Le reveil ?
#2
Les pièces d'or le regardait d'un air ricanant, semblant le mettre au défi de les dépenser ...

Toujours cette place, avec cette fontaine placide, désormais témoin de ses premiers errements, la foule, à la fois inconsciente de ses états d'âmes, mais aussi hostile et étrangère.

Il était temps de partir.

Loin.

Prenant la première rue qui s'offrait à lui, le soustrayant aux regards, il s'enfonça dans les ruelles de la capital.


Armurerie ... marmonna-t-il pour lui même.

L'échoppe clinquante, aux façades propres, arborait avec fierté un fronton clamant aux yeux de tous la fonction du bâtiment. "Armurerie" en caractères souligné, soulignant le caractère militaire de la nation naine.

Cette boutique étant l'un des cœurs de Karad Zirkomen, elle fourmillait de personnes. A peine rentré, le bruit des discussions l'assaillit, et de toute part, des vendeurs affairés parcourait les rayons avec leurs clients.

Ici, un militaire soupesant une masse, là, un nain essayant une armure, ici encore, un mère et ses enfants, choisissant la première hache de l'aîné.

Une main sur son épaule.

Rotation pieds gauche, mouvement souple pour s'accroupir, tends le pieds droit, saisi ta hache, incante ...

Oups

Devant lui, un nain, l'air ahuri, louchant sur la hache. Et dans son esprit, une rune pulsait sourdement, comme attendant son tour.


NON MAIS CA VA PAS !hurla l'employé brisant le silence embarrassant du magasin.

Je euh ...un regard autourexcuse moi, des réflexes de la guerre.

Le regard enflammé de l'employé se ternit, et se calma:tu me dois une bièredit-il avec un certaine froideur.

Les conversations reprirent avec lenteur, et le vendeur, qui s'était éloigné, revint avec un grand sac.

Voilà ta commande, t'en as pour 900 pièces d'or.

Sans un mot, Ferdung tendit sa bourse, et prit le sac

Je te rends 20 pièces d'or
-Garde-les, là où je vais j'en ai pas besoin.
-merci Ferdung, ta dette est effacée


Si le visage du vendeur s'était éclairé, celui de Ferdung restait sombre et fermée, interdisant aux inconnus toutes conversations.

Sortant, il ouvrit son sac, découvrant une armure splendide, un bracelet, et une cape.

Équipé, sans un mot, il quitta la ville franchissant la porte sans un regard en arrière, et s'enfonçant dans la neige, droit devant lui, sans but, voulant juste apprécier la fraicheur de la neige sur son visage.
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