(rp) Dans le sillage du désert.
#1
Citation :HRP: Ce topic est un topic essentiellement RP. Il se passe à l'heure actuelle dans Korri étant donné que je suis moi même dans la forêt de Korri, et retrace plus ou moins (très largement, je ne prendrais pas le plateau comme exacte repère) le chemin de la Camarilla entière jusqu'à Babylios.
Cela peut donner de jolies rencontres plateaux ou pour ceux un peu plus loin, du RP quand même.
Ce topic est libre pour qui voudrait RP. Voilà !
Dans le sillage du désert.

Dans l'obscurité de Jada, car c'était bien la nuit qui avait étendu son manteau sur Ecridel, la jeune Corbic observait d'un œil attentif le fer se détachait lentement de la pierre par la force du catalyseur qu'elle tenait entre ses doigts fins.

Les ordres avaient été donnés au petit matin de la veille, et très rapidement le groupe de la Camarilla s'était mis en route, dans un commun accord. S'ils étaient tous un peu éloignés les uns des autres, il n'en restait pas moins qu'elle avait auprès d'elle Syblys et le guérisseur Vezin.

La mission était somme toute basique : il fallait se rendre à Babylios afin de rendre visite et de nouer un premier contact en tant que guilde émergente avec la race alliée. Renforcer le lien était aussi nécessaire que vitale dans leur position de jeune guilde.

La Corbic, elle, ne voyait cela ni d'un œil mauvais, ni d'un œil bon. Elle était tout au plus lasse et fatiguée, et s'imaginait déjà rejoindre les terres chaudes qu'elle détesterait sans doute, trop habituée aux nuits nuageuses et aux orages d'éclairs.
Elle était un oiseau de nuit, aussi gracieux qu'obscure, et son aura indiquait si bien sa nature que personne jusqu'à présent ne s'était vraiment approcher d'elle, personne d'autre tout du moins que les hommes de son Clan.

Kahl, Main d'Ours et le Goupil étaient en avant, elle en arrière, mais peu pressée, elle s'arrêtait ici et là dans la forêt, silencieuse, le regard certes aux aguets, mais la forêt malgré tout ne l'effrayait pas. Elle la connaissait bien pour l'avoir de nombreuses fois foulées, et savaient dores et déjà où étaient les dangers et les rôdeurs. Elle se souvenait des saurotarques du sud, et des gobelins des plaines.
Surtout des gobelins.

Elle ravala difficilement sa salive qui avait étrangement pris le goût de l'amertume, et finalement chassa de son esprit les quelques méandres résiduelles qui s'accrochaient à sa mémoire.
Pour avancer, elle avait besoin d'oublier. Et pour oublier, il n'y avait rien de mieux que de ne pas penser.

« L'on arrivera dans des lunes… »

Elle l'avait dit à voix haute, mais bien qu'elle fût entourée, la phrase avait semblé être dite de la plus simple des façons à elle-même et seulement à elle. Il était rare que Quoth n'adresse la parole à d'autres. Si elle leur répondait, c'était bien souvent par habitude, ou pour s'en débarrasser. Seuls les inquiétants et les étranges conservaient son regard.
C'était le cas de Syblys qui attendait à ses côtés.

La route serait longue jusqu'à Babylios, elle le savait.
Mais c'était une première une première étape vers un meilleur avenir.
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#2
"Tu penses que je suis un monstre, et tu as peut-être raison. Mais les véritables monstres ne sont jamais totalement dépourvus de sentiments. Je crois qu'en fin de compte c'est ça, et non pas leur aspect, qui les rend si effrayants."
La Part des Ténèbres, S. King

Syblys, un corps taillé dans un morceau de roc noir, pierre d'obsidienne sans imperfection. Il avait les traits du loup mais le regard de l'homme, un homme depuis trop longtemps sur terre, des âges lointains semblaient se lire dans ses iris alors qu'il n'agissait que par mouvement lent mais ample, chacune de ses actions semblant être dictée par une connaissance antique de sa personne, de son être.

On disait qu'il avait visité la contré des rêves, qu'il avait perdu l'usage d'écrire pour gagner celle de la parole, que ses mots étaient portés par le vent, un vent noir et sans âge.

Le loup noir fixa la femme corbeau, deux charognards avançant dans un monde qui n'est que charnier, charnier puant dévasté par des croyances stupides. Pourquoi avait il décidé de rejoindre cette entreprise? Pourquoi voulait il marcher aux côté de la camarilla? Lui seul devait certainement le savoir, mais assurément, la meute est préférable à la solitude.

Proche de Quoth, il attrapa une feuille balancer par le vent et porta cette dernière à son oreille, semblant écouter un murmure :


-Une tempête approche... Les morts poussent des murmures.

Il chuchota des propos incompréhensible à sa "proie" et la relâcha, laissant de nouveau le vent emporter le végétal et ses mots.
Il est Syblys, celui qui murmure au vent, celui qui parle aux morts.
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#3
Elle était silencieuse, comme les morts pouvaient l'être parfois.
Etrangement, ils ne l'étaient pas avec Syblys, et elle-même ne l'était pas avec lui.

Ses grands yeux céruléens se posèrent sur l'étrange carcasse au pelage noir, cherchant un regard humain dans cette Ombre immense qui ne portait qu'un nom et qu'un seul. Elle esquissa un sourire amusé, en coin, si fin qu'il aurait pu disparaître sur ses lèvres fines.

« Je n'entends pas les morrrts, hélas.
Ils sont… vexés. Peut êtrrre… De ce que j'ai pu leurr fairre… avant. »


Son regard se perdit dans des brumes invisibles, un vague relent de quelque chose. Ses poumons lui firent atrocement mal mais elle n'en souffrait plus comme les autres. Son visage restait ainsi gracieux et sans sourcillement, sans ride aucune. Un parfait masque d'insolence tâché de désespoir.
La gueule du désespoir avait un joli visage cependant. C'était ce qu'un jour un homme lui avait dit.

« Une tempête ? » Ses yeux brillèrent de nouveau, comme ranimés. Elle était morte en quelques secondes, mais de nouveau vivante. Ses doigts arrachèrent du sol le minerai de fer, l'enfonçant sans plus de mesure dans sa besace de cuir. « Une tempête de quoââ ? »

Elle était curieuse comme le corbeau fixé devant un épouvantail.
Syblys n'était pourtant pas un épouvantail, mais un étrange lupinoïde au sourire non baveux. Le Grand Méchant Loup avait rhabillé sa fourrure. Elle n'avait pas eu besoin de venir le chercher celui-là. Il était venu de lui-même. Et il la suivrait, parce que comme tous les loups, il savait qu'à suivre la Bête aux Charniers, il aurait des carcasses à l'arrivée.
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#4
Malthael était encore une fois plonger dans ses lectures. Aujourd'hui il revisiter Les préceptes d'Estalia. Non qu'il ne les connaisse sur les bouts des doigts mais il tire un grand plaisir de sa lecture. Elle lui rappel ce qu'il est devenu. Ce qu'il est. Ce qu'il sera à tout jamais.
Il aperçut du coin de l'œil partir ses compagnons, il tourna une page, puis s'aperçut que ceux-ci continuer leurs chemin.
Mmmmh.

Il avait presque oublier que le chef avait donner ses ordres, il fallait se mettre en route. Il tourna une autre page.
Il leva les yeux une seconde fois et ne vit que leurs silhouettes au loin...il aurait dû si prendre plutôt.
Donnez moi deux jours et je vous rejoindrez!

Son groupe n'était pas très bavard, aussi ces quelques mots suffiront.
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#5
La forêt, grandiose, était d'un calme olympien.
Cela faisait des années que Baba n'était pas sorti de Jada, et, il faut bien l'avouer, la peur de croiser des gobelins ou des loups sauvages lui avait épargné la soif d'aventure.
C'était un temps révolu, les signes lues par les chamans étaient sans équivoque, l'age des troubles était arrivé et les peuples d'Ecridel devraient lutter pour leur destinée.
Apres avoir échappé a un moustique géant qui avait bien failli l'empaler, il s'était enfonçé plus profondément dans la forêt par d'anciens sentiers pour prendre la route de Babylios. Là bas, dans l'immense désert de sable d'or, les bibliothèques lui enseigneraient peut être les mystères du monde...de plus leurs étals valaient le risque du voyage a eux seuls, on pouvait y trouver des denrées de toutes les contrées, des mets délicieux, des épices rares et parfois d'honnêtes alchimistes impatients de faire des affaires.

Sur la route, il aperçu une lueur qui émanait du sol, s'approchant à pas feutrés et écartant les fougères avec prudence, il distingua dans la mousse du sol des résidus de poudre de mana en quantité. Malheureusement trop inexpérimenté pour soustraire cette denrée rare de la terre, il du se résoudre à laisser sa découverte sur le chemin.

Arrivé en bordure du Sorlin, il aménagea son paquetage pour éviter de tremper ses rations et commencà a entrer dans l'eau froide. à taton du bout des pieds, il cherchait les passages où la rivière pouvait être traversée tout en portant ses affaires au dessus de sa tête.
Nu comme un ver, il entama la traversée.
Il senti tout à coup quelque chose passer à proximité de ses mollets alors que l'eau était au niveau de ses aisselles, son coeur se mit à battre plus vite alors qu'un irrépressible frisson lui parcouru la nuque, qui sait quels monstres affamés pouvaient se terrer dans les trous de vase de la rivière à attendre leur repas. Il se sentait impuissant et infiniment vulnérable.
-" sans doute un poisson " pensa t il ..

la rivière était dangereuse, les moustiques géants comme celui croisé plus tôt s'y nourrissaient parfois en nuée et étaient capable de vider un cerf de plusieurs quintaux en quelques minutes;
Sans compter les poissons rongeurs, les crocodiles géants, les gros serpents d'eau étrangleurs, les anguilles venimeuses et les prédateurs de tout poils sur les rives ... il y avait aussi le risque de se faire repérer par des chasseurs gobelins, nombreux et actifs dans la région. D'apres les chasseurs de Jada, les gobelins dressaient des trolls pour faire la guerre aux autres tribus, ils étaient impitoyables.

Un bref instant il songea que ses attributs mis à nus pourraient sembler appétissants aux yeux d'un simple brochet, il serra la mâchoire à cette idée.
-" Essayons de ne pas trainer là, magne toi mon grand, Estalia te regarde et Wismo se gausse de toi " se dit il a voix basse pour se donner du courage.

A pas mesurés, il reprit sa route.
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#6
Syblys lui avait parlé des murmures et des morts, mais elle restait sourde.
Prête à affronter toutes les tempêtes du monde, oui, mais sourde aux appels des morts. Elle détourna le regard, reprenant cette morgue qui était la sienne, et un pas se faisant, s'enfonçant dans Korri pour rejoindre Babylios.

Bientôt Evenisse et Malthael les rejoindraient, et la Camarilla serait complète.
Comme un corps en action. Chaque membre réunis. Prêt. Contre la tempête.


Quelque temps plus tard...

Elle avait cueilli quelques fleurs de ciguë, une jolie variété de petites fleurs blanches, aussi belles que venimeuses. C'était une fleur étrange, si pure de par son apparence, et pourtant un poison redoutable au demeurant.
Quoth ne s'en faisait cependant pas. Elle se redressa, les doigts couverts d'un peu de sang pour s'être attaquée peu avant à une rose dont les épines avaient entaillées ses doigts. Elle prit les quelques brins, au nombre de trois, et les coiffa sur sa tignasse obscure comme une couronne.
Quand ses cheveux d'ébène n'étaient pas supportés d'une fleur de mana bleu et éclatante, c'était au blanc de venir jurer sur le voile sombre encadrant son visage.

Elle eut un sourire amusé, s'amusant avec elle même, d'elle même, avant que son maigre sourire ne disparaisse.
Quelque chose venait de bouger dans les fourrées.

Elle plissa les yeux, d'un air sombre tout d'un coup... puis finalement deux oreilles pointèrent dans un bosquet. Ses yeux curieux se fixèrent, et elle s'approcha, intriguée. Est ce une apparition ? Un esprit ? Ou tout simplement un mauvais tour de sa vue ?
Elle pinça les lèvres, délicate au moment, s'éloignant du trajet initialement prévu.

Syblys ?

Non. Trop petit.
Trop clair.

Un loup. Un simple loup.
Elle serra les dents, prise d'une petite angoisse l'espace d'un instant. Elle était seule et la bête l'avait vu. Elle la fixait à présent, de ses yeux ronds et dorés. Elle était sur ses gardes, mais tous les esprits refusaient de lui parler pour l'aider. Elle était seule face au Loup. Et si elle n'avait pas peur, elle savait que ce serait ici une mauvaise rencontre.

Elle leva les doigts pour les porter à ses lèvres et siffla dans la forêt pour ne pas ameuter un plus gros bestiau mais pour signaler sa présence, et surtout, sa position.

L'animal perçut le sifflement, et sitôt se jeta sur elle, agrippant entre ses crocs son bras. Son corps balançant, la fine Quoth tomba sur le sol. Son sort de flammes s'étouffa de lui même, surpris par l'attaque brutale du molosse. Elle rétorqua d'un grand coup de pieds dans le flanc, ce qui n'eut pour effet que de faire reculer de quelques pas l'animal, prêt déjà à mordre de nouveau dans la chair de la chamane. Il avait faim, faim d'elle, faim de sang, faim de tout ce qui aurait pu couvrir davantage son corps maigrelet.

C'était, à première vue, un loup solitaire.

Si personne ne l'aidait, elle le tuerait elle même, de ses propres mains.

Citation :HRP: Je suis en 23/48 et ... oui, en effet, j'ai un loup sur le dos!
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#7
On dit souvent que les animaux peuvent sentir le danger, qu'ils peuvent savoir quand une menace approche. L'homme loup était posté prêt des arbres, à l'abris de la lumière, laissant ses mains caresser l'écorce ainsi que la douceur de la verdure.
Soudain, il leva la tête, comme pour chercher le soleil, son visage dévoilant au monde des yeux d'un blanc laiteux, preuve probable d'une cécité avancé. Ses oreilles étaient étalés en arrière, il avait entendu ou bien perçu quelques choses, un dangers, une peur profonde, le vent lui avait porté un son plaintif, un bruissement.

Comme mugit par une entité plus puissante que lui, il commença à se déplacer, avançant de plus en plus vite à travers les arbres, esquivant chaque branche, chaque arbre, chaque tronc, sautant par dessus des rochers aiguisés, armant rapidement déjà une flèche dans son arc, tendant la corde, il sauta par dessus une souche et laissa partir le trait.

La flèche se mit à fendre les airs, émettant un sifflement aigu caractéristique. Le trait aiguisé passa si proche de l'oreille de Quoth que les cheveux de cette dernière se soulevèrent et l'un de ses cheveux en fut fendu. Le trait continua sa course pour se ficher proche du crâne du loup qui l'esquiva de peu, poussant un puissant grognement caractéristique de rage.

Déjà Syblys réarmait son arme pour tirer de nouveau, la position de la femme corbeau la gênait énormément pour viser, mais elle n'était plus seul, elle avait celui qui entendait le murmure des arbres. Déjà il décochait un nouveau trait et réarmé, bien décidé à ne pas laisser le fossoyeur de charnier mourir des crocs d'un animal.
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#8
Le venin grimpait dans ses veines. N'importe quelle autre femme aurait eu peur, ou tout du moins aurait eu mal. Quoth n'était pas les autres femmes : mordue, elle riait, ses jolies lèvres dévoilant ces crocs de femmes qui croquent les cœurs des hommes pour les laisser derrière elles, dans un sillage à l'odeur de ciguë et de fleur de mana.
Elle était aussi inconstante que la bise au matin, aussi légère que l'ondée et aussi fulgurante que la mort. Un étrange et malsain mélange somme toute… mais un mélange qui sonnait le glas dans le cœur de tous.

Sauf de ce stupide animal.

Elle décrocha de sa cheville dévoilée la vipère qui sifflait encore et la rejetait plus loin. L'animal n'abandonnait pas, se sentant fort sans doute de son comparse le loup. Elle ne baissait pour autant pas les yeux ni ne reculait, de ce petit insolent qu'elle pouvait arborer parfois.

Une nouvelle flèche lui passa proche du visage. Si la première l'avait faite frissonnée, celle-ci attira sa curiosité.
Elle n'avait bien sûr pas le temps de s'attarder sur les détails, mais son regard se fixa sur Syblys derrière elle qui venait de nouveau d'amputer une mèche de ses beaux cheveux hirsutes et sauvages, de sa crinière de lionne ténébreuse.
Savait-il viser ou en faisait-il exprès ? Seul le Diable pouvait le savoir, car le pauvre homme était aussi fou que taciturne. Un peu comme elle, mais différent encore… étrangement différent.

« Tu devrais reculer en peu petit corbeau, nous encaisserons les morsures à ta place le temps que tu récupère... »

Son attention se perdit de nouveau. Le groupe s'était formé derrière elle, prenant la forme d'un mur protecteur. Elle y voyait Kahl, le fidèle Chacal, ou encore Vezin le guérisseur. Elle eut un sourire amusé. Elle n'était que trop rarement démonstrative, mais elle était fière de ce Clan qui servait la même cause qu'elle, et avait les mains aussi sales que les siennes, ou presque.

La sauvageonne se recula de quelques pas, aussi gracieux que silencieux.
Le sang gouttait derrière elle et marquait son cheminement entre les autres membres de la Camarilla. Elle en perdait dorénavant de plus en plus, mais elle ne serait pas seule. Elle entendit les crocs d'un loup se refermait sur un allié et le glapissement de douleur du Guerrier Chacal.

Elle n'y fit pas attention, jetant un regard au Vieux sage avec un sourire goguenard.

« Petit, petit... Je ne suis plus si petite, Malthael... »

Son rire léger et délicat se perdit dans la forêt, dans le sifflement colérique de la vipère qui revenait à la charge.

Protégée derrière Malthael et Syblys, elle arracha de sa robe rudimentaire, faite de cuir et de lin qu'elle avait trouvé ici et là, une bande assez large et cingla aussitôt sa cuisse d'un garrot brutal, afin d'éviter au venin de remonter dans son sang.
Un sort violacé l'entoura, à peine assez pour la soulager, mais c'était déjà beaucoup compte tenu des blessures qu'encaisser le Chacal à sa place.
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#9
Le sage à un léger sourire mais ne réponds pas, préférant soigner Kahl des coups venant de la vipère et du loup. Se bon Kahl qui reste devant pour encaisser les coups, il faudra le surveiller celui-là marmonna Malthael dans sa barbe.
Le surveiller pour ne pas qu'il meurt bêtement pensa t-il, m'enfin, il était là pour ça après tout, les garder tous en vie dans la mesure du possible...

Mmmh, soigner c'est bien mais si on ne tue pas la bête, on risque pas d'arriver un jours à Babylos... lança t-il en envoyant deux griffes magiques sur le loup, qui, à sa grande surprise, succomba de ses blessures.
Et un de moins! dit joyeusement le guérisseur.
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#10
Une vipère, un moustique… tout trépassait sous les carreaux de Syblys et les incantations de l'horrible Corbic. Pour autant, tout n'était pas gagné. La route était longue, encore trop longue même, et ils le savaient tous ici. Korri était dangereuse, de jour comme de nuit, et l'extérieur, sans aucune arrogance, recelait autant de dangers que le cœur de la Mère.
Ce n'est qu'après quelques jours de marche, et ce malgré l'avertissement de Baba Ouba par un message ficelé à un oiseau porteur, que le Clan de la Camarilla se retrouva nez à nez avec un bandit, isolé. Une proie simple, c'était tout du moins ce qui avait été semblé à Quoth, qui déchanta aussi vite.

Le bougre était un félon qui maniait mieux l'épée que la grammaire, et quoi qu'il usa d'une jolie métaphore pour leur faire entrevoir le futur peu radieux de leur bijoux de famille (ou à défaut de leur portemonnaie maigrelet), Quoth ne cilla pas davantage sous la menace.
Elle aurait pu en tant que seule femme de ce drôle de convoyage, mais qu'avait-elle à perdre qu'une mort (encore une !) et quelques blessures ?

Son visage amusé perdit ses couleurs de pêche et de nacre pour devenir soudainement livide, pas de peur, mais de colère. La Corbic observa Kahl le Fidèle, du Clan du Chacal, tombait à genoux sous les coups, le corps ourdi de blessure et la gueule bordée de sang. Voilà une image qui lui aurait tiré un sourire… en temps normal. Si seulement ça n'avait pas été Kahl.

« Aaaah ouiii ?! »

L'oiseau, vexée sans doute qu'on s'en prenne avec autant d'arrogance et d'impunité à un de ses plus propres collaborateurs, se pencha, prenant la première des pierres qui traînait par-là, et la jeta brutalement sur le bandit. Le petit rocher, plus petite qu'un poing mais plus gros qu'une châtaigne, fit un petit « ploc » contre la tempe du malveillant qui se retourna, furieux à son tour.

« Si tu meurrrs, ce n'est pas les bourrses que je t'arrrrracherrrais, Bandit de malheurrr, mais le coeurrr pour le donner à ta mèrrre pendant que mes hommes violerrrront ta soeurrr devant ses yeux ! »

Le bandit jeta un regard intrigué à la petite furie qui au loin vociférait plus fort qu'un chien enragé n'aurait jappé. L'étrange tableau se dirigeait vers la rivière, cherchant à traverser sans tomber de Charybde en Scylla.
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#11
Malthael progresser en parallèle du groupe. Non qu'il n'appréciait leur compagnie mais les hasards de la vie, et du chemin, on fait qu'ils se sont un peu disperser. Soi-disant pour récolter le plus de ressource possible avant d'arriver à Babylos pour marchander tout ça.... Ça sentait l'arnaque du chef encore une fois....
Il aperçut au loin un regroupement de ressource très alléchant, fleur de mana, filon d'or et rose, quelle chance pensa t-il, tout ça pour moi, et sans aucune protection...
Ni une ni deux, le guérisseur n'observe pas les alentours, fonce sur la fleur de mana, la récolte et .... se prend six attaques de salamandre de feu! Quel idiot de foncer tête baiser comme un guerrier centaure!

Outch, ça fait mal! Vous sortez d'où sale bestioles!

Évidement, il n'attendait pas de réponse de leur part. Bon, va falloir s'en sortir maintenant...

Mmmh, il va falloir partir, et vite!Qu'Estalia guide mes pas vers la survie!

Plutôt que rebrousser chemin, et être rattraper par les deux salamandres, il courut dans leur direction, les dépassa sans se retourner et pria très fort qu'il n'y est pas de troisième ennemis pour l'achever.
Les salamandres le poursuive, qu'elle sotte idée d'avoir espérer les distancer, et ne tarderont pas à l'attraper s'il ne trouve pas une bonne idée pour s'en sortir...

Mmmh, j'ai trouvé une idée qui plairait au chef s'il était dans la même situation que moi!

Le guérisseur remonta vers le nord, repéra un troisième ennemis à l'Ouest, et obliqua vers la rivière, la survie, et sa guilde!
Ben oui, qu'elle meilleure idée que d'encaisser les coups à plusieurs! Reste plus qu'à bien gérer la différence de puissance entre la Camarilla et quelques bestioles sauvage... La stratégie de détournement d'attaque ne fût pas tant une réussite que ça...
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#12
à boire !

La traversée du désert fut des plus pénibles, plusieurs jours durant, se remettant avec difficulté des coups violents que lui avait administré un bandit coriace, Baba arriva enfin en vue de la grande cité des Hélion, Babylios la magnifique.
les hauts remparts d'où s'échappaient ici et là les flèches et les toitures dorées de quelques bâtiments richement décorés ne manquèrent pas de le surprendre, c'était là le spectacle le plus invraisemblable qu'il lui ai été donné de contempler.

A l'entrée de la ville quelques gardes filtraient les allées et venues d'une populace affairée pour la plupart au cheminement d''eau et de fruits, sans aucun doute les trésors le plus précieux de la perle du désert.
Discrètement, se fondant dans la foule le visage dissimulé par sa lourde capuche, il se fit à peine remarqué et longea les ruelles étroites et ombragées jusqu'à une petite place où il se jeta sur la fontaine qui trônait en son centre.
A grandes gorgées il bu à s'en faire péter l'estomac, il manqua même de s'étrangler; jamais pareille soif ne lui avait desséchée autant le gosier, sa bouche était gercée et la déshydratation lui embrouillait l'esprit, il sentait son sang épaissit frapper ses tempes avec la cadence d'un percussionniste frénétique.
Puis, il s'arrêta un instant pour prendre ses marques et épousseter tant bien que mal ses haillons, il avait l'air plus misérable que le dernier des mendiants de la cité.
S'enquérant de la route à prendre pour trouver la grande bibliothèque auprès d'un garde bavard et visiblement amusé de voir un habitant de Jada, il ne releva pas les quelques quolibets qu'ils lui furent adréssés. La méfiance était de mise.

Il est vrai que vêtu de loques usées, des traces de sang séchés qui maculaient sa tunique miteuse, les pieds aussi crasseux que ceux d'un gobelin, il n'avait pas vraiment fier allure... on aurait pu lui donner l'aumône sans discuter tellement il faisait peine a voir.
Sa peau brulée par le soleil et sa maigreur de serpent, ses ongles longs et fendus, il tenait plus de la bête que de l'homme et dénotait considérablement vis à vis des tenues délicates et des soieries que portaient les plus humbles des habitants.

on verra plus tard pour les emplettes se dit il, sa soif de savoir était plus grande que l'intérêt que lui suscitait les étals des souks. Il déroba un fuit juteux sur une charrette, le vendeur fit une grimace de dégout mais n'osa pas interpellé le voleur.
L'odeur que répandait baba associé à son sourire décharné devait faire office d'armure dans ces quartiers où la richesse s'étalait sans pudeur et où les individus mettaient un point d'honneur à exhiber leurs bijoux.

Se mêlant aux ombres fraiches, il passa à proximité du grand palais qu'il admira un instant avant de s'éloigner en boitant pour monter les marches qui le menèrent dans le temple du savoir, la plus grande bibliothèque d'Ecridel; son coeur battait la chamade alors qu'il pénétrait enfin dans l'enceinte du bâtiment.
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