Petit traité de Géopolitique en Ecridel

[Kheeva]

Tranquillement allongée non loin d'un feu mourant, la petite elfe mâchonnait un brin d'herbe en regardant les étoiles scintiller dans le ciel lorsque l'on vint la tirer de ses rêveries en lui mettant sous le nez, carte et missive. Elle s'y reprit à plusieurs fois avant de pouvoir en achever la lecture, tant elle avait du mal à retenir son hilarité. C'est avec un franc sourire sur les lèvres qu'elle se saisit d'un morceau de charbon pour renvoyer ce qu'elle ne pouvait s'empêcher de "réajuster".

Venta chers cousins!

Je prends bonne note de vos revendications et ne peut que convenir avec vous sur la justesse de vos observations quand aux règles que vous entendez mettre en application concernant la libre circulation des autres peuples que le votre. Toutefois, il m'apparait que votre cartographe à légèrement dérapé lors de l'établissement de vos frontières en effet, il me semble que vous avez inclus quelques arpents de la forêt de Pelethor...



Dans ma grande bonté et parce qu'après tout, parait-il que nous partageons une génétique commune (hélas...) je vous fais parvenir la correction de ce tracé.



Cependant quelque chose me chiffonne... Ah oui! La question Holdar! Jusqu'à preuve du contraire, ils sont toujours maitres en leur fief que vous leurs avez si obligeamment cédé...



Mais ça ne va toujours pas... Ah oui! Les nains! Après tout eux aussi sont bien vivants et il me semble, à moins que notre héritage commun ne débilite plus encore que je ne pensais mon raisonnement, que les montagnes sont après tout leur domaine.



Cela étant, n'oublions pas que vous autres citadins êtes par nature fort peu accoutumés au milieu forestier et il est donc juste que nous autres sylvains ainsi que nos amis quadrupèdes aient la garde des forêts dans leur ensemble. Non plus que vous n'avez tenu compte de la neutralité ou du coté salissant de certains territoire dont au final vous n'avez que faire...



Ayant donc pris à cœur votre maniérisme et votre délicatesse légendaire, il me semble donc que vos possessions territoriales, la terre où vous serez le plus à même de prospérer se situe ici, ici et là.



Voilà, je crois que votre carte est désormais on ne peut plus exacte ! Je ne vous tiendrais pas rigueur de vous être à ce point trompés dans la topographie du terrain, il est vrai que la nature est un monde qui vous reste pour le moins inconnu à vous les "civilisés". Ceci étant dit je vous autorise toutefois la libre circulation sur les terres libres entre vos territoires si vous consentez à payer un droit de passage à tout contrôleur de la circulation qu'il soit nain, centaure ou sylvain. Bien à vous !

Sirial.