Le rêveur s'est réveillé
#1
" On attache beaucoup d'importance au sable, alors qu'en fait ce ne sont que des touts petits cailloux minuscules. "

Une année plus tôt...
Le sable, toujours et encore, c'est une chose que connaissent tout les Hélions, c'est une chose que tous côtoient tout les jours, et pourtant Qualibat ne cesser de s'émerveiller devant. Ses mains parcourait le sable fin du désert alors que le soleil brûlait sa chaire et les charognards commençaient leur office sur son corps.

Il n'était pas encore mort et déjà ils prenaient leurs dût. Comment en était il arrivait là? Il se posait encore la question, la face contre le sable brûlant alors que les vautours picorait son corps, sa gorge trop sèche pour pouvoir pousser le moindre râle de douleur alors qu'il souffrait plus que n'importe qui. Si les dieux étaient cléments, ils auraient dût lui apporter une mort rapide, mais non, ils semblaient avoir décidé à le laisser souffrir, encore et encore, souffrir pour un crime inconnu.

Qalibat était avant ce jours funeste un beau jeune homme, ses cheveux noirs et ses yeux azurs lui avait apporté de nombreux avantages sans oublier sa voix d'or et son aptitude presque surnaturel à l'usage de la musique.
Il avait ainsi rejoint sans mal ce petit groupe de saltimbanques, ces pitres qui allaient de villes en villes pour porter leur frasque, faire rire les enfants, envoûter les adultes, charmer les plus vieux. Oui, c'était ainsi qu'aller sa vie, une vie faites de rire et de pleure, mais une vie sans réel souffrance, une vie simple... Peut être les dieux étaient jaloux de cette vie sans prétention, cette vie si simple qu'elle offrait ce bien si rare et si précieux : le bonheur.

Mais la raison de la déchéance n'a pas été encore annoncé. Simple, un vers de sable les avait décimé, massacrant les trois quart de la compagnie, broyant les réservent d'eau. Qalibat lui même n'avait survécu que par chance même si sa jambe, il en était certains, devait avoir été brisé.
Il avait passé plusieurs jours à errer, le soleil brûlant sa peau, la soif le rendant fou, un fou hurlant de terreur, hurlant de souffrance. Mais ces hurlements n'avaient pas fait peur aux charognards, hyènes, insectes et autres créatures nécrophages s'étaient alors approché de lui, commençant doucement mais surement à le dévorer, le dévorer vif.

Au début, il avait hurlé, hurlé tant et plus, jusqu'à ce que ses cris se taisent, tari par la souffrance qui avait pris le dessus. Il ne voulait que mourir maintenant. Mourir vite, mourir simplement, sans souffrance.

Il y eu un cri, un cri humain? Qalibat n'était pas certains, mais les prédateurs poussèrent des grognement avant de fuir, visiblement peu enclin à la fuite de leur dîner.


Le musicien se réveilla quelques jours plus tard, dans le temple de solaris, pansé, soigné. Néanmoins, trop faible pour se mouvoir, les prêtresses commencèrent à lui expliquer les dogmes, prier avec lui.
Des fidèles du Dieu Soleil étaient tombé sur lui par hasard, sa survie n'était que le fruit du hasard, véritable bénédiction.
Bénédiction, quel mot horrible quand Qalibat vit pour la première fois son corps dans un reflet, un corps mutilé, broyé... Son visage, non, tout son corps, était couvert de plaie, de brûlure... Un corps monstrueusement lait, un visage ravagé... La première fois qu'il vit ces horreurs il rendit son repas, souffrant le martyr de voir ce qu'il était devenu. Il était un monstre, un rêveur qui après avoir vécu dans la douceur de la vie idéalisé venait brutalement de sortir de cette utopie pour se fracasser contre l'horreur de la vie.

Les jours passèrent, puis les mois et le cours "normale" de la vie repris, Qalibat gardant toujours son don pour la musique et le chant... Mais sa peau si horrible qu'il devint comme ses lépreux obligés de cacher son corps, le cacher des rayons de se soleil si terrible.

Il était le rêveur réveillé, le musicien, le sans visage, celui qui avait tout perdu par le Soleil...
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