Entha'Kaldora. Cet avant-poste centaure ressemblait d'avantage à un camp d'entrainement militaire qu'à une zone d'habitation permanente. Des huttes et des feux de camp avec une modeste palissade de bois... Ridicule. Y entrer serait un jeu d'enfant.
C'était ici qu'il y a une lune un groupe d'Hommes-Bêtes et de Hélions avait été brutalement repoussé alors qu'il ne réclamait que justice. Justice pour quoi ? Une affaire commerciale avait-il entendu dire. Cela n'avait guère d'importance pour Miraak et l'Ordre de Solaris. Le fait est qu'en fin de compte les centaures avaient traité le groupe comme la lie de la société.
"assassins, traîtres, et violeurs" voilà comment les autorités de la ville les avaient définis, sans accepter de discuter avec eux comme avec des êtres civilisés. Certains centaures en étaient arrivés à pousser l'affront jusqu'à demander à leurs visiteurs ni plus ni moins que l'allégeance à leur déesse.
Peu importe le pourquoi du comment de ces échanges, il apparaissait clairement aux yeux de Miraak qu'il était grand temps de faire ravaler leur morgue aux centaures. Que ce peuple comprenne bien qu'il n'est nullement supérieur aux autres, que ses croyances ne peuvent se targuer d'être supérieures à celles des autres. Il fallait faire un exemple. Et puisque les centaures ne comprenaient que la force brute et aveugle...
« Allons-y mes amis ! Dégainez vos lames, apprêtez vos arcs et concentrez vos sorts ! Ceux que nous avons face à nous se croient supérieurs à nous ? Montrons leur l'arrogance et la bêtise de leurs propos ! Foncez à travers eux, pillez tous les bâtiments que vous trouverez sur votre passage ! On se retrouve de l'autre côté de ce qu'ils osent appeler un avant-poste ! Chargez !! »
Miraak dégaina son cimeterre et, le premier, il mis le pied dans la terre avide de sang du modeste avant-poste.
Han !
Un dernier mouvement, une fois encore Miraak repoussa la lame du garde centaure. Deux passes d'arme avec chacun des deux gardes qui leur était tombés dessus, et par deux fois il les avait tout deux repoussés sans grande difficulté. Mais leurs armures étaient épaisses, de même que leurs cuirs... C'est tout juste si le hélion parvenait à leur faire quelques éraflures !
Un rayon de lumière passa à deux pas de lui, le garde le plus proche de l'entrée d'Entha-Kaldora étouffa un cri avant de se retourner vers Anorith qui avait lancé le sort. Alors que Miraak se préparait à s'interposer entre le centaure et son camarade, une fois de plus, le garde s'arrêta net. Une large entaille sanguinolente lui barrait la gorge. Fandor sauta de son perchoir, sur le dos de leur ennemi, avant que ce dernier ne s'écroule.
Ils étaient enfin venu à bout d'un garde de l'avant-poste. Voilà qui était un fait d'arme agréable pour ce début de journée... Mais qui avait été trop long à obtenir. Bien trop long !
« Bien joué Fandor ! Mais les renforts ne sont sans doute plus très loin maintenant. Radoc, tu peux grimper sur cet arbre, voir si tu vois du mouvement ? Fandor, tu t'occupe de fouiller la carcasse du garde ? »
Sans attendre de réponse, il se retourna vers l'intérieur du village.
Peut-être y aurait-il un trophée valable sur cette dépouille... Il ne fallait plus tarder à bouger, le groupe était trop peu nombreux pour résister à l'intervention des forces principales des centaures. Pas encore.
Et où était encore passé ce fichu Ragold ?
La nouvelle qu'une centaure fut gravement blessé à mi chemin entre le village et la cité centaure n'inspirait rien de bon. Malheureusement, à peine les centaures étaient arrivés au lieu du récent combat que les hélions avaient déjà fuis en direction du village Seuls deux hélionnes étaient restés en arrière.
La première hélionne tomba assez vite, la seconde hélionne échappa de peu à la mort mais pris assez rapidement la fuite, ce qui lui permis de voir une nouvelle fois la lune apparaitre.
L'émissaire des esprits ne comprenait pas l'entêtement des hélions à venir chercher la mort dans le village centaure. Étaient ils si bornés ou cette attaque cachait il quelque chose d'autre.
Le centaure fouilla le corps de l'hélionne au sol qui semblait se nommer Solaria, une hélionne dont il était dit qu'une partie d'Ecridel lui était passé dessus, le centaure ne savait pas si la rumeur parlait au sens figuré ou au sens propre.
Dorémi alla partir à la poursuite de l'hélionne survivante, mais une tempête de sable s'abbati sur lui ainsi qu'un autre centaure. Du sable plein les yeux, la vision du centaure était perturbée, c'est alors qu'il vit une enfant s'approchait de Logan afin de le frapper puis disparu.
Mais c'est pas possible, vous nous lancez du sable dans les yeux et maintenant vous nous envoyez des marmots pour combattre, n'y a t il donc pas de réels combattants chez les hélions.
Le ciel est rouge...
Damimuse perdit conscience à son tour. Les centaures étaient trop nombreux désormais, et surtout diablement efficaces. La division des forces hélionnes, l'attaque lancée plus tôt que prévue alors que tous n'étaient pas encore arrivés à destination...
Bah, l'heure n'était pas à tirer les conclusion. Pas encore. Et de toute manière, le but n'avait jamais été d'infliger une défaite aux sujets de Naël'kaldora. Tout au plus leur rappeler qu s'ils ne changeaient pas de discours les hélions ne les laisseraient jamais en paix.
Mais pour l'heure, ils ne pouvaient plus attendre. Avec les blessures sévères de Damimuse et Chao leur force de frappe avait bien trop fondu.
« On s'est bien battus, on a beaucoup appris. Mais on ne pourra rien gagner à insister d'avantage aujourd'hui. Portez les blessés, on recule ! »
Et Ragold ? Où était-il passé ? Avec un peu de chance, il était déjà loin des centaures...
... Anwaar venait d'apprendre qu'il aurait du écouter Miraak et fuir comme il le lui avait été demandé, en s'attardant il était finalement tombé comme tant de ses frères sous les coups. Les sous bois devenait le linceul des hélions ayant voulu défier pour la seconde fois les centaures chez eux...
La pâleur de la peau des enfants du soleil rendait hommage à Aletheria au moment ou ces derniers rejoignait leur demeure par la voie des esprits...
L'effronterie et l'audace hélionne devenait un motif de courroux mais plus encore source d'inspiration pour des contes centaurien.
Cundonya Lungumaitë
Visiteur
L'appel des Centaures avaient été entendu et de la forêt jaillissaient les Sylvains. 2 hélions tombèrent sous les coups combinés des enfants de la Nature.
Certes les elfes arrivaient tardivement mais ils montraient une fois de plus à leurs ennemis que la forêt entière les jetterais à chaque fois.
Cundonya se dit qu'il faudra forcément un jour leur détruire un village pour qu'ils comprennent. Mais comme les mauvaises herbes, rien ne servait de couper ce qui dépasse, il faut les tuer à la racine...
les rumeurs propagées par les suppos de solaris
font oublier les complôtages des canidés de l'est.
Eldalotë Eärfalas
Visiteur
Eldalotë n'avait rien de particulier à reprocher aux Hélions, mais ceux qu'elle rencontrait depuis quelques mois ne vivaient que pour semer la destruction et cela ne pouvait rester impuni.
La traque était lancé !
Sur le champ de bataille, le gros tas était beurré.
L'armada centaure, épaulée par quelques forestiers aux dents longues, boutaient les Hélions hors de leur territoire. On ne savait ni pourquoi ils étaient là, ni s'ils avaient réussis leur coup, mais sous le doux regard d'Aletheria ses enfants issus de la tragédie rivalisaient de hargne afin de laver l'affront dans le sang impie.
Au devant des illuminés se trouvait le sieur Dal'Vë et ce depuis le début des combats. Si son faciès de teigneux petit rouquin déféquait d'emblée sur toute trace de charisme qu'il aurait pu dégager, il fallait bien lui reconnaître un certain panache, un sens du combat et, osons le dire, une giclée de courage qui forçait le respect. De ce respect que l'on éprouve pour un chien qui aurait la décence de ne pas se lécher l'os d'amour en public.
Quoiqu'il en soit il fut désigné comme cible à abattre en cette belle soirée printanière, parce qu'il le valait bien. Et malgré une nuée de malédictions, de sortilèges, de coups de lance et d'un poinçonnage en règle d'Erymeus le Tabanide, Miraak tint bon, l'oeil mauvais mais la patte sûre. Vivant ou, à tout le moins, debout.
Dans le camps centaure, on parlerait encore longtemps de ce sac de sable qui encaissait plus que de raison.
Une fois n'est pas coutume les rayons de Solaris s'était penchés sur autre chose qu'une lune d'insouciante et avaient répandus un peu de chaleur blanche sur un de ses enfants.
Un Miraakle avait eu lieu !
Il souffrait. Miraak soufrait de voir ses compagnons s'écrouler les uns après les autres. Bien sûr, chacun avait compris qu'il était temps de reculer, mais qu'il était dur de s'y résoudre… En voulant placer une dernière action tactique ou simplement héroïque, certains tombaient encore devant une supériorité numérique de plus en plus flagrante de leurs adversaires.
Miraak ne put rien faire pour aider Anwaar lorsque ce dernier subit une volée de flèche. Et lorsqu'il se retourna en direction des plaines ce fût pour voir s'écrouler le fils de son ami, face à l'arrivée d'elfes des bois !
Mais il était encore trop tôt pour reculer. Il devait tenir bon le plus longtemps possible, il était le bouclier de l'Ordre. Et les centaures finirent visiblement par en avoir assez de le voir debout au cœur de la mêlée.
La charge fût aussi violente qu'imprévisible. Sorts, javelots et lance se mirent à pleuvoir vers Miraak comme la foudre. Il parvint bien à détourner un coup ou l'autre, mais ne pouvait qu'encaisser les autres, dépassé… Alors qu'il se sentait plonger vers le néant il crut voir comme une lueur émerger de la forêt. Le sort d'un Hélion ? Le fait est qu'à ce moment précis les frappes de ses ennemis s'arrêtèrent un instant. Il suivit sa première impulsion : rassemblant les forces qu'il lui restait, Miraak battit finalement en retraite. Sa jambe lui faisait un mal de chien, et il perdait du sang en abondance, mais les centaures mirent un instant à se rendre compte de sa fuite et, trop épuisés par leurs attaques ou le regard attiré par d'autres passes d'armes environnantes, ils laissèrent Miraak s'éloigner d'eux suffisamment pour se mettre temporairement hors de vue.
S'appuyant contre un rocher, Miraak tenta de se saisir de son cimeterre, pour se préparer à l'arrivée éventuelle d'un nouvel ennemi. Ce fût au-dessus de ses forces : il s'affala contre sa modeste protection et ferma les yeux un moment.
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