Au nom d'Halista
#1

La brise soufflait de sombres nouvelles.
Halista était meurtrie en sa chair, la forêt de Pelethor dévastée, ses arbres vénérables réduit à de simples matières premières. Ulsiel Istaril était un éclaireur efficace et concerné que les Hérauts ne regrettaient à aucun moment d'avoir intégré. Nivalis ne sut comment, mais l'elfe fut capable de débusquer ce campement de nains, pourtant bien camouflé dans leur environnement.

Jamais elle n'aurait pu en détecter sa présence, dans ce renfoncement. Et les nains, ces petits êtres bourrus armés jusqu'aux dents, semblaient aussi étonnés qu'elle de ce face à face. Ils avaient pensé pouvoir tromper les protégés d'Halista, de détruire dans leur dos ce qui était leur héritage. Ils auraient pu réussir, si les troubles actuels les avaient davantage détournés de leur mission première.

La druidesse gronda d'un air mauvais vers celui qui semblait être leur chef. Il était aux prises avec Ulsiel, et l'elfe ne tiendrait pas longtemps sous les coups répétés de leur ennemi. Pourtant, il n'appelait pas à l'aide, non … Ses seuls cris étaient dirigés contre l'hérésie que les nains avaient commis. Aucune fuite, aucune retraite n'était envisageable pour les deux camps. Les Hérauts arrivèrent en masse mais ce fut trop tard pour Ulsiel …

Nivalis trainait son corps à moitié mort en arrière avant de faire rempart, sortant griffes et crocs en direction des nains. Son grondement s'était transformé en rugissement puissant alors que sa peau se recouvrait de ce pelage rougeoyant si familier. Elle avait bondi, muée par une envie irrésistible d'en découdre. Ces êtres ne méritaient que la mort pour avoir souillé sa terre, meurtri ses frères. La raison avait laissé place à la rage et elle avait lacéré, bousculé, sans plus se préoccuper de ses blessures que du métal qui lui faisait de la résistance.
Jusqu'à ce que ses sens se brouillent … Elle entendait les cris, le choc du métal et le sifflement des flèches. Elle priait Halista de leur venir en aide, de leur permettre de triompher et de faire comprendre, à tous, que l'on ne s'en prenait pas à Pelethor impunément.

Par miracle ou par volonté, elle avait réussi à tenir, malgré les coups de hache dans ses flancs, les carreaux d'arbalète entre ses côtes. Leur chef avait été défait, de ses crocs. Une victoire arrachée avec difficulté, avec le peu de vie qui lui restait encore. D'un bond rapide, elle avait fait retraite, entre les arbres pour laper ses plaies. Naya était là, à ses côtés, apaisante.
Aryalis et Renard pourchassaient les derniers nains qui, sans leur chef, ne faisait pas preuve de beaucoup d'organisation. A peine le temps de souffler, de panser leurs plaies et de savourer leur victoire qu'une autre bataille plus âpre les appelait à l'Ouest des terres.

D'autres ennemis d'Halista se levaient, et les Hérauts répondaient à l'appel, inlassablement.

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