de Babylios à Naël’Kaldora
#1
Seul.
Je demeurai seul dans cette foutue forêt et mes pensées, ces satanées pensées, qui ne me lâchaient pas.
En un mot comme en cent : la froide rancœur animait mon âme et le fiel qui en jaillissait me tenait éveillé et alerte malgré la fatigue et le manque de sable dans cette forêt du nord de ma chère Babylios.
Babylios...perdue à jamais pour le simple hélion au bon cœur que j'étais encore il y a quelques semaines...Babylios...perdue à jamais car souvenez-vous, lorsque mon maître m'eut retrouvé dans tout mes états au fin fond d'un des nombreux caniveaux qui bordent les rues de notre si belle cité, souvenez vous de ce qu'il faillit m'arriver si sa noblesse d'alors n'avait mis fin aux effusions : je me serai fait lyncher par les marchands mécontents.
Satanés marchands...toujours prompts aux commérages et à la pire des bassesse lorsqu'il s'agit de trouver un coupable pour la pauvreté de leurs échoppes !

En effet, et le lecteur sera ici content de constater que l'on pense à lui car la contextualisation de ce récit approche à grand pas et se trouve ci-après.

en effet donc, ces satanés marchands répandirent les pires calomnies à mon sujet : j'étais devenu le pire ennemi des guildes de la ville et mon nom même était devenu synonyme de chaos et d'infamie. Ils disaient : "celui-là a pris ma fille et elle ne jure que par lui !", "c'est un voleur ou pire même : un sans gène !!", "il est pire qu'une brute "...bref, vous avez compris qu'ils souhaitaient avant tout répandre leurs frustrations au lieu de s'en tenir au fait : je n'avais commis aucune entourloupe, aucun méfait et avait prier et honorer les dieux en prières et en actes comme notre tradition le voulait : avec le cœur et sans ombre dans l'esprit !

Mais, je me souviens aujourd'hui de la raison de leur colère : je les avais surpris en plein acte honteux, et l'exclusion dont je fut l'objet par la suite ne s'explique que ar la scène que je vais vous décrire plus bas

j'avais besoin de lin pour changer les cordes de mon arc et me rendit en pleine nuit au bazar pour en trouver. cependant à mon arrivée ce dernier était sans lumière et même la pancarte : "24/24" n'était pas éclairée, je décida de trouver ça louche et me mis en tête de vérifier ce qui clochait... entrouvrant la porte, je pu m'apercevoir qu'une odeur familière s'y trouvait...et de façon aussi bien tenace que dégueulasse :une odeur forte d'excréments embaumait toute la pièce.

Poursuivant à couvert mon exploration, quelle ne fut pas ma surprise de tomber (sans qu'ils ne me voient , pensais-je) nez à nez avec une bande de nobles hélions, parmi les plus cotés de la place de Babylios (vous donner de noms ne servirait à rien), en train de s'enduire mutuellement le corps et de gouter avec appétie à ce qui semblait une bouille confectionnée avec leurs propres étrons ; le tout se voulant, et leurs psalmodies rituelles en rajoutant une couche, une prière à un dieu que Solaris ne tolèrerait pas

Je suis au regret de vous dire que mes souvenirs s'arrêtent ici et que depuis lors, je suis devenu un paria.

Aussi, ma situation actuelle peut-être vous intéressera :

fuyant une ville perdue pour les dieux à cause d'une passion contre nature de certains des chefs hélions, me retrouvant acculé et seul, si seul, je met ici en doute la question de savoir si les centaures, et leur notable sens des traditions, ne sont pas le salut de ce monde, ou les meilleurs humains sont devenus des bêtes sans bon sens (cqfd).

Aussi depuis ma foret je vous vois, et je tombe sur mon premier centaure, je suis sûr d'une chose : il comprends mes paroles et semble avoir besoin d'aide.
Afin qu'il ne me tue point, je vais devoir lui prouver ma valeur et attaquer cet innocent homme bête en traitre.
en traitre ! en traitre ! en traitre !
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