La Bataille pour les Terres d'Andoras ne fait que commencer ..
#46
La rousse resta impassible. Les insultes, elle les essuyé d'un regard. Elle n'était pas seule à penser que la diplomatie aurait plus de poids pour l'avenir que la guerre. D'ailleurs, avaient-ils seulement une chance de survivre quand les hauts-elfes, grandeur hors norme comparé à la leur, avaient chois ? Elle tourna le regard et aperçut Edyn qui hurlait. Quelque part, si le sort d'Ezmaï ne la touchait guère, celui de la jeune Edyn lui importait. Non pas qu'elle la connaissait mieux que quiconque, mais elle n'avait pas vu la jeune fille levait l'arme contre le Holdar, et si le chevalier attaquait, elle n'aurait d'autres choix que de frapper elle aussi. Parce que l'honneur, c'était ça, pour elle. C'était défendre celui qui subit une attaque qu'il n'a pas cherché. Pas défendre des meurtriers.

Machinalement, elle fit un pas, puis un second. Sa crinière de fauve, rouge comme le feu, ondulait dans son dos pendant qu'elle se rapprochait. Elle entendit le holdar dire à Ezmaï se disparaître dans la forêt et vu qu'Edyn poussait l'archère vers Pelethor. C'était le moment parfait. Il fallait clore cette querelle qui, si elle restait sous-jacente, ressortirait tôt ou tard.

- Je ne sais si nos gestes sont pardonnables, mais...
Mais pardon.


La rousse posa son regard d'émeraude sur le casque froid et blanc du guerrier. Un petit sourire en coin, doux, naquit. C'était léger. C'était infime. Mais c'était un rapprochement comme un autre.

- Nos deux peuples vivent l'un à côté de l'autre. Nous allons vivre d'autant plus proche que nous construisons sur cette île un poste de garde, pour nous protéger des attaques hauts-elfes et nous prévenir des mouvements de nos cousins.
Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie, à nous battre tous les cinq ou six lunes.
Mon peuple ne tiendra pas en place tout pendant que la situation restera ainsi.


Elle marqua une petite pause. Elle s'avançait un peu, sortait même de son rôle simple de citoyenne, mais après tout...

- Nous avons besoin de savoir si... si vous allez tôt ou tard nous attaquer, nous repousser en Pelethor, ou si vous allez... Une légère hésitation sur le mot à employer. ...tolérer si proche de vos terres.

Elle l'observa, un instant, puis reprit, enfin :

- La majorité des sylvains préfère de loin la diplomatie à la guerre.
Nous pouvons nous entendre. Je l'espère.


Elle restait droite et calme. Au moins, comme ça, il n'y aurait plus d'ambigüité.
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