Une naine pas comme les autres
#3
~ Chapitre II : Il y a une vie après la mort ~

Une idée folle avait germé dans la tête de Merc'dhes alors qu'elle était accompagnée par le nain et son garde du corps depuis l'entrée de sa bicoque jusqu'à la porte de la chambre dans laquelle le moche voulait abuser d'elle. Sur le moment il était impossible à Merc'dhes de tenter quoi que ce soit, le garde du corps la surveillant de près. Mais une fois seule avec le nabot, peut-être pourrait-elle trouver une issue.

Elle fût violemment poussée dans la chambre et alors qu'elle s'abattait lourdement sur le lit, elle entendit la clé tourner dans la serrure. Se retournant alors, elle se rendit compte qu'elle était enfin seule avec le propriétaire des lieux. Celui-ci avait déjà le pantalon sur les chevilles, ce qui lui donnait un air encore plus stupide que celui qu'il arborait déjà. Un mince filet de bave naissait au coin de ses lèvres alors qu'il finissait de retirer ses frusques tandis que dans ses pupilles une étincelle lubrique brillait intensément.

D'un coup de main bien placé il gifla Merc'dhes qui retomba à la renverse sur le lit et, commença à la déshabiller d'une main tandis que l'autre la tenait plaqué contre le lit. La naine avait une forte constitution, mais elle n'arrivait malgré tout pas à se dégager de l'emprise qu'il avait sur elle. Pourtant, à force de bourrades, elle finit par dégager une main et l'envoya hors du lit, à la recherche d'un quelconque objet.

Elle commençait à sentir la peau du nabot contre la sienne, la froideur qu'elle dégageait ne présageait rien de bon. Elle agita son bras dans tous les sens, priant un dieu quelconque pour qu'il mette sous sa main un objet qui lui permettrait de repousser le nain qui était à califourchon sur elle. Elle n'avait jamais prié pour aucun dieu et pourtant, à ce moment, elle aurait donné son âme et peut-être même plus à n'importe qui du moment que celui-ci l'aurait aidé un tant soit peu.

Les secondes passaient et elle perdait petit à petit espoir. Le nain n'avait pas encore pu la souiller mais elle sentait que ses dernières défenses allaient lâcher. Son bras était fatigué de griffer le vide et elle le laissa retomber ... c'est alors que sa main rencontra quelque chose de dur.


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Tout se passa très vite. Merc'dhes agrippa aussi fort qu'elle le pu cet objet que sa main avait rencontré. Alors que le nain allait avoir ce qu'il voulait, utilisant l'énergie du désespoir, elle pivota d'un coup sur le flan. Déséquilibré, le nain ne réussit pas à contrer le mouvement. Tandis qu'il faisait de son mieux pour ne pas tomber à la renverse, il ne vit pas Merc'dhes précipiter vers lui sa main serrant à s'en faire mal un objet en forme de cône.

Le pic n'eut pas de mal à pénétrer le globe oculaire, réduisant l'œil de son propriétaire en une bouillie sanguinolente. Sous la douleur, le nabot n'eut même pas le réflexe de crier, mais lâchant complètement prise, Merc'dhes en profita pour l'envoyer balader d'un coup de pieds bien placé. Il tomba à la renverse et sa tête frappa violemment un meuble placé le long du lit, l'assommant sur le coup. La naine se leva d'un bond, recouvrant prestement sa nudité et, de rage, le bourra de coup de pieds de longues secondes.

Le corps du nain fût remué quelques instants de soubresauts mais devint rapidement inerte, ce qui n'empêcha pas Merc'dhes de finir son travail. Ce n'est qu'une fois épuisé qu'elle s'arrêta. Son pied et son corps la faisaient souffrir, mais ce n'était rien à côté de la douleur de l'âme. Elle se considérait comme souillée, mais le corps inerte du nain lui donna la saveur d'un goût de vengeance. Elle ferma les yeux et tenta de se calmer.


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Lorsqu'elle les rouvrit, elle se rendit compte de nombreux mouvements derrière la porte. L'exercice qui venait de se dérouler ne s'était pas fait sans bruit et déjà, quelques voix se faisaient entendre dans le couloir. Quelqu'un, sans doute une servante, appelait le propriétaire des lieux.

Merc'dhes ne réfléchi pas. De toute façon, qu'il soit mort ou pas, elle savait qu'elle passerait un sale moment. D'un réflexe salvateur, elle ouvrit la fenêtre. Par bonheur, elle était seulement au premier étage de la bicoque. Elle dévala prestement les quelques mètres qui la séparaient de la terre ferme et, une fois le pied sur les pavés, prit ses jambes à son cou, disparaissant dans la nuit noire, serrant toujours dans la main droite cet objet qui l'avait libéré.

Ce qui était sûr, c'est que plus jamais elle ne revivrait la vie qu'elle avait connu jusqu'à maintenant.

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