La Bataille pour les Terres d'Andoras ne fait que commencer ..
#52
Autour de Mitriath, les feuilles mortes tremblaient au sol. Tous les sylvains, de par leur proximité avec cette forêt pouvaient le sentir. Quelque chose de gros se déplaçait…

Ceux qui étaient le plus loin de ces vibrations et ne pouvaient donc en voir la source s'inquiétaient. Était-ce un nouvel ennemi ? Un monstre plus énorme que dans les histoires de leurs ancêtres ? Le doute était une torture pour leur esprit.

Mais au contraire, ceux qui se trouvaient proches de la capitale sylvaine voyaient leur cœur se remplir de joie. La vue de leur roi marchant à la tête de tout un bataillon ne pouvait que les émouvoir.

Revenant du nord où il s'était rendu pour prêter main forte aux centaures lors de l'attaque du démon Khorg, Orn se dirigeait à présent vers le sud-ouest. Revenu en catastrophe sans même arriver aux terres de leurs voisins quadrupèdes, il précédait un impressionnant détachement de soldats sylvains armés jusqu'aux dents. Les prières des combattants avaient été entendues et les renforts arrivaient.

Le roi se tenait à l'avant du bataillon, marchant seul devant ses capitaines. Il était sans peur et son visage affichait sa détermination. Quiconque le voyait pouvait reconnaitre aisément qu'il s'agissait du souverain de cette forêt, sans pour autant avoir besoin d'observer toutes les parures de son armure. Son regard suffisait à le comprendre.

En arrivant près de la cité, la troupe se sépara en deux. La majorité des soldats suivit le roi vers le front qui avait vu succomber tant des leurs face aux impitoyables mais redoutables Hauts-Elfes de la guilde de l'Elendae ces derniers jours. Les autres prirent la direction de Fea Aldeon pour repousser les derniers envahisseurs venus du nord qui, profitant de la diversion de leurs camarades, tentaient d'envahir le village frontalier.

La prestance d'Orn imposait le respect. Celle des soldats aussi. Celle du mouton des bois sorti de nulle part et qui gambadait joyeusement à l'arrière de la troupe… beaucoup moins. Mais au moins faisait-il s'esclaffer les badauds.

Ainsi, après des heures bien sombres, les premiers rires revenaient dans les gorges sylvaines encore enflées de pleurs et de hurlements. Un avenir meilleur semblait enfin se dessiner pour les habitants de Pelethor. Du moins pour l'instant…
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