La première expédition avait échoué.
Le groupe précédent n'avait pas pu ou pas voulu récupérer l'arme volée au korrigan mais je n'avais pas pour autant lâché l'affaire.
Je savais qu'une autre occasion se présenterait et cette occasion était effectivement venue.
L'ordre de solaris avait soif d'aventure ou de vengeance... la vraie raison importait peu mais toujours était il qu'ils étaient disposé à tuer les centaures d'Entha'Kaldora. Ils m'offraient là une excellente diversion.
Leur chef avait courageusement (ou stupidement c'est au choix) lancé l'assaut et investi le village, il occupait les gardes et le bruit de leur combat suffirait sans doute à couvrir ma présence.
Le plus discrètement du monde je m'étais donc faufilé vers le magasin, priant pour ne pas tomber sur un autre garde ou sur des aventuriers présent dans le coin.
Pour le moment la chance était avec moi, le marchand était seul.
Bonjour à vous cher centaure,
votre village subit actuellement les assaut de notre groupe, vous devriez entendre les bruits de bataille prouvant ce que je dis. Je suis là pour récupérer l'arme qui fut dérobé à un korrigan et qui à atterrit dans vos mains. Donnez la et je jure que je ne vous ferrais aucun mal... Comprenez que même si vous tentez de me tuer, d'autres des miens vont venir, ils seront sans doute moins conciliant que moi...vous pouvez éviter des morts dans votre camp en me donnant ce que je veux alors soyez raisonnable.
Même si vous gagnez cette bataille nous reviendrons encore et encore, votre sécurité ne sera jamais garantie, vous ne vivrez jamais en paix.
et dernier point, inutile de crier, avec le bruit des combats personne ne vous entendra.
Le pari était risqué mais il n'avait pas le choix, les gardes étaient trop résistant et le groupe d'hélions ne tiendrait pas si d'autres renforts étaient en route.
Anwaar s'était penché sur la tactique à leur sortie de la plaine. S'enfoncer dans les bois aurait été trop dangereux. Malgré la motivation du groupe à en découdre, ils étaient trop peu pour une action d'envergure. Ils erraient dans les hautes herbes quand Ragold leur avait donné l'idée sans faire exprès. Fuyant et secret comme à son habitude, il ne leur avait donné que des bribes d'information sur ce qu'il voulait réellement à Entha. Mais l'idée avait fait son chemin dans la petite tête d'Anwaar.
Eux aussi, ils allaient récupérer quelque chose au village centaure. Ce projet pourrait être mené rapidement et sans trop d'effusion de sang. Ils trouveraient bien une « babiole » à ramener à Babylios de leur visite…
La rencontre avec une Centaure isolée avait précipité les choses. Et bien sûr, dans l'excitation, tout le monde avait oublié les consignes. Anwaar avait l'impression de voir une troupe de gobelin foncer sur le festin. Mais les jeunes semblaient contents de se défouler un peu.
Ragold avait courut comme un damné à leur entrée au village. Au moins un qui ne perdait pas le nord. Il avait même réussi l'exploit à se faufiler entre les gardes.
« Il faut que l'un d'entre nous aille récupérer notre « souvenir », les renforts arrivent, nous ne pouvons pas rester ici. »
Anwaar réussit à hurler par-dessus le Centaure qui lui faisait face. Un rayon d'énergie lumineuse partit de sa main et frappa l'ennemi de plein fouet.
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La gérante semblait bien surprise de la présence des Hélions dans son magasin et encore plus qu'on venait lui réclamer un objet, attrapant rapidement son arc, elle commence à encocher des flèches et à pointer son arme sur les intrus. La centaure ne semblait pas disposée à négocier avec les hélions mais elle leur vociféra une réponse sur le ton de la colère.
-Dégagez, chiens du Soleil ! Je n'ai rien à donner à des bandits comme vous, encore moins une arme fictive !
La gérante attrapa une nouvelle flèche et pointa son arc en direction de la tête du hélion, visiblement, elle n'était pas d'humeur à discuter.
Le garde Centaure à peine défait –c'était coriace ces petites bêtes- Anwaar s'était précipité à la suite de Ragold. Le groupe ne pouvait rester longtemps dans le village, les renforts de la ville ne tarderaient pas. Il préférait garder un œil sur le mage.
La porte de la boutique s'ouvrit à la volée, révélant une Centaure vociférant. Ragold semblait prêt à déchainer la colère de Solaris sur la marchande et cette dernière tenait l'arc brandie. Ils n'allaient pas y passer la nuit quand même…
« Posez-cet arc bien gentiment et je vous déconseille de nous suivre après. On peut récupérer ce qu'on est venu chercher sans trop de dégâts. Ou on peut le récupérer sur votre cadavre.
Vos amis n'arriveront pas à temps ».
Anwaar n'aimait pas l'idée d'agresser une simple marchande. Si elle coopérait, il ne voyait pas l'intérêt de la tuer, mais ces fanatiques semblaient plus butés que des mules.
Le mage jeta rapidement un coup d'oeil vers son confrère. Un petit coup de main pourrait aider la jeune pouliche à faire son choix.
Presque simultanément des rayons de lumières fusèrent des bâtons et atteignirent la marchande de plein fouet. Elle encaissa rudement le choc. Si elle voulait jouer les martyr.
"Ce n'est pas une menace en l'air"
Anwaar espérait tout de même ne pas en arriver à un meurtre inutile.
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La marchande blessée s'exclama :
-Ahrg, arrêtez chiens ! Quoique vous cherchez, je ne l'ai pas ! Je n'ai que des provisions et du matériel de base !
Mais ne baissa pas son arc.
-Je n'ai pas confiance en vous et je ne céderai pas à vos menaces ! Vous êtes des vipères dédiées à un dieu décadent !
La centaure garda cependant sa flèche encochée sans la tirer, gardant son arc uniquement pour menacer les assaillants sans les agresser à son tour.
Peuple de fanatique...
toujours prompt à attaquer sans réfléchir dès qu'un enfant du désert pointe le bout de son nez.
L'offre était pourtant plus que raisonnable, pas de violence si le marchand se montrait coopératif..il ne l'avait pas été, il fallait donc revenir aux méthodes plus brutales.
Plusieurs sorts fusèrent vers le centaure et ils firent mouche à chaque fois....à présent blessé on pouvait le voir grimacer, était ce du à la douleur physique ou au fait d'avoir été souillé par l'énergie du soleil?
Ahrg, arrêtez chiens ! Quoique vous cherchez, je ne l'ai pas ! Je n'ai que des provisions et du matériel de base !
voilà qu'il finissait par parler... mais donnait une réponse tout à fait malvenue.
comment l'arme ne pouvait pas être là? La marchande mentait elle ou pire encore...le korrigan les avait envoyé sur une fausse piste.
Les hypothèse étaient nombreuse et il restait peu de temps avant que les centaures ne se rendent compte de ce que nous faisions.
Le plus calmement que je pus je dis alors :
Ecoute moi bien je ne vais dire ça qu'une seule fois.Il y a quelques temps un aventurier est venu vendre une baguette qui appartenait à un korrigan.C'est ce korrigan lui même qui nous à charger de récupérer son bien, il nous a indiqué ton village et tu es le seul marchand du coin.La baguette doit donc être dans ton bazar, peut être ne sais tu pas exactement ce que sais mais l'arme doit être chez toi.
Donne la nous ou si par hasard ce n'était effectivement pas toi qui l'avait, dit nous toutes les informations ou rumeurs que tu aurais pu entendre à ce sujet.
Prend soin de ne pas mentir et de parler vite...un garde est déjà mort car la situation à trop duré, veux tu que d'autres vies soient sacrifiés?
Pense également que si tu nous mentais, nous te gaverions tellement d' énergie solaire que tu deviendrais un paria aux yeux des tiens et de ta déesse.
Si il ne savait vraiment rien... il ne resterait que la boutique à piller...une maigre consolation .
Toujours cette histoire de religion....
"D'abord nous ne sommes pas des chiens. Des hyènes à la limite, ou un chacal pour Ragold. Ensuite moi, je nous vous traite pas de poney dégénéré.
Si nous réglions ça entre gens civilisés. Vous nous donnez ce qu'on est venu piller et on s'en va... sans trop tuer de monde.
Je doute que votre déesse vous sois reconnaissante d'avoir laissé mourir ses fidèles pour une poignée d'or."
Anwaar jeta un regard torve vers Ragold, si la Centaure voulait mourir...
Chao Hu faisait confiance à Ragold pour mener les négociations, il avait plus de crédibilité qu'elle à ce niveau là.
Pendant ce temps, à l'extérieur, elle occupait les guerriers centaures à grands coups de lames pour permettre à l'équipe dans l'avant-poste de pouvoir sortir plus tranquillement.
![[Image: 161.jpg]](https://royaume-andoras.net/images/icones/v4/161.jpg)
PIF ! PAF ! POUF ! YAHAAA !
Elle s'en donnait à coeur joie et ne faisait preuve d'aucune discrétion.
Ce n'était pas le plus sécure pour elle, mais ça l'était pour le reste du groupe. Et le travail fut bien effectué.
Elle attendant maintenant avec une impatience trépignante caractéristique des jeunes filles de son âge d'avoir les nouvelles de l'expédition punitive, lorgnant avec appréhension les alentours en espérant que bientot la fougue de la vaillance leurs apporteraient à tous les dithyrambes de la réussite.
Faut que ça marsse, foutu bon sang de zonquille, z'en ai les inzures qui frétillent dans l'indulzente flatulence !
Pfiou, ze sais même plus ce que ze dit.
Le temps passait et le nombre de victimes augmentait...des deux côtés.
Bien sur cela faisait parti des pertes acceptable mais bientôt il n'y aurait plus de membres de l'ordre de solaris pour occuper les centaures. C'était déjà un miracle qu'aucun d'eux n'ai remarqué mon abscence sur le champ de bataille.
La marchande n'avait pu donner aucune information valable, elle ne savait vraiment pas ou était la baguette et du coup je commencais à avoir vraiment peur...tout ceci n'était il qu'une blague du korrigan?
Je n'avais plus ni le temps ni l'envie de fouiller chaque pierre de ce village ...autant chercher une aiguille dans une dune de sable.En desespoir de cause je me mis à hurler vers le village.
écoutez moi tous, habitants de ce village.
Mon but n'est pas de faire couler le sang inutilement, je veux juste récupérer la baguette qui fut dérobé à un korrigan il y a peu de temps.Que celui qui l'a caché me la donne sur le champ et je pars dans l'heure.L'un de vos garde est mort, ne nous obligez pas à nous en prendre aux autres ou pire... à vos famille. Vos vies contre cette arme
en esperant que cela marcherait... il n'y avait plus vraiment d'autres solution.
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Aux premières phrases du discours, les habitants d'Entha'Kaldora émergeaient de leur demeure et se rassemblaient au centre du village. Le hélion cherchait à asseoir son autorité pour qu'on satisfasse sa volonté. Pourtant, est-ce du courage ou de l'inconscience, aucun ne broncha. Peut-être n'avaient-ils simplement aucune information sur le sujet ?
Ce n'était pas la peur qui paralysait les centaures. Ces fils de chien étaient venus dans avec une idée précise, et personne ne souhaitait les aider. La haine est parfois plus forte que l'envie de vivre. Leurs armes n'étaient qu'outils de travail, leurs techniques de combat rudimentaires, mais leur volonté d'en découdre se lisait dans leurs yeux. Face à des adversaires rodés au combat, la bataille se résumerait à un massacre.
Le gouverneur le savait et il devait désamorcer le conflit. Émergeant de la foule, Miléus s'adressa à l'envahisseur.
![[Image: 90886.jpg]](https://royaume-andoras.net/images/icones/v4/90886.jpg) Vos paroles sont viles, car les mensonges sont monnaie courante chez vous, suppôts du soleil. Alors la négociation de nos vies n'est-elle pas une vaste supercherie ? Vous n'avez aucune morale !
Qu'espérez vous en volant dans les plumes sinon attiser notre haine ?
La foule présente hocha la tête, les mains resserrant leurs armes de fortunes, pioches, pelles, ou couteaux à lame émoussées.
Et quelle preuve garantit la présence de l'objet dans notre village ?
Tandis que Ragold tentait son dernier coup de bluff... Miraak battait le ralliement des derniers Hélions en état de combattre. La force Hélionne devait se replier.
Ragold et Anwaar se retrouvaient finalement en fâcheuse posture, seuls face à la population de Entha'Kaldora et l'armée centaure en approche.
Anwaar avait suivi Ragold. Plus par devoir de le surveiller que par réel espoir de trouver quelque chose. Au fond, il ne savait pas grand chose de cette histoire de baguette... Le Korritruc pouvait bien y aller lui-même. L'Ordre était venu dans ce village presque par hasard. C'était une bonne occasion, rien de plus. Mais les villageois commençaient à lui porter sur le système. Et en voilà un qui essayait de les embobiner en plus.
"La haine brûle déjà, depuis fort longtemps, vieille carne. Garde tes histoires de morale pour toi. Nous aurons la preuve que l'objet est là ou non, quitte à fouiller les ruines. Maintenant, tu veux négocier, soit. Dis nous ce que tu sais et nous partons, mais fais le vite."
Anwaar était las de ce combat. Il voulait en finir vite, et les Centaures étaient entre lui et la sortie. Le prochain qui donnerait une mauvaise réponse ne lui barrerait plus la route.
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Le gouverneur sourit intérieurement. Si les gardes du village n'avaient pas fait un pli face à la menace hélionne, le tumulte des combats en dehors de la ville, et la nervosité de son interlocuteur laissait une porte de sortie. Il suffisait de gagner du temps.
Chevronné au combat, Miléüs recula, sur la position défensive et intima silencieusement aux habitants de faire de même.
Vous n'avez donc que les propos de ce korrigan en guise de preuve.
Retournez chaque pierre de ce village, torturez chaque habitant, vous ne trouverez jamais cet objet imaginaire, chien galeux !
Il n'avait pu s'empêcher de proférer des insultes à l'égard de ces fidèles de la lumière. Après un moment de silence, il poursuivit plus calmement.
Je doute que vous ayez le temps de vous adonner à la torture, les renforts de la capitale sauront vous faire payer vos crimes... au centuple.
tout ça pour rien.
tout ces combats, ce sang versé en vain...
Le village ne faisait que gagner du temps, ils savaient que les renforts n'allaient pas tarder et que nous ne pouvions tenir indéfiniment.
Deuxième tentative de récupérer la baguette et deuxième échec... les centaures savaient à présent ce que nous cherchions et si l'arme était bien en leur possession nul doute qu'ils la cacherait pour que jamais nous ne puissions la retrouver.
Il fallait battre en retraite, tous les membres de notre expédition étaient mort ou presque, ceux qui ne l'étaient pas le serait bientôt au vu de l'arrivée massive de centaures et de sylvain.
Répondre au gouverneur aurait été une nouvelle perte de temps, il devait tellement jubiler de nous retenir ainsi; aurait il une récompense pour avoir su nous immobiliser en ne sacrifiant la vie que d'un seul garde?
Il ne restait qu'a retourner vers le korrigan au plus vite, demander des explications et savoir si toute cette recherche menait vraiment quelque part....tout en évitant la furie des centaures.
Trop long. Le combat s'était achevé dans un bain de sang. Une flèche avait brisé les derniers espoirs du mage. Sur la civière qui le transportait au temple, il se dit que cette histoire apportait bien plus de questions que de réponses. Les habitants du village Centaure avaient semblé sincères dans leur ignorance.
Pouvait-on les croire ? Butés et aveuglés par leur religion si stricte, telle était l'impression que ces étrangers avaient fait à la petite troupe d'hélions. Le combat avait été rude et précipité, les renforts avaient fini par les déborder. Ils devraient méditer sur leur future stratégie.
Mais l'histoire de la baguette intriguait le mage. Il devrait remettre la main sur Ragold pour en tirer des réponses. Les Centaures seraient tranquilles pour un moment, mais les hélions n'étaient pas prêts d'abandonner.
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