
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Ress ne put rien faire pour bloquer les griffes de la créature, qui lui laissèrent d'horribles marques sur le torse. Peut-être n'aurait-il pas dû s'approcher autant pour déposer la nourriture. Il n'eut que le temps de s'éloigner avant que la bête ne le frappe une fois encore.
Galiena imita son camarade, et sortit un imposant jambon de son sac. Plus vive, elle parvint à le déposer et à battre en retraite avant que les griffes de la bête ne lui déchirent la peau.
La Chose observa les Elfes qui se pressaient autour d'elle. Elle huma le jambon, comme pour s'assurer qu'il était comestible. Pour finalement le saisir entre ses mâchoires et bondir entre Ress et l'Elfe qui était à ses côtés. Tous deux se jetèrent au sol, croyant en une charge de la bête. Mais elle les ignora pour aller dévorer son jambon plus loin. Sans cesser de jeter des regards en coin aux Elfes.
Galiena Dael'Nabar
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Voyant la bête dévorer le jambon, Galiena comprit que la faim l'avait pousser à agir de la sorte. Un conseil de Molino lui revint en mémoire "Affamé, un animal peut devenir très dangereux, offre-lui un repas, et sa colère s'apaisera". Elle attendit hors de portée des griffes de la chose qu'elle ait fini son repas: la déranger pendant qu'elle dévorait les jambons est synonyme de mort.
Galiena posa délicatement ses armes sur le sol, puis s'approcha silencieusement, vers la bête repue, en restant bien visible. Elle écarta les bras, les paumes des mains orientées vers le ciel pour tenter d'apaiser cet esprit qui semblait corrompu. Pacifiste, elle marcha doucement, plongeant son regard dans celui de la créature, sondant ainsi les profondeurs de son âme.
L'elfe était déterminée et ne montrait aucune peur, bien que le danger soit présent. Elle craignait pour sa vie, mais révéler cette hantise pouvait effrayer la chose. Il fallait montrer qu'elle ne la craignait pas, qu'elle cherchait simplement à la comprendre.
Vanal voyait la scène en spectateur, il avait rangé son arc. Il se demandait ce que signifiait tout ceci: une bête ou bien quelque chose d'intelligent... un elfe? Cette possibilité lui faisait peur. Il voulait faire sortir cette idée de sa tête mais le doute planait encore et toujours dans son esprit.
Ress sombrebrume
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Grr... je viens d'oublier les règles les plus élémentaires. je suis sot.
Il y a trop d'elfes.
Mais je n'ai pas perdu mon temps.
Cette bestiole est fascinante.
Cette elfe également... Elle a du talent.
Non, c'est autre chose... Elle ne voit pas le monde comme les autres elfes.
Très intéressant, je vais devoir m'informer sur elle.
Les autres minables ne valent aucune considération.
Je vais attendre un peu, et me reposer.
je vais voir comment évolue cette histoire
Lentement, Ress recula.
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A peine la bête eut-elle fini la viande qu'on lui avait confiée qu'elle partit vers l'est, Fryelund seul sait où.
Hrp : je rends la main à Orryk.
Lyanor après un voyage à travers la nature qu'il trouvait plus que pénible, finit par arriver à l'endroit indiqué sur le parchemin comme étant le dernier lieu connu ou la bête était apparue.
Plusieurs autres Elfes se trouvaient également sur place, et la majorité d'entre eux semblaient dans un sale état.
Se déplaçant alors aussi silencieusement qu'il le pouvait, Lyanor se mit à chercher la bête des yeux, sans succès.
Il se rapprocha alors précautionneusement d'un Elfe et lui murmura :
- Alors, ou se trouve cette bête? S'est-elle échappée?
Fragorn marchait depuis plusieurs jours à travers la campagne d'Ecridel. Son bref séjour à Asteras ne lui avait guère permit de trouver ce qu'il cherchait. L'elfe s'était donc rendu à Tilador Erdana, mais il ne s'y était pas attardé, car là non plus, il ne trouva rien qui fit avancer sa quête mystérieuse. C'était ailleurs qu'il lui fallait chercher... Mais où? Lui même était bien incapable de le dire.
À Asteras, comme à Tilador Erdana, Fragorn avait remarqué de l'agitation. Une agitation inhabituelle, une peur proche de la panique, chez tous les habitants. La peur de quelque chose d'autre que la simple menace naine. Il se passait des choses surnaturelles dans la région. Mais, obnubilé par sa quête, l'elfe ne prit pas le temps de se renseigner sur la situation. Il ne lui restait plus qu'à chercher ailleurs.
Fragorn, faut de piste, décida de partir vers le Nord. En deux jours, il arriva dans une forêt comme il y en avait tant en Ecridel. Il découvrit à travers les arbres une grande clairière, au cœur de laquelle semblait se trouver une grotte menant vers quelque galerie souterraine. Fatigué, l'elfe décida de dormir à l'écart de la clairière, à l'abri des regards, afin d'être en forme pour explorer l'étrange caverne à son réveil.
Bien lui prit de ne pas dormir dans la clairière! Fragorn fut réveillé quelques heures plus tard par des grognements terrifiants. L'elfe se redressa et, le plus discrètement possible, empoigna son épée et jeta un regard en direction de la clairière. Une énorme bête, ou plutôt, un énorme monstre, hideux et répugnant, venait d'arriver. Malgré sa surprise, le voyageur eut le réflexe de se cacher derrière l'arbre avant que la chose ne le voit, et retint sa respiration autant qu'il le put. La bête ne sembla pas le remarquer.
Fragorn réfléchit rapidement à la situation. La bête allait probablement se cacher dans la caverne. Peut-être devait-il la suivre. La piste d'une telle créature ne pouvait qu'être intéressante. Qui savait quel mystère se cachait derrière tout cela? Quoi qu'il en soit, Fragorn comprenait enfin d'où venait l'agitation qu'il avait perçu dans les villes elfes. C'était sans doute cette chose qui semait la terreur.
"Reposons-nous encore un peu, et prions pour que la bête ne nous voit pas! Se dit l'elfe. Demain, nous chercherons à en savoir plus. Ah, si seulement je n'étais pas seul! Un peu d'aide ne serait pas de refus!"
Alors qu'elle sortait de l'armurerie ou elle avait dépensé ses maigres économies pour s'acheter des chausses et quelques renforts en cuir qui l'aiderait lorsqu'elle explorerait les alentours de la ville, Ehluine fut attirée par un placard visible sur la grande place. Elle s'arrêta quelques minutes pour lire l'annonce. Celle-ci parlait d'un monstre aperçut au nord de la ville et d'une récompense de mille couronnes.
Peu lui importait les couronnes! Mais voila qui pourrait lui permettre de montrer ce qu'elle valait. Elle nota mentalement le nom de la personne qui avait posté l'annonce, un certain Elemoti, rabattit sa capuche toute neuve et sortit furtivement par la sortie nord de la ville.
Peut être que la bête n'avait pas encore été trouvée, se dit-elle en pressant le pas.
Numitor était dans plongé dans un livre, aucune titre, rien, juste le numéro 90 sur la tranche, le livre semblait vieux et poussiéreux. Numitor lisait une page intitulé "La chose"
"Une créature quadrupède, à la fourrure mitée, les yeux d'un noir profond et malsain, un nez retroussé et écrasé, reniflant bruyamment l'air à la recherche d'une proie… Derrière ce visage de cauchemar, un corps maigre couvert de blessures diverses et d'infections, le pelage à certains endroits dénudé, la peau tendue à la limite du déchirement sur une colonne vertébrale se terminant en une longue et laide queue.
Cette vision d'horreur vous regarde avec un air affectif, ses longues dents pointues ne se découvrant que pour vous, une haleine pestilentielle vous frappe de plein fouet, les muscles des épaules saillant sous la peau fragile vous prouvent la puissance de cette abomination…"
Numitor s'arrêta soudain; il relut le paragraphe : "un corps maigre couvert de blessures diverses et d'infections, le pelage à certains endroits dénudé, la peau tendue à la limite du déchirement sur une colonne vertébrale se terminant en une longue et laide queue."
"Mais bien sur!!! songea-il avant de sortir un autre livre de son sac, intitulé "L'art de guérir". Oui, se dit il, ça serait possible...Mais comment faire ? Je suis à des lieues des forêts du Nord, et quand j'arriverai, il sera sans doute trop tard."
Numitor sortit une liasse de parchemin de son sac, et se mit à écrire, toujours le même message.
" L'animal est peut-être simplement blessé, soignons le, et il nous en sera peut être reconnaissant..."
Il se dirigea ensuite vers une personne, qui au vu de son habillement, était un professeur de mage, et qui marchait à grands pas vers la bibliothèque.
"_ S'il vous plaît ! dit Numitor
_ Oui ?"
Numitor lui murmura quelques mots.
"_Si je peux ? reprit le professeur, bien sûr que je le peux, mais voyez-vous, ce n'est pas mon métier"
Numitor lui redit quelques mots dans l'oreille.
"_ Ah, c'est urgent, bon, bon ne vous vexez pas, après tout..." rajouta l'enseignant. Il prit les parchemins, et d'un revers de la main, les envoya voler dans le ciel.
À la suite de la créature, Fragorn entra dans la caverne, non sans une certaine appréhension. Essayant de respirer le moins fort possible, se collant au mur, il priait intérieurement pour ne pas être repéré. Il faisait très sombre dans la grotte, et sa vision d'elfe ne lui permettait guère de voir au delà de dix mètres. C'est donc avec une grande peur, guettant le moindre son pouvant trahir la présence de la Chose, qu'il avança. Aucun son ne parvenait pourtant à ses oreilles, hormis les gouttes d'eau qui tombaient du plafond pour s'écraser au sol, ce qui ne faisait qu'angoisser l'elfe plus encore.
Soudain, Fragorn la vit. Elle était là. Juste devant lui. Ses yeux luisaient dans l'obscurité. Parvenant à vaincre l'effroi qui le paralysait, l'elfe eut le réflexe de se coller contre le mur et de se couvrir de sa cape noire. Ainsi, il espérait être invisible aux yeux de la bête. Priant pour que cette dernière n'ai pas un odorat suffisamment développé pour le sentir, il la vit s'approcher lentement.
"Vas-t-en! Pensait l'elfe comme si il cherchait à influencer l'esprit du monstre. Pars, retournes-toi et pars!
Mais la Chose ne partait pas. Elle continuait de s'approcher, lentement, inexorablement, comme un fauve s'apprêtant à bondir sur sa proie. Puis, soudain, elle passa à l'attaque. La Chose, d'un seul bond, fondit sur l'elfe et le jeta à terre. Ce dernier n'eut que le temps de dégainer sa dague pour la planter dans la patte de la bête. La dague ne pénétra même pas la chaire de la créature, mais celle-ci eut tout de même un mouvement de recul et se montra plus méfiante envers cette proie capable de se défendre. En fait, il sembla à l'elfe que la chose ne cherchait pas à le tuer parce qu'il était une simple proie. Il lui semblait plutôt qu'elle ne cherchait qu'à défendre désespérément quelque chose... ou quelqu'un!
Quoi qu'il en soit, l'hésitation de la bête était la chance de Fragorn. D'un bond, il se releva. Puis, rassemblant toutes ses forces, il s'enfuit. Miracle! La Chose ne le suivit pas. Retourné à la sortie de la caverne, l'elfe décida de reprendre un peu de repos avant de rentrer à nouveau dans la grotte, pour pénétrer dans les profondeurs sans être vue la créature.
Le lendemain, dès son réveil, Fragorn entendit des murmures provenant des bois. Curieux, il se rendit discrètement dans cette direction. Il distingua rapidement deux elfes qui marchaient à travers les arbres, semblant suivre quelque piste. Fragorn comprit immédiatement que ces elfes traquaient la bête eux aussi.
"Hmmm... Si ces elfes recherchent la créature, cela signifie que celle-ci est connue dans la région. Songea Fragorn. Et il viendra probablement d'autres chasseurs. Voilà qui est intéressant. La tête de cette créature doit avoir une grande valeur! Mais j'étais là avant eux! C'est à moi que revient la tâche de vaincre ce monstre, ou au moins de découvrir son secret. Je dois me hâter si je ne veux pas être doublé!"
Et, aussitôt, Fragorn attrapa ses affaires et s'apprêta à pénétrer une seconde fois dans les profondeurs, avec plus de prudence cette fois-ci. S'enfonçant à nouveau dans les profondeurs ténébreuses, l'elfe espérait vivement que la chose était loin désormais, au fond du tunnel. Mais ses espoirs furent vains: il distingua la créature presque à l'endroit où il l'avait laissée. Prenant son courage à deux mains, l'elfe s'avança un peu plus. Il vit alors que la Chose bloquait un couloir, mais qu'un autre passage était ouvert de l'autre côté.
Avec toute la discrétion dont il était capable, Fragorn s'avança encore un peu et, rasant la mur, s'engagea dans le couloir de droite. Mais il n'osa pas crier victoire, car il ne savait même pas si la Chose l'avait vu ou non...
Gal'bar Pied-de-feu
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La chose venait de rentrer dans un grotte obscure, au milieu d'épais feuillus.
Un désir incontrôlable, presque instinctif, la ramenait continuellement à cet endroit.
Alors qu'elle longeait l'étroit couloir de pierre, un bruit suspect la fit se retourner.
Quand elle aperçut l'elfe qui tentait de la suivre, son poil se dressa subitement sur son dos, ses yeux brillèrent de colère, et feulant rageusement, elle bondit sur l'imprudent avec une puissance dévastatrice.
Soudain, un sifflement strident retentit dans la caverne, provenant du fond de la grotte, se répercutant sur les parois de pierre.
La chose s'arrêta subitement et, délaissant l'elfe blessé, se retourna et s'éloigna furtivement, pour finalement disparaître dans l'obscurité.
Ress sombrebrume
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Il y avait un elfe au fond de la caverne, méconnaissable par ses habits.
Ress ne pu le reconnaitre.
Mais il lui semblait que "la chose" lui était fidèle.
Il se décida à tenter une quelconque approche diplomatique.
-Salutations, mon sire.
Posant une regard sur la bête.
-C'est une bien forte créature que vous avez la... je ne sais ni si c'est un démon, ni autre chose, mais je dois vous avouer que vous devez être un génie pour avoir réussit à la dompter...
Ehluine ne savait pas si s'être lancée dans cette recherche a la créature n'était pas une idée folle. Soit c'était très dangereux, soit elle partait un peu tard car beaucoup d'autres elfes avaient du répondre a l'appât du gain. Elle, en elle-même, savait qu'elle ne voulait pas trouver cette bête pour la récompense. Elle voulait arriver avant que quelqu'un ne la tue, car elle n'était pas convaincue que cette bête soit si dangereuse. Elle n'aimait pas quand les gens avaient des a priori sur un être vivant basés sur leur peurs. Peut-être tout simplement cette créature était un ours ou plutôt une ourse qui défendait ses petits, et celui qui en avait fait les frais avait tout simplement été imprudent.
Elle avait donc quitté Asteras vers le nord, vers les forets ou la créature était apparue. Sur la route, elle fut abordée par un elfe du nom de Deladir. Du premier abord, elle n'avait pas aimé le ton sur de lui qu'il avait affiché, mais elle l'avait laissé joindre son chemin jusqu'au village de Tilador Edana. Elle était en train de penser aux a priori sur la bête lorsqu'il l'avait rejoint. Alors autant essayer de ne pas en avoir sur les inconnus qu'elle rencontrait, s'était-elle dit.
Arrivés a Tilador, elle expliqua a Deladir qu'elle devait retrouver une amie d'enfance qui viendrait surement avec elle, et que s'il était encore aux alentours du village lorsqu'elles en sortiraient, elles le rejoindraient toutes les deux. Dans le village, elle s'était d'abord rendue a la chambre d'hôte ou son ami, Gwendolwenn, lui avait indiquée qu'elle logeait dans sa lettre de la semaine précédente. Elle n'y était plus, mais avait laissé un mot a son encontre indiquant qu'elle était partie ce matin la vers la foret cueillir quelques plantes.
C'est ainsi qu'Ehluine repartit vers le nord-est du village. Elle profitait des moments ou elle s'arrêtait pour dormir pour s'améliorer au tir a l'arc, car elle était encore novice. Penser que la bête n'était pas volontairement agressive ne voulait pas dire que cette possibilité n'existait pas, et il valait mieux être prête a toute éventualité.
Galiena Dael'Nabar
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S'approchant de Ress, son compagnon d'infortune qui tentait de parlementer, Galiena observa la chose et l'individu qui semblait la commander. Elle comprit qu'il devait être l'origine du sifflement entendu un peu plus tôt dans la caverne.
Ress attendait une réponse, elle n'avait rien à ajouter. Aussi, elle décida de communiquer une nouvelle fois avec la chose. Elle rangea ses armes, puis s'approchant doucement de la chose, les mains bien visibles, elle émit le mieux qu'elle put le sifflement qui résonnait dans la caverne un peu plus tôt.
Un animal n'a qu'un seul maître, mais il est toujours possible d'insuffler le doute en reproduisant le langage de communication. Galiena suivait cet objectif.
(HRP: je précise que j'accompagne le geste à la parole, je retire mes armes sur le jeu)
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La Chose poussa un feulement, griffa l'air devant Galiena, et partit se réfugier au fond de la grotte. L'Elfe vêtu de gris jeta un regard noir à Ress :
"Mon sire ! Mon sire ! Haha ! Tu m'as regardé, gamin ?"
Il écarta les bras comme pour permettre à son interlocuteur de mieux l'inspecter.
"Et ne la traite pas de démon ! Tu ne sais rien des démons, et tu ne sais rien d'elle. Tiens, pour t'en souvenir !"
D'un geste désinvolte de la main, il infligea une cuisante douleur à la joue de Ress : un genre de gifle magique. Mais d'une telle violence que sa cible en fut presque assommée.
"Et toi la grande !"
Son regard venait de passer rapidement à Galiena.
"Enlève tes vilaines pattes, ou tu te devras repartir sans ! Déjà que t'es pas bien jolie !"
Il éclata de rire, satisfait de ce qu'il considérait comme une bonne blague. Aucun doute n'était permis, cet Elfe était complètement fou. Il redevint sérieux aussi rapidement qu'il était devenu hilare.
"Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que vous voulez ? Vous n'êtes pas les bienvenus en ces lieux."
Derrière lui, la Chose se mouvait silencieusement, faisant les cent pas dans l'ombre du fond de la grotte. Elle observait chaque Elfe présent de ses yeux luisants, grondant et montrant les crocs. Chacun de ses muscles était tendu au maximum, prêt à se détendre pour lui permettre de bondir.
Ils avaient marché pendant plusieurs heures, Gwendolwenn, Deledir et elle-même, et étaient rentrés dans la foret au nord-est du village. Ils arrivèrent alors que la nuit tombait dans une vaste clairière.
Ehluine fit signe à ses deux compagnons de s'approcher et leur chuchota.
- A l'auberge de Tilador Edana ou j'ai fait halte avant de vous rejoindre, l'aubergiste m'a fait part d'une rumeur disant que la bête avait été aperçue dans une clairière de cette foret. Nous devrions rester sur nos gardes.
Les trois se mirent à surveiller les alentours pour repérer toute chose qui pourrait leur paraitre anormale. Ehluine s'approcha de plusieurs arbres, et son regard scruta derrière des buissons. Elle avait repéré quelque chose!
Elle fit un grand signe de la main à ses compagnons et continua de s'approcher de ce qu'elle avait vue sans les attendre. L'entrée d'une caverne apparemment, si ses yeux ne la trompait pas.
Gwendolwenn était émerveillée de tout ce qu'elle voyait, elle s'arrêtait pour observer un écureuil, faisait des détours pour ramasser fleurs et champignons... Pour elle qui n'avait jamais quitté les entours d'Asteras, tout cela était passionnant.
Ses deux compagnons de route, plus chevronnés, semblaient bien plus pressés de trouver la fameuse bête que de glaner quelques ingrédients culinaires ou alchimiques.
Voyant le danger de ces musardises, Ehluine l'avait apostrophée, et Deledir du même coup, pour leur conseiller d'être vigilant. Ils devraient bientôt toucher au but.
Ils l'avaient peut-être même déjà atteint, car à nouveau Ehluine qui les invita silencieusement à la rejoindre.
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