Là où tout commence
#1
Au commencement tout n'était que chaleur et excitation...

L'endroit où je me trouve est on ne peut plus sombre et nous sommes là, serrés les uns contre les autres, comme si la chaleur ambiante n'était pas suffisante.
On se dit que des températures comme celle d'aujourd'hui devraient être supportable pour nous, après tout, nous étions les potentiels Hélions de demain. Mais il faut avouer que n'avions pas encore eu l'occasion d'affronter ce genre de situation.
Mon voisin de gauche, sans même un regard me bouscule assez violemment dans la direction mon voisin de droite. Ce dernier bouscule à son tour le camarade qui se trouve à ses côtés jusqu'à ce que l'inverse se produise, comme pour équilibrer des forces que l'on ne peut pas vraiment palper.

Je suis las de me faire bousculer de droite à gauche puis de gauche à droite de manière continuelle. Je suis entrain de m'imaginer que j'ai pris la place d'une de ces balles avec laquelle jouent des enfants et, je me mets à plaindre cette pauvre balle qui endure continuellement ce que je suis entrain de vivre à cet instant.
Et c'est au moment où je commence à me demander comment améliorer la condition de vie de ces balles de jeu que la bousculade s'arrête.

"Que... Que se passe-t'il ?"

Ai-je envie de dire comme si cette situation de calme était inhabituelle après tant de chahut. Mais non, rien ne sort... Enfin, rien ne sort, si, nous !
C'est la libération, il semblerait qu'après un bref instant d'accalmie tout le monde se rue à l'opposée de ma position car un passage a été ouvert. Est-ce maintenant que l'on va enfin pouvoir sortir de cette caverne où la chaleur est insupportable ?

Non, je n'ai pas vraiment le temps de me poser la question. Le chemin va peut être se refermer et je resterai de nouveau bloqué là. Non, il faut positiver, on va tous sortir et enfin pouvoir retrouver un air respirable.
Je récupère tout ce qui est possible dans mes réserves de force pour courir vers la sortir comme mes petits camarades. Certains se font tellement bousculer qu'ils tombent et en viendraient presque à se faire piétiner comme de vulgaires tapis...

Je commence à m'essouffler mais on doit sortir tant que c'est possible. C'est en faisant ce point sur mon état de fatigue que je prends le temps de regarder autour de moi. A priori, nous ne sommes plus qu'une poignée alors qu'à quelques minutes de ça nous étions si nombreux.

Allez ! On ne s'apitoie pas sur le sort des autres et on sauve sa peau. Il fait déjà moins chaud en retirant le fait qu'on était tous collé tout à l'heure.
Oh ! Ne serait-ce pas la sortie devant moi...

De la lumière ! Ça ne pouvait être que la sortie.
J'accélère l'allure puis tombe dans cette pièce que j'avais pris pour une sortie. C'est là que je m'arrête pour Le contempler.
Il est là, devant moi, lumineux telle l'image que l'on se ferait de Solaris.

Quand je me retourne pour voir si les autres suivent, je ne peux contenter que ma solitude.

Seul... Seul avec Lui... Et je me sens bien. La chaleur étouffante est maintenant oubliée.

Mais que m'arrive t'il ?
Au moment où le repos est censé avoir été trouvé, j'ai comme une envie étrange qui pénètre mon esprit. La même qui aurait pu traverser l'esprit d'un joueur de soccer dont on aurait insulté la soeur lors d'une grande rencontre. L'envie de Lui mettre des coups de tête.

Pourquoi ? Je ne saurais dire... Mais c'est tête la première que je fonce vers Lui et que j'y retourne ne semblant plus pouvoir me contrôler.
Et au fur et à mesure des coups de ma tête sur Lui, Sa lumière grandie.
Elle grandie au point d'emplir la pièce.

Neuf mois plus tard, Tommy Vazhek est né. Mais c'est vraiment là où tout commence... Pour lui.
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