Oussoud Ashams, ou l'obscure clarté de Solaris.
#1
Certains connaissent peut être déjà l'Oussoud Ashams...

Mais il n'y a guère que ce qu'on raconte pour refléter la vérité indéfectible dans des travers sinueux que la déformation s'efforce de faire ressentir dans des virevoltantes envolées verbales vivant vainement leurs vies vacillantes.
Messieurs, mesdames, choses, sous-races ou élites divines, tous, vous ne savez rien de ce regroupement de Jounwoud et de Molah qui s'entremêlent dans des éclats de rire francs qui ne laissent en rien deviner leurs desseins.
On ne vous dit pas tout !

Cependant, vous avez de la chance, lecteur, car moi, votre dévoué narrateur, suis là pour vous conter un peu ce qu'on ne laisse entendre.

Commençons par leur Ayatollah.
Etrange nomination que celle là. En effet, celui ci n'est en rien le chef d'une caste hiérarchisée par les bons soins de dame Inégalité. Non, ce sont tous des frères et soeurs... Mais il fallait bien faire croire. Le Cheikh n'aurait pas aimé sinon.

Mais je m'égare, laissez moi vous parler de cette petite, adorable, Chao Hu Pinheht, soeur de Chao Hu Pinhouh et petite fille de Vazhek Tommy.
Ce petit bout de femme, il est difficile de la comprendre. Toujours en train de raconter des sottises, de sauter partout, de faire l'inconscience. Insulter les passants par la fenêtre, se cacher, courir, faire des croche pieds, arracher les poils d'un singe, c'est son passe temps quotidien. Mais...
Mettons nous en situation.
Il fait nuit. Les serpents dorment et les hyènes digèrent le métal qui les a laminé, le ciel est noir et les étoiles n'osent pas pointer leur nez de peur d'entrainer la fureur de l'Oussoud Ashams. La petite est dans une cave, avec trois autres amis de sa guilde. Un espion vient apporter des renseignements.

"Hihihi, ze te vois, t'es cassé derrière le rideau ! Trouvé ! T'as perdu, c'est toi le ssat, avale foutre en purée !"
"Pinheht, il faut qu'on te dise..."
"Tu ? Tu te prends pour qui là, le vieux p'tit tonneau d'purin percé qu'il fait tellement de la peine à voir qu'il devrait se promener avec un sac sur la tête pour pas qu'on voit son visaze ?"
"Pardon madame... Vous... M'avez demandé un rapport sur l'état de la ville. Rien à signaler. A part une approche d'Hommes Bêtes."
"Et c'con d'souilleux de Sseikh qui va encore nous dire qu'on peut pas zouer à faire rentrer ses intestins dans ses noreilles !
Ze vous zure, les zamis, un zour, un zour, nous aurons supprimé ces sous-races centaures et elfes. Ce zour là, quand leur entrailles putrides elles s'ront trop plus qu'un mauvais souv'nir, et ben on fracass'ra ces faiblards d'en face...
Ils sont tolérés ici, tolérés !"
"Madame, dois-je vous rappeler que le Cheikh..."
"Tais toi ! Ssut ! Zippe la ! Zip ! Tu vois ? Ze me bousse les oreilles, ze t'entends pas ! Maint'nant écoute moi bien... Le sseikh, c'est rien qu'un homme, un crotteux. Tu sais qui c'est qui fait rien que d'avoir le vrai pouvoir de commander ? C'est Solaris, le seul dieux toute puissant, le vrai, l'unique. Les autres ne comptent pas. On ne s'en sert que tant qu'ils serviront notre cause. C'est tout. Compris ?
Maintenant, pars."

Ses traits n'avaient plus rien de jovials, ils étaient froncés, sombres comme les ombres nocturnes qui flottaient dans les airs sans que personne ne les remarque.
Une fois l'espion parti, elle dis à ses compagnons.

"Nous, on est égaux. Lui, non.
Il m'a tutoyé. Il sera esguegcuté avant la fin d'la nuit ! Nanère. "

C'est comme ça que fonctionne ce groupe soudé.
Sans nul doute qu'il n'est guère d'autre gloire que celle de Solaris qui leur importe.
Répondre


Atteindre :